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Padmasambhava

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Padmasambhava
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
པད་མ་འབྱུང་གནས་Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Maîtres
Longku Dorjé Sempa(d), Salwé Gyen(d), Chomdendé Tamdrin(d), Traktung Nakpo(d), Śākyaprabha(d), Trawa Ha Ti(d), Sri Singha(en), Dewa Sal Dzé(d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Statue monumentale àRewalsar. Urgyen Menla, représentant Padmasambhava sous la forme dubouddha de médecine tenant un rameau demyrobolan.

Padmasambhava (littéralementné du lotus,sanskrit :पद्मसम्भवPadmasambhava, traduit entibétain :པདྨ་འབྱུང་གནས།, Wylie :pad+ma-'byung-gnas (EWTS),pinyin tibétain :bämajungnä ou enchinois traditionnel :蓮花生 ; pinyin :Liánhuāshēng) est un maîtrebouddhiste duVIIIe siècle né probablement durant le premier quart de ce siècle, dans lavallée de Swat auPakistan aussi appeléGuru Rinpoché (« précieux maître »). Il est considéré comme le fondateur du bouddhisme tibétain, et a dirigé la traduction de textes bouddhistes en tibétain. Son premier projet était la construction, à la demande du roiTrisong Detsen, du premier monastère bouddhiste àSamyé alors dans l'empire du Tibet[1].

Un certain nombre de légendes ont grandi autour de la vie et les actes de Padmasambhava, et il est largement vénéré comme un « secondBouddha » à travers le Tibet, le Népal, leBhoutan et les États himalayens de l'Inde.

Les membres de l'école Nyingma le considèrent comme le fondateur de leur tradition. Dans lebouddhisme tibétain, il est associé à la littérature des trésors cachés ou termas[2], et serait une émanation d'Amitabha lié à des tertöns à qui il apparaîtrait dans des rencontres visionnaires et la pratique du gourou yoga, en particulier dans les écoles Nyingma et Rimé.

Biographie

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Selon la vie légendaire de Padmasambhava, ce dernier est né quelques années après leParinirvâna duBouddha,comme une réincarnation de Bouddha Shakyamuni[3],[4], sous forme miraculeuse au milieu d'un lac dans le royaume d'Oddiyana situé dans l'actuellevallée du Swat[5]. Il aurait vécu de nombreux siècles avant de venir auTibet. Pour les Tibétains dans la lignée duDzogchenNyingmapa, leBouddha Shakyamuni représente le principe duBouddha qui donne tous les enseignements fondamentaux rassemblés dans lessutra. Padmasambhava est un avec leBouddha Shakyamuni mais représente le principe, plus élevé encore, du maître qui révèle tous les enseignements à caractère initiatique des tantras. En d'autres termes, ils ne sont pas différents maisBouddha Shakyamuni représente l'aspectexotérique dubouddhisme alors que Padmasambhava représente l'aspectésotérique[6],[7],[8].

Padmasambhava n'est pas seulement le fondateur du bouddhisme auTibet, il est également à l'origine de la traditionterma ou « Trésors spirituels » transmis par ceux qui les découvrent, lesTertöns de l'écolenyingmapa. À plusieurs reprises dans ses enseignements Padmasambhava prophétisa la venue auTibet desKarmapas de l'écoleKagyu.

Selon la tradition, parmi ses nombreuses manifestations, on compte huit formes primaires[9]. Padmasambhava est apparu sur terre incarné en un enfant de 8 ans dans une fleur de lotus (d’où le nomsanskrit de Padmasambhava) flottant sur lelac Dhanakosha (en), dans le royaume d'Oddiyana situé dans leGandhâra, aujourd'hui auPakistan (précisément dans lavallée du Swat), près de sa frontière avec l'Afghanistan. Indrabhûti, le roi d'Oddiyana, très impressionné par cette apparition miraculeuse, l'aurait reconnu comme héritier.

Lors d'une manifestation ultérieure et selon la tradition, Padmasambhava, eut comme disciple fervente une princesse indienne, Mandarava. Le roi son père en fut furieux et décida de le brûler ; mais l’ascète survécut sain et sauf, et du bûcher émergea un lac qui fut appeléRewalsar ouTsopéma. Les deux se sont échappés pour s'entraîner à la grotte de Maratika au Népal. Le lac est un objet de vénération et donc considéré comme sacré et attire les pèlerins. Autour du lac, de dimensions plutôt modestes, s’élèvent différents temples et une colosse du Padmasambhava.

Accusé du meurtre d'un ministre malfaisant, Padmasambhava est banni de la cour et choisit alors de vivre - commeShiva - dans les cimetières et de s'astreindre à l'ascèse et à la pratique duyoga. Il aurait aussi étudié àNâlandâ auBihar les enseignements de Shantarâkshita. La capacité de Padmasambhava à mémoriser et comprendre les textes ésotériques après une seule écoute établit sa réputation comme maître parmi les maîtres.

