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| Fondation | |
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| Siège | 76 rue de la Pompe 75016Paris |
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| Président | Thomas Joly(d)(depuis) |
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| Directeur de la communication | Alexandre Hinger(depuis) |
| Secrétaire général | Pierre-Nicolas Nups(d)(depuis) |
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LeParti de la France (PDF) est unparti politique françaisnationaliste etlibéral classé à l'extrême droite de l'échiquier politique. Il est fondé en 2009 parCarl Lang et plusieurs autres anciens membres duFront national hostiles àMarine Le Pen.
Faisant suite à une série de départs individuels duFront national dans le cadre de la préparation desélections européennes de 2009, le Parti de la France rassemble dès sa création un certain nombre d'anciens dirigeants frontistes tels queMartine Lehideux,Bernard Antony,Martial Bild,Fernand Le Rachinel[2].
Il se réclame de la« droite nationale, sociale etidentitaire » et vise à réunir autour de son chef tous les nationalistes hostiles àMarine Le Pen et l'orientation d'alors du FN. AvecJean-Claude Martinez, qui n'a pas adhéré au PDF, ces personnalités ont été candidates auxélections européennes de 2009[3]. Le PDF présente des listes aux élections européennes sans affronter directement niJean-Marie Le Pen niBruno Gollnisch.
La création du PDF est saluée par d'autres structures en rupture avec le Front national, tels leMouvement national républicain[4] et la Nouvelle Droite populaire[5].
Il compte début 2009 plusieurs dizaines d'anciens élus locaux du FN (conseillers régionaux et municipaux), principalement enNord-Pas-de-Calais,Picardie,Basse-Normandie,Île-de-France etCentre, et deuxdéputés européens.
En 2019,Carl Lang démissionne de la présidence du parti ; seul candidat, Thomas Joly lui succède. Bruno Hirout devient quant à lui secrétaire général. Scipion de Salm rédacteur du journal pétainisteRivarol, est membre du bureau politique[6].
Le Parti de la France est qualifié depétainiste par de nombreux journalistes et organes de presse[7],[8],[9]. Il se réclame de la« droite nationale »[10].
Le parti qualifie lalaïcité de« cheval de Troie de l’islamisation », devant être remplacée par un lien privilégié avec l'Église catholique. Le parti prône l'inversion des flux migratoires. En 2015, le PDF prend part à une manifestation en faveur de laremigration àCalais[1].
Sur le plan économique, le PdF revendique une baisse des charges sociales et une réduction fiscale pour les PME mais une taxation des spéculations boursières, des investissements importants dans la santé publique, des formes de patriotisme dans la commande d'État ainsi que de protectionnisme concernant l'agriculture[11]. Au contraire duFront national, il ne prône pas une sortie de la France de l'Union européenne si celle-ci continuait d'exister : leFrexit provoquerait, selon Carl Lang,« le déclin inéluctable » du pays et aboutirait« à une situation d'isolement ». Le parti refuse également l'abandon de lamonnaie unique, si celle-ci perdure dans les autres pays de lazone euro (pour Lang,« la sortie unilatérale verrait une augmentation de la dette, une hausse de tous les produits d'exportations dont le pétrole et une baisse du niveau de vie. Politiquement, tout se ferait autour de l'Allemagne. Il n'y aurait plus qu'un rôle de second rang pour la France »). Mais comme le Front national, le Parti de la France appelle de ses vœux un« partenariat privilégié avec laRussie »[12].
Sur les sujets sociétaux, le parti a manifesté son opposition à la loi de 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, à la GPA et à la PMA, à la loi Veil sur l'IVG et à l'euthanasie[13]. Il est favorable à lapeine de mort[7].
Renaud Dély présente le Parti de la France comme une« frêle chaloupe d'extrême droite orthodoxe qui sert d'arche de Noé aux évincés dumarinisme et collectionne les scores groupusculaires lors des rares scrutins où elle parvient à présenter des candidats »[29].
Durant lesélections européennes de 2009, trois têtes de liste sont présentées :Carl Lang dans leNord-Ouest (1,52 %),Jean-Claude Martinez dans leSud-Ouest (0,92 %) et Jean Verdon dans leMassif central-Centre (1,88 %).
