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Pablo Picasso

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Pour les articles homonymes, voirPablo Ruiz (homonymie),Ruiz etPicasso (homonymie).

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Pablo Picasso
Pablo Picasso en 1962.
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Pablo, Diego, José, Francisco de Paula, Juan Nepomuceno, María de los Remedios, Crispín Cipriano de la Santísima Trinidad Ruiz y Picasso
Pseudonyme
Pau de GósolVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Maîtres
Représenté par
Picasso Administration(d), Galerie MiniMasterpiece(d), Sculpture to Wear(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Partenaire
François Hugo(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Élève
T
Personne liée
Henri Matisse (ami et adversaire)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de travail
Mouvements
Influencé par
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Enfants
Parentèle
José Vilató Ruiz (neveu)
Javier Vilató (neveu)
Xavier Vilató (petit-neveu)
Marina Picasso (petite-fille)
Pablito Picasso (petit-fils)
Bernard Ruiz-Picasso (petit-fils)
Florian Picasso (arrière-petit-fils)
Diana Widmaier Picasso (petite-fille)
Jacob Vilató (petit-neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales
Compléments
signature de Pablo Picasso
Signature de Pablo Picasso.

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Pablo Ruiz Picasso, né le àMalaga (Andalousie,Espagne) et mort le àMougins (Alpes-Maritimes,France), est un peintre, dessinateur, sculpteur et graveur espagnol[3] ayant passé l'essentiel de sa vie enFrance.

Artiste utilisant tous les supports pour son travail, il est considéré comme l'un des fondateurs ducubisme avecGeorges Braque et un compagnon d'art dusurréalisme. Il est l'un des plus importants artistes duXXe siècle, tant par ses apports techniques et formels que par ses prises de positions politiques. Il a produit près de 50 000 œuvres dont 1 885 tableaux, 1 228 sculptures, 2 880 céramiques, 7 089 dessins,342 tapisseries,150 carnets de croquis et 30 000 estampes (gravures, lithographies, etc.)[4]. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent le proto-cubisteLes Demoiselles d'Avignon (1907) etGuernica (1937), une représentation dramatique dubombardement de Guernica du pendant laguerre civile espagnole.

Biographie

Enfance et famille

Maison de naissance de Picasso, Plaza de la Merced àMalaga, siège actuel de laFundación Picasso (en).
Statue en bronze de Pablo Picasso par Francisco Lopez, sur la Plaza de la Merced, Malaga, Andalousie, Espagne.

Pablo Picasso naît le au 36, place de la Merced (aujourd'huino 15), àMalaga. Il est le premier enfant deJosé Ruiz y Blasco, professeur de peinture à l'école provinciale des Arts et métiers de la ville dite « San Telmo[5] », et deMaría Picasso López, fille de vignerons.

Son nom complet estPablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno María de los Remedios Cipriano de la Santísima Trinidad Mártir Patricio Ruiz y Picasso[6].

Le nom « Picasso », qui n'est pas espagnol, serait selon certains auteurs d'origine italienne. Un de ses arrière-grands-pères est né àSori dans la région deGênes[6]. En revanche, selon Robert Maillard, la famille ne serait pas originaire d'Italie[5],[7]. Pablo avait deux sœurs (Maria de los Dolores, dite « Lola », née en 1884, et Maria de la Concepción[8], dite « Conchita », née en 1887), mais aucun frère[9].

En 1891, le musée provincial de Malaga dontJosé Ruiz y Blasco est le conservateur, ferme ses portes, ce qui oblige le père à trouver d'autres moyens de subsistance. La famille déménage àLa Corogne et José Ruiz y Blasco occupe un poste de professeur à l'Instituto de Educación Secundaria da Guarda. La mort de sa sœur Conchita d'unediphtérie en janvier 1895 traumatise Picasso et son vœu d'arrêter la peinture si sa sœur avait guéri n'étant pas exaucé, il se réfugie dans son art[10]. Son père est alors nommé professeur àLa Llotja deBarcelone, en 1895[9].

Une collection Mellon conservait en 1966 le portrait par Picasso d'une de ses sœurs daté de 1901[11].

Le peintre débutant

L'artiste ne signe plus ses toiles du nom de Ruiz Blasco mais de celui de Picasso, à partir de 1901.

Picasso, encouragé par son père qui lui accorde toute confiance[12], peint ses tout premiers tableaux à l'âge de huit ans, son préféré étantLe Petit Picador jaune[13],[14] (1889), sa première peinture à l'huile, dont il refusera toujours de se séparer. Pendant l'été 1895, Pablo découvreMadrid etBarcelone et passe ses vacances à Malaga et revient par la mer à Barcelone. À cette occasion, il réalise desmarines du voyage.

C'est durant l'hiver 1895 qu'il peint sa première grande toile académique :La Première Communion. L'année suivante, il entre à l'École de la Llotja, école des Beaux-Arts de Barcelone. Il signe ses premières œuvresRuiz-Picasso avant d'opter pourP.R.-Picasso puis définitivement pourPicasso en 1901, à cause de l'étrangeté du nom et dudigraphess inusité en espagnol[15].

