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Conçu comme char d'appui-feu armé d'uncanon de 75 mm court KwK 37 L/24 (destiné aux tirs anti-infanterie, pour les Panzer IV Ausf. A / B / C / D / E / F), il est réarmé avec uncanon long antichar 75 mm KwK 40 L/43 à partir de (Panzer IV Ausf. F2 et G, puis canon 40L/48 pour les versions Ausf. H et J).
Le PzKpfW IV fut le char le plus utilisé par laPanzerwaffe avec 9 000 exemplaires produits. Son châssis fut utilisé pour plusieurs véhicules spéciaux etchasseurs de chars. Ses équivalents alliés furent leM4 Sherman américain produit à 50 000 exemplaires, et leT-34 soviétique produit à 60 000 exemplaires.
Aucun des deux véhicules précédents n’est produit en série, leur conception n’étant pas satisfaisante. La principale difficulté provient de la motorisation : des moteurs d’avion sont utilisés afin de disposer de suffisamment de puissance, mais ceux-ci ont l’inconvénient de produire uncouple élevé, même à basse vitesse, ce qui fragilise la transmission et requiert l’emploi de composants renforcés plus lourds. Ce point pose problème, car la plupart des ponts ne peuvent pas supporter une charge élevée et il est donc nécessaire de réduire la masse du char pour éviter que chaque rivière devienne un obstacle. Ce même point impose également de réduire l’armement et de renoncer au concept dechar universel en faveur de deux véhicules spécialisés respectivement dans le support de l’infanterie et le combat contre les autres chars[6].
A l'origine les spécifications du futur Panzer IV furent émises par Heinz Guderian en 1930. Ce char devait avec le Panzer III constituer l'élément principal des Panzerdivisions rejetant le Panzer I à un rôle d'entraînement et le Panzer II à un rôle de reconnaissance. Le rôle original de ce char était la suppression des armes anti-char adverses hors de portée des autres modèles allemands. Pour réaliser cette tache il devait être armé de l'obusier de 75 mm L/24. Il s'agit donc à l'origine d'un char de support. Le développement de ce char moyen (classe des 20 tonnes) débuta sous la dénomination de « tracteur agricole moyen » en raison de l'interdiction faite à l'Allemagne de construire des chars par les vainqueurs de 14-18 (Traité de Versailles). Cependant dès l'accession de Hitler à la tête du pays, l'armée allemande se lance en 1934 dans un vaste et très secret programme de réarmement.
La réflexion sur les caractéristiques du véhicule de soutien, appelé B.W. pourBegleitwagen, « véhicule d’escorte », sont fixées le par le Wa Prüf 6, département duHeereswaffenamt destiné au développement des chars[7],[1]. Le B.W. doit être équipé d’un canon de gros calibre lui permettant d’affronter les cibles pour lesquelles l’armement du Zugführerwagen (Z.W.), le pendant du B.W. destiné à la lutte contre les chars est inadapté, par exemple contre les fortifications. Outre ce canon, il doit également disposer d’une mitrailleuse en tourelle, ainsi que d’une autre en proue, et être en mesure de résister à deschars légers[1].
La Wa Prüf 6 reçoit l’autorisation de poursuivre le développement du B.W. le[7]. Conformément aux habitudes allemandes, c’est le Wa Prüf 6 qui mène ensuite le plus gros du travail de développement, en définissant quels sont les composants à utiliser et leurs caractéristiques précises (dimensions, masse, composition, etc.). Ce n’est que dans un deuxième temps qu’il est fait appel à des entreprises privées, dont le rôle n’est que de traduire ces spécifications, avec une marge de manœuvre qui est donc assez limitée[8]. Dans le cas du B.W., les deux entreprises mises en concurrence sontKruup-Gruson etRheinmetall-Borsig[1].
