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Pandémie

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Cet article concerne le concept général de pandémie. Pour l'actualité, voirPandémie de Covid-19. Pour les articles homonymes, voirPandémie (homonymie).

Lagrippe de 1918, ici àSaint-Louis (Missouri,États-Unis), a causé une forte mortalité dans le monde entier.

UnepandémieÉcouter (dugrec ancienπᾶν /pãn« tous », etδῆμος /dễmos« peuple ») est uneépidémie présente sur une largezone géographique internationale. Dans le sens courant, elle touche une partie particulièrement importante de lapopulation mondiale.

Les pandémies surviennent lors de déséquilibres majeurs liés à des modifications sociales et environnementales au cours de l'histoire (révolution agricole, guerres et commerce, voyages et grandes découvertes, révolution industrielle et empires coloniaux, mondialisation…).

Les conséquences d'une pandémie non maîtrisée peuvent être très importantes, comme cela a été le cas de lapeste noire enEurope et enAsie, où elle a tué en quelques années des dizaines de millions de personnes et a eu un fort effet sur ladémographie, ou, plus récemment, avec l'infection par levirus de l'immunodéficience humaine (VIH) qui touche sévèrement l'Afrique subsaharienne.

AuXXIe siècle, la surveillance et le contrôle d'une pandémie reposent en premier lieu sur unecoopération internationale.

Définitions

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Conseils aux voyageurs sur les risques de contraction d'épidémie à l'étranger. Affiches de l'aéroport Charles-de-Gaulle, Paris, 2016.

Généralités

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Le terme pandémie apparait en français en 1752 sous le modèle de épidémie (epi « sur » etdemos « peuple »)[1]. Une « pan-démie » est étymologiquement (sous-entendu) un mal qui s'étend sur l'ensemble (pan-) de la population (demos).

Dans son sens général, une pandémie désigne uneépidémie qui se développe à l'échelle mondiale, ou sur de vastes zones internationales traversant des frontières, et touchant le plus souvent un grand nombre de personnes[2],[3].

Mais, selon le journaliste spécialisé Marc Gozlan, "il n’existe pas de définition claire et unanimement acceptée du terme pandémie"[4].

Une description pertinente d'une « pandémie » est en littérature celle deJean de La Fontaine, dans « Les Animaux malades de la peste » : « Ils ne mouroient pas tous, mais tous eſtoient frappez ».

La notion de pandémie, et les concepts et modèles permettant d'y réagir, porte en premier lieu sur l'émergence demaladies infectieuses fortement contagieuses, et les modalités d'action permettant d'en atténuer la propagation, et les effets sanitaires ou sociaux. La question centrale est alors celle de sa propagation.La transformation d'une épidémie en pandémie est d'autant plus facilitée dans un monde de plus en plus globalisé[5].

Le terme de « pandémie » est parfois employé pour desmaladies non infectieuses. En 1997, après une consultation tenue àGenève (3-5 juin), l'OMS a parlé d'une « épidémie globale » de l'obésité dans le monde. Le terme pandémie peut alors s'appliquer auxaddictions, auxmaladies cardiovasculaires, à celles liées au grand âge, etc. voire à tout phénomène ou comportement émergent devenant très répandu ou mondialisé[6]. Dans cette acception, la notion de « propagation » est au mieux secondaire (et probablement limitée à une question de structure sociale ou de comportement culturel) ; une pandémie renvoie simplement à la politique permettant de lutter à long terme contre son incidence, ou d'en atténuer les effets sanitaires ou sociaux.

Il faut attendre 2011 "pour que le motpandemic entre dans le thesaurus des mots clés (MeSH) de la base de données biomédicales PubMed de la National Library of Medicine (Bethesda, Maryland, États-Unis)"[7].

Cas particulier de la grippe

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Conséquences économiques de la pandémie : « Pourriez-vous me dire ce qui vous empêche de payer votre billet ?… - J'ai la grippe !… » Caricature d'Honoré Daumier, 1858.

Les épidémies mondiales de grippe saisonnière sont des « pandémies » au sens ordinaire : l'Organisation mondiale de la santé (OMS) suit mondialement la grippe saisonnière pour la composition des vaccins antigrippaux[8]. Cependant, les termes depandémie grippale ou degrippe pandémique sont utilisés pour désigner plus particulièrement l'apparition d'un nouveau virus grippal qui se propage mondialement[9].

