| Parti de protection des animaux (de)Die Tierschutzpartei | |
Logotype officiel. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Chefs du parti | Paula López Vicente (de) Marcel Krohn (de) Robert Gabel (de) |
| Fondation | |
| Positionnement | Centre gauche |
| Idéologie | Animalisme[1] Politique écologique[1] |
| Affiliation européenne | Animal Politics EU |
| Adhérents | 2 406(août 2023)[2] |
| Couleurs | Bleu etblanc Arc-en-ciel |
| Site web | tierschutzpartei.de |
| Parlement européen | Parlement européen |
| Représentation | |
| Députés | 0 / 630 |
| Sénateurs | 0 / 69 |
| Députés européens | 1 / 96 |
| Députés régionaux | 0 / 1821 |
| modifier | |
LeParti de protection des animaux (enallemand :Mensch Umwelt Tierschutz dans sa forme complète,Die Tierschutzpartei dans sa forme abrégée et courante) est unparti politiqueanimaliste etécologisteallemand fondé en1993.
La création du parti, sous le nom deMensch Umwelt Tierschutz (MUT, enfrançais : Parti de protection des animaux), se fait le àBonn.Ingeborg Bingener (de) est élue, à l'unanimité, première présidente fédérale du parti. Le, une première antenne régionale est inaugurée àHambourg. La même année, cette dernière participe auxélections législatives locales du 19 septembre et réalise le score de 0,3 %[3]. Très rapidement, l'utilisation de l'abréviation MUT lui est interdit par une entreprise utilisant déjà ce sigle. Le parti décide alors, lors de sa première conférence fédérale, organisée le àBonn, d'opter pour l'abréviationDie Tierschutzpartei. Le parti participe auxélections fédérales de 1994, en se présentant dans troisLänder et obtenant 0,15 % des voix.
Le, lors de la troisième conférence fédérale du parti,Gisela Bulla (de) est élue présidente fédérale[4]. En 1996, les premiers groupes de travail fédéraux sont formés. Un an plus tard, le mouvement obtient son premier élu municipal. Auxélections fédérales de 1998, il obtient 0,27 % des voix. Craignant que le combat pour le bien-être animal puisse se diluer, le parti décide de rester indépendant et rejette de nombreuses offres électorales. Auxélections européennes de 1999, le parti obtient un score de 0,7 %, ce qui lui permet d'être éligible au financement public des partis politiques. Le, Gisela Bulla démissionne de son poste de présidente fédérale et est remplacée parEgon Karp (de) pendant environ un an[3],[5].
Lors du congrès fédéral du,Jürgen Gerlach (de) est élu comme nouveau président du parti. Un nouveau programme est adopté à l'issue du congrès de 2002[3]. La même année, auxélections fédérales, il obtient un score de 0,33 % des voix. Lors desélections européennes de 2004, le parti décroche le score de 1,3 % puis un score de 1,6 %élections législatives de la même année, en Saxe. Auxélections fédérales de 2005, en se présentant dans quatre Länder seulement, le parti obtient un résultat de 0,23 %. Enfin, dans le cadre desélections législatives régionales de 2006 en Saxe-Anhalt, le parti conclu une alliance électorale avec leParti écologiste-démocrate etDie Grauen – Graue Panther (de). Ils obtiennent ensemble le score de 0,8 %.
Stefan Bernhard Eck devient le nouveau président fédéral lors de la convention fédérale tenue le. En2009, le parti atteint son meilleur score lors d'une élection régionale en obtenant 2,1 % des voix lors desélections législatives régionales en Saxe. Quelques jours avant lesélections fédérales de la même année, le parti obtient le soutien de l'actricebavaroiseBarbara Rütting, qui s'est désolidarisée desVerts à la suite d'une position prise qu'elle considérait comme étant incompatible avec les droits des animaux[6]. Le parti obtient 0,5 % des voix et devient la neuvième force politique du pays lors de ces élections. En2010, le parti adopte une légère modification de son nom et de son abréviation : la forme longue devientPartei Mensch Umwelt Tierschutz et la forme abrégéeTierschutzpartei[7]. Auxélections législatives régionales de 2011 en Saxe-Anhalt, le parti obtient 1,6 % des voix.
