Ne doit pas être confondu avecParti radical de gauche ouMouvement radical.
Pour les articles homonymes, voirParti radical,PR,PRV etRAD.
LeParti radical est unparti politique français, fondé en. Officiellement intituléParti républicain, radical et radical-socialiste, il est également appeléParti radical valoisien (venant de laplace de Valois où se situe son siège national) à la suite de la scission de 1972, et abrégé enPR,PRV ouRAD voire, selon une abréviation populaire, rad-soc[5]. D'abord classé àgauche de l'échiquier politique, il évolue progressivement vers lecentre gauche puis lecentre, avant de se situer aucentre droit après ledépart de son aile gauche en 1972.
Issu des républicains« radicaux » (extrême gauche[N 2] sous lamonarchie de Juillet) et duradicalisme, le parti est particulièrement influent pendant laTroisième République.
Très attaché à lapropriété privée et à lalaïcité, partisan d'un régime douanier libre-échangiste, il devient un parti intermédiaire, ou parti-charnière, entre la gauche et ladroite susceptible de s'allier auxsocialistes ou auxconservateurs suivant les circonstances.
À partir de l'apparition de laSection française de l'Internationale ouvrière (SFIO) en 1905, les radicaux occupent une position plus centrale et prédominante sur l'échiquier politique. À la tête dubloc des gauches auxélections législatives de 1902, ils participent augouvernement Combes et réalisent notamment, après la chute de Combes, laséparation des Églises et de l'État.
Le parti est tout particulièrement influent dans l'entre-deux-guerres, participantà quasiment chaque gouvernement de cette période. En1936, leur influence décroît au profit des socialistes, et les radicaux contribueront à la chute duFront populaire, en renouant avec des mesures d'austérité, dénoncées par la SFIO et leParti communiste.
Labipolarisation de la vie politique française entraînée par laVe République conduit à une marginalisation du radicalisme, déjà affaibli par ses divisions lors de laIVe République au sujet des guerres coloniales, et qui se divise en 1972 mais cette fois sous la forme d'une scission définitive.
Le Parti radical désormais dit« valoisien » s'allie aux partis de droite et du centre pendant qu'est créé, par une minorité de ses membres, un nouveau parti ancré à gauche, signataire duprogramme commun avec leParti communiste français et leParti socialiste, leMouvement des radicaux de gauche.
Le Parti radical, en tant que parti associé, fait partie de l'Union pour la démocratie française (UDF), entre 1979 et 2002, puis de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), entre 2002 et 2011. Ayant ensuite repris son indépendance, il participe à la création de l'Union des démocrates et indépendants (UDI).
En 2017, le Parti radical valoisien fusionne avec leParti radical de gauche (PRG) au sein duMouvement radical lors d'un congrès de« réunification des radicaux ».
Quelques ex-PRG quittent le MR pour former à nouveau un Parti radical à gauche qui devient le« PRG - Le centre gauche » (le sigle PRG demeurant propriété du MRG depuis la fusion).
Le plus ancien parti de France reprend le nom« Parti radical » en 2021. Il est partenaire de lamajorité présidentielle d'Emmanuel Macron.
Les radicaux existent idéologiquement depuis le début duXIXe siècle, avec de grandes figures politiques, commeAlexandre Ledru-Rollin[6] etLouis Blanc. Mais on pourrait facilement retrouver des traces de leur existence aux sources même de la Révolution, dans lesLumières, et principalement chezVoltaire etCondorcet. Le nom radical vient de ce que ce courant de pensée regroupait les Républicains radicaux, qui cohabitaient au Parlement avec les Républicains modérés, les Républicains ralliés et les trois courants monarchistes. Sa philosophie politique sera tout au long de son histoire fortement influencée par lafranc-maçonnerie, dont plusieurs des figures politiques radicales sont membres.
En 1843, sous lamonarchie de Juillet, les radicaux se regroupent autour d'Alexandre Ledru-Rollin et participent à l'avènement de laIIe République. Ils soutiennent les grandes réformes de1848 : instauration dusuffrage universel masculin,abolition de l'esclavage,liberté de la presse,liberté de réunion.
Les radicaux s'opposent au régime deNapoléon III et trouvent un leader, en1868, en la personne deLéon Gambetta (qui a publié en 1863La Politique radicale, recueil de discours qui synthétise la doctrine radicale). Leur programme prend corps dans un discours de Gambetta, le « programme de Belleville », prononcé en 1869.
Le, la République est proclamée place de l'hôtel de Ville à Paris[7], après la défaite de l'Empire face à laPrusse. Les radicaux doivent cependant composer avec lesmonarchistes orléanistes : sensibilité de centre droit majoritaire conduite parAdolphe Thiers, qui réprime la révolte de Paris lors des évènements de la Commune avec une résolution sanglante, alors que la France est envahie par les troupes allemandes, à la suite de la débâcle de1870.Adolphe Thiers,Mac-Mahon et les conservateurs monarchistes sont à la tête de la France depuis les élections législatives. En effet, le radicalisme est ressenti comme un courant de pensée trop avancé par les électeurs des zones rurales, qui lui préfèrent une monarchie modérée, garante à leurs yeux d'une plus grande stabilité politique.
Les républicains installés à la tête de l’État depuis1879, les radicaux incarnent particulièrement l'anticléricalisme et l'opposition à l'expansion coloniale de la France souhaitée par lesrépublicains modérés.Georges Clemenceau, qui n'adhère pas au parti créé en 1901, en est une des figures les plus marquantes.



Créé les 21, 22 et, le parti radical et radical-socialiste est donc fondé avant même l'adoption deslois de juillet 1901 sur la liberté d'association. Jusque-là, en effet, il n'existait que des groupes parlementaires de différentes tendances politiques et des comités électoraux locaux aux conceptions encore plus variées. L'idée était de réunir au niveau national, dans un même parti, des élus et des militants de même tendance.
Le nouveau parti est issu de plusieurs tendances rivales. C’est un assemblage hétéroclite de comités électoraux, deloges maçonniques, de sections de laLigue des droits de l’homme, de laLigue française de l'enseignement, dont la tendance de gauche semble majoritaire à ce moment-là.
Lors de la fondation du nouveau parti, la déclaration de clôture de ce premier congrès, lue parCamille Pelletan, servit de cheville ouvrière au programme politique revendiqué par les radicaux durant les premières années duXXe siècle. Cette déclaration insistait donc sur l'union à gauche, la nationalisation des grands monopoles, la séparation des Églises et de l'État et la création d'un impôt égalitaire fondé sur le revenu. Ce programme fut partiellement appliqué durant les années suivantes, profitant d'une alliance à l'Assemblée nationale appeléeBloc des gauches et composée des républicains modérés de l'Alliance républicaine démocratique (ARD), de certainssocialistes (ceux autour deJean Jaurès) et des radicaux (qui mirentÉmile Combes au gouvernement). Cette période fut marquée par la lutte très dure contre les congrégations religieuses dont la plupart furent expulsées.
