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Parti libéral-démocrate (Allemagne)

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Pour les articles homonymes, voirParti libéral-démocrate etFDP.

Parti libéral-démocrate
(de)Freie Demokratische Partei
Image illustrative de l’article Parti libéral-démocrate (Allemagne)
Logotype officiel.
Présentation
PrésidentChristian Dürr
Fondation
SiègeThomas-Dehler-Haus
Reinhardtstraße 14
10117Berlin
Vice-présidentsWolfgang Kubicki
Svenja Hahn
Henning Höne
Secrétaire généraleNicole Büttner
TrésorierMichael Georg Link
Présidents d’honneurWalter Scheel (†)
Hans-Dietrich Genscher (†)
Hermann Otto Solms
Mouvement de jeunesseJunge Liberale
PositionnementCentre[1],[2] àcentre droit[3](depuis 2002)

Historique :
Droite àextrême droite(1948-1952)[4]
Droite(1952-1968)[5]
Centre àcentre gauche(1968-1982)
Attrape-tout(2000-2002)
Centre[6],[7] àcentre droit(1982-2000, depuis 2002)

IdéologieLibéralisme[8]
Libéralisme économique[9],[10]
Europhilie

Historique :
National-libéralisme(1949-1968)
Social-libéralisme(1970-1982)

Affiliation européenneALDE (1976[11])
Groupe au Parlement européenRE
Affiliation internationaleInternationale libérale
Adhérents64 900(2019)[12]
CouleursJaune etbleu
Site webfdp.de
Présidents de groupe
Parlement européenValérie Hayer(RE)
Représentation
Députés
0  / 630
Sénateurs
3  / 69
Députés européens
5  / 96
Députés régionaux
66  / 1891
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LeParti libéral-démocrate (enallemand :Freie Demokratische Partei, abrégé enFDP) est unparti politiquelibéralallemand créé en1948.

Le parti est généralement décrit comme pro-business etnéolibéral[13],[14]. Les élus du FDP sont favorables aulibre-échange, à l'immigration, à la baisse des impôts, et à la dérégulation générale des marchés.

Le FDP est favorable aux voitures individuelles et aux SUVs[15]. Il est réputé proche du patronat allemand[15].

D’importance électorale moyenne, avec entre 4,3 et 14,5 % (son meilleur score obtenu en 2009) aux élections fédérales, il est présent dans toutes les coalitions gouvernementales sur le plan fédéral de 1949 à 1998 sauf en deux brèves périodes ; en plusieurs occasions, c’est lui qui a provoqué l’alternance selon qu’il s’alliait avec leschrétiens-démocrates ou lessociaux-démocrates. Il a été au gouvernement pendant quarante-deux ans au total, dans quatorze cabinets. Il est de nouveau au gouvernement à la suite desélections de 2009, après onze années d'opposition, en coalition avec laCDU/CSU.

Lors desélections fédérales du, le FDP n'obtient que 4,8 % des voix, se voyant privé de sa représentation au Bundestag, et doit donc également quitter le gouvernement. Il revient au Bundestag avec lesélections fédérales du 24 septembre 2017 et siège alors dans l'opposition. Il revient au gouvernement après lesélections fédérales de 2021, en tant que composante d'unecoalition en feu tricolore.

La coalition est rompue en novembre 2024, après que le président du partiChristian Lindner a été limogé de son poste de ministre des finances parOlaf Scholtz, ce qui provoque desélections anticipées en février 2025 qui voient le FDP perdre à nouveau sa représentation au Bundestag en n'atteignant pas le seuil de 5 % requis.

Il réalise traditionnellement ses meilleurs scores parmi lesclasses moyennes etsupérieures, et dans les villes de moyenne et petite taille.

Histoire

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Origines

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Le mouvement libéral en Allemagne

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Lemouvement libéral se développe en Allemagne au début duXIXe siècle chez lesétudiants et lesintellectuels, d'abord en faveur des droits des classes inférieures et de l'unité nationale. Il est sévèrement réprimé par la réaction, en particulier par le ChancelierMetternich, finalement écarté en 1848 lors de larévolution de Mars. Les monarchies contiennent le mouvement et restent en place, mais les idées libérales ont connu un progrès certain. En 1861 est fondé leParti progressiste allemand (Deutsche Fortschrittspartei), le premier parti au sens moderne du terme, avec programme et objectifs clairs. Le Parti progressiste fusionnera en 1884 avec d'autres groupes libéraux pour donner naissance auParti radical. S'y ajoute en 1868 leParti national-libéral (Nationalliberale Partei), né d'une scission de droite du Parti progressiste, nationaliste, monarchiste et expansionniste. En 1868 également, une scission de gauche du Parti progressiste donne naissance auParti populaire allemand (Deutsche Volkspartei), qui fusionne en 1910 avec les héritiers du Parti radical pour donner naissance auParti populaire progressiste. Sous larépublique de Weimar, la fusion du Parti populaire progressiste et de l'aile ralliée à la République du Parti national-libéral donne naissance auParti démocrate allemand (Deutsche Demokratische Partei, DDP) deFriedrich Naumann, qui regroupe les libéraux de centre gauche. Le reste du Parti national-libéral se regroupe derrièreGustav Stresemann dans leParti populaire allemand (Deutsche Volkspartei, DVP), qui incarne un libéralisme nationaliste et conservateur, proche des milieux industriels et initialement opposé à la République. Quelques éléments de l'aile la plus conservatrice du Parti national-libéral rejoignent les conservateurs monarchistes au sein duParti populaire national.

Les formations libérales de l'après-guerre

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Dès la fin de laSeconde Guerre mondiale, l'occupant soviétique en Allemagne organisa la création departis politiques. Début,Wilhelm Külz etEugen Schiffer fondent unParti libéral-démocrate d'Allemagne (Liberal-Demokratische Partei Deutschlands, LDP), avec pour ambition de couvrir l'ensemble du territoire, mais ils ne peuvent le constituer qu'en zone soviétique. Il reçoit lors des seules élections législatives libres, en 1946, entre 7,8 % des voix dans la partie orientale de Berlin et 29,9 % dans laprovince de Saxe. Il rejoint en 1949 leFront national (Nationale Front).

Des partis libéraux sont créés dans tous lesLänder de l’Ouest par d'anciens membres du DDP et de l'aile libérale du DVP. Le premier, le Parti des libéraux-démocrates (Partei Freier Demokraten, PFD), est fondé en septembre àHambourg, et reçoit 18,2 % des voix lors des élections duBürgerschaft le. EnHesse, le FDP, qui présente aux élections législatives de 1950 une liste commune avec un groupement de réfugiés, reçoit 31,8 % des voix – le meilleur score de l’histoire des libéraux-démocrates allemands. En, le Parti populaire démocrate (Demokratische Volkspartei, DVP) obtient également de bons résultats aux élections de Wurtemberg-Bade, bastion historique du libéralisme allemand, sous la houlette de deux anciens députés DDP au Reichstag,Theodor Heuss etReinhold Maier.

Une première tentative d'unification des libéraux allemands a lieu le, lorsqueTheodor Heuss etWilhelm Külz créent àRothenburg ob der Tauber le Parti démocrate d’Allemagne (Demokratische Partei Deutschlands (de), DDP), mais le projet échoue en raison des divergences stratégiques entre Heuss et Külz, ce dernier défendant le principe de négociations avec leSED est-allemand pour éviter la partition du pays.

Fondation

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Un parti de rassemblement des libéraux et des nationalistes

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Drapeau du FDP en 1952, avec leReichsadler.

Le Parti libéral-démocrate est fondé le àHeppenheim, comme rassemblement de la quinzaine de partis libéraux locaux fondés depuis 1945 dans les zones d'occupations occidentales. Le lieu a été choisi en raison de laréunion d'Heppenheim, une rencontre des libéraux le, peu de temps avant la révolution de mars. Le premier président du Parti estTheodor Heuss.

Les premières élections législatives dans lesLänder nouvellement constitués révèlent la faiblesse des Libéraux. Ils n'obtiennent, par conséquent, que cinq des soixante-cinq sièges auConseil parlementaire, chargé de la rédaction de laLoi fondamentale de la République fédérale d'Allemagne. Le FDP y défend la fin de ladénazification et l'amnistie des anciens nazis[16], mais revendique aussi le respect deslibertés individuelles, l'établissement d'unsystème parlementaire et défend l'économie sociale de marché, alors que tous les autres partis sont favorables à uneéconomie dirigée par l'État. Sur un grand nombre de questions, le FDP présente des solutions alternatives ou de compromis entre leParti social-démocrate (SPD) et l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et peut ainsi faire adopter certains points de son programme.

