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Parti paysan polonais

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Parti paysan polonais
(pl)Polskie Stronnictwo Ludowe
Image illustrative de l’article Parti paysan polonais
Logotype officiel.
Présentation
PrésidentWładysław Kosiniak-Kamysz[1]
Fondation5 mai 1990
Siègeul. Piękna 3A

00-539 Varsovie

Positionnementgauche[2],[3],[4], puiscentre droit àdroite[5],[6],[7]
IdéologieDémocratie chrétienne[8]
Agrarisme[8]
Conservatisme social
Coalisé dansCoalition polonaise
Troisième voie
Affiliation européenneParti populaire européen
AdhérentsEnviron 124 000[9](décembre 2012)
CouleursVert
Site webpsl.pl
Représentation
Députés
28  / 460
Sénateurs
4  / 100
Députés européens
2  / 53
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LeParti paysan polonais (enpolonais :Polskie Stronnictwo Ludowe, abrégé enPSL) est unparti politique polonais,agrarien etdémocrate-chrétien, restauré le. Fondé en 1895, le mouvement fut l'un des plus anciens en Pologne et la principale instance de représentation de la paysannerie. Après la dispersion de la majorité du parti à la suite de l'installation du régime communiste, une minorité des membres PSL se rallia auParti paysan unifié (ZSL) et devint un « parti satellite » duParti ouvrier unifié polonais communiste, chargé d’accompagner la politique de collectivisation que la paysannerie polonaise rejetait massivement. Le PSL n’a jamais été dissous officiellement, c’est pourquoi, après la chute du communisme en 1989 en Pologne, quelques membres des organes de direction élus lors du congrès de 1946 décident de reprendre leur activité, non pas de refonder le PSL une deuxième fois, mais de le réactiver. La première présidence du mouvement réactivé revient à Roman Bartoszcze(en), le président du groupe parlementaire PSL créé en[10].

Aujourd'hui le mouvement, né d'une union entre le ZSL et des groupements revendiquant l’héritage du mouvement agrarien historique, se place au centre de l’échiquier politique polonais[11]. AuParlement européen, le PSL est affilié auPPE.

Histoire

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L’histoire du PSL commence en 1895 avec un congrès des délégués paysans réunis àRzeszów, alors partie de laGalicie, une province autonome de l’empire austro-hongrois. Le mouvement gagne en popularité et devient, à la veille de laPremière Guerre mondiale, une véritable force politique. En 1913, le parti se divise en PSL-Lewica (Gauche) et PSL-Piast (du nom de son organe de presse), mais seule la deuxième faction jouera un rôle majeur. Positionné politiquement au centre et dirigé parJakub Bojko (pl), le PSL-Piast soutient l'action indépendantiste deJózef Piłsudski[12].

Lorsque les Empires centraux s’écroulent, en, PSL-Piast participe à la mise en place àCracovie de laCommission polonaise de liquidation qui se charge, avec l'aide deslégionnaires polonais, d'expulser l'armée et l'administration autrichiennes de la Galicie. Elle est dirigée parWincenty Witos etIgnacy Daszyński et son objectif est de construire une administration polonaise.

La question agraire sera au cœur du nouvel État polonais qui est en train de s'organiser. Les grands propriétaires terriens, possèdent encore environ le quart des terres agricoles, les exploitations pouvant aller jusqu'à 3000 ha, alors que la masse paysanne ne possède que très peu ou pas de terre du tout. De plus, les trois occupants (Prussien, Austro-hongrois et Russe) ont induit de fortes différences sur les régimes fonciers régionaux. Bien que les campagnes polonaises sont une source d'une émigration de masse vers les Amériques et l’Europe depuis leXIXe siècle, les paysans pauvres représentent toujours plus de 65% de la population[13].

PSL Piast en 1927. Au premier rang, le premier à gauche est Wiktor Kulerski, Wincenty Witos est au centre et Władysław Kiernik est le premier à droite.

Le PSL au sein de la deuxième république de Pologne (1918-1939)

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Lorsque la Pologne redevient indépendante, le PSL-Piast fusionne avec des partis paysans actifs sur les autres parties du territoire polonais précédemment occupées. Le parti paysan ainsi uni est dirigé par Wincenty Witos. C'est l'un des partis polonais les plus importants numériquement et son chef deviendra trois fois premier ministre (1920-1921, 1923 et 1926).