ÀBarcelone en 1896, il est reçu à l'École de la Llotja, où enseigne son père, ayant exécuté en un jour le sujet de l'examen pour lequel on laisse généralement un mois aux candidats[16]. C'est en 1896 qu'il peintL'Enfant de chœur[17]. Don José lui loue alors un atelier, carrer de la Plata, qu'il partage avec son ami peintreManuel Pallarès i Grau, et où il peintScience et charité (1896), l'une de ses plus importantes toiles d'enfance. Pour cette œuvre, son père a imaginé la composition qui représente une malade couchée sur un grabat, assistée d'un médecin (Picasso réalisera le portrait de son père) et d'une religieuse. Ce tableau reçoit à l'exposition des Beaux-Arts de Madrid une mention honorifique[18]. Il est fortement influencé par lemodernisme catalan de cette époque[19]. Dès l'âge de quinze ans,Manuel Pallarès l'initie précocement aux bordels duRaval de Barcelone[20]. C'est dans ces lieux qu'il réalise de nombreux feuillets, dessins et aquarelles érotiques dont le sujet subversif se retrouvera dans la sensualité de ses dessins ou tableaux ultérieurs[21].

Le caféEls Quatre Gats àBarcelone, que Picasso fréquentait avecJulio González etPablo Gargallo.

En, Picasso part étudier àMadrid et réussit en octobre le concours d'entrée à l'Académie royale des Beaux-Arts Saint-Ferdinand. Cependant l'enseignement de l'institution ne lui plaît pas et il renonce à suivre les cours. En, il retourne à Barcelone, puis part pourHorta de Sant Joan, le village de son ami Pallarès, situé près de la ville deGandesa où il partage la vie des paysans. Plus tard, il dira :« Tout ce que je sais, je l'ai appris dans le village de Pallarès[22]. » En, il est de nouveau de retour àBarcelone, où il s'installe auno 1, rue des Escudillers. Picasso fréquente alors le cabaretEls Quatre Gats, phare de la bohème, créé en référence auChat Noir de Paris. Là, il rencontre notammentMiquel Utrillo, ainsi que les frèresÁngel etMateu Fernández de Soto[23], et se lie d'amitié avecJaume Sabartés, les jeunes peintresCarles Casagemas etRicard Opisso, ainsi que le sculpteur aragonaisPablo Gargallo et le sculpteur barcelonaisJulio González. Une exposition de ses peintures se tient dans le cabaret le[24].

Sa toile,Les Derniers Moments, représente l'Espagne à l'Exposition universelle de 1900 àParis[25]. Il part, avec Casagemas dont il est très proche, pour la capitale française où il s'installe dans l'atelier du peintre catalanIsidre Nonell àMontmartre. Picasso s'y imprègne de l'atmosphère duMoulin de la Galette et rencontre le marchandPedro Mañach, ainsi queBerthe Weill qui lui achète trois scènes detauromachie, les premières toiles qu'il vend à Paris[26]. Réalisant des œuvres de commande, il vend également quelquespastels à des amateurs[27]. Il rentre àBarcelone le 20 décembre, avecCarles Casagemas que le peintre emmène avec lui jusqu'àMalaga pour le sortir de sa mélancolie[27]. À la mi-, Picasso part pourMadrid. Le 17 février, Casagemas, après avoir tenté de tuer son amanteGermaine, qui était une danseuse duMoulin rouge, se suicide à Paris[27]. Picasso, bouleversé par la mort de son ami, peindra un tableau clé,La Mort de Casagemas[28], dont il dira qu'il a conditionné grandement son passage à la période bleue[29], empreinte de douleur, de tristesse et faisant référence aux grands maîtres espagnols. En, il retourne àBarcelone puis, en mai, il repart à Paris et s'installe au 130 terboulevard de Clichy, chezPedro Mañach qui le loge pendant quelques mois dans son appartement personnel et lui offre un salaire[30]. Il livre quelques dessins à des périodiques humoristiques parisiens qu'il signe sous le nom de « Ruiz[31] ».

Période bleue (1901-1904)

Article détaillé :Période bleue.
La Repasseuse (1901), peinte durant la période bleue de Picasso.

LaPériode bleue correspond aux années 1901-1904. Ce nom vient du fait que le bleu est la teinte dominante de ses tableaux de cette époque, qui a débuté avec le suicide de son ami catalanCarles Casagemas[29] dû à un amour non réciproque avec la danseuse duMoulin-Rouge,Germaine Pichot[32], ce qui explique qu'elle soit marquée par les thèmes mélancoliques de la mort, de la vieillesse, et de la pauvreté, mais ne l'empêche pas d'être satirique. Durant ces années, Picasso peint des pauvres, des mendiants, et des aveugles, sous forme de personnages souvent étirés et faméliques inspirés des tableaux duGreco que le peintre étudie à cette époque et qui l'influencent fortement[33]. Le premier tableau de cette période futLa Mort de Casagemas, et les œuvres importantes sont :Dama en Éden Concert (1903),La Vida (1903),Las Dos hermanas (1904),La Celestina (1904). Il vit pendant ces années dans le dénuement. Bien que son père lui envoie des toiles et des tubes de peinture, par souci d'économie, il réalise plusieurs peintures sur le même tableau ou doit brûler une liasse de ses dessins pour se chauffer[34].

Entre le 25 juin et le, Picasso etFrancisco Iturrino font une exposition à la galerie d'Ambroise Vollard, àParis. Picasso fait la connaissance du poèteMax Jacob. Pendant l'hiver, il peintAutoportrait bleu (Paris, musée Picasso). Fin, il se rend àBarcelone. La galerie Berthe Weill expose du1er au 15 avril des œuvres de Lemaire et de Picasso. Il revient à Paris en octobre avec Sebastian Junyer Vidal. Et il montre pour la première fois ses toiles bleues, du 15 novembre au 15 décembre, dans une exposition de groupe chezBerthe Weill. En, Picasso est de nouveau à Barcelone. Au printemps, il commence la toileLa Vie (Cleveland Museum of Fine Arts).

Période rose (1904-1906)

Article détaillé :Période rose.
Modigliani, Picasso etAndré Salmon, devantLa Rotonde à Paris en 1916.

