Une altitude variée, oscillant entre -1 mètre en dessous du niveau de la mer, à 99 mètres au-dessus. Son altitude moyenne s'établit à environ 39 mètres[1]. Ce relief relativement doux, entre mer et collines, reflète le charme typique des paysages bretons, offrant des vues contrastées entre le littoral et les terres intérieures la commune s'étend sur 23,6 km2[2].
Le Poullou, qui prend source vers Kergall Vihan (surPloubazlanec), sert de limite avec cette commune sur pratiquement tout son parcours, commençant à Kergoff (sur Paimpol). Il prend le nom du ruisseau du Traou à la hauteur du hameau du même nom, jusqu'à son embouchure vers l'ancienne chapelle du hameau des Salles près du port de Texier[8].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang de Beauport (1,01ha)[Carte 1],[9].
La commune est bordée du nord-ouest au sud-ouest par le long estuaire duTrieux, petit fleuve côtier dont l'embouchure est encadrée d'amont en aval parPleudaniel puisLézardrieux à l'ouest, etPlourivo puis Paimpol puisPloubazlanec à l'est. Ainsi, Paimpol serait contiguë à Pleudaniel et Lézardrieux si l'estuaire qui les sépare n'était pas considéré comme un bras de mer et donc « hors territoire » à proprement parler. Techniquement, l'estuaire duTrieux commence vers le moulin à marée près de Porz Lec'h sur Pleudaniel, avec en face Toull ar Huiled sur Plourivo[10]. Ce début de l'estuaire est d'ailleurs entièrement couvert par laZNIEFF des « Prés salés du Trieux »[11] (voir paragraphe « Patrimoine naturel » plus bas).
L'histoire géologique du plateau duTrégor est marquée par lecycle cadomien (entre 750 et 540Ma) qui se traduit par la surrection de lachaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000 m[15] et regroupait à cette époque (avant l'ouverture de l'océan Atlantique) des terrains du Canada oriental, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne et de Bohême[16]. Cette ceinture cadomienne se suit à travers le Nord du Massif armoricain depuis leTrégor (baie de Morlaix) jusqu'au Cotentin. À une collision continentale succède une période desubduction de l'océan celtique[17] vers le sud-est, sous lamicroplaqueArmorica appartenant alors ausupercontinentGondwana. Des failles de direction N40°-N50°enregistrent un raccourcissement oblique, orienté environ NNE-SSW[18]. AuPrécambrien supérieur, la région est soumise à un régime extensif, associé à l'évolution post-orogénique cadomienne, qui contrôle la sédimentationbriovérienne alimentée par l'érosion de la chaîne. La tectonique régionale entraîne unmétamorphisme à haute température et basse pression, les sédiments sont ainsi fortement déformés, plissés, formant essentiellement desschistes et desgneiss[19]. Les massifs granitiques du Mancellien (notamment le massif côtier nord-trégorrois, le granite de Plouha, les diorites et gabbros de Saint-Quay-Portrieux), dont la mise en place est liée au cisaillement nord-armoricain[20] scellent la fin de la déformationductile de l'orogenèse cadomienne[21]. À leur tour, ces massifs granitiques sont arasés, leurs débris se sédimentant dans de nouvelles mers, formant les « Séries rouges » qui se déposent dans le bassinordovicien dePlouézec-Plourivo,hémi-graben limité au nord par la faille deTrégorrois. Les grands traits de l’évolution géologique du Trégor sont alors fixés. L'altération a également transformé les roches métasédimentaires en formations argilo-sableuses. Enfin, auPlio-quaternaire, les roches dusubstratum sont localement recouvertes par des dépôts récents issus de l’action du vent (lœss,limons sur les coteaux)[22].
La région de Paimpol comporte ainsi, au-dessus d'un socle granitique (750-650 Ma), une épaisse séquence volcanique et sédimentaire (600 Ma), elle-mêmeintrudée par de nombreux plutonsgabbro-dioritiques (580 Ma) contemporains de la déformation[23]. Elle correspond à lasubduction d'un domaine océanique vers le sud-est sous lamarge nord duGondwana, entraînant unmétamorphisme à haute température et basse pression (subduction engendrant unbassin intra-arc ou une zone de chevauchement, les deux hypothèses restant débattues)[24].
