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Paix d'Amiens

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Paix d'Amiens
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La Paix d'Amiens parJules-Claude Ziegler (1853).
Données clés
Données clés
Ébauche
Signé25 mars et
Amiens
Drapeau de la France République française
Parties
PartiesDrapeau de la France République française
Drapeau de l'EspagneRoyaume d'Espagne
 République batave
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Drapeau de l'Empire ottomanEmpire ottoman
SignatairesJoseph Bonaparte
José Nicolás de Azara
Rutger Jan Schimmelpenninck
Charles Cornwallis

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« Le premier baiser depuis dix ans ! ou la rencontre entreBritannia et le Citoyen français. »
Le Citoyen français : « Madame, permettez-moi de témoigner de ma profonde estime envers votre charmante personne et de sceller sur vos lèvres divines mon attachement éternel ! » Britannia : « Monsieur, vous êtes un gentleman vraiment bien élevé ! Bien que vous me fassiez rougir, vous embrassez si délicatement que je ne puis rien vous refuser, même si j'étais certaine que vous me tromperiez encore ! ». Caricature deJames Gillray ().

Lapaix d'Amiens est le nom donné à la période de paix qui s'amorce avec le traité d'Amiens, signé le entre leRoyaume-Uni d'une part et laFrance, l'Espagne et laRépublique batave, de l'autre part.

La paix ne dure que treize mois et prend fin le. C'est la seule période de paix générale enEurope durant lesguerres de Coalitions, c'est-à-dire de l'ouverture des hostilités entre la France et leSaint-Empire au printemps1792 jusqu'à lapremière abdication deNapoléonIer en1814. Cette période sépare historiographiquement lesguerres de la Révolution française (1792–1802) et lesguerres napoléoniennes (1803-1815).

Contexte historique

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Après les victoires deBonaparte àMarengo, deMoreau àHohenlinden et deBrune et deMurat enItalie (plaine du etToscane), lesAutrichiens se séparent de laDeuxième Coalition et signent avec la France letraité de Lunéville le.Naples signe ensuite la paix àFlorence, et laRussie dePaulIer prend ses distances jusqu'à ce que son successeurAlexandreIer conclue une convention de paix secrète avec Bonaparte le.

Au Royaume-Uni,William Pitt le jeune est renversé le. Les Britanniques sont isolés et envisagent la paix. Bonaparte attend les résultats de l'expédition d'Égypte, qui aboutit à une impasse après l'assassinat deKléber. L'armée reprise parMenou ne peut résister à la contre-offensive anglo-ottomane.

Les négociations s'ouvrent àLondres, menées, côté français, parLouis-Guillaume Otto, et les préliminaires sont signés le (9vendémiaireanX). Le congrès d'Amiens débute le. Il rassemble laRépublique française, le royaume d'Espagne et laRépublique batave (anciennesProvinces-Unies) d'un côté et leRoyaume-Uni de l'autre. La France est représentée, comme àLunéville, parJoseph Bonaparte, l'Espagne parJosé Nicolás de Azara et la République batave parRutger Jan Schimmelpenninck, le Royaume-Uni parCornwallis, qui s'engage aussi au nom de l'Empire ottoman, son allié.

Le traité est conclu le (4germinalanX), puis signé le à l'hôtel de ville d'Amiens.

Conditions

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Le traité stipule la restitution des possessions qui furent prises pendant la guerre (Martinique[1],Tobago et deSainte-Lucie[2]) sauf l'île de la Trinité etCeylan, qui sont laissées aux Britanniques.

En Afrique, lacolonie du Cap retourne aux Pays-Bas.En Amérique du sud, les frontières sont fixées entre laGuyane et leBrésil ; laRépublique des Sept-Îles (îles Ioniennes) est reconnue ; tandis qu'en Amérique du Nord, les droits des pêches deTerre-Neuve et sur le bois deSaint-Pierre-et-Miquelon sont délimités, les droits de lamaison de Nassau auxPays-Bas sont compensés et le statut deMalte et deschevaliers de Saint-Jean prévoit leur indépendance à l'égard du Royaume-Uni et de la France.

Naples etRome doivent être évacués par la France.Portoferraio doit être évacué par le Royaume-Uni, qui ne reconnaît toutefois pas les modifications territoriales issues de laRévolution française, notamment l’annexion de la Belgique et de la rive gauche du Rhin.

Conséquences

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Loi du30 floréal anX ().

Pour les îles restituées à la France où l'abolition de l'esclavage de février 1794 n'avait jamais été appliquée (en particulier la Martinique), la loi du confirme non seulement la pratique de la traite négrière mais aussi l'esclavage« conformément aux lois et réglemens antérieurs à mil sept cent quatre vingt neuf » par son article premier, alors que l'article 2 va plus loin en étendant le dispositif aux Mascareignes (île Bourbon — actuelle La Réunion —, Île-de-France — actuelle île Maurice — et le reste de l'archipel), où l'abolition de 1794 n'avait jamais pu être appliquée en raison de l'opposition des colons et de l'absence de réaction de la part de la République[2].