Rheinmetall reçoit en un contrat pour concevoir un châssis propulsé par le nouveau moteur HL100 TR deMaybach développant300ch, qui se distingue de ses prédécesseurs en étant le premier à être spécialement conçu pour les chars. Autre nouveauté, la transmission finale est située à l'avant, et donc lesbarbotins, et le moteur à l’arrière, ce qui nécessite de transférer la puissance par un arbre traversant le véhicule, mais évite certains problèmes qui s’étaient présentés sur leNeubaufahrzeug, notamment la propension à perdre les chenilles dans les virages. Il reprend en revanche certaines parties de son prédécesseur, comme la suspension à ressorts[6]. Rheinmetall produit un prototype fonctionnel en acier doux livré à la fin de l’année 1935 et enfin une tourelle en. Le premier châssis Krupp est terminé le. Les deux châssis se distinguent principalement par un train de roulement différent, le second ayant trois paires de grands galets de roulement de chaque côté, tandis que le premier dispose de quatre paires de petits galets. Le prototype Rheinmetall est toutefois rejeté dès le début des essais, mettant fin au contrat[10],[6]. Le châssis Krupp est celui qui est finalement retenu pour la production[7].
Le prototype de Krupp fit son apparition sous la désignation deVersuchskraftfahrzeug 622 (donnée par le Heereswaffenamt - Département des véhicules blindés) mais fut baptisé par son concepteur, Panzerkampfwagen IV Ausf.A[11].
Une commande de trente-cinq véhicules issus du premier prototype est passée à Krupp en. Les deux premiers exemplaires ne sont toutefois livrés qu’en du fait de nombreux changements de conception des composants individuels, dont seulement sept ne sont pas modifiés par rapport au prototype[12]. Alors que les prototypes sont produits au siège de Krupp àEssen, la production de masse se déroule chez Krupp-Grusonwerk, àMagdebourg[13].
La production de cette première série, adoptée pour le service dans la Wehrmacht sous le nom de Panzerkampfwagen IV Ausführung A, s’achève en[12].
Le projet Panzer IV fut relativement gelé au début de la production. On était loin d'atteindre les 2160 unités commandées destinées à équiper 36 Panzerdivisions. La fabrication à grande échelle ne débuta qu'à partir du Pz.kpfw IV Ausf.D et ne cessa de croître par après pour atteindre son maximum avec le Pz.Kpfw IV Ausf.H qui fut produit à 3774 exemplaires (presque la moitié de la production totale). Une cadence de production de 40 chars par mois fut prévue pour 1941 et une de 57 pour 1942. Ces cadences furent dépassés et les 964 chars manquants furent produits avant la fin de 1942. Au départ l'Usine Gruson était responsable du montage final du Panzer IV alors que les usines Krupp d'Essen se chargeaient de la fabrication de la caisse et l'usine Eisen deBochum de la tourelle. En 1942, les bombardements alliés commençaient à se faire durement ressentir et il devint nécessaire de réimplanter les usines d'armement dans des endroits moins accessibles et plusieurs nouvelles fabriques furent créées comme l'usine des Nibelungen deSt. Valentin en Autriche qui prendra en charge presque exclusivement la fabrication dès 1943 du Panzer IV.
En 1942, la direction de VOMAG présenta au haut commandement de l'armée à Berlin un calcul des coûts pour la production d'un prototype du Panzerkampfwagen IV Ausf.G. Le 8 octobre 1942, la VOMAG prend le nom de « Vogtländische Maschinenfabrik Akt.-Ges ». Le site de production nouvellement construit, le savoir-faire technique et les 2 500 ouvriers qualifiés spécifiquement affectés à la production de chars ont créé de bonnes conditions pour la production en série de véhicules blindés. De 1942 jusqu'à ce que VOMAG arrête la production du Panzer IV au début de l'été 1944, un total de 1 374 exemplaires du char furent fabriqués àPlauen.
Le Panzer IV était destiné à équiper la quatrième compagnie, la compagnie de soutien d'un bataillon de chars. Lors de la mobilisation juste avant le déclenchement de la guerre, cette compagnie a été transformée en unité de réserve, de sorte que la structure se composait désormais de deux chars légers pour un moyen, ce dernier devant être composé de Panzer III ou Panzer IV. Après la réorganisation des divisions blindées à la suite de leur augmentation d'effectifs en 1940/41, la compagnie intermédiaire devait se composer de trois pelotons avec un total de 14 Panzer IV et d'un peloton léger avec cinq Panzer II. Pendant la guerre, cependant, il n'a pas été possible d'obtenir une structure et un équipement complètement uniformes pour toutes les divisions. Jusqu'à l'apparition duPanzer VI Tiger à l'automne 1942 et duPanzer V Panther à l'été 1943, le Panzer IV était le véhicule blindé de combat allemand le plus lourd.
