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Palatinat du Rhin

49° 30′ 00″ N, 8° 01′ 00″ E
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Pour les articles homonymes, voirPalatinat etKurpfalz (région).

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Ne doit pas être confondu avecPalatinat rhénan.

Comté palatin du Rhin
(de) Pfalzgrafschaft bei Rhein

10851803

DrapeauBlason
Description de cette image, également commentée ci-après
Le palatinat du Rhin au sein du Saint-Empire en 1618.
Informations générales
StatutÉlectorat
-État duSaint-Empire romain germanique
CapitaleHeidelberg
Mannheim (à partir de 1720)
Langue(s)Palatin,allemand,français
ReligionCatholicisme,protestantisme
Histoire et événements
1214Sous le règne de lamaison de Wittelsbach
1356Confirmation du statut d’Électorat
1648Paix de Westphalie
1777Union personnelle avec l'Électorat de Bavière
12 juin 1806Dissolution de l'Empire

Entités précédentes :

Entités suivantes :

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Lepalatinat du Rhin, ou encore, en forme longue, lecomté palatin du Rhin (enallemand :Pfalzgrafschaft bei Rhein ou plus simplementRheinpfalz), était unÉtat duSaint-Empire romain qui joua un rôle majeur dans l'histoire de l'Allemagne. Issu des droits souverains descomtes palatins deLotharingie vers 1085, il fut élevé à l'électorat palatin (Kurfürstentum Pfalz ou plus simplementKurpfalz) par laBulle d’or promulguée par l’empereurCharles IV en 1356, confirmant lescomtes palatins du Rhin de lamaison de Wittelsbach au statut deprince-électeur – l'une des septprincipautés du Saint-Empire investies d'une fonction élective autrône impérial.

En 1623, pendant laguerre de Trente Ans, l'électeur protestantFrédéric V du Palatinat, éluroi de Bohême est vaincu par les troupes de l'empereurFerdinand II, perdit la dignité électorale lorsque son cousin le ducMaximilienIer de Bavière, chef de la branche catholique des Wittelsbach, reçut ses terres en remerciement des services rendus auxHabsbourg. À la suite de lapaix de Westphalie, en 1648, une nouvelle et huitième dignité électorale fut créée pour le fils de Frédéric V,CharlesIer Louis. Après l'extinction, en 1777, de la branche bavaroise des Wittelsbach, les deux électorats furent réunis sous l'État de Palatinat-Bavière, précurseur duroyaume de Bavière.

Géographie

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Carte du Palatinat du Rhin (en jaune).

Le territoire fragmenté des comtes palatins, aussi connu sous le nom de Bas-Palatinat ou de Palatinat inférieur, était situé de part et d'autre duRhin Supérieur s'étendant entre la région duKraichgau au sud et l'embouchure de laMoselle au nord. Il avait pour limites :

Il avait dans sa plus grande largeur 125 km, et sa capitale étaitHeidelberg surNeckar, puisMannheim. Une principale autre ville étaitFrankenthal.

Son territoire s'étendait sur les actuelsländer deBade-Wurtemberg, deHesse, deRhénanie-Palatinat, deSarre, sur les départements de laMoselle et duBas-Rhin.

Histoire

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Cet État doit son origine à l'office descomtes palatins remontant à l'ère desMérovingiens, dont l'activité principale reposait initialement sur les domaines autour de la cour aupalais d'Aix-la-Chapelle. AuXe siècle, les souverains de laFrancie orientale établissaient des comtes palatins dans lesduchésethniques, pour y représenter l'autorité royale. Selon le texte duMiroir des Saxons, les duchés deBavière, deLotharingie, deSaxe et deSouabe ont eu un comte palatin. En Lotharingie, dans le domaine de l'ancienduché ripuaire, le poste a été attribué à la dynastie desEzzonides en tant que successeurs desConradiens depuis 985. Résidant àSiegburg et au château de Tomburg près deRheinbach, les descendants du comte palatinHermannIer de Lotharingie († 996) exercaient la fonction par succession héréditaire. Dans les conflits avec les puissantsarchevêques de Cologne, ils ont déplacé leur autorité en amont du Rhin vers le sud-est ; en 1060, le comte palatinHenriIer de Lotharingie a été chassé de Siegburg par l'archevêqueAnnon II de Cologne.

