1 Ne sont comptabilisés que les matchs en compétitions officielles, quel que soit le statut (amateur et professionnel). Les matchs amicaux ne sont pas comptabilisés. 2 Matchs officiels.
Impliqué en 1980 dans leScandale du totonero, il est suspendu deux ans avant de rejoindre l'équipe d'Italie pour disputerla Coupe du monde 1982 en Espagne qu'elle remporte grandement aidée par ses talents de buteur. Il termineSoulier d'or (meilleur buteur) et est élu meilleur joueur de la compétition, en signant notamment un triplé qui élimine le Brésil au deuxième tour (3-2)[1], en marquant les deux buts de la demi-finale face à la Pologne (2-0) et en ouvrant le score en finale devant l'Allemagne (3-1). À la fin de l'année 1982, il est éluBallon d'or devantAlain Giresse et son coéquipier à laJuventus,Zbigniew Boniek. Avec le club turinois où évolue à la même époqueMichel Platini, il est notamment deux fois champion d'Italie et vainqueur de laCoupe d'Europe des clubs champions 1985.
Il fait partie de laliste « FIFA 100 » des 125 plus grands footballeurs vivants établie parPelé en 2004.
Durant ses jeunes années, Rossi joue dans le petit club deSanta Lucia (club local de son quartier natal àPrato). Il signe à douze ans dans le club deVirtus Catollica avant d'être repéré par les recruteurs de laJuventus, à l'époqueLuciano Moggi et le manager général du clubItalo Allodi qui le font venir à 16 ans dans la capitale duPiémont.
Ses premiers mois au sein des équipes de jeunes de laVieille Dame sont marqués par une série de blessures (trois opérations au ménisque notamment en 1972 et 1973) qui retardent son éclosion au sein de cette équipe turinoise qui brille particulièrement au début desannées 1970. Le jeune Paolo Rossi débute finalement avec l'équipe première le lors d'un match decoupe d'Italie face à l'AC Césène (victoire 1-0)[2]. Après deux apparitions sous le maillot turinois la saison suivante, il est prêté auCalcio de Côme à l'été 1975. Le, il joue son premier match contrePérouse (défaite 2-0[2]). Au cours de cette année, il ne parvient pas à s'imposer, handicapé par les blessures, ne jouant que six matches sous le maillot bleu clair des Lombards.
À la fin de cette saison, il est cédé (en copropriété) àVicence qui évolue enSerie B pour 95 millions de lires[3]. Alors qu'il joue ailier,Giovan Battista Fabbri(it), l'entraineur de Vicence décide de le replacer comme attaquant central[3] pour pallier la défaillance du principal attaquant de l'équipe,Alessandro Vitali, au rendement jugé insuffisant. Doté d'un remarquable sens du but, Rossi explose à ce poste et marque 21 buts en 36 matches dès sa première saison, devenant le meilleur buteur de la division. Grâce à ses buts, Vicence est champion deSerie B à la fin de la saison1976-1977 et accède à laSerie A.
Ayant la possibilité de le faire revenir Rossi, la Juventus choisit d'acheterPietro Paolo Virdis en provenance duCagliari Calcio[3]. Continuant sur sa lancée, Rossi accumule les buts en première division et remporte son premier titre de meilleur buteur deSerie A, ouCapocannoniere, au terme de lasaison 1977-1978 avec un total de 24 buts[3]. Il est le premier joueur dans l'histoire du football italien à enchaîner deux titres de meilleur buteur en Serie B puis Serie A. Le promu et son buteur impressionnent les observateurs du football italien en devenant le dauphin de la Juventus dès leur retour en première division.
Par ses performances, Rossi attire naturellement l'attention du sélectionneur italienEnzo Bearzot qui fait appel à lui pour la première fois en pour un match amical enBelgique. Il a alors 21 ans. En et après seulement deux sélections, il est retenu pour faire partie du groupe italien pour laCoupe du monde 1978 en Argentine, compétition au cours de laquelle il marque trois buts et offre deux passes décisives. LaSquadra Azzurra obtient la quatrième place, battue 2-1 par leBrésil lors de la petite finale.
