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Palazzo Vecchio

43° 46′ 10″ N, 11° 15′ 22″ E
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Palazzo Vecchio
Palazzo della Signoria
Exterieur du palais.
Présentation
Type
Palais-Forteresse
Destination initiale
Destination actuelle
Hôtel de Ville et Musée
Fondation
Style
Architecte
Construction
Propriétaire
Commune de Florence
Patrimonialité
Bien culturel italien(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Région
Ville
Adresse
Coordonnées
Carte

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Façade et entrée et les statues répliques desDavid de Michel-Ange à gauche etHercule et Cacus de Baccio Bandinelli, à droite

LePalazzo Vecchio est l'hôtel de ville deFlorence, chef-lieu de laToscane enItalie. Ce palais-forteresse, en forme de parallélépipède situé sur laPiazza della Signoria, est un des plus beaux bâtiments de la ville. Il côtoie laLoggia dei Lanzi et lesOffices. Son nom remonte au transfert desMédicis pour le nouveaupalais Pitti situé de l'autre côté de l'Arno, à partir de là, le palais sera qualifié devecchio (« vieux » en italien).

La construction du palais débuta en1299 sous la direction de l'architecteArnolfo di Cambio. À l'origine, il portait le nom dePalazzo della Signoria (palais de la Seigneurie) et était le siège du gouvernement de Florence (la Signoria).

Histoire

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À la fin duXIIIe siècle, la ville de Florence décide de construire un palais, pour montrer sa puissance et garantir une plus grande sécurité aux magistrats de la ville, en cette période de trouble. Celui-ci abritera leSignoria (la « Seigneurie »), c'est-à-dire le gouvernement de laRépublique florentine.

Le bâtiment est attribué àArnolfo di Cambio, l'architecte duduomo et de l'égliseSanta Croce. Sa construction a commencé en1299 et s'achèvera en 1314. Le palais a été érigé sur les ruines duPalazzo dei Fanti et duPalazzo dell'Esecutore di Giustizia. Arnolfo di Cambio s'est appuyé sur la tour antique de lafamille Vacca et de lafamille Bizzo dans la structure de la façade. C'est la raison pour laquelle la tour (94 m de hauteur) n'est pas au milieu du bâtiment. Cette tour contient deux petites cellules, dont on voit les petites fenêtres de l'Alberghetto à mi-hauteur et qui servirent de prison àCosme l'ancien (1433) etJérôme Savonarole (1498). La tour de guet porte le nom de son concepteurTorre di Arnolfo, c'est un beffroi de style architectural typiquement toscan, crénelé.

L'horloge a été à l'origine construite parDonatello, mais a été remplacée en 1667 par une horloge deVincenzo Viviani.

Une réplique[1] duDavid deMichel-Ange se trouve sur la place publique, au-devant du bâtiment, un emplacement stratégique emblématique et symbolique (puissance, et puis touristique, aujourd'hui), ainsi queHercule et Cacus deBaccio Bandinelli.

Architecture

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Latorre d'Arnolfo

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LaTorre di Arnolfo.

Tour de guet achevée en 1310, c'est unbeffroi à triple rangée decréneaux carrés de typeguelfe comportant unchemin de ronde en saillie. Elle est excentrée du plan général du palais car construite sur les ruines de l'ancienne tour gibeline desForaboschi. Au sommet de la tour se trouve une girouette en forme de lion, copie de l'original exposé au rez-de-chaussée du bâtiment.

Certains châteaux de la Toscane copieront cette tour-beffroi (à une échelle moindre) pour agrémenter leur palais (exemple :castello di Montegufoni près deMontespertoli sur lafrazione de Montagnana) et ainsi étaler leur allégeance à la république de Florence.

Les blasons de la façade

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Les blasons de la façade

Sur la façade principale donnant sur lapiazza della Signoria, en dessous des arcs de la coursive, sont peints une série de blasons, dont la réalisation remonte à 1353 et qui, à leur manière, offrent un aperçu de la situation politique de la ville au cours duDue et duTrecento (XIIIe et XIVe siècles). La série se répète plusieurs fois et comprend, à plusieurs reprises et dans le désordre, les blasons suivants, présentés ici par ordre chronologique.

