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Parlement de Bretagne

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Pour les articles homonymes, voirPalais du Parlement de Bretagne etPlace du Parlement-de-Bretagne.

Parlement de Bretagne
Logo de l'organisation
Carte de l'organisation
Territoire où le parlement de Bretagne est la première cour d'appel en 1789.
Situation
Création
TypeParlement
SiègePalais du Parlement de Bretagne (Rennes)
LangueFrançais
Organisation
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En-tête d'un arrêt de règlement du parlement de Bretagne (1679).

Leparlement de Bretagne apparait auXIIIe siècle, dans le cadre dusystème féodal, comme une assemblée devassaux duduc de Bretagne, réunissant les barons, évêques et abbés du duché ; l'assemblée est appelée « parlement général » si elle réunit tous les vassaux du duc. Cette assemblée évolue ensuite avec l'apparition de conseillers spécialisés dans les affaires judiciaires (1398) et avec la transformation du parlement général enétats de Bretagne (1408), institution qui durera jusqu'en 1789.

En 1485, le ducFrançois II institue une cour souveraine qui reçoit le nom de parlement de Bretagne, afin d'éviter les appels judiciaires auparlement de Paris, mais cette cour disparait très vite du fait des événements politico-militaires de 1488-1491, qui font de la duchesseAnne lareine de France, épouse deCharles VIII.

En 1554, alors que le duché vient d'être formellementintégré au royaume de France (1532), le roiHenri II recrée le parlement de Bretagne, mais sous la forme d'unparlement d'Ancien Régime[1] (cour souveraine de justice), à la demande desBretons eux-mêmes.

Entièrement financée par la province, cette assemblée siège en permanence, notamment dans lepalais du Parlement de Bretagne àRennes à partir de1655 (sauf un exil àVannes de1675 à1690).

Comme toutes les institutions judiciaires d'Ancien Régime, le parlement de Bretagne disparaît au début de laRévolution française : il est supprimé par l'Assemblée nationale constituante en février1790.

Chronologie

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Le parlement ducal (XIIIe siècle-1488)

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Règne d'Anne de Bretagne et Charles VIII (1491-1498)

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  • 1492 () : maître de la Bretagne du fait de son mariage avec la duchesse Anne, le roiCharles VIII prend le contrôle de ses structures administratives : soumission du parlement de Bretagne, désormais appelé « Grands Jours », possibilité d'appel au parlement de Paris ; suppression de la chancellerie en. Cette cour est appelée dans une ordonnance royale de novembre1493 : « nostre parlement et Grand Jours en icelui pays ». Une bataille est engagée sur cette dénomination, pour savoir s'il s'agit d'un « parlement » comme leparlement de Paris, c'est-à-dire d'unecour souveraine statuant en dernier ressort, sans appel ni cassation (et aussi s'il s'agit d'une cour permanente).
Parlement de Bretagne photographié par Paul Gruyer au début du XXe siècle
  • 1493 : première session du premier jeudi de carême au samedi de Pâques (deuxième en septembre1494, troisième en septembre1495, sessions réunies à la convenance du roi, et sur convocation). La composition, au choix du souverain, est 8 conseillers clercs (ecclésiastiques) et 12 conseillers lais, dont plusieurs sont pris dans leparlement de Paris. Les deux présidents étaientJean de Ganay, président auparlement de Paris, etRoland du Breil, sénéchal de Dinan puis de Rennes, président du parlement de Bordeaux (frère d'Olivier du Breil, sénéchal de Rennes, juge universel de Bretagne (1466), procureur général à la chambre des comptes de Bretagne (1444), président au parlement du duc de Bretagne en 1466).
  • 1495 () : une ordonnance établit définitivement l'institution, qui se réunit chaque année du1er septembre au, en même temps que lesétats de Bretagne.

Règne d'Anne de Bretagne et Louis XII (1499-1514)

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  • 1499 : lors de son mariage avec Anne de Bretagne (veuve de Charles VIII en 1498),Louis XII signe une lettre contractuelle comportant treize clauses publiée le par laquelle il rétablit le parlement de Bretagne commecour souveraine ainsi que la chancellerie, le conseil, la chambre des comptes, la trésorerie et la justice[4].
  • 1500 () : une ordonnance de Louis XII fixe le lieu des sessions àVannes, lieu de réunion le plus fréquent desétats (la dénomination est « parlement » et non pas « Grands Jours »).
  • 1512 : le second président du Parlement, Maure de Quenec'hquivilly, reprend le titre de « président de Bretagne ».