En 1919, le PSL-Lewica se divise en deux factions : PSL- Wyzwolenie (Libération) et Parti paysan radical.

La réforme agraire de 1919 (amendée en 1925) exproprie avec une petite indemnisation les exploitations de plus de 60, 180 ou 300 ha selon les régions, pour favoriser la création d’exploitations familiales de petite taille. Elle s’accompagne de crédits aux paysans pour l’achat des terres. Elle est mise en place progressivement entre 1919 et 1939, sans aller à son terme puisque 1,7 million d’ha attendront encore d’être redistribués à la veille de laSeconde Guerre mondiale[14].

Lors de laguerre soviéto-polonaise de 1920-21, face à l'Armée rouge qui veut porter la révolution prolétarienne au cœur de l'Europe, les masses ouvrières et paysannes de Pologne ne se lèvent pas pour l’accueillir et un gouvernement multipartite de défense nationale est formé le avec le leader paysanWincenty Witos comme premier ministre et le vétéran socialisteIgnacy Daszyński comme le numéro deux[15]. Cependant, avec la fin de l'urgence nationale, les nationaux-démocrates renverseront ce gouvernement.

Aux élections législatives de 1922, le PSL-Piast obtient 70 sièges au Sejm et 17 sièges au Sénat. Le député PSL,Maciej Rataj, devient le président de la Chambre des députés. Durant son mandat, à l'époque d'une grande instabilité politique et d'une situation économique extrêmement préoccupante, il sauve la Pologne de la guerre civile à deux reprises : une première fois après l'assassinat du présidentGabriel Narutowicz, la deuxième fois après lecoup d'État du maréchal Pilsudski en mai 1926.

Le PSL-Piast milite pour l'accélération de la mise en place de la réforme agraire, et pour la rendre effective, il s'allie en 1923 avec nationaux-démocrates au sein de la coalition centre-droitChejno-Piast. Mais le gouvernement mené à nouveau par Witos s'effondre, incapable de faire face à l'hyperinflation et le désastre économique qui en résulte. Dans une atmosphère de tension assortie d'actes de violence terroriste, la grève générale déclenchée par les socialistes se termine par de sanglants affrontements avec l'armée et à la police. Witos perd sa majorité parlementaire et se démet en décembre[16].

Le retour de Witos aux affaires en 1926 ravive les souvenirs de sa désastreuse administration de 1923. Ceci précipite le coup d'État de Pilsudski, qui renverse le troisième et dernier gouvernement de Witos, le PSL-Piast passant alors dans l'opposition.

En 1929, le PSL Wyzwolenie et le PSL Piast rejoignent la coalition de centre-gaucheCentrolew. Le, elle organise le Congrès pour la défense des droits et libertés du peuple àCracovie demandant la démission du gouvernement de Piłsudski et la création d'un gouvernement constitutionnel ayant le soutien de la société. Le, le Centrolew prépare des rassemblements de masse et des manifestations dans 21 villes qui tournent aux affrontements avec la police. Il y a des morts et des blessés. Le, le présidentIgnacy Mościcki dissout le parlement et les députés perdent leur immunité. Dans la nuit du 9 au, plusieurs parlementaires sont arrêtés. Les chefs de l'opposition dont les dirigeants du PSL-Piast sont emprisonnés dans laforteresse de Brest, puis jugés au procès de Brest en 1932. Des milliers d'activistes, dont Wincenty Witos,Władysław Kiernik etKazimierz Bagiński, se retrouvent derrière les barreaux[17].Witos est obligé de quitter le pays et c'estStanisław Mikołajczyk qui reprend les rênes du parti.

En, PSL-Piast fusionne avec PSL-Libération (Wyzwolenie) et Parti paysan (Stronnictwo Chłopskie). L'ensemble forme le Parti populaire (Stronnictwo Ludowe, en abrégé SL) qui, avec plus de 150 000 membres, constitue alors le plus grand parti politique d'opposition. L'Union de la jeunesse rurale de la république de Pologne "Wici", qui rassemble plus de 10 000 membres, reconnait également l'autorité du parti. Le nouveau programme politique adopté en 1935, réclame une réforme agraire sans compensation et nationalisation de certains secteurs de l'économie. En, le Parti populaire organise la grande grève des paysans, s'opposant à la violation des droits civils et démocratiques par le gouvernement deSanacja[18].