Pour l'OMS, « Une pandémie est une épidémie mondiale d'une maladie. Une pandémie de grippe peut survenir lorsqu'un nouveau virus grippal apparaît contre lequel la population humaine n'est pas immunisée. »[10]. Cette définition élimine la référence précédemment retenue à un « nombre élevé de morts et de maladie »[11].

En effet, selon Patrick Zylberman, professeur émérite d’histoire de la santé :

« Une pandémie grippale sera dès lors [aprèscelle de 1889-1890] définie d’un point de vueépidémiologique par untaux d'attaque élevé s’expliquant par une dissémination rapide et une très hautemorbidité (un très grand nombre de cas) ; le niveau de lamortalité n’entre pas dans cette définition, un taux d’attaque élevé n’impliquant pas nécessairement une très forte pathogénicité – autrement dit, une partie importante de la population est infectée sans que n’augmentent en proportion les formes graves de la maladie). L’effet des pandémies grippales sur la mortalité est d’ailleurs difficile à mesurer ; « l’excès de mortalité » (nombre de décès supérieur à la moyenne attendue durant une épidémie de grippe ou à la mortalité à la même période dans les années précédentes), notion élaborée dans les années 1840 parWilliam Farr, demeure encore aujourd’hui le seul concept utilisable. La morbidité est encore plus délicate à évaluer compte tenu du très grand nombre de cas bénins ou qui présentent peu de signes apparents et du nombre lui aussi très élevé de personnes infectées qui ne consultent pas »[12]. »

Dans ses plans de préparation (1999, 2005, 2009) contre une grippe pandémique, l'OMS a proposé des niveaux d'alerte organisés d'abord en six, puis en neuf phases[13],[14]. Les modifications actualisées de 2009 ont fait l'objet de critiques de la part de ceux qui y voient une influence de l'industrie pharmaceutique[15].

En 2017, l'OMS propose quatre phases pandémiques grippales : phase interpandémique, phase d'alerte (identification d'un nouveau sous-type de virus chez l'humain) phase pandémique (propagation mondiale), phase de transition (mesures de relèvement en fin d'épidémie). Ces phases mondiales ne doivent pas être confondues avec deux autres processus relevant, en dernier ressort, de la responsabilité du directeur général de l'OMS[16] :

Les actions nationales sont à dissocier des phases mondiales dans la mesure où l’évaluation mondiale du risque, par définition, n’est pas révélatrice de la situation dans chacun des États Membres[16].

Lutte contre la propagation

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Articles détaillés :Modèles compartimentaux en épidémiologie etNombre de reproduction de base.

Facteur de propagation

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Le facteur premier dans la propagation d'une épidémie est d'influer sur lenombre de reproduction de base, ouR0, c'est-à-dire le nombre de personnes qui sont en moyenne infectées par contagion par une personne malade, pendant la durée de sa maladie. Ce nombre est fondamental :

  • SiR0=1{\displaystyle R_{0}=1}, chaque personne contaminée en contamine tôt ou tard une autre, mais la maladie reste à un niveau constant.
  • SiR0<1{\displaystyle R_{0}<1}, le nombre de personnes porteuses diminuera exponentiellement, et l'épidémie finira par s'éteindre, simplement du fait que dans les conditions qu'elle rencontre, elle n'est pas suffisamment contagieuse.
  • Mais inversement, siR0>1{\displaystyle R_{0}>1}, le nombre de personnes porteuses augmentera exponentiellement, d'autant plus rapidement que leR0{\displaystyle R_{0}} est grand ; et une croissance exponentielle conduit très rapidement à un nombre de cas dépassant les capacités sanitaires.

Sur un territoire donné, la lutte contre une pandémie abordera trois aspects.

  • En premier lieu, éviter d'importer des cas pathologiques nouveaux, ce qui implique de fermer et filtrer les transferts de cas potentiellement contaminant, en maîtrisant les frontières.
  • Sur le plan médical, détecter et soigner au mieux les victimes de l'infection.
  • Imposer en tant que de besoin des dispositions de distanciation à l'ensemble de la population, y compris d'isolement ou de quarantaine, aux cas suspects

Facteurs pandémiques

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Il existe quatre niveaux de causes différentes et spécifiques menant à une pandémie[17] :

  1. L'émergence d'un nouvel agent pathogène transmissible.
  2. L'émergence d'une nouvelle maladie (manifestations cliniques) causée par ce nouvel agent.
  3. L'origine d'une épidémie.
  4. L'origine d'une pandémie.