Lors desélections régionales de mars 2010, le parti présente des listes dans quatre régions :Haute-Normandie (1,46 %),Basse-Normandie (3,71 %),Picardie (2,02 %) etCentre (3,55 %). Il s'associe dans deux autres régions, laLorraine (3 %) et laFranche-Comté (2,46 %), aux listes « Non aux minarets » présentées par leMouvement national républicain (MNR) et la Nouvelle Droite populaire (NDP). Le PDF soutient aussi laLigue du Sud deJacques Bompard enPACA (2,69 %) et la liste de Jean-Claude Martinez enLanguedoc-Roussillon (0,74 %). Le Parti de la France enregistre donc une moyenne approximative de 2,70 % des voix. Sa direction juge à l'époque ce résultat« encourageant » compte tenu de l'absence de médiatisation de ses listes[30].
Lors desélections législatives de juin 2024, le seul candidat du Parti de la France, Pierre-Nicolas Nups, dépasse la barre des 10% (10,06% ) dans la cinquième circonscription de Meurthe-et-Moselle[31].
Dans le cadre de sa stratégie de rassemblement des nationaux, le PDF participe à la création et à l'animation d'un Comité de liaison de la résistance nationale, structure qui a pour objectif, selon l'annonce faite parRobert Spieler (NDP), de coordonner« les différents mouvements de la droite nationale »[32].Carl Lang annonce à l'époque envisager de se présenter à l'élection présidentielle et se dit sceptique quant aux chances de son amiBruno Gollnisch de succéder àJean-Marie Le Pen comme président duFront national, tout en réaffirmant son opposition aux options deMarine Le Pen[33].
Le, le PDF, le MNR et la NDP organisent une conférence de presse pour annoncer leur décision de poursuivre le rassemblement des forcesnationales etidentitaires et de se poser en alternative face aux« dérives et aux compromissions d'un FN en mal de respectabilité ». Ils se félicitent par ailleurs de« l'élargissement amorcé avec laLigue du Sud deJacques Bompard »[34] et se disent prêts à travailler avec Bruno Gollnisch et ses amis. Carl Lang confirme alors son intention de participer à l'élection présidentielle de 2012 :« Nous présenterons ou soutiendrons un candidat à la présidentielle de 2012, nous le déciderons ensemble au printemps 2011 »[35].
Le àParis, lors d'une réunion publique organisée par la revueSynthèse nationale, l'Union de la droite nationale, regroupant, outre le Parti de la France, leMouvement national républicain et la Nouvelle Droite populaire, en présence des dirigeants de la presse nationaliste (notammentJérôme Bourbon, directeur de l'hebdomadaireRivarol) et de Thibaut de Chassey représentant leRenouveau français, est lancée : il s'agit d'une« confédération des forces nationalistes, nationales et identitaires »[36] qui présentera un candidat unique aux élections présidentielles suivantes et des candidats aux élections législatives sous l'étiquette « Union de la droite nationale ». Carl Lang est désigné comme candidat de l'Union et prépare déjà sa campagne de récolte des parrainages nécessaires à la validation de sa candidature[37]. L'UDN réaffirme son opposition au FN deMarine Le Pen comme à tous les partis du « Système »[38].
Carl Lang prend par ailleurs la parole lors de la treizième université d'été du MNR le[39] et déclare qu'il faut maintenant« doter notre pays d'une véritable et d'une nouvelle droite nationale » contre lemondialisme et l'ultralibéralisme. Le mois suivant, il déclare à l'AFP :« Nous ferons une campagne de droite nationale, pas une campagne sur la démagogieétatiste oulaïciste de Marine Le Pen […]. Nous voulons occuper l'espace électoral du Front national « canal historique », qui était incarné par Jean-Marie Le Pen et qui n'est plus occupé par sa fille »[40].
Le,Carl Lang se déclare candidat à l'élection présidentielle de 2012, sous la bannière de l'Union de la droite nationale, qui regroupe le Parti de la France, leMouvement national républicain et la Nouvelle Droite populaire[41]. Il propose à cette occasion un grand projet de« reconquête nationale » sur les plans politique, économique, identitaire, démographique et spirituel, avec pour premier mot d'ordre« la décolonisation de la France et de l'Europe, victimes d'un processus massif, destructeur, de colonisationmigratoire, économique et culturelle », dans le but de« rendre la France aux Français et l'Europe aux Européens »[42] et prône, pour relever le défidémographique, de« remettre la famille au cœur de la société française » en donnant un statut aux mères de famille, en protégeant letravail (par la« préférence nationale et européenne à l'embauche ») et en réservant lesaides sociales exclusivement aux familles françaises. Il réaffirme également son opposition à ce qu'il considère comme du laïcisme chezMarine Le Pen, face au problème de l'islamisation, et défend l'héritagechrétien de la France et de l'Europe[43]. Dans le domaine économique, il estime que« la reconquête et lacroissance doivent venir de l'initiative individuelle, de la responsabilité, et en aucun cas de l'État », se déclare« farouchement hostile à tout étatisme, à tout fiscalisme, à toute forme decollectivisme » et favorable à« la régulation commerciale » (c'est-à-dire au principe de la préférence communautaire qu'il oppose à la« dictature dulibre marché ouvert »), à la« responsabilitébudgétaire » pour sortir la France de la« crise de la dette », et à« l'indépendance énergétique et alimentaire de la France ». Il prône aussi la« reconquête de la sécurité intérieure » et« une politique de tolérance zéro, d'expulsion des délinquants étrangers ». Enfin, il dit vouloir unediplomatie indépendante, en refusant la soumission aux intérêts géostratégiques desÉtats-Unis, et en retissant des liens étroits et privilégiés avec laRussie. Carl Lang échoue finalement à concourir à la présidence de la République, ayant réuni selon lui 447 parrainages[44] sur les 500 nécessaires.