Règne de François Ier (1515-1547)

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  • 1532 :union de la Bretagne à la France (en septembre,FrançoisIer s'engage à entretenir la justice « en la forme et manière accoutumée, c'est à savoir le parlement, conseil et chancellerie, chambre des comptes, assemblée des états »).

Règne d'Henri II (1547-1559)

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  • 1547 () :Henri II supprime treize charges (les faisant passer de 39 à 26) et revalorise fortement les gages (qui étaient très bas, entraînant un fort absentéisme), mais il crée une troisième chambre.
  • 1549 : une nouvelle réforme de la justice provoque le transfert du parlement deVannes àNantes.
  • 1552 () : lesétats de Bretagne revendiquent clairement la création d'un « parlement ordinaire » (c'est-à-dire ne siégeant pas que 50 jours par an) avec des pouvoirs égaux à ceux duparlement de Paris (sans possibilité d'appel de l'un à l'autre).
  • 1554 (mars) : création du parlement de Bretagne (cour souveraine) par l’édit de Fontainebleau, siégeant alternativement àRennes (août – octobre) et àNantes (février – avril). Les magistrats de l'ancien « parlement » sont intégrés de droit au nouveau. Le roi Henri II ordonne une consultation générale sur le siège des villes ayant députation auxétats de Bretagne. Ces dernières préfèrentNantes à 57 %[5].
  • 1554 () : première session à Rennes suivie de la deuxième à Nantes le.
  • 1557 (juin) : fixation à Nantes des deux sessions : chaque session partagée entre la Grand-Chambre et la Chambre des enquêtes. Soixante juges.

De François II à Henri IV (1559-1610)

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  • 1561 () : fixation à Rennes des deux sessions (couvent desCordeliers).
  • 1575 (décembre) : création de la chambre criminelle, laTournelle.
  • 1580 (septembre) : création de la chambre des requêtes, rendant des sentences elles-mêmes sujettes à appel devant le parlement.
  • 1591 : début des prolongations des sessions, sans augmentation des gages.
  • 1598 () : amnistie des parlementaires ligueurs de la Cour établie à Nantes en 1589 par lePhilippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur.
  • 1599-1600 : interdiction des magistrats de la séance d'août.
  • 1600 (juillet) : les sessions deviennent semestrielles : février à juillet et août à janvier.

Règnes de Louis XIII et Louis XIV (1610-1715)

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Carte des parlements de France en 1789.
  • 1704 (février) : création d'une chambre d'appel des affaires concernant les eaux et forêts ; chambre réunie peu de temps après au corps des officiers.
  • L’incendie de Rennes de 1720 épargne le bâtiment grâce au premier président du parlement de Bretagne,Pierre de Brilhac, qui a fait remplir les plombs entourant le bâtiment d'eau[6].

Règnes de Louis XV et Louis XVI (1715-1789)

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  • 1724 (mars) : une seule séance annuelle du au et création d'une chambre des vacations pour certaines affaires durant les vacances ; une deuxième chambre des enquêtes est créée ainsi qu'une deuxième chambre des requêtes pour une courte durée.
  • 1769 () : rétablissement du parlement dans son intégrité après l'affaire duduc d'Aiguillon (1766).
  • 1771 (septembre) : suppression du parlement en conséquence du coup de majesté suggéré àLouis XV par lechancelier de Maupeou.
  • 1774 (septembre) :rappel du parlement à la suite de l'avènement deLouis XVI.
  • 1788 : très forte opposition du parlement aux édits fixant la création de « grands bailliages ». Le parlement refuse de nommer des députés aux états généraux.
Porte d’entrée de l'Hôtel de Cuillé

Le, après que le Parlement de Bretagne se fut opposé au Roi, celui-ci lui interdit de se réunir et les troupes chassent les conseillers du palais.Jacques Gabriel Annibal de Farcy, un desprésidents à mortier, leur propose de se réunir dans sonHôtel de Cuillé.

  • 1789 : dernière séance.