  • Vient ensuite le deuxième blason de la ville, parti de blanc et vermeil. Il symbolise la population florentine après la destruction de l'ennemi séculaire,Fiesole. La lutte entre les deux cités voisines est l'un des faits importants des premiers siècles de l'histoire médiévale florentine, jusqu'à la défaite définitive de Fiesole en 1125, lorsque la cité est vaincue et détruite par les Florentins. La population fésulane est alors contrainte d'abandonner les collines et de rejoindre les faubourgs de Florence. Un emblème est alors choisi pour représenter cette double constitution : le blanc, couleur que Fiesole avait reçu de Catalina, et le rouge, couleur de Rome mais surtout de César. C'est aussi l'emblème qui sera choisi en 1250 par le primo Popolo, le gouvernement mis en place les guelfes après que Frédéric d'Antioche, fils de Frédéric II, fut chassé par les guelfes, permettant la mise en place d'un gouvernement formé par les représentants du peuple et des corporations de marchands.
Legiglio, symbole de Florence
  • Le champ blanc au lys vermeil, aujourd'hui symbole de la ville, est le blason de la Parte Guelfa, le parti guelfe, exilé par les Gibelins (partisans de l'empereur) après la bataille de Montaperti en 1260, et qui en 1266 reprend le pouvoir après la victoire du nouveau souverain de Sicile Charles d'Anjou contre les troupes du fils et successeur de Frédéric II, Manfred. Le blason reprend en en inversant les couleurs celui de la cité qui, entretemps et avec le gouvernement des Gibelins, était de fait devenu celui de laParte Ghibelina.
  • En 1289 est instauré le secondo popolo lorsque les corporations (lesArti) reprennent le contrôle des organes de gouvernement, avant d'émettre une série de mesures anti-magnats (lesOrdonnances de justice de 1293) qui ont pour effet de chasser de la cité un certain nombre de familles nobles, jugées trop turbulentes. Le blason adopté reprend encore une fois les couleurs traditionnelles de la cité, le champ blanc à la croix vermeil, un blason par ailleurs adopté par un nombre important de cité italiennes (Bologne ou Milan, mais aussi Gênes).
  • Enfin, le blason de la seigneurie, au champ azur portant l'inscriptionlibertas, reprend l'un desleitmotivs de la politique des communes italiennes, en guerre constante pour assurer leur indépendance et leur liberté.
Girouette en forme de lion

Corps du palais

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Le corps du palais est massif et ses façades sont percées de baies géminées qui en atténuent l'aspect austère. Les consoles d'encorbellement affichent les céramiques des armes et des possessions obtenues militairement ou politiquement.

La cour d'entrée (première cour ou cour de Michelozzo)

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La première cour, à laquelle on accède par la porte principale depuis la Piazza della Signoria, fut projetée en 1453 parMichelozzo. En 1565, à l'occasion des noces de FrançoisIer de Médicis, fils de CosmeIer, et Jeanne d'Autriche, sœur de l'empereur Maximilien II, la cour fut transformée et ornée dans un style maniériste exubérant sur un projet de Giorgio Vasari.

Sur les tympans, tout autour de la cour, sont reproduites les enseignes des églises et des congrégations des membres et des métiers de la ville, tandis que dans les registres inférieurs sont peintes, en honneur de Jeanne d'Autriche, des vues des villes de l'Empire desHabsbourg. Les voûtes sont enrichies de décorationsgrotesques.

Au centre, à la place de l'ancien puits,Battista del Tadda et deRaffaello di Domenico di Polo érigèrent une fontaine en porphyre, sur laquelle fut placée la plus ancienne statue en bronze deLe Petit Ange au dauphin d'Andrea del Verrocchio (1476).

Dans la niche devant la fontaine se trouveSansone e il Filisteo dePierino da Vinci : les colonnes sont richement décorées de cannelures alternées de parties en stuc doré. Il s'agit d'une copie de la statue originale (déplacée au second étage sur la terrasse de Giunone).

