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Paphos (ville)

34° 46′ 01″ nord, 32° 25′ 01″ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirPaphos etBaf.

Paphos
Πάφος
Paphos (ville)
Fort de Paphos.
Administration
PaysDrapeau de ChypreChypre
DistrictPaphos
Maire
Mandat
Savvas Vergas
2006
Démographie
Population47 300 hab.(2001)
Géographie
Coordonnées34° 46′ 01″ nord, 32° 25′ 01″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte :Chypre
Voir sur la carte topographique de Chypre
Paphos
Géolocalisation sur la carte :Chypre
Voir sur la carte administrative de Chypre
Paphos
Géolocalisation sur la carte :district de Paphos
Voir sur la carte administrative du district de Paphos
Paphos
Liens
Site webpafos.org.cy
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Paphos ouPáfos (engrec :Πάφος /Páfos) est une ville située sur la côte occidentale deChypre. Capitale dudistrict du même nom, elle est au centre d'une agglomération de près de 70 000 habitants, la troisième de larépublique de Chypre.

Dans la mythologie

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Il existe trois versions sur l'origine du nom de Paphos :

Histoire

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Vénus à Paphos
Ingres, vers1852
Paris,Musée d'Orsay.

Paphos apparaît durant l’âge du bronze récent (1600-1200)[2]. On y construit de vastes ensembles architecturaux, avec desmegarons à piliers, des autels en plein air, des tables à offrandes et libations, des ateliers et des réserves, et, dans les environs, des tombes à fosse (tholoi) creusées dans le rocher et précédées d’un couloir qui conduit à l’entrée du tombeau.

Après une longue période de paix prospère, peu avant 1200 avant notre ère, la ville subit de nombreuses destructions. Les habitations s’entourent d’épaisses murailles. On attribue ces destructions auxpeuples de la mer dont l’identité est difficile à définir mais que la plupart des auteurs supposentindo-européens[3].

Une cité est fondée par des colonsgrecs vers1050 av. J.-C., probablement originaires de la cité deTégée. À l’âge du fer, Paphos est l’une desdix cités-royaumes de Chypre[4]. Dans l’Antiquité, elle est vouée à la déesseAphrodite et c’est alors que le nom de Paphos apparaît. Sur le site de Kato Paphos situé à côté du vieux port, avec de nombreux vestigesarchéologiques de l’Antiquité grecque dont de magnifiques mosaïques représentant Aphrodite déesse de l'amour et de la beauté,Artémis déesse de la chasse ou Dionysos dieu du Vin, qui sont accessibles au public. Durant plusieurs siècles, Paphos est une cité grecque de l’Empire perse, puis de l'Égypte lagide, et enfin de l'Empire romain qui y construit une agora et unodéon[5].

Sur le plan religieux, Chypre est l’un despremiers territoires de l’Empire romain à se christianiser, à partir de l’an 45 sous l’impulsion desapôtresPaul de Tarse etBarnabé, qui, venant deSalamine entre les années 40 et 50 de l’ère chrétienne, convertissent le proconsulSergius Paulus[2]. En 313, l’Edit de Milan accorde officiellement laliberté de religion aux chrétiens, et les évêques de Chypre assistent auConcile de Nicée en 325. La légende chrétienne raconte que Paul y aurait rendu aveugle lemageÉlymas qui aurait cherché à détourner leproconsul romain Sergius Paulus de lafoi chrétienne[6]. Toutefois des fidèles de lafoi olympienne et descultes à mystères ainsi que desjuifs hellénistiques sont encore attestés à Paphos auVIIe siècle[2].

Lors de ladivision de l'Empire romain en 395, Paphos se trouve dans l’Empire romain d'Orient, que nous appelons, depuis leXVIe siècle, « Empire byzantin ». C’est encore une période de calme relatif à Paphos[2], mais l’antiquité tardive est marquée par un fortséisme qui détruit Paphos en 332, et auVIIe siècle la ville perd son statut de capitale de l’île au profit deSalamis-Constantia[5].

En 647 puis surtout en 688, lesArabesdevenus musulmans débarquent : l’empereurJustinien II et lecalifeAbd al-Malik signent un accord sans précédent : pendant les 300 années suivantes, Paphos et l’île entière de Chypre fut dirigée conjointement par les Arabes (sur le plan politique, fiscal et militaire) et par les Byzantins (sur les plans religieux et administratif), malgré les guerres constantes entre les deux parties sur le continent. Le traité prévoyait notamment le partage des revenus entre l’Empire byzantin et l’Empire omeyyade. La période de co-dominion dura jusqu’en 965, quand l’empereur byzantinNicéphore Phocas reconquit militairement l’île[2]. En 1191 Paphos tomba aux mains descroisés[7] qui la revendirent avec toute l’île àGuy de Lusignan, ainsi couronnéroi de Chypre. Les Lusignan régnèrent sur Chypre, sous la tutelle desGénois, jusqu’en lorsque l’île devient officiellement unecolonievénitienne[2].

En 1563, les Paphiotes, comme d’autres Chypriotes, se révoltent contre la domination et la fiscalité vénitiennes, avec Jacques Diassorin (Yakovos Diassorinos) comme chef[8]. LesOttomans en profitent et en 1571, Paphos, désormaisBaf, devientville ottomane commetoute l’île.Baf est alors le centre d’unsandjak. Durant cette période, lesChypriotes grecs conservent leur identité, remontant à l’Antiquité, grâce au système decommunauté autonome mis en place par les Ottomans pour les populations non musulmanes. En 1901, cette communauté représente 77,1 % de la population de Chypre, contre 21,6 % pour celle desChypriotes turcs[9].

