Pablo de Sarasate, de son nom completMartín Melitón Pablo de Sarasate y Navascués, né le àPampelune et mort le àBiarritz, est unvioloniste etcompositeurespagnol. Il était l’un des violonistes virtuoses les plus célèbres de son époque.
Pablo Sarasate était fils d’un chef de fanfare militaire. Il se produisit pour la première fois en public à l’âge de huit ans, puis étudia tout d’abord àMadrid puis auConservatoire de Paris (dans la classe deDelphin Alard) où il remporte des premiers prix de violon et de solfège en 1857 et d'harmonie en 1859. Dès1859, il se produisit en tournée dans toute l’Europe aussi bien que dans les deux Amériques, du Nord et du Sud. Il acquiert unStradivarius en 1866[1]. Sarasate a fait don à sa ville natale de plusieurs présents qu'il a reçus durant sa vie. Par testament, il lègue son Stradivarius au musée duConservatoire de Paris[2].
Les propres compositions de Sarasate sont principalement des morceaux brillants destinés à mettre en valeur sa virtuosité. La plus connue de ses œuvres est probablementZigeunerweisen (1878), morceau pour violon et orchestre. Cinq ans plus tard, en1883, il composa un autre morceau pour violon et orchestre,Carmen-Fantaisie, qui reprenait des thèmes utilisés dans l'opéraCarmen deGeorges Bizet. Il réalisa également des arrangements pour violon de diverses œuvres d’autres compositeurs.
Dans le roman policier d'Andrea CamilleriLa Voix du violon, une vieille dame, amie du commissaire, écoute le violoniste du dessus jouer pour elle laDanse espagnole de Sarasate et leScherzo-Tarentelle deWieniawski.
Caricature de Sarasate, « L'homme du jour »,Vanity Fair, 1889.Arrangement in Black: Pablo de Sarasate, parWhistler, 1884.
Sans numéro d'opus :
Fantasía Capricho pour violon et piano, manuscrit de 1862 et redécouvert en 1981[4]
Souvenir de Fausto pour violon et piano
Mazurka en mi pour violon et piano
Fantaisie sur La « Forza del destino » (deVerdi) op. 1 - Violon et piano : encore tout jeune, Sarasate écrit plus dans le style de son professeur Delphin Allard.
Hommage à Rossini op. 2 - Violon et piano : Cette pièce a été écrite avec le concours deLouis Diémer, camarade de classe et ami de Sarasate et grâce à qui nous avons droit dans cette œuvre à une partie piano remarquable. Les thèmes de cette composition, pastichantRossini sont tirés du « Barbier de Séville », « Moïse » et « Othello ». Le grand compositeur italien était charmé par le jeune Sarasate, qui était souvent invité à ses célèbres « soirées ».
Le sommeil op. 11 - Violon et piano, dédié au père adoptif du compositeur[4]
Moscovienne op. 12 - Violon et piano
Fantasía de Fausto op. 13 - Violon et orchestre
Fantasy on Der Freischütz op. 14- Violon et orchestre
Mosaíque de Zampa op. 15 - Violon et piano : basée sur l'opéra deHérold
Gavota on Mignon op. 16 - Violon et piano : Basée sur l'opéra d'Ambroise Thomas, cette pièce fut l'une des plus célèbres de Sarasate et les envolées lyriques du violon sont très dans le style « Bel canto »
Priére at Berceuse op. 17 - Violon et piano
Airs espagnols op. 18 - Violon et piano
Fantasy on Martha op. 19 - Violon et piano : Basée sur l'opéra deFlotow, Sarasate utilise l'air fameux de ténor « M'appari » comme thème central
↑a etbJean-Philippe Échard,Stradivarius et la lutherie de Crémone, Paris, Cité de la musique - Philharmonie de Paris,, 253 p.(ISBN979-10-94642-48-1),p. 167-173