Avant son départ pour la Coupe du monde enArgentine, Rossi est au cœur d'un scandale entre les deux clubs qui le « possède » en copropriété, laJuventus etVicence, après la fin du contrat liant les trois parties à la fin de la saison1977-1978. Pour savoir à qui appartiendra le joueur, les présidents des deux clubs proposent (à bulletin secret) une indemnité de transfert à l'autre club. À la surprise générale, le président deVicence propose la somme de 2 milliards 612 millions et 510 lires[3] (soit près de dix millions de francs français, une somme record en Italie à l'époque) contre « seulement » 875 millions de lires pour le président turinois[3]. Le contrat de Rossi est donc valorisé à plus de 5 milliards de lires soit bien au-delà du précédent transfert record en Italie, celui deGiuseppe Savoldi pour 2 milliards de lires par leNapoli[3]. Ces sommes provoquent un tollé dans l'opinion et dans le monde du football italien au point de voir le président laFédération d'Italie de football démissionner. Rossi reste donc finalement àVicence mais subit une énorme désillusion au cours de cette saison1978-1979 post-Coupe du monde. Les rouge et blancs ne confirment en effet pas leur deuxième place de l'exercice précédent et terminent à une catastrophique quatorzième place au classement, qui les condamnent à laSerie B. Les quinze buts de Rossi (deuxième meilleur buteur derrièreBruno Giordano) n'ont pas suffi. Pour raison économique, lesBiancorossi sont forcés de libérer leur perle rare.
Après un refus de la part du joueur de partir àNaples, les dirigeants de Vicence proposent àPérouse le prêt payant du joueur pour deux saisons. Les deuxièmes du championnat1978-1979 acceptent et le Toscan pose ses valises enOmbrie durant l'été 1979. La première saison àPérouse de Rossi est plutôt bonne puisqu'il inscrit 13 buts en 28 matches. Son équipe termine néanmoins à une décevante neuvième place. Alors que la saison n'est pas encore finie, éclate le l'affaire dite duTotonero.
Le scandale éclate en à la suite du témoignage d'un commerçant, Massimo Cruciani, qui affirme que plusieurs matches du championnat italien, dontLazio-Milan AC du etAvellino-Pérouse le ont été truqués. Une trentaine de joueurs ayant participé à ces matches sont accusés de s'être entendus pour arranger les résultats des matches et s'enrichir ainsi en pariant sur leurs propres performances chez desbookmakers clandestins. Une immense enquête est lancée et aboutit finalement à de lourdes condamnations : leMilan AC et laLazio sont relégués enSerie B à l'issue de la saison1979-1980 alors que plusieurs clubs dontBologne,Avellino etPérouse sont condamnés à des retraits de points pour l'exercice suivant.
Plusieurs joueurs sont en outre lourdement condamnés à titre individuel par la justice sportive. Paolo Rossi, qui a participé àAvellino-Pérouse, est condamné en première instance à trois ans de suspension, une des plus lourdes condamnations dans cette affaire. Il est accusé d'avoir touché 8 millions de lires avec trois de ses coéquipiers pour arranger ce match et le faire aboutir à un match nul (score final : 2-2). Rossi ne cessera de clamer son innocence. Durant sa suspension (ramenée plus tard à deux ans), l'attaquant de laSquadra qui vit àVicence, a le soutien des amateurs de football italien et de la presse qui voient en lui une victime condamnée pour l'exemple par la justice sportive et civile. L'absence d'une loi spécifique aux paris sportifs et la difficulté de démontrer l'escroquerie aux dépens de Cruciani et Trinca éviteront des peines de prison aux joueurs incarcérés pendant quelques jours à Regina Coeli. Sportivement, en revanche, ce sera un tout autre son de cloche : le Milan et la Lazio sont envoyés en Serie B,Giuseppe Wilson, Massimo Cacciatori etEnrico Albertosi radiés à vie, les autres joueurs punis de peines allant de quelques mois à six ans de suspension. L'un d'eux, Paolo Rossi, reviendra juste à temps en à quelques mois de laCoupe du monde pour être sacré champion du monde en 1982 ! Paolo Rossi a alors 25 ans.