Lors du31e congrès fédéral, organisé le, le parti décide de se doter d'une présidence composée de trois personnes.Horst Wester (de) etBarbara Nauheimer (de) deviennent coprésidents aux côtés de Stefan Bernhard Eck[8]. En2013 toujours, lors desélections fédérales, il obtient 0,3 %. La même année, le parti connaît une scission. Une fraction se sépare en et se structure enparti politique sous le nom d'« Alliance pour la protection des droits de l'homme, des animaux et de la nature » (Allianz für Menschenrechte, Tier- und Naturschutz (de))[9].
Le parti participe auxélections européennes de 2014 et obtient 1,2 % des voix. Eck est éludéputé européen et rejoint le groupe de laGauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) auParlement européen[10],[11].
Le,Stefan Bernhard Eck annonce son départ du parti[12]. Ce départ est formalisé le. Il est imité par la coprésidenteBarbara Nauheimer (de) et d'autres membres du comité exécutif fédéral. Dans le même temps, il annonce vouloir conserver son mandat européen. Il justifie son départ du parti par des divergences quant au contenu et aux personnalités qui auraient conduit à une « ouverture d'esprit inacceptable ». L'exécutif fédéral du parti a répondu en soulignant que, depuis son entrée au Parlement européen, une séparation entre lui et ses partisans d'une part et les membres de conseil d'autre part s'est faite progressivement. Le groupe européen auquel appartient Eck aurait considérablement influencé le conflit au sein-même du parti.
En raison des retraits de deux coprésidents,Horst Wester (de) est temporairement le seul président fédéral. Lors de la réunion spéciale du, qui s'est soldée par la démission de plusieurs membres du conseil,Bettina Jung (de) etMatthias Ebner (de) ont été élus coprésidents, au même titre que Wester[13]. Jung a démissionné de son poste à la fin de l'année et a quitté le parti en même temps. En,Sandra Lück (de) est devenue la nouvelle coprésidente fédérale aux côtés d'Ebner et de Wester. Ce dernier quitte son poste de coprésident le et est remplacé, le, parRobert Gabel (de).
Le parti participe auxélections européennes de 2019 est obtient 1,4 % des voix soit un siège dedéputé européen pourMartin Buschmann. Ce dernier rejoint le groupe de laGauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) auParlement européen avant de le quitter enjanvier 2020 lorsque son passé politique auprès duParti national-démocrate d'Allemagne (NPD) est révélé. La direction du Parti de protection des animaux déclare à ce sujet, le, qu'il s'agit d'un« grave abus de confiance » et demande à Martin Buschmann de démissionner de son mandat européen pour laisser son siège àRobert Gabel (de)[14]. Martin Buschmann ne donne pas suite à cette demande et quitte le Parti de protection des animaux enfévrier 2020[15].
Auxélections européennes de 2024, le parti de protection des animaux obtient environ 570 000 voix, soit environ 30 000 de plus que cinq ans plus tôt. Avec 1,4 % des voix, il devient la onzième force et remporte une nouvelle fois un mandat au Parlement européen, qui revient àSebastian Everding, la tête de liste.
Leprogramme politique actuel a été adopté lors du dixième congrès du parti fédéral, organisé le àFrancfort-sur-le-Main. Il a remplacé le programme fondateur, défini en 1993, qui avait été conçu par la fondatrice du parti, Ingeborg Bingener. Le programme a été élargi et adapté aux nouveaux développements mais il est resté, dans les grandes lignes, semblable à celui de 1993[4].
La partie voit l'humain, l'animal et lanature comme un « ensemble inséparable ». Il cherche à se détourner de la penséeanthropocentrique et promeut une politique en faveur des animaux en leur attribuant des « droits fondamentaux »[1].
Ces droits comprennent, par exemple, ledroit à la vie, la protection contre lesagressions physiques et psychologiques ou encore ledroit au bien-être. Le parti appelle également à une interdiction de tous lestests sur les animaux, lachasse, la production defourrure animale et à long terme l'élevage. Il milite également en faveur de régimes alimentaires telles que levégétarisme et levégétalisme[1],[16].
Le parti rejette également l'utilisation d'animaux dans lescirques, considérant que cela va à l'encontre de leur mode de vie. Il est également opposé à lacorrida et l'enfermement des animaux dans lesparcs zoologiques. Environ un quart du programme du parti est consacré aubien-être animal et auxdroits des animaux[1].