Jusque dans les années 1950, plusieurs fédérations du FDP dans lesLänder sont classées à droite des Chrétiens-démocrates, qui portent encore certaines aspirations duchristianisme social. Les Libéraux-démocrates, pour leur part, sont pour partie porteurs de valeurs d’orientationnationalistes, apportées par d’anciennes personnalités de la période nazie que le parti entend intégrer au nouvel État démocratique[17]. En 1952, le FDP se dote de son premier logo, un aigle noir à une tête reprenant la symbolique duReichsadler caractéristique du nationalisme allemand depuis 1870 et qui figurait sur les logos duDVP national-libéral et duDNVP nationaliste, antisémite et monarchiste de la République de Weimar, mais pas sur celui du DDP démocrate dont se prévalaient les fondateurs du FDP.

Le noyautage nazi

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Affiche électorale du FDP de Hesse (1949), demandant la fin de la dénazification.

En particulier, les anciens nazis commeWerner Best (ex-adjoint deReinhard Heydrich et plus haut dignitaire nazi en liberté après leprocès de Nuremberg) et Wolfgang Diewerge (ancien propagandiste antisémite) ont une grande audience au sein du FDP duLand le plus important, la Rhénanie du Nord-Westphalie, dont le président Friedrich Middelhauve s'appuie sur le député FDP au BundestagErnst Achenbach (qui fut ledélégué aux questions juives de l'ambassadeurOtto Abetz à Paris) et plus discrètement surWerner Naumann, ancien secrétaire d'État à la Propagande auprès deGoebbels et éphémère ministre de la propagande ducabinet Goebbels. LeNaumann-Kreis, inspiré parFriedrich Grimm, un proche d'Ernst Achenbach ancien élu DVP sous la République de Weimar et devenu nazi convaincu, centralise l'entrisme national-socialiste au FDP. Sans lien apparent avec ce groupe, d'autres nazis tentent un retour politique via le FDP. Ainsi, Walter von Lingelsheim, ainsi député NSDAP au Reichstag et éphémèreFührer duMouvement de la foi allemande en 1936, est investi par le FDP aux élections législatives de 1953[18] dans le Schleswig-Holstein.

Le ministre FDP de la Justice fédérale, Thomas Dehler, sans partager le projet de faire du FDP un parti nazi respectable, tente, comme les dirigeants de Düsseldorf, de récupérer les nostalgiques du nazisme en faisant du FDP le fer de lance d'une campagne pour l'amnistie générale, l'arrêt de la dénazification, la révision des jugements de Nuremberg et de la « justice des vainqueurs », la réduction de la Shoah à des « troubles » et la libération des « prisonniers » de guerre. Plus généralement, cette tendance prône un positionnement nationaliste du FDP. Le FDP et Dehler s'opposent ainsi à la ratification des traités de paix et à l'entrée de l'Allemagne fédérale dans l'OTAN tant qu'une totale amnistie n'aura pas été acceptée. Cette exigence se heurte au refus des forces d'occupation alliées, la CDU du président Adenauer et le SPD étant sur une voie moyenne.

Au congrès de Bad Ems de, le noyautage nazi du FDP manque de peu de l'emporter face à la tendance libérale de Hambourg, et Achenbach devientno 2 du FDP. En 1953, le Haut-commissariat britannique fait arrêter Werner Naumann, au grand scandale de l'opinion publique allemande, mais avec le soutien d'Adenauer. L'affaire révèle l'infiltration d'anciens dirigeants nazis dans les fédérations deRhénanie-du-Nord-Westphalie, deHesse et deBasse-Saxe, et leur volonté de prendre de contrôle du parti. Une série d'exclusions a lieu, qui affaiblit l’aile droite.

Le pari de l'aile gouvernementale sur une stabilisation de la République fédérale se révèle gagnant, le FDP de Westphalie est partiellement dénazifié (Achenbach continue à occupe des responsabilités importantes jusqu'en 1979, tout en poursuivant ses activités d'avocat et de lobbyiste en faveur de l'amnistie des criminels nazis) et le FDP demeure une petite force d'appoint de centre droit entre la CDU-CSU et le SPD.

Les deux premières décennies

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Le FDP sous Adenauer

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En,Theodor Heuss, président du FDP, devient le premierPrésident fédéral, sur proposition du président de la CDU,Konrad Adenauer. Lors despremières élections fédérales au mois d'août, le FDP reçoit 11,9 % des voix au scrutin de liste et fait élire cinquante-deux députés, dont douze sur mandat direct, pour la plupart dans leBade-Wurtemberg et enHesse. Sur proposition de Theodor Heuss,Konrad Adenauer est éluChancelier fédéral, en rassemblant tout juste la majorité des voix. Il forme sonpremier cabinet avec une coalition de laCDU/CSU, duParti allemand et du FDP. Trois libéraux-démocrates en font partie,Franz Blücher à la vice-chancellerie,Thomas Dehler à laJustice etEberhard Wildermuth auLogement.

Franz Blücher, qui a succédé à Theodor Heuss à la tête du parti, doit faire face au conflit des deux principales tendances. En 1952, leministre-président de Bade-WurtembergReinhold Maier conclut une coalition avec lessociaux-démocrates. La droite du parti réclame des expulsions, puis menace d'une scission ; finalement la direction condamne la nouvelle alliance, sans aucun effet. Les fédérations du parti jouissent dès cette époque d'une grande autonomie, et leur positionnement au sein des valeurs libérales varient d'unLand à l'autre, ce qui leur permet de parfois former des coalitions opposées aux orientations de la direction. L'une des divergences importantes avec les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates concerne le processus dedénazification, contre lequel il vote à la fin de l'année 1950. Au congrès fédéral de Munich, l'année suivante, il appelle à la libération des« prétenduscriminels de guerre » et salue la création d'une Alliance des soldats allemands (Verband deutscher Soldaten) par d'anciens membres de laWehrmacht et desSS afin d'intégrer les forces nationalistes à la démocratie.

Lors desélections fédérales de 1953, le parti recule à 9,5 % des deuxièmes voix, et quarante-huit sièges. Il doit sacrifier Thomas Dehler, promoteur d'un libéralisme plus à gauche, à la volonté de Konrad Adenauer de se concilier l'aile cléricale de la CDU. Dehler, orateur reconnu, se replie sur la présidence du groupe parlementaire, puis est élu l'année suivante président du parti.

Theodor Heuss est réélu Président fédéral en 1954 avec huit cent soixante-et-onze voix sur mille dix-huit (85,6 %), soit le meilleur score pour une élection présidentielle.

Le FDP s'accorde avec la CDU/CSU en ce qui concerne la politique économique et sociale et la question allemande. Cependant, il se déclarelaïc alors que les chrétiens-démocrates sont favorables à la création d’écoles confessionnelles. Il défend également fermement les intérêts ducapital et de lapropriété, alors que la CDU déclare, dans son programme d'Ahlen, rechercher une troisième voie entrecapitalisme etmarxisme. En 1956, l'aile la plus favorable à la coalition avec la CDU quitte le parti.

Lors desélections de 1957, le FDP reçoit 7,7 % des deuxièmes voix, dont un mandat direct, son dernier jusqu'en 1990 àHalle-sur-Saale. Il remporte ainsi quarante-et-uns sièges auBundestag, mais quitte le cabinet, la CDU/CSU ayant obtenu une majorité absolue. Thomas Dehler, remplacé à la présidence du parti par Reinhold Maier au congrès fédéral de Berlin en janvier, cède après les élections son poste de président du groupe auBundestag àErich Mende, ancien officier de la Wehrmacht et partisan d’une orientation plus nationaliste. Erich Mende devient président du Parti en 1960.

Auxélections de 1961, le FDP entre en campagne avec l'objectif de revenir au pouvoir, avec la CDU/CSU, mais sans Konrad Adenauer. Il reçoit 12,8 % des voix, son meilleur score fédéral jusqu'en 2009. Ceci lui permet, après des négociations difficiles, de reformer unecoalition avec la CDU/CSU, dirigée par Adenauer malgré les annonces de campagne, et dans laquelle il tient cinq portefeuilles.