Alors qu'il est encore sous le coup de sa suspension, Paolo Rossi signe pour laJuventus Football Club, club de ses débuts. Il retrouve les terrains le et participe aux trois derniers matches (un but) de la Juventus qui obtient cette saison-là le vingtièmescudetto de son histoire (il joue son premier match deSerie A avec lesjuventini lors d'une victoire à l'extérieur 5-1 contre l'Udinese le[4]). À la surprise des observateurs et malgré le scepticisme des amateurs de football auprès desquels il est resté très populaire, l'attaquant turinois est sélectionné parEnzo Bearzot pour participer à laCoupe du monde 1982 en Espagne. Auteur de six buts (dont trois face auBrésil, il faudra attendre 30 ans pour qu'un autre joueur, en l'occurrenceLionel Messi, marque trois buts contre le Brésil[5]), il revient de ce tournoi auréolé du titre de champion du monde, de meilleur joueur et de meilleur buteur de la compétition. Cette performance inattendue lui vaut d'être éluBallon d'or de l'année1982 par le magazineFrance Football.
De retour de la campagne victorieuse enEspagne, ses performances sont intéressantes mais pas aussi flamboyantes qu'avant 1980 et sa suspension. Il décroche ainsi le titre de meilleur buteur de laCoupe d'Europe des clubs champions 1983 avec six buts, compétition où laJuventus atteint la finale (vaincu 1-0 parHambourg àAthènes). Cette saison est quasi blanche pour les Turinois qui ne remportent cette année-là "que" laCoupe d'Italie. En championnat, il ne marque que 7 buts en 23 apparitions mais il est, avecZbigniew Boniek et surtoutMichel Platini tout juste débarqué deSaint-Étienne l'un des membres de la redoutable et très crainte attaque de la Juventus. En quelques mois, l'équipe piémontaise remplit la vitrine à trophées en remportant lechampionnat d'Italie, laSupercoupe de l'UEFA 1984 et laCoupe des coupes en 1984 gagné àBâle face auFC Porto (2-1).
La saison suivante, il décroche une nouvelle victoire en Coupe d'Europe en remportant la plus grande compétition européenne, laCoupe d'Europe des clubs champions 1985. Il dispute 89 minutes de ladramatique finale de cette édition disputée face àLiverpool le au stade duHeysel (pour ce qui restera son dernier match avec lesBianconeri[2]). Pénalisé par les blessures (au genou notamment), Rossi est de moins en moins efficace en championnat : jouant 27 matches, il n'inscrit que 3 buts. À l'été 1985, il décide alors de rejoindre l'un des grands rivaux de laJuventus, leMilan AC, qui a comme président Giuseppe Farina, que Rossi a connu à ce poste à Vicence[3].
Toujours handicapé par les blessures, son passage àMilan est un échec. Il n'inscrit que deux buts en vingt matches deSerie A. Il est pourtant sélectionné pour laCoupe du monde au Mexique, mais ne joue aucune minute avec laSquadra Azzurra.
Après une seule saison, il quitte laLombardie et signe à 30 ans à l'Hellas Vérone. Cettesaison 1986-1987 est très bonne pour ce petit club qui parvient à terminer à la quatrième place du classement final. Paolo Rossi joue peu (20 matches) et marque 4 buts (dont 3 penalties). Il y annonce sa retraite sportive en fin d'année, à l'aube de ses 31 ans (avec en tout 215 matchs deSerie A et 82 buts en première division à son actif[2]), et quitte le monde du football sans chercher à se reconvertir dans l'encadrement.
Après deux très belles saisons àLanerossi Vicence avec qui il marque 45 buts en deux éditions, et 10 sélections avec lesEspoirs, Paolo Rossi joue à 21 ans son premier match avec laSquadra Azzurra le lors d'une rencontre amicale àLiège contre laBelgique (victoire des Italiens 1-0[2]).