Sur le côté de la cour, une porte mène à l'ancienne Salle d'armes : celle-ci, utilisée un temps comme dépôt d'armes et de munitions, sert aujourd'hui pour des expositions temporaires ou des manifestations diverses.-En, le groupe de luxeKering annonce le financement de la rénovation de la cour de Michelozzo[2].

La deuxième cour

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La seconde cour, connue sous le nom deCortile della Dogana (cour de la Douane), a des piliers massifs construits en 1494 par Il Cronaca pour soutenir leSalone dei Cinquecento au second étage ; c'est dans cette pièce que se réunissaient lesuffici della dogana (officiers de la Douane) qu'on trouvait depuis le temps deLéopold II de Toscane.

La douane florentine prenait en dépôt les marchandises provenant de l'extérieur du Grand-Duché, dans l'attente de l'enlèvement par le destinataire qui les enlevait moyennant le paiement d'une taxe. Après la crue de l'Arno du, les marchandises ayant été gravement endommagées, on déplaça ce bureau dans le Casino di San Marco via Cavour, où étaient placés les bureaux de la cour d'appel.

Aujourd'hui s'y trouvent la billetterie du musée et la boutique.

La troisième cour

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La troisième cour, leCortile nuovo, fut aménagée par Bartolomeo Ammannati et Bernardo Buontalenti en conclusion de l'agrandissement via dei Gondi et via dei Leoni qui permet d'accéder aux bureaux communaux et aux escaliers qui mènent aux bureaux duSindaco et du gouvernement.

Premier étage

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Alegoria de la Paz d'Antonio Canova (1757-1822).

Salle desDugento

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Depuis 2022, le palais accueille la sculptureAlegoria de la Paz d'Antonio Canova. Cette œuvre s'inspire d'une statue en marbre conservée auMusée Khanenko deKyïv. Elle a été placée à l'abri dans le contexte de l'Invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022[3].

Salle des Cinq-Cents (Salone dei Cinquecento)

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Article détaillé :Salle des Cinq-Cents.

Projeté et construit entre 1495 et 1496 parSimone del Pollaiolo, il comporte sur les murs est et ouest les fresques de Vasari représentant des victoires de Florence surSienne et surPise.

Sur les autres projets Wikimedia :

  • La presa di Siena,
  • La conquista di Porto Ercole,
  • La vittoria di Cosimo I a Marciano inVal di Chiana,
  • La sconfitta dei pisani alla torre di San Vincenzo,
  • Massimiliano d'Austria tenta la conquista diLivorno,
  • Pisa attaccata dalle truppe fiorentine

Le plafond à caissons est composé de 39 panneaux peints par Vasari et son atelier. Ils représentent lesImportanti episodi della vita di Cosimo I (les importants épisodes de la vie de CosmeIer), des quartiers de la ville et la ville elle-même, avec au centre l'apothéose représentant :Scena di glorificazione come Gran Duca di Firenze e di Toscana (Scène de glorification du grand-duc de Florence et de Toscane).

Au nord de la salle, éclairée par de grandes fenêtres, est aménagé le passage appelél'Udienza : il fut construit parBaccio Bandinelli pour recevoir les citoyens et les ambassadeurs; il est décoré de fresques représentant des événements historiques tels que la venue du papeBoniface VIII reçu par les ambassadeurs et qui prononça la célèbre phrase« Voi fiorentini siete la quintessence. »

  • Salone dei Cinquecento et l'Udienza au nord
    Salone dei Cinquecento etl'Udienza au nord
  • Tribune
    Tribune
  • Le plafond à caissons ornés des peintures de Vasari
    Le plafond à caissons ornés des peintures de Vasari
  • Fresque guerrière de Vasari : La Défaite des Pisans à San Vincenzo
    Fresque guerrière de Vasari :La Défaite des Pisans à San Vincenzo
  • le plafond en plan
    le plafond en plan
  • Détail du plafond : L'Apothéose de Cosme Ier de Toscane
    Détail du plafond :L'Apothéose deCosmeIer de Toscane

Cabinet de travail de François Ier de Médicis (LeStudiolo)

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Article détaillé :Studiolo de FrançoisIer.