Toujours d'après la tradition, sa renommée atteint alors le Tibet etTrisong Detsen, le38e souverain du pays, dont le royaume est assailli par des déités malfaisantes de la montagne. Il l'invite vers750 à utiliser ses pouvoirs pour les soumettre conformément aux principestantriques, en les réorientant vers la pratique dudharma au lieu de les éliminer. Il fonde alors au Tibet le premier monastère du pays,Samyé Gompa, procède à l'initiation des premiers moines et répand dans le peuple la pratique du bouddhisme tantrique.

AuTibet, on lui attribue 25 disciples directs et le roi, tous dotés de pouvoirs extraordinaires selon les textes tibétains.Peu après son arrivée auTibet, le roiTrisong Detsen lui offrit en présent sa femme, ladâkinîYeshe Tsogyal, épousée deux ans plus tôt. Cet acte de générosité fit scandale et suscita la colère des ministres restés fidèles à la religionBön. Le couple tantrique dut fuir à Tidro, dans une grotte située au nord-est deLhasa, jusqu’à ce que les esprits se soient apaisés. Yeshe Tsogyal est devenue le premier disciple, son biographe, un maître accompli, et est considérée comme la mère du bouddhisme tibétain.

Dorje Drolö, la forme la plus courroucée de Padmasambhava, manifestation de lafolle sagesse, quiincarne les forces de l'intuition et de la compassion au-delà de la logique et des conventions[10].

Dans une autre manifestation auBhoutan, Padmasambhava est associé au célèbre monastère de Taktsang ou « nid du tigre » construit au sommet d'une falaise surplombant de 500 m la vallée de Paro. Il serait venu là, d'après la tradition, depuis leTibet sur le dos de sa parèdre tibétain, ladâkinî Tashi Kyeden, qu'il a transformée en tigresse volante pour effectuer ce voyage. C'est sous cette forme de Dorje Drolö courroucée qu'il aurait là soumis toutes les forces négatives de la région.

Dans l'histoire duSikkim le passage du maître indien Padmasambhava s'est produit auIXe siècle. On rapporte que Padmasambhava y aurait béni la terre, introduit le bouddhisme et annoncé l'ère de la monarchie qui arrivera des siècles plus tard.

EnInde, on le connaît sous les noms dePadmâkara,Padmavajra,Suroruha etVararuchi.

Matthieu Ricard déclare :

« AuTibet, Padmasambhava, Né-du-Lotus, le plus souvent connu sous le nom de Guru Rinpoché, le « précieux maître », est révéré comme un secondBouddha. [...] Pour les Tibétains, Padmasambhava est considéré comme une manifestation duBouddha Shakyamuni. En effet, dans laParinirvâna, on trouve une prédiction dans laquelle Shakyamuni annonce qu'il reviendra par une naissance immaculée afin de répandre les enseignements des tantras[11]. »

En effet, dans leSutra des prédictions de Maghada[3] et dans leSutra dunirvāna[4], leBouddha Shakyamuni déclare qu'il reviendra sous une forme plus puissante, quelques années après leParinirvâna pour donner des enseignements plus élevés. Enfin, leTantra de la personnification parfaite de la nature inégalée dit:

« Huit ans après mon passage en nirvana
Je réapparaîtrai dans le paysOddiyana,
Portant le nom de Padmasambhava.
Je deviendrai le seigneur des enseignements duMantra secret[12] »

Philippe Cornu écrivit :

« Padmasambhava, que tous les tibétains nomment d'ailleurs Guru Rinpoché, « Le Précieux Guru », est bien plus que le personnage historique dont les tibétologues s'accordent à reconnaître le passage bref auTibet auVIIIe siècle [...]N'est-il pas considéré comme le secondBouddha, avec la mission d'enseigner leTantra? Padmasambhava est en vérité le symbole vivant du bouddhisme tibétain, la personnification du principe essentiel de la transmission des enseignements tantriques et duDzogchen, c'est-à-dire le Maître par excellence[13]. »

Statues représentant Padmasambhava

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Les statues représentant Padmasambhava renferment parfois des reliques et des textes du dharma notamment lorsqu'elles ont été consacrées par des Lamas.

En 2012, sur les rives du lac Tso Pema àRewalsar, enInde, une statue monumentale de Padmasambhava, mesurant 42 mètres (ou 123 pieds), a été consacrée par le14e dalaï-lama. La construction a été lancée parWangdor Rinpoché, le khenpo du monastère de Zigar Orgyen Choekorling à Tso Pema[14].