Le FDP fait sentir son influence : après l'affaire duSpiegel, il quitte le gouvernement, mais Konrad Adenauer réussit à former avec eux unnouveau cabinet en concédant le départ deFranz Josef Strauss, qui vouera désormais une hostilité tenace à l'égard des libéraux-démocrates. Un an plus tard, le parti joue un rôle dans son départ à la retraite plus ou moins forcé d'Adenauer et son renoncement à laPrésidence fédérale ; il imposeLudwig Erhard à la chancellerie. Le FDP remporte 9,5 % des voix auxélections de 1965.

Le changement d'orientation après 1966

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En 1966, le FDP rompt définitivement la coalition noire-jaune en raison de son opposition aux augmentations d'impôts, ce qui force la CDU/CSU à se tourner vers le SPD et à former unegrande coalition. La CDU imagine un nouveau système électoral destiné à exclure le FDP duBundestag, mais il y renoncera en raison de l'opposition du SPD, qui ne souhaite pas écarter la possibilité d'une coalition avec lui.

Revenu dans l'opposition, le FDP fait évoluer ses conceptions en matière de politique étrangère et notamment au sujet de la question allemande, et se rapproche sur ces points du SPD,Wolfgang Schollwer proposant la reconnaissance de laRépublique démocratique allemande et de laligne Oder-Neisse. Au congrès fédéral de Hanovre d', Erich Mende est mis en minorité par un groupe autour deWalter Scheel,Hans Wolfgang Rubin etHans-Dietrich Genscher, et en, Walter Scheel est élu président du parti. Scheel, un libéral pro-européen bien que venu de la tendance nationale-libérale, recentre le FDP avec l'aide deWilli Weyer et Hans-Dietrich Genscher, afin de lui permettre d'entrer en coalition avec l'un ou l'autre des deux grands partis. En 1968, le FDP abandonne également le symbole de l'aigle allemand pour un logotype jaune et bleu qui persistera avec des variantes jusqu'en 2015 et où figure la mentionDie Liberalen (« Les Libéraux »). Les positions du parti évoluent notamment en matière de mœurs et de politique étrangère, et le, l’élection du social-démocrateGustav Heinemann à laPrésidence fédérale, permise par les voix du FDP, donne un signe avant-coureur d’une nouvelle alliance avec le SPD.

La coalition sociale-libérale des années 1970

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Le FDP face à l'Ostpolitik et le départ de l'aile nationaliste

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À l'issue desélections de 1969, le FDP, qui réalise le faible score de 5,8 %, accepte la proposition duParti social-démocrate de conclure une nouvelle coalition, ditesociale-libérale. Le, le social-démocrateWilly Brandt est élu Chancelier fédéral, et sonpremier cabinet entre en fonction le lendemain.Walter Scheel,Vice-chancelier etministre fédéral des Affaires étrangères, lance avec Willy Brandt l'Ostpolitik. L'Intérieur revient àHans-Dietrich Genscher et l'Agriculture àJosef Ertl.

La nouvelle alliance est disputée au sein du FDP, qui recule lors des élections législatives du enRhénanie-du-Nord-Westphalie, enBasse-Saxe et dans laSarre, échouant même à revenir auLandtag dans ces deux derniersLänder. Une semaine plus tard, un congrès fédéral du parti renouvelle son soutien à la politique de la direction et confirme Walter Scheel à la présidence. Mais le, une partie de l'aile droite fonde autour deSiegfried Zoglmann une association« non partisane », l'Action nationale-libérale (National-Liberale Aktion), dans le but d'arrêter l'évolution du parti vers le libéralisme de gauche et de renverser Scheel. En octobre, Siegfried Zoglmann, Erich Mende et Heinz Stark soutiennent une motion de l'opposition contre leministre fédéral des FinancesAlexander Möller ; ils annoncent peu après leur départ du FDP. Mende et Stark rejoignent laCDU, et Siegfried Zoglmann fonde l'Union allemande (Deutsche Union), un parti qui ne quittera jamais la marginalité. La même année, le FDP propose qu'Ernst Achenbach, toujours protégé par Walter Scheel, devienne Commissaire européen, mais renonce devant le scandale[19].

En 1971, la réorientation en politique étrangère est théorisée dans les thèses de Freiburg (Freiburger Thesen (de)), un ouvrage de poche vendu à plus de cent mille exemplaires par Rowohlt. Auxélections de 1972, le parti remonte à 8,4 % des voix, ce qui lui permet d’obtenir un quatrième portefeuille, l’Économie, confié àHans Friderichs.

Le FDP sous le gouvernement d'Helmut Schmidt

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En 1974, Willy Brandt ayant démissionné à la suite de l'affaire Guillaume, Walter Scheel devient le premier libéral-démocrate, et à ce jour le seul, à assurer les fonctions de Chancelier fédéral, bien que parintérim.Helmut Schmidt prend la tête de la coalition. Cette même année, Walter Scheel est éluPrésident fédéral.Hans-Dietrich Genscher, précédemment à l'Intérieur, lui succède à la tête du parti ainsi qu'aux Affaires étrangères et à la vice-chancellerie ; il y gagne rapidement une stature internationale qui renforce la place des libéraux-démocrates au sein de la coalition.

En, il adhère à laFédération des partis libéraux et démocrates en Europe comme membre fondateur, fédération prédécesseure duParti de l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe.

À la fin des années 1970, un désaccord commence à s'installer au sein de la coalition, en particulier dans le domaine de la politique étrangère ; la position de Helmut Schmidt au sujet de la« double décision » de l'OTAN est d'ailleurs contestée au sein du SPD. De plus, le FDP souhaite réorienter la politique économique vers la réduction de la protection sociale et la diminution des impôts sur les hauts revenus. Cependant le choix deFranz Josef Strauss pour diriger la campagne de laCDU/CSU lors desélections fédérales de 1980 mène le FDP à maintenir son alliance avec le SPD.

La coalition sociale-libérale éclate en, après le rejet par Helmut Schmidt d'un projet de réforme économique présenté par lecomte Lambsdorff, leLambsdorff-Papier. Le, les ministres libéraux-démocrates quittent lecabinet. En deux semaines, le FDP forme avec la CDU/CSU une nouvelle coalition, dite« noire-jaune », qui dispose d’une majorité auBundestag.

La coalition noire-jaune des années 1980 et 1990

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Le retour au centre-droit

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Le,Helmut Kohl, président de laCDU, est élu Chancelier fédéral au moyen d’unemotion de censure constructive contreHelmut Schmidt. Dansnouveau cabinet, les ministres libéraux-démocrates de l’ancienne coalition retrouvent leurs portefeuilles, etHans-Dietrich Genscher redevient notamment Vice-chancelier.

Le changement d’alliance provoque une grave crise interne au FDP, dont le rôle dans la chute de la coalition est perçu par une partie de ses adhérents et de l’électorat comme une traîtrise. Le parti voit partir un cinquième de ses quatre-vingt-six mille membres, parmi lesquels le secrétaire généralGünter Verheugen. Au congrès de novembre,Uwe Ronneburger, président de la fédération du Schleswig-Holstein, se présente à la présidence fédérale du parti contre Hans-Dietrich Genscher, et obtient cent quatre-vingt-six voix, soit environ deux voix sur cinq. Le FDP essuie trois lourdes défaites lors des élections législatives de l’automne dans lesLänder deHesse, deBavière et deHambourg : échouant à obtenir 5 % des suffrages, il perd tous ses sièges. Lors desélections anticipées du 6 mars 1983, provoquées par Helmut Kohl pour légitimer la nouvelle coalition, le parti tombe de 10,6 à 7 % des voix. Les anciens adhérents se tournent généralement vers leParti social-démocrate (SPD), lesVerts, ou vers des petits partis créés à cette occasion, comme les Libéraux-démocrates (Liberale Demokraten, LD). Cependant, la CDU/CSU ayant obtenu 48,8 % des voix lors des élections fédérales, la coalition noire-jaune dispose désormais d’un mandat clair pour gouverner, et forme lecabinet Kohl II.

De jeunes membres, en désaccord avec l’orientation au centre-gauche desJungdemokraten, l’organisation de jeunesse du parti, avaient formé en 1980 lesJunge Liberale (JuLis). Les deux structures coexistent pendant quelques années, avant que les JuLis ne deviennent l’organisation de jeunesse officielle du FDP après le changement de coalition. LesJeunes Démocrates (de) continueront d’exister en tant qu’organisation orientée à gauche mais non affiliée à un parti.