Troupes allemandes et Panzer IV défilant àGrudziądz lors de leur victoire le.
Sur les211 Panzerkampfwagen IV produits jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, 198 ont participé à lacampagne de Pologne dans le cadre des essais des troupes. Les véhicules restants appartenaient aux écoles de chars, àl'armée de réserve ou étaient sur le point d'être remis au bureau de l'équipement de l'armée. Par conséquent, le Panzer IV n'a joué presque aucun rôle pendant cette campagne. En raison de la supériorité qualitative et quantitative des chars allemands, il n'y a pas eu de pertes élevées -19 Panzer IV ont été radiés en total. Peu de temps avant la fin de cette campagne, le Panzerkampfwagen IV a été déclaré prêt pour son introduction et son approvisionnement dans les ordonnances de l'armée du en raison de ses tests.
Panzerkampfwagen IV allemand, Ausf. D, de la 9. Panzer Division lors de l'invasion des Pays-Bas en, probablement dans la région deMoerdijk.
Au cours dudébarquement de Normandie, le Panzer IV rencontra pour la première fois un plus grand nombre deM4 Sherman, après avoir combattu contre eux à la fin de la campagne d'Afrique du Nord. Au départ, le Panzer IV les surclassait toujours car il combattait défensivement en assez grand nombre à partir de positions bien repérées et camouflées. Seuls quelques modèles de chars alliés pouvaient le combattre à longue distance. Son arme principale était de loin supérieure au canon de 75 mm du Sherman. En termes de puissance de feu, les Alliés ont égalisé avec lecanon britannique de 17 livres, qui a été utilisé dans leSherman Firefly et le17pdr SP Achilles, entre autres. Même si le Panzer IV était un véhicule puissant et supérieur à la version standard du Sherman, il n'avait aucune chance en termes d'effectifs, d'autant plus que la supériorité aérienne totale alliée rendait le mouvement de toutes les unités de chars allemands de jour presque impossible.
Le Panzerkampfwagen IV a été constamment utilisé depuis le début de la guerre jusqu'à la capitulation en mai 1945. Les pertes totales subies sur tous les fronts tout au long de la guerre peuvent être quantifiées comme suit, la plupart des véhicules du front de l'Est étant détruits :
Pertes totales du Panzerkampfwagen IV du début de la guerre à janvier 1945
Année
1939
1940
1941
1942
1943
1944
Jan. 1945
Total
Pertes
19
97
378
≈500
≈2350
≈2600
≈290
≈6250
Production
174
386
769
964
3774
1758
99
8519
Des pertes remarquablement élevées se sont produites à la fin de labataille de Stalingrad et en juillet 1944, lorsque la Wehrmacht a subi la plus grande défaite de l'histoire militaire allemande de l'opérationBagration. Au cours des deux premiers mois de 1943 environ 450 ont été perdus, et rien qu'en juillet 1944 environ 420 Panzer IV ont été signalés perdus. En revanche, les pertes en juillet 1943 avec environ 290 et le mois suivant avec environ 280 Panzer IV détruits n'étaient pas inhabituellement élevées au moment de la bataille de Koursk.
L'agencement interne comprenait cinq hommes : le pilote et un radio-mitrailleur en caisse, le chef de véhicule, le tireur et le pourvoyeur en tourelle. L'armement se composait du canon de75 mm KwK 37 L/24, approvisionné avec 122 obus de 12 à 15 kg sur le « A », 80 du « B » au « F », 87 du « F2 » au « J ». Une mitrailleuseMG-34 se trouvait en caisse (excepté sur le « B » et le « D »), une autre en tourelle.