Dans le cas de retour d'une maladie infectieuse déjà connue, seuls les niveaux trois et quatre sont concernés.

Le niveau 1 est surtout biologique. Il dépend des caractéristiques de l'agent, et de la capacité à le détecter. L'émergence est rendue visible par l'utilisation de nouvelles techniques (biologie moléculaire,bio-informatique). Par exemple, l'agent dusida n'a pu être conceptualisé que par la connaissance desvirus ARN, de nouveauxcoronavirus par l'utilisation de la bio-informatique.

Le niveau 2 est biomédical, mettant en œuvre des systèmes desurveillance épidémiologique de maladies ou de syndromes (découverte du sida par lesCDC).

Les niveaux 3 et 4 sont, pour l'essentiel, d'ordre environnemental et social. Les facteurs en jeu sont nombreux[17],[18] :

  • changements démographiques des populations humaines : urbanisation, densité des populations, déplacements et migrations.
  • comportements des individus : sexuel, alimentaire, rituels (rassemblements, pèlerinages…), de loisirs (tourisme exotique ou d'aventure), etc.
  • modifications écologiques : catastrophes naturelles, développement industriel, déforestation, construction de barrage, agriculture intensive…
  • commerce intercontinental de marchandises contenant ou transportant des germes ou des vecteurs. Par exemple le commerce des pneus usés (lieu de reproduction de moustiques) est un facteur de propagation d'arboviroses ; de même le commerce, légal ou illégal, d'animaux vivants (bétail, de laboratoire, denouveaux animaux de compagnie…) présente un risque de diffusion de maladies.
  • insuffisance des systèmes de santé (manque de vaccinations, de prévention et surveillance, d'infrastructure sanitaire…) ou leur mauvaise utilisation (matériel médical non stérile,mésusage d'antibiotiques développant unerésistance aux antibiotiques, expérimentations hasardeuses,xénogreffes…).

Il s'avère de plus en plus que les rapports entre les germes microbiens et les populations humaines devraient dépasser les métaphores militaires qui les opposent de façon radicale. Il faudrait interpréter les pandémies (ou épidémies dans un « village mondial ») comme unecoévolutiondarwinienne liée à des déséquilibres écologiques (démographie humaine et perturbations de l'environnement)[17].

Surveillance

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Maladies émergentes prioritaires

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Article connexe :Maladie infectieuse émergente.

En 2015, l'OMS publie une liste de 8 pathogènes émergents à surveiller en priorité (affectation de nouveaux moyens)[19] :

Cette liste est susceptible de révision annuelle en fonction de la situation mondiale, elle devrait varier entre 5 et 10 maladies prioritaires. Trois autres sont candidats prioritaires :maladie à virus Zika,Chikungunya, etsyndrome de fièvre sévère avec thrombocytopénie[19].

En 2015, levirus Zika, transmis par moustique, provoque des épidémies (maladie à virus Zika) dans près de70 pays, dont de graves atteintes chez les femmes enceintes auBrésil (nouveau-nés atteints demicrocéphalie)[20].

D'autres maladies présentent un risque important, mais elles ne sont pas incluses dans la liste, car il existe déjà des moyens de contrôle ou d'importants secteurs de recherches consacrés à ces maladies :sida,tuberculose,paludisme,grippe aviaire etdengue[19].

En règle générale, le choix desmaladies prioritaires se basent sur neuf critères[21] :

  1. la transmission à l'Homme ;
  2. la gravité, ou la mortalité ;
  3. l'extension ou la propagation ;
  4. le potentiel évolutif (de l'agent pathogène) ;
  5. la disponibilité de contre-mesures ;
  6. la difficulté de détection ou de contrôle ;
  7. le contexte de santé publique dans les zones touchées ;
  8. le risque de propagation internationale ;
  9. les conséquences sociales éventuelles.

