Cet article concerne la capitale de la France. Pour les autres significations, voirParis (homonymie).
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Paris se situe au cœur d'un vaste bassinsédimentaire aux sols fertiles et au climat tempéré, lebassin parisien, sur une boucle de laSeine, entre les confluents de celle-ci avec laMarne et l'Oise.
Au milieu duBassin parisien, deux îles sur laSeine constituent le cœur historique de Paris : l'île Saint-Louis, la plus à l'est et l'île de la Cité, la plus à l'ouest. La ville s'étend de part et d'autre du fleuve, sur une superficie environ deux fois supérieure au nord, sur larive droite, à celle au sud, sur larive gauche.
LaSeine[b] traverse la ville en formant un arc de cercle, y entrant par le sud-est pour en sortir au sud-ouest. Plus detrente ponts permettent de la franchir ; paradoxalement, le plus ancien (subsistant) d'entre eux s'appelle lePont Neuf.
Le pont des Arts et le pont Neuf, deux des plus célèbres ponts de Paris.
Le site de Paris s'étend autour d'une large vallée englobant le cours actuel de la Seine, la captation de laBièvre à l'époquenéolithique, et le cours de la Seine antérieur à cette captation qui formait un arc-de-cercle deBercy aupont de l'Alma autour desGrands Boulevards[12]. Cet ancien cours qui divaguait en bras multiples était un territoire marécageux drainé auMoyen Âge qui fut inondé en 1910. Cette plaine alluviale s’étend au nord jusqu’aux ruesde Paradis,Bleue,Lamartine,Saint-Lazare,de la Pépinière,La Boétie dont le tracé correspond à un ancien fossé qui marquait au Moyen Âge la limite de la censive (voirdroit féodal à Paris) des Marais Sainte-Opportune.
Au-delà le terrain s’élève vers le col de la Chapelle à l’est, la butte Montmartre au centre et, en pente douce, vers le large col d’une altitude de40 mètres à50 mètres entre cette butte et lacolline de Chaillot. Passé ce col, la pente très faible en direction de la Seine àLevallois-Perret et àClichy correspond aux quartiers de laPlaine-de-Monceaux etdes Batignolles. Sur la rive gauche, la vallée s'étend à l'ouest sur les territoires du7e arrondissement, et aux quartiers deGrenelle et deJavel, à l'est sur ceux des quartiers duJardin-des-Plantes, de laSalpêtrière etde la Gare. L'altitude de ces territoires, de31 mètres à39 mètres, est de peu supérieure au niveau moyen du fleuve de 26,72 mètres.
Bien que remblayée de plusieurs mètres dans le13e arrondissement, la vallée de la Bièvre devenue souterraine est perceptible entre la montagne Sainte-Geneviève, Montparnasse et Montsouris à l'ouest, et la butte-aux-Cailles à l'est.
Paris est situé dans la partie centrale du bassin parisien. Cet ensemble géologique est une cuvette orientée nord-nord-ouest/sud-sud-est limitée par des massifs hercyniens (Ardenne,Hunsrück,Vosges,Morvan,Massif central etMassif armoricain), sur laquelle sont accumulés des terrains sédimentaires. Le centre de cette cuvette est situé dans la Brie àCourgivaux au sud deChâteau-Thierry, 80 km à l’est de la capitale[14]. La géologie de Paris et de ses alentours représente une synthèse de cet ensemble.
Les premiers sédiments (grès et schistes) ont été déposés sur le socle cristallin par une mer peu profonde auCambrien, auSilurien et auDévonien (de –540 à –358 millions d’années). Après une émersion auCarbonifère et auPermien (de –358 à –252 millions d'années), les mers chaudes ont envahi le bassin déposant des micro-organismes formant des couches calcaires, se sont retirées puis sont revenues. Ces phases detransgressions marines, d’émersion, entrecoupées d’épisodes lacustres ont formé sous le sol de Paris, au-dessus des plus anciennes strates profondément enfouies, des couches successives de calcaires, de sables, degypse et demarnes d’une épaisseur totale d'environ 2 500 mètres en plusieurs cycles.
Cycledano-montien, il y a environ60 millions d’années. La mer venue de l’ouest dépose des calcaires pisolithiques (calcaire en grains irréguliers en forme de pois).
Cyclethanétien de –59 à –55 millions d’années. Le bassin parisien est un golfe ouvert au nord dans un climat tropical où se forme un banc calcaire qui absorbe les produits de l’érosion continentale.
Cycleyprésien de –55 à –47 millions d'années. Le bassin parisien est recouvert par une mer au nord et au nord-ouest. L’anticlinal de l’Artois se forme à cette époque séparant le bassin parisien de la Flandre. Une argile plastique provenant duMassif central par les cours d’eau débouchant dans des lagunes se dépose au sud de la vallée de la Seine et dans la Brie jusqu’àProvins.
Cyclelutétien de –47 à –41 millions d'années. Les dépôts marins atteignentHoudan etMelun. Un nouveau soulèvement de l’anticlinal de l’Artois sépare définitivement le bassin parisien de la Flandre. Cet épisode est celui de la formation de calcaires grossiers.
Cycleludien de –38 à –34 millions d'années. Après une immersion, la mer se retire laissant place à une dépression lagunaire où se jettent des cours d’eau venant de l’est. Ce lac s’assèche ce qui entraîne la formation de gypse apporté par les eaux douces ayant lessivé les terrains salifères de Lorraine.
Cyclestampien de –34 à –28 millions d'années. Cette période est celle du dernier retour de la mer qui dépose les sables de Fontainebleau.
Cycleaquitanien de –23 à –20 millions d'années. Ce cycle est le dernier épisode lacustre. Les lacs s’assèchent progressivement, d’abord temporairement en été puis définitivement. Le calcaire deBeauce partiellement silicifié se forme à cette époque.
Miocène de –20 à –5 millions d'années. Après l’assèchement du lac de Beauce, la région connaît un climat subtropical humide au cours duquel les roches superficielles s’altèrent formant l’argile à silex et les meulières puis un refroidissement pendant lequel la surface se couvre d’un manteau de poudre apporté par le vent, lelœss, mélange de calcaire, d’argile et de grains de sable qui rend fertile les plateaux calcaires.
Pliocène de –5 à –2,5 millions d'années (orogenèse). Le dernier plissement ayant affecté le sol de Paris à l’époque de la formation du massif alpin, a déterminé sa structure actuelle formant deux bombements d’orientation nord-ouest-sud-est ; au sud l’anticlinal de Meudon qui passe par Versailles, Meudon, Châtillon, Bagneux Saint-Maur en s’enfonçant de l’ouest vers l’est ; au nord un anticlinal par Ronquerolles et Louvres. Ces bombements encadrent unsynclinal, la fosse de Saint-Denis qui passe par Pontoise, Cormeilles-en-Parisis, Argenteuil, Villemomble, Rosny-sous-Bois. Cet ensemble est incliné en pente douce vers le nord. La ville de Paris est principalement située entre ces deux saillies sur le synclinal de Saint-Denis. Ce soulèvement du bassin et l’abaissement du niveau de la mer due aux glaciations ont eu pour résultat l’enfoncement des vallées au quaternaire récent. La Seine dont le débit était beaucoup plus important à l’époque glaciaire a tracé de larges méandres. L’érosion du fleuve dans cette vallée a laissé émerger lesbuttes-témoins de Montmartre et des collines de Belleville-Ménilmontant[15],[16],[17].
Tectonique de Paris et de ses environs.
Coupe du sous-sol de Paris.
Ces plissements et l’érosion font affleurer quatre couches sédimentaires correspondant aux quatre types structuraux géologiques du bassin parisien présents à Paris[c].
Le plateau de la Brie à Belleville et Ménilmontant avec des calcaires datant de35 millions d’années d’une épaisseur de l’ordre de douze mètres.
Le plateau de la Beauce (Stampien) au sommet des buttes témoins de Montmartre et de Belleville-Ménilmontant.
D’autres roches qui ont également été exploitées pour la construction sont présentes dans le sous-sol : les sables (alluvions) de la Seine, les argiles dans la vallée de la Bièvre et à Vaugirard, le gypse à Montmartre et à Belleville[18].
En 2012, le maximum observé a été de38,4 °C le et de38,1 °C le[25]. Le, le maximum était de22 °C[26]. Le, le maximum du mois de novembre est battu de0,4 °C avec21,4 °C[27]. Le, la température culmine à21,6 °C.
Source :« Fiche 75114001 », surdonneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base
L'Agence Parisienne du Climat etMétéo-France collaborent afin d'informer sur l'évolution duclimat à Paris[33].
Le, uneviolente tornade frappe le cœur de Paris, peu avant15 heures. Elle se déplace de six kilomètres et fait cinq morts et une centaine de blessés[34].
Ladensité urbaine de Paris, triple de celle deLondres, découle des immeubles plus hauts, du nombre réduit de maisons de ville et d'espaces verts[38] (2 300 hectares en incluant les bois[39]) avec unebiodiversité assez limitée[40]. Hormis la création duparc de la Villette dans les années 1980[41], la reconquête d'espaces verts est récente[42].
En cas de rupture des transports, Paris n'est que peurésiliente, avec à peine quelques jours d'autonomie alimentaire[43], notamment depuis la disparition d'une ceinture maraîchère autour de Paris auXXe siècle[44]. L’Île-de-France n’est autonome qu’à hauteur de 10 % pour les légumes frais, de 1,5 % pour les fruits, de 12 % pour les œufs et de 1 % pour le lait, l’autonomie alimentaire n’étant atteinte que pour le blé (159 %) et le sucre (117 %)[43].
Paris est unîlot de chaleur urbain avec un excédent moyen supérieur à3 °C pour les valeurs nocturnes[45]. De ce fait, lacanicule d’août 2003 a engendré une surmortalité constatée en Île-de-France supérieure à la moyenne nationale[46]. Aussi reconnue comme un élément de modération du climat, l'agriculture urbaine a en 2016 une place très modeste comparée à d'autres métropoles commeDétroit,Montréal[43],Berlin ouBruxelles, avec seulement quarante-quatre installations agricoles (1,6 hectare sur les toits et1,3 hectare au sol). La Ville se donne un objectif de33 hectares en 2020 en mobilisant de l'espace sur les toits de Paris[47].
En 2023, la capitale comptait désormais deux cent vingt sites d'agriculture pour une surface de30 hectares[s 4].
Le 15 septembre 2021, laMairie de Paris ouvre les portes de l'Académie du Climat dans laMairie du4e. Elle a pour but de réfléchir et d'agir contre le réchauffement climatique à Paris. Elle est seulement ouverte pour les jeunes entre neuf et vingt-cinq ans[s 5].
Qualité de l'air
2019
Le Commissariat général au développement durable rattaché auministère de la Transition écologique a publié un bilan montrant une amélioration de la qualité de l’air extérieur en France. Les émissions liées à l’activité humaine ont baissé entre 2000 et 2018 pour la majorité des polluants étudiés : les émissions de dioxyde de soufre, provenant de l'industrie, ont été divisées par cinq en raison du développement des énergies renouvelables et de réglementations plus contraignantes tandis que les émissions d’oxydes d’azote ont baissé de 54 %, principalement du fait du renouvellement du parc de véhicules.
Néanmoins, l'ozone et cinq autres polluants présentent des dépassements des normes réglementaires de la qualité de l’air, et les grandes villes comme la capitale sont fréquemment touchées par ces pics de pollution[48]. Les niveaux moyens annuels d’ozone dans l’agglomération parisienne ont grimpé de 90 % entre 1995 et 2017[49].
La pollution atmosphérique provoque chaque année la mort de 6 600 parisiens selon l'Observatoire régional de santé[50].
Selon une enquête du journalLe Parisien, les niveaux de pollution sont nettement plus élevés que les données officielles communiquées par les autorités sur la qualité de l'air en région Île-de-France. Pour le journalisteJean-Christophe Brisard interrogé par le quotidien, les données seraient délibérément faussées « parce qu'au lieu d’avoir des pics de pollution quelques jours par an, on serait presque toujours en pic »[51].
2020
Le confinement pour limiter l'impact de lapandémie de Covid-19 permet d'atteindre à Paris le plus faible niveau de pollution enregistré par Airparif depuis quarante ans[52]. Cette baisse du niveau de pollution limite les risques d'asphyxie des personnes touchées par le syndrome de détresse respiratoire aiguë. Cet épisode permet également de démontrer que les crises d'asthme et allergies printanières de saison ont pour cause la pollution atmosphérique et routière[53].
Le premier mode de déplacement est la marche, qui assure 40 % des trajets quotidiens, qu'ils soient internes à Paris ou entre Paris et sa banlieue. En surface, elle représente 75 % des déplacements[54].
Viennent ensuite les transports en commun, au premier rang desquels figure lemétro, qui assure 20 % des déplacements parisiens[55]. Présent depuis (date d'ouverture du premier tronçon de laligne 1), il compte en 2017 seize lignes, et est considéré comme l'un des symboles de la ville, notamment grâce à son style architecturalArt nouveau. Les transports en commun ferrés sont complétés par les cinq lignes duRER, réseau ferroviaire suburbain qui facilite les relations à l'échelle de l'agglomération parisienne ; par les six grandes gares ferroviaires (Paris-Austerlitz,Paris-Est,Paris-Gare-de-Lyon,Paris-Montparnasse,Paris-Nord,Paris-Saint-Lazare) qui relient Paris à sa périphérie grâce à une quinzaine de lignes de chemin de fer de banlieue (Transilien), ainsi qu'à toutes les villes deFrance et aux pays proches par le biais duTGV ou de trains classiques ; et enfin, plus récemment, par un tramway quasi circulaire (lignesT3a etT3b). Enfin, à côté des transports en commun ferroviaires existe un réseau dense d'une centaine de lignes debus sur un plan initialement tracé pour l'essentiel en 1947[56] et restructuré depuis avril 2019[57].
Pour ce qui est des déplacements quotidiens, aussi bien dans Paris qu'entre Paris et sa banlieue, la voiture, dont l'usage est en baisse continue depuis les années 1990, ne joue plus qu'un rôle secondaire - elle ne représente plus aujourd'hui que 13 % des déplacements[58]. Le taux d'équipement automobile des ménages à Paris est inférieur à un tiers en 2023[b 6]. Lacirculation routière n'en reste pas moins dense et souvent difficile, et génère une pollution très élevée (90 % des Parisiens sont exposés à des taux de pollution supérieurs aux normes sanitaires, et la qualité de l'air est mauvaise ou très mauvaise 40 % de l'année[59]). La circulation automobile bénéficie pourtant, pour s'effectuer, d'un important ensemble d'infrastructures successivement créées. Ce sont tout d'abord les larges avenues tracées parHaussmann auXIXe siècle, qui facilitèrent alors grandement un trafic déjà important à cette époque. La ville a ensuite été entourée par leboulevard périphérique, terminé en 1973, qui est l'autoroute urbaine la plus empruntée d'Europe[s 6] avec 270 000 véhicules par jour[60]. Au même moment était mis en place un réseau d'autoroutes urbaines en toile d'araignée reliant Paris aux banlieues périphériques et au reste du pays. En 2010, une étude place néanmoins l'agglomération parisienne championne d'Europe des embouteillages routiers sur109 agglomérations étudiées. Les automobilistes passent en moyenne78 heures par an dans le trafic routier, soit11 minutes par jour[61]. Le stationnement à Paris est payant dans la quasi-totalité des rues, mais il s'effectue essentiellement (à 80 %) en parkings souterrains[62]. En 2014, 17 636 taxis circulent à Paris[63]; ils assurent 0,5 % des déplacements[64]. La mairie a lancé le[65] le système de location de voitures en libre-service de courte durée « Autolib' ». Confié pardélégation de service public au groupeBolloré, ce service permettait de louer un véhicule conçu spécifiquement pour cet usage : laBluecar,voiture totalement électrique à quatre places de 3,65 m de longueur, dotée d'un coffre de 350 dm3 et d'une autonomie variant de 150 à 250 km[66],[67]. Le service a été définitivement fermé le[68].
