| Pays | |
|---|---|
| Province | |
| Municipalités régionales de comté | |
| Coordonnées | |
| Ville proche | |
| Superficie | 1 510,1 km2 |
| Type | |
|---|---|
| Catégorie UICN | II |
| WDPA | |
| Création | (sous la loi actuelle) |
| Visiteurs par an | 403 500 |
| Administration | |
| Site web |
Leparc national du Mont-Tremblant est uneaire naturelle protégéecanadienne auQuébec. Elle est située au nord deMont-Tremblant, deSaint-Donat, et deSaint-Côme dans lesrégions deLaurentides et deLanaudière.
Il est le quatrième plus grand parc au Québec après leparc Kuururjuaq et il est le plus ancien parc (provincial ou fédéral) auQuébec. Il tient son nom dumont Tremblant.
L'objectif principal de ce parc est de protéger un territoire représentatif de la province naturelle desLaurentides méridionales.
Plusieurs activités estivales et hivernales s'y pratiquent, leski de fond, laraquette, larandonnée pédestre courte et longue enrefuge, lecanot de lac et de rivière, lekayak, levélo de montagne, lecamping sauvage et labaignade dans des lacs, tel le lac Lauzon aux eaux limpides.
Le parc est géré par legouvernement du Québec et saSociété des établissements de plein air du Québec (Sépaq), et avant 1994, par le ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche (MLCP)[2].
Le parc de 1 510,1 km2 est situé au nord-est deMont-Tremblant et se prolonge à l'est jusqu'au nord deSaint-Côme. Son territoire est situé dans lesmunicipalités régionales de comté (MRC) desLaurentides, d'Antoine-Labelle et de laMatawinie et il comprend huit municipalités et trois territoires non organisés. Il est borné au nord par laréserve faunique Rouge-Matawin et à l'est par lazec Lavigne. À environ 20 km du parc se retrouve leCentre de villégiature Tremblant, reconnu pour être le plus haut sommet des Laurentides avec une élévation de 875 mètres.
Le parc se divise en 3 principaux secteurs, soit les vallées de larivière du Diable, du ruisseau Pimbina et de larivière L'Assomption. On peut accéder au secteur de la Diable par l'autoroute 15 et laroute 117 à partir deMontréal, par laroute 323 à partir d'Ottawa. Le secteur de la Pimbina est accessible par laroute 125 à partir deSaint-Donat. Le secteur de L'Assomption est accessible quant à lui parSaint-Côme. On peut aussi avoir accès au parc parLa Macaza, parLabelle et parSaint-Michel-des-Saints.
Le climat du parc du Mont-Tremblant se caractérise par des étés modérément chauds et des hivers froids. Les précipitations sont relativement abondantes toute l'année. Lemont Tremblant etLe Carcan présentent tous deux une stratigraphie due à leur altitude. Étant donné la taille du parc, celui-ci présente aussi un refroidissement vers le nord[3].
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | −19,6 | −18,5 | −11,8 | −3,3 | 3,8 | 9,2 | 12 | 10,9 | 6,4 | 0,8 | −5,3 | −14,7 |
| Température moyenne (°C) | −13,6 | −11,8 | −5,3 | 2,6 | 10,4 | 15,5 | 18,1 | 16,8 | 11,8 | 5,4 | −1,4 | −9,7 |
| Température maximale moyenne (°C) | −7,6 | −5,1 | 1,2 | 8,4 | 16,9 | 21,8 | 24,1 | 22,6 | 17,1 | 10,1 | 2,4 | −4,6 |
| Précipitations (mm) | 94,9 | 73,6 | 75,6 | 73,2 | 92,8 | 105,8 | 104,3 | 109,2 | 101,6 | 102,7 | 96,2 | 98,7 |
La totalité du parc est située dans la région administrativede Grenville, la province géologique la plus récente dubouclier canadien. Le roc est composé degneiss et degranulites. Le passage desglaciations a fortement influencé le territoire en arrondissant les sommets des collines et en surcreusant les vallées.
Les glaciers ont aussi laissé une couche detill degranulométrie variable. On retrouve des dépôts de sable le long des cours d'eau et des lacs. Les dépôts organiques sont rares et se retrouvent au nord du lac des Cyprès et en bordure de quelques lacs[5].
Le parc est partagé en 3bassins hydrographiques, soit celui de laRouge (par l'entremise de larivière du Diable), deL'Assomption et de laMatawin, tous faisant partie du bassin hydrographique du fleuve Saint-Laurent. Les cours d'eau et la forme des lacs sont grandement influencés par les failles dubouclier canadien. Il y a plus de 400 lacs sur le territoire du parc, dont le plus grand, le lac des Cyprès, fait 9 km2. La plupart des grands lacs sont situés dans la partie nord du parc, la partie sud ayant un territoire plus escarpé. La position du parc à la tête de plusieurs bassins hydrographiques assure une bonne qualité d'eau dans les cours d'eau[6].