De façon plus détaillée, d'autres facteurs sont pris en compte, par exemple les facteurs par rapport au système immunitaire[21] :

  1. agent pathogène qui échappe ausystème immunitaire ;
  2. qui dérègle le système immunitaire ;
  3. qui entraine une réponse délétère ;
  4. qui ne donne pas ou peu d'immunité croisée (contre les agents pathogènes voisins) ;
  5. totalement nouveau (aucune immunité collective) ;
  6. qui ne produit qu'une immunité réduite ou de courte durée.

Un autre exemple, les facteurs liés au contexte[21] :

  1. si l'agent provoque des perturbations liées à la nourriture et l'eau ;
  2. les conséquences économiques ;
  3. les perturbations sociales (dont la stigmatisation et la qualité de vie…) ;
  4. les conséquences environnementales ;
  5. les possibilités debioterrorisme ;
  6. les perturbations du système de santé ;
  7. la présence de populations denses étroitement reliées ;
  8. si l'agent touche des populations particulières dont le comportement favorise la transmission ;
  9. la survenue en pays ou régions à infrastructures sanitaires insuffisantes.

Moyens de contrôle

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Les moyens de contrôle d'une pandémie reposent en premier lieu sur une coopération internationale, concrétisée par unrèglement sanitaire international, instrument juridique dedroit international.

Lasurveillance épidémiologique est à la fois nationale, régionale (à l'échelle d'un continent) et mondiale. Elle porte à la fois sur la population humaine et la santé animale domestique ou sauvage. Au niveau régional ou mondial, il existe une surveillance parimagerie satellitaire (épidémiologie intégrée dans uneécologie du paysage)[22].

L'expertise des agents pathogènes, notamment des virus, est le fait des méthodes de biologie moléculaire. Celles-ci sont menées dans des réseaux de laboratoires spécialisés, et pour les agents pathogènes les plus dangereux, dans deslaboratoires de haute sécurité.

Sur le plan international, l'OMS peut formuler des recommandations et des conseils aux voyageurs. Une épidémie peut être déclarée par l'OMS d'abord comme uneurgence de santé publique de portée internationale, puis comme une pandémie. En situation pandémique, l'OMS propose des recommandations sanitaires stratégiques et degestion de crise, comme des mesures de confinement ou de limitation de déplacement.

Les mesures générales de santé publique sont adaptées à chaque situation particulière. Une mesure essentielle est l'information du public, ensituation de crise. Pour être efficace, cette information doit s'appuyer sur une confiance réciproque entre ceux qui savent (experts), ceux qui peuvent (autorités politiques, équipes médicales ou de santé publique) et ceux qui sont affectés (communautés citoyennes). AuXXIe siècle, écouter et comprendre les croyances, les préoccupations et les perceptions du grand public est aussi important que d'apporter des informations exactes ou des recommandations appropriées. Exposer franchement ce qui est connu et ce qui reste incertain est essentiel dans l'établissement de la confiance[20].

Histoire

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Antiquité

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Les épidémies deviennent possibles à partir de larévolution néolithique (vers 6000 av. J.-C. en Europe), dès que des groupes humains atteignent une taille suffisante, avec des contacts fréquents entre ces différents groupes, d'où l'importance de la sédentarisation et de l'urbanisation liées à l'agriculture et au commerce[23].

Les grandes épidémies sont d'abord rares, puis plus fréquentes avec les liaisons commerciales ou conflits militaires impliquant un réseau de cités de plus en plus peuplées et connectées à de longues distances. La première « pandémie » décrite est lapeste d'Athènes en 428 av. J.-C., rapportée parThucydide. Pandémie detyphus probable, elle serait venue d'Éthiopie, frappant l'Égypte, la Perse, et la Grèce[24].

De nombreuses épidémies sont signalées dans la première moitié de l'histoire romaine, notamment parTite-Live mais elles s'étendent rarement au-delà des villes voisines. Vers leIIe siècle av. J.-C., la conquête romaine entraîne la construction d'un réseau routier en direction duProche-Orient. De nouvelles épidémies apparaissent en Italie, dont lalèpre. En 65 ap. J.-C.,Tacite rapporte une autre maladie - qu'il ne décrit pas - qui, en trois mois, fait 30 000 morts dans la ville de Rome, et s'étend enGaule et enGermanie[25].