Après avoir quasiment disparu dans les années 1980 (la circulation automobile était alors85 fois supérieure à lacirculation cycliste à Paris), le vélo n'a cessé d'augmenter très rapidement depuis les années 1990 - le nombre de déplacements effectués à vélo a été multiplié par 10 entre 1991 et 2010. Pour les Parisiens, la circulation cycliste représente désormais un tiers de la circulation automobile, et est supérieure de 45 % à la circulation en deux-roues motorisés. La prolongation de ces tendances laisse penser qu'au cours des années 2020 la circulation cycliste deviendra supérieure à la circulation automobile[69]. Néanmoins, la part des vélos dans les déplacements n'était encore estimée qu'à 3 % en 2008[70], positionnant Paris dans le bas du classement des capitales européennes les plus cyclistes[71]. La ville développe depuis 1996 un réseau depistes cyclables en augmentation constante qui atteint en 2011 700 km incluant les bandes et pistes cyclables ainsi que les couloirs de bus élargis[72],[73]. À la suite deRennes etLyon, la mairie de Paris lance le un système de location devélos en libre-service, baptiséVélib', avec le réseau le plus dense d'Europe, 20 000 vélos fin 2007, 1 400 stations dans Paris, une tous les300 mètres en moyenne, et géré parJCDecaux[s 7] puis parSmovengo[74] depuis le.
Paris est la deuxième ville d'Europe en trafic aérien de passagers en 2015 derrièreLondres[75], et la cinquième au monde en 2015. Les deux aéroports qui accueillent l'essentiel du trafic —Orly et surtoutRoissy-Charles-de-Gaulle — ont transporté108 millions de passagers et 2,2 millions de tonnes defret en 2019[76].
La plupart des souverains français depuis leMoyen Âge ont tenu à laisser leur marque sur une ville qui n'a jamais été détruite, contrairement àLondres (grand incendie de 1666),Lisbonne (tremblement de terre de 1755) ouBerlin (combats de laSeconde Guerre mondiale). Tout en conservant l'empreinte du passé le plus ancien dans le tracé de certaines rues, Paris a élaboré au cours des siècles un style homogène et a su moderniser ses infrastructures.
L’île de la Cité et l'île Saint-Louis.
Jusqu'au Moyen Âge, la ville était composée d'une dizaine d'îles ou bancs de sable dans la Seine ; il en subsiste trois : l'île Saint-Louis, l'île de la Cité et l'île aux Cygnes.
L'organisation actuelle de la ville doit beaucoup auxtravaux d'Haussmann, sous leSecond Empire. Il a fait percer la plupart des voies les plus fréquentées aujourd'hui (Boulevard Saint-Germain,Boulevard de Sébastopol, etc.). On associe souvent Paris à l'alignement d'immeubles de hauteur égale le long d'avenues bordées d'arbres, aux façades rythmées par les ornements du deuxième étage et le balcon filant du cinquième étage. Le centre de Paris se distingue de celui de beaucoup d'autres grandes villes occidentales par la densité de sa population[d].
Il existe un mobilier urbain typiquement parisien, hérité de la périodeArt nouveau[79], immédiatement associé à la ville, généralement de couleur vert bouteille, et qui participe à l'image et à l'âme de Paris :
L'unité urbaine de Paris vue par satellite, en fausses couleurs (bleu en rouge, marron en vert). On distingue nettement l'expansion de l'urbanisation le long des vallées et grandes voies de communication.
Entre 1870 et 1940, la capitale de la France prend peu à peu un nouveau visage : Paris laisse place au « Grand Paris ». L'organisation administrative de Paris avait connu sousNapoléon III une adaptation à l'évolution démographique. Mais la ville est restée ensuite enfermée dans l’enceinte de Thiers (sa limite en 1860), sans connaître de nouvelle évolution administrative. Paris, surpeuplée, ne pouvant loger l'importante immigration provinciale, les communes périphériques absorbent le trop-plein de l'expansion démographique liée à l'exode rural et à la croissance économique de la ville : la notion contemporaine de « banlieue » fait son apparition[83],[84]. Désormais, on parle moins de Paris que de la région parisienne. Jusqu’alors largement négligés, de nouveaux problèmes, comme celui des transports, apparaissent. En 1961, à la demande dugénéral de Gaulle,Paul Delouvrier planifie enfin l'évolution urbaine et élabore la construction de cinqvilles nouvelles et du réseau deRER. Mais cette mutation majeure ne s'accompagne pas de la création d'une autorité unique, voyant au contraire deux des troisdépartements de larégion parisienne (laSeine et laSeine-et-Oise) en constituer sept qui, s'ils sont plus proches des habitants, dispersent également les ressources fiscales et les compétences politiques. Tandis que la population de la ville de Paris diminue sensiblement de 1954 à 1982 (- 23,6 %), puis plus lentement à la fin duXXe siècle avant d'augmenter légèrement ces dernières années, celle de la banlieue s'accroît sans discontinuer depuis la fin duXIXe siècle, jusqu'à totaliser auXXIe siècle près de 80 % de la population du grand Paris.
Lesgrands ensembles ont été édifiés durant les années 1960 et 1970 afin d'y loger rapidement et à bas coût une population en rapide expansion. Une certaine mixité sociale y existait à l'origine, mais l'accession à la propriété (ouverte aux classes moyennes à partir des années 1970), leur piètre qualité de construction et leur mauvaise insertion dans le tissu urbain ont contribué à les faire déserter par ceux qui le pouvaient et à n'y attirer qu'une population sans grandes possibilités de choisir : la proportion d’immigrés pauvres y est très forte.
En 2015, le nombre total de logements à Paris était de 1 336 438, alors qu'il était de 1 353 036 en 2009[a 1],[85].
Parmi ces logements, toujours en 2015, 83,6 % étaient des résidences principales, 8,2 % des résidences secondaires et 8,1 % des logements vacants (en nette diminution par rapport à 1999 : 10,3 %)[a 2]. Les logements parisiens sont majoritairement collectifs (78,8 % des résidences), le logement individuel ne représentant que 21,2 % des logements en 2016[86].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 33,1 %, légèrement en hausse par rapport à 1999 (29,6 %)[a 3].
En 2009, 55 % des appartements de Paris ne possédaient qu'une ou deux pièces[a 4].
Paris est la ville française où le phénomène du mal-logement est le plus présent. Ce mal-logement connaît deux acceptations : d’une part, le statut juridique d’une personne qui ne maîtrise pas elle-même la durée de son hébergement ; d’autre part, les caractéristiques techniques du logement. Selon le23e rapport sur l'état du mal-logement, publié par lafondation Abbé-Pierre, le mal-logement n’est pas vécu de la même manière à Paris qu’ailleurs. De manière générale, les personnes « supportent » le surpeuplement pour pouvoir rester dans la capitale, car ils effectuent un arbitrage entre la localisation et le confort.
Cette carte permet de visualiser que les arrêtés d'insalubrité pris en 2010 portent sur des immeubles se trouvant dans les anciens faubourgs parisiens, à l'est de la ville de Paris[89].
Les difficultés de logement sont importantes à Paris, avec plus de 10 % des ménages de la capitale qui y sont confrontés en 2016, taux en hausse depuis 2015. Néanmoins, en tendance longue, ces difficultés décroissent, puisqu'en 2004, elles touchaient 14 % des ménages[90].
Cette photo illustre l'évolution que l'îlot 1 a pu connaître, les travaux de destruction-reconstruction ayant eu lieu entre 1914 et 1939[91].
Plusieurs mesures sont prises afin de réduire l’habitat indigne, notamment par la mise en place d’un Casier Sanitaire des maisons de Paris, qui a permis d’identifier dix-sept îlots insalubres à Paris en 1906. Paul Juillerat a participé à l’élaboration de ce casier, le but étant de détruire ces îlots pour reconstruire un habitat sain. Le plan de ces îlots insalubres a été repris par la suite, entre autres par Louis Sellier en 1937, et les îlots voient leur forme évoluer. Par exemple, le centre Pompidou a été bâti en 1970 sur les décombres d’immeubles insalubres, détruits dans les années 1930[92]. Face à ce musée, un exemple d’habitat insalubre détruit puis reconstruit entre 1915 et 1945 au 42 rue de Beaubourg illustre cette politique. Cette rue appartient à l’îlot 1 tel que défini dans la communication de M. le préfet de la Seine au conseil municipal et au conseil général sur le problème du logement en 1946[93].
Ensuite, une enquête économico-immobilière est réalisée à la fin des années 1950 afin de déterminer des espaces à détruire afin de constituer degrands ensembles. L’insalubrité est alors marquée par un manque d’air et de lumière. L’une des causes principales de cette insalubrité est que les propriétaires ne tirent pas assez de revenus de leurs immeubles et ne cherchent plus à les entretenir car un moratoire des loyers est mis en place après la guerre pour geler les loyers pour les familles des hommes partis à la guerre qui ont été blessés ou qui sont décédés.
Depuis les années 2000, plusieurs sociétés ont reçu mission de résoudre l’insalubrité qui touche de nombreux logements parisiens. C’est le cas de la SIEMP entre 2002 et 2008 qui s’est vu confier la gestion de 1 030 immeubles dont les travaux sont aujourd’hui achevés, ou encore la SOREGA depuis 2010. Des mesures sont en place pour lutter contre le mal-logement ; cela implique souvent un relogement temporaire ou définitif afin de réhabiliter ou détruire puis reconstruire le bâtiment touché. En 2018, l’habitat indigne a reculé à Paris ; il reste seulement des pôles diffus souffrant de blocages en matière de gestion ou connaissant des problèmes de suroccupation.
Prix des logements
Paris est la neuvième ville la plus chère du monde[94] en ce qui concerne les prix de l'immobilier de luxe : 12 600 euros/m2 en 2007 (contre 36 800 pour Londres, la plus chère)[95],[96]. Selon une enquête réalisée pour le journalLa Tribune, au, la rue la plus chère de Paris est lequai des Orfèvres (1er arr.), avec un prix médian de 20 665 euros/m2, contre 3 900 euros/m2rue Pajol (18e)[97]. Paris devient en 2017 la ville la plus attractive d'Europe pour les investisseurs immobiliers, ce qui ne s'était pas produit depuis 2007[98]. Une étude de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU) publiée en 2019 souligne que les prix du logement poussent les personnes modestes à quitter Paris et à s'installer dans des départements limitrophes comme laSeine-Saint-Denis, ce qui tend à provoquer un « embourgeoisement » de la capitale et une paupérisation des proches départements[99].
Une étude publiée par le site « Meilleurs Agents » en, montre que 53 % des annonces à Paris ne respectent pas le plafonnement des loyers. Le dépassement est en moyenne de130 euros par mois, soit 1 500 euros par an[100].
Personnes sans-abris
Paris compte en 2019 un nombre de 346 000 logements vacants, soit 11,7 % des logements de la capitale. Des associations entreprennent des actions pour tenter d'obtenir des réquisitions afin de loger les sans-abris[101].
En février 2019, des bénévoles et travailleurs sociaux ont recensé 3 641 sans-abri à Paris, soit 600 de plus que l'année précédente. Les deux-tiers disent ne jamais appeler le « 115 », parce qu'ils ne connaissent pas l'existence de ce dispositif, ou parce que les conditions d'accueil ou de sécurité ne leur conviennent pas[102]. LeSAMU social alerte sur le manque de place en hébergement d'urgence ; chaque jour,400 familles qui composent le 115 dans l'espoir de trouver un toit pour passer la nuit, restent sans réponse[103].
Sociologie urbaine
Revenu disponible médian en 2018. Les ménages aisés vivent essentiellement dans l'Ouest et au Sud de la ville tandis que le Nord-Est concentre les populations les plus pauvres et d'origine immigrée.
< 19 500 €
de 19 500 € à 25 000 €
de 25 000 € à 32 500 €
> 32 500 €
La hausse continue des prix de l'immobilier explique le remplacement progressif des populations modestes ou intermédiaires par une nouvelle classe plus aisée. On constate ce processus degentrification dans de nombreuses autresmégapoles commeLondres ouNew York. À Paris, cette évolution a vulgarisé le terme debobos (pourbourgeois-bohème, terme flou mais très usité, sauf par les sociologues qui y font rarement référence) avant de provoquer une mutation sociale de quartiers encore récemment considérés comme populaires, tels le10e arrondissement ou certaines communes de proche banlieue commeMontreuil enSeine-Saint-Denis. Ainsi, la part des cadres et des professions intellectuelles est passée de 24,7 % de la population active en 1982 à 46,4 % en 2013[104].
Mais si Paris a une image d'une « ville de riches » avec une proportion de classes sociales élevées plus importante qu'ailleurs, sa sociologie intra-muros reste en réalité très contrastée. Selon l'indice de parité de pouvoir d'achat (PPA), les revenus réels des Parisiens sont très inférieurs à leurs revenus nominaux : le coût de la vie intra-muros (à commencer par celui du logement) est particulièrement élevé, et certains types de denrées coûtent plus cher à Paris que dans le reste de la France. De plus, au contraire durevenu médian, le revenu moyen cache les disparités, quelques très hauts revenus pouvant éclipser de très bas revenus beaucoup plus nombreux. Dans le cas de Paris, le seuil des 10 % de revenus les plus hauts (9edécile) s'élève à 50 961 euros annuels[b 7], ce qui explique en partie le haut revenu moyen de la capitale et l'écart important entre le revenu moyen et le revenu médian[b 7].
On note enfin de très fortes disparités de revenus au sein même de tous les arrondissements : lerapport interdécile (le seuil des 10 % des revenus les plus élevés divisé par le seuil des 10 % des revenus les plus bas) le plus faible est 6,7% dans le12e arrondissement, contre 13% pour le2e arrondissement (qui présente la plus forte dispersion de revenus)[b 7]. Plus globalement, Paris se classe parmi les départements métropolitains aux seuils de bas revenus les plus faibles (81e rang[b 7]), et présente un rapport interdécile de 10,5[b 7] qui en fait le département français où se concentrent les plus fortes disparités sociales.
Carte de l'évolution de la part des ouvriers et des cadres par IRIS à Paris en 2006 et 2013.
La sociologie d'un quartier peut varier selon les heures. Celui de laplace de la Bastille, par exemple, avec ses nombreux bars et lieux de vie nocturne, est animé le soir par beaucoup de jeunes tandis que, dans la journée, il jouit d'une relative tranquillité.
Les catégories socioprofessionnelles les plus favorisées représentent, en 2018, 86 % des transactions de logements contre 69 % en 1998. Inversement, la part des employés et ouvriers achetant un logement n’a cessé de fondre en20 ans. Leur proportion a été divisée par trois, passant de 15 % à 5 %[110].
Gestion des déchets
La saleté de la ville de Paris est souvent dénoncée et débattue[111]. En 2021, selon une étude réalisée par l’Ifop, pour plus de 8 Parisiens sur 10, la capitale est « sale ». Un hashtag #SaccageParis rencontre alors un vif succès sur Twitter, avec plus de deux millions de publications. Sous ce hashtag, des riverains et des touristes postent des photos illustrant, selon eux, la saleté et l’enlaidissement de la ville[112]. La presse rappelle lors de cet épisode que la propreté de Paris est un problème qui s'étend sur la longue durée[113].
En 2022, la gestion des déchets à Paris est épinglée par la chambre régionale des comptes. Les magistrats dénoncent des progrès insuffisants, des innovations hors de prix et une organisation complexe[114],[115].
En février 2024, dans une étude de la Commission européenne, Paris est classée en huitième position du classement des villes les plus sales d'Europe selon ses habitants. Seulement 36 % des habitants interrogés s'estiment satisfaits par la salubrité et l'hygiène[116].
Le nom de la cité est attesté pour la première fois parJules César, au milieu duIer siècle av. J.-C., dansLa Guerre des Gaules, sous la formeLutecia ouLutetia (selon les manuscrits)[117]. On trouve ensuiteLutetia apud Parisios auIVe siècle[118] (Parisios étant à l'accusatif pluriel) ; puisParisios [usque] en 400 - 410[118], et enfinParis, attestée dès 887[117].
Selon Pierre-Henry Billy,Lutetia pourrait être issu du gaulois*luta, boue, avec le suffixe-etia[117], ce qui correspond très bien à la nature du terrain décrit parCésar dans laGuerre des Gaules (existence d'un marais permanent qui déversait ses eaux dans laSeine). Quant à l'étymologie de l'ethnonymeParisii, elle n'est pas connue avec certitude. Il pourrait provenir du gaulois*pario, chaudron (cf. le provençalpairol de même sens), signifiant alors « Ceux du chaudron »[119], avec une référence mythique et sacrée (thème celtique du chaudron d'abondance représentant la survie dans l'Au-delà et les richesses de l'Autre Monde)[120].
