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Parti communiste indonésien

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Pour les articles homonymes, voirParti communiste etPKI.

Parti communiste indonésien
(id)Partai Komunis Indonesia
Image illustrative de l’article Parti communiste indonésien
Logotype officiel.
Présentation
Fondation (Union social-démocrate des Indes)
(Union communiste des Indes)
Disparition(interdit)
SiègeDrapeau de l'IndonésieJakarta,Indonésie
FondateurHenk Sneevliet
Journal officielHarian Rakjat (en)
Organisation étudianteCGMI (en)
Organisation de jeunesseJeunesse populaire (en)
Organisation féminineGerwani
Organisation ouvrièreSOBSI (id)
Organisation paysanneBTI (en)
PositionnementExtrême gauche
IdéologieCommunisme
Marxisme-léninisme
Affiliation internationaleInternationale communiste(jusqu'en 1943)
Adhérents3 millions(1960)
CouleursRouge
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Drapeau du Parti communiste indonésien.

Leparti communiste indonésien (enindonésien :Partai Komunis Indonesia) ouPKI était, jusqu'à sa dissolution en1965, le troisième parti communiste dans le monde en nombre d'adhérents, après ceux de laChine et de l'Union soviétique.

Débuts

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Henk Sneevliet.

Le parti est fondé en 1914 dans ce qui était alors lesIndes orientales néerlandaises, à l'initiative d'un socialiste hollandais,Henk Sneevliet, sous le nom d'Indische Sociaal-Democratische Vereeniging ou ISDV (association social-démocrate des Indes). L'ISDV a alors 85 membres provenant des deux partis socialistes hollandais présents aux Indes néerlandaises, leParti Social-Démocrate des Travailleurs (SDAP) et leParti Communiste de Hollande.

En1915, l'ISDV commence à publierHet Vrije Woord (La parole libre). À l'époque, l'ISDV ne lutte pas pour l'indépendance. Sur ses quelque 100 membres, trois seulement sont indigènes. Le parti prend bientôt des positions radicales et anticapitalistes. Sneevliet prend ses distances vis-à-vis du SDAP aux Pays-Bas. En1917, l'aile réformiste de l'ISDV fait scission pour former l'Indische Sociaal-Democratische Partij (« parti social-démocrate des Indes »). En1917, l'ISDV lance sa première publication enmalais,Soeara Merdika (La voix de la liberté).

Sneevliet voit dans laRévolution russe la voie à suivre pour l'Indonésie. Le parti se développe parmi les marins et soldats hollandais basés dans la colonie. Il crée les « Gardes Rouges », qui sont 3 000 au bout de trois mois. Fin1917, des soldats et des marins se révoltent dans la grande base navale des Indes néerlandaises,Surabaya, et forment un conseil dessoviets. Les autorités coloniales répriment les soviets de Surabaya et l'ISDV. Les dirigeants hollandais du parti sont renvoyés aux Pays-Bas, y compris Sneevliet. Les dirigeants de la révolte sont condamnés à 40 ans de prison.

L'ISDV poursuit néanmoins clandestinement ses activités. Il lance une deuxième publication,Soeara Rakyat (la voix du peuple). Le départ forcé de plusieurs de ses cadres hollandais, et un travail d'entrisme au sein duSarekat Islam, se traduisent bientôt par une majorité indigène. En1919, le parti n'a plus que 25 membres hollandais sur un total de moins de 400.

Tan Malaka.

Au congrès de l'ISDV en1920 àSemarang, le parti prend le nom dePerserikatan Komoenis di Hindia ou PKH (association communiste des Indes) sous la présidence de Semaun. Le PKH est le premier parti communiste d'Asie à adhérer à l'Internationale communiste.Henk Sneevliet représente le parti au deuxième congrès de l'Internationale Communiste en1920. Semaun quitte les Indes néerlandaises en 1921, remplacé parTan Malaka. En1924, le nom du parti est de nouveau changé enPartij Komoenis Indonesia ou PKI.