De grandes épidémies à l'échelle européenne surviennent jusqu'à la fin de l'Empire romain. Les plus connues sont lapeste antonine (167-172 ap. J.-C.) ou peste galénique (décrite parGalien) qui serait unevariole probable ; lapeste de Saint Cyprien (251-256), décrite parCyprien de Carthage, de nature indéterminée[25].

Plusieurs épidémies de « pustules » (maladie indéterminée, variole oucharbon selon les auteurs) surviennent au cours duIVe siècle, notamment celle décrite parAmmien Marcellin, lors deguerres perso-romaines[25].

Vers leVe siècle, le commerce diminue avec comme corollaire l'absence d'épidémies notables, mais quelques « pestes » peuvent accompagner lesgrandes invasions. DuVIe au VIIIe siècle deux grandes pandémies frappent l'Europe, l'une de variole, l'autre depeste bubonique oupeste de Justinien (541-767) considérée comme la première pandémie de peste[26].

Moyen Âge

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Lalèpre devenue endémique dans l'Antiquité tardive recule auhaut Moyen Âge, après l'an 800, les épidémies de variole s'espacent et la peste disparaît. Trois autres grandes épidémies frappent alors l'Europe : l'ergotisme, une intoxication venue d'Asie centrale, et qui atteint son apogée auXIIe siècle. À partir duXe siècle de grandes épidémies (interprétées comme des grippes pandémiques) surviennent une ou deux fois par siècle ; lepaludisme jusqu'alors confiné en Méditerranée, tend à s'installer dans les zones marécageuses de l'Europe du Nord[27].

À partir duMoyen Âge central, les nouveaux contacts avec le Proche-Orient relancent la lèpre. De grandes épidémies surviennent en Europe[28],[29]. Selon la chronique du moineMatthieu Paris, près de 19 000léproseries existent en Europe auXIIIe siècle[30], les historiens estiment que l'Europe en 1300 comptait environ 600 000 lépreux sur une population totale de 75 à80 millions d'habitants[31].

La peste bubonique réapparaît avec lapeste noire qui fait environ25 millions de morts en Europe entre1346 et1350 et probablement autant enAsie. C'est le début explosif de la deuxième pandémie de peste.

Période classique

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En Occident, de grandes maladies du Moyen Âge persistent après laRenaissance, comme la peste et la variole. La deuxième pandémie de peste se poursuit par plusieurs grandes épidémies qui se terminent à la fin duXVIIIe siècle. La variole tue près de 400 000 Européens chaque année à l'approche duXVIIIe siècle[32].

D'autres fléaux prennent de l'importance, comme le typhus lié auxcamps militaires, le paludisme qui se répand à partir de l'Italie, et latuberculose sous la forme desécrouelles.

Le développement des échanges humains et commerciaux, lesgrandes découvertes et les guerres favorisent l'extension des infections. Plusieurs maladies épidémiques sont distinguées ou redécouvertes comme lacoqueluche, ladiphtérie, lesoreillons, la grippe, la rougeole ou lascarlatine[33].

Avec ladécouverte de l'Amérique par les Européens, l'Eurasie se trouve en contact avec le Nouveau Monde. Deux maladies en sont importées : lasuette anglaise et lasyphilis. Dans l'autre sens l'Europe exporte la variole, la lèpre, la rougeole, la tuberculose et le paludisme[33].

La variole et la rougeole déciment les civilisations amérindiennes auMexique, enAmérique centrale, et même lesIncas. Les envahisseurs décident de recourir àl'esclavage pour exploiter les colonies américaines. Avec lecommerce triangulaire, l'Afrique noire rejoint le circuit pandémique entre les Amériques et l'Eurasie. Elle en reçoit les maladies et elle en exporte d'autres comme lafièvre jaune et le paludisme[33].

Période moderne

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À partir duXVIIIe siècle, les règlements communaux ou régionaux de santé publique sont traités au niveau gouvernemental. Les politiques sanitaires et la lutte contre les épidémies deviennent l'affaire des états-nations, et d'accords internationaux auXIXe siècle (Conseil sanitaire international fondé àConstantinople en 1838, Conférence internationale de Paris en1851, pour lutter contre la peste et le choléra)[34].

Article détaillé :Conférences sanitaires internationales.