Un habitat permanent est attesté dans les limites du Paris actuel à partir de la périodechasséenne (entre 4 000 et 3 800 avant notre ère) auvillage de Bercy ; les restes de troispiroguesnéolithiques aujourd'hui visibles aumusée Carnavalet ont ainsi été retrouvés[121],[122] sur la rive gauche d'un ancien bras de la Seine dans le12e arrondissement, où la présence humaine semble avoir été continue durant leNéolithique[f 2].
De façon générale, l'histoire du site parisien est toutefois mal connue jusqu'à la périodegallo-romaine. Seule certitude, lesParisii, l'un des98 peuples gaulois, vivent dans cette région en 52 avant notre ère, au moment d'être soumis àRome. Ainsi, on ne connaît pas précisément l'emplacement de la cité gauloise mentionnée dans les sources latines : il pourrait s'agir de l'île de la Cité (aucun vestige archéologique antérieur àAuguste n'y a toutefois été retrouvé), de l'île Saint-Louis, d'une autre île aujourd'hui rattachée à larive gauche, voire du site deNanterre, où a été découverte en 2003 une importante agglomération ordonnée[h],[123],[124]. Dans tous les cas, la cité romaine s'étend sur la rive gauche et sur l’île de la Cité ; elle prend le nom deLutetia (Lutèce).
À l'époque gallo-romaine, Lutèce n'est qu'une cité relativement modeste du monde romain avec une population de l'ordre de dix mille habitants à son apogée[c 1],[i] ; en comparaison,Lugdunum (Lyon), capitale des trois Gaules (dont lalyonnaise qui englobe la région de Lutèce), aurait compté, auIIe siècle, de 50 000 à 80 000 habitants[125]. Elle connait toutefois une certaine prospérité grâce au trafic fluvial[c 1]. Suivant la tradition, la cité aurait été christianisée parsaint Denis, martyrisé vers 250[c 2]. Unconcile réunissant les évêques gaulois se tient à Paris en 361 sous la présidence deHilaire de Poitiers.
La position stratégique de Lutèce face auxgrandes invasions[c 3] en fait un lieu de séjour pour l'empereurJulien entre 357 et 360, puisValentinien Ier en 365-366. La cité prend le nom de Paris à cette époque[126]. Si ses faubourgs subsistent encore auIVe siècle[c 4], la population se replie auVe siècle dans l'île de la Cité, fortifiée par la récupération de pierres prises aux grands édifices ruinés. En 451,sainte Geneviève, future patronne de la ville, serait parvenue à convaincre les habitants de ne pas fuir devant lesHuns d'Attila, qui s'en détournent effectivement sans combat[f 3].
L’extension vers l’est duroyaume des Francs sous le règne deCharlemagne fait perdre à Paris sa position politique privilégiée[c 7]. À partir du milieu duIXe siècle, elle fait partie du territoire desRobertiens, qui prennent le titre de comte de Paris. Particulièrement exposée à cause de sa situation sur laSeine, elle est en 845 dévastée par lesraids des Vikings[129], qui la ravagèrent par la suite à plusieurs reprises[c 8], ce qui oblige la population à se replier à nouveau sur l’île de la Cité. En 885-886,assiégée par les Normands, la cité parvient à leur résister avec succès, tout en leur barrant l’accès au fleuve. Cet épisode procure un grand prestige à Paris et à son comte,Eudes, qui a aidé à sa défense ; il marque par contre une étape du déclin de l’Empire carolingien, le comportement deCharles le Gros ayant été jugé indigne durant les événements. En, les Normands sont une fois encore devant Paris ; leur départ sera acheté[130].
Recueil des ordonnances de la prévôté des marchands de Paris, contenant la transcription de l'ordonnance rendue en février 1416 parCharlesVI.
Sous le règne des premiersCapétiens, Paris est une des principales villes du domaine royal, mais pas une capitale, n’étant pour eux qu’une résidence parmi d’autres. Elle gagne cependant en importance avec le temps :Robert le Pieux fait ainsi restaurer lePalais de la Cité[c 9] et plusieurs abbayes, tandis queLouisVI puisLouisVII y fixent leur cour et leur chancellerie. La construction de laCathédrale Notre-Dame est commencée sous le règne de Louis VII. Dans le même temps, la cité prospère, devenant une place importante du commerce dublé, dupoisson et dudrap, les marchands parisiens s’unissant au sein d'une « hanse des marchands de l’eau »[131] privilégiée parLouisVII en 1170-1171. Elle devient également un centre d’enseignement majeur, grâce aux écoles épiscopales dans un premier temps[f 5], puis à partir du milieu duXIIe siècle, aux communautés religieuses qui s’établissent sur la rive gauche alors dépeuplée[c 10]. À l’image de l’ensemble de l’Occident chrétien, sa population augmente à cette époque de façon considérable : Paris s’étend d'abord sur la rive droite (début duXIe siècle)[c 11], qui devient son poumon économique[132], l’île de la Cité abritant dès lors les grands édifices administratifs et religieux.
C’estPhilippe Auguste qui fait de Paris la capitale incontestée du royaume, sur lequel il est le premier des capétiens à exercer un fort contrôle ; cette position est encore renforcée sous les règnes deLouis IX et dePhilippeIV le Bel. L’administration royale, qui se développe considérablement, tient ainsi son siège dans la cité, où se situent laChambre des comptes, le Trésor, et les Archives du royaume. Les bourgeois parisiens jouent un rôle majeur dans la gestion de l’État, faisant souvent partie du proche entourage du souverain. Les monarques veillent néanmoins à limiter l’autonomie de la ville, qui n’obtient pas le statut decommune ; lescorporations se voient seulement accorder divers privilèges politiques, ce qui aboutit en 1263 à l’apparition d’unemunicipalité composée d’unprévôt des marchands et quatreéchevins. Dans le même temps, les écoles de la rive gauche s’unifient en une « universitas »[c 12], reconnue par lepape en 1209-1210, faisant de Paris un centre d’enseignement d’Europe occidentale pendant au moins un siècle. La cité devient également le symbole du pouvoir royal, qui cherche à lui donner des édifices dignes de son rang : lacathédrale Notre-Dame est achevée vers 1250, laSainte-Chapelle abritant lacouronne d'épine du Christ en 1248, le Palais de la Cité est rénové et étendu, et le marché parisien est couvert et emmuré (Halles). Philippe Auguste entoure par ailleurs les deux rives de la cité demurailles de pierres, terminées en 1209-1212. Paris poursuit sa croissance, la rive gauche étant repeuplée auXIIIe siècle[c 13] ; au début duXIVe siècle, on estime sa population à environ 200 000 habitants[c 14], ce qui en fait la ville la plus peuplée d'Europe[f 6].
En 1348, la cité est frappée pour la première fois par lapeste, qui ravage l’Europe entre 1347 et 1351 ; ce mal l’atteint ensuite de façon cyclique pendant plusieurs siècles. Pendant laguerre de Cent Ans, elle est exposée aux attaques anglaises, ce qui amèneCharlesV à construire sur la rive droite un nouveau rempart englobant les faubourgs. Dans le même temps, dans un contexte de dépression économique et de défaite militaire, l’autorité royale est remise en cause : le prévôt des marchandsÉtienne Marcel tente ainsi de s'emparer du pouvoir en 1357-1358, tandis que les émeutes populaires se multiplient, telle celle desMaillotins en 1382[c 15]. En réaction,CharlesV puisCharlesVI élisent résidence dans l’est parisien, moins exposé aux troubles. Au début duXVe siècle, leconflit entre Armagnacs et Bourguignons occasionne également de nombreuses violences dans la capitale ; ces derniers s'imposent en 1418, et Paris tombe en conséquence aux mains du roi d’Angleterre deux ans plus tard. La cité est reconquise en 1436 parCharlesVII, mais celui-ci préfère résider près de laLoire, et il en est de même pour ses successeursLouis XI,CharlesVIII etLouis XII. À l’issue de la guerre, Paris s’est rétractée derrière ses murailles[133], et sa population est tombée à environ 100 000 habitants[c 14].
LaRenaissance, marquée par le roi et sa cour résidant dans leVal de Loire, ne bénéficie donc guère à Paris. Malgré son éloignement, la monarchie s’inquiète de l'expansion désordonnée de la cité. Une première réglementation d’urbanisme est édictée en 1500 à propos du nouveaupont Notre-Dame, bordé de maisons uniformes debrique et de pierre de styleLouis XII[c 16].
En 1528,FrançoisIer fixe officiellement sa résidence à Paris. Le rayonnement intellectuel s'accroît : à l'enseignement de l'université (théologie et arts libéraux) s'ajoute un enseignement moderne tourné vers l'humanisme et les sciences exactes voulues par le roi, auCollège de France. Sous son règne, Paris atteint 280 000 habitants et reste la plus grande ville du monde chrétien[s 12].
Le Massacre de la Saint-Barthélémy parFrançois Dubois est déclenché à Paris avant d'être étendu à plus d'une vingtaine de villes de province.« Icy est le vrai pourtraict naturel de la ville, cité, université de Parisy ». Plan de Paris en 1576.
Le, sousCharlesIX, est organisé lemassacre de la Saint-Barthélemy. On compte entre deux mille et dix mille victimes[f 7]. LaLigue catholique, particulièrement puissante dans la capitale, se dresse contreHenriIII durant laJournée des Barricades en 1588. Ce dernier s'enfuit avant d'assiéger la ville[f 8]. Après son assassinat, le siège est maintenu par Henri de Navarre, devenuHenriIV. La ville, pourtant ruinée et affamée, ne lui ouvre ses portes qu'en 1594 après sa conversion.
LaJournée des barricades (1648) marque le début de laFronde qui provoque une importante crise économique et une nouvelle défiance du roi vis-à-vis de sa capitale[f 9].
Malgré une mortalité supérieure aux naissances, la population atteint les 400 000 habitants grâce à l'immigration provinciale. Paris est une ville misérable où règne une forte insécurité, la légendaireCour des Miracles est progressivement vidée à partir de 1656 par le lieutenant-général de policeGabriel Nicolas de La Reynie[134] qui fait établir 6 500 lanternes pouréclairer la ville la nuit et rendre les rues plus sûres.
Topographia Galliae, Oder Beschreibung vnd Contrafaitung der vornehmbsten, vnd bekantisten Oerter, in dem mächtigen, vnd grossen Königreich Franckreich / Zeiller, Martin. 1655.
Louis XIV choisitVersailles comme résidence en 1677, avant d'y déplacer le siège du gouvernement en 1682.Colbert prend en main la gestion parisienne et fait la navette entre Paris et Versailles. Durant son règne, le Roi Soleil ne vient que vingt-quatre fois à Paris, essentiellement pour des cérémonies officielles, marquant ainsi envers la cité une hostilité que n'apprécient guère les Parisiens[f 10].
La ville s'étend alors à peu près sur les six premiers arrondissements actuels, lejardin du Luxembourg marquant la frontière occidentale de la ville.Louis XV s'intéresse personnellement à la ville en 1749 lorsqu'il décide l'aménagement de la placeLouis XV (actuelleplace de la Concorde), la création de l'école militaire en 1752[136], et surtout la construction d'une église dédiée à sainte Geneviève en 1754, plus connue sous le nom actuel dePanthéon[137].
La Révolution française et l'Empire
Aquarelle deJean-Pierre Houël représentant laPrise de la Bastille le.
LaRévolution française débute àVersailles par la convocation desÉtats généraux puis leSerment du Jeu de paume. Mais les Parisiens, atteints par la crise économique (prix du pain), sensibilisés aux problèmes politiques par la philosophie des Lumières et mus par une rancœur à l'égard du pouvoir royal ayant abandonné la ville depuis plus d'un siècle, lui donnent une nouvelle orientation[f 12]. Laprise de la Bastille le, liée au soulèvement desébénistes dufaubourg Saint-Antoine, en est une première étape. Le, l'astronomeJean Sylvain Bailly reçoit à l'hôtel de ville la charge de premier maire de Paris. Le, l’émeute, déclenchée par les femmes sur les marchés parisiens, atteint Versailles le soir. Le 6 au matin, le château est envahi et le roi doit accepter de venir résider à Paris aupalais des Tuileries et d’y convoquer l’Assemblée constituante qui s’installe le dansle Manège des Tuileries[c 17].
Dans la nuit du, unecommune révolutionnaire prend possession de l'hôtel de ville. Lajournée du 10 août voit la foule assiéger lePalais des Tuileries avec le soutien du nouveau gouvernement municipal. Le roiLouis XVI et la famille royale sont incarcérés à latour du Temple. La monarchie française est de fait abolie. Après les élections de 1792, les représentants de laCommune de Paris, très radicaux, s'opposent à laConvention nationale au groupe desGirondins (représentant l'opinion plus modérée de la bourgeoisie des provinces) qui sera écarté en 1793[c 19].
Les Parisiens vivent alors deux années de rationnement. LaTerreur règne sous la coupe duComité de salut public. LeTribunal révolutionnaire, avec l'aide de la mairie, s'emploie à incarcérer tout ce que la ville compte encore de nobles suspects, de prêtres réfractaires et d'opposants jugés contre-révolutionnaires. La création de la charge de Préfet de Police parNapoléon, ôtera à la municipalité tout pouvoir de police judiciaire, de sorte que le maire de Paris est, aujourd'hui encore, le seul de France à en être privé[138],[139]. Le,Louis XVI estguillotiné sur la placeLouis XV, rebaptisée « place de la Révolution ». Il est suivi sur l'échafaud par 1 119 personnes, dontMarie-Antoinette,Danton,Lavoisier et finalementRobespierre et ses partisans après le9 Thermidor anII ()[c 20].
La Révolution n'est pas une période favorable au développement de la ville (peu de monuments sont édifiés) qui n'a plus que 548 000 habitants en 1800. De nombreux couvents et églises sont rasés et font place à des lotissements édifiés sans plan d'ensemble, ce qui aboutit à une réduction des espaces verts de la ville et à une densification du centre. Sous leDirectoire, desimmeubles de rapport, de style néo-classique, sont élevés.
En 1806, Paris a compensé les pertes subies durant la Révolution et compte 650 000 habitants[135] ; cette progression est surtout le fait de l'immigration provinciale, la natalité restant faible. Depuis le milieu duXVIIIe siècle, la ville est distancée parLondres en pleine expansion économique et démographique qui atteint 1 096 784 habitants[c 21]. Le,Napoléon Bonaparte, qui a pris le pouvoir en 1799, est sacré empereur par le papePie VII à lacathédrale Notre-Dame. Il décide d'établir à Paris la capitale de sonEmpire et ambitionne d'en faire la « nouvelle Rome »[140]. Il ordonne dans ce but la construction des arcs de triomphe de l’Étoile et du Carrousel ainsi que celle du palais impérial de la Bourse (achevé sous la Restauration) et de la colonne Vendôme[141]. Il soumet également àJean-Antoine Alavoine le projet de l'éléphant de la Bastille, et aux architectesPercier etFontaine l'édification duPalais du roi de Rome, dont seuls lesjardins du Trocadéro et lepont d'Iéna seront en définitive terminés[140]. L'Empereur multiplie par ailleurs les points d'eau, alimentés par un réseau de 50 km de canaux qui acheminent l'eau de l'Ourcq[140].
En 1814, labataille de Paris entraîne la capitulation de la capitale puis conduit à la première abdication de Napoléon et à laRestauration. Lescosaques de l'armée russe occupent certains points de la ville, ce qui donnera lieu à une légende concernant l'origine du motbistro, comme le proclame le Syndicat d'Initiative du Vieux Montmartre, au restaurantÀ la Mère Catherine,place du Tertre. Les armées alliées quittent la ville après le, date du départ dutsarAlexandreIer.
De la Restauration à la Commune de Paris
La Seine et ses communes avant les annexions de 1860 au profit de Paris (ligne rouge).
À la fin desCent-Jours, la chute de l'Empire en amène à Paris les armées anglaises et prussiennes, qui vont jusqu'à camper sur lesChamps-Élysées.Louis XVIII, de retour de son exil àGand, s'installe à nouveau aux Tuileries.
Louis XVIII etCharles X, puis lamonarchie de Juillet se préoccupent peu de l'urbanisme parisien. Leprolétariat ouvrier, en forte expansion, s'entasse misérablement dans les quartiers centraux qui, avec plus de 100 000 habitants au kilomètre carré, constituent d'importants foyers d'épidémie ; lecholéra en 1832 fait 32 000 victimes. En 1848, 80 % des morts vont à lafosse commune et les deux tiers des Parisiens sont trop pauvres pour payer des impôts. La massepaupérisée du petit peuple, délaissée et excédée, est mûre pour des révoltes répétées que le pouvoir ne sent pas germer ou est sûr de vaincre : lesbarricades font tomberCharles X lors desTrois Glorieuses puisLouis-Philippe Ier en 1848. La société de l'époque est abondamment décrite parBalzac,Victor Hugo ouEugène Sue.
