InChI :vue 3D InChI=1/C47H51NO14/c1-25-31(60-43(56)36(52)35(28-16-10-7-11-17-28)48-41(54)29-18-12-8-13-19-29)23-47(57)40(61-42(55)30-20-14-9-15-21-30)38-45(6,32(51)22-33-46(38,24-58-33)62-27(3)50)39(53)37(59-26(2)49)34(25)44(47,4)5/h7-21,31-33,35-38,40,51-52,57H,22-24H2,1-6H3,(H,48,54)/t31-,32-,33+,35-,36+,37+,38-,40-,45+,46-,47+/m0/s1/f/h48H
Phrases R : R41 : Risque de lésions oculaires graves. R62 : Risque possible d’altération de la fertilité. R68 : Possibilité d’effets irréversibles. R37/38 : Irritant pour les voies respiratoires et la peau. R42/43 : Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et par contact avec la peau.
Phrases S : S22 : Ne pas respirer les poussières. S26 : En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l’eau et consulter un spécialiste. S45 : En cas d’accident ou de malaise, consulter immédiatement un médecin (si possible, lui montrer l’étiquette). S36/37/39 : Porter un vêtement de protection approprié, des gants et un appareil de protection des yeux/du visage.
Les effets secondaires sont ceux habituellement rencontrés avec les traitements anticancéreux : une diminution desglobules blancs, des plaquettes et desglobules rouges, perte de cheveux etinflammation des muqueuses, en particulier de la bouche. Les effets secondaires spécifiques du paclitaxel sont une atteinte des nerfs périphériques, parfois sévère, un risque de rétention hydrique (ascite, épanchements pleuraux ou péricardiques), des réactions cutanées, une altération des ongles et des réactions d’hypersensibilité à l'injection.
Le paclitaxel et ladoxorubicine déclenchent la production devésicules extracellulaires dérivées de la tumeur dans des modèles de cancer du sein chimiorésistant chez la souris. Ces vésicules facilitent la colonisation de tumeurs sur des sitesmétastatiques dans les poumons[3].
Le paclitaxel est également utilisé dans certainsstents en cardiologie et angiologie (les stents sont des petits ressorts que l'on dispose à l'intérieur d'uneartère afin d'éviter un nouveau rétrécissement [resténose] après uneangioplastie). Le paclitaxel qui entoure les mailles du ressort permet d'éviter laprolifération cellulaire, l'un des mécanismes de la resténose.
Des recommandations de l'ANSM concernant le traitement de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) à l'aide de dispositifs médicaux au paclitaxel sont publiées en[4] à la suite d'uneméta-analyse qui suggère un risque possible desurmortalité, à partir de la deuxième année après implantation, chez les patients atteints d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) traités avec des ballons recouverts ou des stents àélution de paclitaxel comparativement à ceux traités avec des dispositifs médicaux sans paclitaxel (ballons non enduits ou stents en métal nu).
Dans les années 1960, l'Institut national du cancer américain (NCI) lance une étude large sur les propriétés anticancéreuses des plantes du monde entier, y compris l'if. En 1970, l'extrait d'écorce d'if révèle une puissante activité toxicologique. En 1971, les chimistes Wani, Wall et Taylor isolent la molécule active, le paclitaxel, dans l'écorce (100 mg/kg)[5]. Aux États-Unis, pour passer aux essais cliniques nécessitant 2 kilos de paclitaxel, 12 000 arbres sont abattus, à la grande colère des écologistes[6]. En 1980, en France, une équipe de l'Institut de chimie des substances naturelles (Gif-sur-Yvette, direction:Pierre Potier) extrait un précurseur du paclitaxel des feuilles de l'if européen,Taxus baccata: la 10-désacétyl-baccatine III (10-DAB) et trouve le procédé pour la transformer en peu d’étapes et en grandes quantités en paclitaxel. Dans le même temps, l'équipe isole une nouvelle molécule, ledocétaxel («Taxotère»), deux fois plus active[7],[8],[4].
↑Mansukhlal C.Wani, Harold LawrenceTaylor, Monroe E.Wall et PhilipCoggon, « Plant antitumor agents. VI. Isolation and structure of taxol, a novel antileukemic and antitumor agent from Taxus brevifolia »,Journal of the American Chemical Society,vol. 93,no 9,,p. 2325–2327(ISSN0002-7863,DOI10.1021/ja00738a045,lire en ligne, consulté le)