Toujours en se basant sur ce premier toponyme, la forme sans pluriel apparaît lorsque les îles deviennentallemandes en 1899 puisjaponaises en 1914. Cette forme au singulier avec un -u final à la place du -o est due à la prononciation enjaponais et enallemand bien que dans cette dernière langue, la forme écrite -au se prononce/aʊ/,diphtongue souvent décrite comme étant prononcée/ao/, et qu'en japonais la forme attestéeパラオ (qui se lit[palao]) devrait être correctementtranslittéréeParao en écriture latine et nonPalau[réf. nécessaire]. Lorsque lesAméricains conquièrent les îles Palaos et les intègrent dans leterritoire sous tutelle des îles du Pacifique au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, ils reprennent cette forme au singulier et la généralisent dans le monde anglophone, faisant tomber la formePelew en désuétude.
Avec l'évolution du statut des îles Palaos qui gagnent enautonomie en 1979 et accèdent à l'indépendance en 1994, lepaluan devientlangue officielle et des formes voient le jour dans cettelangue. Ainsi, le toponymeBelau est construit afin de retranscrire, selon la graphie anglaise et le plus fidèlement possible, la prononciation locale du nom du pays qui est[bə.lɑʊ].
L'officialisation de ce toponyme en paluan provoque une hésitation des institutions internationales et des différentspays sur la forme à utiliser, l'ancienne translittération étant partout acceptée et reconnue d'autant plus qu'elle est encore utilisée par le gouvernement palaois dans ses documents, publications et communiqués.
Les Palaos regroupent un ensemble d'îles faisant partie desîles Carolines. Pourtant, du point de vue géologique, les Palaos constituent un archipel indépendant, appartenant à une ligne derécifs coralliens d'orientation différente (du nord-nord-est vers le sud-sud-ouest) du reste desîles Carolines (plutôt est-ouest). De plus, ces dernières sont nettement séparées des Palaos à leur extrémité ouest par unefosse océanique pouvant atteindre par endroits 7 000 mètres de profondeur. Par conséquent, ces deux archipels ne sont pas non plus sur la même plaque tectonique[13] : les Palaos (avecYap) appartiennent à laplaque philippine et marquent une zone deplaques convergentes, tandis que les autresCarolines dépendent de laplaque pacifique et représentent (à l'exception de l'îleYap) la partie émergée d'une ride océanique (Caroline islands ridge), non loin d'une limite de deuxplaques transformantes. Enfin, les Palaos se situent enmer des Philippines, tandis que les îles Carolines font partie de l'océan Pacifique.
La plus grande île estBabeldaob où se trouvent dix des seizeÉtats du pays, l'aéroport international Roman-Tmetuchl et lacapitaleMelekeok[1],[2]. Elle est reliée par lepont de Koror-Babeldaob à l'île deKoror. Sur celle-ci se trouveKoror, l'ancienne capitale et plus grande ville du pays. L'île de Koror et quelques autres îles proches habitées forment l'État de Koror avec lesîles Chelbacheb. Cetarchipel est composé de250 à 300 îles inhabitées se présentant tantôt sous la forme de pitons rocheux escarpés, tantôt sous la forme d'îles allongées parsemées delacs. Ces îles sont la principale destinationtouristique des Palaos en raison de leurs sites deplongée sous-marine réputés dans le monde comme celui dulac aux Méduses peuplé d'unecolonie de cesanimaux. De part et d'autre de cet ensemble d'îles formé par Babeldaob et les îles Chelbacheb se trouvent les îles deKayangel au nord et dePeleliu etAngaur au sud. Plus éloignées de ce groupe d'îles principales se trouvent les îles deSonsorol,Pulo Anna,Merir,Hatohobei ainsi que d'autres îles inhabitées.
Les Palaos sont habitées entre le troisième et le deuxième millénaire avant notre ère, par des populations vraisemblablement en provenance desPhilippines ou de l'Insulinde[15].
Les Espagnols voientSonsorol pour la première fois le 6 mai 1522, quand le bateau de lacircumnavigation Magellan-Elcano, leTrinidad(en), arrive au loin des deux petites îles près du5e parallèle nord. Elles sont nommées San Juan par les missionnaires à bord du bateau[16].Peleliu,Babeldaob, etKoror sont aperçues par les Européens pour la première fois lors de l'expédition espagnole deRuy López de Villalobos, fin. Elles sont inscrites sur les cartes sous le nom deLos Arrecifes (« les récifs » en espagnol)[17]. À la fin du dix-septième siècle, un groupe de marins desîles Carolines font naufrage surSamar, àGuiuan, et ils y rencontrent le missionnairejésuite tchèquePablo Clain. Les marins lui montrent la localisation approximative des îles et estiment leur taille, et il se sert de ces informations pour créer la première carte européenne de la zone des Palaos[18].
En 1885, les Espagnols prennent le contrôle administratif de l'archipel. Les Espagnols ne cherchent pas à développer l'île, se contentant d'établir des missions catholiques sur les îles deKoror etMelekeok[19] ; ces missions d'évangélisation et d'alphabétisation sont menées par desFrères mineurs capucins[20].
Lesguerres sino-japonaise de 1894-1895 etrusso-japonaise de 1905, donnent au Japon une nouvelle puissance[23]. Le Japon active l'alliance anglo-japonaise et déclare la guerre à l'Allemagne le[24],[25]. Les prétentions du Japon sur la Micronésie sont reconnues lors dutraité de Versailles en 1919 et l'Empire obtient de la nouvelleSociété des Nations unmandat C, peu contraignant en obligations envers les populations, qui l'autorise à administrer la zone comme une partie intégrante de son territoire[26]. En 1938, on compte environ 15 000 Japonais et 6 000 Paluans aux Palaos etKoror, la capitale coloniale[27], est une ville japonaise classique[19].