Avec l'avènement duSecond Empire, Paris se transforme radicalement. De structure médiévale, aux constructions anciennes et insalubres, quasiment dépourvue de grands axes de circulation, elle devient en moins de vingt ans une ville moderne.Napoléon III a des idées précises sur l'urbanisme et le logement : le Paris d'aujourd'hui est donc avant tout celui d'Haussmann. Des milliers de logements disparaissent, sur fond d'unespéculation immobilière qui sera la cause d'un krach financier international.
Lors de laGuerre franco-prussienne de 1870, Paris estassiégéependant plusieurs mois mais n'est pas prise par les armées prussiennes. À cette occasion, est inventée laposte aérienne, grâce auxballons montés. Refusant l'armistice signé le et à la suite des élections de février qui portent au pouvoir des royalistes désireux de mettre fin à la guerre, les Parisiens s'insurgent le. C'est le début de laCommune de Paris. L'Assemblée monarchiste installée provisoirement àVersailles, la réprime entre les et lors de laSemaine sanglante qui reste la dernièreguerre civile qu'ait connue Paris[c 24],[f 13]. Après la guerre de 1870, pour se relever, la ville de Paris lève un grand emprunt public de 1,2 million de francs qui a un grand succès ; il est souscrit plus de quinze fois[143].
Pendant laBelle Époque, l'expansion économique de Paris est importante ; en 1913 la ville possède cent mille entreprises qui emploient un million d'ouvriers[144]. Entre 1900 et 1913,175 cinémas sont créés à Paris, de nombreuxgrands magasins voient le jour et contribuent au rayonnement de laville lumière. Lieu de toutes les spéculations, Paris devient aussi ladeuxième place financière internationale presque à égalité avec Londres.
En 1910, unecrue centennale de la Seine provoque l'une des plus gravesinondations que la ville ait connue et cause trois milliards de francs de dégâts[c 25]. Lors de laPremière Guerre mondiale, Paris, épargnée par les combats, subit des bombardements[145] et destirs de canon allemands. Ces bombardements restent sporadiques et ne constituent que des opérations à caractère psychologique[c 26]. En 1917, la création d'uneréplique de Paris est envisagée pour leurrer les aviateurs allemands venus bombarder la capitale.
L'entre-deux-guerres se déroule sur fond de crise sociale et économique. Les pouvoirs publics, pour répondre à lacrise du logement, votent laloi Loucheur qui crée leshabitations à bon marché (ou HBM) érigées à l'emplacement de l'ancienneenceinte de Thiers. Les autres immeubles parisiens sont, pour l'essentiel, délabrés et constituent des foyers detuberculose ; la densité urbaine culmine en 1921, Paris intra-muros comptant 2 906 000 habitants[s 13]. Parallèlement, deslotissements se développent partout autour de la cité, en « banlieue » où l'expansion se fait de façon anarchique, souvent en pleins champs sans réels aménagements ou équipements publics[c 27].
Les Parisiens tentent de reprendre leur prééminence politique dans un contexte de multiples scandales financiers et de corruption des milieux politiques[f 15]. Le, la manifestation desLigues patriotes contre la gauche parlementaire dégénère en émeute et fait dix-sept tués et mille cinq cents blessés, puis le, un important défilé en faveur duFront populaire compte cinq cent mille manifestants[c 28].
Défilé dechars à Paris en 1941. Les chars sont desSomua S-35 etHotchkiss H35 français capturés par les Allemands.
Pendant laSeconde Guerre mondiale, Paris, déclaréeville ouverte dès ladébâcle, est occupée par laWehrmacht le. Elle est relativement épargnée[k]. Le gouvernement dumaréchal Pétain installé à Vichy, Paris cesse d'être la capitale et devient le siège du commandement militaire allemand en France (Militärbefehlshaber in Frankreich)[c 29]. Le, l'ingénieurJacques Bonsergent est le premier résistant fusillé à Paris. Les16 et 17 juillet 1942, il est procédé à larafle du Vel' d'Hiv', arrestation de 12 884 Juifs, la plus massive en France, pour l'essentiel des femmes et des enfants[c 30].
En 1956, Paris se lie àRome par unjumelage privilégié, symbole fort dans une dynamique géographiquement plus large[151] de réconciliation et de coopération après la Seconde Guerre mondiale[s 14],[s 15].
Sous les mandats dugénéral de Gaulle de 1958 à 1969, plusieurs événements politiques se déroulent dans la capitale. Le, unemanifestation en faveur de l'indépendance de l'Algérie est violemment réprimée. Selon les estimations, entre32 et 325personnes sontmassacrées par lapolice, alors dirigée parMaurice Papon[152]. À partir du, unimportant mouvement étudiant démarre à l'université de Nanterre. Il entraîne dans lequartier latin des manifestations qui dégénèrent en émeutes. La contestation, prenant corps dans un contexte de solidarité internationale et d'émulation (noirs et féministes américains,« provos » néerlandais,Printemps de Prague, attentat contre l'AllemandRudi Dutschke, etc.) entre brimés idéalistes et jeunes, bercés parBob Dylan et son tubeThe Times They Are a-Changin', voulant « changer le monde », se développe très vite encrise politique et sociale nationale. Le, d'immenses défilés rassemblent 800 000 personnes venues protester contre les violences policières. Le 30 mai, une manifestation de soutien au gouvernement et au général de Gaulle réunit un million de personnes, de la place de l'Étoile à celle de la Concorde. Après deux mois de désordre et de troubles, les Parisiens votent massivement en faveur du général de Gaulle lors desélections législatives des 22 et 29 juin et le calme revient[c 32].
Le successeur du général de Gaulle,Georges Pompidou s'intéresse de près à la capitale. Il laisse son nom au bâtiment qui abrite lemusée national d'Art moderne et labibliothèque publique d'information et à la voie express rive droite.Valéry Giscard d'Estaing, président à son tour, ne partage pas sa vision d'une modernisation radicale : il remet en cause le projet prévu pour lesHalles et interrompt partiellement celui de voie express rive gauche. En1976, l'État accorde pour la première fois depuis 1871 une municipalité autonome à la capitale. Le gaullisteJacques Chirac est alors élu maire, puis réélu en1983 et1989. Sous le premier mandat du présidentFrançois Mitterrand, une réforme est adoptée par la loi dedécentralisation du : elle dote chaque arrondissement de la capitale d'un maire et d'unconseil municipal propre et non plus désigné par lemaire de Paris[c 33].
Lepréfet de la régionÎle-de-France est égalementpréfet de Paris et l'État dispose à Paris d'administrations de niveau départemental[161]. Toutefois, le domaine de la sécurité, pour lequel l'État dispose de prérogatives particulières, est du ressort dupréfet de police de Paris. Les pouvoirs depolice administrative sont partagés entre le maire de Paris et le préfet de police qui se prêtent réciproquement leurs moyens d'action à cet effet[162]. Ce dernier peut siéger auconseil de Paris et doit lui soumettre chaque année son budget et son compte[s 16] (bien que ce budget reste décidé par l'État). Lemaire de Paris est impliqué dans lapolitique de sécurité même si les pouvoirs en ce domaine restent entre les mains du préfet de police.
Du au, Paris fut le siège d'un pouvoir insurrectionnel, laCommune de Paris, avec une assemblée démocratiquement élue. LaTroisième République fut dirigée au début par des conservateurs effrayés par cet épisode. Ceux-ci édictèrent laloi du, qui donnait le pouvoir exécutif aupréfet de la Seine et les pouvoirs de police aupréfet de police. Leconseil de Paris, élu lors desélections municipales, désignait chaque année unprésident dont la fonction était principalement représentative. Paris n'avait alors pas demaire. Lebudget de la ville devait être approuvé par l'État.
Anne Hidalgo, actuelle maire de Paris (depuis 2014).
Laréorganisation de la région parisienne qui entre en vigueur le fait de Paris à la fois unecommune et undépartement : leconseil municipal de Paris et leconseil général de la Seine sont remplacés par leconseil de Paris, qui exerce à la fois les compétences d'unconseil municipal et celles d'unconseil général[163]. Le conseil de Paris est mis en place au, mais il faut attendre la loi du (entrée en vigueur lors desélections municipales de 1977) pour que Paris retrouve un statut similaire à celui des autres communes avec la restauration du poste demaire de Paris, élu par le conseil de Paris et détenteur du pouvoir exécutif. Des commissions d'arrondissements, dont les membres sont choisis à parité entre les électeurs, le maire de Paris et le Conseil de Paris, ont un rôle consultatif et d'animation. Lepréfet de police, nommé par l'État, conserve les pouvoirs depolice. Enfin, laloi PLM du, entrée en vigueur à Paris lors desélections municipales de 1983, porte à 163 le nombre de conseillers de Paris, étend les pouvoirs du conseil de Paris (principalement en matière budgétaire) et crée les conseils d'arrondissements.
À partir de 1987, sur le plan administratif, la fusion des services de la commune et du département imbrique profondément les deux institutions que sont la commune et le département. En 2015, laChambre régionale des comptes, appuyée par la maire de Paris, recommande de fusionner le département de Paris et la commune de Paris en une collectivité unique[164]. La maire de Paris propose en un vœu au conseil municipal reprenant cette proposition, mais aussi la fusion des quatre premiersarrondissements à l'horizon 2020. La population de ce nouvel arrondissement serait alors d'un peu plus de 100 000 habitants[165]. Unprojet de loi est présenté en[166] et la loi est promulguée en février 2017[167],[168]. Le, le département et la commune fusionnent en unecollectivité à statut particulier, la « Ville de Paris », exerçant à la fois les compétences du département et de la commune[169].
Le, à la suite des élections municipales de mars et juin 2020, les quatre premiers arrondissements sont regroupés dans un secteur unique (le secteur 1) appeléParis Centre, sans que ces arrondissements ne disparaissent pour autant. Chacun des autres arrondissements constitue un secteur propre (de même numéro que l'arrondissement). En 2026, pour la première fois, le maire de Paris est élu au suffrage universel direct.
La métropole du Grand Paris (MGP) est la principale intercommunalité en Île-de-France. Elle regroupe Paris, les communes de la petite couronne et sept communes de la grande couronne.
Contrairement aux autres métropoles françaises, il n'a longtemps pas existé d'intercommunalité à fiscalité propre entre Paris et sa banlieue. Paris n'était que membre de certains syndicats intercommunaux comme leSyndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP) ou leSyndicat des transports d'Île-de-France (STIF), après avoir longtemps externalisé ses équipements, tels les cimetières ou usines d'incinération, hors de Paris. Le territoire parisien ne couvre que le centre de la métropole, contrairement aux autres grandes métropoles internationales. Ce manque structurel est considéré comme un des problèmes majeurs de l'agglomération parisienne[s 17], alors que l'organisation des besoins collectifs (transports, logement, etc.) dépassent de loin le cadre communal. La régionÎle-de-France ne peut organiser la métropole alors que 80 % de l'espace régional reste rural.
La fiscalité locale est de même très concentrée dans certaines communes riches en entreprises et/ou populations aisées. C'est le cas exemplaire deNeuilly-sur-Seine qui bénéficie des rentrées fiscales d'une population parmi les plus aisées de France et de nombreuses entreprises deLa Défense, tout en ne comptant que 2,8 % de logements sociaux[170], alors que les charges qu'entraîne l’afflux sur un territoire de populations de conditions modestes sont supportées par des communes qui n’ont pas toujours la possibilité de trouver dans leurs limites administratives les ressources nécessaires pour les compenser. A contrario,Clichy-sous-Bois est ainsi une des villes les plus pauvres du pays qui cumule une population jeune et défavorisée avec des ressources fiscales propres très limitées, vivant essentiellement de dotations de l'État ne permettant pas d'assurer des services comparables à ceux des communes aisées[171].
Magistrat Premier adjoint au maire de Paris (1983-1995), maire du5e arrondissement (1983-1995 et 2001-2014) Député de Paris (1968-2012) Secrétaire d'État (1976)
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La reforme du mode de scrutin de 2025 à Paris, Lyon et Marseille rends certaines parties de ce tableau obsolète, il peut néanmoins servir pour comprendre l'évolution de la représentation au sein du conseil municipal, il faudrait donc le modifier afin d'intégrer les nouvelles infos, conserver les anciennes et présenter le tout de manière cohérente
Le budget primitif 2011 (ville et département) s’élevait à 8,582 milliards d’euros dont 6,906 milliards d’euros consacrés au fonctionnement et environ 1,676 à l’investissement[s 19]. L'encours de dette s’élevait à 2,696 milliards d’euros. Les emprunts garantis par le département de Paris en2008 s'élevaient à 26,6 milliards d'euros[s 20].
Après une stabilité entre 2000 et 2008[189], les taux d’imposition ont été augmentés en 2009 et sont portés à 9,59 % pour lataxe d'habitation, 7,75 % pour la taxe sur le foncier bâti, 14,72 % pour la taxe sur le foncier non bâti et 13,46 % pour lataxe professionnelle[s 21],[190]. La fiscalité représente 55 % des recettes de la ville[s 21]. Paris est l'une des quinze grandes villes françaises (de plus de 1 000 000 habitants) n'ayant pas augmenté ses taux d'impôt foncier en cinq ans[191]. Cette stabilité ne concerne que les taux d'imposition. La bulle immobilière qui s'est développée pendant toute la première mandature de M. Delanoë a permis une hausse extrêmement importante des rentrées fiscales assises sur l'immobilier. Le nombre des transactions en même temps que leur valeur a considérablement augmenté. Cette bulle fiscale a permis d'accroître les effectifs de la Mairie de Paris de 40 à 49 000 agents (73 000 agents, en 2013, pour la mairie et le département de Paris selon l’Ifrap[192]). L'explosion de cette bulle immobilière temporaire laisse la mairie avec un excédent de dépenses permanentes à financer autrement. C'est pourquoi Bertrand Delanoë a annoncé en 2008 la création d'une nouvelle taxe départementale de 3 % sur le foncier (payée uniquement par les propriétaires) et une hausse des taux de l'impôt foncier[193]. Pour la période 2007-2012, l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) calcule que Paris est la ville qui a connu la progression nationale la plus forte de sa taxe foncière (+ 67,90 % contre 21,17 % en moyenne), en raison notamment de la création de ce taux départemental[194],[195],[196].
Après six années sans aucune hausse des taux des impôts locaux (2001 à 2008 inclus) votés par les élus parisiens, puis deux années de hausse (2009 et 2010), la municipalité s'est engagée à ne plus augmenter le taux des 4 impôts locaux. Selon le magazineCapital de juin 2010, Paris reste la grande ville avec les plus faibles montants d'impôts locaux.
Le taux d'endettement de la Mairie de Paris (ville et département) est à 39 % de ses ressources, bien moins que la moyenne nationale des grandes villes (89 %). La ville bénéficie, pour 2010 et 2011, de la note maximale des agences denotation financière, le « AAA », qui permet d'emprunter aux meilleurs taux pour investir et construire. À la suite de la forte augmentation de la dette, un « quasi-quadruplement de la dette de Paris entre 2001 et 2014 », les agences de notation rétrogradent Paris en 2012 et 2013 à la note de AA+[192].
Dans un livre intituléComptes et légendes de Paris, Bilan de la gestion Delanoë (2011), le journaliste Dominique Foing analyse, sur la base des rapports de l'Inspection générale de la ville de Paris et de lachambre régionale des comptes d'Île-de-France, la gestion des années 2001-2011 de la ville de Paris : les dépenses municipales auraient augmenté de 44,45 % (« le produit fiscal, fiscalité immobilière incluse, collecté sur les contribuables parisiens est passé de 1,7 milliard d'euros au budget 2001 à 2,5 milliards d'euros au budget 2008, soit 47 % d'augmentation »), signifiant pour ceux-ci une hausse des recettes des impôts de 70 % entre 2001 et 2011 ; concomitamment, les dépenses de fonctionnement se seraient accrues de deux milliards d'euros, la dette, relativement faible en 2011, augmentant d'un milliard d'euros[197],[198].
Depuis 2011, les taux d’imposition ont été portés à 13,38 % pour la taxe d'habitation, à 8,37 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties, à 16,67 % pour la taxe foncière sur les propriétés non bâties et 16,52 % pour la cotisation foncière des entreprises (CFE)[199].