Le cabinet de travail que François Ier de Médicis se réservait dans les appartements du Palazzo Vecchio, une pièce qui communique avec le Salon des Cinq-Cents, entièrement couverte de boiseries décorées de peintures.

Appartements monumentaux de Léon X (Quartieri monumentali)

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Ce sont les autres chambres du premier étage, résidence desPriori et Quartieri deLéon X, qui ont été longtemps utilisées comme les salles de représentation duSindaco. Elles sont maintenant accessibles aux visiteurs (salle Léon-X et salle Clément-VII), y compris l'ex-bureau duSindaco.

On y trouve peinte à fresque la généalogie de la famille Médicis, l'œuvre de George Vasari, deGiovanni Stradano et deMarco da Faenza.

Dans la scène de l'Entrée triomphale de Léon X sur la Piazza della Signoria, on voit la place avant la construction des Offices, avec l'église de San Pier Scheraggio et la Loggia dei Lanzi sans les sculptures.

Sur les autres projets Wikimedia :

Sur la peinture de laBattaglia de San Leo, gagnée parLorenzo Duca d'Urbino pour le pape, on aperçoit dans le fond la forteresse de San Leo, célèbre pour avoir été le lieu de captivité deCagliostro.

Salle de Clément VII

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Cette salle, voulue par Cosme de Médicis, fait partie de l'ensemble servant aux célébrations de la maison Médicis. Elle est dédiée au papeClément VII, le second pape médicéen aprèsLéon X.

Elle a été décorée de 1556 à 1562 sous la direction de Giorgio Vasari, qui a peint plusieurs des scènes avec, entre autres artistes,Giovanni Stradano, sur le plafond et les murs et avec qui il signeralesiège de Florence (1558).

Le cycle de peintures célèbre Clément VII dans son rôle diplomatique de l'époque, entouré deCharles Quint ou deFrançoisIer et d'autres hauts personnages de la maison des Médicis comme le ducAlexandre de Médicis et le cardinalHippolyte de Médicis.

Le pavement d'origine, enterracotta (terre cuite) blanche et rouge, provient de l'atelier deSanti Buglioni, avec des parties en symétrie avec celles du plafond.

À l'époque de Ubaldino Peruzzi, la salle fut celle dusindaco dont on peut apercevoir le mobilier dans le parcours aujourd'hui muséal. Elle est toujours utilisée dans les réceptions officielles.

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Noces de Henri II et Catherine de Médicis
    Noces de Henri II et Catherine de Médicis
  • Siège de Florence - 1530
    Siège de Florence - 1530

Salle Rouge (Sala Rossa)

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Après l’unification de l’Italie, quand en 1865 Florence fut capitale du royaume (de 1865 à 1870), le complexe du Palazzio Vecchio subit de nombreux ajustements. C’est à l’occasion de ces transformations qu’est née la salle dite Rossa, située au premier étage du palais. Elle fut réalisée par l’architecte Giuseppe Martelli quand il restructura et meubla un espace destiné à la résidence du gouverneur de la Toscane, le baron Bettino Ricasoli, nommé par le roi Emmanuel II après le plébiscite de 1860.

Le grand espace carré est complètement habillé par un papier damasquinée rouge avec trois des grands murs décorés de tapisseries appartenant à la sérieHistoire d’Esther, tissée à la manufacture française des Gobelins.

Les tapisseries exposées dans cette salle, tissées entre 1768 et 1789, avaient rejoint Florence en 1814, apportées par Ferdinand III de Lorraine.

Elles furent citées pour la première fois le dans le « mobilier venu de Würzburg » et avaient appartenu au patrimoine du Prince-Archevêque de SalzbourgGirolamo Francesco di Colloredo Waldsee dont les armes, un chapeau de cardinal, sont tissées au centre de la bordure supérieure de deux des tentures exposées, à côté de l’aigle impérial bicéphale.