En 1878, lesOttomans cèdent Paphos et toute l’îleaux britanniques[10]. En 1959, Paphos compte 83 % deGrecs et 16 % deTurcs[11]: cette année-là, lesaccords de Zurich et de Londres aboutissent à l’indépendance de l’île le[12]. Lors de l’invasion turque de Chypre et de lapartition de l’île en 1974, les Paphiotes turcs quittent la ville pour lenord de l’île, et sont remplacés par des grecs chassés du nord par l’occupant[13].

Patrimoine

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Article détaillé :Parc archéologique de Paphos.

Plusieurs des sites archéologiques de Paphos ont été classés en1980 aupatrimoine mondial par l’UNESCO.

Le site naturel dePétra tou Romioú (« La pierre duRomée ») est situé à une quinzaine de kilomètres à l’est de la ville. C’est là, près desfalaisescrayeuses qui tombent à pic dans laMéditerranée que, selon la version locale et moderne du mythe, la déesse Aphrodite serait née en jaillissant des flots près d’un rocher. La légende veut que si l’on s’y baigne à minuit un soir de pleine lune, on vivra un amour, soit éternel soit ardent, selon les variantes du mythe[14].

La ville est choisie commecapitale européenne de la culture en 2017, conjointement avecAarhus auDanemark.

  • Amphithéâtre.
    Amphithéâtre.
  • Tombeaux des Rois.
    Tombeaux des Rois.
  • Tombeaux des Rois.
    Tombeaux des Rois.
  • Mosaïque.
    Mosaïque.
  • Église byzantine Saint-Antoine.
    Églisebyzantine Saint-Antoine.
  • Parc archéologique.
    Parc archéologique.
  • Fort de Paphos.
  • Le phare.
    Le phare.
  • Église des Saints-Anargyres de Paphos, de style néo-byzantin.
    Église des Saints-Anargyres de Paphos, destyle néo-byzantin.
  • Église Saint-Cendée, de style néo-byzantin.
    Église Saint-Cendée, de style néo-byzantin.
  • Atrium du théâtre Marcidée à Paphos (Février 2019).
    Atrium du théâtre Marcidée à Paphos ().

Tourisme

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Ville vivant surtout du tourisme, Paphos comprend une importante infrastructure hôtelière et unaéroport international. Depuis les années 2000, elle est accessible directement parautoroute depuis la capitaleNicosie.

De 2009 à 2014, un hôtel de la ville a été le siège d’un « sas de décompression » destiné auxmilitaires français revenant d’OPEX enAfghanistan[15].

Climat

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Paphos jouit d’unclimat méditerranéen avec des étés chauds et ensoleillés et des hivers courts, pluvieux et doux. Vers la fin de l'hiver, de la neige tombe sur les montagnes. Paphos jouit de 340 jours de soleil par an.

Relevé météorologique de Paphos
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.
Température minimale moyenne (°C)88811141720211816129
Température moyenne (°C)131213171923252624211714
Température maximale moyenne (°C)161618202326292928252118
Ensoleillement (h)56791012121110875
Précipitations (mm)150119792810300041107183
Nombre de jours avec précipitations121096531215711
Source :https://www.wordtravels.com/Cities/Cyprus/Paphos/Climate


Personnalité liée à la commune

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Notes et références

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  1. Pausanias (VIII,5,2).
  2. abcde etfSofia Antoniadou,(en)Cyprus : 10 000 years of history and civilization, Cyprus Tourism Organisation 2012
  3. C. Orrieux, P. Schmitt Pantel,Histoire grecque, Coll. Premier Cycle, PUF, 1995.
  4. Maria Iacovou,From ten to naught. Formation, consolidation and abolition of Cyprus' Iron age polities inCahiers du Centre d'Etudes Chypriotes, volume 32, 2002 (Hommage à Marguerite Yon. Actes du colloque international « Le temps des royaumes de Chypre, XIIIe -IVe s. av. J.-C. » Lyon, 20-22 juin 2002) pp. 73-87[1]
  5. a etbChypre,Le Petit Futé,
  6. Ac 13:6-13
  7. Robert de Sable (11??-1193).
  8. (en) Benjamin Arbel, « Résistance ou collaboration ? Les Chypriotes sous la domination vénitienne »,État et colonisation au Moyen Âge et à la Renaissance,‎,p. 131-143.
  9. (en) « Recensement effectué par le gouvernement colonial britannique », document de séance duConseil de l'Europe(ISBN 928-7122628).
  10. A. Suat-Bilge,Le conflit chypriote, vu de Turquie, éd. Centre d'Études de Politique étrangère 1964,[2]
  11. [3]
  12. (en + fr)Texte officiel du traité de garantie.
  13. (en)Compte-rendu sur les conséquences humanitaires et sociales de l'intervention militaire turque, Librairie du Congrès américain.
  14. « Chypre, sur les traces d’Aphrodite - Temps Libre Magazine », surwww.temps-libre.info(consulté le).
  15. https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/un-sas-pour-decompresser.

Liens externes

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