À la suite de son succès aux élections législatives de1902, il devient le parti« pivot » de laIIIe République et se trouve à l'initiative de plusieurs grandes réformes :
En1907, au congrès deNancy, le parti adopte enfin un véritable programme politique (présenté par une commission dont le rapporteur étaitÉdouard Herriot). Nettement ancré à gauche, confirmé par le congrès dePau en1913, ce programme, après quelques dépoussiérages, sera la pierre angulaire du programme politique de ce parti durant plus d'un demi-siècle. Il prône une politique laïque et anticléricale, marquée par l’action du Président du Conseil Émile Combes (1902-1905) qui conduira aux lois deséparation des Églises et de l’État adoptées avec l'appui efficace du député socialisteAristide Briand. Les radicaux vantent la propriété privée : ils voient en effet dans l’accession des salariés à la propriété le remède aux problèmes de la société industrielle.
Pendant laPremière Guerre mondiale, Georges Clemenceau mène le pays à la victoire. Il reste anticlérical mais n'appartient pas au parti radical et n'est plus identifié comme tel même s'il conserve une image sulfureuse aux yeux des cléricaux.


Le parti radical voit son apogée durant l’entre-deux-guerres. Il pèse d’un poids considérable sur la vie politique française. Ainsi, sur les quarante-deux gouvernements qui se sont succédé durant cette période, treize sont présidés par des Radicaux (quatre gouvernements :Camille Chautemps, trois gouvernements :Édouard Daladier,Édouard Herriot, deux gouvernements :Albert Sarraut et un gouvernement :Théodore Steeg).
Son action demeure prépondérante dans le domaine de l’éducation grâce à deux de ses figures de proue :Édouard Herriot etJean Zay. Conséquence directe de cette action, de nombreux intellectuels sont membres du parti ou sympathisants (comme le philosopheAlain).
Sur le plan interne, la vie du parti est marquée par les oppositions conflictuelles Herriot-Caillaux puis Herriot-Daladier. De plus, la constitution d’une « Gauche Radicale » au sein même du parti, mouvement regroupant les parlementaires qui rejettent la discipline de parti, marque l’ancrage progressif à gauche de ce parti parlementaire.
Mais ce qui fait la curiosité de cette période d’entre-deux-guerres, sur le plan national, c’est la volte-face politique soudaine du parti radical au tournant des années 1930.
En effet, après la chute duGouvernement Briand VII et sa rupture avec leBloc national en 1922, le parti radical entre dans l'opposition et prône une politique de gauche qui envisage de chasser la droite du pouvoir, de rétablir lalaïcité de l’État, d’étendre les lois scolaires, de pratiquer une politique internationale de détente et de conciliation pour consolider la paix, et, enfin, de rétablir l’équilibre des finances publiques. Le parti y parvient en 1924 à la faveur d'une alliance avec les socialistes au sein duCartel des gauches. Les radicaux reprennent le pouvoir et sont très largement majoritaires au sein des gouvernements issus de cette alliance. Mais les tensions avec laSFIO, qui refuse d'entrer au gouvernement, croissent au fil des mois, notamment sur les questions financières. La SFIO finit par lâcher le parti radical dès 1926 et un gouvernement d'union nationale dirigé par le leader modéré et ancien président de la républiqueRaymond Poincaré voit le jour. Celui-ci rééquilibre parfaitement les forces entre le parti radical et la droite alors que les socialistes refusent de participer à l'union. Lesélections législatives de 1928 sont une défaite pour le parti radical qui retourne dans l'opposition pendant 4 ans face à l'union du centre et de la droite.
Les années 1920 sont aussi celles de l'arrivée desJeunes Turcs, parmi lesquels on peut citer :Pierre Mendès France,Jean Zay,Pierre Cot,Jacques Kayser etÉmile Roche. En 1927,Édouard Daladier, un des Jeunes-Turcs du parti, succède à Édouard Herriot à la tête du parti.
Avec le retour d'Édouard Herriot à la tête du parti en1931, le parti radical s’engage sur une voie nouvelle. Revenu au pouvoir en 1932 grâce à un nouveau cartel des gauches avec les socialistes, ces derniers et les radicaux ne trouvent cependant aucun terrain d'entente et l'alliance électorale n'aboutit pas à une alliance gouvernementale ni même parlementaire. Dès lors, le parti radical change de stratégie. Il reste, et le revendique, un parti culturellement de gauche, ce qui l’amène tout naturellement à pratiquer la « discipline républicaine », mais, au gouvernement, il se comporte en parti du « juste milieu », capable de regrouper autour de lui la majorité des Français attachée à une République traditionnelle, loin des extrêmes, qu’ils soient réactionnaires ou révolutionnaires. Politiquement, cela se traduit par une participation au gouvernement, dirigé par les radicaux, d'hommes du centre et du centre-droit. Mais cette politique antinomique pousse le parti radical, lorsqu’il revient au pouvoir en 1932, à l’immobilisme par la contradiction permanente entre sa majorité électorale et sa fragile majorité parlementaire issue de l'alliance avec les modérés. Lorsqu’il tente de sortir de cet immobilisme, les gouvernements sont aussitôt renversés. L’issue de cette paralysie politique est l’émeute du6 février 1934 qui aboutit à la même conclusion que la panique financière de 1926 : les radicaux perdent du pouvoir au profit de la droite, tout en restant membre de la coalition gouvernementale.
Ils reviennent en force en 1936 à la faveur duFront populaire conclu avec laSFIO et lePCF. Les radicaux sont en fait divisés sur la question de leurs alliances. Une aile gauche veut l'union avec les autres partis de gauche alors qu'une aile droite préfère la« concentration », c'est-à-dire l'alliance avec les parlementaires du centre et du centre-droit. L'aile droite est hostile au Front populaire et plus encore au Parti communiste. Certains quittent même le parti par anticommunisme, telÉdouard Pfeiffer en 1935. En font partie des radicaux comme le sénateurJoseph Caillaux, qui fait tomber le cabinet de Léon Blum en 1937, ou Émile Roche. Ainsi, après avoir participé à l'élaboration et à la mise en place du Front populaire, c'est le Parti radical qui l’enterre en1938 au profit d'un nouveau gouvernement de concentration avec le centre-droit. Dominée par le parti radical et dirigée parÉdouard Daladier, cette stratégie de concentration s'efface au profit d'une union nationale plus large (incluant les socialistes à gauche et les nationaux-conservateurs à droite) en mars 1940, dans le contexte de la seconde guerre mondiale.
