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Paix des Braves (guerre d'Algérie)

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Le, legénéral de Gaulle propose laPaix des Braves auFront de libération nationale, mais ce dernier décline l'offre.

Genèse

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Laguerre d’Algérie, depuis le printemps et l’été 1955, est passée d’un soulèvement nationaliste classique auquel laFrance semble pouvoir résoudre à un phénomène de grande ampleur qui a nécessité une« proclamation de l’état d’urgence et l’envoi d’importants renforts »[1]. Legouvernement deGuy Mollet, tout comme ceux qui lui succèdent, à savoir legouvernement deMaurice Bourgès-Maunoury etcelui deFélix Gaillard dirigés par lesradicaux, ainsi que par leMRP aveccelui dePierre Pflimlin, vont de capitulation en capitulation sur le problème algérien. Dès 1956, il devient« la grande affaire de la France »[2].

En effet, durant la campagne électorale, le nouveau président du ConseilPierre Mendès France s’était engagé à mettre fin à une« guerre imbécile et sans issue ». Ainsi, le, Guy Mollet se rend àAlger pour installer le nouveauministre d’État, legénéral Catroux. Cependant, devant une foule européenne déchaînée qui l'assigne de tomates, Guy Mollet préfère faire marche arrière et remplacer le général Catroux par le socialisteRobert Lacoste avant de mettre en place une nouvelle politique sous un triptyque« Cessez-le-feu, élections, négociations ». Elle implique une victoire militaire sur leFLN indispensable à toute solution. Après cela, Lacoste, investi de tous les pouvoirs, conduit les colonels et généraux à« transformer l’Algérie en provinces militaires, [où] ils sont tout-puissants »[3]. Il mène contre le FLN une action répressive qui conduit à labataille d'Alger en 1957. Ainsi, dès 1957, la politique gouvernementale en Algérie est dans l’impasse et ses conséquences sont importantes. De ce fait, laQuatrième République paraît condamnée par sa propre impuissance. Dans le même temps, le pouvoir affronte des activistes militaires convaincus qu’un pouvoir fort àParis est nécessaire en ces temps[4]. Le se met en place une manifestation qui réclame la formation d’uncomité de salut public. Pour éviter cela, l’idée d’un recours augénéral de Gaulle commence à être évoquée. Le, des émeutes et la prise dugouvernement général se déroulent à Alger. Un comité de salut public est constitué, présidé par legénéral Massu. L'armée pactise avec les activistes tout en reconnaissant l’autorité dugénéral Salan. Le 15 mai, il lance un appel au général de Gaulle[5]. Le gouvernement Pflimlin, constatant qu'il ne peut plus rien faire, démissionne dans la nuit du 27 au 28 mai 1958. La voie est libre pour le général de Gaulle ; le, lesdéputés votent son investiture[6]. Le, l’Assemblée nationale lui accorde les pleins pouvoirs pour 6 mois etle droit de réviser la constitution le 3 juin. C’est la fin de la Quatrième République.

En juin 1958, de Gaulle est appelé par les partisans de l’Algérie française et, jusqu’en septembre 1959, il se comportera en« champion de l’Algérie française », déchaînant l’enthousiasme des foules. En juin 1958, il affirme lors de son voyage cette formule ambiguë :« Je vous ai compris », puis clame àMostaganem :« Vive l’Algérie française ! ». Sous l’impulsion de vouloir garder l’Algérie en lui donnant plus de droits, il lance leplan de Constantine pour le développement économique de l’Algérie[7].

Contenu

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Dans sa conférence diffusée dans le cadre dujournal télévisé de vingt heures devant la presse française et étrangère le àMatignon, legénéral de Gaulle offre auFLN une reddition honorable :« la Paix des Braves ». Il déclara cela en vue d’un espoir d’une fin prochaine des combats enAlgérie et des modalités de cessez-le-feu. Proclamant que la plupart« des hommes de l’insurrection ont combattu courageusement », il appelle donc à cette paix, pensant que« les haines iront en s’effaçant ». Il argumente le déroulement de cette Paix des Braves de cette façon :« ceux qui ont ouvert le feu le cessent et qu'ils retournent, sans humiliation, à leur famille et à leur travail ! ». Il indique la seule voie qui selon lui peut conduire l'Algérie :« Le destin de l’Algérie est en Algérie même, quand la voie démocratique est ouverte, quand les citoyens ont la possibilité d’exprimer leur volonté, il y en a pas d’autre qui soit valable »[8].

Conséquences

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Cependant, dans le même temps, legénéral de Gaulle souhaite redonner l’initiative aux autorités légales. Par conséquent, il demande aux militaires de regagner leurs casernes, retire la plupart des pouvoirs auxcomités de salut public et renvoie d’Algérie legénéral Salan pour le remplacer parPaul Delouvrier.

Plus tard, lors de sa conférence de presse du, le général de Gaulle prend une décision péremptoire en affirmant le droit de l’Algérie à l’« autodétermination ». Sa position se précise petit à petit dès son investiture par les foules d’Algérie. Le, il annonce que l’Algérie aura« une place de choix » dans ce qui allait remplacer l'Union française. En mars 1960, il énonce une« Algérie algérienne liée à laFrance », pour évoquer plus tard une« République algérienne » le. Ainsi, se mettent en place des négociations importantes et tendues, qui s’achèveront le par unaccord de cessez-le-feu[9].

Notes et références

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  1. Serge Berstein, Michel Winock, Olivier Wieviorka,La République recommencée, Paris, Points,, 740 p.(ISBN 2-02-033251-5),p. 328
  2. Serge Berstein, Michel Winock, Olivier Wieviorka,La République recommencée, Paris, Points,, 740 p.(ISBN 2-02-033251-5),p. 329
  3. Serge Berstein, Michel Winock, Olivier Wieviorka,La République recommencée, Paris, Points,, 740 p.(ISBN 2-02-033251-5),p. 330
  4. Serge Berstein, Michel Winock, Olivier Wieviorka,La République recommencée, Paris, Points,, 470 p.(ISBN 2-02-033251-5),p. 333
  5. Serge Berstein, Michel Winock, Olivier Wieviorka,La République recommencée, Paris, Points,, 470 p.(ISBN 2-02-033251-5),p. 335
  6. Serge Berstein, Michel Winock, Olivier Wieviorka,La République recommencée, Paris, Points,, 470 p.(ISBN 2-02-033251-5),p. 337
  7. Serge Berstein, Michel Winock, Olivier Wieviorka,La République recommencée, Paris, Points,, 470 p.(ISBN 2-02-033251-5),p. 358
  8. Michel Droit, « Conférence de presse du Général De Gaulle à Matignon », surina.fr(consulté le)
  9. Guy Pervillé,De Gaulle et le problème algérien en 1958, Outre-mer, Outre-Mers. Revue d'histoire,(lire en ligne),p. 15-27

Annexes

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Bibliographie

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