Décrite en 1938 par le sud-africainRobert Broom,Paranthropus robustus fut la seconde espèce d'hominine définie (aprèsAustralopithecus africanus en 1925), et la première du genreParanthrope. Le fossile TM 1517 trouvé en 1938 àKromdraai par le collégien Gert Terblanche est l'holotype de l'espèce. Robert Broom découvrit en 1948 àSwartkrans des fossiles plus importants qu'il attribua à la même espèce. Il fallut néanmoins attendre 1994 pour trouver àDrimolen le crâne le plus complet deParanthropus robustus connu à ce jour, DNH 7, ditEurydice.
LesParanthropes sont caractérisés par des crânes très robustes capables de produire une forte pression masticatoire, et par de grosses dents jugales, couvertes de la plus épaisse couche d'émail connue chez leshominidés. Le volume endocrânien du spécimen SK 1585 est estimé à 476 cm3.
Le squelette post-crânien deParanthropus robustus est comparable à celui des autres Paranthropes etAustralopithèques, et témoigne d'unebipédie, avec un certain degré d'arboricolisme conservé au niveau des membres supérieurs.
L'anatomie du squelette deParanthropus robustus suggère que cette espèce avait unrégime végétarien[3]..
Leséclats de pierre et lesgalets taillés associés aux fossiles deParanthropus robustus suggèrent que cet hominidé utilisait des outils et était peut-être capable d'en fabriquer[3].
En 2020, le site principal deDrimolen a été daté de 2 millions d'années, ce qui couvre tous les fossiles trouvés à ce jour sur ce site, et établit à cette date la première apparition dans le registre fossile de l'espèceParanthropus robustus[4].
Les fossiles deParanthropus àSwartkrans sont en partie contemporains des premiers sites d'Homo erectus dans la région[3].
Paranthropus robustus était probablement souvent la proie des grands félins et des hyènes duPléistocène inférieur, et certaines concentrations de fossiles trouvées dans des grottes ont peut-être été accumulées là par des prédateurs.[réf. nécessaire]
En 2025, l'analyseélémentaire (Sr/Ca etBa/Ca) etisotopique (87Sr/86Sr) de 20 dents deP. robustus provenant deSwartkrans etKromdraai (Gauteng,Afrique du Sud) montre que cette espèce exploitait à la fois les habitats forestiers et les prairies, et que les individus ne se déplaçaient pas de manière analogue aux grands singes africains. Elle révèle aussi de nombreuses périodicités qui pourraient être liées à la saisonnalité, à la pénurie de ressources ou aux cycles lunaires. En revanche, elle ne soutient pas l'hypothèse de laphilopatrie masculine et de la dispersion féminine, mais suggère plutôt un schéma d'immigration très variable[5],[6].