Ces divisions des années 1930 nourrissent des scissions. Des radicaux de l'aile gauche fondent leParti radical-socialiste Camille Pelletan en 1934, avecGabriel Cudenet. Des dissidents de l'aile droite, anticommunistes, fondent en 1936 le Parti radical français, présidé parAndré Grisoni.
Durant l’entre-deux-guerres, les idées que ce parti défend constituent un ensemble où se reconnaît une grande partie des Français. Tout d’abord, un attachement profond à la nation et au régime républicain, identifié au système parlementaire, puis une conception de la République qui intègre de manière ferme voire intransigeante la laïcité, érigée en l’un des fondements de la République, dont l’instruction dispensée par l’école est le moteur du progrès social. Le tout est mâtiné d’une conception humaniste de la société et de la politique.
À la suite de la débâcle de, la majorité des parlementaires du parti radical, comme la plupart des parlementaires, votent le les pleins pouvoirs constituants au maréchalPhilippe Pétain. D'autres s'abstiennent ou ne prennent pas part au vote, notamment ceux qui sont partis à bord duMassilia. Une minorité s'y oppose : parmi les 80 parlementaires qui ont refusé de voter les pleins pouvoirs, on compte 13 radicaux.Vincent Badie, en particulier, rédige une protestation contre la dictature qu'il prévoit. Tentant de monter sur la scène du grand Casino de Vichy où est rassemblé le Parlement, il est empêché de parler en vertu du règlement.
Sous l'Occupation, de nombreux radicaux sont victimes durégime de Vichy qui cherche des responsables de la défaite parmi les anciens ministres de laIIIe République.Édouard Herriot est démis de son mandat de maire deLyon.Édouard Daladier subit leprocès de Riom.Jean Zay etMaurice Sarraut sont assassinés par laMilice. Plusieurs radicaux se lancent résolument dans laRésistance, au premier rang desquelsJean Moulin,Émile Bollaert, mais aussiJean Zay,Pierre Mendès France,Henri Queuille,Paul Anxionnaz,René Mayer etRené Cassin, futur rédacteur de laDéclaration universelle des droits de l'homme, même si une frange du parti radical apporte également son soutien àPhilippe Pétain ouPierre Laval.
À laLibération, le parti est associé à la Troisième République et à son échec. Concurrencés à sa droite par les centristes duMRP et à sa gauche par la SFIO qui demeure la principale formation de la gauche non-communiste, les radicaux s'effondrent à 10 % des votes aux élections, dominées par les gaullistes et les communistes. Il décide donc de constituer leRassemblement des gauches républicaines avec plusieurs formations centristes et libérales (UDSR,Alliance démocratique…)
Grâce à la fondation duRassemblement des gauches républicaines avec l'UDSR, le parti radical redevient un pivot gouvernemental à partir de la rupture dutripartisme en. Malgré tout, il se stabilise entre 10 et 11 % du corps électoral. Dès lors, les radicaux peuplent les cabinets ministériels et obtiennent plusieurs présidences du Conseil tout au long de laIVe République. Ils président également toutes les assemblées de la République[8] :Assemblée nationale (Édouard Herriot),Conseil de la République (Gaston Monnerville),Conseil économique et social (Émile Roche) etAssemblée de l'Union française (Albert Sarraut).
Parallèlement, le parti connaît de nombreuses dissensions internes entre ses différentes tendances, parfois opposées voire contradictoires[9], qui le placent de facto au centre de l'échiquier politique :
Avec lediscours de Carthage prononcé le parPierre Mendès-France, président du conseil depuis seulement un mois, le glissement vers la droite du Parti radical est remis en question.

En,Pierre Mendès France prend les rênes du parti à l’issue d'uncongrès extraordinaire et en devient premier vice-président (Édouard Herriot étant président à vie). Son but est de moderniser le parti en se recentrant sur les sources idéologiques du radicalisme[8] (démocratie et politique sociale réaliste) et en rajeunissant et dynamisant l'appareil vieillissant. L'orientation politique penche désormais vers une alliance avec les partis de gauche. Ainsi, lors desélections de 1956, Mendès France dirige leFront républicain dans lequel on retrouve également laSFIO et l'UDSR. Or, malgré un succès électoral, c'est le socialisteGuy Mollet qui devient président du Conseil. PMF qui est ministre d’État dans legouvernement Mollet, démissionne au bout de quelques mois pour des divergences concernant la politique algérienne.
Dans le même temps, des crises à répétition secouent le parti. En,Edgar Faure est exclu pour s'être opposé à la stratégie électorale de Mendès France. En, une partie de l'aile droite du parti fait dissidence et fonde leCentre républicain. En 1957, Mendès France est finalement contraint à la démission de ses fonctions de vice-président, faute d'avoir obtenu une discipline de vote des parlementaires.
La majorité du parti soutient laconstruction européenne et favorise unedécolonisation qu'il veut raisonnée et progressive. Mais malgré des personnalités commeHenri Queuille,Edgar Faure,Félix Gaillard ouPierre Mendès France, aucune d'entre elles ne parvient à s'imposer durablement et le parti connaît de fortes dissensions internes entre son aile gauche et son aile droite. Les premiers soutiennent une alliance avec les partis de gauche et du centre gauche au sein du front républicain quand les deuxièmes privilégient une alliance avec les partis de centre droit et de droite.
LaVe République est fatale électoralement pour le Parti radical, qui connaît un fort recul aux élections législatives (8,4 % en 1958 et 7,1 % en 1962 et 6,0 % aux municipales de 1964), après que son aile gauche se soit ardemment opposé au retour au pouvoir duGénéral de Gaulle et à l'adoption de la nouvelleconstitution.
Face à lacrise de mai 1958 et le retour au pouvoir dugénéral de Gaulle, les radicaux se divisent. L'aile gauche mendèsiste, opposée au nouveau régime, quitte le parti et crée l'Union des forces démocratiques. Affaibli, le parti radical ne peut faire élire que 13 députés[8] et, avec 8,8 % des votes, alors que depuis la guerre il obtenait entre 10 et 11 % de voix, il perd définitivement l'influence qu'il a eue au sein de la politique française auxélections de 1958.
Le,Jean Berthoin, ministre de l'Intérieur, démissionne dugouvernement Debré : le parti radical n'est plus représenté au gouvernement. Dans l'opposition à partir de 1959, les radicaux, qui n'ont plus le rôle de pivot et l'influence dont ils disposaient au cours des Républiques précédentes, perdent pied. Les législatives et municipales suivantes le montreront. À l'occasion desélections législatives de 1962, le parti radical participe au « cartel des non » et obtient 23 élus (membre duRassemblement démocratique) avec 7,1 % des votes . Avec 6,0 % en 1964, les radicaux tirent la sirène d'alarme. En 1964, l'aile gauche du parti se constitue en club de réflexion,l'Atelier Républicain, marquant les prémices des dissensions qui éclateront au grand jour la décennie suivante.