La collaboration internationale se développe en même temps que la puissance des pandémies. Celle-ci est multipliée par les mutations sociales de larévolution industrielle et les transports modernes utilisant lamachine à vapeur.

Peste et choléra

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La deuxième pandémie de peste se termine au Proche-Orient à partir de1841 dans l'Empire Ottoman qui adopte et applique sévèrement les règlements européens. La peste épidémique est éliminée en quelques années, ne subsistant que sous la forme de cas locaux épisodiques[35]. Une troisième pandémie de peste réapparait en Chine dans la deuxième moitié duXIXe siècle. Elle fait d'abord plusieurs millions de victimes en Chine et en Inde et elle se répand dans le monde entier, mais elle est bloquée au niveau des ports des autres continents ne faisant que quelques milliers de victimes[36].

Le choléra à Paris en 1832.

Sept pandémies de choléra asiatique, venant de l'Inde, se succèdent auXIXe siècle. Les plus violentes frappant l'Europe et l'Amérique du Nord, sont les deuxième (1829-1837) et troisième (1840-1860) pandémies. Par exemple, le choléra de 1832 tue plus de 500 000 personnes en Angleterre et 100 000 en France[34].

Article détaillé :Épidémie de choléra.

Maladies à moustiques

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Le paludisme oumalaria (principalement parPlasmodium vivax) décline en Europe, mais il atteint son expansion maximale en Amérique du Nord, où il est lié aux modifications de l'habitat et de l'activité agricole[37].Plasmodium falciparum devient une véritable menace pour les colonisateurs etindigènes lorsqu'elle atteint pour la première fois le continent américain lors d'échanges d'esclaves. La malaria fait des ravages dans la colonie deJamestown, ainsi que dans le Sud et le Midwest. En 1830, elle atteint le Pacific Northwest[38]. Pendant laguerre de Sécession, plus de 1,2 million de cas de malaria sont recensés chez les soldats des deux camps[39]. Le Sud des États-Unis continue à souffrir de la malaria dans lesannées 1930[40].

Lafièvre jaune est à l'origine de plusieurs pandémies dévastatrices[41]. Des villes américaines telles queNew York,Philadelphie etBoston, ont été touchées par cette pandémie. En 1793, l'une des plus grandes pandémies américaines de fièvre jaune tue plus de 5 000 personnes à Philadelphie — près de 10 % de la population. Près de la moitié des habitants ont fui la ville, y compris le PrésidentGeorge Washington[42]. À l'époque coloniale, l'Afrique de l'Ouest était connue sous le nom de« la tombe de l'Homme blanc » à cause de lamalaria et de la fièvre jaune qui y régnaient[43].

Maladies de la pauvreté

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AuXIXe siècle, latuberculose aurait tué plus d'un quart de la population adulte en Europe[44]. Elle est liée à la révolution industrielle et à l'habitat (pauvreté en milieu urbain)[45]. En1918, un décès sur six enFrance est causé par la tuberculose. AuXXe siècle, la maladie a tué approximativement100 millions de personnes[46]. Elle est l'une des complications sanitaires les plus importantes en expansion dans le monde[47].

D'autres pandémies liées à la misère sont letyphus exanthématique et lafièvre récurrente. Celles liées à l'hygiène de l'eau (transmission hydrique) et des aliments sont des infections gastro-intestinales, par exemple le choléra, déjà cité, et lafièvre typhoïde[48].

Maladies infantiles

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Des maladies épidémiques frappent surtout les enfants, elles ne peuvent être vraiment combattues qu'après identification de l'agent causal et immunisation passive (sérothérapie) ou active (vaccins). Ces épidémies reviennent régulièrement et sont de gravité variable. Les plus importantes, en fréquence comme en gravité, furent ou sont ladiphtérie, lapoliomyélite, lascarlatine, et larougeole[48].

Article détaillé :Histoire de la poliomyélite.

Il y avait 3 à4 millions de cas de rougeole auxÉtats-Unis chaque année avant qu'un vaccin ne soit introduit en 1963[49]. La rougeole a tué près de200 millions de personnes dans le monde en150 ans[46].

Grippes et variole

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Comme aux siècles précédents, de grandes épidémies de grippe sévissent auXIXe siècle, dont celle de 1847-1848, lagrippe russe de 1889-1890 est considérée comme la première grippe pandémique bien documentée.