Dans les années 1980, à la suite du tournant (Wende) de 1983, le FDP est devenu un parti principalement présent sur le plan fédéral, et dépendant de deuxièmes voix venant d’électeurs de la CDU attachés à la coalition. Il obtient 9,1 % des sièges auxélections de 1987.

Après la réunification de 1990

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En 1989–1990, lors duprocessus de réunification, le FDP est partisan de maintenir l’ancienneRépublique démocratique allemande comme une zone économique spéciale. Helmut Kohl maintient cependant son choix d’une unification économique rapide.

Plusieurs partis d'orientation libérale avaient été créés à l’Est, comme un autre Parti libéral-démocrate et leDeutsche Forumpartei. Ils s'associent avec leParti libéral-démocrate d'Allemagne (LDPD), un petit parti de l'ancien bloc gouvernemental de la RDA, pour former laFédération des démocrates libres (BFD). En, deux mois avant la réunification, le FDP fusionne avec le BFD et leParti national-démocrate d'Allemagne (Nationaldemokratische Partei Deutschlands, NDPD), un autre parti de l'ex-RDA. Le FDP est ainsi le premier des partis« réunifiés » ; l'arrivée des deux partis de l'Est provoqua une augmentation sensible de ses effectifs. Ses résultats augmentent de manière notable : lors desélections de décembre, il reçoit 11,9 % des voix, soit soixante-dix-neuf sièges ; àHalle-sur-Saale, il reçoit son premier mandat direct depuis 1957, et il atteint 12,9 % des voix à l'Est.

En 1992, Hans-Dietrich Genscher se retire du gouvernement après dix-huit ans de présence quasi-ininterrompue. Le FDP, sans personnalité forte, connaît de vifs affrontements internes.Klaus Kinkel succède à H.-D. Genscher à l'Office des Affaires étrangères et au comte Lambsdorff à la présidence du parti.Jürgen Möllemann, ministre de l’Économie et Vice-chancelier, doit quitter lecabinet Kohl IV après avoir utilisé le papier à en-tête du ministère pour promouvoir les innovations industrielles d'un proche. La crise devient électorale : en l’espace de deux ans, le FDP disparaît de neufLandtage, et il tombe à 6,9 % auxélections fédérales de 1994, et 6,2 %en 1998.

L'opposition dans les années 2000

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2000-2002 : la « Stratégie 18 » et l'expérience populiste

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En 1998, la victoire de lacoalition rouge-verte auxélections renvoie le FDP dans l’opposition, après vingt-neuf années au pouvoir.

Sous la direction deGuido Westerwelle, secrétaire général à partir de 1994, puis président à partir de 2001, le parti affiche d’abord de grandes ambitions et cherche à dépasser le statut de« faiseur de roi » qui lui est souvent reproché, et à se placer sur un pied d’égalité avec les deux grands partis de masse, leSPD et laCDU/CSU ; le FDP déclare n’exclure aucune coalition pour les prochaines élections. Lors du congrès fédéral de Düsseldorf en, Guido Westerwelle lance la stratégie du« 18 », en référence au score obtenu par Reinhold Maier en 1952 dans le Baden-Württemberg, qui avait permis l'élection du dernier chef de gouvernement FDP en RFA. La référence a donné lieu à une controverse car la "stratégie 18" promue par Jürgen Möllemann pour le FDP, s'inspirait aussi des campagnes deJörg Haider dont le parti, leFPÖ, avait longtemps été l'allié autrichien du FDP. Le 18 peut alors être compris comme unsymbole d'extrême-droite[20].

En vue desélections fédérales de 2002, le FDP, à l’initiative de Guido Westerwelle etJürgen Möllemann, part en campagne sans officiellement annoncer avec quel parti il pourrait entre en coalition, et Guido Westerwelle est désigné candidat à la chancellerie (Kanzlerkandidat), alors que cette expression n’est utilisée que par le SPD et la CDU/CSU, les autres partis ne désignant qu’un« candidat en première position » (Spitzenkandidat). Il tente également de participer au débat télévisé opposant les candidats des deux grands partis, allant jusqu’auTribunal constitutionnel fédéral, qui le déboute au motif qu’il n’a« aucune perspective réaliste d’accéder à la chancellerie »[21]. La campagne du parti met en avant l’objectif des 18 %, et cherche à s’attirer les voix de la jeunesse par des méthodes de campagnes peu conventionnelles.

La campagne est cependant marquée par l’affaire Mölleman, lorsque l’ancien Vice-chancelierJürgen Möllemann tient des propos accusés d’êtreantisémites et de viser à attirer des voix par des moyens populistes. Guido Westerwelle est alors accusé d’être trop hésitant, voire complaisant, dans sa réaction contre Jürgen Mölleman, et la« grande dame »Hildegard Hamm-Brücher quitte en septembre le FDP dont elle était membre depuis plus de trente ans. Le parti, jusque-là crédité de 10 à 13 % des intentions de vote, voit se détourner une partie de son électorat. Il reçoit finalement 7,4 % des deuxièmes voix, ce qui signe l’échec de ses ambitions malgré une progression de plus d’un point par rapport aux élections précédentes.

2002-2009 : l'autonomie au centre droit

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Lesélections européennes de 2004 voient le FDP, dont la liste est menée parSilvana Koch-Mehrin, obtenir 6,1 % des voix, son meilleur score historique pour ces élections. Il revient auParlement européen après dix ans d’absence, avec septdéputés, qui rejoignent leParti de l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe (ADLE), le troisième groupe en nombre de sièges.

En vue desélections fédérales de 2005, le FDP renoue avec laCDU/CSU et se prépare à former avec elle une nouvelle coalition qui succédera auxrouges-verts, dont la défaite semble acquise. Il arrive en troisième position avec 9,8 % des voix sur le vote par liste, et soixante-et-un sièges, soit un résultat supérieur aux prévisions des instituts de sondage et un bond de 2,4 points par rapport à 2002. Cependant, en raison du score relativement mauvais de la CDU/CSU, les deux groupes ne peuvent former la coalition qu’ils ont souhaitée.

Lors des négociations de l’automne, le FDP est susceptible d’entrer dans différentescoalitions envisagées à l’issue des élections : il pourrait s’allier avec le SPD et les Verts pour former une« coalition en feu tricolore », mais beaucoup de libéraux-démocrates considèrent les positions du SPD en matière de réforme économique comme insuffisantes. Une« coalition jamaïcaine » avec la CDU/CSU et les Verts échoue en raison du refus des Verts de gouverner avec les chrétiens-démocrates. Une grande coalition est finalement formée, le FDP restant dans l’opposition. Il se retrouve ainsi dans la situation paradoxale d’être le parti qui a le plus progressé en pourcentage de voix, mais de ne pouvoir revenir au pouvoir, alors que les deux grands partis, qui ont subi des pertes sensibles, forment le gouvernement.

2009-2013 : Succès électoral, gouvernement et débâcle

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2009 : Le succès d'une campagne de droite

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En vue desélections fédérales de 2009, le FDP mené parGuido Westerwelle mène une campagne orientée à droite sur le plan économique et fait siennes des idées très libérales. Sur le plan des alliances, Westerwelle promet en outre de ne passer aucune alliance avec le SPD ou avec les verts à l'issue du scrutin, ruinant les chances du candidat social-démocrate à la chancellerieFrank-Walter Steinmeier. Il récupère ainsi une partie non négligeable de l'électorat de la CDU rebuté par la politique trop consensuelle menée par la chancelière chrétienne-démocrateAngela Merkel dans le cadre de la grande coalition en place depuis 2005. Ce nouveau tournant stratégique est un succès : le FDP perce dans les sondages et obtient finalement le meilleur résultat de son histoire avec un score historique de 14,6 % des suffrages exprimés. La majorité au Bundestag bascule à la droite : c'est la fin de la grande coalition. Le FDP s'allie en conséquence avec l'UnionCDU/CSU dans le cadre d'une nouvellecoalition noire-jaune et confirme Merkel à son poste.