Entre 1965 et 1968, il participe, avec la SFIO, à laFédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS). Son positionnement de facto au centre, sa tradition de gauche, son inclination à droite, le rendent peu lisible pour les électeurs dont les suffrages s'organisent désormais en deux blocs bien distincts : à droite autour desgaullistes, et à gauche et à l'extrême gauche autour des socialistes et descommunistes.
Pierre Mendès France, après son échec à maintenir le parti à gauche et sa « déconvenue » à l'élection présidentielle de 1969 (au sein du « ticket » qu'il avait constitué avecGaston Defferre qui ne passe pas le1er tour du scrutin), s'éloigne définitivement du parti pour rejoindre les rangs du futurParti socialiste.
Le, le parti acte son recentrage avec le vote par le comité exécutif du soutien àAlain Poher (Centre démocrate) pour l'élection présidentielle. Talonné par le communisteJacques Duclos au premier tour, le président de la République par intérim est nettement battu parGeorges Pompidou à l'issue du second tour.

Le parti connaît un nouvel élan avec l'arrivée à sa tête, le, deJean-Jacques Servan-Schreiber (dit JJSS), passionné par le modèle desÉtats-Unis et qui, bien qu'homme de gauche, se fait l'artisan du passage au centre droit du parti.
Mais, lors du congrès deSuresnes (15-), deux logiques s'affrontent : celle de Jean-Jacques Servan-Schreiber, partisan d'une stratégie d'alliance d'un centrisme réformateur (431 voix), et celle de Maurice Faure, partisan d'une union à gauche et à l'extrême gauche (237 voix). En 1972, une partie suit donc son leader en adhérant auMouvement réformateur, l'autre crée sous la direction deRobert Fabre leMouvement des radicaux de gauche (MRG), signataire duprogramme commun, et qui soutient plus tard une candidature unique de la gauche et de l'extrême gauche, celle deFrançois Mitterrand, pour l'élection présidentielle de 1974.
Pour Frédéric Fogacci, historien spécialiste du radicalisme et directeur des études à la Fondation Charles-de-Gaulle,« la rupture de 1972 s'est faite au moment de l'union de la gauche. Son président d'alors, Jean-Jacques Servan-Schreiber, refuse de s'allier aux communistes. Mais ceux qui, localement, avaient besoin des voix de la gauche pour gagner aux législatives de 1973, ont fait scission pour sauver leur siège. Il s'agissait davantage de stratégies locales que de désaccords idéologiques »[10].
C'est à partir de cette date qu'est adjoint au nom du parti radical le qualitatif de « valoisien » (venant de laplace de Valois où se situe son siège national) pour le distinguer duMRG.

En 1973, le parti radical s'allie auCentre démocrate, issu duMRP deJean Lecanuet au sein duMouvement réformateur. Opposés à une alliance électorale avec les communistes mais toujours anti-gaullistes, les radicaux accompagnent les principales réformes sociétales de la présidence deValéry Giscard d'Estaing (autorisation de la pilule contraceptive, reconnaissance desdroits des femmes) et réclament une nouvelle organisation territoriale de la France au profit des pouvoirs locaux. LeCentre républicain et leParti libéral européen, issues d'anciennes scissions de la droite du parti, le réintègrent en 1978.
Cette nouvelle dynamique impulsée par « JJSS » grâce à sa victoire surprise en 1970 contre un député gaulliste, s'achève cependant par un échec, ce dernier connaissant plusieurs revers électoraux successifs (moins de 2 % auxélections européennes de 1979).
Le parti doit alors le maintien de son influence à sa participation à la création de l'UDF, initiée par Valéry Giscard d'Estaing en 1978. Il en devient l'une des six composantes aux côtés des centristes duCentre des démocrates sociaux, des libéraux duParti républicain, des giscardiens desClubs « Perspectives et réalités », des sociaux-démocrates duMouvement démocrate-socialiste et des Adhérents directs.
En 1978,Robert Fabre, fondateur et président du MRG en est exclu pour s'être rapproché de Valéry Giscard d'Estaing. Il crée une Fédération de la démocratie radicale qui ne rejoindra cependant ni l'UDF, ni le parti radical.
À travers l'UDF, le parti radical participera à tous les gouvernements issus de majoritésRPR/UDF. Sa visibilité, en particulier médiatique, est cependant réduite par le rôle marginal qu'il donne l'impression de jouer au sein de l'UDF, à côté de ses deux principales composantes (Parti républicain et CDS). L'arrivée de la gauche au pouvoir donne également une visibilité plus importante au MRG, qui bien que très fortement lié électoralement au Parti socialiste apparaîtra comme plus indépendant car n'étant pas membre d'une confédération de partis.
En 1998, l'UDF connaît une scission importante avec le départ deDémocratie libérale (ex-Parti républicain), à la suite desélections régionales qui ont vu se constituer des alliances entre le Front national et certains membres de DL. Le parti radical reste membre de l'UDF aux côtés des centristes deForce démocrate qui fusionnent peu après avec les adhérents directs et plusieurs autres petits partis centristes membres de la formation. Cette fusion interne marginalise le parti radical dont plusieurs responsables prennent leurs distances vis-à-vis de la direction nationale de l'UDF menée parFrançois Bayrou et sa ligne ayant pour ambition de constituer une force centriste indépendante de la droite et de la gauche.
En 2002, la majorité des radicaux participent à la création de l'UMP à la suite de la réélection deJacques Chirac. Le parti radical quitte alors l'UDF pour signer un accord d'association avec l'UMP. Il demeure un parti de plein exercice, mais ses financements sont constitués essentiellement de subventions versées par l'UMP avec laquelle l'adhésion est désormais commune. Cela permet au parti radical de conserver le lien direct avec ses adhérents, les cotisations et sa personnalité juridique distincte de l'UMP.
En 2003,André Rossinot propose à Jean-Louis Borloo (ancien adhérent direct de la Nouvelle UDF de 1998 à 2002) de rejoindre le parti pour en partager avec lui la co-présidence.
Membre de l'UMP, le parti radical« valoisien » souhaite une« politique progressiste qui prône l'égalité des chances, lalaïcité et le respect des valeurs humaines », selon les mots deJean-Louis Borloo, élu président unique en 2005.
En 2005, le parti radical a connu le ralliement de plusieurs anciens centristes telsRenaud Dutreil ouFrançoise Hostalier, mais également gaullistes commeSerge Lepeltier, qui y cherchent, semble-t-il, un espace d'expression moins libéral et moinssarkozyste qu'au sein de l'UMP.