Dans sonprogramme politique, le parti promeut « un retour à l'agriculture proche de la nature à moyen terme ». Il croit que lesdommages environnementaux doivent essentiellement tenir les pollueurs à changer de manière significative leurs activités et doivent payer des impôts sur leurs émissions depolluants, en accord avec leprincipe pollueur-payeur. La protection dupaysage devrait « se concentrer sur le sauvetage et la restauration deshabitats naturels des espèces animales et végétales ». Le parti est également favorable au renforcement de la législation sur la pollution deseaux souterraines par lesmétaux lourds etproduits chimiques[1].
Le parti demande l'utilisation d'énergies alternatives et renouvelables. Il souhaite une sorte immédiate de l'énergie nucléaire. Il considère lesélevages intensifs comme une cause depollution des sols et de l'environnement par l'émission denitrate et deméthane. Le parti s'engage en faveur desmatières premièresrecyclables et demande l'augmentation du prix des produits peu ou non-recyclables[17]. Enfin, il milite pour la réduction de lapollution sonore dans lescentres-villes, notamment pour des raisons de santé.
En matièresociale, le Parti de la protection des animaux se considère comme le « défenseur de ceux qui ne peuvent pas se faire entendre », en particulier lesmalades, lespersonnes handicapées, les victimes deviolence physique oumentale, les enfants pauvres ou encore lespersonnes sans-abri. Les « choses pratiques de la vie quotidienne » devraient être plus facilement accessibles pour les personnes handicapées grâce à des bâtiments et des moyens de transport adaptés aux fauteuils roulants. De même, l'introduction d'une pension minimale au-dessus du niveau de l'aide sociale est préconisée[1].
Au sujet de lapolitique migratoire, le parti considère que, quiconque est « persécuté pour des raisons clairement politiques, racistes, sexistes ou religieuses, affamé ou fuyant son pays en raison d'une guerre ou d'une guerre civile » peut « demander l'asile » après un examen minutieux. Il encourage également une meilleure intégration des enfants étrangers, notamment à travers le soutien linguistique[1].
Le parti présente des positions en faveur de la démocratie en étant notamment pour la multiplication des initiatives populaires et desréférendums[4].
| Nom | Dates du mandat | Notes | |
|---|---|---|---|
| Ingeborg Bingener (de) | |||
| Gisela Bulla (de) | |||
| Egon Karp (de) | |||
| Jürgen Gerlach (de) | |||
| Stefan Bernhard Eck | |||
| Barbara Nauheimer (de) | |||
| Horst Wester (de) | |||
| Bettina Jung (de) | |||
| Matthias Ebner (de) | |||
| Sandra Lück (de) | |||
| Robert Gabel (de) | (en cours) | ||
| Aída Spiegeler Castañeda (de) | |||
| Marcel Krohn (de) | (en cours) | ||
| Paula López Vicente (de) | (en cours) | ||
Le parti est dirigé à l'échelle nationale par un Comité fédéral.
Il existe par ailleurs vingt groupes de travail et associations liés au Parti de protection des animaux et organisés au sein desLänder[18]. Certaines structures régionales sont inactives donc provisoirement gérées par le Conseil fédéral[19].
Une organisation de jeunesse,MUTige Jugend, est en construction depuismars 2015[20].
La plupart des membres du parti sont impliqués dans le domaine des droits des animaux et, par conséquent, souvent en même temps membres d'autres organisations de défense des droits des animaux. En outre, ils sont généralementvégétariens ouvégétaliens. En dehors du parti, de nombreux membres participent régulièrement à des actions politiques, notamment des manifestations. Ceux-ci se tournent souvent contre lachasse, l'expérimentation animale, lesfourrures, legénie génétique et l'énergie nucléaire[4].
Les jeunes sont plus ouverts au parti et à ses objectifs que les autres, plus âgés[21],[22],[23]. De plus, il attire davantage les femmes que les hommes (68 % des membres du parti seraient des femmes)[4],[24].