Adoptée quelques semaines après le traité d'Amiens, la loi du30floréalanX () ne rétablit pas de facto l’esclavage, mais pas légalement, contrairement à l'arrêté du 27 messidor an X (), demeuré manuscrit, non publié au Bulletin des lois et communiqué seulement au ministre de la Marine, qui traite de l'esclavage en Guadeloupe, et à celui du pour la Guyane[2].

LePremier consul déclare devant les chambres et leSénat :« ÀSaint-Domingue et à laGuadeloupe, il n'y a plus d’esclaves, tout y est libre et tout y restera libre », mais il laisse entrevoir dans ses instructions secrètes au généralLeclerc que l'esclavage devra être rétabli : à laMartinique, prise par les Britanniques durant laRévolution et rendue aux Français après le traité d'Amiens, ce seront des principes différents. La Martinique a conservé l'esclavage et l'esclavage y sera conservé. La Martinique a conservé son système esclavagiste et sa société d’Ancien Régime. Nous sommes à l’apogée du « préjugé de couleur » et de la législation ségrégationniste entre les Blancs et les gens de couleur (affranchis et esclaves). Pourtant, parmi les colons, le retour français provoque une volonté de marquer également une ségrégation spatiale dans les campagnes et dans les villes. Ce désir de réorganiser l’espace urbain ne traduit pas seulement une mesure sécuritaire, mais un projet « racialiste » visant à régénérer l’espace martiniquais, lequel s’apparente de près à une sorte d’apartheid primitif qui essaye de se construire[3].

Légalement, ce texte ne rétablit pas l’esclavage en Guyane, en Guadeloupe ou à Saint-Domingue.

Dès le début des négociations avec le Royaume-Uni, Bonaparte chargeLeclerc, son beau-frère, de conduire l'expédition de Saint-Domingue et de rétablir dans l'île l'ordre et l'autorité de la France. L'expédition subit une défaite face aux locaux, libérés de l'esclavage depuis 1793, qui sont aidés par le climat de l'île et qui n'hésitent pas à incendier eux-mêmes la capitale deSaint-Domingue,Port-au-Prince. Décimés par lafièvre jaune, les soldats de l'armée du Rhin sont acculés à la mer. Pendant ce temps, les Britanniques voient d'un mauvais œil le retour de la France dans les colonies. Des navirescorsaires britanniques harcèlent les navires français et compromettent le ravitaillement. À laGuadeloupe, une expédition militaire française parvient à rétablir l'esclavage au prix d'un conflit qui coûtera la vie à 10 % de la population.

Jugeant la défense de l'Amérique française trop difficile contre les Britanniques à cause de sa situation lointaine et la suprématie navale britannique, Bonapartevend l'immense territoire de la Louisiane auxÉtats-Unis, en1803, seulement trois ans après avoir négocié auprès de l'Espagne sa restitution à la France.

Par ailleurs, l'Angleterre refuse de restituer Malte et la France ne respecte pas toutes les clauses des traités signés : les armées françaises occupent encore la Hollande, dont l'évacuation était prévue depuis 1801, Rome et Naples, qui devaient être évacuées à la suite de la Paix d'Amiens. Loin de stabiliser la situation, Bonaparte poursuit les annexions (Piémont) et les interventions dans les principautés d'Allemagne. L'ultimatum britannique sur le sujet de l'évacuation de la Hollande est laissé sans réponse.

Napoléon profite de la paix avec l'Angleterre pour intenter un procès au journalisteJean-Gabriel Peltier, exilé à Londres, qui par ses articles dansParis pendant l'année ... et l'Ambigu n'a cessé de l'agresser. Le procès aura lieu le 21 février 1803 mais il n'obtiendra pas son extradition.

La paix est rompue après le retour au pouvoir deWilliam Pitt le Jeune, qui organise laTroisième Coalition et déclare la guerre à la France. L'armée des émigrés menace à nouveau la France, et les intrigues visant à restaurerLouis XVIII se développent, ajoutées à la conspiration deGeorges Cadoudal contre Bonaparte.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. "Ordonner et régénérer l'ordre urbain tropical : les projets de ségrégation spatiale à la Martinique de 1802 à 1809" par Lionel Trani, dansActes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques 2014[1]
  2. ab etcTiphaine Gaumy, « 1802, la traite et l'esclavage sont autorisés », surArchives nationales(consulté le)
  3. LionelTrani, « Ordonner et régénérer l'ordre urbain tropical : les projets de ségrégation spatiale à la Martinique de 1802 à 1809 »,Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques,vol. 137,no 5,‎,p. 130–139(lire en ligne, consulté le)
v ·m
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