Lagrippe espagnole, de1918 à1920, a été l'une des pandémies les plus mortelles de l'histoire de l'Humanité, avec de 20 à 40 millions de morts (80 à100 millions d'après des réévaluations récentes).

Les grippes pandémiques suivantes furent plus modérées : lagrippe asiatique en 1957 (2 millions de morts), lagrippe de Hong-Kong en 1968 (4 millions de morts), la grippe russe de 1977, et lagrippe A(H1N1) de 2009[50].

La variole persiste auXIXe siècle, y compris dans les pays industrialisés, sous la forme d'épidémies de brève durée, mais parfois très meurtrières (France, hiver 1870-1871). AuXXe siècle, la maladie aurait tué près de 300 à500 millions de personnes[51]. Au début desannées 1950,50 millions de cas de variole sont recensés chaque année[52]. À la suite de campagnes devaccination ciblées à succès pendant lesXIXe et XXe siècles, l'OMS déclare la variole éradiquée en décembre 1979. La variole est la seule infection humaine à avoir été éradiquée[53] et l'un desdeux virus mortels ayant été éradiqués[54].

Dernier quart duXXe siècle

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En 1971, Abdel R. Omran propose le concept detransition épidémiologique (en), inspiré de celui detransition démographique, pour distinguer trois âges dans l'histoire de l'humanité[55],[56] :

  1. L'âge des pestes et des famines, lié à la révolution néolithique et à l'urbanisation.
  2. L'âge du recul des pandémies, qui débute avec l'ère industrielle.
  3. L'âge de la fin des pandémies, où les maladies infectieuses tendent à disparaître, remplacée par celle des maladies chroniques ou dégénératives dites « de civilisation ».

Si le concept de transition épidémiologique reste utilisé (ou modifié entransition sanitaire intégrant des facteurs sociaux), le modèle initial d'Omran a été invalidé (dans son âge 3) par le rebond inattendu, dans le dernier quart duXXe siècle, des maladies infectieuses, anciennes ou nouvelles. Parmi les anciennes, selon les pays, la tuberculose, la syphilis, la diphtérie, la dengue[55].

Depuis 1970, plus de 1500 nouveaux agents infectieux pathogènes ont été découverts, dont 70% ont été démontrés comme d'origine animale. Beaucoup n'ont guère d'importance en santé publique, mais plusieurs ont des conséquences considérables[20]. Parmi lesmaladies émergentes ou nouvelles maladies identifiées à la fin duXXe siècle, c'est le cas notamment de lamaladie de Lyme, de lalégionellose, d'Ebola… L'exemple le plus notoire étant leVIH / Sida qui provient ducontinent africain, puis s'étend auxÉtats-Unis depuisHaïti entre 1966 et 1972.

Pandémies duXXIe siècle

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Prédictions

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En 2009, le nouveau rapport de laCIA estime que« l'apparition d'une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrêmement contagieuse, pour laquelle il n'existe pas de traitement adéquat, pourrait déclencher une pandémie mondiale ». Il considère que cette apparition pourrait être liée à des« souches hautement pathogènes de la grippe aviaire telles que leH5N1 », ainsi qu'à« d'autres agents pathogènes, comme lecoronavirus duSRAS et diverses souches de lagrippe », et qu'elle pourrait intervenir« sans doute dans une zone à forte densité de population, de grande proximité entre humains et animaux, comme il en existe enChine et dans leSud-Est asiatique où les populations vivent au contact du bétail »[57],[58],[59]. L'OMS théorisa lamaladie X comme hypothèse d'un virus contagieux.

Peste et choléra

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La troisième pandémie de peste est en phase dormante, mais une épidémie majeure a eu lieu àMadagascar en 2017, avec 2 417 cas confirmés ou suspects, dont209 décès parpeste pneumonique. Neuf pays en relation avec Madagascar ont dû se placer en alerte de peste. Cet exemple montre que les maladies anciennes disparaissent très rarement de façon définitive. D'autres exemples sont la fièvre jaune ou le choléra. Quarante épidémies de choléra sont signalées chaque année à l'OMS[20], la plus importante étant l'épidémie de choléra en Haïti de 2010.