Le retour aux affaires et les premières déconvenues

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Critiqué pour les mauvais résultats du parti aux élections locales du début de l'année et l'abstention de l'Allemagne lors du vote de l'ONU concernant l'intervention en Libye,Guido Westerwelle annonce sa décision de ne pas briguer une nouvelle fois la tête du FDP lors du congrès de, àRostock. La direction choisit comme candidat à sa succession le ministre de la Santé,Philipp Rösler, qui est investi avec 95 % des voix le. Un jour plus tôt, il avait remplacéRainer Brüderle au ministère de l'Économie, ce dernier ayant pour sa part pris la direction dugroupe parlementaire fédéral. Le congrès est l'occasion d'un important renouvellement de la direction du parti, aucun des trois vice-présidents sortants, dont Brüderle, n'est reconduit dans ses fonctions.

La débâcle de 2013

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En, lors desélections régionales bavaroises, le FDP n'obtient que 3,3 % des voix et aucun siège, alors qu'ilgouvernait en coalition avec laCSU depuis cinq ans. Le scénario se répète une semaine plus tard à l'issue desélections fédérales du 22 septembre, où il subit une déroute électorale en réalisant avec seulement 4,8 % des voix, le plus mauvais résultat de son histoire. Handicapé par le transfert de plus de 2 millions de voix vers laCDU/CSU, il n'atteint pas les 5 % requis pour conserver des sièges au Bundestag pour la première fois depuis sa fondation.

Assumant la responsabilité de la défaite, Rösler et son secrétaire général,Patrick Döring, annoncent leur démission. La direction du parti désigne alorsChristian Lindner, l'un des trois vice-présidents fédéraux et président du parti enRhénanie-du-Nord-Westphalie pour assurer l'intérim. À l'occasion d'un congrès extraordinaire, Lindner est confirmé comme président fédéral le, par 79 % des voix. Le président du groupe FDP auSchleswig-HolsteinWolfgang Kubicki, le président du FDP deThuringeUwe Barth et la première adjointe du bourgmestre deDüsseldorfMarie-Agnes Strack-Zimmermann sont élus vice-présidents fédéraux. Quant au poste de secrétaire général, il est repris parNicola Beer, tandis queHermann Otto Solms devient trésorier fédéral pour la troisième fois, après un mandat entre1987 et1999, puis de2004 à2011.

Situation actuelle

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Christian Lindner, président du FDP élu en2013.

2013-2017 : Reconstruction

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En2013, le Parti libéral-démocrate est le premier parti non représenté auBundestag. Il se dote d'un nouveau président,Christian Lindner, ancien protégé deJürgen Möllemann. En 2015, le FDP change de symbole électoral pour souligner la rupture avec l'époque Westerwelle. Pour la première fois depuis 1968, le nouveau logotype ne se revendique pas du libéralisme.

Au niveau régional, il siège dans lesParlements duBade-Wurtemberg, deBasse-Saxe, deBerlin, deHambourg, deHesse, deRhénanie-du-Nord-Westphalie, deRhénanie-Palatinat et duSchleswig-Holstein. Il est donc absent de ceux deBavière, duBrandebourg, deBrême, duMecklembourg-Poméranie-Occidentale, deSarre, deSaxe, deSaxe-Anhalt et deThuringe. Il dispose de sa plus faible représentation parlementaire enHesse, avec 5 % des suffrages, et sa plus forte enBasse-Saxe avec 9,9 % des voix.

Il ne participait plus à aucun gouvernement régional jusqu'au mois de, date à laquelle il forme un gouvernement« feu tricolore » (SPD-FDP-les Verts) enRhénanie-Palatinat. Par ailleurs, bien que cinq Länder soient gouvernés en grande coalition, le FDP ne constitue nulle part la principale force de l'opposition parlementaire.

Traditionnellement faible dans les communes, il y a amélioré sa position depuis plusieurs années, et a notamment fait élire les maires de grandes villes commeDresde,Ettlingen,Pforzheim,Plauen etWetzlar.

Depuis 2017 : la concurrence de l'AfD

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Le FDP recueille 10,75 % des voix lors desélections fédérales allemandes de 2017, ce qui lui permet d'être de nouveau représenté au Bundestag avec 80 sièges.

Le parti est confronté à la montée du partiAlternative pour l'Allemagne (AfD), dont les électeurs sont majoritairement d'anciens sympathisants du FDP[22]. Le parti se radicalise sous l’impulsion de son dirigeant Christian Lindner[23], au point d'être accusé de se rapprocher de l'extrême droite, comme sur ladénonciation de l'immigration, sur lapolitique climatique[24] ou dans sacritique des mesures de confinement du gouvernement face à lapandémie de Covid-19[25]. Il fait également évoluer sa formation vers des positions pluseurosceptiques, préconisant l'exclusion de la Grèce de la zone euro lors de lacrise de la dette et appelant à rejeter tout fonds de solidarité entre pays européens ou la mutualisation des dettes publiques pendant la pandémie de Covid-19, ce qui représenterait selon lui une menace pour la stabilité monétaire[26].

Il parvient à rajeunir l'image du parti et à redresser ses résultats électoraux, bien que celui-ci soit resté « un parti de lobbies, un réseau de carriéristes où les femmes ne jouent qu'un rôle décoratif », souligne le politologue Gero Neugebauer. La stratégie électorale du FDP se construit entièrement autour de sa personne, conduisant ses rivaux à dénoncer leculte de la personnalité qu'il aurait impulsé[26].

Le FDP s'allie à l'AFD en pour gouverner le Land deThuringe. Cette alliance avec l'extrême droite, qui vient briser un tabou politique en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale, suscite des commentaires partagés au sein du FDP. Si le vice-président du parti,Wolfgang Kubicki, évoque un « grand succès », la députée Marie-Agnes Strack-Zimmermann prend ses distances, parlant d'une issue « inacceptable et insupportable » pour tout démocrate. Du côté de l'AFD,Jörg Meuthen se félicite de l'émergence d'un front commun de droite en Allemagne, soulignant le lien étroit existant selon lui entre les deux partis[27]. Le ministre-président FDP de Thuringe, Thomas Kemmerich, démissionne au bout de quelques jours. En, il s'affiche en compagnie de militants d'extrême droite lors d'une manifestation contre leconfinement lié à la lutte contre la pandémie de Covid-19[28].

Lors desélections fédérales de 2021, le FDP arrive en quatrième position avec 11,45 % des voix, ce qui le place au centre des négociations pour la formation d'une coalition.

Le FDP subit une série de défaites aux élections régionales en 2022 et 2023 : il a ainsi été exclu des parlements deBerlin, deBasse-Saxe, deSarre et deBavière – faute d’avoir atteint les 5 % nécessaires pour être représenté – et rejeté sur les bancs de l’opposition dans leSchleswig-Holstein et enRhénanie-du-Nord-Westphalie, où il participait aux exécutifs régionaux. Au niveau national, le parti n'est donné qu'entre 4 % et 5 % des intentions de vote, loin des 11,5 % obtenus en 2021. La participation du parti au très impopulaire gouvernement d'Olaf Scholz est alors contestée par de nombreux cadres mais est néanmoins confirmée de justesse (52 %) lors d'un vote des adhérents début janvier 2024[29].

En 2024, Martin Neumaier du FDP est pris dans un scandale sexuel sur la base de chants nazi.

Historique des logos

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  • 1952–1968
    1952–1968
  • 1968–2001
    1968–2001
  • 2001–2013
    2001–2013
  • 2013–2015
    2013–2015
  • depuis 2015[30],[31]
    depuis 2015[30],[31]

Idéologie

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D'une manière générale, le FDP, s'inscrivant dans la tradition libérale européenne, affiche une méfiance envers l'État et son intervention dans la vie desindividus, et s'oppose aux projets de sociétéconservateurs etégalitaristes. Il se réclame de la maxime de l'ordolibéralisme :« Autant d'État que nécessaire, aussi peu d'État que possible » (« So viel Staat wie nötig, so wenig Staat wie möglich »). Une autre devise du parti est« Création et protection de la liberté des individus » (« Schaffung und Wahrung der Freiheit des Einzelnen »). Il soutient ainsi une politique de libéralisation dans tous les domaines, en politique, en économie, dans la société.

L'actuel programme fondamental a été adopté le àWiesbaden.

Le FDP est réputé proche du patronat[15].

Politique économique et sociale

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Des partis représentés auBundestag, le FDP est celui qui soutient le plus fermement lelibéralisme économique. Une de ses conceptions centrales est la création d'emplois par l'accroissement desinvestissements, permis notamment par la réduction de labureaucratie, lesprivatisations, ladéréglementation, la suppression d'allocations et une baisse de lafiscalité. Il appelle à la réduction de ladette publique, et voit lamondialisation comme essentiellement bénéfique.

