Le Papyrus B, écrit sur le recto enhiéroglyphe linéaire diffère de l'ensemble. Il ne s'agit plus de textes médicaux mais de scènesdramatiques décrivant le couronnement du pharaonSésostris Ier. Présentés sous la forme de colonnes verticales alternant avec des vignettes, des titres et du texte horizontal, ces textes semblent, comme les nommeAndré Degaine, des « cahiers de régie » donnant des énonciateurs, des répliques, des didascalies et des illustrations de mise en scène. Dès 1928,Kurt Heinrich Sethe publiait une étude dupapyrus dramatique du Ramesséum et de lapierre de Chabaka, commentée en 1954 parÉtienne Drioton. Leurs conclusions ont permis d'attester à partir de ces documents de l'existence d'unthéâtre de l'Égypte antique proche desmystères de notre Moyen Âge. Ces hypothèses sont cependant débattues par d'autres auteurs du fait de la rareté des fragments étudiés. Ceci est notamment le cas de David Lorand qui conclut plutôt à un texte de propagande, justifiant l'avènement deSésostris Ier après l’assassinat de son père.
David Lorand,Le papyrus dramatique du Ramesséum : Étude des structures de la composition, Leuven, Peeters, coll. Lettres orientales, volume 13, 2009, 174 p.(ISBN978-90-429-2022-4)
Étienne Drioton, « La question du théâtre égyptien », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, volume 98, numéro 1,p. 53, 1954,persee.fr