Prisonniers communistes indonésiens en route pourBoven Digoel en 1927

En1926, le PKI lance une insurrection contre le gouvernement colonial àJava occidental etSumatra occidental, où il proclame une république. L'insurrection est brutalement écrasée par les autorités. Des milliers de personnes sont tuées et 13 000 arrêtées. Plus de 1 300 cadres du parti sont envoyés au camp deBoven-Digoel enNouvelle-Guinée occidentale (actuelle province dePapouasie). D'autres dirigeants politiques sont également arrêtés, sous le prétexte de réprimer la rébellion communiste. Le parti est mis hors-la-loi en1927. Il entre alors dans la clandestinité.

Musso.

En1935, un dirigeant du PKI, Musso, rentre de son exil àMoscou pour réorganiser le parti. AuxPays-Bas, le parti se développe parmi les étudiants des Indes au sein de l'organisation nationalistePerhimpunan Indonesia (association indonésienne).

Indépendance

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Le PKI réapparaît sur la scène politique indonésienne après la défaite japonaise et la proclamation de l'indépendance en 1945. L'Indonésie doit faire face à un conflit armé et diplomatique avec les Pays-Bas, qui veulent récupérer leur colonie. Le PKI et les milices qu'il contrôle participent activement à cette lutte.

En 1948, le PKI forme avec le Partai Sosialis (PS) et des syndicats un Front démocratique populaire. L'aile gauche du PS, menée par l'ancien premier ministreAmir Sjarifuddin, rejoint le PKI, tandis que l'aile droite fonde le Partai Sosialis Indonesia (Parti socialiste indonésien) sous la direction deSutan Sjahrir, également ancien premier ministre. Cette année-là, Musso rentre àJakarta après un séjour de 12 ans en Union soviétique. Le bureau politique du PKI est refondu, sous la direction deDipa Nusantara Aidit, Lukman et Njoto.

Après la signature de l'accord du Renville avec les Hollandais, les différents éléments armés indonésiens rentrent des zones de combat. La droite obtient qu'on ordonne le désarmement et la dissolution des unités de guérilla et des milices contrôlées par le PKI. ÀMadiun, une ville deJava oriental, un groupe de militaires communistes refuse d'obtempérer et est tué, déclenchant uneinsurrection en. Bien que le parti ait dénoncé le soulèvement et appelle au calme, l'armée soutient qu'il a proclamé une république soviétique d'Indonésie avec Musso comme président et Amir Sjarifuddin comme premier ministre. Le, ladivision Siliwangi, restée loyale au gouvernement, entre dans Madiun. Des milliers de cadres sont exécutés, y compris Amir et Musso, et 36 000 jetés en prison. Aidit et Lukman s'exilent enChine. Le PKI n'est toutefois pas interdit et sa reconstruction reprend dès 1949.

Période 1950-1965

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En 1951 un groupe de jeunes cadres de moins de 30 ans, mené par Aidit, prend la tête du parti. Suit une spectaculaire progression. De moins de 7 000 membres au début de 1952, le PKI en compte 150 000 en 1954. Son syndicat, leSOBSI, est devenu le plus important du pays. Auxélections législatives indonésiennes de 1955, les premières dans l'histoire de l'Indonésie, le PKI obtient 16,4 % des voix, devenant le4e parti indonésien derrière lePNI soekarniste et les partis musulmansNahdlatul Ulama etMasyumi. Le parti obtient ses meilleurs résultats dans lesprovinces deJava oriental (arrivant en tête du scrutin dans les districts deKediri (en),Bojonegoro,Tuban,Blitar,Ponorogo,Magetan,Madiun (en) etPacitan ainsi que dans les villes deMalang,Kediri,Madiun etBlitar), deJava central (arrivant en tête du scrutin dans lesdistricts deCilacap,Grobogan,Klaten,Semarang,Blora,Boyolali,Sukoharjo etTemanggung ainsi que dans lesvilles deSemarang etSalatiga) et deSumatra du Nord (arrivant en tête du scrutin dans les districts deLabuhan Batu (en) etLangkat) ainsi que dans leterritoire spécial de Yogyakarta (arrivant en tête du scrutin dans ledistrict de Gunung Kidul et dans laville de Yogyakarta)

Le parti compte 1,5 million de membres en 1958. Il possède une organisation de femmes, leGerwani, qui compte alors plus de 650 000 membres.