Le Panzer IV était fiable, de faible coût, de puissance de feu honorable, souple dans ses déplacements. Mais son blindage vertical était un réel problème, malgré l'augmentation constante de son épaisseur : il fut toujours susceptible d'être percé à des distances importantes par les canons antichars alliés. Bien que doté de canons performants, le Panzer IV était très vulnérable.
Dès 1943, on peut considérer que ce blindé était obsolète, dépassé par les nouveaux blindés soviétiques tels lesSU-152,KV-85, et plus encore en 1944 par lesT-34/85 etIS-2, les blindés américainsM4 Sherman armés de canons de 76 mm, ainsi que lesM-26 Pershing. Il continua cependant à être utilisé jusqu'au dernier jour de la guerre en Europe, à défaut d'aligner en nombre des chars plus performants.
Il fut encore employé pendant deux décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, à défaut de mieux dans certaines armées.
Des orifices à l'arrière de la tourelle et des supports de piédestal sur l'anneau de la tourelle permettaient de tirer avec uneMG.34 par l'arrière de la tourelle. Les résidus de gaz de tirs étaient évacués de la tourelle en ouvrant le volet de ventilation à charnière sur le toit de la tourelle, devant la coupole du commandant et en ouvrant légèrement les trappes latérales, sécurisées par des loquets à fourche[16],[17].
Le 30 novembre 1937, les deux premiers Pz.Kpfw.IV Ausf.A entièrement opérationnels furent acceptés par les inspecteurs duWaffenamt. Les derniers de la série de 35 furent achevés et acceptés en juin 1938. Les principaux changements survenus au cours de la production comprenaient : la réduction de la réserve d'obus, passant de 140 à 122 en décembre 1937, l'abandon du support externe pivotant de la mitrailleuse antiaérienne en février 1938 et l'achèvement des cinq derniers Ausf.A avec des caisses blindées Ausf.B en mai-juin 1938. Les cinq Pz.Kpfw.IV Ausf.A avaient donc des caisses blindées avec des plaques frontales de 30 mm d'épaisseur[16],[17].
D'autres changements furent apportés après la production : le montage d'un Nebelkerzenabwurfvorrichtung (support de décharge de grenade fumigène) à l'arrière de la caisse à partir d'août 1938, le montage defeux Notek avant et arrière sur les garde-boues de gauche à partir du printemps 1940 et le montage d'une boîte de rangement pour les bagages de l'équipage à l'arrière de la tourelle à partir de mars 1941[16],[17].
En 1937, son appellation change et passe de Geschütz-Panzerwagen à Panzerkampfwagen (véhicule blindé de combat) ou PzKpfw (véhicule blindé de combat). Le Panzer IV a été rebaptisé Vs Kfz 622, qui était à l'origine destinée au Panzer II armé d'un canon de 20 mm[16],[17].
Une commande d’une version améliorée du Panzer IV est passée à Krupp en. Cette version B compte 42 exemplaires portant les numéros de coque 80201 à 80242 et sa production se déroule entre mai et octobre 1938[18].
Une troisième version est commandée à Krupp en en raison des retards de conception d’un nouveau châssis haute performance[20]. Les440 exemplaires commandés portent les numéros de coque 80301 à 80440 et sont produits entre et. Six châssis sont cependant prélevés pour être transformés en poseur de ponts[21].
En début de production, cette version C est presque identique à la version B, dont elle se distingue principalement par le blindage du canon de la mitrailleuse coaxiale. Quelques modifications sont effectuées en cours de production, la principale étant le remplacement du moteur à partir du numéro 80340 par une version améliorée, le Maybach HL 120 TRM, plus fiable que son prédécesseur[21].
La version D est composée de deux séries désignées par Krupp 4.Serie B./W. et 5.Serie B./W., mais les deux sont identiques et ont le même nom dans l’armée, Panzerkampfwagen IV Ausführung D. L’existence des deux séries est liée au fait que deux contrats ont été passés à l’entreprise, le premier de200 exemplaires en et le second de48 exemplaires en. Ce dernier est initialement destiné à équiper laSS, mais les véhicules vont finalement aux unités régulières. La production se déroule entre et, mais seize des châssis commandés sont prélevés sur la chaîne pour en faire des poseur de ponts[22].