Suppression (1790) et controverse

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  • 1790 () : le parlement de Bretagne est aboli par l'Assemblée nationale constituante, dans le cadre d'une mesure générale concernant toutes les institutions d'Ancien Régime.

Cette suppression par un acte unilatéral (non négocié) de l'Assemblée constituante n'est pas entérinée par les parlementaires bretons.

Le parlement de Bretagne déclare cette mesure « de nullité absolue et à perpétuité »

  • par avance, le 8 janvier 1790, par la voix du président à mortierJean-Baptiste Le Vicomte de la Houssaye convoqué à l'Assemblée le ; il affirme que celle-ci est illégalement constituée et que les députés bretons n'ont pas été légalement mandatés (thèse Toublanc[pas clair])
  • le 13 février 1790, par la voix deRené-Jean de Botherel du Plessis, procureur général des états de Bretagne qui a publié un texte (Protestations)[7] où il déclare formellement s'opposer aux décrets de l'Assemblée[8]. Il charge les citoyens de l'Europe future de la promulguer, la protestation[9] étant un acte de droit public pour s'opposer officiellement à un acte unilatéral contraire au droit des traités.

Le palais du Parlement après 1790

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  • 1804 : le palais du Parlement abrite lacour d'appel de Rennes.
  • 1994 () :incendie du palais du Parlement à la suite d'une manifestation de marins pêcheurs durant la visite du Premier ministre, M.Édouard Balladur. Le centre-ville de Rennes est par ailleurs gravement endommagé, le service d'ordre dont l'essentiel était mobilisé pour assurer la sécurité du Premier ministre, n'ayant pu contenir les troubles.
  • 1999 : après cinq ans de travaux, la cour d'appel peut reprendre son activité dans le Parlement.

Rôle du Parlement sous l'Ancien Régime

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Comme les autresparlements de France sous l'Ancien Régime, le parlement de Bretagne est une cour dejustice, cour souveraine rendant principalement des arrêts sur appel des sentences de juridictions inférieures.

Les parlements possédaient également des prérogatives législatives les autorisant à affirmer une certaine autonomie à l'égard du pouvoir royal. LesBretons étant intéressés à défendre les droits de laprovince préservés par le traité d'union avec la France, les « libertés bretonnes », l'exercice de ce pouvoir de contestation par le parlement breton tint une place dans la vie de cette institution et par conséquent dans la vie de toute la province. Il est également un organe de contrôle royal car l’organisation hiérarchisée des justices royales et les fonctions administratives qui lui reviennent lui donnent une autorité sans précédent et longtemps sans équivalent sur la société bretonne[10].

À cette motivation de résistance aux innovations royales, s'est mêlée la défense de ses attributions institutionnelles et comme corporation aristocratique celle des privilèges de lanoblesse. Il est selon les moments et les situations le rival ou l’allié de la seconde grande institution locale desÉtats de Bretagne.

Compétences judiciaires

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Si par sa vocation première, le parlement de Bretagne est essentiellement occupé par les appels des jugements rendus dans son ressort tant en matière civile qu'en matière criminelle, il avait à instruire et à intervenir comme juridiction de première instance dans une large palette de procès et questions particulières qui échappaient pour des motifs divers aux compétences des autres juridictions de la province.

Les officiers desamirautés doivent être reçus par la Chambre des requêtes (examen de la loi et information de « bonnes vie et mœurs », sentence de réception).

Première instance

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  • affaires relatives aux « privilèges, prérogatives et prééminences des anciens barons de Bretagne »
  • affaires concernant les chapitres ; les fiefs des évêques (régaires)
  • affaires concernant les officiers royaux et les ecclésiastiques (à la suite de « lettres de committimus »)
  • affaires survenues dans l'enceinte du parlement
  • abus ou malversation des greffiers, huissiers et procureurs
  • affaires concernant les privilèges des villes, communautés et paroisses
  • établissement des règlements des foires et marchés
  • questions de police générale (sur demande du parquet)
  • affaires de « prises à partie »
  • contestations des juges relatives à leurs charges
  • conflits de juridiction
  • contestations contre les taxes et épices
  • questions de choix de la juridiction pour les affaires de saisie dans plusieurs ressorts
  • questions de tutelle, ou concernant les « interdits » et insensés