En, leCentre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie (TCHRD) affirme que la police armée chinoise a démoli une statue monumentale de Padmasambhava au monastère deSamyé et que les blocs de la destruction de la statue ont été transportés en un endroit inconnu. La statue avait été construite avec les fonds généreusement donnés par deux passionnés chinois de la ville industrialisée de Guangzhou de la province du Guangdong[15].

Célébrations

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Selon le calendrier lunaire tibétain, le10e jour du5e mois de l'année du singe est habituellement célébré comme la naissance de Guru Rinpoché et considéré comme de bon augure car il survient une fois dans un cycle de 12 ans. Dans une pareille occasion, le, le14e dalaï-lama donna un enseignement à Tso Péma[16].

Mantra

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Mantra court

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ཨོཾ་ཨཿཧཱུྂ་བཛྲ་གུ་རུ་པདྨ་སིདྡྷི་ཧཱུྂ༔

OM ĀH HŪM VAJRA GURU PADMA SIDDHI HŪM

(prononciation à la tibétaine : Om ah houng benza gourou péma siddhi houng[17])

Mantra long

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OM ĀH HŪM VAJRA GURU PADMA TÖ TRENG TSAL VAJRA SAMAYA DZA SIDDHI PALA HŪM ĀHBenzar Guru long

Prière en 7 vers

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Phonétique :
HŪM
ORGYEN YUL GYI NUB CHANG TSAM
PÉMA KESAR DONGPO LA
YA TSEN CHOG GI NGÖ DRUP NYÉ
PÉMA JUNG NÉ SHYÉ SU DRAK
KHOR DU KHANDRO MANG PÖ KOR
KHYÉ KYI JÉ SU DAK DRUP KYI
CHIN GYI LAP CHIR SHEK SU SOL
GURU PEMA SIDDHI HŪM

Traduction (Rigpa, 2005) :
HŪM
Aux confins nord-ouest du pays d'Oddiyāna,
Au cœur d'une fleur de lotus,
Doué du merveilleux et suprême accomplissement,
Tu es connu sous le nom de « né du lotus »
Une assemblée de nombreuses dākinīs t'entoure ;
Je te suis afin d'accomplir ta nature ;
Je t'en prie : viens me bénir de ta grâce !
GURU PADMA SIDDHI HŪM

Références

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  1. (en)Kværne, Per, GrayTuttle et Kurtis R.Schaeffer,The Tibetan history reader, New York,Columbia University Press,, 752 p.(ISBN 978-0-231-14469-8,lire en ligne),p. 168
  2. Schaik, Sam van.Tibet: A History. Yale University Press 2011, page 34-5, 96-8.
  3. a etbClarifying the True meaning de Tsélé Natsok Rangdröl,p. 412.
  4. a etbVoir en ligne
  5. (en) Gyalwa Changchub, Namkhai Nyingpo,Lady of the Lotus-Born: The Life and Enlightenment of Yeshe Tsogyal, Shambhala Publications, 2002,(ISBN 1570625441 et9781570625442), p. 237
  6. Philippe Cornu,Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme. Nouvelle édition augmentée, Éditions du Seuil,Paris, 2006. 952 p.(ISBN 2-02-082273-3).
  7. Philippe Cornu,Padmasambhava : la magie de l'éveil (avec la collaboration de Virginie Rouanet ; préface de Sogyal Rinpoché). Éditions du Seuil, coll. « Points. Sagesses »no 116,Paris, 1997. 275 p.(ISBN 2-02-023671-0).
  8. Chögyam Trungpa Rinpoché,Folle sagesse Paris : Seuil, 1993.
  9. Khenchen Palden Sherab Rinpoche,The Eight Manifestations of Guru Padmasambhava, (May 1992),[1]
  10. Chögyam Trungpa Rinpoché,Folle sagesse. Éditions du Seuil, 1993. 204 p.(ISBN 2-02-015674-1)
  11. Himalaya bouddhiste parMatthieu Ricard, Olivier et Danielle Föllini, éditions de la Martinière, 2002, p. 12.
  12. Pond of White lotus flowers de Sétchen Gyaltsap, Collected works, volume 2, p. 20.
  13. Padmasambhava,Philippe Cornu, Éditions du Seuil, 1997.
  14. (en) Craig C. Lewis,Revered Buddhist Lama Wangdor Rinpoche dies in northern India, 25 septembre 2019, The Buddhist Door.
  15. (en)Colossal Guru Rinpoche's statue demolished in Tibet, 5 juin 2007,Phayul.com
  16. « Dalai Lama teaches at Tso Pema on Guru Rinpoche's birth anniversary », surphayul.com viaWikiwix(consulté le).
  17. 1993, Sogyal Rinpoché,Le Livre tibétain de la vie et de la mort, Le Livre de Poche,(ISBN 978-2-253-06771-9)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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