Touristiquement, la région de Paimpol montre que cette partie de laBretagne était autrefois une terre devolcans : dans la mer briovérienne ont surgi des îles volcaniques dont les produits (coulées de laves et projections) se sont déposés sous les eaux. Des témoins de ce volcanisme sous-marin très ancien (640 millions d'années) sont visibles à la pointe de Guilben. À marée basse, on peut en effet faire le tour de l'extrémité Est de cette pointe pour observer de nombreux types de roches dont des lavesbréchiques (vertes à enclaves violettes), despillow lavas (laves en coussins)[Note 3], destufs verts (bancs interstratifiés entre les coulées de lave), des tufs à aspect schisteux, verts et violacés, très riches en calcite[25] (schalsteins(de)). Toutes ces roches sont desspilites qui dessinent une bande de 1,5 km environ de largeur qui s'allonge en direction E.-W. jusqu'aux environs deLannion[26]. Un peu au nord, la butte de Kerroc'h offre une vue imprenable sur la baie. La tour qui la surmonte a été construite en partie enrhyolite rouge violacé : unelave récupérée un peu plus bas sur le rivage. En contrebas de la tour, en effet, on trouve les traces d'un autre volcanisme paimpolais (de 550 à 530 millions d'années celui-là). Ici, la roche renferme des fiammes formées à la suite d'unenuée ardente. De l'autre côté de Paimpol, au sud vers Sainte-Barbe, se trouvent les volcanites dePlouézec (environ 470 millions d'années)[27].
Économiquement, les spilites de Paimpol ont été exploitées depuis une époque reculée (croix monolithes rapportées au Moyen Âge,moellons dans letemple de Lanleff, dans l'abbaye de Beauport) bien qu'elles constituenta priori un matériau de construction ingrat du fait de leur hétérogénéité texturale[28].
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat océanique franc, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[29]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[30]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique[31]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[32]. Elle est en outre dans lazone H2a au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[33],[34].
Au, Paimpol est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[41].Elle appartient à l'unité urbaine dePaimpol, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[42],[43]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paimpol, dont elle est la commune-centre[Note 9],[43]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[44],[45].
La commune, bordée par laManche, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[46]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[47].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (30,2 %), zones urbanisées (21,8 %), forêts (11 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,4 %), zones humides côtières (0,5 %), eaux maritimes (0,3 %), zones humides intérieures (0,1 %)[48]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom a été attesté sous les formes suivantes:Penpol en 1184,Penpul en 1198,Pempoul etPenpol en 1202[49]. Il provient depenn[ˈpɛnː] «tête» etpoull[ˈpulː] « étang », soit « l'extrémité de l'étang »[49],[50], ce qui a donnéPempoull en breton moderne, francisé enPaimpol.
En 1325, le comte de GoëloHenri, baron d'Avaugour et son épouse Jeanne d'Harcourt ratifièrent le don fait par Jean de Keraoul d'un terrain donné à l'église Notre-Dame de Paimpol pour y faire un cimetière, qui fut béni par leur oncle[Note 10]Jean d'Avaugour, alorsévêque de Saint-Brieuc. En 1370, le château de l'Estang appartenait à Charles du Halgoët, chevalier et seigneur de l'Estang[51].
En 1591, les Anglais choisirent Paimpol pour en faire une place de sûreté, trouvant le port, et la position du bourg, avantageux. Paimpol appartenait alors aucomte de Vertus Odet d'Avaugour[51].
Carte de Cassini de Paimpol et des paroisses avoisinantes (1790).Plan de la ville et du port de Paimpol en 1795.
En 1841 11 navires de grande navigation chargés et 35 surlest sont entrés dans le port de Paimpol, dont 40 venant d'Angleterre ; il en est sorti 30, dont 8 pour la pêche à la morue et 18 allant en Angleterre ; ces statistiques ne prennent pas en compte lecabotage, constitué au départ principalement de grains et oléagineux à l'arrivée de bois et marériaux divers[53].