Appelsomisso medio

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  • appels « comme de juge incompétent »
  • appels de juridictions royales concernant le « possessoire » des bénéfices (hors présidiaux)
  • appels de « déni de justice » et de « renvoi »
  • appels des jugements rendus par le juge prévôt, conservateur des privilèges de l'université de Nantes
  • appels des juridictions des régaires ou des chapitres
  • appels « comme d'abus »
  • appels des « saisies réelles » et simples permissions de saisir
  • appels des baux judiciaires, des « bannies », des adjudications d'immeubles
  • appels des sentences rendues sur la qualité d'« héritier bénéficiaire »
  • appels des sentences consulaires et arbitrales

Procès civils

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En ce qui concerne les arrêts de la Grand-Chambre et si on ne tient pas compte de quelques procès ayant duré plus de dix ans, le délai entre la sentence de première instance (présidial) et l'arrêt d'appel est de deux à trois ans jusqu'au début duXVIIIe siècle, mais augmente régulièrement et dépasse cinq années à la fin du siècle[11].

Pour le même échantillon d'arrêts, le parlement confirme le jugement dans 60 % des cas ; il est cassé dans 30 % des cas, quelques-uns étant l'objet d'uneévocation devant la Cour (restent moins de 10 % d'arrêtavant faire droit…). Plus de la moitié des procédures concernent des questions de successions, de propriété et d'obligation[11].

Compétence administrative

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Le parlement de Bretagne possédait quelques prérogatives administratives telle que la tutelle desparoisses ou la police générale. Les contentieux et doléances dont il était instruit lui permettaient d'être informé des difficultés assez générales pour justifier des arrêts dits de règlement dépassant le cadre strictement judiciaire. De même, les ordonnances et édits royaux pouvaient demander une adaptation plus ou moins immédiate. Une des grandes innovations des lois des 16 et sera d'ailleurs la distinction des tribunaux judiciaires et administratifs.

Les paroisses devaient demander son accord avant toute levée de deniers destinée à ses besoins propres (réparations) : on dénombre ainsi quarante demandes de paroisses bretonnes pour un semestre de1693.

Lesrecteurs devaient faire la publicité de ces arrêts, les plus généraux étant parfois appelés « arrêts de règlement », ainsi beaucoup des arrêts rendus sur remontrance duprocureur général du roi se terminaient-ils par la formule :« lequel sera imprimé, lu, publié, enregistré et affiché à l'issue des grandes messes paroissiales et partout où besoin sera. » sans qu'on sache d'ailleurs qui décidait cette répartition.

Composition

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Le nombre et le rôle de parlementaires a varié au cours du temps.

Sous les ducs de Bretagne, la composition était très variable. D’abord composés essentiellement des personnages importants, ils sont remplacés par des juristes.

Effectifs

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La composition initiale est fixée par l’édit de Fontainebleau de mars1554 : 4 présidents et 32 conseillers (plus un procureur général et 2 avocats généraux), recrutés pour moitié parmi les « originaires » (c'est-à-dire les Bretons) et pour moitié parmi des « non-originaires » (appelés aussi les conseillers « françois », venant pour la plupart deNormandie, d'Anjou, deTouraine ou dePoitou), ceci afin d'éviter que l'institution ne devienne un foyer de particularisme provincial. Les « originaires » sont pour la plupart des gentilshommes bretons appartenant à la noblesse d'épée, les « non-originaires » étant plutôt issus de la noblesse de robe ou de la bourgeoisie. 8 nouveaux offices de conseillers sont ajoutés dès1556, et 4 offices « non-originaires » en1557 (réservés à desmaîtres des requêtes et conseillers duparlement de Paris). En1570, le roiCharles IX supprima des offices pour exclure leshuguenots de la Cour (en principe 13 offices, mais certains se maintinrent par une profession de foi catholique). En1575, une chambre criminelle, la « Tournelle », étant constituée, 2 présidences et 12 offices de conseillers, dont 7 non-originaires, sont ajoutés. 2 présidences furent ajoutées en1580. En1581, pour des raisons surtout fiscales (l'accès aux offices étant conditionné par l'acquittement de la « finance », d'ailleurs très élevée), 16 nouveaux offices sont créés, dont en principe 8 de conseillers-clercs (c'est-à-dire ecclésiastiques), mais la Cour oppose sa force d'inertie à cet élargissement, et finalement seuls les 8 offices laïcs sont vraiment créés en1588[12].