En novembre 2022, revenant sur sa promesse de campagne des municipales de 2020 de ne pas toucher aux impôts locaux, Anne Hidalgo annonce vouloir proposer de faire passer le taux de lataxe foncière de 13,5 % à 20,5 % en 2023, soit une augmentation de plus de 50 %. Elle justifie cette décision par la situation financière difficile de la capitale. Cette mesure demandée par les Verts, membres de la majorité municipale - devrait engranger 586 millions d'euros supplémentaires dans les caisses de la Ville[201].
La Ville de Paris soutient financièrement près de 2 600 associations pour des missions dont certaines sont parfois très éloignées du quotidien des Parisiens. La polémique revient régulièrement quant à l’utilisation de ces subventions en particulier alors que la ville se rapproche des 7 milliards d’euros de dettes. SelonLe Parisien, plusieurs rapports ont pointé le manque de contrôles opérés par la Ville sur ces soutiens financiers[202].
À Paris, certainesprisons sont restées célèbres : leGrand Châtelet (sur la rive droite) abritait la prison du roi, et son annexe, le Petit Châtelet (au débouché duPetit-Pont sur la rive gauche), lieu d'incarcération à partir duXIVe siècle, fut démoli en 1782. Trois prisons sont devenues des symboles historiques : laConciergerie, laBastille et ledonjon de Vincennes. LePalais de justice possédait sa propre prison, la Conciergerie, qui après avoir accueilli parmi d'autres lesGirondins etMarie-Antoinette pendant laRévolution française, continua à servir de prison temporaire jusqu'en1914. La Bastille, édifiée à partir de 1370 et devenue exclusivement prison d'État sousRichelieu, constituait contrairement à l'idée générale une prison de « luxe » pour un nombre de prisonniers n'excédant jamais la quarantaine. Le donjon de Vincennes, également prison d'État jusqu'en 1784, mais plus résidence surveillée que véritable lieu d'incarcération, continua à servir occasionnellement de prison jusque sous le Second Empire.
L'hygiène est gérée par le service municipal d'actions de salubrité et d'hygiène de la ville de Paris.
Criminalité
Le centralisme parisien explique également que la ville soit parfois victime d'attentats. Aussi bien sousNapoléonIer ou, plus proche de nous, lors de l'attentat du RER B à Saint-Michel en ou au moment de ceux du13 novembre 2015, l'histoire parisienne est ponctuée de ces événements à haute valeur symbolique, ce qui n'est pas sans conséquence sur la vie quotidienne dans la ville, particulièrement avec la mise en place duplan Vigipirate[207] qui voit une présence renforcée de policiers, gendarmes et militaires près des lieux touristiques et stratégiques de la capitale[208].
La régionÎle-de-France totalise à elle seule plus du quart des crimes et délits commis en France métropolitaine. Au sein de la région, lagrande couronne, lapetite couronne et Paris intra-muros comptabilisent chacune environ un tiers du total des faits constatés. La typologie de la criminalité parisienne reste largement dominée par les vols qui représentent les deux tiers des crimes et délits. En 2006, 255 238 faits ont été comptabilisés soit un taux de criminalité de 118,58 actes pour 1 000 habitants (crimes et délits), ce qui représente près du double de la moyenne nationale (61,03 ‰) mais se situe dans la moyenne des grandes villes deFrance (Lyon : 109,22,Lille : 118,93,Nice : 119,52,Marseille : 120,62). La part des femmes mises en cause est inférieure à 15 % (légèrement sous la moyenne nationale) et la part des mineurs est de 11,02 % soit sept points de moins que la moyenne française de 18,33 %. À l'inverse, la part des étrangers (résidents en France titulaires d'unecarte de séjour) est supérieure à la moyenne française de 20,73 %[209],[210].
Les premiers mois de 2019 montrent, après une augmentation en 2018, une hausse de la quasi-totalité des indicateurs statistiques de la délinquance[211]. En octobre 2019, les atteintes volontaires à l'intégrité physique ont ainsi augmenté de 9 % à Paris intra-muros (plus de 35 000 agressions depuis le début de cette année)[212].
Le centralisme parisien
Cette situation résulte d’une longue évolution, en particulier des conceptionscentralisatrices des monarchies et des républiques, qui donnent un rôle considérable à la capitale dans le pays et tendent à y concentrer les institutions. Depuis les années 1960, les politiques gouvernementales oscillent toutefois entredéconcentration etdécentralisation. Lamacrocéphalie dont est atteinte la ville se concrétise par la convergence de la plupart des réseaux routiers et ferroviaires du pays en son centre et des écarts démographiques et économiques disproportionnés entre lacapitale et laprovince.
Paris estjumelée avec une seule ville,Rome, depuis 1956, avec leslogan« Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris » (enitalien« Solo Parigi è degna di Roma; solo Roma è degna di Parigi »)[213],[214].
La ville a également conclu des pactes d'amitié et de coopération avec de nombreuses villes dans le monde, dontTokyo en 1982,Tel-Aviv en 1985,Berlin en 1987,Madrid en 2000 etDakar en 2011[s 22].
Paris est ainsi la capitale diplomatique de la France, qui, selon une étude américaine, serait devenue depuis 2017 le pays le plus influent au monde[224].
En 2017, la régionÎle-de-France accueille plus d'institutions internationales (sept en Île-de-France) que Londres et New-York (deux à Londres et deux à New York)[229].
Pour la deuxième année consécutive, Paris est en 2019 la ville qui accueille le plus de congrès internationaux au monde[230].
En 2017, la régionÎle-de-France accueille plus de sièges sociaux de très grandes entreprises (vingt-sept sièges de sociétés duFortune Global 500 en Île-de-France) que New York et que Londres (dix-sept à New York, seize à Londres)[229],[231].
En 2017, le quartier d'affaires deLa Défense est le plus grand d'Europe, le deuxième au niveau mondial derrièreSingapour pour son dynamisme immobilier, et le quatrième en matière d'attractivité[229].
La capitale française accueille le siège de quatre banques parmi les dix plus importantes d'Europe[232]. Au niveau mondial, elle accueille le siège de deux des dix plus grandes banques mondiales (BNP Paribas à Paris etCrédit agricole àMontrouge dans lamétropole du Grand Paris)[233],[m]. Enfin, plusieurs banques ont transféré des équipes de Londres à Paris depuis le début duBrexit ce qui représente plusieurs milliers d'emplois dans la banque[234],[235],[236],[237].
Pascale D'Amore, rédactrice en chef déléguée deDécideurs magazine, rapporte en 2019 :« Paris est le deuxième marché de l'assurance en Europe et la premièreBourse d'actions de lazone euro »[232].
Philippe Allard, directeur de cabinet au sein de l’ABE, écrit :« Paris est un centre financier de taille, qui ne craint pas la comparaison avec Londres[232] ».
Le 14 novembre 2022 la capitalisation boursière de la place parisienne est devenue la première d'Europe devant Londres[238],[239],[240],[241]. Par ailleurs,LVMH est la première capitalisation européenne[239],[241].
La place financière de Paris est classée cinquième en 2023 presque à égalité avec la quatrièmeTokyo[242].
La place de Paris accueille trente-trois entreprises françaises leaders mondiales dans leur secteur[232].
Elle accueille le siège du premier groupe d'assurance européen (AXA)[243],[n], mais aussi le siège européen du groupe d'assuranceChubb[244].
La métropole du Grand Paris accueille également le siège des principaux groupes télévisuels français (Groupe TF1,France Télévisions,France Info). À Boulogne-Billancourt se trouve le siège deTF1 qui est la première chaîne commerciale en Europe[247]. Il y a aussi le siège deFrance Médias Monde, des chaines de télévisionFrance 24 etTV5 Monde, et deRFI, qui émettent à l'international. TV5 Monde est l'un trois plus grands réseaux mondiaux de télévision avecMTV etCNN.
Coût de la vie, fortunes françaises
Paris est l'une des villes les plus chères au monde : en 2018, elle a été classée comme la plus chère à vivre à égalité ou devantSingapour etHong Kong[248]. En 2019, elle est encore la ville la plus chère au monde ex æquo avec Singapour et Hong Kong[249],[250].The Economist écrit qu'en 2020, elle est la ville la plus chère au monde ex æquo avecZurich et Hong Kong[251], et en 2021 deuxième ex æquo avec Singapour (la première estTel-Aviv et Londres est absente du classement des dix premières)[252],[253]. Ce classement a été établi à partir d'un panel de plus de 200 produits et services de consommation (loyers, alimentation, tabac, boissons, loisirs, électroménagers, carburants, vêtements, etc.)[252],[253].
Paris compte cinq des rues les plus chères d'Europe[254] dont l'avenue des Champs-Élysées qui est l'artère commerçante la plus chère devant, notamment, celles deLondres,Milan,Zurich,Vienne[255]. Elle fait partie des cinq rues les plus chères au monde[255].
Parmi les fortunes françaises installées en région parisienne, on retrouveBernard Arnault, PDG deLVMH, premier groupe mondial dans le secteur du luxe.
Lanvin, créée en 1889 parJeanne Lanvin, est la plus ancienne maison de couture française encore en activité.
En 1900, il existait une vingtaine de maisons labellisées « haute couture » à Paris, en 1946 une centaine, et plus que quinze au début des années 2000[260]. À la fin des années 2010, parmi les plus anciennes et les plus prestigieuses figurentChanel,Dior,Yves Saint Laurent ; d'autres sont également installées à Paris commeJean Paul Gaultier,Christian Lacroix,Pierre Balmain, nouveaux créateurs qui se font un nom au-delà de la France.
Ces maisons dehaute couture excellent dans la mode, et parfois dans la parfumerie par l'entremise de sociétés tierces. Il faut rappeler que déjà sous l'Ancien Régime, la reine de France,Marie-Antoinette, avait un parfumeur, qui était également celui de la Cour, en la personne deJean-Louis Fargeon. Ainsi, les parfumsNo 5 deChanel ouArpège, apparus dans les années 1920, sont devenus incontournables, tout commeMiss Dior dans les années 1940.
La ville occupe ainsi une place éminente sur la scène mondiale dans les secteurs liés au luxe. En 2017, Paris s'est classée première ville dans le monde, devant Londres, pour le nombre d'ouvertures dans le secteur du luxe et des produits premium[254]. Les boutiques sont essentiellement concentrées dans les1er,2e et8e arrondissements :rue de la Paix,place Vendôme,rue Saint-Honoré,rue du Faubourg-Saint-Honoré,rue Royale,avenue Montaigne, entre autres. Sur la place Vendôme se trouvent notamment une boutiqueCartier, lesjoailliersChaumet etBoucheron, mais aussi Chanel et Dior. Rues Saint-Honoré et du faubourg Saint-Honoré se trouvent Louis Vuitton,Guerlain, d'autres grandes marques de luxe, et à l'angle avec larue Boissy-d'Anglas, Hermès et Lanvin. Avenue Montaigne, le siège de Dior, une autre boutique Louis Vuitton, et des grands noms de la haute couture française et étrangère.Rue Cambon, la boutique historique de Chanel. À côté des marques françaises se trouvent également des marques de luxe étrangères (Chopard,Gucci, etc.).
À Paris se trouvent les sièges deKering (famille Pinault actionnaire majoritaire,3e groupe de luxe mondial) et deLVMH (Groupe Arnault actionnaire majoritaire, 1er groupe de luxe mondial), leaders mondiaux dans le secteur du luxe[266], mais aussi de nombreux points de vente ainsi que les boutiques de toutes les marques de luxe indépendantes ou affiliées à de grands groupes.
Paris est la ville qui compte le plus depalaces au monde[267] : 12 en 2023.
En 2019, six (dont les trois premières) des dix marques de luxe les plus rentables au monde sont françaises et ont leur siège social à Paris[271].
L'Oréal (famille Bettencourt actionnaire majoritaire) est numéro un mondial de l'industrie cosmétique[272],[273],[274],[275] et le siège social du groupe est situé à Paris.
« LVMH — Kering — Hermès — L'Oréal. Un quatuor qui, selon divers classements et autres palmarès a hissé la France au firmament du luxe mondial[268]. »
En 2017, Paris a été classée comme la ville la plus élégante au monde[276].
En matière d'horlogerie, la marque française de montres haut de gamme et de luxeHerbelin possède une boutique à Paris.
Dans le secteur de l'immobilier de luxe, Paris se classe première au niveau mondial en 2023, comme déjà en 2020[277].
Paris est le siège duComité Colbert qui fait la promotion à l'international du luxe à la française.
Paris est aussi une des capitales dushopping avec par exemple, lesGaleries Lafayette ou lePrintemps. La ville a vu naître lesgrands magasins modernes, fondés sur l'idée révolutionnaire, à l'époque, de présenter un assortiment large et profond, des prix fixes et apparents, un accès direct et une mise en valeur de la marchandise dans un espace de vente dont l'agencement, la composition et les décors ont été réfléchis. Le premier exemple du genre estLe Bon Marché, transformé en 1852.
Œuvres d'art, langue française, culture, danse, fédérations
Au cœur de la capitale française, leMusée du Louvre est le musée d'art le plus grand etle plus visité au monde. C'est au sein de ce musée que se trouveLa Joconde qui est le tableau le plus célèbre[278] et l'objet d'art le plus visité au monde[279].
Tous les ans, se tenait, à Paris, laFoire internationale d'art contemporain (FIAC), « le plus grand musée du monde durant quatre jours »[280]. Elle fut remplacée, en 2022, par leParis + par Art Basel[281].
Depuis des siècles Paris est historiquement une capitale de la gastronomie comme le raconte l'historienPatrick Rambourg dans sonHistoire du Paris gastronomique, du Moyen Âge à nos jours (2023)[284].
Environ38 millions de touristes sont venus à Paris en 2019[285], un nouveau record battu avant la crise du Covid, permis par l'afflux des clientèles française et japonaise[285], et à la fidélité croissante des touristes Américains[285], malgré la demande croissante pour untourisme durable. C'est près d'un cinquième de plus que les32 millions de 2013, dont approximativement 15,5 millions d'étrangers[286], ce qui fait d'elle la ville la plus visitée au monde[287],[288].
La ville a également attiré 17,5 millions de visiteurs étrangers en 2018[289]. Elle était en 2017 la sixième ville la plus visitée au monde et quatrième capitale selon Euromonitor. Elle a la première capacité hôtelière en Europe et des atouts importants pour les déplacements d'affaires (salons, événements, etc.) mais aussi plusieurs monuments de Paris inscrits aupatrimoine mondial, comme lacathédrale Notre-Dame de Paris, monument le plus visité en Europe et l'un des plus visités, sinon le plus visité au monde[290] jusqu'à son incendie partiel en 2019.
Tour Eiffel et embarcadères parisiens.
La régionÎle-de-France accueillait dès 2022 au total environ44 millions de touristes par an[291] et en 2009, les cinquante premiers sites culturels de la ville avaient enregistré 71,6 millions d'entrées, un nombre en légère augmentation par rapport à 2008[292].
Mais si Paris est aujourd'hui la capitale la plus visitée au monde, elle est jugée comme l'une des moins accueillantes et des plus chères : selon une enquête[293][source insuffisante] sur soixante villes auprès de 14 000 personnes à travers le monde, elle se situe à la première place pour la beauté et le dynamisme, mais en fin de classement en ce qui concerne la qualité de l'accueil (52e sur 60) et les prix pratiqués (seulement55e[294]). Afin d'améliorer l'accueil des touristes et rompre cette mauvaise réputation, des habitants, membres du réseaugreeter et s'inscrivant dans la mouvance dutourisme participatif, accueillent chaque année de plus en plus de visiteurs pour des balades gratuites à la découverte de Paris et des Parisiens[s 23].
Après lacrise du Covid-19, lorsque s'est posée la question dutourisme durable, sous la forme« d'un meilleur enracinement du tourisme dans les territoires »[302], Paris, qui jusque-là« se contentait de son hypercentre de carte postale »[302] selon Édith Fagnoni, professeure en géographie à la Sorbonne, s'est donné comme objectif de devenir la capitale dutourisme durable et a publié en juillet 2021 les conclusions des « Assises dutourisme durable », mais selon les observateurs, l’abandon du projet de quatrième terminal à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle a sans doute fait davantage que ne le pourra jamais la municipalité parisienne[303]. Il a alors été envisagé de« pousser les Parisiens à faire davantage de tourisme rural » dans leur propre région[302].