LesAlgonquins appelaient le massif « Manitonga Soutana » (montagne des Esprits ou du Diable). Ils prétendaient que la montagne émettait des grondements et oscillait sous leurs pieds[7]. L'exploitation forestière commence dans la région dans les années1850. Le, leparc de la Montagne-Tremblante est créé à la suite du projet pour y installer unsanatorium, qui ne verra jamais le jour. Contrairement à la visionpreservationist qui prévalait auxÉtats-Unis et auCanada et qui soustrayait le parc de toute exploitation, la province préférait une visionconservationist qui favorisait une utilisation raisonnable des ressources naturelles[6]. Conséquemment l'exploitation forestière dans le parc continue jusqu'en1981. Ayant à l'origine une superficie de 60 km2, le parc est agrandi de 3 108 km2 en1925[8].
En1938, un Américain du nom de Joe Ryan établit une station de ski sur le massif du Mont Tremblant et fait changer la loi provinciale pour y inclure l'usage de parc public et de lieu de délassement. Une station de recherche est ouverte au lac Monroe en1948 et un premier camping public voit le jour au lac Chat en1958, ce qui marque le coup d'envoi pour la création de plusieurs aménagements récréatifs dans les vallées de laDiable et au nord deSaint-Donat. En1961, le parc change son nom pourParc du Mont-Tremblant[6].
En1977, la province change de philosophie de conservation et adopte laloi sur les Parcs. Cette nouvelle loi exclut l'exploitation commerciale et industrielle des ressources naturelles des parcs. Les anciens parcs sont traités en priorité et le parc obtient le statut de « parc de récréation » en1981, à l'exception d'une zone de 242 km2 qui est incluse dans le parc en1990. La moitié nord du parc devient quant à elle laréserve faunique Rouge-Matawin. Le gouvernement relance de nouvelles consultations en1998, qui produisent des changements mineurs des limites et le changement de statut pour « parc de conservation » en2000[6]. Il devient leparc du Mont-Tremblant à la suite de l'abandon du statut de parc de récréation par la province en2001.

On retrouve dans le parc 40 espèces demammifères, les plus facilement observables sont l'orignal, lecerf de Virginie, leloup de l'Est, lerenard roux, l'ours noir, lelièvre d'Amérique, l'écureuil roux, lecastor canadien, lerat musqué, laloutre de rivière et levison d'Amérique. Onze de ces espèces sont susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables[9].
La diversité desoiseaux est beaucoup plus grande avec 194 espèces, dont 25 deparulines. On y retrouve desgélinottes huppées, desbruants, desgrives, dessittelles, despics et desgeais. On y retrouve aussi quelquesrapaces, dont legrand-duc d'Amérique, lachouette rayée, lapetite buse, l'autour des palombes et lebalbuzard. Le parc est aussi utilisé comme halte migratoire pour labernache du Canada[9]. De ces espèces, seul lepygargue à tête blanche est considéré comme vulnérable.
Le parc comprend aussi 7 espèces dereptiles et 14 espèces d'amphibiens, la plupart étant associés au milieu aquatique. On y retrouve entre autres leouaouaron, lagrenouille verte, letriton vert, lacouleuvre d'eau et latortue des bois et latortue peinte. La tortue des bois est désignée vulnérable au Québec, et la couleuvre d'eau et lagrenouille des marais sont susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables[9].
On retrouve finalement 29 espèces depoissons dans le parc, la principale espèce étant l'omble de fontaine, qui préfère les lacs de tête oxygénés, et legrand brochet, qui préfère les eaux plus chaudes[9].
Leloup de l'Est est la sous-espèce du loup fréquentant le parc et l'emblème du parc. On estime avoir dans le parc quatre ou cinq meutes et la population compte 35 individus. Les loups du parc chassent principalement lecastor, l'orignal et lecerf de Virginie, qui constituent la majeure partie de son alimentation[10].
Le parc fait partie dudomaine climatique de l'érablière àbouleau jaune. Les sommets des collines et la vallée de la Macaza, au nord, présentent le début du domaine de lasapinière à bouleau jaune. Le Carcan et le mont Tremblant présentent quant à eux une succession de domaines forestiers, passant de l'érablière à la sapinière.
Les principales essences forestières sont l'érable à sucre, l'érable rouge, lebouleau jaune, lebouleau blanc, lehêtre à grandes feuilles, lepeuplier faux-tremble, lesapin baumier, l'épinette blanche, l'épinette rouge et l'épinette noire. Il comprend aussi des individus depruche du Canada, detilleul d'Amérique et dechêne rouge qui sont à la limite nord de leurs aires de distribution[9].
Le parc possède 9 plantes susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables, la plupart d'entre elles se trouvant dans le secteur du lac Monroe. À l'exception deHieracium robinsonii, et deListera australis, l'observation des autres plantes date de 40 ans et nécessite une mise à jour[9].
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