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Paix des Dames

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Ne doit pas être confondu avec letraité de Cambrai de 1508.

Paix des dames
Description de cette image, également commentée ci-après
Texte du traité de Cambrai du 3 août 1529.
Traité de paix entre François Ier et Charles Quint
Type de traitéTraité de paix
DépôtArchives diplomatiques, collection des Traités de la France
LangueFrançais
Données clés
Signé
Cambrai,France
Parties
PartiesFrançoisIerCharles Quint
SignatairesLouise de SavoieMarguerite d'Autriche

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Lapaix des Dames oupaix de Cambrai, signée le 3 août1529, met fin à laseptième guerre d'Italie entreFrançoisIer etCharles Quint, guerre consécutive à l'annulation par la France dutraité de Madrid de 1526. Ce traité est négocié et signé par deux femmes de haut rang :Louise de Savoie, mère du roi de France, etMarguerite d'Autriche, tante de l'empereur[1].

Contexte

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Depuis letraité de Madrid, conséquence de ladéfaite française de Pavie, FrançoisIer n'est plus prisonnier deCharles Quint, mais a dû laisser en otages ses deux fils,François etHenri.

De retour en France, il a fait annuler le traité de Madrid par le Parlement de Paris, à cause notamment de la clause demandant la restitution duduché de Bourgogne à Charles Quint[1]. Dans ces conditions, laguerre a repris dès le mois de mai 1526, mais la France a de nombreux alliés dans le cadre de laligue de Cognac.

Les deux princes, détenus dans laforteresse de Villalba sous la surveillance dumarquis de Berlanga, ont vu leurs conditions de vie se détériorer.Louise de Savoie, mère du roi, a envoyé à Madrid Jean Bodin qui a constaté que les conditions de détention étaient devenues horribles : une tour sans lumière et une simple paillasse en guise de couche. D'autant que les deux jeunes princes semblaient ne même plus comprendre le français et s'exprimaient uniquement en espagnol[2].

La guerre a par ailleurs vidé les caisses de l'État. La maladie, elle, a emporté beaucoup d'hommes et les troupes sont épuisées[2].

La situation devient insoutenable et la couronne de France comprend que la négociation d'un traité est nécessaire pour que les peuples puissent vivre en paix[2].

Les négociatrices de la paix des Dames

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Les deux femmes qui vont se charger des négociations ont des liens de famille :

Dans les années 1480, elles ont toutes les deux vécu à la cour d'Anne de Beaujeu (1461-1522), fille deLouis XI et régente de 1483 à 1491 pendant la jeunesse de son frèreCharles VIII (1470-1498). Marguerite était en effet fiancée avecCharles VIII, tandis que Louise y a été envoyée à la suite de la mort de sa mère en 1483.

Mais le gouvernement du royaume a finalement décidé de marier Charles VIII avecAnne de Bretagne et d'annuler les fiançailles de Marguerite, qui a été renvoyée à son père, l'empereurMaximilien. Après son deuxième veuvage, elle a consacré beaucoup de temps à l'éducation des enfants de son frère mort prématurément,Philippe le Beau (1478-1506), notamment le futur Charles Quint (1500-1558). Depuis l'avènement de celui-ci, elle assure larégence desPays-Bas[2], résidant habituellement àBruxelles.

Le traité

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Les négociations

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La rencontre a lieu àCambrai, ville francophone proche de laPicardie, mais située dans leSaint-Empire. À cette époque,Cambrai, commeLiège, est le centre d'uneprincipauté ecclésiastique, lesévêques de Cambrai, dotés des pouvoirs comtaux sur leCambrésis[Note 1], étant neutres dans les conflits entre la France et les souverains successifs des Pays-Bas[Note 2].

Louise s'installe dansl'hôtel de Saint-Pol, résidence deMarie de Luxembourg,duchesse douairière de Vendôme sacousine germaine, et Marguerite dans l'abbaye Saint-Aubert, deux bâtiments très proches.

Entre fin juin et début août, François Ier réside auchâteaux de La Fère (également propriété de laduchesse douairière de Vendôme) et à celui de Coucy, en attente de la conclusion des pourparlers[3].

Porte del'Hôtel de Saint-Pol propriété deMarie de Luxembourg, où résida Louise de Savoie

Les négociations durent un mois, pendant lequel Louise de Savoie fait comprendre à son interlocutrice la résolution de la France de ne jamais céder leduché de Bourgogne[Note 3] ; Marguerite, de son côté, veut s'assurer que lamaison de Habsbourg ne perde pas la face.