Aux Palaos, uneconstitution est élaborée pour entrer en vigueur le. L'année suivante, le pays signe unTraité de libre-association avec les États-Unis. Après sept référendums ratés, le traité et la constitution ne sont votés avec succès qu'en 1993[28]. La nouvelle constitution entre en vigueur le, marquant la fin de latutelle et l'indépendance effective du pays[30].
Le pouvoir législatif est investi dans leCongrès national des Palaos, aussi appelé enpaluanOlbiil Era Kelulau (OEK) (ce qui signifie la « Maison des décisions murmurées »). Ce parlement consiste en deux chambres qui siègent pendant quatre ans. LaChambre des délégués comporte seize membres, un pour chaqueÉtat des Palaos tandis que leSénat est composé de neuf sénateurs qui sont élus en fonction de la population de chaque État.
Lepouvoir exécutif des Palaos consiste en unprésident, un vice-président et un conseil des chefs. Pour les aider dans leurs fonctions, ils disposent desministres et de l'administration. Le vice-président détient également un des portefeuilles ministériels.
Le conseil des chefs est composé par un des chefs coutumiers de chacun des seize États. Cette assemblée conseille le président au sujet dudroit coutumier en relation avec laconstitution et leslois. En plus de cela, le système d'organisation social est un matriarcat[31] : il n'est pas possible de transférer des terres sans l'accord des femmes.
Laconstitution donne le plus hautpouvoir judiciaire à la cour suprême qui a sous sa juridiction la cour nationale. Le gouvernement constitutionnel des Palaos a été établi le avec le premier parlement de 1981 à 1984. Le huitième parlement a été élu en novembre 2008.
Lacapitale depuis l'indépendance en 1994 était la plus grande ville du pays,Koror mais elle a été déplacée àMelekeok[1],[2], plus précisément dans le hameau deNgerulmud, dans l'État deMelekeok, le dans le but de mieux redistribuer la puissance politique entre les différents États.
La cheffe coutumièreGabriela Ngirmang a joué un rôle déterminant dans la création, en 1979, de la première constitution au monde bannissant les armes nucléaires[32],[33].
« Tout accord autorisant l’utilisation, l’essai, le stockage ou l’élimination d’armes nucléaires, chimiques toxiques, gazeuses ou biologiques destinées à être utilisées en temps de guerre nécessite l’approbation d’au moins les trois quarts (3/4) des voix exprimées lors [d'un] référendum. »
Au nom du peuple des Palaos, le grand chef coutumierIbedul Gibbons est récipiendaire duprix Nobel alternatif en1983, « pour avoir défendu le droit démocratique et constitutionnel de leur île à rester dénucléarisée[35]. »
On peut y pratiquer de laplongée sous-marine sportive àBlue Corner, où patrouillent des requins gris, des barracudas et une kyrielle de poissons de récif, ou de la plongée profonde àPeleliu Express et son dédale de tombants piquant vers les abysses.
Ce pays se caractérise notamment par sa faible population. En effet, les Palaos ne comptaient que 21 186 habitants en 2014.Melekeok est la capitale la moins peuplée du monde, avec271 habitants seulement en 2005. La densité de population s'élève à46 habitants par kilomètre carré.
Les deux langues officielles de la république de Palaos sont lepaluan et l'anglais[37]. Ce sont les deux langues les plus parlées des îles. Régionalement, lesonsorolais est la langue officielle de l'État deSonsorol[38], letobi celle deHatohobei[39] et l'État d'Angaur[40] a comme langues officielles le paluan, l'anglais et lejaponais. Angaur est le seul endroit au monde où le japonais est une langue officiellede jure, la langue étant officielle seulementde facto auJapon.
Ces similitudes des langues ont été à la base de la théorie du peuplement des Palaos via les Philippines et l'Insulinde plutôt que par le reste de la Micronésie ou laMélanésie[41].
Jadis parlé par l'élite de l’île, du temps de lacolonisation espagnole, soit avant 1899, l'espagnol a aujourd'hui presque disparu et semble être exclusivement parlé par une minorité de religieux catholiques[réf. souhaitée]. On retrouve cependant des traces de l'espagnol dans le paluan, comme dans les autres langues des Philippines, comme letagalog et lefilipino, du fait des nombreuses années de colonisation espagnole.
↑Belau/bə.lɑʊ/Écouterⓘ etBeluu er a Belau. D'autres formes sont attestées comme variantes, larépublique des îles Palaos, larépublique de Palau, larépublique de Belau ou l'ancienterritoire sous tutelle des îles du Pacifique (Palau), mais la forme retenue en français est « Palaos », comme le précise le paragraphe spécifique sur la toponymie. EnanglaisPalau etRepublic of Palau, anciennement en anglaisPelew ouPelew Islands.
↑*Account of the Pelew Islands, situated in the western part of the Pacific Ocean. Pissot, Paris 1789 (en Anglais!); G. Nicol, London 1879; (en Allemand:Nachrichten von den Pelew-Inseln, trad.George Forster. Benjamin Gottlob Hoffmann, Hamburg 1789;Süddeutsche Zeitung, Munich 2007, Bibliotheca Anna Amalia,(ISBN3866154135)).
↑a etbUnited States., « Report to the United Nations on the administration of the Trust Territory of the Pacific Islands »,Trust Territory of the Pacific Islands.,, v(lire en ligne)