En 2007, le parti revendique 8 000 membres dont 500Jeunes Radicaux. Grâce à la réforme des statuts, adoptée lors du congrès de, les membres peuvent dorénavant élire leur président pour un mandat de trois ans renouvelable une fois. Auparavant, le président était élu par les 1 400 délégués du parti. Auxlégislatives de juin 2007 le parti a présenté 37 candidats, dont 16 ont été élus députés[11].
Auxmunicipales de 2008, le Parti présente 2 000 candidats et 14 têtes de liste dans des villes de plus de 30 000 habitants tellesAntibes,Valenciennes,Perpignan,Bourges,Montélimar,Bayonne,Saint-Étienne ouNancy.
Lesélections sénatoriales de 2008 ont été difficiles pour le parti puisque des huit sénateurs en 2004, il ne se retrouve plus qu'avec six membres élus. Des figures commePierre Laffitte,Gilbert Baumet,Dominique Paillé,Yves Coussain,Xavier de Roux,Thierry Cornillet ont été battues etGeorges Mouly ne se représentait pas.
Parmi les poids lourds du parti, on compte aussi le nancéienLaurent Hénart, le strasbourgeoisFrançois Loos, l'ancien Président duRassemblement démocratique et social européen au SénatPierre Laffitte,Dominique Paillé,Michel Thiollière etMichel Zumkeller. Le vice-présidentSerge Lepeltier est notamment chargé de renforcer les liens avec lePRG, mais aussi les liens avec les autres sensibilités centristes (La Gauche moderne, Les Progressistes,Nouveau Centre,Convention démocrate, etc.).
Auxélections européennes de 2009, le parti fait des listes communes avec l'UMP. Le parti est alors dirigé parJean-Louis Borloo etAndré Rossinot, puis, depuis, par Borloo seul. À partir du congrès de 2007, le parti recouvre une partie de son indépendance, les adhérents n'ayant plus systématiquement la double appartenance PR/UMP, ce sont eux qui choisissent[12].
Le parti gagne deux sénateurs lors desélections sénatoriales du 25 septembre 2011 grâce à la victoire deVincent Delahaye etChristian Namy, mais le sénateur sortantJean-Paul Alduy n'est pas réélu etAlain Merly,Yves Jégo etGérard Trémège sont battus, ce qui porte le nombre de sénateurs radicaux à 7.
Ce partenariat avec l'UMP prend fin le, date à laquelle le parti décide de s'affranchir de l'UMP et de rejoindre laConfédération des centres[12]. Bien que le contrat liant les membres du parti radical à l'UMP ait pris fin le[12], les deux partis continuent de tolérer la double appartenance[13].
En,Jean-Michel Baylet (PRG) etJean-Louis Borloo (parti radical) font part de leur souhait de fusion des deux mouvements[14].
Après l'élection deNicolas Sarkozy à la présidence de la République, les deux partis radicaux plaident régulièrement pour des retrouvailles, que ce soitJean-Michel Baylet en mai 2007 dansLe Monde, ouAndré Rossinot en septembre 2008 dansLe Figaro.
En, les deux branches du radicalisme français tenaient leur université d'été avec un échange de délégation (celle du PRG àNancy chez les valoisiens, et celle du parti radical àRamatuelle chez leurs homologues de gauche). Les 16 et, a eu lieu le108e congrès du parti radical : les dirigeants des deux partis ont parlé ouvertement de rapprochement pour occuper le centre de la vie politique française. Une force radicale unie aurait concurrencé de fait leMoDem et leNouveau Centre.
Le, Jean-Louis Borloo annonce surFrance 2 dans l'émissionÀ vous de juger, la création d'une « alliance républicaine, écologiste et sociale » qui regrouperait « avant l'été » plusieurs formations politiques ducentre droit (parti radical,Nouveau Centre) et ducentre gauche (La Gauche moderne). Cette formation se positionnerait comme une « alternative auPS et à l'UMP ». Il a également confirmé que sa création conduirait le parti radical à quitter l'UMP et l'alliance devrait avoir un candidat à l'élection présidentielle de 2012. L'intégration du parti radical à cette nouvelle formation sera soumise aux instances internes du parti au111e congrès du parti radical avant de devenir effective. Hormis le parti radical, cette union devrait regrouper les formations politiques duNouveau Centre d'Hervé Morin, deLa Gauche moderne deJean-Marie Bockel et de laConvention démocrate d'Hervé de Charette.
Le parti radical a conclu début 2012 un accord avecLe Trèfle - Les nouveaux écologistes afin de bénéficier des fonds publics. Les députés radicaux ayant été élus sous l'étiquette UMP en 2007, ce parti n'est plus considéré comme une formation susceptible de bénéficier du financement public. Le Trèfle, qui touchera 155 222,14 euros en 2012 pour avoir présenté des candidats dans au moins 50 circonscriptions de métropole en 2007, touchera en plus 802 338,73 euros grâce à ses parlementaires[15],[16].
Albert Lapeyre, président du Trèfle, a affirmé que cette somme sera intégralement reversée au parti radical. En outre, les deux partis sont convenus de ne pas présenter de candidats concurrents dans les mêmes circonscriptions, et de reprendre leur indépendance après les élections[15].
Lors du112e congrès du parti le, la question du soutien du parti radical àNicolas Sarkozy se pose, et après des discussions tendues et avoir mis les participants au vote, 76 % des délégués votent en faveur d'une résolution de soutien « vigilant » au président sortant contre 24 %[17],[18]. En, est créée l'Union des radicaux, centristes, indépendants et démocrates (URCID), uneassociation présidée parLaurent Hénart qui permet d'obtenir le financement public pour les candidats présents lors desélections législatives[19].
Pour leslégislatives de juin 2012, 89 candidats sont officiellement investis (78 partiront sous les couleurs du parti, 8 sous étiquettesUMP et 3 sous étiquettes divers droite ou centriste. Le parti radical obtient 12 députés, dont plusieurs s'inscriront finalement dans le groupeUMP)[20],[11].
Après l'élection présidentielle de 2012, Jean-Louis Borloo relance l'idée d'une confédération des partis centristes et créent principalement autour du parti radical et du Nouveau Centre, l'Union des démocrates et indépendants. Ce nouveau parti de centre, situe son action dans une opposition responsable face à la majorité de gauche. L'UDI est ouverte à accueillir toute nouvelle formation se reconnaissant dans ce positionnement politique. Elle rassemble, outre le parti radical, leNouveau Centre, l'Alliance centriste,La Gauche moderne,Force européenne démocrate etTerritoires en mouvement.
La Gauche moderne deviendra par la suite un mouvement associé au parti radical. En 2014,Yves Jégo, vice-président du parti radical relancera également lesClubs Perspectives et réalités.