Par la suite, l'institution résista toujours à l'élargissement de ses effectifs. Il y eut quand même 4 offices de conseillers créés en1631, et 9 présidences et 10 offices de conseillers (dont 8 charges pour les « originaires ») lors d'une grande réforme qui eut lieu en1704.

Au milieu duXVIIIe siècle, la composition donnée par l'Encyclopédie Diderot-D'Alembert est la suivante : un premier président, neufprésidents à mortier, six présidents aux enquêtes, deux aux requêtes, quatre-vingt-quatorze conseillers, douze commissaires aux requêtes, un procureur général, deux avocats généraux ; plus cinq greffiers, dix-neuf huissiers, et cent quarante avocats et cent huit procureurs.

Divisions

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En1557, les effectifs étant répartis entre session de février (de février à avril) et session d'août (d'août à octobre), on distingua une grand-chambre, avec deux présidents et quinze conseillers dont huit non-originaires, et une chambre des enquêtes, avec deux présidents et onze conseillers (six français et cinq bretons). En1575 s'ajouta la Chambre criminelle (la « Tournelle »), composée d'un personnel pris à tour de rôle dans la Grand-Chambre et la Chambre des Enquêtes. Une chambre spéciale pour les affaires d'eaux et forêts, pêche et chasse, fut créée par la réforme de1704. Celle de1724, qui supprima les deux sessions et rendit le parlement annuel, comme celui de Paris (du lendemain de la Saint-Martin, le, à la Saint-Barthélémy, le), créa une seconde chambre des enquêtes et une chambre des requêtes pour le service ordinaire et une chambre des vacations pour la période des vacances.

Liste des premiers présidents

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Voici la liste des premiers présidents (d'origine extérieure à la Bretagne sauf le dernier ; de 1493 à 1554, présidents auparlement de Paris, saufAntoine Le Viste qui ne l'est qu'à partir de1523, venant en Bretagne seulement pour la session de 35, puis 50 jours, et pas tous les ans)[13]

Premier président du parlement de Bretagne
 

Liste des seconds présidents, « présidents de Bretagne », de 1493 à 1554

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Second Président du Parlement de Bretagne
 

Le titre de « président de Bretagne », qui existait depuis 1382, disparaît avec la création du parlement souverain en 1554.