Comtes palatins du Rhin

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Après l'extinction de la lignée des Ezzonides à la mort du comte palatinHermann II en 1085, le comteHenri II de Laach épousa sa veuve et héritièreAdélaïde de Weimar-Orlamünde ; il devient le premier « comte palatin du Rhin », confirmé par l'empereurHenri IV. Henri II et Adélaïde ont fondé l'abbaye de Maria Laach en1093. Le fils d'Adélaïde,Siegfried de Ballenstedt, issu de lamaison d'Ascanie, a succèdé à Henri en 1095. À la mort de son filsGuillaume en 1140, un conflit éclate : son beau-père le comteOttoIer de Salm fut renversé par le roiConrad III de Hohenstaufen qui a nomméHenri II de Babenberg, fils du margraveLéopold III d'Autriche, comte palatin. Après avoir reçu lemargraviat d'Autriche, il renonça au palatinat en faveur deHermann, comte deStahleck, un beau-frère du roi Conrad. Le hériter d'OttoIer de Salm, son fils Otto II, a été le premier dans le combat pour le contrôle du palatinat contre Hermann mais il tombe entre ses mains et il est étranglé en 1149 au châteauSchönburg.

À la mort de Hermann de Stahleck en 1156, le palatinat du Rhin fut concédé enfief àConrad de Hohenstaufen, un demi-frère de l'empereurFrédéric Barberousse, ce qui a contribué à l'accès de l'État. Une fois comte palatin, Conrad déplaça sa résidence de Stahleck vers lechâteau de Heidelberg ; la ville au-dessous fut mentionnée pour la première fois en 1196. Sous le règne de lamaison de Hohenstaufen, le territoire du palatinat a agrandi avec l'acquisition du patrimoine de ladynastie franconienne aumont Tonnerre, à laforêt palatine, à laBergstrasse et auKraichgau ; le comte palatin a acquis également lebailliage dudiocèse de Worms et de l'abbaye de Lorsch. La fille de Conrad,Agnès de Staufen, avait secrètement épouséHenri de Brunswick, le fils du ducHenri le Lion ; par ce fait, le palatinat passa aux mains de la dynastie hostile desWelf en 1195. Seulement après que le fils de Henri,Henri V du Palatinat, est décédé en 1214, le roiFrédéric II a pu céder le fief à nouveau.

L'ascension des Wittelsbach

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Portrait de Charles Ier Louis du Palatinat
parAntoine van Dyck, 1637.
Collection privée.

À partir de 1214 et jusqu'en 1918, le palatinat du Rhin, après s'être transmis de dynastie en dynastie, fut durant sa plus longue période la possession de lamaison de Wittelsbach :Louis de Kelheim,duc de Bavière, reçut le titre et le Palatinat pour sa fidélité à Frédéric II. Pendant longtemps, la maison de Wittelsbach réunit laBavière et le Palatinat, mais en 1294, elle forma deux lignes :

  • branche aînée diteRodolphine, issue deRodolphe de Bavière, à qui resta le palatinat du Rhin. Cette branchepalatine réunit les deux héritages (Bavière et Palatinat) à l'extinction de la branche cadette en 1777.
  • branche cadette, diteLudovicienne, issue deLouis, qui eut la Bavière et, depuis 1621, leHaut-Palatinat. Cette ligne s'est éteinte en 1777.

Le comte palatin était en dignité le premierélecteur de l'empire ; dignité qu'il conserva malgré sa conversion au protestantisme. Néanmoins, ayant ouvertement pris parti contre l'empereur en soutenant les Tchèques révoltés (1619), la dignité électorale lui fut ôtée pendant laguerre de Trente Ans (de 1623 à 1648), après les batailles dePrague et deWimpfen, et fut confiée au chef de la ligneludovicienne des Wittelsbach,MaximilienIer, duc de Bavière, chef catholique des armées impériales. À lapaix de Westphalie, le duc de Bavière fut maintenu comme électeur, mais un huitième électorat fut créé pour redonner cette dignité au comte palatin. L'électeur palatin, anciennement archi-sénéchal de l'Empire, devint alors archi-trésorier. En dignité il passait de la première place à la dernière...