Lors des élections sénatoriales françaises de 2014, les six sénateurs sortants sont réélus ainsi queJean-Marc Gabouty etPierre Médevielle ce qui porte le total des radicaux à 10 sénateurs (avecJean-Marie Bockel).
En est envisagée une fusion avec leParti radical de gauche[21]. La date de réunification est fixée au, lors d'un congrès extraordinaire[22].
Le15 et, les deux partis se rassemblent lors d'universités d'été communes àMontpellier[23]. Pour l'occasion, trois noms ont été déposés pour le nouveau parti réunifié : Les Progressistes, Force sociale et libérale et La République radicale[23].
La réunification des deux partis est soumise au vote lors de congrès organisés par chacun des deux partis les 9 et, avant une transition de deux ans[24].
Réunis en congrès fondateur le, les deux partis votent leur fusion au sein d'une nouvelle formation : leMouvement radical[25]. Le parti réunifié est coprésidé, durant une période de transition de deux ans, parLaurent Hénart etSylvia Pinel[26].
En préalable au congrès du, le député radicalYves Jégo annonce quitter le PR pour rester membre de l'UDI. À l'issue du congrès, d'autres élus font de même :Michel Zumkeller (député),Sophie Joissains (sénatrice et vice-présidente déléguée) et Daniel Leca (conseiller régional, président délégué du groupe UDI-UC auConseil régional des Hauts-de-France, secrétaire général adjoint)[27]. Avec d'autres élus locaux et responsables de fédérations, il lancent un appel et une structure politique « Génération 1901 » pour rassembler les anciens membres du parti radical au sein de l'UDI[28].
Côté PRG, la députée européenneVirginie Rozière et l'ancien députéStéphane Saint-André co-signent le une tribune s'opposant à la fusion[29]. Le, des militants drômois du PRG publient également une lettre ouverte pour s'y opposer[30]. Le, Virginie Rozière et Stéphane Saint-André annoncent la création d'un nouveau mouvement politique, intitulé Les Radicaux de gauche, dont ils sont les co-présidents[31]. En réaction, Sylvia Pinel décide de les démettre de leurs fonctions au sein du PRG et annonce son intention de porter plainte contre l'utilisation de la marque PRG[32].
Lors de son117e 15 mai 2007, préalable au congrès de réunification, le Parti radical a adopté une résolution[33] prévoyant sa dissolution à l'issue d'une période transitoire (dont le terme est fixé à échéance de lalégislature), pendant laquelle la défense de ses intérêts sont confiés à son bureau national.
« Les présentes dispositions provisoires demeurent applicables tant que n’est pas adopté, (…) un accord garantissant la pérennité des éléments essentiels du Parti, en particulier sa dénomination et ses valeurs fondatrices.
Si aucun accord de ce type n’intervient avant la fin de la présente législature, le bureau national délibère sur les conclusions à en tirer. Il adopte sa décision à la majorité des deux-tiers des suffrages exprimés. Cette décision peut comporter l’abrogation des présentes dispositions temporaires ou la dissolution du Parti. »
— Résolution adoptée par le117e congrès du Parti républicain, radical et radical-socialiste dit “Parti radical”
LeMouvement radical se veut cependant être la continuation du PRRRS et inscrit sa création« dans la fidélité » à ce parti[34].
Le, Laurent Hénart annonce la fin du Mouvement radical[35]. La marque « Parti radical » est dès lors utilisée et ce jusqu'à la dissolution effective du MR votée le 9 décembre 2021.
En 1972, une petite partie des radicaux avait fait scission pour rejoindre leProgramme commun et pour fonder ce qui deviendra leParti radical de gauche (PRG).
Le nom usuel du Parti Radical deviendra alors « Parti radical valoisien » en référence à laplace de Valois (àParis,1er arrondissement), où se trouve le siège historique du parti (au numéro 1). Jusqu'en 1933, le siège du parti est situé au 9,rue de Valois, avant de déménager non loin au 1,place de Valois[36]. Les statuts ont toujours indiqués le nom complet du parti radical qui est « Parti républicain, radical et radical-socialiste - PRRRS ». Conservé bien après la scission sur lelinteau de l'entrée du siège, au1 place de Valois. Cette plaque historique est encore présente à l'entrée du siège.
En, lacour d'appel de Paris a condamné le Parti radical de gauche alors qu'il avait changé de nom pour s'appeler simplement « Radical », considérant que l’utilisation du terme « Radical » seul était« source d’ambiguïté dans l’esprit des citoyens quant au positionnement exact du mouvement politique qui s’en prévaut, car l’électeur est non spécialiste des mécanismes d’évolution des partis politiques[37] ».
Le Parti radical valoisien est abrégé en « PRV » (pour le distinguer des dissidents qui ont fondé leMRG en 1972) ou « RAD ». Il est également parfois abrégé en « PR » après la disparition duParti républicain en 1997.
En 2019, le PRV et le PRG fusionnent pour créer le Mouvement Radical - MR.
Quelques ex-PRG quitteront le MR pour fonder un nouveau Parti radical à gauche qui deviendra le« PRG - le centre gauche » (le sigle PRG demeurant propriété du MR).
À la suite de ces mouvements, le MR reprend alors son nom usuel de Parti Radical.
Dans un niveau de langage plus familier, les personnalités issues du radicalisme sont indifféremment dénommées« rad-soc ».
Le Parti radical est initialement situé à l’extrême gauche de l'échiquier politique[38] face auxmodérés,ralliés,orléanistes,bonapartistes oulégitimistes, le parti radical s'est progressivement positionné au centre de l'échiquier politique au point d'être sous laVe République le plus souvent allié avec des partis dedroite. Historiquement, le parti radical s'est démarqué par son anticléricalisme (voircombisme) et son attachement audroit à la propriété[39].
| République | Année | Candidat | Premier tour | Deuxième tour | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||
| Troisième | 1906 | Paul Doumer[N 3] | 371 | 43,8 | 2e | |||
| 1913 | Jules Pams | 327 | 37,7 | 2e | 296 | 34,5 | 2e | |
| 01/1920 | pas de candidat[N 4] | |||||||
| 09/1920 | pas de candidat | |||||||
| 1924 | Gaston Doumergue | 515 | 60,4 | élu | ||||
| 1931 | Paul Doumer | 442 | 49,3 | 1er | 504 | 57,1 | élu | |
| 1932 | pas de candidat | |||||||
| 1939 | Justin Godart (dissident)[N 5] | 50 | 5,5 | 5e | ||||
| Quatrième | 1947 | Jules Gasser | 122 | 13,8 | 3e | |||
| 1953 | Yvon Delbos[N 6] | 129 | 13,9 | 4e | 180 | 19,6 | 3e | |
| Cinquième | 1958 | pas de candidat | ||||||
| 1965 | soutien àFrançois Mitterrand | |||||||
| 1969 | soutien àAlain Poher | |||||||
| 1974 | soutien àValéry Giscard d'Estaing | |||||||
| 1981 | ||||||||
| 1988 | soutien àRaymond Barre | |||||||
| 1995 | soutien àÉdouard Balladur | |||||||
| 2002 | soutien àJacques Chirac | |||||||
| 2007 | soutien àNicolas Sarkozy | |||||||
| 2012 | ||||||||
| 2017 | soutien àFrançois Fillon | |||||||
| 2022 | soutien àEmmanuel Macron | |||||||
Bastien Marchive siégeant dans le groupeEnsemble pour la République[41].