Au niveau européen, le parti coopère avec d'autres formations politiques qui se sont également engagées en faveur du bien-être animal[25]. Il est possible de citer notamment :
L'organe de presse du parti est leMUT-Magazin. Jusqu'en2014, il portait le nom deZeitwende[26]. Il paraît quatre fois par an depuisdécembre 2000, parfois de façon irrégulière. Le tirage est de 5 000 exemplaires par numéro.
| Année | % | Mandats | Gouvernement |
|---|---|---|---|
| 1994 | 0,2 | 0 / 672 | Extra-parlementaire |
| 1998 | 0,3 | 0 / 669 | Extra-parlementaire |
| 2002 | 0,3 | 0 / 603 | Extra-parlementaire |
| 2005 | 0,2 | 0 / 614 | Extra-parlementaire |
| 2009 | 1,1 | 0 / 620 | Extra-parlementaire |
| 2013 | 0,3 | 0 / 631 | Extra-parlementaire |
| 2017 | 0,8 | 0 / 709 | Extra-parlementaire |
| 2021 | 1,5 | 0 / 736 | Extra-parlementaire |
| 2025 | 1,0 | 0 / 630 | Extra-parlementaire |
| Année | Voix | % | Mandats | Rang | Groupe |
|---|---|---|---|---|---|
| 1999 | 185 186 | 0,7 | 0 / 99 | 8e | |
| 2004 | 331 388 | 1,3 | 0 / 99 | 8e | |
| 2009 | 289 694 | 1,1 | 0 / 99 | 9e | |
| 2014 | 366 598 | 1,2 | 1 / 96 | 10e | GUE/NGL |
| 2019 | 541 984 | 1,4 | 1 / 96 | 9e | GUE/NGL |
| 2024 | 570 498 | 1,4 | 1 / 96 | 11e | GUE/NGL |
Stefan Bernhard Eck, éludéputé européen en, quitte le parti en décembre de la même année[12]. En conséquence, le parti n'a plus eu d'élu européen au cours de la8e législature.
Martin Buschmann, éludéputé européen en, quitte le parti enfévrier 2020, quelques semaines après les révélations concernant son passé politique auprès duParti national-démocrate d'Allemagne (NPD)[15].
| Année | BW | BY | BE | BB | HB | HH | HE | MV | NI | NW | RP | SA | SN | ST | SH | TH |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1993 | 0,3 | |||||||||||||||
| 1994 | abs | abs | abs | abs | abs | abs | abs | abs | ||||||||
| 1995 | abs | abs | abs | 0,1 | ||||||||||||
| 1996 | 0,2 | abs | abs | |||||||||||||
| 1997 | 0,4 | |||||||||||||||
| 1998 | abs | abs | abs | abs | ||||||||||||
| 1999 | 1,1 | abs | abs | 0,5 | abs | abs | abs | |||||||||
| 2000 | 0,0 | abs | ||||||||||||||
| 2001 | 0,2 | abs | abs | 0,9 | ||||||||||||
| 2002 | abs | abs | ||||||||||||||
| 2003 | abs | abs | 0,8 | abs | ||||||||||||
| 2004 | abs | abs | abs | 1,6 | abs | |||||||||||
| 2005 | 0,1 | abs | ||||||||||||||
| 2006 | 0,2 | 0,8 | abs | 0,7 | 0,8 | |||||||||||
| 2007 | abs | |||||||||||||||
| 2008 | abs | abs | 0,6 | 0,5 | ||||||||||||
| 2009 | abs | abs | abs | 2,1 | abs | abs | ||||||||||
| 2010 | 0,6 | |||||||||||||||
| 2011 | abs | 1,5 | abs | abs | abs | abs | 1,6 | |||||||||
| 2012 | 0,7 | abs | abs | |||||||||||||
| 2013 | abs | abs | abs | |||||||||||||
| 2014 | abs | 1,1 | abs | |||||||||||||
| 2015 | 1,2 | abs | ||||||||||||||
| 2016 | 0,3 | 1,9 | 1,2 | abs | 1,5 | |||||||||||
| 2017 | 0,7 | abs | abs | abs | ||||||||||||
| 2018 | 0,3 | 1,0 | ||||||||||||||
| 2019 | 2,6 | abs | 1,5 | abs | ||||||||||||
| 2020 | 0,7 | |||||||||||||||
| 2021 | abs | 2,2 | 1,7 | 1,7 | 1,4 | |||||||||||
| 2022 | 1,5 | 1,1 | 2,3 | 0,7 | ||||||||||||
| 2023 | 0,5 | 2,4 | 1,1 | 1,5 | ||||||||||||
| 2024 | 2,0 | abs | abs |
| Résultat le plus élevé dans le Land |
| abs : Absent du scrutin |
| Partis représentés auBundestag | |
|---|---|
| Autres partis, représentés auParlement européen | |
| Autres partis, représentés au sein d'unLandtag | |
| Autre partis, sans représentation au-delà du niveau local |
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