Liste des présidents à mortier du parlement de Bretagne

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Président à mortier du parlement de Bretagne
  • 1554 : Jean de Bourgneuf, André Guillard
  • 1555 : François Crespin
  • 1556 : François Calon
  • 1558 : Charles le Frère
  • 1568 : Pierre Bruslon
  • 1569 : Jacques Lucas
  • 1570 : René Crespin
  • 1573 : Guillaume de Lesrat
  • 1574 : Jean Rogier
  • 1577 : Louis Braillon, Jacques Barrin
  • 1581 : François Harpin, Jean Vêtus
  • 1585 : Louis Dodieu
  • 1587 : Pierre Carpentier
  • 1593 : ChristopheFouquet, seigneur de la Ferronnière, du Breil etde la Bouchefolière
  • 1594 : Olivier du Chastellier
  • 1596 : Isaac Loaisel
  • 1598 : Jacques de Launay
  • 1601 : Nicolas le Roux
  • 1602 : Paul Hay
  • 1603 : François Rogier
  • 1607 : René le Meneust
  • 1609 : Bernard Potier
  • 1611 : André Potier
  • 1618 : Julien Gédouin, Claude de Marbeuf
  • 1620 : René d'Amphernet, Pierre du Bouchet
  • 1622 : Yves Rocquet
  • 1625 : Jean Rogier
  • 1631 : ChristopheFouquet, seigneur de la Ferronnière, du Breil etde la Bouchefolière
  • 1632 : Pierre Bonnier
  • 1633 : Guy le Meneust
  • 1635 : François Loaisel
  • 1640 : Pierre Cornulier
  • 1643 : François de Marbeuf
  • 1645 : Claude de Marbeuf
  • 1647 : Gabriel Freslon
  • 1653 : Jean du Boisgelin
  • 1656 : ChristopheFouquet, Pierre Bonnier
  • 1657 :Claude de Cornulier
  • 1674 : François de Montigny
  • 1678 : Charles-Marie le Meneust
  • 1679 : Joseph Bidé
  • 1680 :Pierre de Chertemps
  • 1687 : Vincent-Exupère de Larlan, Gabriel du Boisgelin
  • 1690 : Guillaume de Marbeuf
  • 1692 : Jean-Baptiste de Larlan (1659-1717)
  • 1695 : Toussaint de Cornulier, Antoine-René le Feuvre
  • 1696 : Jean-François Bonnier
  • 1700 : René le Prestre, François de la Bourdonnaye
  • 1703 : Jean-Baptiste de Chertemps
  • 1706 : Paul de Robien (1660-1744)
  • 1711 :Jacques-Renaud de La Bourdonnaye
  • 1713 : Charles-François-Claude de Marbeuf
  • 1716 : Thomas de Robien-Kerambourg (1673-1724)
  • 1717 : François-Julien de Larlan
  • 1722 :Louis Gabriel de La Bourdonnaye
  • 1723 : Louis-François-Joseph de Langle, François-Joseph le Meilleur
  • 1724 : Jacques-René le Prestre,Christophe-Paul de Robien (1698-1756), Claude-François-Marie de Marbeuf
  • 1727 : Charles-René de Cornulier
  • 1730 : Renaud-Gabriel du Boisgelin, Jean-Baptiste-Joseph de Francheville
  • 1738 : Louis-Jean-François de Langle, René-Claude-Marie de Montbourcher, Toussaint de Cornulier
  • 1740 : Claude-Marie de Langle
  • 1750 : Pierre-Joseph de Francheville, Paul-Christophe de Robien (1731-1799)
  • 1756 : René-Jacques-Louis le Prestre,Jacques Gabriel Annibal de Farcy
  • 1768 : Louis-Guy de Langle
  • 1775 : Charles-Marie-François-Jean-Célestin du Merdy,Jean-Baptiste Le Vicomte de la Houssaye, René-Jean de Marnière, Toussaint-Charles de Cornulier
  • 1776 : Joseph-Marie-François-Louis de Talhouët
  • 1779 : Emmanuel-Florian-Toussaint du Merdy
  • 1784 : Claude-Joseph de Guerry, Nicolas-Louis-Marie Hue
  • 1787 : Mathurin-Louis-Anne-Bertrand de Saint-Pern
 

Liste des présidents des enquêtes du parlement de Bretagne

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Président des enquêtes du parlement de Bretagne
  • 1557 : Philibert Barjot
  • 1558 : Jean Burdelot
  • 1559 : Jacques Bouju, Claude-Phyrus d'Anglebermes, Philibert Barjot
  • 1560 : Jérôme Auroulx
  • 1562 : Jean Foullé
  • 1563 : Antoine Fumée
  • 1564 : Eustache de la Porte
  • 1569 : Nicolas Allixant
  • 1570 : Jean Foucault
  • 1571 : Jacques Barrin
  • 1572 : Jean Bonvoisin
  • 1577 : Jean de Mézanger
  • 1587 : Jacques Berland
  • 1595 : Alain du Poulpry
  • 1596 : Pierre de la Guette
  • 1597 : Pierre Bonnier
  • 1598 : Félix le Gras
  • 1602 : Charles d'Argentré
  • 1604 : Luc Godart
  • 1617 : François le Febvre, Julien Gédouin
  • 1618 : Marc le Duc
  • 1619 : Yves Rocquel, Jean le Vayer
  • 1622 : Michel d'Espinose
  • 1625 : Louis Cazet
  • 1637 : Jean de la Porte, Claude Visdelou
  • 1642 ; Jacques Busnel
  • 1644 : Louis Boju
  • 1652 : Jean-Baptiste Becdelièvre
  • 1655 : Julien de Larlan
  • 1656 : Yves de Tanoüarn
  • 1657 : Claude Jégou
  • 1659 : FrançoisFouquet, seigneurde la Bouchefolière
  • 1663 : Yves Sanguin
  • 1676 : Julien de la Corbinaye
  • 1679 : Pierre de Saint-Pern
  • 1681 : René de la Bigotière
  • 1683 : Pierre de Bragelongne
  • 1692 : Maurice de Guischardy
  • 1698 : René du Plessis
  • 1702 : François-Pierre de l'Escu
  • 1703 : Claude-François de Marbeuf
  • 1707 : René-François Visdelou, Gabriel-René de Montbourcher
  • 1710 : Charles-Elisabeth Boterel
  • 1713 :Yves Marie de La Bourdonnaye
  • 1722 : Maurice de Guischardy
  • 1724 : Gabriel-Marc de Lys
  • 1728 : Louis-Gilles de l'Escu, Joseph-François-Marie de Boylesve, René-Claude-Marie de Montbourcher
  • 1730 : Louis-Charles-Marie de la Bourdonnaye
  • 1736 : Toussaint de Cornulier
  • 1738 : René-Joseph-Fiacre Salion, Charles-Pierre-Féliciendu Merdy
  • 1744 : Jacques-Joseph-René de Kerouartz
  • 1756 : Joseph-Louis-Marie de Boylesve, Charles-Marie-François-Jean-Célestin du Merdy
  • 1762 : François-Jacques de Kerouartz, René-Eusèbe Saliou
  • 1784 : Louis-François Charette, Louis-Joseph de Vay de la Fleuriais, Jean-Baptiste-Benjamin de Cornulier, Bertrand-Jean-Marie Bonin
  • 1786 : Jean-François le Nepvou, Jacques-Marie-Louis de Combles
 