À partir de 1904, il s'installe àParis, auBateau-Lavoir, dans l'atelier laissé parPaco Durrio. Là, il rencontre sa première compagne :Fernande Olivier. C'est le début de lapériode rose. Comme précédemment, c'est l'utilisation des teintes « rougées » qui explique cette dénomination. Les thèmes abordés sont la joie et l'inquiétude existentielle. Il restemélancolique et dominé par l'amour ; on y trouve aussi de nombreuses références au monde du zoo et du cirque. Il peint des masques, arlequins, dompteurs et clowns. Picasso privilégia pendant cette période le travail sur le trait, le dessin, plutôt que sur la couleur… C'est aussi l'époque des maternités roses.

Picasso fait la connaissance deGuillaume Apollinaire, d'André Salmon et d'Amedeo Modigliani. C'est peut-être avant 1905 que son compatrioteRicard Canals l'initie à la gravure[35],[36].

Du 25 février au, Picasso expose à la galerie Serrurier, ses premières toiles roses. Au printemps, il peintLes Saltimbanques (Washington, National Gallery). Pendant l'été, il fait un séjour àSchoorl enHollande, et y peintLes Trois Hollandaises (Paris,musée national d'Art moderne, dépôt aumusée Picasso).

En automne 1905, il rencontreGertrude etLeo Stein. Ces deuxmécènes lui achètent de très nombreuses toiles et apportent au peintre désargenté une plus grande aisance financière et une nouvelle stimulation intellectuelle[37]. On commence à trouver dans ses toiles le thème de la mort. Notamment dans son tableau,Arlequin, dont il fait cadeau en 1919 auMuseo de Arte Moderna de Barcelone. Le galeristeAmbroise Vollard achète la plupart des toiles roses en. En mai, il part avecFernande Olivier pourBarcelone, puis durant l'été àGósol, village isolé de Haute-Catalogne. Ce séjour aura un impact majeur dans l'œuvre de Picasso. C'est dans ce petit bourg de laprovince de Barcelone qu'il conçoitLes Demoiselles d'Avignon, en souvenir de son passé dans larue d'Avinyó, située dans leQuartier gothique deBarcelone, un tableau qui constitue un évènement capital dans les débuts du cubisme[38].Gertrude Stein le présente àMatisse, pendant l'hiver 1906. De cette rencontre naît entre les deux hommes une amitié, mélange d'admiration mutuelle et de rivalité[39]. Cette relation entre Matisse et Picasso est le sujet du tableauDon Pablo danse unhuayno sous le regard étonné de Matisse (2005) du peintre péruvienHerman Braun-Vega[40].

LePortrait de Gertrude Stein (New York,Metropolitan Museum of Art[41]), commencé en hiver, est enfin achevé grâce à une peinture de Cézanne,Madame Cézanne à l'éventail, que Gertrude Stein avait acquise au salon d'automne en 1904.

Influences africaines

De 1907 à 1909, Picasso est sous influence de l'art africain, notamment de l'art congolais[42]. Cette période est marquée au début par les deux figures du côté droit desDemoiselles d'Avignon qui ont été en partie inspirées par les masques africains que Picasso possédait.

Cubisme

Portrait de Picasso parJuan Gris (1912), dans le stylecubiste.

De 1907 à 1914, il réalise avecGeorges Braque des peintures qui seront appelées « cubistes ». Elles sont caractérisées par une recherche sur la géométrie et les formes représentées : tous les objets se retrouvent divisés et réduits en formes géométriques simples, souvent des carrés. Cela signifie en fait qu'un objet n'est pas représenté tel qu'il apparaît visiblement, mais par des codes correspondant à sa réalité connue. Le cubisme consiste aussi à représenter sur une toile en deux dimensions un objet de l'espace. Picasso décompose l'image en multiples facettes (ou cubes, d'où le nom decubisme) et détruit les formes du réel pour plonger dans des figures parfois étranges (comme une figure représentée sur une moitié de face, et sur l'autre de côté). Cette technique, initiée par Picasso, Braque et, dans une certaine mesure, Herbin, fit de nombreux émules tels queJuan Gris,Francis Picabia,Brâncuși, lesDelaunay,Albert Gleizes.

La réalisation desDemoiselles d'Avignon, l'œuvre fondatrice ducubisme commencée pendant l'hiver 1906-1907 et achevée début, et surtout les portraits — notammentde Daniel-Henry Kahnweiler etAmbroise Vollard — des années 1910 ont été influencés notamment par les travaux des mathématiciensHenri Poincaré[43] etEsprit Jouffret[44] dont les idées et les schémas sur laquatrième dimension furent vulgarisés à Picasso et à son entourage montmartrais, par leur amiMaurice Princet[45],[46]. Dès lors, peindre l'espace et le temps consiste à représenter sur une toile en deux dimensions un objet de l'espace.

Au début de l'été,Daniel-Henry Kahnweiler fait une première visite auBateau-Lavoir. En octobre, a lieu une rétrospectiveCézanne auSalon d'Automne. Pendant l'hiver 1908, Picasso peintL'Amitié (Leningrad, Ermitage),Nu debout (Boston, Fine Arts Museum). Il séjourne à La Rue-des-Bois, village à 60 km au nord de Paris, durant l'été et en octobre, il propose la version définitive desTrois femmes (Leningrad, Ermitage).

L'Ancienne Maison Delcros, 3 rue des Evadés de France à Céret.