Population totale (avant 1962),sans doubles comptes (1962 à 1990) puismunicipale (1999 et après).Depuis 1793 : population sur le territoire communal de l'époque (sensiblement étendu en 1860). (Sources :Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui[306], Insee[307],[308] et voir notes par année.)
Évolution démographique de Paris depuis 1793(sur un territoire qui s'est étendu en 1860)
Les recensements français, comme l'impose la législation, ne posent aucune question concernant l'appartenanceethnique oureligieuse mais recueillent des informations au sujet du lieu de naissance. Il est ainsi possible de déterminer que l'aire d'attraction de Paris est une des plus multiculturelles en Europe. Au recensement de 2018, 24,9 % de la population totale de l'Île-de-France était née hors deFrance métropolitaine (contre 22,6 % en 2008 et 19,7 % en 1999)[b 11]. Au recensement de 1999, 4,2 % de la population de l'aire urbaine de Paris était constituée d'immigrés récents (arrivés en France dans les cinq années précédant 1999), dans leur majorité deChine et ducontinent africain[b 12]. Par ailleurs, la zone métropolitaine de Paris compte également 15 % demusulmans[344],[345].
LePassage Brady, haut lieu de l'immigration indo-pakistanaise à Paris.
En 2005 à Paris, 41,3 % des jeunes de moins de 18 ans avaient au moins un parent immigré dont 12,1 % d'origine maghrébine et 9,9 % d'Afrique subsaharienne[351].
Déclin démographique de Paris et reprise récente
La démographie parisienne n'est pas autonome : elle est totalement liée à celle de son agglomération. Ce phénomène dérive de la petite taille administrative de Paris, qui implique que le partage de l'espace ne se fait pas à l'échelle de la ville mais de sa région[352].
Malgré l'augmentation du nombre de logements, la population de Paris a connu un déclin important depuis les années 1950-1960, mais ce déclin est enrayé depuis 1999 : les chiffres du dernier recensement publié par l'Insee montrent une croissance de 125 700 habitants entre 1999 et 2011, la population de Paris s'élevant désormais à 2 249 975 personnes[a 5].
Ensuite, la capitale avait subi une baisse du nombre des résidences principales du début des années 1960 à 1990. Mais, depuis 1990, le mouvement s'est inversé, avec une accélération de la croissance de leur nombre depuis 1990 : 1 165 541 résidences principales en 2011 contre 1 111 721 en 1999 et 1 095 090 en 1990[réf. nécessaire]. Ce mouvement participe d'une tendance générale à l'augmentation de la population des villes centres des agglomérations métropolitaines en France et en Europe. Les statistiques de la construction à Paris montrent également un mouvement constant de transformation des locaux industriels et artisanaux, ou de commerces en étages, en habitation dans les quartiers centraux, qui s'ajoute à la politique municipale de construction de logement sociaux favorisée par les règles de pourcentage introduites notamment auplan local d'urbanisme et qui soutiennent la hausse du nombre de logements dans la capitale.
Enfin, la taille moyenne des ménages parisiens a beaucoup baissé : le recul de la cohabitation des générations adultes et la réduction du nombre d'enfants par couple ont longtemps été les principales explications. Cependant, la fécondité étant désormais constante, voire en légère augmentation depuis 2000, la diminution de la taille des ménages parisiens s'explique aujourd'hui essentiellement par l'attraction des jeunes adultes qui, sans enfants, peuvent profiter des loisirs et des emplois de la capitale et faire face au coût de l'immobilier en se contentant de petites surfaces. À l'inverse, les couples faisant de nouveaux enfants ont tendance à migrer vers la banlieue dont les habitations sont plus adaptées et meilleur marché[352],[353]. Cette dynamique Paris-banlieue explique les spécialisations respectives de la capitale (dont 54,6 % des logements n'ont qu'une ou deux pièces[a 4]) et du reste de sa région.
Familles et ménages parisiens
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La population de la ville est relativement jeune : en 2008, selon l'Insee, le pourcentage d'habitants âgés de moins de 35 ans est de 46 %[b 13], soit quatre points de plus que la moyenne nationale, qui est de 41,8 %[b 14].
Paris rassemble, comme toutes les métropoles, plus d'étudiants, de jeunes adultes actifs et de personnes âgées que la moyenne du pays ; les familles sont par conséquent sous-représentées. En 2008, la commune comptait 501 836 familles regroupant 1 433 376 personnes (soit 68 % de la population parisienne), pour 1 148 720 ménages. 51,4 % des ménages étaient composés d'une seule personne : ces 590 122 personnes vivant seules représentaient donc près de 28 % de l'ensemble des Parisiens[b 15]. Il reste donc 4 % de Parisiens qui ne vivent ni seuls, ni en famille. 43 % des familles parisiennes sont constituées d'un couple sans enfant de moins de 25 ans ce qui représente 433 000 personnes, 39,3 % des familles sont des couples avec au moins un enfant et 17,6 % des familles avec au moins un enfant sont monoparentales (contre 13,5 % en France métropolitaine)[b 16]. En 2008, 70,2 % des couples parisiens (soit 27,5 % de la population totale de Paris) sont formés de deux personnes mariées, contre 76,9 % des couples de France métropolitaine ; 21,5 % des couples parisiens sont formés de deux personnes célibataires[b 17]. Ces structures familiales s'expliquent en partie par l'importance du nombre de divorces, Paris étant en tête des départements français pour le nombre de nouveaux divorcés pour 1 000 personnes mariées (20,5 en 2006-2008 selon une étude de l'Ined)[354]. C'est aussi à Paris que sont signés le plus dePacs en France.
À l'inverse, l'indicateur conjoncturel de fécondité, de 1,57 enfant par femme en 2008, est inférieur à la moyenne régionale (2,01) et nationale (2,0)[b 18]. Le nombre d'enfants par foyer est faible : 43 % des familles n'ont aucun enfant de moins de 25 ans et près de 25 % n'ont qu'un enfant ; la part des familles nombreuses (8,9 % de familles de trois enfants et plus) est inférieure à la moyenne régionale (11,8 %) et nationale (9,6 %), essentiellement à cause de la petite surface des logements et des prix élevés de l'immobilier.
Enseignement
Les établissements d'enseignement de la ville de Paris relèvent de l'académie de Paris (zone C). Christophe Kerrero était le recteur de l'académie de Paris de juillet 2020[355] à février 2024, date à laquelle il démissionne de ses fonctions[356].
Durant l'année scolaire 2005-2006, 263 812 élèves étaient scolarisés dans le secteur public, dont 135 570 dans le premier degré et 128 242 dans le second degré, ainsi que 138 527 dans le secteur privé, dont 91 818 sous contrat. Paris possède des établissements enzone d'éducation prioritaire (ZEP) ou enréseau d'éducation prioritaire (REP) :214 écoles et32 collèges (soit un enfant parisien sur cinq) relèvent de ces classements[s 24].
En 2007, la ville totalisait881 établissements publics dont323 écoles maternelles,334 écoles élémentaires, six établissements spécialisés (écoles à l’hôpital),110 collèges,72 lycées généraux et technologiques,34 lycées professionnels et deux lycées expérimentaux publics. S'ajoutent256 établissements privés sous contrat :110 écoles maternelles et élémentaires, une école spécialisée,67 collèges,73 lycées généraux et technologiques et cinq lycées professionnels privés sous contrat.
Dans l'enseignement secondaire, les lycéesLouis-le-Grand etHenri-IV ont une envergure nationale voire internationale.
Des universités ont été créées en banlieue depuis les années 1960, la plus ancienne étantcelle de Nanterre en 1964. Dans le même temps, plusieursgrandes écoles ont également quitté le centre de Paris, notamment pour disposer de locaux plus vastes.
Leplateau de Saclay, au sud de Paris, en est devenu un pôle important. Il regroupe, sur un territoire assez vaste, l'université Paris-Saclay (anciennementParisXI), des grandes écoles (HEC en 1964 ; Supélec en 1975, devenueCentraleSupélec ; l'École polytechnique en 1976 ; l'École Normale Supérieure Paris-Saclay en 2020), et des laboratoires publics et privés. Dans le cadre du Grand Paris, le projet decluster technologiqueParis-Saclay est lancé en 2010 et consiste essentiellement en l'installation de huit grandes écoles et plusieurs organismes de recherche. Inspiré du modèle de laSilicon Valley, il doit concentrer 20 à 25 % de la recherche publique française et 350 000 emplois aux alentours de 2020[357].
Tout au long de l'année, Paris accueille de nombreuses festivités : fin janvier, les rues du13e arrondissement s'animent avec les célébrations duNouvel An chinois ; en février-mars, défilent le cortège traditionnel duCarnaval de Paris et celui de laMi-Carême ; fin février, se déroule lesalon international de l'agriculture ; mars, voit se tenir leSalon du Livre, le Printemps des Poètes et le Festival des musiques sacrées ; fin avril ou début mai, laFoire de Paris rappelle les grands rassemblements médiévaux.
Lesemi-marathon de Paris et lemarathon de Paris ont lieu en mars et en avril, dans les rues de la ville ; la Grande Course du Grand Paris, de Paris-Centre au Stade de France en mai, les Internationaux de France de Tennis de Roland-Garros de fin mai à début juin ; laMarche de Fiertés en juin, laFête de la Musique le 21 juin ; leParis Jazz Festival de fin juin à fin juillet ; Classique au Vert de mi-août à début septembre auparc floral de Paris ; FNAC Live Paris devant et dans l'Hôtel de Ville début juillet ; la Traversée de Paris fin juillet ; leFestival Paris l'été de début juillet à début août ; lesGay Games début août ; l'arrivée de la dernière étape duTour de France cycliste fin juillet ; de fin août à mi-septembre Jazz à la Villette, laTechno Parade etLa Parisienne en septembre, leFestival d'Automne de Paris de début septembre à fin décembre.
Plusieursfestivals de cinéma ont lieu au fil de l'année; Cinéma en Plein Air à La Villette, de mi-juillet à mi-août[359].
Depuis 2002, le caractère festif de la ville est accentué par l'opérationParis Plages, organisée pendant deux mois entre juillet et août, qui consiste à transformer une partie des quais deSeine en plage, avec sable,transats et activités, et avec laNuit Blanche, qui permet au public d'assister gratuitement à différentes expressions de l'art contemporain à travers la ville, pendant la nuit du premier samedi au premier dimanche d'octobre. En avril et en mai se déroule la traditionnelle Foire du Trône.
De nombreuxhôpitaux sont implantés dans Paris, dont certains sont particulièrement anciens, la tradition hospitalière remontant auMoyen Âge. L'Hôtel-Dieu, fondé en651 parSaint Landry, évêque de Paris, est le plus ancien établissement de la ville. Symbole de la charité et de l'hospitalité, il fut le seul hôpital de Paris jusqu'auXIIe siècle[f 17].
En outre, ne relevant pas de l'AP-HP, mais placé sous la tutelle du ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, l'hôpital militaire des Invalides, également nommé « Institution nationale des Invalides »[360], est ouvert pour les soins médicaux et chirurgicaux aux pensionnaires de l'institution, aux anciens combattants, aux militaires en activité mais également aux assurés sociaux.
Les cas detuberculose ont augmenté de 23,4 % à Paris entre 2015 et 2017. Les populations précaires, vivant en hébergement collectif ou sans domicile fixe, sont les plus exposées à la maladie[363].
Lapollution atmosphérique provoque chaque année la mort de 6 600 Parisiens selon l'Observatoire régional de santé[364].
Les finales des Coupes du monde de football1938 et1998, celles des Coupes du monde de rugby àXV2007 et2023, et des championnats d'Europe de football1960,1984 et2016 se sont tenues ou auront lieu à Paris.
LaVasque desJO de 2024 s'élève dans le ciel de Paris tous les étés entre 2024 et 2028.
LeParc des Princes (48 527 places), édifié en 1897, reconstruit en 1932 puis en 1972 au sud-ouest de la capitale, est le stade duParis Saint-Germain, qui est son club résident depuis 1974[s 28].
Lestade Jean-Bouin construit en 1925 à côté duParc des Princes, stade historique duCASG Paris (club athlétique de la Société générale), devenu leParis Jean-Bouin, rénové une première fois en 1972 puis une seconde fois en 2013, est aujourd'hui le temple du rugby parisien dont le principal club résident est leStade français Paris.
La salle polyvalenteAccorHotels Arena (anciennement Palais omnisports de Paris-Bercy), vaste espace modulable clos de l'Est parisien inauguré en1984, accueille de nombreuses compétitions sportives mais fait également office de salle de spectacles et reçoit diverses manifestations :concerts,patinoire, etc[s 29].
Lestade Charléty, inauguré en 1939 et reconstruit en 1994, est lié aux étudiants depuis son ouverture et reste le temple du sport amateur à Paris[s 30], comprend un stade d'athlétisme de 20 000 places et une salle omnisports de 1 500 places[s 31]. Les équipes duParis université club ainsi que les clubs duParis Football Club et duParis Volley y évoluent.
Selon le linguiste Philippe Boula de Mareüil, la norme pour la prononciation dufrançais« est attribuée à la bourgeoisie cultivée de la capitale, où convergent toutes les voies de communication et où sont installés aujourd’hui les grands médias. Cette prononciation est diffusée par la radio, la télévision […]. Paris agit à la fois comme un pôle d’attraction et un rouleau compresseur »[s 34].
On peut de plus citer, outre les programmes régionaux de la chaîne nationaleFrance 3, quelques chaînes associatives ou de collectivités locales.Télif rassemble sur un unique canal diffusé par le câble, l'ADSL ou lesatellite les chaînes locales de la région : VOTV (Val-d'Oise), Télessonne (Essonne), TVM Est parisien (Seine-Saint-Denis), TVFil78 (Yvelines) et RTV (Rosny-sous-Bois). Zaléa TV, chaîne associative parisienne, est périodiquement diffusée par voie hertzienne en fonction des autorisations distribuées qui ont parfois poussé la chaîne à des diffusions pirates.Teleplaisance.org, autre chaîne associative, diffuse uniquement des programmes amateurs. Les deux chaînes sont disponibles en 2007 grâce à une diffusion via internet.
Sept chaînes localesTNT émettent depuis le 20 mars2008. Il s'agit deNRJ Paris, d'IDF 1, et deCap 24. Quatre autres chaînes se partagent ensuite un même canal : Demain IDF, « télévision de l'urbanité et de la diversité » ; BDM TV, qui doit aller dans les quartiers parler culture et initiatives,Cinaps TV, un regroupement de scientifiques et d’artistes inventant une télévision dont l’objectif est de transmettre du savoir et de cultiver la curiosité. Et enfin lachaîne de télévision associativeTélé Bocal, produite par l'association du même nom, qui travaille dans lesquartiers en difficulté, classés « politique de la ville ». À son début en 1995 composée exclusivement de bénévoles, le CSA l'a autorisé à émettre, à partir du sur laTNT par le biais deMulti 7.
En 2005, la ville compte cent-sixparoisses catholiques accueillant les fidèles et vingt-quatre missions étrangères ainsi que730 prêtres et environ220 communautés religieuses (140 de femmes et environ 80 d'hommes)[368]. Paris compte plusieurs lieux de pèlerinage, notamment lescinq lieux où des corps de saints sont visibles.
Avec unproduit intérieur brut (PIB) de709 milliards d'euros (811 milliards dedollars) en 2019 soit un peu plus de 30 % du PIB[376], la région parisienne est une des plus riches d'Europe : si elle était un pays, elle serait la dix-huitième plus grande économie de la planète, produisant plus de richesses que laSuisse et laTurquie[377]
En 2018, Paris est, d'après l'OCDE, la plus grosse économie métropolitaine du continent européen devantLondres, avec un PIB de901 milliards dedollars[380]. La région parisienne accueille plus d'institutions internationales et de sièges sociaux detrès grandes entreprises que New York et que Londres[229],[231]. Paris est la ville la plus chère du monde en 2018[248], en 2019[249], en 2020[251] et deuxième en 2021 derrière Tel-Aviv[252].
Paris, comme le reste de l'Île-de-France mais de façon plus marquée encore, est plus riche et plustertiarisée que la moyenne française. L'agglomération parisienne est par ailleurs moins spécialisée économiquement que d'autres grands centres économiques mondiaux, notamment queLondres qui est particulièrement dynamique dans le secteurfinancier.
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En 2007, le journalisteÉric Le Boucher estimait que l'Île-de-France connaît un déclin économique et des pertes d’emplois : « aucune région-capitale au monde ne perd ses emplois comme celle de Paris, aveuglée par son passé brillant, mal gouvernée, fragmentée dans ses égoïsmes, anémiée faute de s'inscrire résolument dans la compétition mondiale des métropoles duXXIe siècle »[381]. Les mêmes inquiétudes sont relayées par l'architecteJean Nouvel qui estime impératif que Paris évolue, « sous peine de devenir une ville musée[382] ».