Guerres du Palatinat

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Le Palatinat, qui avait déjà beaucoup souffert durant laguerre de Trente Ans, fut le théâtre de combats (1665-1669) entre l'armée deCharles IV duc de Lorraine soutenue par les électeurs de Mayence, Cologne etTrèves et celle de l'électeur Palatin,Charles-LouisIer du Palatinat[1].

Afin de repeupler le Palatinat qui avait énormément souffert pendant la guerre de trente ans, l'électeur Palatin, Charles-Louis usa avec rigueur d'un ancien droit féodal, le droit deWildfang (ou Wildfangiat). Si ce procédé lui permet de repeupler ses villes et campagnes, c'est au détriment de ses voisins. Ce qui provoqua la colère des électeurs de Mayence, Trêves et de Cologne qui obtinrent gain de cause une première fois à laDiète de Ratisbonne en 1663 puis auprès de l'empereur le. Sans résultat. L'électeur de Mayence lance alors les hostilités, appuyé militairement par Charles IV de Lorraine. Le duc de Lorraine en tant que souverain ducomté de Falkenstein peut légitimement intervenir mais, s'il intervient, c'est avant tout pour justifier le maintien de son armée queLouis XIV lui avait expressément ordonner de licencier.

L'ÉlecteurPhilippe-Guillaume dont les enfants accaparèrent les trônes de l'Europe catholique.
Dernière représentante de la branche de Simmern, laduchesse d'Orléans servit à son grand désespoir de prétexte aux malheurs de sa patrie.

Après leravage du Palatinat (1674), laguerre de la Ligue d'Augsbourg éclata en 1688 à l'occasion des droits queLouis XIV fit valoir sur la plus grande partie du Palatinat, au nom de sa belle-sœur, laprincesse Palatine, sœur du dernierélecteur palatinCharles II, décédé sans descendance en 1685. Le roi de France avait pour adversairePhilippe-Guillaume de Neubourg-Wittelsbach, héritier en tant que comte palatin de Neubourg, et beau-père de l'empereur. LeDauphin conquit le Palatinat en moins de deux mois.

En septembre 1688, l'armée française du Rhin pénètre sans déclaration de guerre formelle[2] sur les hauteurs dominant le Palatinat et sur la rive gauche duRhin, et s'enfonce jusqu'en Bade. Les villes deHeilbronn,Heidelberg etMannheim (le) sont enlevées et les fortifications dePhilippsburg sont prises d'assaut. La forteresse capitula le après 32 jours de résistance.

Pforzheim était occupée depuis le. Legénéral de Mélac stationne ses troupes à Heilbronn sous les ordres du maréchalJoseph de Montclar. Depuis Heilbronn, il ravage les pays environnants, y comprisDonauwörth, Marbach-am-Neckar etSchorndorf. Sur la fin de l'année, il s'empara deHeidelberg, capitale de l'électorat de Palatinat, qui tomba le, et de plusieurs bourgs le long duNeckar, dontLadenburg.

Façade du palais des princes-électeurs à Heidelberg mis à sac par les troupes françaises.

L'année suivante, 1689, lemaréchal de Duras, par l'ordre deLouvois, exerça dans cette contrée d'épouvantables ravages connus sous le nom desac du Palatinat, qui excitèrent l'indignation de l'Europe et provoquèrent contreLouis XIV une nouvelle coalition.La campagne s'ouvre sur l'incendie dePforzheim le. Le les troupes françaises commandées par Mélac et lecomte de Tessé, obéissant aux instructions du ministre de la guerreLouvois, prirent lechâteau d'Heidelberg et le la ville elle-même fut incendiée (les habitants parvinrent cependant à éteindre la plupart des foyers, ce qu'un monument commémore aujourd'hui). Le ce fut le tour deMannheim puis deFrankenthal,Worms,Spire et d'autres bourgs de la rive droite du Rhin. Le, legénéral de Mélac fit bombarder le fort de Landskrone et la ville d'Oppenheim. Sur la rive droite du Rhin, les villes deBretten, Maulbronn,Pforzheim,Baden-Baden etc. connurent le même sort, bien qu'il ne soit pas plausible que Mélac ait pris part à toutes ces opérations. On estime que dans le cas de Pforzheim, Mélac, en tant qu'officier général, fut directement responsable du bombardement de la ville le et de l'incendie de la ville le lendemain.