En, après une pause provoquée par l'émigration politique, Wincenty Witos reprend la direction du groupe.

Pendant la Seconde Guerre mondiale

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L'invasion de la Pologne par leTroisième Reich et l'URSS en et les répressions massives des envahisseurs empêchent la poursuite des activités du parti. Ses dirigeants sont arrêtés par laGestapo ou leNKVD ou ils se retrouvent en exil, coupés des principaux centres du mouvement populaire. Cependant déjà en 1939, dans de nombreuses régions du pays, des militants tentent de reconstruire les structures du parti qui entre enRésistance. En, ils se réunissent àLublin et lors d'une conférence clandestine créent la direction commune du mouvement, le Comité centrale du mouvement populaire, placée sous l'autorité deMaciej Rataj. À cause de l'un des noms de code de ce mouvement, Ruch Oporu Chłopów, en abrégé Roch, (Mouvement de résistance des paysans), il est également souvent appelé le Stronnictwo Ludowe Roch ou SL-Roch (Parti populaire-Roch). Après l'arrestation de Rataj en,Stanisław Osiecki, Kazimierz Bagiński etJózef Niećko prennent la direction du parti.

Le SL-Roch est le plus grand parti politique clandestin en Pologne occupée. Au printemps 1941, il a déjà 100 délegations dans les régions, près de 700 au niveau des communes et plus de 3 700 au niveau des villages. À la fin de l'occupation, le SL Roch couvre 160 régions, presque 1000 communes et plus de 8000 villages[19].

Le Comité central coopère avec legouvernement polonais en exil et les militants du SL Roch occupent des postes importants dans les organes de l'État polonais fonctionnant dans la clandestinité au pays et qui sont subordonnés au gouvernement polonais exilé d'abord à Paris puis à Londres. Jan Piekałkiewicz et Stefan Korboński exercent la fonction de Délégué du gouvernement polonais en Pologne, alors queStanisław Mikołajczyk représente le mouvement auprès du gouvernement à l'étranger. Les autorités du SL-Roch sont hostiles envers les deux occupants, mais dans le conflit qui naît après la conclusion desaccords Sikorski-Maïski le à la suite de l'invasion de l'Union soviétique par son allié d'hier, l'Allemagne de Hitler, elles soutiennent le premier ministreWładysław Sikorski. Ainsi, Mikołajczyk devient le vice-premier ministre et le ministre des affaires intérieures, et, après la mort tragique de Sikorski en, il prend la tête du gouvernement.

Au départ, les autorités du SL-Roch n'envisagent pas de créer leur propre force armée et des paysans avec une formation militaire rejoignent d'abordZwiązek Walki Zbrojnej (ZWZ ou Union pour la lutte armée). Cependant les craintes de perdre de l'influence dans les campagnes provoquent un changement dans cette décision et en août 1940 naissent les premières unités desBataliony Chłopskie (Bataillons des Paysans), confiées au commandement deFranciszek Kamiński. Bientôt les Bataillons, constitués à 94% des paysans, s'organisent sur presque tout le territoire de la Deuxième République polonaise à l'exception de laPoméranie, de la région deVilnius et d'une partie de laHaute-Silésie. Les Batallions forment des unités partisanes, ainsi que des unités des opérations spéciales Ludowa Straż Bezpieczeństwa (La Garde de sécurité paysanne).

Sur 830 escarmouches et batailles auxquelles participent des troupes subordonnées au SL-Roch, les plus importants ont lieu dans la région deZamość où elles s'opposent àla pacification de la population. À la fin de l'occupation, les Bataillons comptent environ 160 000 soldats assermentés. À partir du, les unités paysannes intègrent les structures de l'Armia Krajowa, l'Armée de l'Intérieur polonaise née de la transformation deZwiązek Walki Zbrojnej (ZWZ). Jusqu'à, environ 50 000 soldats des Bataillons paysans rejoignent les rangs de l'AK dans la région de Kielce, Cracovie, Varsovie et Łódź. Ils participent à l’Opération Tempête et combattent dans l'insurrection de Varsovie.