Superficie de bureaux supérieure à Londres
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Paris dispose d'une superficie de bureaux supérieure à celle de Londres (y compris en demande placée pour les banques[383]) bien qu'étant cinq fois moins étendue. Le dynamisme immobilier de son quartier d'affaires deLa Défense est le second au niveau mondial aprèsSingapour.
Un nombre plus important de groupes duFortune 500 y ont leur siège[231]. L'Île-de-France s'impose comme la première région européenne, devant leGrand Londres, pour les emplois créés par les implantations internationales en 2007[384]. Enfin la capitale française dépose chaque année plus de brevets que la capitale anglaise et dispose d'une plus grande proportion de chercheurs dans sa main d'œuvre[385]. À l'heure actuelle, lePIB à parité de pouvoir d'achat de l'agglomération parisienne, estimé à460 milliards de dollars, est supérieur à celui de Londres (chiffres de 2005)[386]. Ces comparaisons doivent toutefois être prises avec prudence, les périmètres pris en compte n'étant pas toujours les mêmes. Ainsi, le Grand Londres, avec 7 517 700 habitants ne représente pas la totalité de l'agglomération londonienne, et les évolutions propres à chaque ville peuvent modifier les estimations.
L'ambition parisienne est, selon la municipalité, « d'être à la fois Rome et la Californie » (un tiers des brevets de France sont déposés à Paris[s 35]).
Le premier secteur économique, le tourisme
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Un rapport de l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) publié en juin 2021[303] a cependant montré les limites du positionnement touristique éloigné dutourisme durable, qui pèse dans les émissions de gaz à effet de serre bien plus que dans le PIB (11,1 %, contre 7,4 %)[303]: un touriste d’affaires représente une intensité carbone deux fois plus élevée qu'un touriste de loisirs et qu'un touriste venant de l’étranger émet environ quatre fois plus de GES par nuitée qu’un touriste national[303]. Les trois quarts des émissions sont générées par le transport[303], pour les trajets en avion c'est même 41 % du total[303].
Paris reste de loin ledépartement qui regroupe le plus d'emplois dans la région avec 1 876 100 en 2021, soit 31,34 % des emplois privés de la région, devant lesHauts-de-Seine avec 1 072 100 emplois (17,91 %[b 20]). Le taux de chômage de Paris est, au1er trimestre 2020, de 6 %[8], ce qui est en dessous du taux national, 7,8 %, alors que, pendant trente ans, le taux parisien était toujours supérieur à celui de la France.
Les salaires parisiens
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Lessalaires parisiens sont très légèrement supérieurs à ceux de la région (19 euros de l'heure en moyenne annuelle au lieu de 18,2 euros, chiffres de 2002) et largement supérieurs à la moyenne des salaires en France (13,1 euros). Néanmoins, cet écart s'explique essentiellement par la forte surreprésentation decadres qui constituent 25 % des salariés. La ville se caractérise surtout par sa forte inégalité salariale : les 10 % des salariés les mieux payés touchent quatre fois plus que les 10 % les moins payés, ce qui dépasse un peu la moyenne régionale (3,7), mais est largement supérieur à l'écart constaté dans le reste de la France (2,6). De même, les inégalités géographiques apparaissent également au sein même de la ville : le salaire horaire moyen offert dans le8e arrondissement (24,2 euros) est supérieur de 82 % à celui du20e arrondissement (13,3 euros). En revanche, les écarts salariaux homme-femme à niveau égal ne sont que de 6 % à Paris contre 10 % dans le reste de la France[b 21].
La capitale reste largement en tête des villes de France pour sa puissance économique, le choix de filières et d'écoles pour l'enseignement supérieur, son offre culturelle d'exception, l'offre de soins et la qualité d'accès aux nouvelles technologies (couverture de lafibre optique résidentielle à plus de 97 %[388]). Sa qualité environnementale (pollution, part réduite des espaces verts) reste médiocre et les prix de l'immobilier n'ont cessé d'atteindre les sommets[389]. Ces données nationales sont toutefois à relativiser, en effet, selon l'indice Mercer, Paris est la33e ville du monde pour ce qui est de la qualité de vie en ne se classant toutefois qu'en58e position sur l'écologie (eau, déchets, congestion, pollution)[390].
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La ville de Paris connaît une tertiarisation croissante de son économie avec la prolifération des sociétés de services. Néanmoins, l'artisanat et l'industrie représentent toujours une part non négligeable des emplois. Le commerce maintient son attractivité malgré le développement desgrandes surfaces commerciales, sous-représentées enÎle-de-France en proportion du nombre d'habitants.
Paris dispose à l'automne 2016 d'une quarantaine d'incubateurs destartups, dontStation F dans l'anciennehalle Freyssinet qui est le plus grand campus de startups au monde[391]. Ce campus a été mis sur pied par l'entrepreneurXavier Niel. La ville s'affirme comme un haut lieu d'attractivité pour les jeunes entreprises innovantes rattrapant Londres[392]. Le label « French Tech » a été mis en place.
Le secteur desservices aux entreprises est le plus important et correspond au tiers des établissements parisiens. Au, près de 122 300 entreprises employaient au moins un salarié. En effet, une des caractéristiques de l'économie parisienne tient à la forte présence, aux côtés des grands sièges sociaux, de petites entreprises d'un à dix salariés qui rassemblent plus d'un quart des emplois. Ce secteur regroupe les activités de conseil et d'assistance, les services opérationnels, les postes et télécommunications ainsi que la recherche et le développement[393].
En 2000, l'imprimerie-presse-édition fournissait l'essentiel de l'activité avec 40 % des emplois industriels parisiens, et les industries de l'habillement et du cuir 23 %. Le secteur de l'artisanat totalisait 36 237 entreprises (pour l'essentiel concentrées dans le nord et l'est de la ville), soit 28 % des artisans de la région, et rassemblait 123 000 salariés en 2003[393]. Les services rassemblent 35 % des effectifs salariés des entreprises artisanales, suivis par la fabrication avec 28,9 %, le bâtiment avec 22,4 % et enfin l'alimentation avec 13,7 %[393]. En 2014, la part de l’industrie dans l’économie parisienne est de 3,2 %, soit 63 764 emplois, loin des 477 000 en 1954, et des 117 000 en 1999. Selon un rapport du CESER, la perte est de 34 % entre 1994 et 2004. Elle s'atténue par la suite. La Ville de Paris souhaite relancer l'installation de petite industrie dans Paris en créant par exemple des hôtels industriels à destination d'artisans, de PME, de filières techniques, notamment dans les domaines liés à l'environnement (énergies renouvelables, rénovation thermique, stockage d’énergie ou dans le cadre de la lutte contre l’obsolescence programmée)[394].
Selon le schéma directeur établi par leconseil régional d'Île-de-France, la métropole table d'ici 2025 sur la création d'un million et demi d'emplois, la construction de 500 000 bureaux et surtout l'implantation d'un millier d'entreprises étrangères, notamment indiennes, chinoises et brésiliennes, faisant passer le taux de croissance de 2 à 5 % par an[397].
Le pôle « Paris-La Défense »[398], qui regroupe la partie ouest de la rive droite parisienne et neuf communes desHauts-de-Seine, domine le monde des affaires francilien. Le centre de Paris et le quartier deLa Défense[399], en banlieue ouest, qui constitue le premierquartier d'affaires européen par l'étendue de son parc de bureaux[400]. On y trouve la plupart des grands sièges sociaux et des emplois à haut revenu.
Dans le centre de Paris, il s'étend sur un périmètre assez large autour de l'Opéra et de lagare Saint-Lazare[401]. Il garde un rôle majeur mais les prix de l'immobilier debureau y sont particulièrement élevés et les surfaces limitées par les règles de l'urbanisme. Entre 1994 et 2005, le nombre d'emplois privés y a assez nettement diminué au profit de la proche banlieue ouest[402] dans laquelle la Défense a une place centrale.
La Défense, caractérisée par sesgratte-ciels, se développe depuis lesannées 1960 et compte trois millions de mètres carrés debureaux et 150 000 salariés. On y trouve 1 500 entreprises dont quatorze des vingt premières entreprises nationales et quinze des cinquante premières mondiales[403]. Un grandplan de relance est prévu pour le quartier pour les années à venir.
D'autres quartiers d'affaires s'implantent aussi ailleurs :
En banlieue, d'autres pôles naissent dans des zones où les prix de l'immobilier sont moins élevés ou sur deshubs stratégiques (aéroport Paris-Charles-de-Gaulle).
Dans le département de laSeine-Saint-Denis et plus particulièrement dans le quartier intercommunal deLa Plaine Saint-Denis, de nombreux projets dont certains sont classésZAC devraient modifier radicalement l'ancienne plus grande zone industrielle d'Europe (au moins d'1 % des travaux prévus avaient débuté)[404].
Le « tourisme », dans le sens moderne du terme, n'a pris d'ampleur qu'à la suite de l'apparition duchemin de fer, au cours des années 1840. Une des premières attractions fut, dès 1855, la série d'expositions universelles, autant d'occasions d'édifier à Paris de nombreux nouveaux monuments, dont le plus célèbre est latour Eiffel, érigée pour l'Exposition de 1889. Ceux-ci, en plus des embellissements apportés à la capitale sous leSecond Empire, ont largement contribué à faire de la ville elle-même l'attraction qu'elle est devenue.
C'est toutefois auSecond Empire que les jardins parisiens doivent l'essentiel de leur physionomie actuelle. La création d'espaces verts fut une facette importante de la politique d'aération d'une ville où s'entassait une population en rapide augmentation. Sous la conduite de l'ingénieurAdolphe Alphand et du paysagisteJean-Pierre Barillet-Deschamps, un nouveau type de jardin voit le jour. Lebois de Boulogne et lebois de Vincennes, alors à l'extérieur de Paris, sont aménagés : situés respectivement à l'extrême ouest et à l'extrême est de Paris intra-muros, ils constituent aujourd'hui, et de loin, les espaces verts les plus étendus de la ville. Certains jardins du centre sont réaménagés et des squares de quartier sont créés. Dans les quartiers plus récents, d'importants parcs sont dessinés :Monceau (autrefois connu sous le nom de « folie de Chartres »),Montsouris, lesButtes-Chaumont ont été conçus par l'ingénieur deNapoléon III.
Depuis les années 1980, plusieurs espaces verts ont été aménagés dans des zones d'activités désaffectées. Leparc de la Villette, imaginé par l'architecteBernard Tschumi à l'emplacement des anciens abattoirs de Paris, est aujourd'hui le plus grand parc de Paris intra-muros. Durant les années 1990, leparc de Bercy, leparc André-Citroën, celui deBelleville et d'autres encore ont vu le jour. Des jardins familiaux ou éducatifs ont également agrémenté la périphérie de la ville le long de l'ancienne ligne ferroviaire circulaire de « Petite Ceinture ». Lesjardins d'Éole inaugurés en 2007 et la première phase duparc Martin-Luther-King en 2008, sont les plus importants parcs créés à Paris dans les années 2000.
Principaux espaces verts parisiens (entre parenthèses : superficie en hectares)[s 36]
LeMémorial de la Shoah se présente comme une exposition permanente qui raconte l'histoire des juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale en présentant des documents issus du centre de documentation de cette institution.
Cimetière du Père-Lachaise.
Cimetière de Montmartre.
Catacombes de Paris.
Cimetière du Montparnasse.
Cimetière de Passy.
Patrimoine culturel
Paris est un centreculturel de premier plan. Destinationtouristique visitée chaque année par quelque vingt-six millions de touristes étrangers, Paris intra-muros dispose notamment de143musées permanents et de quatre-vingt lieux d'expositions temporaires, soit 223 au total, tels leLouvre ou leGrand Palais, et des sites exceptionnels, comme lesChamps-Élysées ou latour Eiffel. Capitale mondiale dessalons et conférences (5 % de l'activité mondiale des congrès sur près de 600 000 mètres carrés),de la mode, du luxe, de la gastronomie, de tous les styles architecturaux, de la nuit et de l'amour romantique, Paris propose également un choix important en matière de spectacles, théâtres ou opéras notamment, et présente à un public particulièrement cinéphile un choix sans égal de films en provenance du monde entier.
Paris et la régionÎle-de-France possèdent la plus importante offre muséographique deFrance. On compte en effet pas moins de cent quarante-trois musées dans Paris intra-muros auxquels il faut ajouter plus de cent-dix musées dans la région. Mais au-delà du nombre, c'est surtout dans la diversité des collections que se trouve la plus grande richesse.
La municipalité possède et gère quant à elle quatorze musées et sites municipaux dont les plus célèbres sont lemusée Carnavalet, consacré à l'histoire de Paris, à proximité de la maison deVictor Hugo, lemusée d'Art moderne de la ville de Paris ou encore lescatacombes. La ville possède également lemusée du Petit-Palais (musée des beaux-arts de la ville de Paris) ou lemusée Cernuschi (musée des Arts asiatiques de la ville de Paris). De nombreuses expositions thématiques y sont organisées[s 37].
Paris accueille un grand nombre debibliothèques et médiathèques, notamment publiques. Labibliothèque Mazarine, constituée à partir de la bibliothèque personnelle du cardinalMazarin, est la plus ancienne bibliothèque publique de France ; elle fut ouverte au public en 1643.
La ville gère cinquante-cinq bibliothèques municipales de prêt généralistes[s 38] et une dizaine de bibliothèques municipales thématiques[s 39] où il est également possible d'emprunter certains documents. On peut citer parmi les plus connues labibliothèque historique de la ville de Paris, créée en 1871, qui possède un million de livres etbrochures, des photographies, cartes et plans liés à l'histoire de la ville, laMédiathèque musicale de Paris (MMP) ou labibliothèque du cinéma François-Truffaut, offrant une importante documentation sur le cinéma[s 40]. Contrairement à l'accès à la BNF et à la bibliothèque Mazarine, l'accès aux bibliothèques municipales est entièrement gratuit même s'il peut être interdit aux mineurs dans les bibliothèques thématiques. L'emprunt des livres, revues, bandes dessinées ou partitions est gratuit, celui des disques et vidéos se fait moyennant un forfait annuel.
Lesguinguettes et lescafés-concerts constituaient l'épine dorsale du divertissement parisien avant laSeconde Guerre mondiale. Parmi les exemples précoces, avant le milieu duXIXe siècle, on peut citer la guinguette dumoulin de la Galette et les cafés-concerts de l'Élysée Montmartre et du Château-Rouge. Les orchestres populaires ont ouvert la voie aux accordéonistes parisiens dont la musique a déplacé des foules à l'Apollo et lajava a fait danser au faubourg du Temple et àBelleville. En dehors des clubs survivants de cette époque s'est développée la discothèque moderne :Le Palace etLes Bains Douches, quoique fermés aujourd'hui, en sont les exemples les plus légendaires de Paris. Aujourd'hui, une grande partie du clubbing à Paris se déroule dans des clubs commel'Étoile, Le Cab qui sont très sélectifs. Les clubs orientés vers lamusique électronique tels que Le Rex, leBatofar (unbateau converti en club) ou The Pulp sont assez populaires et les meilleursDJ du monde y offrent leurs prestations. Il existe d'autres salles de concert plus ou moins grandes, de musiques pop ou de rock ou de variétés ou du monde, commeLe Bataclan,Le Grand Rex, leCirque d'Hiver, etc.
Paris compte un grand nombre de salles obscures avec98 cinémas en 2012 dont38 classés « art et essai »[410] pour environ430 écrans en 2015, la plus grande concentration mondiale par habitant. L'offre est variée : environ 450 à500 films sont à l'affiche chaque semaine[s 41], ce qui fait de Paris la ville où le plus de films différents sont distribués (dublockbuster américain aufilm d'art et essai moyen-oriental)[411]. Ces salles sont fréquentées par plus de 28,2 millions de spectateurs par an (chiffres2011), soit 13 % de la fréquentation nationale[410].
Quelques grands groupes dominent de plus en plus et lecinéma indépendant est fragilisé. Depuis lesannées 1990, de grands multiplexes UGC, Pathé ou MK2 de dix à vingt salles ont été créés (aux Halles, à Bercy, etc.)[412].