Dans la salle, on peut admirer :

  • Le Couronnement d’Esther (Audran, 1774, « fecit eam regnare »), qui illustre l’instant où Assuérus couronne Esther reine, après l’avoir choisie parmi toutes les « jeunes vierges de grande beauté » enlevées dans la citadelle de Suse selon son bon vouloir. Sur un fond baroque, parmi des personnages et de riches détails figuratifs, on assiste au couronnement d’Esther ; le roi, debout sur une estrade recouverte d’un riche tapis, pose la couronne royale sur la tête de la reine, vêtue de blanc, se tenant en face de lui sur une marche inférieure. À côté, des courtisans, des musiciens et des soldats disposés le long de la directrice oblique qui s’échappe en profondeur, isolant au centre les deux protagonistes, amplifiant la perspective fuyante de la composition, qui se termine par une arcade de fond qui s’ouvre sur le paysage.
  • Un second panneau illustreL’Outrage de Mardochée (Audran, 1771, « solus Mardochaeus non flectebat gen », chapitre III) et se réfère au comportement du pieux Hébreu, oncle et tuteur d’Esther, qui fut seul à ne pas s’incliner au passage du puissant ministre Aman, suscitant par là sa colère ; en fait, le comportement de Mardochée est justifié par sa foi profonde qui lui imposait de ne s’incliner que devant Dieu.
  • Le troisième panneau, La Toilette d’Esther (« circumadata est gloria sua », chapitre V, tissé par Cosette en 1780) présente au contraire un blason central avec trois lys de France, et est une des deux tapisseries acquises par l’archevêque en complément de la série dont il a hérité (qui cependant est incomplète car il manque un sujet). Ici Esther, après avoir jeûné et prié pendant plusieurs jours, se prépare à revêtir ses plus beaux habits, aidée par ses servantes, pour affronter l’instant difficile où elle se présentera devant le roi pour demander grâce pour son peuple. Le décor du palais royal dans lequel Esther est préparée par les servantes est particulièrement somptueux. Les courtisanes sont richement habillées, tandis qu’Esther, par contraste, dans une attitude chaste et vertueuse, porte la main à la poitrine, rehaussée seulement par la blancheur de ses vêtements et la lumière qui la baigne. Le thème de la toilette se transforme ainsi en une métaphore de la moralité. L’architecture des arcades et colonnes qui décorent la scène est particulièrement détaillée et soignée.
  • Les trois autres tapisseries appartenant au groupe Colloredo-Lorena, non exposées dans la salle, sont conservées dans les dépôts dupalais Pitti. La ville de Florence, toujours dans les collections du palais Pitti, conserve également la troisième édition complète de la série d’Esther, ayant appartenu aux Farnèse de Parme, qui présente au centre de la bordure supérieure, dessinée par Pierre Josse Pierrot, le blason orné de lys de la famille.
  • Complétant le mobilier de la pièce, un grand lustre « vénitien » pendant du plafond à fausse voûte en croix décoré de stuc gris et d’or (décoration que l’on retrouve sur les soubassements). Deux grands lustres à bougeoirs, une cheminée baroque en marbre, une console baroque avec deux chandeliers multibranches et un beau miroir rococo posé sur une console de la même époque complètent le plaisant décor.

Très probablement, vu la présence d’une petite salle de bains taillée dans l’épaisseur du mur maître sur un des côtés de la pièce, la salle dite « Rossa » fut utilisée comme chambre à coucher du baron Ricasoli.

Actuellement la Sala Rossa est dédiée, par la municipalité, aux célébrations de mariages civils.

Deuxième étage

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Salle des Lys (Sala dei Gigli)

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Un contrat établi le confiait àSandro Botticelli,Domenico Ghirlandaio etle Pérugin la décoration de la salle. Seul Ghirlandaio accomplit la tâche qui lui revenait. Il peignit sur le mur ouest les fresques représentantSaint Zenobe et deux diacres (au centre),Brutus, Mucius Scaevola et Camillus (à gauche) etDecius, Scipion et Cicéron (à droite), reliées entre elles par une architecture en trompe-l'œil. En 1490, Bernardo di Stefano Rosselli orna les autres murs de lys d’or sur fond d’azur. Les lys symbolisaient l‘alliance traditionnelle entre la France et Florence, et tout particulièrement avec les Médicis. En, Louis XI avait octroyé àPierre de Médicis le privilège de faire figurer trois fleurs de lys sur le blason des Médicis[4].