Cependant les succès de l'Armée rouge sur le front de l'Est et sa traversée de l'ancienne frontière polonaise sur la rivière Bug mettent le gouvernement de Mikołajczyk dans une situation de plus en plus difficile face àStaline qui, depuis laconférence de Téheran, a l'acceptation des pays occidentaux de se comporter en Pologne comme dans un pays conquis où il installe, d'abord à Lublin,son propre gouvernement communiste.

Les militans du SL-Roch refusent de coopérer avec les communistes. Faute de mettre les militants paysans de leur côté, les communistes crééent en leur propre mouvement Wola Ludu (Volonté du peuple). Après la prise du contrôle de la région de Lublin par l'Armée rouge en, le mouvement communiste est rebaptisé Stronnictwo Ludowe (Parti populaire), uzurpant ainsi le nom et l'identité du mouvement paysans. Dans le même temps, commencent des répressions contre les militants paysans menées par leministère de la sécurité publique du gouvernement communiste.

Après la défaite de l'Insurrection de Varsovie en, le gouvernement de Mikołajczyk démissionne et le nouveau cabinet méné par le socialisteTomasz Arciszewski n'a pas le soutien du mouvement paysan. Le 27 et le, le NKVD arrête et emprisonne à Moscou seize dirigeants de la Résistance polonaise, dont trois leaders du mouvement paysansKazimierz Bagiński,Adam Bień etStanislaw Mierzwa. Ils sont jugés et condamnés dans une parodie de justice connu soule nom duprocès des seize en, au même moment où Mikołajczyk, sous la pressions des Allés, accepte de reconnaitre les nouvelles fronrtières de la Pologne et rejoindre le gouvernement prostalienien. Le SL-Roch et les Bataillons paysans restent dans la clandestinité jusqu'à l'automne 1945.

En Pologne Populaire

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Stanisław Mikołajczyk à Poznan, 1945

En, un Gouvernement provisoire de la république de Pologne, appuyé par l'Union soviétique, voit le jour et se proclame le seul gouvernement polonais, malgré les protestations du gouvernement légitime de Londres.

Le mouvement paysan demeure le plus important part politique en termes d'adhésions et les communistes ont besoin de sa coopération pour gagner des élections.Stanisław Mikołajczyk revient en Pologne fin et devient vice-premier ministre et ministre de l'agriculture du gouvernement "de coalition". Son parti est la force principale de l'opposition et le dernier espoir pour une société hostile au système soviétique qu'on est en train de lui imposer. Un référendum est tenu le sur trois questions : l'abolition du Sénat, la réforme agraire et les nationalisations ainsi que la délimitation de la nouvelle frontière à l'ouest. Même si leurs adversaires déplorent des manipulations majeures, les communistes obtiennent un appui majoritaire à leurs positions. Les terres et les biens sont expropriés sans indemnisation. Obligation est faite aux propriétaires spoliés de quitter la commune.

Le nouveau régime décide de mettre son adversaire politique au pas. 118 militants du PSL sont assassinés, environ 100 000 sont interpellés et brutalement interrogés, des centaines de condamnation à mort sont prononcées. Certains villages sont brûlés et leurs habitants assassinés, comme àWąwolnica. Parmi environ 150 000 prisonniers politiques il y a 147 candidats du PSL aux élections dontStanislaw Mierzwa,Kazimierz Baginski ou encore le rédacteur en chef de l'organe du parti,Zygmunt Augustynski[20].

Malgré la terreur, le PSL participe auxpremières élections parlementaires qui se déroulent. Dans un scrutin marqué par de nombreuses fraudes organisées par les dirigeants communistes, le PSL, n'est crédité officiellement que de 10,3% des voix. Les militants paysans dénoncent la persécution à leur endroit et les irrégularités commises avant et pendant le scrutin. Craignant pour sa sécurité, Stanislaw Mikolajczyk quitte le pays.