En, Picasso se rend àBarcelone et à Horta de Ebro avecFernande Olivier. Là, il peint lesPaysages (New York,MoMA). À Paris, en septembre, il déménage au 11,boulevard de Clichy, et réalise des sculptures :Tête de Fernande (Paris, musée Picasso). En 1910, il fait les portraits d'Ambroise Vollard (Moscou,musée Pouchkine), deWilhem Uhde (Saint-Louis, collection Pulitzer) et deDaniel-Henry Kahnweiler (Chicago, Institut d'art). Picasso part pourCéret, village de Catalogne française, dans lesPyrénées-Orientales, en.Fernande Olivier etBraque le rejoignent en août[47]. Le, il rentre à Paris. Picasso est absent de la salle cubiste auSalon d'automne qui commence le1er octobre.

À l'automne,Eva Gouel — qu'il appelle « Ma jolie » dans plusieurs de ses toiles — entre dans sa vie.

Les premierscollages et les premiersassemblages sont réalisés pendant l'hiver 1912,Nature morte à la chaise cannée (Paris, musée Picasso),Guitare(s) en carton (Paris, musée Picasso). Le, il part deCéret pourAvignon[48] et le s'installe àSorgues. Il déménage 242,boulevard Raspail. Picasso etDaniel-Henry Kahnweiler signent le une lettre-contrat. Vers le, il retourne avec Eva Gouel, souffrante, à Céret où ils séjournent tout l'été[49]. LeVerre d'absinthe est peint au printemps 1914. Après le départ pour Avignon, en juin, il fait un retour au portrait, en juillet. Eva meurt le.

Trois formes de cubisme émergent : leprécubisme, ou cubisme cézannien, lecubisme analytique et lecubisme synthétique.

Les Ballets russes

Pendant laPremière Guerre mondiale, Picasso échappe à la mobilisation du fait de sa nationalité, l'Espagne ne comptant pas parmi les belligérants[50]. Il séjourne àRome avecJean Cocteau, à partir du. Il s'installe Via Margutta, d'où il voit lavilla Médicis. Outre de nombreux portraits dessinés, il peintL'Italienne,L'Arlequin etFemme au collier.

En mai,Cocteau présenteDiaghilev à Picasso[51]. Il travaille comme décorateur pour le balletParade deLéonide Massine et lesBallets russes deSerge de Diaghilev, sur une musique d’Erik Satie. Il rencontreIgor Stravinsky et la danseuseOlga Khokhlova, qui devient sa femme. Dans une veine décorative, Picasso réalisa plusieurs portraits d’elle et de leur fils (Paul en Pierrot en 1925).

Fin, il voyage àNaples et àPompéi et revient à Paris, fin avril. Le 18 mai, la première deParade a lieu au Châtelet. Puis en juin, Picasso part pourMadrid avec la troupe de Diaghilev et Olga, et le, un banquet est offert en son honneur àBarcelone.

Du 23 janvier au, Picasso expose avecMatisse chezPaul Guillaume. Il se marie avec Olga à l'église russe de Paris, le 12 juillet.Cocteau,Max Jacob etApollinaire sont les témoins. Pendant un séjour àBiarritz, il peintLes Baigneuses (Paris, musée Picasso).

En, Picasso part pourLondres travailler au ballet,Le Tricorne, sur une musique deManuel de Falla. Pendant l'été, il séjourne à Biarritz chezMme Errazuriz puis s'installe avec Olga àSaint-Raphaël (Côte d'Azur).

Son filsPaulo naît le. Durant l'été, il s'installe avec Olga et Paulo àFontainebleau. Il y peint lesFemmes à la fontaine (Paris, musée Picasso et New York,Museum of Modern Art) etLes Trois Musiciens (New York,Museum of Modern Art et PhiladelphieMuseum of Art). Cette même année, lemusée de Grenoble obtient du peintre le premier tableau pour exposition dans une collection publique française (Femme lisant), représentant sa femmeOlga Khokhlova[52],[53].

En, lors d'un séjour àDinard sur la côte nord de la Bretagne, il peintDeux femmes courant sur la plage (La Course, Paris, musée Picasso[54]). Puis, en décembre, il réalise le décor pour L'Antigone deCocteau, créée parCharles Dullin authéâtre de l'Atelier.

En 1923, il fait un nouveau séjour estival sur la Côte d'Azur, aucap d'Antibes, et peintLa Flûte de Pan (Paris, musée Picasso). Pendant l'été 1924, il séjourne à la villa La Vigie àJuan-les-Pins (Côte d'Azur), il fait sonCarnet de dessins abstraits et peintPaul en arlequin (Paris, musée Picasso).

Pendant cette période des années 1920, dans un climat de reconnaissance mondaine, il fait dans ses tableaux un retour à la figuration et au classicisme :Trois femmes à la fontaine (1921), et certaines œuvres comme lesFlûtes de Pan (1923), s'inspirent de la mythologie.

Surréalisme

Tête de femme, Halmstad, Suède.

L’année 1925 est celle d’une rupture radicale dans la production du peintre avec des tableaux très violents montrant des créatures difformes, convulsives, prises dans les rets d’une rage hystérique :Femme dans un fauteuil (1926) etBaigneuse assise (1930). L’influence des poètessurréalistes est indéniable dans cette volonté de dépeindre de l’intérieur l’enfer personnel. Cependant il adopte une approche plus pragmatique que celle du « rêve calqué sur la toile » des surréalistes.

En juin-juillet 1925, il achèveLa Danse et peintLe Baiser. Le, il participe à la première exposition surréaliste de la Galerie Pierre. En1926, il peintBuste de jeune fille,L'Atelier de la modiste,Le Peintre et son modèle, qui marquent sa rencontre avecMarie-Thérèse Walter au début de cette année, alors qu'elle est encore mineure[55],[56]. Il réalise lesGuitare(s) à clous. Le de cette même année, il visite lemusée des Beaux-Arts de Grenoble, premier musée d'art moderne en France et pour lequel il avait fait don cinq ans auparavant du tableauFemme lisant[57].