En raison des épidémies decholéra qui sévissent en août 1832 (cette épidémie fit 126 morts parmi les 2 000 habitants et il fallut creuser deux fosses communes, autour de la chapelle de Lanvignec car le cimetière de la ville était saturé) et 1849, les Paimpolais érigent quatre statues de laVierge placées dans des niches sur quatre façades de maisons. Chaque été entre le 15 et le, et jusque dans la décennie 1960, une procession nocturne, dite « des vœux », fut organisée, dédiée à Marie, avec une halte devant chacune de ces quatre « Vierges du choléra »[54].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Paimpol en 1853 :
« Paimpol (sous l'invocation de laVierge, Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle) ; ville ; commune formée de l'anciennetrève dePlounez. (...) Paimpol, et enbretonPempoul,c'est une jolie petite ville,situe sur le versant d'une collineschisteuse qui est élevée d'environ 60 mètres au-dessus des plus fortes marées. Une seule rue, celle de l'Église, compose presque toute cette ville, avec la place du Martray, qui est assez grande et entourée de maisons d'un aspect élégant. L'église était autrefoistrève de Plounez, et lecuré de cette dernière paroisse prenais le titre de curé de Plounez-Paimpol. Depuis 1789 cette dernière est devenue cure et a même absorbé tout récemment la petite paroisse de Lanvignec, dont l'église à continué à être desservie. On y officie avec pompe le jour de la Saint-Vignoc,patron de cette ancienne paroisse, .dont le vrai nom était Lan-Vignoc[55]. »
Les mêmes auteurs écrivent aussi que « les, quais forment la plus belle partie de cette ville ; ils sont larges et bordés de maisons, d'apparence élégante », que « le port, ou plutôt les ports de Paimpol, sont formés par un bras de mer qoù les eaux de laManche font sentir chaque jour le flux et le reflux, c'est où les navires de toute grandeur abordent le long d'un beau quai ; l'un de ces ports est extérieur : il s'étend de la Pointe du Guilben à celle de Gren ; l'autre est intérieur : il s'étend de cette dernière pointe au quai proprement dit ». Ils précisent aussi que deuxbatteries sont installées, l'une à la pointe de Bilfaut, l'autre à droite de l'entrée de la baie de Paimpol, pour défendre le port, qu'il y a marché chaque mardi et deuxfoires dans l'année et qu'on y parle lebreton et lefrançais[56].
Second bassin du port de Paimpol à l'époque de la pêche en Islande (vers 1895).
Morutiers de Paimpol : bénédiction de la flottille, avant le départ (1913).
En 83 ans, entre 1852 et 1935, on compte 2 644 bateaux et 65 000 marins embarqués partis pour des campagnes morutières en direction de lamer d'Islande depuis Paimpol et les autres ports de la région ; on estime que 120goélettes disparurent et qu'au moins 2 000 pêcheurs de la région de Paimpol se sont noyés (en mer d'Islande principalement) entre 1852 et 1932[57]. Les plus grands dangers encourus étaient les tempêtes, les collisions dans le brouillard, mais aussi l'alcoolisme[58].
Le premier bateau parti pêcher en mer d'Islande fut l'Occasion, unbrick de 73 tonneaux en 1852 dont l'armateur était Louis Morand et qui fut commandé par François Druel, deFort-Mardyck (ce bateau sombra en 1854 lors d'une autre campagne de pêche) ; 14 goélettes parurent en 1856, 74 en 1894 ; le déclin commence en 1907, année où seulement 53 goélettes partent[59].
Le Petit Journal écrit en 1898 :« Avant de courir les terribles dangers, d'éprouver les fatigues inouïes de la pêche d'Islande, les bons matelots organisent une procession solennelle. Celle de cette année a été particulièrement importante en raison sans doute des sinistres considérables de l'an dernier. Les Islandais ont demandé sa bénédiction à l'évêque de Saint-Brieuc, ce qui sera trouvé fort ridicule par certains que je prierai seulement d'aller faire un an campagne avec ceux qui partent, nous verrons ce qu'ils en pensent en revenant[60] ».
Le monument aux morts porte les noms de 107 soldatsmorts pour la Patrie, dont 72 pendant laPremière Guerre mondiale ; parmi eux, 15 au moins sont des marins morts en mer ; trois au moins sont morts sur le front belge en 1914 ou 1915 ; Joseph Camy est mort de maladie àMalte où son bateau avait fait escale ; Henri Appert est mort en captivité en Allemagne en 1916 ; la plupart des autres sont morts sur le sol français[63].
Environ 80 élèves de l'École d'hydrographie de Paimpol, encouragés par leurs professeurs, embarquèrent pourPlymouth dès le[64].