Letraité de Ryswick en 1697 redonna àJean-Guillaume de Neubourg-Wittelsbach, fils de Philippe-Guillaume, la paisible possession de ses États.

XVIIIe siècle

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L'électeur Charles-Théodore (XVIIIe siècle,musée du Palatinat de la ville de Heidelberg).

La lignée de Neubourg, qui transporta la capitale de Heidelberg àMannheim en 1720, dura jusqu'en 1742, date à laquelle elle s'éteignit. Le Palatinat fut hérité par le ducCharles Théodore de Soulzbach, qui hérita également en 1777 de l'électorat de Bavière. Sans enfant, il se remaria tardivement avec l'archiduchesseMarie-Léopoldine de Modène qui refusa de consommer son mariage avec un mari de 52 ans son aîné. À sa mort, l'électeur laissa ses États àMaximilien Joseph, duc de Deux-Ponts, qui devint le premierroi de Bavière en1806.

XIXe et XXe siècles

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Le Palatinat fut dissous pendant lesguerres de la Révolution : la rive gauche du Rhin fut occupée, incluse dans laRépublique cisrhénane, puis annexée en 1801 par letraité de Lunéville (pour former le département duMont-Tonnerre avecMayence pour chef-lieu), tandis que la rive droite avecMannheim fut donnée aumargraviat de Bade, devenugrand-duché de Bade en 1806.

Auxcongrès de Vienne de 1814 et de 1815, la rive gauche du Rhin fut augmentée d'autres territoires (dont laprincipauté épiscopale de Spire) et revint auxWittelsbach pour faire partie duroyaume de Bavière : à partir de cette date, c'est cette région qui fut désignée sous le nom de Palatinat,Palatinat rhénan ou Bavière rhénane. Elle ne fut séparée de la Bavière qu'après laSeconde Guerre mondiale pour faire partie du nouveauland deRhénanie-Palatinat, avec les parties de laPrusse rhénane et laHesse-Darmstadt (Hesse rhénane) situées sur la rive gauche du Rhin.

Les châteaux de la maison palatine deWittelsbach

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Liste des électeurs palatins

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Premier électorat (1356-1648)

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  • 1356–RobertIer
  • Robert II, son neveu
  • Robert III, son fils
  • Louis III, son fils
  • Louis IV, son fils

Second électorat (1648-1777)

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Voir aussi

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Références

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  1. Jean-Charles Fulaine,Le duc Charles IV de Lorraine et son armée : 1624-1675, Metz, Serpenoise,, 310 p.(ISBN 2-87692-324-6), pp.205-225
  2. Ce paragraphe est un résumé de l'article (cité ci-dessous dans les liens externes) paru dans l'hebdomadaire allemandDie Zeit le 6 mai 2005. L'auteur de l'article original est l'historien Michael Martin, directeur des archives municipales de Landau. Les assertions relatives aux événements de Pforzheim sont inspirées du livre : "Becht: Pforzheim in der frühen Neuzeit, Pforzheimer Geschichtsblätter 7, Jan Thorbecke Verlag, Sigmaringen, 1989".

Source

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Marie-Nicolas Bouillet etAlexis Chassang (dir.), « Palatinat du Rhin » dansDictionnaire universel d’histoire et de géographie,(lire sur Wikisource)

v ·m
Bulle d'or de 1356
Princes-évêques
Princes séculiers
Ajoutés auXVIIe siècle
Ajoutés en1803
Ajouté en 1806
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