Picasso a besoin alors d'une aide technique, notamment pour la réalisation des maquettes duMonument pour Guillaume Apollinaire dont il a reçu commande en 1922. Quelques années auparavant il avait renoué son amitié avec leferronnier et sculpteur catalan,Julio González, rencontré à Barcelone du temps d'Els Quatre Gats, et vivant comme lui à Paris depuis 1900. Picasso s'adresse naturellement à lui, et ils entameront, de l'automne 1928 jusqu'en juillet 1932, une fructueuse collaboration technique autour des sculptures en fer forgé et soudé[58]. C'est au printemps 1929 qu'il sculpte en fer soudéLa Femme au jardin dans l'atelier de González, qui par la suite réalisera le bronze en 1932. C'est l'année aussi de ses dernières vacances àDinard. Il peint leGrand nu au fauteuil rouge, et en,Crucifixion. À l'automne 1930, Marie-Thérèse déménage au 44 rue de la Boétie. Il achète le château deBoisgeloup, près deGisors, à 80 km au nord-ouest deParis, en juin, et s'y installe jusqu'à la fin de 1932.

Deux figures au bord de la mer est peint en, et en mars,Nature morte sur un guéridon. Cette année-là, deux livres majeurs :Les Métamorphoses d'Ovide (Lausanne, Skira) etLe Chef-d'œuvre inconnu de Balzac (Paris, Ambroise Vollard) sont édités.

En 1932, laJeune fille devant le miroir est finie. Une rétrospective à la galerie Georges Petit, puis auKunsthaus de Zurich, a lieu en juin. Picasso travaille à Boisgeloup aux têtes sculptées d'après Marie-Thérèse, et à la série de dessins d'aprèsLa Crucifixion deMatthias Grünewald.

En 1933, l'éditeurAlbert Skira demande à Picasso d'illustrer unMinotaure pour la couverture du premier numéro de sa nouvellerevue du même nom. Bien que Picasso ait déjà illustré ce personnage mythique une fois en 1928, c'est à partir de cette commission de 1933 que se déclenche en lui une véritable obsession de la symbolique du Minotaure, avec notammentLa Minotauromachie et laSuite Vollard[59].

Il passe les vacances de l'été 1933 àCannes avec Olga et Paulo.

De juin à, il fait des séries de corridas, peintes, dessinées et gravées. En août, il voyage enEspagne avec Olga et Paulo, et se rend aux corridas deBurgos et deMadrid. Il visite le musée d'art catalan deBarcelone. Il réalise une série de sculptures à texture moulée :Femme au feuillage etFemme à l'orange. Au printemps 1935, la galerie Pierre expose despapiers collés.Minotauromachie est gravée. Il se sépare d'Olga en juin, et le, naîtMaya, sa fille avecMarie-Thérèse Walter[60].

Le Picasso part secrètement avec Marie-Thérèse et Maya pourJuan-les-Pins. Il fait des gouaches et des dessins sur le thème du Minotaure. Cette même année, au début de laguerre civile espagnole, il est nommé directeur dumusée du Prado àMadrid. Début août, Picasso part pourMougins etDora Maar l'y rejoint.

Guernica et pacifisme

Plaque apposée sur l'hôtel de larue des Grands-Augustins[61], où Picasso résida dans les années 1930-1940.
Plaque 9rue Gay-Lussac, où il vit de 1951 à 1957.
Mural du tableau deGuernica.

À la suite dubombardement de Guernica par lesnazis, le pendant laguerre d'Espagne, Picasso est horrifié par ce crime et se lance dans la création d'une de ses œuvres les plus célèbres :Guernica. Il dit :« Cette peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre, offensif et défensif contre l’ennemi. » Elle symbolise toute l'horreur de la guerre et la colère ressentie par Picasso à la mort de nombreuses victimes civiles, causée par le bombardement des avions nazis à la demande dugénéral Franco.Guernica est exposé dans le Pavillon espagnol de l'Exposition internationale à Paris en 1937. Cette même année Picasso demande sa naturalisation, ce qui lui est refusé ; il ne redemandera plus jamais la nationalité française.

Dans la même période, il réalise également une sorte de bande dessinée,Songe et mensonge de Franco. Dix-huit gravures dans lesquelles il inclut des textes poétiques. Il les destine à être tirées en cartes postales et vendues au profit des républicains espagnols[62].

Une anecdote veut qu'àOtto Abetz, ambassadeur du régime nazi à Paris, qui lui aurait demandé, sur le ton de la colère, lors d'une visite à son atelier devant une photo de la toile deGuernica :« C'est vous qui avez fait cela ? », Picasso aurait répondu :« Non… c'est vous[63]. » Dans une interview accordée à Simone Tery, publiée le, dansLes Lettres françaises[64], il revient sur l'anecdote en disant qu'elle est « à peu près vraie » et précise qu'en réalité il distribuait aux visiteurs allemands des années 1940 des photos reproduisant le tableau, en les narguant d'un « Emportez-les. Souvenirs, souvenirs[63]! ».

En octobre-, Picasso peintLa femme qui pleure, puis, en 1938, fait un grand collage,Les Femmes à leur toilette. En, il va àMougins avecDora Maar. Début, toujours avec Dora, il part chezMan Ray àAntibes ; il y peint le tableauPêche de nuit à Antibes.

La compagne du Man Ray,Adrienne Fidelin, est un de ses modèles longtemps non identifiés[65]. De au début de 1940, il est àRoyan, où il réalise notammentSéquence de femmes au chapeau.