Après son départ, le contrôle du PSL passe aux mains de responsables favorables à une union avec les communistes. En, le PSL est dissous au sein duParti paysan unifié (ZSL), créé comme satellite duParti ouvrier unifié polonais. La politique agraire se traduit par répression et la soumission des paysans à des livraisons obligatoires de produits agricoles à 50% du prix réel. Une opposition armée à la soviétisation et à la collectivisation se manifestera jusqu’en 1953-54, dans les régions où le poids de la paysannerie est le plus fort. De 1956 à 1970, la collectivisation forcée est progressivement abandonnée, mais les livraisons se poursuivent et les fermes d’État continuent à bénéficier en priorité des investissements agricoles.

Le PSL indépendant anti-communiste survit en émigration et participe au gouvernement polonais en exil jusqu'en 1990.

Le PSL de nos jours

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Ancien logo

Depuis le rétablissement de la démocratie, le PSL participe à des coalitions gouvernementales de gauche comme de droite. Il est également très présent dans les instances des collectivités territoriales.

Candidat à la présidentielle en 1990,Roman Bartoszcze obtient 7,15 % des suffrages.

Après avoir soutenu le premier gouvernement indépendant deTadeusz Mazowiecki de 1989 à 1990, le PSL participe de 1993 à 1997 à un gouvernement de coalition avec leAlliance de la gauche démocratique (SLD), la formation héritière duParti ouvrier unifié polonais, le parti communiste du temps de laRépublique Populaire.Waldemar Pawlak exerce même la fonction de Premier ministre de 1993 à 1995.

Après les élections de 2001 où il reporte 42 sièges au Sejm et 4 sièges au Sénat, le PSL rejoint la coalition gouvernementale deLeszek Miller, composée de l'Alliance de la gauche démocratique (SLD) et de le parti radical de gaucheUnion du travail (UP). Le président du PSL depuis 1997,Jarosław Kalinowski est vice-président du Conseil des ministres et ministre de l'Agriculture dans ce gouvernement.

En, c'estMarek Belka qui succède à Miller à la tête du gouvernement après que des affaires de corruption ont poussé ce dernier à la démission, au lendemain de l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne.

Aux premières élections polonaises auParlement européen en, le PSL n'obtient que 6 % des voix et 4 sièges.

Dépassant 20%, le taux de chômage en Pologne est le plus élevé des États membres de l'UE et pèse lourd aux élections de 2005, tout comme les scandales de corruption. La cote de popularité du parti paysan s'effondre. Le, le président du PSLJarosław Kalinowski se représente à l’élection présidentielle, mais n'obtient que 1,8 % des voix. Il soutient alors au second tour le leader duDroit et justice (PIS)Lech Kaczyński qui batDonald Tusk et accède à la présidence du pays. Aux élections parlementaires de la même année, le PSL n'obtient que 7 % des voix et25 sièges à laDiète et 2 auSénat, devancé désormais par son concurrent auprès de l'électorat paysanAutodéfense, qui rafle 56 sièges.

Aux élections anticipées à suite de la dissolution du parlement en 2007, le PSL obtient31 sièges à la Diète, mais aucun sénateur. Le PSL rejoint legouvernement libéral de Donald Tusk où il dispose de trois ministres. Le président du partiWaldemar Pawlak devient le vice-président du conseil des ministres et ministre de l'économie,Jolanta Fedak, ministre du travail et de la politique sociale etMarek Sawicki, ministre de l'agriculture et du développement rural.

Aux élections de 2011, le parti obtient 28 sièges. Après avoir reporté la présidence du parti en 2012,Janusz Piechociński remplaceWaldemar Pawlak aux postes de vice-président du Conseil des ministres et ministre de l'économie et exerce ces fonctions de à.

En 2012, Władysław Serafin, chef du plus grand syndicat agricole en Pologne et Władysław Łukasik, ex-PDG de l’Agence nationale du marché agricole, sont impliqués dans un système de détournement de fonds de laPolitique agricole commune destinés aux campagnes polonaises. Les deux agences étant gérées par le PSL, ce scandale provoque la démission du ministre de l’agriculture Marek Sawicki[21].

Janusz Piechociński (2012-2015)[1], Vice-président du Conseil des ministres et ministre de l'Économie de à;

Depuis, le parti est dirigé parWładysław Kosiniak-Kamysz, ministre du travail et de la politique sociale dans les gouvernements deDonald Tusk et d'Ewa Kopacz de à.