Retenu parEnzo Bearzot pour disputer laCoupe du monde, il fait partie de l'équipe-type du sélectionneur au début de la compétition. Son entente avecRoberto Bettega etFranco Causio fait des étincelles à la pointe de l'attaque et Rossi se révèle à la face du Monde avec trois buts et quatre passes décisives lors du tournoi. Il inscrit d'ailleurs le premier but de sa carrière internationale contre laFrance le àMar del Plata lors du match inaugural du groupe 1. Les Italiens terminent ce tournoi à une honorable quatrième place, éliminés lors de la seconde phase de poule et battu pour la troisième place par leBrésil 2 buts à 1.
Après ce tournoi réussi, il semble parti pour s'imposer longuement au sein de cette équipe. Il est ainsi appelé régulièrement par Bearzot de 1978 à 1980 (10 sélections, 4 buts) et est pré-sélectionné pour leChampionnat d'Europe de football 1980 organisé en Italie. L'affaire duTotonero dans lequel il est impliqué, et la condamnation qui s'ensuit, l'empêche d'y participer.
De retour sur les terrains en, après sa suspension de deux ans,Enzo Bearzot le convoque deux mois plus tard à la surprise générale pour laCoupe du monde 1982. Dans une interview, le sélectionneur national se justifie :« Je savais que si Rossi n'était pas en Espagne, je n'aurais pas de joueur opportuniste dans la surface de but. Dans cette zone, il était vraiment bon, rapide, toujours prêt à réaliser la bonne feinte ». Il retrouve donc la sélection lors d'un match de préparation face à laSuisse le àGenève (1-1).
Malgré son manque de rythme, Rossi apparait dans l'équipe-type de Bearzot pour le début de la compétition et cela malgré le scepticisme des fans de l'équipe d'Italie. Les premiers matches de poule leur donnent raison, Rossi étant totalement transparent lors des rencontres face à laPologne (0-0), auPérou (1-1) et auCameroun (1-1). Il n'inscrit aucun but lors de cette phase ou l'Italie passe seulement à la différence de buts. Bearzot s'obstine à le titulariser lors de la deuxième phase du tournoi et cela malgré les critiques assassines de la presse transalpine. Rossi lui donne finalement raison en réussissant un triplé lors de la victoire décisive de laSquadra Azzurra 3 buts à 2 face auBrésil qui lui permet d'accéder aux demi-finales. Face à laPologne (2-0), l'attaquant de la Juventus brille encore en réussissant un doublé. L'Italie est finalement sacrée pour la troisième fois championne du monde après sa victoire en finale face à laRFA (3-1). Le Toscan inscrit le premier but de la rencontre à la56e minute. Malgré son départ poussif,Pablito[6] (surnom reçu au cours de la compétition) termine meilleur buteur du tournoi (6 buts).
Le, il connait à 30 ans la dernière sélection de sa carrière face à laChine (2-0) àNaples en match amical. Quelques semaines plus tard, il est auMexique et fait partie des joueurs invités à disputer laphase finale de la Coupe du monde mais il ne participe à aucune rencontre.
En neuf ans, il aura connu 48 sélections et marqué 20 buts (neuf en phase finale deCoupe du monde), dont 27 matchs et 13 buts durant sa période avec laJuventus[2].
Il compte également une sélection en équipe d'Europe (en 1982) ainsi que deux sélections en équipe FIFA (en 1979 et en 1986).
Sur le plan des affaires, il gère depuis la fin de sa carrière une société immobilière avec Giancarlo Salvi l'un de ses anciens coéquipier à Vicence. En parallèle, il intervient depuis quelques années sur la chaine italienne,Sky TV.
Paolo Rossi a été candidat aux élections européennes sous l'étiquette deAlliance nationale, parti de l’extrême-droite italienne.
Le, à 54 ans il épouse la journaliste Federica Cappelletti 38 ans, avec qui il aura deux filles, Maria Victoria et Sofia Elena. Il a également un fils, Alessandro né en 1982, issu de son précédent mariage avec Simonetta Rizzato.
En 2002, il publie son autobiographieHo fatto piangere il Brasile; avec Federica Cappelletti il publie en 2012,1982. Il mio mitico mondiale et en 2019,Quanto dura un attimo: La mia autobiografia con Federica Cappelletti.
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