À la fin des années 1950, l'ensemble des partis indonésiens s'implique dans la campagne pour la libération de l'Irian, nom que les Indonésiens donnent à laNouvelle-Guinée occidentale, toujours occupée par les Hollandais, qui en avaient laissé le statut en suspens au moment de la reconnaissance de la république d'Indonésie en 1949. Ce mouvement aboutit à la nationalisation des actifs hollandais et l'expulsion des Hollandais d'Indonésie.

En 1959, sous la pression de l'armée de terre, Soekarno dissout l'assemblée issue des élections de 1955, forme une nouvelle assemblée dont il désigne les membres, et lance la« démocratie guidée », initiatives que le PKI soutient.

D. N. Aidit.

Le au matin, un officier de la garde présidentielle annonce à la radio être à la tête d'un conseil révolutionnaire qui a déjoué un complot contre le présidentSoekarno et arrêté six généraux. Un général inconnu,Soeharto, prend la tête de la répression. En quarante-huit heures, les rebelles sont arrêtés.Aidit, le secrétaire général du parti, se réfugie àYogyakarta. Il est finalement arrêté et exécuté.

Le PKI revendique, en,3,5 millions de membres, ce qui en fait le troisième parti communiste au monde en nombre d’adhérents après leParti communiste chinois et leParti communiste de l'Union soviétique, et le plus important au monde en dehors de ceux desrégimes communistes[1].

Soeharto décrète la dissolution du PKI, accusé d'avoir fomenté cemouvement du 30 septembre. S’ensuit une chasse aux communistes qui durera des mois et fera entre 500 000 et un million de morts selon les estimations[2].

Période post-Soeharto

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En 1999, le présidentAbdurrahman Wahid demande, au nom de l'organisation qu'il a dirigée, laNahdlatul Ulama, pardon pour le rôle que celle-ci a joué dans les massacres de 1965-66. Il invite les anciens membres du PKI exilés à rentrer au pays en 1999. Il propose de lever les restrictions qui pèsent sur une discussion ouverte sur l'idéologie communiste. Abdurrahman cite la constitution de 1945, qui ne dit rien sur le sujet. Cette proposition se heurte à l'opposition vigoureuse de certains milieux indonésiens, en particulier les groupes musulmans conservateurs. En 2000, un groupe nommé Front islamique d'Indonésie rassemble dix mille personnes à Jakarta pour protester contre la proposition. L'armée promet d'« étudier la question ».[réf. nécessaire]À ce jour (2006), la question communiste est occultée, à la fois par la« lutte contre le terrorisme » à laquelle l'Indonésie du présidentSusilo Bambang Yudhoyono s'efforce de participer aux côtés desÉtats-Unis, et les manœuvres de certains milieux musulmans indonésienspour imposer légalement des mesures peu démocratiques[non neutre],comme le projet de loi« anti-pornographie » déposé en 2005, et qui mobilise les forces démocratiques indonésiennes.[réf. nécessaire]

Résultats électoraux

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Élections législatives

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AnnéeVoix%SiègesRangGouvernement
19556 176 91416,35
39  / 257
4eOui

Élections constituantes

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AnnéeVoix%SiègesRang
1955 (en)6 232 51216,47
80  / 514
4e

Bibliographie

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Notes et références

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  1. (en)Archie Brown,The Rise and fall of communism, Vintage Books,,p. 358-359.
  2. Jean-LouisMargolin, « Indonésie 1965 : un massacre oublié »,Revue internationale de politique comparée,vol. 8,no 1,‎,p. 59-92(lire en ligne)

Voir aussi

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Articles connexes

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