Paimpol ː déchargement des bagades des marins d'Islande (carte postale Tirel-Hamon, vers 1920).
Paimpol arme ses dernières goélettes pour la pêche à la morue en 1935 (alors que 167 bateaux de 9 ports duGoëlo et des bords deRance pratiquaient encore cette pêche en 1885) : le Butterfly et laGlycine sont les deux derniers à partir cette année-là, le premier cité se perdant d'ailleurs en mer ; l'adoption de moteurs à partir de 1926 ne suffit pas à assurer la survie de ce type de pêche[65].
Pendant la guerre, dans la petite périphérie paimpolaise (Plounez) plusieurs crimes de guerre ont été commis traumatisant le hameau entier sur plusieurs générations, en témoignent des familles[67].
le 17 août 1944 La libération de Paimpol fut sanglante, dernier bastion allemand, huit patriotes donneront leurs vies pour libérer la ville, une rue commerçante porte leurs noms en mémoire[68]
En 1944, le curé de Paimpol, Guillaume Thos, fit le vœu solennel d'offrir une couronne précieuse à la Vierge et à son Fils, si Paimpol était épargnée par les bombardements ; comme ce fut le cas, les Paimpolais offrirent des bijoux pour financer cette couronne en 1946[69].
Une liste composée exclusivement de 23 femmes, toutes épouses de marins de commerce, dite « d'Union pour la défense des intérêts des marins » se présenta aux élections municipales du. Les marins constituaient alors environ 30 % de la population paimpolaise[70].
Cette section doit êtreactualisée.Motif : Chiffres d'il y a 10 ans. Soit on actualise, soit on efface. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
L'endettement de Paimpol au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 22], l'annuité de la dette[Note 23] et sa capacité de désendettement[Note 24] :
En 2022, la dette totale de la commune de Paimpol s'élevait à environ10 millions d'euros. Cela représente une dette par habitant de1 336 euros, un montant bien supérieur à la moyenne des villes comparables, qui est d'environ5,4 millions d'euros. Paimpol affiche également une annuité de dette (c'est-à-dire les remboursements annuels du capital et des intérêts) de1,2 million d'euros. Sa capacité de désendettement est estimée à5,7 ans, ce qui correspond au nombre d'années nécessaires pour rembourser la dette en utilisant son épargne annuelle[82]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[84]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[85].
En 2022, la commune comptait 7 266 habitants[Note 25], en évolution de +1,11 % par rapport à 2016 (Côtes-d'Armor : +1,78 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Joueur de cornemuse côté de Cabestan, pendant le festival Celtic-Maritime international, festival du chant de marin.
Panorama du port. À gauche le quai Morand, à droite le quai Duguay-Trouin.
Tous les deux ans, une fête a lieu en août sur le port de Paimpol, qui est clôturé pour cette occasion. Appelée « Fête du chant de marin » jusqu'à l'édition de 2005, elle se nomme dorénavant « Festival du chant de marin »[88] en raison de son importance croissante (les trois dernières éditions[Quand ?] ont recensé plus de 100 000 entrées payantes).
De vieux gréements de diverses nationalités sont amarrés dans le port spécialement pour cette période et tous les bateaux présents dans les bassins sont pavoisés. On y rencontre, entre autres,Enez Koalen,Nébuleuse,Eulalie, basés au port, ainsi queNeire Mâove etProvident.
Le Festival du chant de marin est signataire de l'accord « Ya d'ar brezhoneg » (« Oui à la langue bretonne »).
Un réseau d'hydroliennes est prévu pour être installé au large de Paimpol, sur le plateau dela Horaine à 6,2 km au nord-est deBréhat[90], dans une zone où la vitesse des courants est l'une des plus élevées d'Europe[91].
La chapelle Notre-Dame de Kergrist est située sur la route deLézardrieux au lieu-dit Kergrist, dans l'ancienne commune dePlounez, en haut de la falaise dominant le Trieux. Elle est sur la gauche en venant de Paimpol, avant de descendre vers leTrieux. Elle fut consacrée en1603[réf. nécessaire][102] et modifiée auXVIIIe siècle. Vendue pendant laRévolution française, elle est rendue au culte en 1807. Elle abrite trois autels et de nombreuses statues[93].