La sixième série est commandée en. Le contrat porte initialement sur 223 exemplaires, réduit à 206 en. La production débute en et s’achève en. Seuls200 exemplaires deviennent effectivement des chars, quatre châssis étant convertis en poseur de ponts et deux étant employés à des fins expérimentales[24].
Dans un premier temps, seuls 128 exemplaires de la septième série sont commandés en, mais le contrat est augmenté à 500 exemplaires en, puis à 800 en. Toutefois, avant que la production arrive à son terme la décision est prise au début de l’année 1942 de changer l’armement principal. S’ensuit un moment de flottement dans la dénomination : après quelques mois pendant lesquels les exemplaires ayant l’ancien armement sont appelés F1 et ceux avec le nouveau F2, il est décidé le que les F1 restent simplement la version F, tandis que les F2 deviennent la version G[25].
D’abord appelé Panzerkampfwagen IV Ausführung F2, cette version est renommée Panzerkampfwagen IV Ausführung G le. Elle couvre les exemplaires produit à la fin de la septième série et une huitième série de 1 400 unités commandée en[27].
La principale différence entre la version F et G est l’armement principal. L’ancien canon est en effet remplacé par un canon de même calibre, mais au tube plus long, le7,5-cm KwK 40 L/43, qui tire ainsi plus précisément des projectiles à plus haute vélocité. À partir de est introduit le canon7,5-cm KwK 40 L/48, similaire mais avec un tube plus long. Le blindage est augmenté à la même période, d’abord par l’ajout de plaques supplémentaires de 30 mm à l’avant, puis par l’ajout de jupes blindés, lesSchürtzen[28].
La neuvième série est commandée en et la production débute en. Environ 2 300 exemplaires ont été produits[29].
La version H aurait dû comporter un grand nombre d’innovations, dont une nouvelle tourelle, une nouvelle conception du blindage pour le rendre incliné ou encore un nouveau train de roulement. La majeure partie de ces nouveautés doit toutefois être abandonnée en, car elles augmentent trop la masse d’un char dépassant déjà de plusieurs tonnes celle pour laquelle il a été conçu. De fait, les seules différences notables en début de production avec la version G sont latransmission finale renforcée et le blindage plus épais du toit de tourelle. Le blindage est modifié en cours de production avec le remplacement des plaques superposées à l’avant par une seule plaque de 80 mm d’épaisseur[29].
PzKpfW IV Ausf. J (juin 1944 : 1 758 exemplaires) : due aux ressources limitées et de l'état de l'industrie allemande en plus des lourdes pertes due aux larges offensives des forces Alliées et Soviétique, le modèle J est une version largement simplifiée des variantes précédentes. Les changements notables sont le changement du pot d'échappement, l'ajout d'un réservoir de carburant, les galets-porteurs étant réduit à 3 au lieu de 4 et surtout, le retrait du contrôle électrique de la tourelle, forçant le tireur a utiliser uniquement le contrôle manuel qui est bien plus lent.
10.5 cm K. gepanzerte Selbstfahrlafette IVa (Dicker max) en 1943.
Le, Hitler ordonne la création d'un véhicule armé du nouveaucanon de 105 mm K18 de Krupp(en), dans la perspective d'affronter les fortifications et les futurs chars lourds britanniques et américains[30]. Un premier prototype est construit au printemps 1941 et présenté à Hitler le. Un second prototype est construit par la suite, mais aucune production en série n'est lancée. Les deux véhicules sont dans un premier temps assignés au Panzerjäger Abteilung 521 afin d’être employé pour l'attaque deGibraltar dans le cadre de l'opérationFelix, mais ils ne sont pas utilisés et sont transférés par la suite dans la3. Panzer-Division après l’invasion de la Russie. L’un des prototypes est détruit au combat et le second renvoyé en Allemagne en, sans que son destin ultérieur soit connu[31].