  • Saint Zenobius et deux diacres (au centre) par Domenico Ghirlandaio.
    Saint Zenobius et deux diacres (au centre) par Domenico Ghirlandaio.
  • Peintures aux Lys.
    Peintures aux Lys.
  • Judith et Holoferne de Donatello.
    Judith et Holoferne de Donatello.
  • Détail du plafond
    Détail du plafond

Chancellerie (Vecchia Cancelleria)

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Appartement des Éléments (Appartamenti degli Elementi)

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et les salles attenantes et la terrasse :

  • Terrasse de Saturne (Terrazza di Saturno)
  • Salle d'Hercule (Sala di Ercole)
  • Salle de Jupiter (Sala di Giove)
  • Salle de Cibèle (Sala di Cibele)
  • Salle de Cérès (Sala di Cerere)
  • Salle verte (Sala Verde)
  • Salle des Sabines (Sala delle Sabine)
  • Salle à manger (Sala da Pranzo)
  • Salle de Pénélope (Sala di Penelope)

Salle d'Audience (Sala dell'Udienza)

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  • Vie de Furius Camillus fresque de Francesco Salviati (1550)
    Vie deFurius Camillus
    fresque de Francesco Salviati (1550)
  • Plafond à caissons de la Salle d'Audience
    Plafond à caissons de la Salle d'Audience

Chapelle de la Seigneurie (Cappella della Signoria) ou chapelle des prieurs

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Cette chapelle est dédiée àsaint Bernard, dont elle abrite une relique.

Appartement d'Éléonore de Tolède (Camera Privata di Eleonora)

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • Vue depuis une fenêtre de la Guardoroba
    Vue depuis une fenêtre de laGuardoroba
  • Le Passage de la mer rouge de Bronzino
    Le Passage de la mer rouge de Bronzino
  • Les Vertus et les saints de Bronzino
    Les Vertus et les saints de Bronzino

Salle de Gualdrara

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Salle des Cartes géographiques

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Stanza del Guardarobe ouSala delle mappe geografiche

Cette salle doit son nom aux cartes duXVIe siècle peintes à l'huile sur les 53 portes des armoires par le frère dominicainIgnazio Danti ; ces cartes, dont le relevé est relativement exact, permettent de se faire une idée des connaissances géographiques de l'époque.

  • Plafond à caissons de la salle
    Plafond à caissons de la salle
  • Globe terrestre monumental
    Globe terrestre monumental
  • Carte de l'Angleterre d'Ignazio Danti
    Carte de l'Angleterre d'Ignazio Danti
  • Carte de la France par d'Ignazio Danti
    Carte de la France par d'Ignazio Danti

À remarquer : le départ ducorridor de Vasari, visible d'une des fenêtres.

LeStudio

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Lieu de tournage

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En 2015, une équipe de l'émissionSecrets d'Histoire a tourné plusieurs séquences à l'hôtel de ville dans le cadre d'un numéro consacré àLaurent de Médicis, intituléÀ Florence, Laurent le Magnifique et diffusé le surFrance 2[5].

Notes et références

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  1. L'original est à laGalleria dell'Accademia de Florence
  2. Godfrey Deeny, « Kering va financer la rénovation de la cour du Palazzo Vecchio, à Florence », surFashionNetwork.com,(consulté le)
  3. JulietteSerfati, « La Paix de Kyiv : l’art peut-il triompher de la guerre ? », surÇa m'intéresse,(consulté le)
  4. Melinda Hegarty,Laurentian Patronage in the Palazzo Vecchio: The Frescoes of the Sala dei Gigli., Art Bulletin 78 (1996)
  5. « A Florence, Laurent le Magnifique », surInatheque(consulté le)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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