Il réclame une simplification dudroit fiscal, une limitation de l'impôt sur le revenu et de lataxe sur la valeur ajoutée, rejette l'idée d’impôt sur la fortune. Il défend fermement le « frein à la dette », qui interdit à l’État fédéral tout déficit structurel supérieur à 0,35 % du PIB. Au niveau européen, il soutient le maintien en l’état du « pacte de stabilité » visant à limiter le déficit des États membres de la zone euro[32].

Une étude duCentre Leibniz pour la recherche économique européenne (de) (ZEW) concernant lesélections de 2021 indique que le programme économique du FDP génèrerait une baisse des recettes de l'État à hauteur de 87,6 milliards d'euros et que les réformes fiscales promises bénéficieraient essentiellement aux plus aisés[33].

En politique sociale, il est favorable à la création d'une allocation civile (Bürgergeld) rassemblant toutes les aides sociales de l'État financées par l'impôt, à la réforme de lasécurité sociale par l'introduction ou l'accroissement de lacapitalisation. Il exclut toute hausse dusalaire minimum[32].

Ceci est tempéré par la reconnaissance de certainesincapacités du marché ; le FDP est ainsi favorable à certaines politiques d'aide sociale et à une action ferme contre lescartels.

Questions de société

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En ce qui concerne les questions de société comme les droits civiques, l'immigration, la place de lareligion dans l'espace public ou les droits deshomosexuels, le FDP a toujours défendu une législation plus libérale que les chrétiens-démocrates ou les sociaux démocrates. Il fut très tôt favorable à la fin duservice militaire.

Politique étrangère et européenne

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En politique étrangère, les valeurs du FDP s'inscrivent dans la lignée deWalther Rathenau etGustav Stresemann,ministres duReich aux Affaires étrangères sous la république de Weimar. Il estpro-européen etatlantiste.

Il est favorable à la création d'une Europe politique, en particulier dans le domaine de lapolitique étrangère et de sécurité commune. Il était partisan de la ratification duprojet de constitution européenne par référendum, et place d'une manière générale l'approfondissement du processus d'intégration avant l'élargissement de l'Union.

Il est également favorable à l'adhésion de laTurquie à l'Union, tout en acceptant l'idée d'un partenariat privilégié à défaut d'une adhésion en cas de retard dans la transposition de l'acquis communautaire, ou si l'Union n'est pas en situation d'accueillir un pays si peuplé.

Politique d'éducation et de formation

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Les libéraux-démocrates souhaitent une prise en charge pré-scolaire de certains enfants ; par exemple, l'introduction de tests de langue à partir de l'âge de quatre ans permettrait de détecter les faiblesses linguistiques, notamment chez les enfants issus de l'immigration, et de scolariser les enfants concernés dans une classe préparatoire. À partir de l'âge de trois ans et avant la scolarisation, une place en jardin d’enfant pour la moitié de la journée doit être garantie et gratuite.

Il propose l'extension des horaires scolaires à toute la journée, et l'Abitur à dix-huit ans. Il défend le système scolaire existant et rejette l'idée d'une structure secondaire unique.

Concernant l'enseignement supérieur, le FDP est favorable au financement des établissements par une augmentation des frais de scolarité, et à une révision de la législation permettant d'accroître la compétitivité de larecherche.

Électorat

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L'électorat du FDP se situe essentiellement dans les zones urbaines favorisées. Dans les parlements des Länder issus de l'ex-RDA, il n'est représenté qu'enThuringe, où il ne dépasse cependant les 5 % que dans les grandes villes alors qu'il stagne à 3-4 % dans les campagnes et les villes désindustrialisées par le démantèlement de l'économie est-allemande lors de la réunification[34].

Dans l'électorat du FDP sont présents de manière supérieure à la moyenne les diplômés de l'enseignement supérieur, lesactifs, lescélibataires, et, de manière moins marquée, leshommes. Le clivageconfessionnel est presque le même que dans l'ensemble de la population. Le parti réalise ses scores les plus faibles chez lesagriculteurs, lesretraités, leschômeurs et les membres d'unsyndicat.

Ses résultats sont légèrement meilleurs dans lesvilles de petite et de moyenne taille, et légèrement moins bons dans leszones rurales et dans les grandes villes. Le parti est le mieux implanté dans la région duRhin, Ruhr exceptée, le long de laNeckar, dans l'Eifel, dans le centre de laHesse, entreMinden etOldenbourg, autour deMunich,Francfort-sur-le-Main,Hambourg,Halle-sur-Saale, dans le Sud de laSaxe et au sud deBerlin.

Sur uneéchelle de lagauche à ladroite marquée de 1 à 10, l'électeur moyen du parti déclare se positionner en 5 ; légèrement au-dessus de 5 à l'Ouest, légèrement en dessous dans les nouveauxLänder. Les transferts d'électeurs les plus significatifs ont lieu avec laCDU/CSU et leSPD, ils ont également lieu avecles Verts, et sont négligeables avecDie Linke. Les transferts de voix avec l'extrême droite ont longtemps été très faibles, mais la montée de l'AfD avec un programme antifiscaliste place le FDP dans une nouvelle situation de concurrence électorale.

Les électeurs du FDP donnent comme questions déterminant leur vote, avec plusieurs réponses possibles, lapolitique économique etfiscale (56 %), lapolitique de l'emploi (31 %) et lajustice sociale (27 %). Des études ont montré que du point de vue des programmes, les membres du FDP sont plus proches de la CDU/CSU pour les questions économiques, et du SPD et des Verts pour les questions de société ; les divergences les plus profondes sont avec l'extrême gauche et l'extrême droite.

Organisation

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Le FDP est organisé en seize fédérations deLand (Landesverbände). Celle de laSarre est également appeléeParti démocrate de la Sarre (de) (FDP/DPS) ; et celle deBade-Wurtemberg est aussi appeléeParti populaire démocratique (FDP/DVP), en raison d’une tradition plus que centenaire. Il existe également une« fédération par Internet » (Internet-Landesverband, lv-net), qui n’est pas formellement une dix-septième fédération, et dont les membres sont donc adhérents du FDP sur le plan fédéral.

En, le parti revendiquait 63 000 adhérents. La fédération la plus importante est celle deRhénanie-du-Nord-Westphalie, avec 13 900 membres, la moins importante est celle deBrême avec 300 adhérents. Le record historique est de 86 500 membres pour le parti ouest-allemand, en 1981, et de 155 000 membres pour le parti pan-allemand, en 1991.

Financement

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Origine des revenus du FDP en 2006.

Les fonds du FDP, parti proche des milieux d’affaires, proviennent de dons pour une part plus large que ceux des autres partis : ils constituent 30 % des revenus environ, alors qu’ils sont de l’ordre de 20 % pour la CDU et de 10 % pour le SPD ; seule la CSU se rapproche de ce taux. Les dons proviennent majoritairement de moyennes entreprises : en 1990, moins de 10 % des dons dépassaient 40 000DM. Le parti ayant peu d’adhérents, il compte relativement peu sur les cotisations, qui représentent une proportion double dans le budget de la CDU. L’endettement du FDP est peu élevé par comparaison avec les autres partis[35].

En 2006, le parti disposait d’un budget de 29,3 millions d’euros, provenant[36] :

  • pour 29,7 %, de dons ;
  • pour 30,7 %, dufinancement public ;
  • pour 20,5 %, des cotisations des adhérents ;
  • pour 19,1 %, d’autres revenus.

Affiliations

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Le FDP est membre duParti de l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe (ALDE) et de l’Internationale libérale. AuParlement européen, il fait partie de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE).

Tendances

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Le Parti libéral-démocrate est historiquement divisé en deux tendances fondamentales :

Depuis la dissolution dugroupe Naumann et surtout la scission de 1970, l'aile ouvertement nationaliste du FDP ne s'est jamais ouvertement reconstituée, même si des personnalités classées à l'extrême-droite commeErnst Achenbach,Jürgen Möllemann et Thomas Kemmerich accèdent régulièrement à des postes à responsabilité au sein du parti.

Organisations associée

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Jeunes libéraux

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Article détaillé :Jeunes libéraux (Allemagne).