LeJagdpanzer IV est un chasseur de chars armé d'uncanon de 75 mm PaK 39 L/48 (769 exemplaires produits en 1944 sur châssis de Panzer IV Ausf. F) puis d'uncanon de 75 mm PaK 42 L/70 (entre 1944 et 1945,930 exemplaires en 1944 et 1945, sur châssis de Panzer IV Ausf. H puis 278 exemplaires sur châssis de Panzer IV Ausf. J non modifié).
Description du Munitionsschlepper tirée du manuel du 15 avril 1941 : Le Munitionsschlepper avec grue électrique (Wippkran) est destiné à transporter les obus avec les charges et les douilles associées jusqu'à la position de tir. Le châssis supporte la superstructure avec la grue, le Munitionskasten (caisse à munitions) avec le siège de l'équipage et les charges pour quatre obus. À l'intérieur du véhicule se trouvent quatre supports pour les charges et quatre douilles. La grande portée de la grue (2 500 kg à la plus grande extension de flèche de 3,4 mètres) permet de déposer les obus directement sur le chariot de chargement du mortier en position de tir. Les obus sont serrés dans un Geschossgreifer (pince à obus) spécial qui est rangée à l'avant droit du véhicule. Une housse en toile de marine protège le Geschossgreifer de la poussière et de la saleté.
Le Pz.Kpfw.IV Fahrgestell normal produit en série est utilisé comme châssis pour le Munitionsschlepper. Dans le toit de la superstructure se trouve une ouverture pour le hayon du conducteur et à côté une ouverture pour l'accès aux porte-charge. Deux hublots réglables sont situés à l'avant et sur le côté gauche pour permettre au conducteur de voir à l'extérieur.
Les radiateurs et les ventilateurs de refroidissement sont suspendus au pont arrière du moteur et peuvent être retirés et installés par des trappes situées sur le pont arrière. Des ouvertures spéciales dans le pont sont destinées au remplissage de l'eau de refroidissement et du carburant pour le moteur DKW. Un repose-pieds pour l'équipage est situé sur la paroi arrière. L'ensemble moteur/générateur DKW fournit l'énergie électrique nécessaire au Wippkran.
Le Munitionskasten (bac à munitions) protège les obus. La paroi avant peut être retirée pour faciliter l'accès et la manipulation des obus. Le Munitionskasten se compose d'un bac arrière avec couvercle à charnières, d'une paroi avant amovible, d'un couvercle à charnières en quatre parties et de deux parois latérales à charnières avec une ouverture limitée. Deux tuyaux d'écartement munis d'attaches relient la paroi avant au bac arrière. Quatre bandes de fixation maintiennent les coquilles dans leurs lits.
Ce Munitionsschlepper de 25 tonnes était conduit par une équipe de quatre personnes : deux Fahrer (conducteurs) et deux Begleiter (assistants). Un siège d'équipage pour trois hommes et un verrou de déplacement pour la flèche Wippkran sont situés sur la paroi arrière. En 1942, un deuxième obus plus léger a été produit pour le Karl-Geraet de 60 cm, nécessitant un Greifer fuer leichtes Geschoss différent qui était transporté sur un camion. Plus tard en 1944, deux pinces à obus supplémentaires (une Greif er fuer schwerer Geschoss et une Greif er fuer leichter Geschoss) étaient nécessaires pour les obus de 54 cm produits pour le Geraet 041. Le rangement des munitions sur le Munitionsschlepper devait être modifié pour transporter les obus de 54 cm pour le Geraet 041.
Un total de 13 Munitionsschlepper fut produit sur des châssis de Pz.Kpfw.IV Ausf.D, E, et F qui avaient été acquis à partir de la production normale de Pz.Kpfw.IV comme indiqué en mai 1941. Il y avait deux Munitionsschlepper pour chacun des six Geraet 040 Nr. I à VI et un pour le Geraet Nr. VII.
Le 29 septembre 1944, 13 Munitionsschlepper était disponibles, dont six avec les batteries 428 et 638, deux pour le Waffenamt (configurés pour le 040), deux convertis pour le 041, et deux prêts à être délivrés[33].
