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Durant lamonarchie de Juillet, plusieurs courants politiques s'affrontent. Il s'agit à la fois de courants favorables au régime, le parti du mouvement et le parti de la résistance, et des tendances qui s'y opposent, que ce soient les légitimistes et les bonapartistes ou les républicains.
Àgauche, les républicains sont partisans de laRépublique mais ne peuvent se présenter que commeradicaux, la remise en cause de la monarchie étant interdite. Déçus par l'issue de larévolution de Juillet, ils tentent uneinsurrection républicaine à Paris en juin 1832.
Le parti républicain demeure occulte sous la Restauration, c’est lacharbonnerie qui constitue son organisation agissante. Les républicains sont certes minoritaires mais très actifs. Ils dénoncent la disparition de la Révolution. Le règne conservateur déçoit beaucoup de personnes qui se rallient aux républicains, commeArmand Carrel etLa Fayette. Beaucoup de ces hommes se retrouvent autour d’associations comme laSociété des droits de l’homme. L'année 1832 est un moment propice pour un coup de force selon certains car une crise économique touche les populations urbaines et rurales et une épidémie de choléra entraine une augmentation des tensions sociales. Les 5 et, les sociétés républicaines tentent un soulèvement à Paris. Lors de ce soulèvement, l’armée tue 800 insurgés. L’action républicaine sera dès lors réprimée par le gouvernement. Une loi contre les associations sera même mise en place en 1834. Cette loi provoque àLyon puis àParis des insurrections. Dans chaque ville,Thiers fait appel à l’armée. Des centaines de personnes sont arrêtées. Le mouvement républicain est discrédité et doit donc passer dans la clandestinité. Les 12 et, laSociété des saisons, l’une des nombreuses sociétés républicaines de l’époque, suscite une insurrection à Paris. Cette insurrection est menée parBlanqui et parBarbès.
En 1847, en plus d’une crise agricole s’ajoute une crise du crédit, ce qui entraine la faillite de nombreuses sociétés et le chômage de beaucoup de personnes. Cette situation profite à l’opposition c’est-à-dire aux socialistes et aux républicains. En, lachambre des députés refuse l’élargissement du corps électoral. Pendant ce temps, les républicains commeLamartine et les libéraux réformateurs commeBarrot mobilisent la classe moyenne pour réclamer cette réforme. En, les rassemblements sont toujours interdits mais ils contournent la loi et ces rassemblements se font sous forme debanquets républicains. Durant ces banquets, des toasts sont portés à la réforme électorale et le gouvernement est attaqué. Le, le suffrage universel est demandé par un avocat républicain du nom deLedru-Rollin. Le, une révolution éclate après des protestations à Paris contre l’interdiction d’un banquet républicain. Lerégime s’effondre en deux jours. Guizot démissionne le 23 etle roi abdique le 24. Pendant ce temps les républicains constituent un gouvernement provisoire[1].
Les principales forces du parti républicain sont :
Aucentre gauche, dès les débuts de la monarchie de Juillet s'établit une distinction entre parti du Mouvement et parti de la Résistance :
LeParti du Mouvement est une aile de l'orléanisme dont les partisans estiment que laCharte d’ n’était qu’une étape vers un régime plus démocratique et sont favorables à toutes les mesures permettant l’extension du pouvoir de suffrage, notamment par un abaissement ducens d'élection et/ou d'éligibilité. Sur le plan extérieur, ils sont favorables à une politique visant à favoriser l'émancipation des nationalités cherchant à se dégager des tutelles étrangères. Le parti du Mouvement est au pouvoir dans un premier temps jusqu’au mois de mars1831, avec le banquierJacques Laffitte.
Le premier ministère est dominé par le parti du mouvement. Ce parti prépare les lois de 1831 qui permettent de renforcer le système actuel. Grâce à ces lois, les conseils municipaux sontélus par les plus grands des communes[pas clair]. Ces lois permettent à un plus grand nombre de personnes de voter et aussi de modifier le mode d’élection des députés et l’hérédité de la pairie est abolie[1],[2].
Ce parti est mené parJacques Laffitte etOdilon Barrot. Il considère la révolution de Juillet les prémices d’une évolution libérale. Le chef de ce parti estAdolphe Thiers. Il a aidéLouis-Philippe dans la chute deCharles X et entre donc auConseil d’État. Thiers fait envoyer l’armée, en 1834 après la loi contre les associations à Lyon dans un premier temps puis dans toutes les villes, où des soulèvements ont lieu. À la suite de l'attentat deFieschi commis le, le gouvernement vote des lois sous l’impulsion deThiers qui rétablissent les délits de presse. En 1840, Thiers est désavoué par le roi, à la suite d'un traité qui est contraire aux intentions de la France, Thiers est obligé de démissionner. Cette démission marque le début du déclin du parti du mouvement.
Les principales forces du parti du Mouvement sont :
Aucentre, le Tiers Parti, dont la principale figure estAndré Dupin, est une force politique charnière entre la droite et la gauche, qui vote tantôt avec l'une, tantôt avec l'autre. Il a commencé à faire parler de lui dans la Chambre élue en1831, mais sans se constituer véritablement en force politique organisée.
Son véritable essor date des élections législatives anticipées du. D'emblée, le Tiers Parti parvient à porter son chef, Dupin, à la présidence de la Chambre et obtient en outre deux vice-présidences sur quatre (Hippolyte Passy etJean-Louis Calmon), non sans revendiquer une troisième concurremment avec les ministériels (Joseph Pelet de la Lozère).