LesJeunes libéraux (Junge Liberale ou JuLis) forment l’organisation de jeunesse du parti. Ils ont été constitués en 1980, et ont succédé en 1983 auxJeunes Démocrates (de). Ils comptent une dizaine de milliers de membres et sont financièrement et structurellement indépendants du Parti.

Fondation Friedrich-Naumann

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Article détaillé :Fondation Friedrich-Naumann.

LaFondation Friedrich-Naumann (Friedrich-Naumann-Stiftung) s’appuie sur cinq centre culturels dans le pays et un bureau spécial à Berlin.

L’Académie Theodor-Heuss de Gummersbach abrite des archives du libéralisme allemand.

Personnalités

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Chefs de l’État et membres du gouvernement

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Le FDP n’a jamais dirigé leGouvernement fédéral ; mais, très souvent deuxième parti de la coalition au pouvoir, il a vu certains de ses dirigeants accéder à la présidence fédérale et à la vice-chancellerie.

Theodor Heuss (1949–1959) etWalter Scheel (1974–1979), deux des douzeprésidents de la République fédérale, sont ainsi issus du FDP.Huit des quinzevice-chanceliers ont fait partie du FDP. Au gouvernement, ses portefeuilles habituels sont lesAffaires étrangères, laJustice et l’Économie.

Dans lecabinet Merkel II, ses ministres sont :

Liste des présidents du parti depuis 1948

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Commissaires européens

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  • Ralf Dahrendorf : Relations extérieures et Commerce (1970-1973), Recherche, Science et Éducation (1973-1977)
  • Guido Brunner : Énergie, Recherche et Science (1977-1981)
  • Martin Bangemann : Marché intérieur et Affaires industrielles (1989-1995), Vice-présidence (1993-1995), Marché intérieur et Affaires industrielles (1995-1999)

Résultats électoraux

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Élections au Bundestag

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AnnéeVoixMandatsRangGouvernement
194911,9 %
53  / 410
3eAdenauerI
19539,5 %
48  / 487
3eAdenauerII
19577,7 %
41  / 497
3eOpposition
196112,8 %
67  / 496
3eAdenauerIV(1961-1962) etV(1962-1963),ErhardI(1963-1965)
19659,5 %
49  / 496
3eErhardII(1965-1966), opposition(1966-1969)
19695,8 %
30  / 496
3eBrandtI
19728,4 %
41  / 496
3eBrandtII(1972-1974),SchmidtI(1974-1976)
19767,9 %
39  / 496
3eSchmidtII
19807,2 %
53  / 519
3eSchmidtIII(1980-1982),KohlI(1982-1983)
19836,9 %
34  / 520
3eKohlII
19879,1 %
46  / 519
3eKohlIII
199011,0 %
79  / 662
3eKohlIV
19946,9 %
47  / 672
4eKohl V
19986,2 %
43  / 669
4eOpposition
20027,4 %
47  / 603
4eOpposition
20059,8 %
61  / 614
3eOpposition
200914,6 %
93  / 622
3eMerkelII
20134,7 %
0  / 631
5eExtra-parlementaire
201710,7 %
80  / 709
4eOpposition
202111,5 %
92  / 736
4eScholz(2021-2024), opposition(2024-2025)
20254,3 %
0  / 630
7eExtra-parlementaire

Élections européennes

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Année%SiègesTête de listeGroupe
19796,0
4  / 78
LD
19844,8
0  / 78
19895,6
4  / 78
LDR
19944,1
0  / 99
19993,0
0  / 99
20046,1
7  / 99
ADLE
200911,0
12  / 99
Silvana Koch-MehrinADLE
20143,4
3  / 96
Alexander Graf LambsdorffADLE
20195,4
5  / 96
Nicola BeerRE
20245,2
5  / 96
Marie-Agnes Strack-ZimmermannRE

Élections dans les Länder

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  • Länder dans lesquels le FDP est représenté au parlement.
  • Länder dans lesquels le FDP est membre de la coalition gouvernementale.
Résultats électoraux dans lesLandtage
AnnéeBWBYBEBBHBHHHEMVNINWRPSASNSTSHTH
19905,27,16,65,56,05,85,65,313,59,3
19919,55,47,46,9
19925,95,6
19934,2
19942,82,23,84,42,11,73,63,2
19952,53,47,44,0
19969,68,95,7
19973,5
19981,71,64,94,2
19992,21,92,55,12,61,11,1
20009,87,6
20018,19,95,17,8
20024,713,3
20032,64,27,98,1
20043,32,85,25,93,6
20056,26,6
200610,77,69,68,06,7
20076,0
20088,04,89,48,2
20097,216,29,210,014,97,6
20106,7
20115,31,82,46,72,84,23,8
20128,61,28,2
20133,35,09,9
20141,53,82,5
20156,87,4
20168,36,73,06,24,9
20177,512,63,311,5
20185,17,5
20194,15,94,55,0
20204,9
202110,57,25,85,56,4
20224,75,94,86,4
20233,04,65,15,0
20240,80,91,1
20252,3

Bade-Wurtemberg[37]

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Année%SiègesPositionGouvernement
19808,3
10  / 124
3eOpposition
19847,2
8  / 126
4eOpposition
19885,9
7  / 125
4eOpposition
19925,9
8  / 146
5eOpposition
19969,6
14  / 155
4eTeufelIII
20018,1
10  / 128
3eTeufelIV(2001-2005),OettingerI(2005-2006)
200610,7
15  / 139
4eOettingerII(2006-2010),Mappus(2010-2011)
20115,3
7  / 138
4eOpposition
20168,3
12  / 143
5eOpposition
202110,46
18  / 154
4eOpposition

Basse-Saxe

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Année%SiègesPosition
19825,9
10  / 171
4e
19866,0
9  / 155
4e
19906,0
9  / 155
3e
19944,4
0  / 161
4e
19984,9
0  / 157
4e
20038,1
15  / 183
3e
20088,2
13  / 152
3e
20139,9
14  / 137
4e
20177,5
11  / 137
4e
20224,70
0  / 146
5e

Bavière[38]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPositionGouvernement
19981,7
0  / 204
7eOpposition
20032,6
0  / 180
5eOpposition
20088,0
16  / 187
5eOpposition
20133,3
0  / 180
5eOpposition
20185,1
11  / 205
6eOpposition
20233,0
0  / 203
6eOpposition

Berlin[39]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
20019,9
15  / 141
4e
20067,6
13  / 149
5e
20111,8
0  / 149
7e
20166,69
12  / 160
6e
20217,15
12  / 147
6e
20234,64
0  / 159
6e

Brandebourg[40]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
19906,6
6  / 88
5e
19942,2
0  / 88
5e
19991,9
0  / 89
6e
20043,3
0  / 88
6e
20097,2
7  / 88
4e
20141,5
0  / 88
9e
20194,1
0  / 88
7e
20240,8
0  / 88
10e

Brême[41]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
19919,5
10  / 100
4e
19953,4
0  / 100
5e
19992,5
0  / 100
6e
20034,2
1  / 83
5e
20076,0
5  / 83
5e
20112,4
0  / 83
6e
20156,6
6  / 83
5e
20195,95
5  / 84
6e
20235,1
5  / 87
6e

Hambourg[42]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
20015,1
6  / 121
5e
20042,8
0  / 121
4e
20084,8
0  / 121
5e
20116,7
9  / 121
4e
20157,4
9  / 121
5e
20204,9
1  / 121
6e

Hesse[43]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
20037,9
9  / 110
4e
20089,4
11  / 110
3e
200916,2
20  / 118
3e
20135,0
6  / 110
5e
20187,49
11  / 137
5e
20235,0
8  / 133
5e

Mecklembourg-Poméranie-Occidentale[44]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
19905,5
4  / 66
4e
19943,8
0  / 71
4e
19981,6
0  / 71
4e
20024,7
0  / 71
4e
20069,6
7  / 71
4e
20112,8
0  / 71
6e
20163,0
0  / 71
5e
20215,8
5  / 79
6e

Rhénanie-du-Nord-Westphalie[45]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
20009,8
24  / 231
3e
20056,2
12  / 187
4e
20106,7
13  / 181
4e
20128,6
22  / 237
4e
201712,6
28  / 199
3e
20225,86
12  / 195
4e

Rhénanie-Palatinat[46]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
19968,9
10  / 101
3e
20017,8
8  / 101
3e
20068,0
10  / 101
3e
20114,2
0  / 101
4e
20166,2
7  / 101
3e
20215,52
6  / 101
5e