En 2015, le candidat du parti à l'élection présidentielle de 2015 estAdam Jarubas,maréchal de lavoïvodie de Sainte-Croix depuis 2006. Aux élections présidentielles de 2020, c'estWładysław Kosiniak-Kamysz qui se présente face au président sortantAndrzej Duda[22].

En 2019,Janusz Wojciechowski, l'ancien président du parti et membre duDroit et justice depuis 2009, devient le commissaire polonais au sein de l’équipe présidée parUrsula von der Leyen. Il est chargé de l’important portefeuille de l’agriculture.

Présidents du PSL depuis 1990

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Résultats électoraux

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Présidence de la république de Pologne

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AnnéeCandidatPremier tour
Votes%Place
1990Roman Bartoszcze1 176 1757,55e
1995Waldemar Pawlak770 4194,35e
2000Jarosław Kalinowski1 047 9496,04e
2005Jarosław Kalinowski269 3161,85e
2010Waldemar Pawlak294 2731,85e
2015Adam Jarubas238 7611,66e
2020Władysław Kosiniak-Kamysz459 3652,45e

Diète (Chambre basse du Parlement polonais)

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AnnéeVoix%RangSiègesGouvernement
1991972 9528,75e
48  / 460
Bielecki(1991),Olszewski(1991-1992),Pawlak I(1992) etSuchocka(1992-1993)
19932 124 36715,42e
132  / 460
Pawlak II(1993-1995)Oleksy(1995-1996) etCimoszewicz(1996-1997)
1997956 1847,34e
27  / 460
Opposition
20011 168 6599,05e
42  / 460
Miller(2001-2003) et opposition(2003-2005)
2005821 6567,06e
25  / 460
Opposition
20071 437 6388,94e
31  / 460
TuskI
20111 201 6288,44e
28  / 460
TuskII(2011-2014) etKopacz(2014-2015)
2015779 8755,16e
13  / 460
Opposition
2019Au sein de laCoalition polonaise
23  / 460
Opposition
2023Au sein de laCoalition polonaise membre deTroisième voie
29  / 460
Opposition(2023),TuskIII(depuis 2023)

Sénat

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AnnéeSièges
1991
7  / 100
1993
36  / 100
1997
3  / 100
2001
4  / 100
2005
2  / 100
2007
0  / 100
2011
2  / 100
2015
1  / 100
2019
2  / 100
2019
4  / 100

Élections locales

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Le PSL bénéficie aux élections locales de sa bonne implantation sur le terrain. Au premier tour des élections municipales et régionales de 2010, ses listes recueillent 15,65 % pour les diétines de voïvodie, aprèsPO (droite libérale, au pouvoir avec le PSL) etPiS (droite conservatrice, d'opposition) et devant leSLD (gauche), ce qui en fait le3e parti polonais[23].

Assemblées régionales

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Année%Sièges
200210,81
58  / 561
200613,24
83  / 561
201016,30
93  / 561
201423,88
157  / 555
201812,07
70  / 552

Parlement européen

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AnnéeVoix%RangSiègesGroupe
2004386 3406,37e
6  / 54
PPE-DE
2009516 1467,04e
3  / 50
PPE
2014480 8466,84e
4  / 51
PPE

Notes et références

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  1. ab etc(pl)Władysław Kosiniak-Kamysz został nowym szefem PSL,Polska Times, 7 novembre 2015.
  2. AlexandraGerber,Being Polish/Becoming European: Gender and The Limits of Diffusion in Polish Accession to the European Union, Ann Arbor, Michigan, University of Michigan,(lire en ligne),p. 167 :

    « "PSL is technically a left-wing party, representing an agrarian socialist agenda, although it is also known for its social conservatism and is the oldest political party in Poland, dating back to before the communist regime. Throughout the 1990s and into the early 2000s, PSL was often a member of the ruling coalition with SLD. However, the coalition between SLD and PSL broke down during the 4th Parliamentary Session (2004), and since that time, the party has shifted to the center." »