Le Tiers Parti affirme appartenir à la majorité ministérielle, mais il se dérobe souvent au moment décisif, au gré de ces « majorités d'idées » que revendiquaitEdgar Faure sous laQuatrième République. « Il se définit moins par un programme politique précis, juge Guy Antonetti, que par une somme d'ambitions personnelles, enrubannées des grandes vertus d'impartialité, d'indépendance, de largeur de vues, mais nourries en réalité de susceptibilités froissées et de petites jalousies rancunières. »[3]
Dans sa réponse au discours deGuizot le (citésupra), le garde des sceaux,Sauzet, développe ainsi, en réponse aux thèmes de larésistance – « intimidation », « rigueurs », « persévérance » – la rhétorique propre au Tiers Parti : « conciliation », « oubli du passé », « apaisement » :
Son organe de presse estLe Constitutionnel, qui conserve audience et prestige dans la classe politique, bien qu'il ait perdu les trois quarts des abonnés qu'il avait sous laRestauration.
Bien moins influent est leParti social, progressiste, réformiste mais voué à la défense de l'ordre, queLamartine, alors conservateur, a tenté d'organiser entre 1834 et 1839, en souhaitant y rallier les bonnes volontés des différents partis.
Aucentre droit, leparti de la Résistance estime que l’essentiel a été accompli avec la Charte de 1830. Il accède au pouvoir avecCasimir Perier et y restera pour l'essentiel jusqu'à la fin du règne, mettant en œuvre une politique modérée et bourgeoise désignée sous le nom de « juste milieu »[5].
Ce parti est mené parGuizot etCasimir-Perier, et pense que la révolution de Juillet n’est qu’une parenthèse faite pour rétablir l’ordre et la légalité après le coup d’état deCharles X. Le parti de la résistance met fin aux attentes de changements. Casimir Perier, à la tête du gouvernement depuis, fait intervenir l'armée contre lescanuts lyonnais. Cette révolte se passe dans les quartiers ouvriers deLyon. Les émeutiers brandissent le drapeau noir en scandant « vivre en travaillant ou mourir en combattant »[6]. Le ministre de l’instruction publique,Guizot, avec sa loi de 1833 pense répondre aux demandes des populations. Cette loi impose à toutes les communes de posséder une école primaire gratuite pour les plus pauvres. Mais cette loi montre aussi que le peuple n’est pas bien encadré. Le parti de la « résistance » commence vraiment à avoir une place importante à partir de 1840 jusqu’en 1848. Ces huit ans sont le grand moment de Guizot qui est l’un des chefs du parti. Il va dominer le nouveau gouvernement. Il impose une politique étrangère pacifique et une politique intérieure conservatrice. Ce gouvernement est impopulaire en 1840 car pour consolider le régime, le gouvernement n’hésite pas à corrompre le Parlement[réf. nécessaire]. Aux élections de 1842, le gouvernement Guizot s’impose grâce à une conjoncture économique favorable. Guizot protège les intérêts de la classe moyenne. Guizot a une célèbre formule « enrichissez-vous par le travail et par l’épargne »[7]. Il prononce ces mots en 1843. Ces mots traduisent son refus de changer les bases du système censitaire.
Dans un célèbre discours, prononcé lors du débat sur les fonds secrets qui se tient à la Chambre des députés les 24 et, peu après l'avènement dupremier ministère Thiers,Guizot justifie la politique derésistance en récusant son assimilation au conservatisme :
Les principales forces du parti de la Résistance sont :
Après l'avènement de la monarchie de Juillet, on appellelégitimistes les représentants de la droitecontre-révolutionnaire restés fidèles à la branche aînée des Bourbons. Ils cultivent avec l'éloignement du pouvoir le culte de la France d'Ancien Régime, catholique et royale. Les légitimistes sont les partisans de la famille Bourbon. Des anciens monarchistes purs, auxultras, ils se joignent désormais aux modérés qui blâment la révolution de Juillet et voient enLouis-Philippe un usurpateur. Les légitimistes montrent leur opposition dans la presse et au Parlement. Certains d’entre eux conspirent dans des sociétés secrètes contre le gouvernement en place. Le parti demeure une force mais il est incapable de détruire le gouvernement deLouis-Philippe, il peut pourtant le miner en réfutant son droit en lui enlevant des troupes, révélant ses faiblesses et ses fautes. De grands noms font partie de ce parti commeChateaubriand etPierre-Nicolas Berryer. Ces hommes prêtent au parti le prestige de leur parole[10]. Laduchesse de Berry, belle-fille deCharles X et mère duduc de Bordeaux, tente sans succès de relancer laguerre de Vendée et la Chouannerie en 1832 enVendée et enBretagne. (Le duc deBordeaux, né en 1820, sept mois après l'assassinat de son père le duc deBerry, est prétendant à la Couronne)
Les bonapartistes rêvent du retour de ladynastie des Bonaparte. L’héritier deNapoléon Ier est son neveuLouis-Napoléon Bonaparte, troisième fils du roi de HollandeLouis Bonaparte et deHortense de Beauharnais. Il se fait naturaliser enSuisse et y sert pour l'armée. Il fait partie descarbonari et a donc combattu en Italie parmi les révolutionnaires. Il écrit des livres militaires, économiques et politiques. C’est ainsi qu’il montre sa curiosité et sa liberté d’esprit. En 1830, Louis-Napoléon est inconnu aux yeux de tous. En 1836, iltente de soulever une garnison de Strasbourg, mais cette tentative mal préparée échoue; il est arrêté puis banni. Durant lamonarchie de Juillet, le parti bonapartiste n’a pas beaucoup d’influence ; il est très peu cité dans les écrits de cette période[7]. La tentative de coup d'état de 1840 est l’acte d’un obstiné. Cet acte le condamne à l’emprisonnement perpétuel. Il s’évade en 1846. Personne ne peut soupçonner son retour en1848 et le succès qu’il va avoir[7].
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