Cette chapelle, qui date duXVIIe siècle, est située dans l'ancienne paroisse deKérity, désormais un quartier de Paimpol. C'est dans cette chapelle que tous les ans, les pêcheurs d'Islande et de Terre-Neuve venaient en pèlerinage demander àsainte Barbe de les protéger de la foudre et de tous les dangers.
La ville est évoquée dans une célèbre chanson écrite en 1895 parThéodore Botrel (1868-1925) intituléeLa Paimpolaise. Dans le premier couplet, Botrel chante même« J'aime Paimpol et sa falaise », alors que la commune même ne possède pas de falaises (les plus proches sont situées sur la commune limitrophe dePlouézec). L'auteur admettra qu'il ne connaissait pas Paimpol à l'époque où il créa la chanson (il n'y viendra qu'une seule fois en 1897 pour le « pardon des Islandais »[103]), mais jugeait que « falaise » rimait avec « Paimpolaise ».
Georges Brassens évoque « La Paimpolaise » dans la chanson « Mélanie » : « ... Son mari pris dans la tempête, La Paimpolaise était en train, De vouer, c'était pas si bête, Un cierge au patron des marins. Ce pieux flambeau qui vacille, Mélanie se l'est octroyé, Alors le saint, cet imbécile, Laissa le marin se noyer ... »
La ZNIEFF continentale de type 1 de la « Côte boisée de Sainte-Barbe »[107], soit 17,95 hectares entièrement sur Plouézec, couvre les côtes rocheuses et falaises maritimes situées sur la commune à l'est de la pointe de Kérarzic ; une partie de ces falaises et de leurs abords supportent quelques pièces boisées.
Panorama depuis la pointe de GuilbenLa ZNIEFF continentale de type 1 du « Vallon de Boulgueff »[108], soit 7,42 hectares, est partagée entre Paimpol etPlouézec, le long du ruisseau de Boulgueff près de la pointe Kermor. Cette ZNIEFF vise la forêt couvrant les flancs très escarpés de la vallée du Boulgueff.
La ZNIEFF continentale de type 1 de la « Pointe de Guilben »[109], soit 53,54 hectares entièrement sur Paimpol, vise elle aussi un habitat de côtes rocheuses et falaises maritimes sur la côte de la pointe de Guilben.
Sur la commune, l'estuaire duTrieux à l'ouest dont les marais de Crec'h Tiaï, toute la côte à l'est et la vallée du fleuve côtier le Corre au sud-est avec le bois de Beauport, sont inclus dans la grandezone de protection spéciale (ZPS) de « Tregor Goëlo »[110], un siteNatura 2000 selon ladirective Oiseaux qui couvre 91 228 hectares répartis sur 27 communes desCôtes-d'Armor[Note 26].
L'espace protégé et géré de « Beauport - Kerarzic »[112], soit 117 062 hectares soumis à unarrêté de protection de biotope passé le. Partagé entreKerfot, Paimpol etPlouézec, il est composé de terrains morcelés le long du fleuve Le Corre et de son dernier affluent en rive droite. Sur la commune de Paimpol il couvre une grande partie de Kérity et inclut 5 terrains sur le flanc ouest de la vallée du Corre ainsi qu'une autre pièce s'étirant le long de la vallée du ru en provenance du Runiou vers Hérity, passant par Gravélodic.
L'espace protégé et géré des « Falaises du Goëlo »[113], soit 148 287 hectares soumis à unarrêté de protection de biotope passé le. Il s'agit d'un ensemble de petits terrains disséminés le long des falaises et de cours d'eau. Sur Paimpol cependant, il ne s'agit que d'une très petite surface de terrain à l'embouchure du ruisseau de Boulgueff.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑DeMancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologuePierre Pruvost. Il est caractérisé par unPrécambrien récent au sein duquel se sont mis en place desgranitoïdesintrusifs antérieurement au dépôt des terrainspaléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
↑Lesspilites qui constituent la masse des pillows renferment des blocs decornaline rouge.
↑Les spilites sont associées auxgrès blancs locaux et au granite de l'Île-Grande.
↑Emploi sporadique dans l'élévation sud où dominent les grès grisâtresbriovériens.