Dans le cadre desélections législatives de 2012, le PDF et l'Union de la droite nationale (UDN) présentent 70 candidats.
ÀBesmont près deHirson (Aisne), Pierre-Marie Verdier, fonctionnaire de l'Assemblée nationale en retraite, est élu[45] sur une liste d'intérêt communal. Il fait partie depuis 2013 du conseil national du Parti de la France[1].
À l'occasion desélections législatives de 2017, le Parti de la France présente 55 candidats dans le cadre de l'Union des patriotes avec lescomités Jeanne deJean-Marie Le Pen,Civitas, laLigue du Sud, leSIEL et le Front libéré[46].
Les cadres du parti participent à la liste Reconquête deLa Dissidence française[47].
Lors de l'élection présidentielle de 2022, le PDF apporte ses services pour la campagne d'Éric Zemmour[48] dont la candidature est qualifiée par Bruno Hirout, le secrétaire général du parti, de« divine surprise », en référence au commentaire deCharles Maurras sur l'arrivée au pouvoir dePhilippe Pétain[15]. Pour le second tour de cette élection, le parti appelle à soutenirMarine Le Pen[49].
Auxélections européennes de 2024, le Parti de la France apporte son soutien à la listeReconquête portée parMarion Maréchal et soutenue parÉric Zemmour. Malgré cela, Marion Maréchal désavoue fortement le Parti de la France et le menace même de poursuites judiciaires à la suite d'une campagne d'affichage de soutien à la liste de Reconquête où les affiches du parti défendent« un avenir aux enfants blancs »[50].
Dans la foulée, à la suite de la victoire duRassemblement national (RN) auxélections européennes et de l'union des partis de gauche, Marion Maréchal et plusieurs de ses proches se rallient au RN, entamant une rupture avec Éric Zemmour et son parti. Le Parti de la France n'apporte alors son soutien à aucun appareil politique. La consigne se reporte à la discrétion de chaque électeur pour le candidat le plus proche des idées du Parti de la France et susceptible d'être le plus efficace contre l'alliance de gauche, leNouveau Front populaire. Seul le délégué du Parti de la France en Lorraine et membre du bureau politique national, Pierre-Nicolas Nups, en compagnie d'Alexandre Hinger en tant que suppléant[51], se présente dans lacinquième circonscription de Meurthe-et-Moselle en l'absence d'autres candidats d’extrême droite (RN et Reconquête)[52].
Le Parti de la France assure que deux de ses militantes sont« parvenues à passer sous les fourches caudines de la commission d’investiture du RN » et que si« elles parviennent à être élues députées, elles ne manqueront pas de faire connaître leur appartenance ». L'une d'elles, candidate dans lapremière circonscription du Calvados, est désinvestie par le RN à la suite de la publication d’une photo d’elle avec une casquette nazie[53].
Le Parti de la France adopte une stratégie de parasitage électoral vis-à-vis duRassemblement national en utilisant l'étiquette « Rassemblement de la droite nationale » avec un logo et une typographie similaires au RN. Cette tactique est employée lors de plusieurs élections entre 2024 et 2025, et permet au parti d'obtenir plus de 10 % des voix dans une élection législative anticipée enMeurthe-et-Moselle en juin 2024. En septembre 2025, le tribunal judiciaire de Paris condamne le mouvement pour contrefaçon, lui interdisant l'usage de cette dénomination et le condamnant à 13 000 euros de dommages-intérêts[7].
Le parti présente un logo représentant la France avec des frontières terrestres rouges, symbolisant l'idéologie assumée nationaliste etanti-immigrationniste.