Sida

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Lesyndrome d'immunodéficience acquise (sida) est une pandémie actuelle, qui touche plus de 25 % de la population sud et est-africaine. En 2006, la prévalence duVIH chez les femmes enceintes enAfrique du Sud est de 29,1 %. L'enseignement des relations sexuelles en toute sécurité aide à ralentir la pandémie dans de nombreux pays africains grâce au système éducatif scolaire. Les infections se répandent continuellement enAsie et dans les continents américains. Le nombre de décès liés au SIDA en Afrique pourrait, selon les estimations, atteindre 90 à100 millions en 2025.

Grippe

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En 2009, l'épidémie deGrippe A (H1N1), qui se déclare auMexique, évolue par la suite enpandémie. C'est la première grippe pandémique duXXIe siècle, moins sévère que prévu[20].

Covid-19

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Article détaillé :Pandémie de Covid-19.

Fin2019, lecoronavirusSRAS-CoV-2 apparaît enChine, déclenchant uneurgence de santé publique de portée internationale le. Cependant, l'Organisation mondiale de la santé ne parle à ses débuts que d'un risque important de pandémie.

Le, l'Organisation mondiale de la santé annonce officiellement que l'épidémie deCovid-19 est devenue pandémique[60],[61]. Ceci intervient deux jours après la décision dugouvernement italien de placer tout lepaysen quarantaine.

On dénombre plus de528 millions de contaminations et plus de 6,3 millions de morts officiellement recensés à travers le monde à la date du[62]. Cependant, en tenant compte des morts non reportés dans les statistiques officielles, plusieurs sources estiment des quantités bien plus importantes : entre 12 et22 millions de morts[63] selon une étude publiée par la revueNature. Entre 13,3 et 16,6 millions de morts selon l'OMS[64].

Principales pandémies de l'histoire[65],[63]
Année(s)NomNombre de morts
(en millions)
Agent
165-180Peste antonine5Virus de la variole
541-542Peste de Justinien30 à 50[66]Bacille de la peste
735-737Épidémie de variole de 735-737 au Japon1Virus de la variole
1347-1351Peste noire75 à 200Bacille de la peste
1520Épidémie européenne de variole56Virus de la variole
Années 1600Pestes duxviie siècle3Bacille de la peste
1817-1923Pandémies de choléra1Vibrion cholérique
1855-19203e pandémie de peste12Bacille de la peste
1889-1890Grippe russe1H3N8 - Grippe A
1918-1919Grippe espagnole50 à 100H1N1 - Grippe A
1957-1958Grippe asiatique1,1 à 3,1[63]H2N2 - Grippe A
1968-1970Grippe de 1968 (ou de Hong Kong)1 à 2,2[63]H3N2 - Grippe A
Depuis 1981Sida25 à 35VIH
Depuis 2019Covid-1912 à 22[63]SRAS-CoV-2

Prospective et traité de 2023

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En 2009, le risque d'une pandémie mondiale, une “nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrêmement contagieuse” est établi par des analystes de la CIA et publié[67],[59]

Laplateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes) publie en octobre 2020 un rapport[68] qui met en garde contre les risques d'une « ère des pandémies », concluant :« À moins que l'approche globale de la lutte contre les maladies infectieuses ne soit modifiée, des pandémies futures vont apparaître plus souvent, se propageront plus rapidement, causeront plus de dommages à l'économie mondiale et tueront plus de personnes que le COVID-19 ». Ce rapport, citant près de700 articles de recherche, conclut que les activités humaines à l'origine du changement climatique (agriculture intensive,artificialisation des sols, mondialisation des échanges commerciaux…) favorisent la diffusion des agents pathogènes pour l'humain :« on estime à 1,7 million le nombre de virus non découverts actuellement présents dans les mammifères et les oiseaux, dont 827 000 pourraient avoir la capacité d'infecter les êtres humains »[69].

À la suite de la maladie du Covid arrivée depuis la rentrée 2019 et dans la crainte de l'arrivée de laMaladie X, un traité en ce sens pourrait être signé d'ici juin 2024[70] et entrer en vigueur un an plus tard pour faire face aux épidémies futures[71], traité qui a l'air plutôt rassurant voire faible[72], entraînant néanmoins une désinformation[73].

Notes et références

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Voir aussi

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