↑La diversité géologique de la côte duGoëlo a été mise à profit par les constructeurs de Beauport qui ont utilisé cinq roches issues de gisements locaux ou de proximité (spilites de Paimpol, schistes briovériens de l'îlot de Cruckin,grès roses dePlourivo, granit du batholite duTrégor et « tuffeau vert », en fait unehornblendite). Les deux autres (lumachelle provenant probablement d'Angleterre etcalcaire deCaen) sont des matériaux importés. Cf.Louis Chauris, « Recherches préliminaires sur la provenance des pierres de construction à l’abbaye de Beauport »,Cahiers de Beauport,no 10,,p. 4-20.
↑Association de la sombre gabbro-diorite de Saint-Quay-Portrieux et du granodiorite à amphibole de Bréhat. Cf.Louis Chauris, « La pierre dans les édifices religieux de la région paimpolaise : émanations du terroir et apports lointains »,Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne,vol. 91,,p. 20(lire en ligne).
↑La « section de fonctionnement » est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance dupatrimoine de la commune.
↑Les « charges de personnel » regroupent les frais derémunération des employés par la commune.
↑Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur dupatrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
↑Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
↑L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit auxbanques au de l'année considérée.
↑L'« annuité de ladette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
↑La « capacité dedésendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule :ratio =encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Paimpol.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Louis Chauris, « Sur un important accident structural dans le nord-ouest de l'Armorique »,Les Comptes Rendus de l'Académie des sciences,t. 268,,p. 2859-2861.
↑E. ÉGAL et al., Carte géol. France (1/50 000), feuille Pontrieux-Etables-sur-Mer (204), éditions du BRGM, 1996,p. 5.
↑La position de cet océan est suggérée par une importanteanomalie magnétique orientée NE-W qui a été reconnue dans la partie médiane de la Manche actuelle et qui pourrait être un corpsophiolitique (cf.Serge Elmi et Claude Babin,Histoire de la Terre,Dunod(lire en ligne),p. 64).
↑Michel Ballèvre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al, « Histoire Géologique du massif Armoricain : Actualité de la recherche »,Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne,nos 10-11,,p. 12.
↑Cette calcite est visible au niveau de veines et amygdales blanches et roses.
↑Hubert Lardeux et Claude Audren,Bretagne, Masson,,p. 42.
↑Pascal Richet,Guide des volcans de France, BRGM éditions / Belin.
↑Louis Chauris, « Une pierre de construction originale en Côtes-d’Armor : les spilites de Paimpol dans les monuments religieux »,Mémoires de la Société d’émulation des Côtes-d’Armor,t. CXXXIV,,p. 41-50.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Les Bretons en Amérique avant Christophe Colomb, Annales de Bretagne, IX,No 2,.
↑A.Marteville et P. Varin,Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Rennes,(lire en ligne), page 257.
↑« Paimpol. La chapelle de Lanvignec, témoin de l’épidémie de choléra »,JournalOuest-France,(lire en ligne, consulté le).
↑A.Marteville et P. Varin,Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Rennes, Deniel,(lire en ligne), page 257.
↑A.Marteville et P. Varin,Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Rennes, Deniel,(lire en ligne), page 257.
↑Jean Rohou,Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne), Éditions Dialogues, Brest, 2012(ISBN978-2-918135-37-1).
↑Selon une enquête de l'Amirauté britannique, 70% des fortunes de mer auraient été dues à l'ivrognerie des capitaines (cité par Yann Lukas,Breiz Bric à Brac, Éditions Palantines, 2012(ISBN978-2-35678-074-4).
↑Gilles Fontenot,Le XXe siècle en Bretagne et dans le monde : 1935 : la fin des «Islandais », Le Télégramme,, page 81.
↑Anne Gauché,Affronter la mer. Les marins-pêcheurs auXXe siècle, Hachette, 2003.
↑Philippe Petout, Clément Tessier,« La cérémonialisation des départs » In. Terre-Neuve / Terre-Neuvas (catalogue d'exposition), Trouville-sur-Mer, Éditions Librairie des Musées,, p. 126
↑Plateau de la Horaine - carte littorale SHOM/IGN interactive surgeoportail.gouv.fr. Couches « Carte littorale », « Cartes IGN » et « Limites administratives » activées. Pour passer à la carte IGN (état-major ou routière selon votre échelle de carte), désactivez la couche « Carte littorale » dans le menu « Ma sélection de données » à gauche de la carte, menu où vous pouvez aussi moduler la transparence des différentes couches.