Les deux femmes finissent par tomber d'accord sur un texte et le traité est signé le 3 août 1529 àl'hôtel de Saint-Pol, en présence du fils de Marie de Luxembourg, le cardinalLouis de Bourbon-Vendôme.

Contenu

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FrançoisIer conserve leduché de Bourgogne, mais renonce à sesprétentions sur leduché de Milan et leroyaume de Naples, cède l’Artois etHesdin et abandonne sa suzeraineté sur lecomté de Flandre, qui devient une terre d'Empire[1].

Pour sceller cette entente, FrançoisIer, veuf depuis plusieurs années, accepte d’épouserÉléonore de Habsbourg, sœur de l’empereur[1].

Le traité fixe le montant de larançon pour la libération des princes détenus en otages à deux millions d'écus d'or. 1 200 000 en échange de leur libération[1], 290 000 à verser à l'Angleterre, pour rembourser un prêt contracté par les Habsbourg auprès deHenri VIII, et 510 000 écus payés en plusieurs versements grâce à des terres de nobles français, en particulier les terres que possède Marie de Luxembourg, duchesse douairière de Vendôme, dans les Anciens Pays-Bas[3].

Suites

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FrançoisIer voulait faire contribuer à cette somme considérable lanoblesse deBretagne, mais les seigneurs de cette province prétendirent qu'ils ne devaient au roi que foi et hommage, et le service militaire. Dans cette circonstance néanmoins, ils se déclarèrent prêts à aider à la délivrance des princes, en donnant un vingtième de leur revenu : toutefois, à condition, qu'on s'en rapporterait, pour l'exactitude de leur contribution, au serment qu'ils en feraient ; que leur argent serait déposé, sans être compté, dans un coffre exprès, qui serait ensuite ouvert et dont le contenu serait vérifié en présence d'un député deGuy XVI de Laval ; et qu'enfin cette somme demeurerait en Bretagne jusqu'à ce qu'elle fût effectivement appliquée à sa destination.

Pour l'exécution du traité, à savoir l'échange des« Enfants de France » contre la rançon prévue, une convention fut établie entre les parties àBayonne, le 26 mai 1530[4]. L'échange se déroula le 1er juillet 1530 sous la houlette du grand maître de France,Anne de Montmorency.

Le traité de Cambrai établit la paix pour plusieurs années, mais la guerre reprit en1536 (huitième guerre d'Italie).

Notes et références

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Notes

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  1. Le Cambrésis, ou comté de Cambrai, est beaucoup moins étendu que lediocèse, qui s'étend alors jusqu'àAnvers inclusivement.
  2. Les ducs de Bourgogne, puis les Habsbourg. Cette situation change en 1543, lorsque Charles Quint prend le contrôle militaire de Cambrai, en y établissant une citadelle.
  3. Leduché de Bourgogne (Dijon) était un fief français tenu par ladynastie de Valois-Bourgogne jusqu'àCharles le Téméraire. Après la mort de celui-ci en 1477, Louis XI a repris le duché, mais ses autres possessions sont restées à sa filleMarie : lacomté de Bourgogne et lesPays-Bas bourguignons, où, en 1500, est né Charles Quint, arrière-petit-fils du Téméraire.

Références

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  1. abcd ete« La Paix des Dames (1529) : faire la paix à la Renaissance », surBibliothèque diplomatique numérique(consulté le)
  2. abc etdGonzague Saint Bris,FrançoisIer et la Renaissance, SW-Télémaque,, La paix des Dames, p. 311
  3. a etbJonathanDumont, LaureFagnart, Pierre-GillesGirault et NicolasLe Roux,La Paix des Dames : 1529, Tours,coll. « Presse Universitaire François Rabelais »,, 462 p.(ISBN 978-2-86906-778-3), p.110,p.139.
  4. Francis Decrue de Stoutz,Anne de Montmorency : grand-maître et connétable de France, à la cour, aux armées et au conseil du roi François Ier,(BNF 30309236,lire en ligne),p. 152-161

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Chanoine C. Thelliez,Marie de Luxembourg et son temps, La Fère, Syndicat d'initiative, 1969
  • Jonathan Dumont, Laure Fagnart, Nicolas Le Roux et Pierre-Gilles Girault,La paix des Dames 1529, Renaissance,, 464 p.(ISBN 978-2-86906-778-3)

Articles connexes

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Liens externes

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