Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes »().
Les motspali etpāḷi, au sens de « langue », ne se trouvent pas dans lecanon bouddhique du Theravada. Ils y sont plutôt utilisés pour renvoyer à un texte canonique ou à un passage, et les distinguer ainsi des commentaires (Aṭṭhakathā). Par extension, le terme depali est repris à l'époque moderne, tant en Occident qu'enAsie du Sud-Est. pour désigner la langue dans laquelle ces passages ont été écrits[1]. Ces deux mots,pali etpāḷi, apparaissent aussi dans les commentaires du moine et philosophe indienBuddhaghosa (Ve siècle).
D'après la tradition, le pali était utilisé dans le Magadha à l'époque duBouddha, dont il aurait été la langue. En fait, celle que parlait le Bouddha était probablement un autreprâkrit, l'ardhamāgadhī (« moyenmāgadhī »).
On fait aussi dériver le pāḷi de la paiśācī (« la langue des démons »), prâkrit du Nord-Est indien encore parlé auCachemire. Il s'avère cependant que le pāḷi est assez éloigné de l'ardhamāgadhī et qu'il est plus proche des dialectes occidentaux. C'est surtout une langue littéraire qui a emprunté à d'autres langues et s'est constituée de manière plus ou moins artificielle au cours du temps, à partir, sans doute, d'une ou plusieurslangues vernaculaires.
Le pali deviendra de fait lalingua franca des peuples riverains de l'Asie du Sud-Est pendant douze siècles[6].
Dans latranslittération en caractères latins, certains caractères, on l'a vu, reçoivent des signes diacritiques (par exemple,āīūḍḥḷṃñṇṛṣṭ). Anciennement, sur ordinateur, on utilisait despolices d'écriture spéciales associées à des encodages particuliers, comme celle développée par leVipassana Research Institute (VRI)[7] ou la policeDhamma utilisée pour le sitedhammadana.org[8]. On utilise aujourd'hui les caractèresUnicode, et il est possible de visualiser et de taper ces caractères sous, par exemple,Windows ouLinux (en utilisantSCIM/M17n[9]).
Laphonologie du pāḷi est assez proche de celle dusanskrit. Les différences les plus notables sont :
L'abrègement des voyelles longues devant une consonne double, y compris /e/ et /o/ qui n'ont pas de contrepartie brève en sanskrit. Note : en sanskrit, les voyelles /e/ et /o/ étant toujours longues, on n'indique pas leur quantité (par ex.bodhi) ; en pāḷi, au contraire, il est d'usage d'indiquer leur quantité quand celles-ci sont longues (bōdhi).
Manopubbaṅgamā dhammā, manosetthā manomayā, Manasā ce padutthena, bhāsati vā karoti vā, Tato naṃ dukkhamanveti, cakkaṃ’ va vahato padaṃ.
Traduction
Le mental est l'avant-coureur des conditions, le mental en est le chef, et les conditions sont façonnées par le mental. Si, avec un mental impur, quelqu'un parle ou agit, alors la douleur le suit comme la roue suit le sabot du bœuf (traduction du Centre d'études dharmiques Gretz)