Liste des présidents des requêtes du parlement de Bretagne

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Président des requêtes du parlement de Bretagne
 

Archives

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Les archives du parlement de Bretagne n'ont pas subi de destructions particulières ; réparties entre les nombreuses sections de la sous-série 1 B, elles sont conservées par lesarchives départementales d'Ille-et-Vilaine. Si les fonds du criminel (appels ; 1 B g et 1 B n) ont été la base de nombreux mémoires et thèses d'histoire, les fonds des chambres civiles n'ont à peu près pas été exploités.

Notes et références

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  1. Du Rusquec 2007,p. ??
  2. a etbArmand Rébillon,Les États de Bretagne de 1661 à 1789. Leur organisation, l'évolution de leurs pouvoirs, leur administration financière (thèse, Faculté des lettres, Paris), Imprimeries Réunies,(BNF 34139961,lire en ligne),p. 20
  3. Ernest Texier 1905.
  4. dom Morice, tome III articles 815 à 818Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne.
  5. Nantes et la Bretagne, éditions Skol Vreizh
  6. Michel de Mauny,L’ancien comté de Rennes ou pays de Rennes, p. 42.
  7. jean rené de Botherel du Plessis,Protestations, Nantes,(lire en ligne)
  8. René-jean De Botherel Du Plessis, "Protestations" 13 février 1790 , publiées à Nantes et Southampton 1791
  9. Robert kolb,La bonne foi en droit international public, Genève,(lire en ligne), de l'acte unilatéral en droit international - et - de la Protestation :- la bonne foi et les sources du droit international - section III - Bonne foi et actes unilatéraux (p323/338)Les actes unilatéraux ont-ils une force obligatoire ?La "Protestation officielle" relève de la troisième catégorie, car elle préserve les droits menacés par les principes du silence qualifié ou de la prescription.la théorie de l'absence de force obligatoire : "… En droit international l’acte unilatéral n’est pris en compte que dans le contexte conventionnel, car on ne saurait créer une norme internationale sans le consentement des sujets parties au rapport juridique."
  10. Jean Quéniart, « Les États de Bretagne au carrefour des pouvoirs »,Liame. Histoire et histoire de l’art des époques moderne et contemporaine de l’Europe méditerranéenne et de ses périphéries,no 23,‎(ISSN 1291-7206,DOI 10.4000/liame.140,lire en ligne, consulté le)
  11. a etbSéverine Debordes-Lissillour,Les sénéchaussées royales de Bretagne,Presses universitaires de Rennes, 2006.
  12. Xavier d'Haucourt, « Une dynastie de "non-originaires" au Parlement de Bretagne : la famille Des Cartes (1585-1736) »,Annales de Bretagne, vol. 44-3-4, 1937,p. 408-432.
  13. Saulnier 1991,p. 1
  14. Jean Kerhervé, « Les enquêtes sur les droits « royaux et ducaux » de Bretagne aux xive et xve siècles »,Information et société en Occident à la fin du Moyen Âge, Paris, Éditions de la Sorbonne,‎(DOI 10.4000/books.psorbonne.13145)

Voir aussi

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