Seconde Guerre mondiale

Pendant laguerre, Pablo Picasso vit à Paris sans être inquiété dans son atelierrue des Grands Augustins. Entre 1942 et 1943, il réalise l'assemblage,Tête de taureau,L'Aubade,L'Homme au mouton. Les archives sur le marchand d'art proche des nazis, Hildebrand Gurlitt, indiquent qu'il affirme avoir acheté une œuvre chez Picasso lui-même en 1942[66]. Ses toiles seront régulièrement exposées dans desgaleries d'art tel Louise Leiris[67]. Durant toute l'occupation, Picasso aurait bénéficié de la protection de l'artiste allemandArno Breker, qui était un grand admirateur de l'espagnol[68].

L'immense notoriété de Picasso lui procure une relative protection, sans lui épargner les tracasseries. Il est ainsi fiché comme « anarchiste » par la Sûreté[69]. Son ami de longue date,Max Jacob est arrêté par laGestapo d'Orléans, le àSaint-Benoît-sur-Loire, puis meurt aucamp de Drancy.Jean Cocteau ira jusqu'à rédiger une pétition pour sa libération que ne signera pas Picasso[70], restant en retrait pour ensuite assister publiquement à l'enterrement de Jacob<[71]. Après lalibération de Paris,Alfred Barr essayera de faire croire que Picasso, qui n'a jamais fait partie de larésistance, cachait des résistants dans son atelier[72]. Le 30 octobre 1944 s'ouvre leSalon d'automne où Picasso est exposé mais cela se termina par un scandale quand le public exigea qu'on décroche les toiles de l'artiste[73].

Engagement au Parti communiste

Timbre soviétique (1981) représentant Picasso et la colombe de la Paix.

Picasso adhère, le, auParti communiste français (PCF) et publie un article dansL'Humanité, les 29 et, intitulé « Pourquoi j'ai adhéré au Parti communiste », dans lequel il explique que son engagement personnel date de la période de laguerre d'Espagne, renforcé par la lutte des résistants communistes français durant la guerre qui vient de s'achever, et qu'il ne lui suffit plus de lutter avec ses peintures « révolutionnaires » mais de « tout [lui]-même », adhérant à l'idéal communiste de progrès et de bonheur de l'homme[74],[75]. S'il se sent proche des idéaux du parti, il n'en sera jamais un membre actif, gardant sa totale liberté d'expression et prenant position principalement à travers ses tableaux, dénonçant notamment laguerre de Corée en 1951 et prônant lapaix contre laguerre dans de nombreuses œuvres. Picasso sera même en butte à de nombreux conflits avec les dirigeants du PCF, notamment quant à un portrait jugé peu respectueux deJoseph Staline, publié à la demande deLouis Aragon le à la une desLettres françaises[76]. C'est l'affaire du portrait de Staline, au cours de laquelle le PCF obligeLouis Aragon à faire sonautocritique.

Très opposé à la guerre, Picasso peint la célèbreColombe de la paix (1949) à l'occasion de son adhésion auConseil mondial de la paix et reçoit à ce titre unprix international de la paix en 1955. L'attrait pour les colombes chez le peintre remonte à son enfance, où son père utilisait des pigeons comme modèles que Picasso allait jusqu'à emporter avec lui à l'école[12]. En 1956, lors de l'insurrection de Budapest, Picasso signera une tribune condamnant l'intervention de l'Armée rouge[77].

Période de Vallauris

Picasso en 1962 avecÉdouard Pignon (à droite) etAndré Verdet (à gauche) à l'ouverture de l'exposition « Soshana », dans le château Grimaldi àAntibes.
Article détaillé :Picasso à Vallauris.

Le s'ouvre le Salon d'Automne et la rétrospective Picasso.Le Charnier (New York,Museum of Modern Art) est peint en avril-. Picasso part avecDora Maar pour lecap d'Antibes, en juillet, et, le 26 novembre,Françoise Gilot revient vivre chez Picasso.

En 1946, Picasso rejoint Françoise Gilot àGolfe-Juan, rend visite àHenri Matisse àNice, puis part en juillet avec elle pourMénerbes (Vaucluse). En août, il s'installe chez Louis Fort àGolfe-Juan, et commence le travail auchâteau d'Antibes en octobre.Lorsqu'il visiteVallauris à l'été 1946, il se rend chez Georges et Suzanne Ramié et modèle trois pièces de céramique. Lorsqu'il revient l'année suivante, il retrouve ses pièces et commence alors une période intense de production de céramique qu'on estime à près de 4 500 pièces.

Le, naît son filsClaude. En juin, le peintre part pourGolfe-Juan. Il s'installe à Vallauris en 1948 avecFrançoise Gilot. Il retrouve cette année-làEugenio Arias, soldatrépublicain de laguerre d'Espagne queLa Pasionaria lui présente àToulouse en 1945[78], qui devient son coiffeur attitré à Vallauris (Le Barbier de Picasso), et un ami proche[79].

Le, Picasso est au Congrès des Intellectuels pour la Paix àWroclaw. Revenu à Vallauris à la mi-septembre, il peint les deux versions deLa Cuisine (l'une est actuellement aumusée Picasso de Paris et l'autre auMuseum of Modern Art deNew York).

En,La Colombe est choisie parAragon pour l'affiche du Congrès de la Paix qui ouvre àParis, le. Le naîtPaloma. Le,Laurent Casanova inaugureL'Homme au mouton à Vallauris. Picasso exécuteLa Chèvre,La Femme à la poussette,La Petite Fille sautant à la corde. Le, il peintMassacre en Corée.

En 1952, il dessineLa Guerre etLa Paix pour la décoration de lachapelle de Vallauris, qui deviendra lemusée Picasso, il écrit une seconde pièce de théâtre :Les Quatre Petites Filles.