Sarre[47]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
195524,2
12  / 50
2e
196013,8
7  / 50
3e
19658,3
4  / 50
3e
19704,37
0  / 50
3e
19757,38
3  / 50
3e
19806,91
4  / 51
3e
198510,03
5  / 51
3e
19905,53
3  / 51
3e
19942,06
0  / 51
4e
19992,6
0  / 51
4e
20045,2
3  / 51
4e
20099,2
5  / 51
4e
20121,2
0  / 51
6e
20173,3
0  / 51
6e
20224,78
0  / 51
5e

Saxe[48]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
19905,3
9  / 160
5e
19941,7
0  / 120
5e
19991,1
0  / 120
8e
20045,9
7  / 124
5e
200910,0
14  / 132
4e
20143,8
0  / 126
7e
20194,5
0  / 119
6e
20240,9
0  / 120
10e

Saxe-Anhalt[49]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
200213,3
17  / 115
4e
20066,7
7  / 97
4e
20113,8
0  / 105
5e
20164,9
0  / 87
5e
20216,42
7  / 97
5e

Schleswig-Holstein[50]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
20007,6
7  / 89
3e
20056,6
4  / 69
3e
200914,9
14  / 95
3e
20128,2
6  / 69
4e
201711,5
9  / 73
4e
20226,39
5  / 69
4e

Thuringe[51]

[modifier |modifier le code]
Année%SiègesPosition
19909,3
9  / 89
4e
19943,2
0  / 88
5e
19991,1
0  / 88
6e
20043,6
0  / 88
5e
20097,6
7  / 88
4e
20142,5
0  / 91
6e
20195,0
5  / 90
6e
20241,1
0  / 88
8e

Notes et références

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  1. Roi Zur:Stuck in the middle: Ideology, valence and the electoral failures of centrist parties. In: British Journal of Political Science, 2019, S. 1–18.doi:10.1017/S0007123419000231
  2. Thomas Gschwend, Ron Johnston, Charles Pattie:Split-Ticket Patterns in Mixed-Member Proportional Election Systems: Estimates and Analyses of Their Spatial Variation at the German Federal Election, 1998. In: British Journal of Political Science, Vol. 33, Issue 1, 2003, S. 109–127.doi:10.1017/S000712340300005X
  3. Stephen Padgett, William E. Paterson, Reimut Zohlnhöfer,Developments in German Politics 4, Palgrave Macmillan,(ISBN 978-1-137-30164-2,lire en ligne),p. 80
  4. ""In den ersten Landtagen beantragte die FDP, rechts von der Union zu sitzen", sagt der Historiker Daniel Koerfer. Sie sei damals eine "fast rechtsradikale Partei" gewesen. Sie tritt für die Freilassung von Kriegsverbrechern ein."(de) Westdeutscher Rundfunk, « 11. Dezember 1948 - Freie Demokratische Partei (FDP) wird gegründet »
  5. (de) Frank Decker, « Etappen der Parteigeschichte der FDP, Bundeszentrale für Politische Bildung »
  6. (de) Jörg Wischermann,Ein nachhaltig anderes Parteiensystem : Profile und Beziehungen von Parteien in ostdeutschen Kommunen — Ergebnisse einer Befragung von Kommunalpolitikern, Lesker + Budrich,(ISBN 978-3-322-93227-3,lire en ligne),p. 116.
  7. (en) « Free Democratic Party (FDP) », surBritannica(consulté le).
  8. (en) Wolfram Nordsieck, « Germany », surparties-and-elections.eu(consulté le).
  9. (de) Christoph Egle,Reformpolitik in Deutschland und Frankreich : Wirtschafts- und Sozialpolitik bürgerlicher und sozialdemokratischer Regierungen,Springer-Verlag,,p. 307.
  10. (de) Rolf G. Heinze, Josef Schmid et Christoph Strünck,Vom Wohlfahrtsstaat zum Wettbewerbsstaat : Arbeitsmarkt- und Sozialpolitik in den 90er Jahren,Springer-Verlag,,p. 53 et seq..
  11. En tant que Fédération des démocrates et des libéraux.
  12. (de) « Grüne feiern Mitglieder-Rekord – auch zwei andere Parteien können zulegen - Video », surfocus.de,(consulté le)
  13. Ben Knight, « What is freedom for Germany's Free Democrats? », surDW, 01/07/2022january 7, 2022
  14. Jefferson Chase | Rina Goldenberg, « What you need to know about the FDP », surDW,
  15. ab etc« A Berlin, le 4 × 4 en ville fait polémique »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  16. (de)WDR, « "Entnazifizierung nur eine Schikane" », surwww1.wdr.de,(consulté le)
  17. U. Herbert,Werner Best, un nazi de l'ombre, 2006, trad. fr. Talandier, Paris
  18. (de) « M.d.B. Die Volksvertretung 1946–1972 », surkgparl(consulté le)
  19. « ACHENBACH : Unrecht geschehen - DER SPIEGEL 17/1970 », surwww.spiegel.de(consulté le)
  20. (de) Holger Kulick, DERSPIEGEL, « Künstler im Wahlkampf: "Die 18 bedeutet Adolf Hitler" - DER SPIEGEL - Kultur », surwww.spiegel.de(consulté le)
  21. Décision de la Cour constitutionnelle fédérale 2 BvR 1332/02
  22. Dominique Vidal, « Droite allemande, du nouveau »,Le Monde diplomatique,‎(lire en ligne, consulté le)
  23. (de) DanielBrössler, « FDP vor Dreikönigstreffen: Ziemlich weit rechts », surSüddeutsche.de(consulté le).
  24. (de) « Rechts blinken, liberal scheinen? », surwww.rbb-online.de(consulté le)
  25. « L’extrême droite allemande suspend un de ses porte-parole qui s’est dit fier d’être « fasciste » »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  26. a etb« Élections allemandes : Christian Lindner, populiste bon teint... et faiseur de roi »,L'Express,.
  27. « « Tremblement de terre politique » en Allemagne, où un président de région est élu avec les voix de l’extrême droite »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne)
  28. (de) « Kemmerich: Corona-Demo hat Dynamik entwickelt, “die ich so nicht gesehen habe” », surwww.rnd.de(consulté le)
  29. « En Allemagne, les militants du parti libéral FDP votent pour rester dans la coalition d’Olaf Scholz »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne)
  30. « Die Logos der FDP im Wandel der Zeit »,tagesschau.de(consulté le)
  31. « Das FDP-Logo, vom Adler zu Magenta »,welt.de(consulté le)
  32. a etb« Elections en Allemagne : les libéraux du FDP devront composer avec les Verts »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne)
  33. Ines Schwerdtner, « Allemagne. Die Linke: un premier de classe… impopulaire », surA l'encontre,
  34. Jean-BaptisteBonnet, « Extrême-droite et libéraux main dans la main en Allemagne », surLe Vent Se Lève,
  35. Ordres de grandeur tirés d’Alfred Wahl,Les Forces politiques en Allemagne,p. 305.
  36. (de)Der Spiegel(ISSN 0038-7452),no 43/2006, 23 octobre 2006,p. 34.
  37. « Wahlergebnisse – Baden-Württemberg (Landtagswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  38. « Wahlergebnisse – Bayern (Landtagswahl 2018 und frühere Landtagswahlen) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  39. « Wahlergebnisse – Berlin (Abgeordnetenhauswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  40. « Wahlergebnisse – Brandenburg (Landtagswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  41. « Wahlergebnisse – Bremen (Bürgerschaftswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  42. « Wahlergebnisse - Hamburg (Bürgerschaftswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  43. « Wahlergebnisse – Hessen (Landtagswahl 2018 und bisherige Landtagswahlen) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  44. « Wahlergebnisse – Mecklenburg-Vorpommern (Landtagswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  45. « Wahlergebnisse – Nordrhein-Westfalen (Landtagswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  46. « Wahlergebnisse – Rheinland-Pfalz (Landtagswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  47. « Wahlergebnisse – Saarland (Landtagswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  48. « Wahlergebnisse – Sachsen (Landtagswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  49. « Wahlergebnisse – Sachsen-Anhalt (Landtagswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  50. « Wahlergebnisse – Schleswig-Holstein (Landtagswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)
  51. « Wahlergebnisse – Thüringen (Landtagswahl) », surwww.wahlrecht.de(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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