Cet article est uneébauche concernant l’histoire.
Lapaix de Prague est un traité de laguerre de Trente Ans signé le entre l’empereurFerdinand II de Habsbourg et laLigue catholique avec l'électeurMaximilienIer de Bavière à sa tête d'un côté et l’électeurJean-GeorgesIer de Saxe de l'autre. Pendant laguerre de Trente Ans, ce traité de paix a mis fin au conflit entre l'empereurcatholique et lesÉtatsprotestants, après avoir été ratifié par la plupart desprinces, à l'exception du ducBernard de Saxe-Weimar et dulandgraveGuillaume V de Hesse-Cassel.
Néanmoins, une paix durable dans l'ensemble duSaint-Empire n'a pu être atteinte : laFrance et laSuède ont poursuivi la lutte contre lamonarchie de Habsbourg et ses alliés, y compris lesPays-Bas espagnols. Ce ne fut qu'après 13 années de guerre que lestraités de Westphalie signés en1648 apportèrent la paix, confirmant en grande partie les dispositions de l'accord de Prague.


Durant les ravages de la guerre, l'électeurJean-GeorgesIer de Saxe, l'un des plus puissants princesprotestants, avait essayé de rester neutre. Cependant, après lesac de Magdebourg en1631 et les attaques ultérieures du général impérialJean t'Serclaes de Tilly sur les villes deMersebourg etLeipzig, les forces saxonnes s'allièrent avec lesSuédois pour battre l'armée de laLigue catholique àBreitenfeld.
La situation fut corrigée en1632, lorsque le roiGustave II Adolphe a été tué à labataille de Lützen. Les forces impériales reprirent l'initiative et, en1634, ont vaincu les Suédois àNördlingen. Jean-GeorgesIer, n'ayant jamais été un féroce opposant de l'autorité impériale, commença à négocier la paix[1] lors des différentes réunions de ses envoyés avec l'archiducFerdinand III, fils de l'empereur, àEilenbourg, àPirna et àLeitmeritz.
Pendant de longs mois de négociations, les deux parties ont fixé un objectif consistant à rétablir la paix entre l'empereur et les États protestants. Pour le souverain, l'enjeu principal était de parler d'une seule voix contre les ennemis français et suédois, et d'obtenir une aide militaire contre les envahisseurs.
La paix de Prague fut signée le[1]. À titre de concession envers la partie protestante, l'édit de Restitution était suspendu pour une période de 40 ans, après quoi l'empereur pourrait décider du règlement religieux. La situation religieuse et territoriale de l'année devait revenir à celle du, trois ans avant l'invasion des Suédois qui ne devraient pas en profiter. Néanmoins, dans les pays des Habsbourg, les mesures de la recatholisation n'ont pas été annulées. Les souverains protestants desévêchés et desabbayes impériales n'étaient représentés au banc ecclésiastique de laDiète d'Empire, à l'exception du princeAuguste de Saxe-Weissenfels, administrateur de l'archevêché de Magdebourg.
Les États ayant combattu l'empereur furent graciés, à l'exclusion de ceux qui s'étaient déclarés avant l'invasion : les États protestants enBohême, les descendants duroi d'un hiverFrédéric V du Palatinat, le landgrave deHesse-Cassel et les ducs deBrunswick-Lunebourg.
Il existait une interdiction générale des alliances avec des pouvoirs étrangers, appliquée équitablement à tous les États protestants et catholiques. L'empereur lui-même devrait avoir sa proprearmée impériale pour éliminer ainsi du Saint-Empire les envahisseurs.
La principale modification territoriale réside dans le fait que Jean-GeorgesIer de Saxe obtient définitivement lesLusaces[1]. Via des accords distincts annexés au traité, les margraviats de laHaute- et de laBasse-Lusace, deux pays de lacouronne de Bohême, furent inféodés par Ferdinand II à l'électorat de Saxe, dont les souverains les gouvernaient enunion personnelle. La raison qui sous-tend la remise était l'assistance militaire par Jean-GeorgesIer pendant la fronde des nobles de Bohême au début de la guerre. L'empereur n'a jamais pu rembourser ses dettes de guerre.
La paix de Prague était ouverte à toute entité impériale qui voulait accepter ses termes. Bien vite, beaucoup d'États protestants promulguèrent la paix, y compris les ducs deSaxe-Cobourg, deHolstein, deMecklembourg, dePoméranie et deWurtemberg, les princes d'Anhalt, les landgraves deHesse-Darmstadt et les margraves deBade, ainsi que lesvilles libres deFrancfort,Heilbronn,Lübeck,Memmingen,Nuremberg,Spire,Ulm etWorms. Quelques mois plus tard, l'électeurGeorges-GuillaumeIer de Brandebourg et le ducGeorges de Brunswick-Calenberg ont à leur tour adhéré à l'accord. Seul le landgraveGuillaume V de Hesse-Cassel poursuit la lutte contre l'empereur enFrise orientale.
Dans la période qui suivit, Ferdinand II a pu user de l'opposition générale aux Suédois pour améliorer ses relations avec le roiChristian IV de Danemark intéressé pour minimiser l'influence de la Suède dans la région de lamer Baltique. Dans les paysallemands, l'inimitié suscite une période depatriotisme ; néanmoins, le nombre de mercenaires qui désertèrent de l'armée suédoise reste très faible. D'autre part, la suppression des alliances avec la Saxe et le Brandebourg a permis au chancelier suédoisAxel Oxenstierna d'accroître la pression sur la France pour augmenter son soutien financier.
La paix de Prague a été une étape importante pour la préparation destraités de Westphalie. Toutefois, comme prévu par des observateurs contemporains tels que le généralHans Georg von Arnim, elle ne réussit à atteindre la cessation des hostilités. L'empereur n'a entrepris aucune démarche pour intégrer les puissances extérieures de la Suède et de la France. Cependant, sa supposition de pouvoir chasser leurs forces de l'Empire s'est révélée être une erreur fondamentale. Ironiquement, cette paix contribua aussi à la poursuite de la guerre, car l'électeur de Brandebourg signa à la condition que la Suède soit d'accord pour lui céder la Poméranie occupée. La Suède, évidemment, ne pouvait pas accepter la perte de son pied-à-terre sur la rive sud de la mer Baltique. En France, lecardinal de Richelieu n'avait aucune raison de modifier sa politique d'alliances contre les Habsbourg.