L'affaire duPortrait de Staline dansLes Lettres françaises se déroule en[80].Françoise Gilot le quitte et part pour Paris avec les enfants.

Signature de Pablo Picasso en 1954, lors de la réalisation de sa série de cinquante gemmaux.

Il fait les portraits deSylvette David, en. En juin, il rencontreJacqueline Roque. C'est en décembre que débute la série des variations surLes Femmes d'Alger, deDelacroix. Il s'installe en avec Jacqueline, à lavilla La Californie, àCannes. En juin a lieu une rétrospective aumusée des arts décoratifs. Pendant l'été, il travaille avecHenri-Georges Clouzot pour le film,Le Mystère Picasso. Il découvre legemmail et décide de réaliserFemme dans un fauteuil d’osier, ainsi qu'une cinquantaine d'œuvres qui seront présentées l'année suivante aux États-Unis, auMetropolitan Museum of Art et à l'Art Institute of Chicago[81]

En 1956,Les Baigneurs, les sculptures en bois (Stuttgart, Staatsgalerie) sont coulées en bronze. Il peintL'Atelier de lavilla La Californie.

Lechâteau de Vauvenargues, au pied de lamontagne Sainte-Victoire, où réside Picasso de 1958 à 1961 et dans le parc duquel il est enterré.
Mas Notre-Dame-de-Vie de Mougins, où réside Picasso de 1961 à sa mort en 1973.

Le, il commence le travail surLes Ménines (Barcelone, musée Picasso). Le a lieu la présentation de la décoration pour l'Unesco :La Chute d'Icare.

"La chute d'Icare", tableau de Picasso au siège de l'UNESCO (Paris).

En septembre, Picasso achète lechâteau de Vauvenargues, dans lequel il emménage l'année suivante, déclarant àDaniel-Henry Kahnweiler, son ami et marchand d'art, étonné :« J’ai acheté la Sainte-Victoire de Cézanne. Laquelle ? La vraie[82]. »

Il peintLa Baie de Cannes entre le et le[83] depuis lavilla La Californie, qu'il a achetée en 1955 dans lequartier du même nom, àCannes, où il réside avec Jacqueline jusqu'en 1961[84]. Les premiers dessins d'aprèsLe Déjeuner sur l'herbe deManet sont faits le.

Il épouse Jacqueline à Vallauris, le, et en juin, s'installe aumas Notre-Dame-de-Vie de Mougins, àMougins, près de Cannes. Il travaille sur les tôles découpées et peintes,La Chaise,La Femme aux bras écartés,La Femme à l'enfant,Les Footballeurs. En, il peintL'Enlèvement des Sabines, dont une version se trouve aumusée national d'Art moderne de Paris.

En 1962,Serge Lifar, qui avait rencontré Picasso grâce aux ballets russes, le sollicite pour réaliser les décors du balletIcare, qu'il s'apprête à remonter pour l'Opéra national de Paris. Bien que n'ayant pas travaillé pour le ballet depuis 1924, Picasso accepte le projet et fournit à l'Opéra une esquisse rappelant laChute d'Icare réalisée pour le siège de l'UNESCO en 1985[85],[86].

L'inauguration de la rétrospective auGrand Palais et auPetit Palais se déroule le. Au printemps 1967, Picasso est expulsé de son atelier de larue des Grands-Augustins[réf. nécessaire]. En, lemusée Picasso de Barcelone reçoit la donation des œuvres conservées par sa famille. Une exposition se déroule auPalais des Papes d'Avignon de mai à octobre.

Dernières années

En, la galerie Louise Leiris expose les 194 dessins réalisés entre le et le. Nouvelle exposition à la galerie Louise Leiris, en, qui montre cette fois les 156 gravures, réalisées entre fin 1970 et.

Picasso meurt le d'uneembolie pulmonaire. Il est enterré deux jours plus tard dans le parc duchâteau de Vauvenargues dans lesBouches-du-Rhône, selon la décision de sa femmeJacqueline et de son filsPaulo[82], après que la mairie de Mougins a refusé l'inhumation sur sa commune, voyant en lui un « communiste milliardaire[87] ». L'enterrement a lieu dans une ambiance familiale délétère,Marie-Thérèse Walter, sa filleMaya,Paloma, ainsi que son frèreClaude se voyant interdire l'accès au château[88]. Selon le vœu de Picasso, la sculpture monumentale en bronzeLa Femme au vase est scellée sur sa tombe, dans le parc du château. Jacqueline Roque sera elle-même enterrée à ses côtés en 1986[89].

Une exposition de 201 toiles se tient auPalais des Papes d'Avignon. Prévue de mai à, elle est finalement prolongée, selon les vœux de Jacqueline Picasso, jusqu'au début de l'année 1976, date à laquelle une partie des tableaux exposés sont dérobés entraînant la fermeture définitive de l'exposition.

Un héritage sans testament

Mort sans avoir laissé de testament[90], Picasso aurait dit :« Quand je mourrai, ça sera un naufrage. Quand un grand navire sombre, bien des gens alentour sont aspirés par le tourbillon, cela sera pire que ce que l'on imagine[91][source insuffisante]. »

Ses héritiers légaux sont son filsPaulo etJacqueline Roque, les trois autres enfants étantnés hors mariage ; mais ces derniers gagnent en 1974 leur procès en reconnaissance de droit à l'héritage.

La mort prématurée dePaulo provoque une querelle autour de cet héritage lucratif, « héritage du siècle », évalué en 1977, après quatre années d'inventaire dans les onze propriétés de Picasso par le commissaire-priseurMaurice Rheims, à 1,4 milliard de francs, soit l'équivalent de 700 millions d'euros (valeur 2010), sans compter lesdroits patrimoniaux[92].