  3. Immigration and Nationality Directorate, « Poland: Country Assessment », United Kingdom: Home Office, :« "Polish Peasant Party (PSL): Left-wing party competing with Samoobrona for support in the rural community." »,p. 7
  4. (pl) MarekStodolny,Ruch Konserwatywno–Ludowy w III RP, Poznań, Uniwersytet im. Adama Mickiewicza w Poznaniu,, 5–6 p.(lire en ligne) :

    « "Obserwując dalsze działania ZSL/PSL ,,Odrodzenie”, zapoznając się z jego programem i postawą wobec gabinetów wyłanianych przez parlament po wyborach w 1991 r., które były rządami ekipy ,,solidarnościowej” można jednoznacznie stwierdzić, że Polskie Stronnictwo Ludowe wywodzące się z ZSL było partią klasową, o lewicowym programie i elektoracie w dużej mierze dobrze oceniającym dawny ustrój." »

  5. Dorota Kalinowska-Bartosewicz, « PSL ściga się z najtwardszą prawicą. Czy taka strategia się opłaci? », tokfm.pl, :« "Ostatnie działania Polskiego Stronnictwa Ludowego robią wrażenie. - To najbardziej prawicowy PSL od przewrotu majowego (w 1926 roku), gdy jeden z odłamów ruchu ludowego był w rządzie z nacjonalistyczną prawicą - przypomniał prof. Rafał Chwedoruk." »
  6. (pl) PawełFarbisz, « Koalicja PiS-u, PSL-u i Konfederacji? Dopiero po epoce Kaczyńskiego », :« "Prawica ma przecież wiele odmian. PiS to eurosceptyczny solidaryzm, PSL – umiarkowanie proeuropejski i umiarkowanie konserwatywny liberalizm, a Konfederacja – paleolibertarianizm z silnym akcentem narodowym i antyunijnym." »
  7. (pl) ŁukaszŁachecki, « Każda Zjednoczona Prawica potrzebuje swoich ziobrystów », surKrytyka Polityczna :« "PSL zostało więc – trochę na życzenie własnego kierownictwa, a trochę ku uciesze aktywnego w zakresie skubania tej partii Donalda Tuska – odgrywać rolę Suwerennej Polski w rządzie Zjednoczonej Prawicy bis (bo nie ma wątpliwości, że obecny rząd zdominowany jest przez partie prawicowe, a lewicowy kwiatek do kożucha nawet nie piśnie, kiedy się mu np. zawinie obiecany wcześniej fotel marszałka Sejmu)." »
  8. a etb(en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe »(consulté le).
  9. (pl) Tomasz Skory, « Polskie partie to fikcja », surRMF24,.
  10. Frédéric Zalewski, « Partis politiques et changement de régime en Pologne : mobilisations autour de la restauration du Parti paysan polonais PSL »,Revue française de science politique,vol. 54,‎,p. 911 à 944(lire en ligne)
  11. Cédric Pellen, « Sociologie d’un groupement politique illégitime. Le mouvement Samoobrona (Autodéfense) en Pologne (1991-2010) », surtel.archives-ouvertes.fr,
  12. « Polskie Stronnictwo Ludowe », surdzieje.pl,
  13. Piotr Dabrowski, Andrzej Lipski, « POLOGNE: Réformes agraires et agriculture familiale », suragter.org,
  14. Christian Giordano, « Ruralité et nation en Europe centrale et orientale »,Études rurales,‎,p. 163-164(lire en ligne)
  15. Jerzy Lukowski et Hubert Zawadzki,Histoire de la Pologne, Perrin,,p. 254
  16. JerzyLukowski et Hubert Zawadzki,Histoire de la Pologne, Perrin,,p. 261
  17. Jerzy Lukowski et Hubert Zawadzki,Histoire de la Pologne, Perrin,p. 267
  18. « Nasza historia », surpsl.pl
  19. Tomasz Skrzyński, « Ruc Ludowy w czasie II wojny światowej », surpolska1918-89.pl
  20. « Les élections de 1947 en Pologne Comment furent tenues les promesses de Yalta »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  21. Joanna Solska, « Le Parti paysan, grand ami de tous les pouvoirs et de l'argent de Bruxelles », surcourrierinternational.com,
  22. « Élection présidentielle polonaise : Władysław Kosiniak-Kamysz », surlepetitjournal.com,
  23. « wyborcza.pl/1,75478,8702973,PS… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

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