| Député | Département | Circonscription |
|---|---|---|
| Dominique Faure | Haute-Garonne | 10e |
| Bastien Marchive | Deux-Sèvres | 1e |
| David Valence | Vosges | 2e |
| Joël Giraud | Hautes-Alpes | 2e |
| Député | Département | Circonscription |
|---|---|---|
| Béatrice Descamps | Nord | 21e |
| Région | Élus | Groupe | Sièges |
|---|---|---|---|
| Nouvelle-Aquitaine[43] | Christelle Lapouge -Bastien Marchive | Centre et indépendants | 2 / 183 |
| Centre-Val de Loire[43] | Olivier Beatrix -Harold Huwart | Groupe socialistes, radicaux, citoyens | 2 / 77 |
| Grand Est[43] | Fabrice Chartreux - Véronique Guillotin - Atissar Hibour - Évelyne Isinger - Véronique Marchet - Charline Prince - Véronique Schmit - Bouadbellah Tahri -David Valence | Groupe de la majorité régionale - Les Républicains, centristes et indépendants | 9 / 169 |
| Hauts-de-France[43] | Samira Herizi | MoDem, radicaux et apparentés | 1 / 170 |
| Île-de-France[43] | Catherine Michaud - Nathalie Tortrat | Île-de-France rassemblée | 2 / 209 |
| Normandie[43] | Lynda Lahalle | La Normandie conquérante | 1 / 102 |
| Total | 17 / 1757 | ||
Le Parti radical a compté unprésident de la République,Gaston Doumergue, en fonction de 1924 à 1931. Son successeur direct,Paul Doumer, a été membre du parti mais ne l’était plus lors de son accession à l’Élysée.
Le parti radical a compté 21présidents du Conseil (34 gouvernements radicaux entre 1885 et 1958) :
| Ville | Date | |
|---|---|---|
| 1er congrès | Paris | 21 au 23 juin 1901[44] |
| 2e congrès | Lyon | 9 au 12 octobre 1902[45] |
| 3e congrès | Marseille | 8 au 11 octobre 1903[46] |
| 4e congrès | Toulouse | 6 au 9 octobre 1904[47] |
| 5e congrès | Paris | 6 au 9 juillet 1905[48] |
| 6e congrès | Lille | 18 au 21 octobre 1906[49] |
| 7e congrès | Nancy | 10 au 13 octobre 1907[50] |
| 8e congrès | Dijon | 8 au 11 octobre 1908[51] |
| 9e congrès | Nantes | 7 au 10 octobre 1909[52] |
| 10e congrès | Rouen | 6 au 9 octobre 1910[53] |
| 11e congrès | Nîmes | 5 au 8 octobre 1911[53] |
| 12e congrès | Tours | 10 au 13 octobre 1912[54] |
| 13e congrès | Pau | 16 au 19 octobre 1913[55] |
| 14e congrès | Paris | 24 octobre 1917[56] |
| 15e congrès | Paris | 24 au 26 octobre 1918[57] |
| 16e congrès | Paris | 26 au 27 juillet 1919[58] |
| 17e congrès | Paris | 21 au 23 septembre 1919[59] |
| 18e congrès | Strasbourg | 14 au 16 octobre 1920[60] |
| 19e congrès | Lyon | 27 au 29 octobre 1921[61] |
| 20e congrès | Marseille | 16 au 18 novembre 1922[62] |
| 21e congrès | Paris | 18 au 20 octobre 1923[63] |
| 22e congrès | Boulogne-sur-Mer | 16 au 19 octobre 1924[64] |
| 23e congrès | Nice | 15 au 18 octobre 1925[64] |
| 24e congrès | Bordeaux | 14 au 17 octobre 1926[65] |
| 25e congrès | Paris | 27 au 30 octobre 1927[66] |
| 26e congrès | Angers | 3 au 5 novembre 1928[67] |
| 27e congrès | Paris | 6 mars 1929[68] |
| 28e congrès | Grenoble | 9 au 12 octobre 1930[69] |
| 29e congrès | Paris | 5 au 8 novembre 1931[69] |
| 30e congrès | Toulouse | 3 au 6 novembre 1932[70] |
| 31e congrès | Vichy | 5 au 8 octobre 1933[70] |
| 32e congrès | Clermont-Ferrand | 11 au 13 mai 1934[71] |
| 33e congrès | Nantes | 25 au 28 octobre 1934[71] |
| 34e congrès | Paris | 24 au 27 octobre 1935[72] |
| 35e congrès | Biarritz | 22 au 26 octobre 1936[73] |
| 36e congrès | Lille | 27 au 31 octobre 1937[74] |
| 37e congrès | Marseille | 27 au 29 octobre 1938[75] |
| 38e congrès | Paris | 20 décembre 1944[76] |
| 39e congrès | Paris | 20 au 22 août 1945[77] |
| 40e congrès | Lyon | 5 avril 1946[78] |
| 41e congrès | Nice | 19 septembre 1947[79] |
| 42e congrès | Paris | 3 au 4 décembre 1948[80] |
| 43e congrès | Toulouse | 22 novembre 1949[81] |
| 44e congrès | Paris | 8 juin 1950[82] |
| 45e congrès | Deauville | 14 septembre 1950[83] |
| 46e congrès | Lyon | 29 au 30 octobre 1951[84] |
| 47e congrès | Paris | 23 au 24 mai 1952[85] |
| 48e congrès | Aix-les-Bains | 18 septembre 1953[86] |
| 49e congrès | Marseille | 14 au 17 octobre 1954[87] |
| 50e congrès | Paris | 4 mai 1955[88] |
| 51e congrès | Paris | 3 au 6 novembre 1955[89] |
| 52e congrès | Lyon | 11 au 14 octobre 1956[90] |
| 53e congrès | Paris | 3 au 4 mai 1957[91] |
| 54e congrès | Strasbourg | 22 au 23 novembre 1957[92] |
| 55e congrès | Lyon | 11 au 14 septembre 1958[93] |
| 56e congrès | Pau | 11 au 13 juin 1959[94] |
| 57e congrès | Boulogne-Billancourt | 7 au 8 octobre 1960[95] |
| 58e congrès | Royan | 7 au 8 octobre 1961[96] |
| 59e congrès | Vichy | 27 au 30 septembre 1962[97] |
| 60e congrès | Evian | 26 au 28 septembre 1963[98] |
| 61e congrès | Arcachon | 26 septembre 1964[99] |