La plus grande salle de cinéma à Paris est aujourd'huiLe Grand Rex avec 2 800 places, depuis que leGaumont-Palace de laplace de Clichy (qui comptait 6 000 places) a été détruit en 1973. Toutes les autres salles parisiennes possèdent désormais moins de 1 000 places.
Le premier établissement annonciateur de « la restauration » semble avoir été à ParisLa Tour d'Argent, fondé en 1582 par un certain Rourtaud ; l'endroit aurait contribué à l'utilisation de la « fourchette » en France. Le premier restaurant, dans l'acception moderne, est ouvert à Paris,rue des Poulies, en 1765 par un marchand de bouillon nommé Boulanger (dit Champ d'Oiseau) qui invente la « carte de restaurant » et le mot « restaurant », et en 1782,Antoine Beauvilliers, cuisinier duprince de Condé et officier de bouche ducomte de Provence, reprend la formule et ouvre, dans un cadre raffiné, laGrande Taverne de Londres, au 26,rue de Richelieu. C'est là le premier véritable « grand restaurant » de Paris, qui restera pendant plus de vingt ans sans rival. Mais c'est à partir de laRévolution française que le phénomène prend de l'ampleur avec la fuite des nobles qui laissent sans emploi leur cuisinier, alors que de nombreux provinciaux arrivent à Paris où ils ne comptent pas de famille qui puisse les nourrir. Dès 1789, on compte à Paris une centaine de restaurants fréquentés par la bonne société, regroupés autour du Palais-Royal. Trente ans après on en dénombre 3 000.
La réputation culinaire de Paris trouve ses fondations dans les origines françaises diversifiées de ses habitants. Avec l'arrivée duchemin de fer au milieu duXIXe siècle et larévolution industrielle qui suivit, de nombreuses personnes de toute la France sont arrivées dans la capitale, apportant toute la diversité gastronomique des différentes régions de France et créant de nombreux restaurants de spécialités régionales, comme « Chez Jenny » pour lacuisine alsacienne et « Aux Lyonnais » pour celle deLyon. L'immigration en provenance de pays étrangers a apporté une encore plus grande diversité culinaire et on trouve aujourd'hui à Paris, en plus d'un grand nombre d'établissements de cuisine d'Italie, duMaghreb ou d'Asie, des établissements proposant des préparations culinaires en provenance des cinq continents.
Si Balzac s'intéresse avant tout à la haute société ou aux ambitieux désargentés, on commence à la même époque à s'intéresser à la ville populaire, perçue comme menaçante et fascinante. Des études paraissent sur les « classes dangereuses » d'une ville en expansion.Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, qui fait une très large place au Paris de la pègre, connaît un immense succès lors de sa parution en feuilleton en 1842–1843. Vingt ans plus tard, c'est l'autre plus grand romancier de Paris,Victor Hugo, qui publieNotre-Dame de Paris etLes Misérables, autre volumineux ouvrages traitant du Paris populaire devenu des classiques. Paris fascine avec une double image : une ville fastueuse et prestigieuse (Stendhal sublime Le Frascati, Balzac chante le boulevard des Italiens, Nerval ou Baudelaire ne jurent que par le Divan Le Pelletier) mais aussi une ville populaire où règne le vice.Gérard de Nerval s'y suicide dans le lieu le plus sordide qu'il ait pu y trouver. Le Paris en mutation d'Haussmann est largement décrit parÉmile Zola dansLes Rougon-Macquart (Le Ventre de Paris,Nana,Au Bonheur des Dames) ; il est le cadre des errances et états d'âme des poètesparnassiens etsymbolistes et surtout deBaudelaire (Le Spleen de Paris).Guy de Maupassant utilise notamment la capitale pour dépeindre la société de son époque, comme dans lasatireBel-Ami (publié en 1885), dans lequel le héros grimpe dans la hiérarchie sociale parisienne grâce à ses maîtresses et ses coups bas.
La poésie joue également à Paris un rôle dans de nombreuses œuvres :Jacques Réda etLes Ruines de Paris,Jacques Roubaud etLa forme d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains.
Dès l'invention de laphotographie, de nombreux artistes ont cherché à capter l'atmosphère de la ville et sa vie quotidienne prise sur le vif. Initiée parEugène Atget (1857-1927)[417], la photographie de scènes de rues et petits métiers aujourd'hui disparus est incarnée parRobert Doisneau (1912-1994), un des premiers grands photographes de Paris[418]. Les scènes insolites constituaient ses sujets de prédilection : les enfants jouant dans les rues, les concierges, les bistrots, les marchés, etc. Ses photographies sont pleines d'humour et de tendresse, la plus célèbre étantLe Baiser de l'Hôtel de Ville[419]. Les images deWilly Ronis évoquent leBelleville et leMénilmontant d'autrefois, saisissante illustration d'une atmosphère populaire à jamais disparue[420].Marcel Bovis (1904-1997) a, quant à lui, représenté la magie de Paris la nuit.
Paris est une des villes les plus filmées au monde[359]. Outre l'importante production française, les réalisateurs étrangers qui l'ont choisie pour cadre sont nombreux.
Parmi une longue liste de films, quelques chefs-d'œuvre ducinéma français sont devenus des classiques.Hôtel du Nord (1938) fut le cadre de la célèbre réplique d'Arletty« Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? » ; le petit hôtel au bord ducanal Saint-Martin, où le film ne fut d'ailleurs pas tourné[q] est devenu un lieu de pèlerinage cinéphile.
L'argot « parisien » révélé par les écrivains duXIXe siècle commeVictor Hugo,Eugène Sue ouBalzac reste très vivace à Paris jusqu'aux années 1950. L'évolution sociologique et ethnique de la population parisienne explique en grande partie cette « mort » de l'argot parisien, qui ne se pratique plus vraiment dans la rue mais qui fit longtemps la joie des lecteurs de romans commeSan Antonio, des spectateurs de films dialogués parMichel Audiard ou des auditeurs de chansons dePierre Perret, deRenaud (titi parisien par excellence) ou de sketches deColuche. Depuis, l'embourgeoisement de la capitale et l'arrivée massive de populations provinciales et étrangères contribuent progressivement à la disparition de l'argot parisien, supplanté par leverlan[422] et par de nouvelles formes d'expression développées en banlieue, éventuellement ponctuées de mots empruntés aux langues étrangères, telles que l'anglais ou l'arabe.
Plus anciennement, Paris et aussi Pantin, une de ses proches banlieues, étaient surnommées argotiquement « Pantruche »[424] (d'où le nom de la Compagnie carnavalesque parisienne « les Fumantes de Pantruche », présente auCarnaval de Paris).
« Parigot » est un terme d'argot qui désigne un Parisien. Ce terme est généralement considéré comme péjoratif ou au moins moqueur[425].
La ville est reproduite dans le jeu vidéoThe Saboteur, sorti en 2009, avec la plupart des plus grands monuments de la ville. Le jeu se déroule au tout début de laSeconde Guerre mondiale[426],[427]. Elle est également entièrement reproduite dans le jeu vidéo automobileMidtown Madness 3 etMidnight Club II. Une partie du scénario s'y déroule dansTomb Raider : L'Ange des ténèbres, et une mission y a lieu au tout début du jeu007: Nightfire. En novembre 2011, des missions y ont lieu également dansCall of Duty: Modern Warfare 3. De plus, on retrouve une carte deBattlefield 3 dans le mode multijoueur qui se déroule à Paris (Opération Métro et traversée de la Seine) ainsi que dans son mode solo. Paris apparait également dans le jeuRemember me, se déroulant dans la ville de Néo-Paris, une version plus technologique de la Ville Lumière. Le jeu vidéoKilling Floor 2 propose de se battre dans un Paris dévasté[428].
Dans lejeu vidéo de rôlePokémon X et Y, développé parGame Freak et sorti en 2013, « Illumis » (le nom fait référence à laVille Lumière) la plus grande ville de la région deKalos (inspirée de laFrance) est une représentation fictive de Paris dans laquelle on trouve de nombreux cafés, taxis, etc. La ville est coupée en deux par un fleuve, laSeine, qui sépare la rue méridionale (Rive gauche) de la rue septentrionale (Rive droite) ; le centre de la ville est occupé par la tour Prismatique (latour Eiffel), le tout étant relié par cinq places et quatre avenues portant des noms de mois ducalendrier révolutionnaire.
Dans le jeuClair-Obscur : Expedition 33 développé par le studio Sandfall Interactive et sorti en en avril 2025, « Lumières » est une représentation fictive de Paris inspiré de labelle époque, le jeu se déroulant après un événement cataclysmique, des monuments comme latour Eiffel ainsi que l'arc de triomphe y apparaissent en partie détruit[429].
Dans le jeuAssassin's Creed Unity, opus de la sérieAssassin's Creed développé par les studiosUbisoft et sorti en octobre 2014, l'ensemble de l'intrigue et de l'action principale se déroule à Paris durant laRévolution française. La ville y est entièrement modélisée quasiment à l'échelle 1:1 telle qu'elle était de 1789 à 1794[430]. Les principaux monuments sont reconstitués avec moult détails (y compris ceux disparus, comme laBastille et lepalais des Tuileries), et les développeurs se sont attachés à reconstituer l'ambiance populaire à cette période. Ici le caractère violent et sanguinaire de la société parisienne de l'époque est très souligné[431]. L'expérience de jeu prenant place dans unmonde ditouvert, le joueur est encouragé à explorer cette reconstitution historique de Paris à un moment capital de son histoire[432].
Edgar P. Jacobs, auteur deBlake et Mortimer, s'illustre aussi dans ce domaine, avec pas moins de trois albums se déroulant dans Paris et sa région. Ainsi, dansS.O.S. Météores (1958 – 1959 ; se déroulant dans la capitale et dans ledépartement desYvelines) etL'affaire du collier (1965 – 1966 ; exclusivement dans cette ville), les différents lieux visités par les personnages sont représentés de manière très réaliste. Dans l'aventureLe Piège diabolique (1960 – 1961), on n'y voit Paris que très furtivement, au début et à la fin, l'aventure se déroulant essentiellement dans la commune deLa Roche-Guyon (Val-d'Oise).
Paris (sous le nom antique deLutèce) apparaît dans pas moins de quatre aventures d'Astérix, série réalisée parRené Goscinny etAlbert Uderzo. Elle sert de décor dès la seconde aventure,La Serpe d'or (1962), dans lequel les héros luttent contre un réseau de trafiquants deserpes d'or. Puis, la cité gauloise sert de seconde étape dansLe Tour de Gaule d'Astérix (1965), où ils achètent dujambon de Lutèce et surtout, rencontre leur futur chienIdéfix (qui sera nommé à partir de l'album suivant). Elle apparait au début de l'histoireLes Lauriers de César (1972), où s'y déclenche l'intrigue : le chefAbraracourcix y fait un pari d'ivrogne auprès de son beau-frère (caricature de Parisien), dans lequel seront impliqués les héros. Enfin, elle est au centre deLutèce olympique, courte histoire écrite et dessinée par Albert Uderzo (et qui sera publiée dansAstérix et la Rentrée gauloise, regroupant plusieurs histoires), visant à soutenir la candidature (infructueuse) de Paris auxJeux olympiques d'été de 1992. En outre,Lutèce est souvent évoquée dans la série, donnant l'impression d'être la capitale de laGaule (afin de mieux donner au lecteur le sentiment que la série se déroule à l'époque actuelle), alors que la capitale des Gaules étaitLugdunum (l'antiqueLyon), à partir de 27 avant notre ère.
Paris, capitale du cinéma
La première projection cinématographique publique a été réalisée à Paris, le, parAntoine Lumière[434],[435], et montrant la sortie d'une usine de Lyon, où a été inventé l'appareil. C'est également à Paris queGeorges Méliès (1861-1938) invente « l'art du cinéma » et le spectacle cinématographique : avant lui les films sont uniquement des documentaires ou des démonstrations techniques. Georges Méliès est connu pour les développements qu'il apporta aux techniques du cinéma, essentiellement dans le domaine du scénario et des trucages. Il est le premier réalisateur et le créateur du premier studio de cinéma.
La première projection publique du cinéma numérique enEurope[436] a été réalisée à Paris, le, par Philippe Binant[437].
Logotype de la ville de Paris de 1988 à 1997[439].
Logotype de la mairie de Paris de 1997 à 2015.
Logotype de la ville de Paris de 2015 à 2018.
Logotype de la ville de Paris depuis janvier 2019.
Les armes de Paris se blasonnent ainsi :« De gueules à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe, au chef cousu d'azur semé de fleur de lys d'or »
Ledrapeau de Paris est formé de deux bandes verticales bleu et rouge (qui sont à l'origine des couleurs bleu et rouge du drapeau tricolore français actuel unies au blanc symbole de la monarchie[440]) avec les armoiries de la ville[441].
La devise de Paris estFluctuat nec mergitur, ce qui signifie en latin : « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas ». Elle évoque le navire représenté sur leblason de la ville, symbole de lacorporation desNautes ouMarchands de l'eau, puissante à l'époque antique de la ville.
↑Selon les critères géographiques, c'est en réalité l'Yonne qui coule à Paris, et non la Seine, l'Yonne possédant un plus grand débit au point où ces cours d'eau se rejoignent (suivant ce même critère, c'est même l'Aube qui rencontre l'Yonne, et non la Seine). Cette substitution vient du caractère historiquement sacré de la Seine[7].
↑On y trouve notamment un atelier monétaire. Cette zone clairement inondable n'entre pas en contradiction avec le texte de César qui situe l'oppidum des Parisii sur une « île de la Seine ». La cité, après sa destruction, aurait pu être « déplacée » de quelques kilomètres vers l'est par les Romains et reconstruiteex nihilo sur le versant nord de lamontagne Sainte-Geneviève.
↑La fourchette des évaluations de la population de Lutèce à son apogée s’étend de 5 à 20 000 habitants suivant les historiens. Autour de 10 000 est assez vraisemblable
↑Cependant, aucun texte ne définit officiellement Paris comme la capitale de la France. Vincent Périat,Atlas inutile de Paris, carte 001, source et complément, Le Tripode, 2024.
↑« Bulletin Statistique du trafic aérien commercial », sursite du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et du Ministère de la Transition énergétique(consulté le).
↑a etbÀ la fin de l'URL, remplacer 75056, le code Insee de Paris, par celui de l'arrondissement désiré, 751XX, où XX varie de 01 à 20, pour obtenir les statistiques y correspondant.
↑Nouvelle taxe foncière départementale de 3 % et augmentation des quatre taxes locales (taxe d'habitation, taxes sur le foncier bâti et le non bâti, et taxe professionnelle), voir« Les impôts locaux en hausse de 9 % à Paris en 2009 »,Le Figaro, 29 octobre 2008.
« En 1868, Gaston (Worth) contribue à la création de la Chambre syndicale de la haute couture, qui continue aujourd'hui encore à réglementer la profession. Pour être considéré comme ungrand couturier, un styliste doit avoir un atelier ou une salle d'exposition à Paris. »
↑La population domiciliée totale du 9e arrondissement dans leBulletin municipal officiel de la Ville de Paris, Ville de Paris, Février 1907, indique 121 907 habitants tandis que la somme des quatre quartiers est de 119 907. Cette erreur de 2 000 habitants a été reportée au sein du total de la population parisienne en 1906 et est reprise dans divers documents dès lors que les informations de population sont retranscrites initialement à l'échelle de l’arrondissement ou de la ville dansson entièreté.
↑Le recensement d'octobre 1796 a été représenté en 1797, à la fois pour une meilleure lisibilité de l'histogramme par rapport au recensement de 1793, et à la fois parce que les autres recensements sont de début d'année. Pour plus de lisibilité de l'histogramme, le recensement de 1795 et certains des recensements postérieurs à 2006 n'ont pas représentés.
↑a etbAlfred Dittgen, « Logements et taille des ménages dans la dynamique des populations locales. L'exemple de Paris »,Population, édition française,60e année,no 3, mai-juin 2005,p. 307-347.
↑[PDF](en)« UK Economic Outlook »(version du surInternet Archive), chiffres de 2005 (PriceWaterhouseCoopers) ; d'après cette étude, Tokyo, New York et Los Angeles distancent Chicago, Paris et Londres qui ont des PIB comparables ; toutefois, Londres dépasserait Chicago et Paris d'ici à 2020.
↑« Emblème national de la Cinquième République, le drapeau tricolore est né de la réunion, sous la Révolution française, des couleurs du roi (blanc) et de la ville de Paris (bleu et rouge). » Source :Le drapeau français, sur le site officiel du palais de l’Élysée, siège du président de la République française.
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