Tauchpanzer IV : char submersible, 42 Ausf. « D », convertis en1940, pour l'opération Seelöwe, toutes ouvertures étaient rendues étanches grâce à des joints encaoutchouc, l'échappement, lui, était muni de clapets anti-retour et d'un tuyau flexible de 18 mètres, tenu en surface par une bouée. La profondeur d'immersion maximale était de 15 mètres et la vitesse d'environ six kilomètres par heure. Quelques-uns furent utilisés par le18e régiment de panzer, lors du franchissement duBoug enjuin 1941, lors de l'opérationBarbarossa.
Panzerbefehlswagen IV (PzBefWg IV) : char de commandement, 97 convertis à partir de Ausf. « H » en1944, par le rajout d'une radio supplémentaire.
Panzerbeobachtungwagen IV (PzBeogWg IV) : char d'observation, 96 convertis principalement à partir de Ausf. « J » en 1944 et 1945, équipé d'un périscope d'observation d'artillerie et de radios supplémentaires.
Infanterie Sturmsteg : passerelle d'assaut télescopique pour l'infanterie sur châssis de Panzer IV, deux produites et utilisées lors de labataille de France et l'opérationBarbarossa.
Brückenlegepanzer IV : transport de pont sur base Ausf. « C » et « D », 20 produits et utilisé pendant lacampagne de France. Le pont avait une longueur de neuf mètres et une charge maximale de 28 tonnes, cependant le véhicule trop lourd pour sa suspension fut abandonné dès1941.
Comme le Panzerkampfwagen III, le Panzer IV fut également réutilisé dans l'Armée rouge, où il reçut la désignation T-4. Les véhicules capturés furent principalement utilisés en 1942 et 1943. En août 1942, le front occidental comptait au total 50 anciens chars allemands répartis en deux bataillons de chars indépendants, dont sept Panzerkampfwagen IV. Un an plus tard, l'inventaire s'élevait à onze Panzer IV. De tels véhicules étaient également utilisés sur le front du Caucase du Nord. Au cours des deux dernières années de la guerre, l'utilisation opérationnelle a changé, les Panzer IV capturés étaient désormais utilisés à des fins d'infiltration en utilisant les marquages de la Wehrmacht pour tromper les troupes allemandes. Le commandant de la 4e armée blindée, le colonel général Lelyushenko, rapporta que le Panzer IV était mieux adapté à cet effet que le Panther.
R. N. Ulanow, pilote d'essai de divers chars soviétiques, allemands et alliés à Kubinka, a décrit dans ses rapports d'expérience que le Panzerkampfwagen IV était facile à conduire, disposait d'un espace confortable et était globalement plus silencieux que le T-34. La consommation élevée de carburant, la chaleur et le bruit générés par la transmission à côté du conducteur et la possibilité très limitée de sortie de secours pour l'équipage en raison des jupes latérales ont été évaluées négativement.
La Hongrie alliée reçut un total de 32 Panzer IV à canon court en 1942 et quelques nouveaux modèles à la fin de la guerre. En 1943, la Bulgarie a reçu 88 véhicules, dont certains ont été utilisés pendant de nombreuses années comme bunkers creusés à la frontière bulgaro-turque. Au cours de la même période que la Bulgarie, la Roumanie a également reçu un nombre similaire de Panzer IV, dont certains ont été utilisés contre les unités de la Wehrmacht après le changement de gouvernement et la déclaration de guerre à l'Allemagne. La Turquie a reçu six véhicules flambant neufs en 1943. La Croatie a également reçu certaines des déclarations finales.
En 1944, la Finlande a acheté 18 Panzerkampfwagen IV, mais ils ont été livrés trop tard pour être utilisés pendant la guerre. Les derniers véhicules furent retirés de l'armée finlandaise en 1962. Un exemplaire a servi de cible jusqu'en 2014, après quoi il a été vendu comme ferraille à un collectionneur pour 213 000 euros.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Syrie et la Jordanie ont reçu des Panzer IV versions G, J et H de différents pays et les ont utilisées pendant la guerre des Six Jours, où elles ont été soit détruites, soit capturées par l'armée israélienne.
↑En raison du déclenchement de la guerre et du fait de la nécessité de maintenir les cadences de production, ce nouveau châssis pouvant dépasser65km/h ne verra jamais le jour.