| 62e congrès | Lyon | 25 octobre 1965[100] |
| 63e congrès | Marseille | 21 novembre 1966[101] |
| 64e congrès | Toulouse | 16 décembre 1967[102] |
| 65e congrès | Paris | 23 au 24 novembre 1968[103] |
| 66e congrès | Lyon | 8 au 9 mars 1969[104] |
| 67e congrès | Nantes | 18 octobre 1969[105] |
| 68e congrès | Paris | 14 février 1970[106] |
| 69e congrès | Paris | 5 au 6 décembre 1970[107] |
| 70e congrès | Suresnes | 15 au 17 octobre 1971[108] |
| 71e congrès | Lille | 24 au 25 juin 1972[109] |
| 72e congrès | Paris | 23 au 25 novembre 1973[110] |
| 73e congrès | Bagnolet | 24 au 26 janvier 1975[111] |
| 74e congrès | Lyon | 28 au 30 novembre 1975[112] |
| 75e congrès | Vichy | 26 au 28 novembre 1976[113] |
| 76e congrès | Données absentes | Données absentes |
| 77e congrès | Paris | 14 mai 1977[114] |
| 78e congrès | Versailles | 25 au 26 novembre 1978[115] |
| 79e congrès | Paris | 13 au 15 octobre 1979[116] |
| 80e congrès | Aix-en-Provence | 12 octobre 1980[117] |
| 81e congrès | Vincennes | 21 au 22 octobre 1981[118] |
| 82e congrès | Issy-les-Moulineaux | 28 au 30 janvier 1983[119] |
| 83e congrès | Paris | 18 au 20 novembre 1983[120] |
| 84e congrès | Nancy | 23 au 25 novembre 1984[121] |
| 85e congrès | Paris | 18 au 20 octobre 1985[122] |
| 86e congrès | Limoges | 28 au 30 novembre 1986[123] |
| 87e congrès | Paris | 10 au 11 octobre 1987[124] |
| 88e congrès | Paris | 17 janvier 1988[125] |
| 89e congrès | Paris | 10 au 11 décembre 1988[126] |
| 90e congrès | Thonon-les-Bains | 19 novembre 1989[127] |
| 91e congrès | Paris | 2 au 3 décembre 1990[128] |
| 92e congrès | Nancy | 16 au 17 novembre 1991[129] |
| 93e congrès | Paris | 12 au 13 septembre 1992[130] |
| 94e congrès | Paris | 21 au 23 janvier 1994[131] |
| 95e congrès | Paris | 18 novembre 1995[132] |
| 96e congrès | Montélimar | 24 novembre 1996[133] |
| 97e congrès | Paris | 19 octobre 1997[134] |
| 98e congrès | Lille | 28 au 29 novembre 1998[135] |
| 99e congrès | Paris | 21 novembre 1999[136] |
| 100e congrès | Lyon | 25 au 26 novembre 2000[137] |
| 101e congrès | Paris | 10 novembre 2001[138] |
| 102e congrès | Paris | 2 mars 2002[139] |
| 103e congrès | Paris | 26 au 27 octobre 2002[140] |
| 104e congrès | Paris | 25 au 26 octobre 2003[141] |
| 105e congrès | Saint-Étienne | 12 au 14 novembre 2004[142] |
| 106e congrès | Paris | 10 au 11 décembre 2005[143] |
| 107e congrès | Paris | 16 décembre 2006[144] |
| 108e congrès | Paris | 16 au 18 novembre 2007[145] |
| 109e congrès | Massy | 14 décembre 2008[146] |
| 110e congrès | Paris | 28 au 29 novembre 2009[147] |
| 111e congrès | Paris | 14 au 15 mai 2011[148] |
| 112e congrès | Paris | 10 mars 2012[149] |
| 113e congrès | Paris | 4 décembre 2012[150] |
| 114e congrès | Paris | 5 juillet 2014[151] |
| 115e congrès | Aix-en-Provence | 5 au 6 septembre 2015[152] |
| 116e congrès | Issy-les-Moulineaux | 4 février 2017[153] |
| 117e congrès | Paris | 9 décembre 2017[154] |
| 118e congrès | Paris | 10 au 11 décembre 2021[155] |
| 119e congrès | Paris | 9 décembre 2022 |
| Présidents |
| ||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Autres dirigeants (vice-présidents, délégués nationaux, secrétaires généraux, porte-paroles) | |||||||||||
| Partis membres (président, nombre de parlementaires) | |||||||||||
| Anciens partis membres |
| ||||||||||
| Groupes parlementaires |
| ||||||||||
| Autres structures |
| ||||||||||
| Groupe REP |
|
|---|---|
| Groupe SER |
|
| Groupe UC | |
| Groupe RDPI | |
| Groupe RDSE | |
| Groupe CRCE-Kanaky | |
| Groupe LIRT |
|
| Groupe EST |
|
| RASNAG | |
| Groupe Renaissance | |
|---|---|
| Groupe LR | |
| Groupe MoDem | |
| Groupe UDI | |
| Groupe SOC | |
| Groupe LT | |
| Groupe Agir | |
| Groupe LFI | |
| Groupe GDR | |
| Non-inscrits | |
| Groupe RE | |
|---|---|
| Groupe RN | |
| Groupe LFI-NUPES | |
| Groupe LR | |
| Groupe MoDem | |
| Groupe HOR | |
| Groupe SOC | |
| Groupe ECO-NUPES | |
| Groupe GDR-NUPES | |
| Groupe LIOT | |
| Non-inscrits | |
| Groupe RN | |
|---|---|
| Groupe EPR | |
| Groupe LFI-NFP | |
| Groupe SOC | |
| Groupe DR | |
| Groupe ÉcoS | |
| Groupe Dem | |
| Groupe HOR | |
| Groupe LIOT | |
| Groupe GDR | |
| Groupe UDR | |
| Non-inscrits | |
| Patriotes pour l'Europe (29/85) | ||
|---|---|---|
| Renew Europe (13/75) |
| |
| Alliance progressiste des socialistes et démocrates (13/136) |
| |
| Gauche (9/46) | ||
| Parti populaire européen (6/188) |
| |
| Les Verts / Alliance libre européenne (5/53) |
| |
| Conservateurs et réformistes européens (4/79) | ||
| L'Europe des nations souveraines (1/27) |
| |
| Non-inscrit (1/30) |
| |