Ladation permet aux héritiers de l'artiste de régler leurs énormes droits de succession en cédant des œuvres à l'État, qui sont regroupées principalement dans lemusée Picasso, dont la collection de 5 000 œuvres (232 tableaux, 158 sculptures, 88 céramiques, 1 500 dessins et papiers collés, 1 600 gravures[93]) représente la plus importante collection publique du peintre au monde[94]. Selon Olivier Widmaier Picasso, fils deMaya Ruiz-Picasso, son patrimoine est aujourd'hui estimé à dix milliards d'euros[95].

Depuis 1995, c'est la société Picasso Administration qui gère les droits des héritiers liés à l'œuvre, au nom et à l'image du peintre[96]. Cette société est gérée et fondée parClaude Picasso qui a été désigné le par letribunal de grande instance de Paris pour régler l'indivision de la succession de son père[95]. Elle est aussi amenée à exercer son expertise pour authentifier les œuvres du peintre, comme dans l'affaire des 271 Picasso dePierre Le Guennec.

Place des femmes dans son œuvre et descendance

Les femmes ont joué un rôle important dans la vie de Picasso. Sept femmes en particulier ont marqué les grandes étapes de sa vie[97] :Fernande Olivier,Eva Gouel,Olga Khokhlova,Marie-Thérèse Walter,Dora Maar,Françoise Gilot,Jacqueline Roque ; à chacune d'elles, on peut rattacher une période majeure de son œuvre[98].

Picasso a eu quatre enfants avec trois d'entre elles :

Les femmes qu'il fréquentait jouaient le rôled'assistantes, d'aides à la création[réf. nécessaire] et de muses, et leur présence dans son œuvre est importante, en témoigne la place récurrente du motif féminin. La variation de ses relations a influencé la progression de son style au cours de sa carrière[99]. Par exemple, les portraits de sa première épouse,Olga Khokhlova, sont d’un style naturaliste durant sa période néoclassique. Sa relation avecMarie-Thérèse Walter a inspiré beaucoup de ses œuvressurréalistes, ainsi que son « Année des Merveilles »[100].

La réapparition du thème des acrobates en 1905 met fin à sapériode bleue, pour enchaîner vers sapériode rose. Cette transition a été cependant incorrectement attribuée à la présence deFernande Olivier dans sa vie[101].

La photographe et peintreDora Maar a également été la maîtresse de Picasso. Ils se sont principalement fréquentés à la fin desannées 1930 et au début desannées 1940, et c’est elle qui a documenté la peinture deGuernica[102].

Critiques sur ses relations avec les femmes

Il est souvent dit de Picasso qu’il était un « homme à femmes » misogyne[103],[91]. Une de ses dernières compagnes, la peintreFrançoise Gilot, écrit dansVivre avec Picasso qu’il aurait dit :« Les femmes sont des machines à souffrir. » Et aussi :« Pour moi, il n’y a que deux types de femmes : les déesses et les paillassons[104]. »

Dans ses mémoires,Grand-père,Marina Picasso, sa petite-fille, décrit ainsi son traitement des femmes :« Il les soumettait à sa sexualité animale, les apprivoisait, les ensorcelait, les ingérait et les détruisait sur ses toiles. Après avoir passé de nombreuses nuits à extraire leur essence, une fois qu’elles étaient asséchées, il les délaissait[105]. »

La violence de Picasso envers les femmes qu'il fréquentait pourrait être une explication des portraits souvent déconstruits des femmes qu'il représentait[réf. nécessaire], commeLa Femme qui pleure, qui représenteDora Maar éplorée. Dora Maarétait régulièrement battue[réf. nécessaire] et dénigrée par Picasso[91].

Deux des femmes importantes de sa vie,Marie-Thérèse Walter, qu'il rencontre en 1926 — il a45 ans et elle 17 —, mère d’un de ses enfants, etJacqueline Roque, sa seconde épouse, se sont suicidées (des années après sa mort). D’autres, commeOlga Khokhlova, sa première épouse, ou l'artisteDora Maar, ont souffert de dépressions liées à leur relation avec lui. Son fils,Paulo, est mort d’alcoolisme en raison d’une dépression. Son petit-fils,Pablito, s'est aussi suicidé en ingérant de l’eau de javel, alors que Jacqueline Roque l’empêchait d’assister aux funérailles de l’artiste[106].

Les critiques sur Pablo Picasso et sur son attitude envers son entourage ont notamment été développées dans le livre de la journalisteSophie ChauveauPicasso, le Minotaure[103], paru chez Gallimard en 2020.

En 2021, dans un épisode du podcastVénus s'épilait-elle la chatte ? intituléPicasso, séparer l'homme de l'artiste[91], Julie Beauzac revient avec Sophie Chauveau sur la figure de Picasso et notamment sur samisogynie[107].

De juin à septembre 2023, leBrooklyn Museum de New York montre l'expositionIt’s Pablo-matic: Picasso According to Hannah Gadsby organisée par un ensemble de commissaires dontHannah Gadsby, l'humoriste australienne qui avait critiqué la figure de Picasso dans son spectacleNanette. À cette occasion, Gadbsy remet en question l'idée du « génie artistique » de l'artiste, sa créativité naturelle et sa misogynie à travers une sélection d'œuvres créées majoritairement par des artistes féministes commeAna Mendieta ouKiki Smith[108].

Zoom sur l'œuvre

Article détaillé :Liste des œuvres de Pablo Picasso.

Picasso et la corrida

Picador.

Latauromachie est un thème important dans toute l'œuvre de Picasso, depuis ses débuts d'enfant peintre jusqu'à la fin de sa vie[109]. Tout jeune, il va avec son père dans lesarènes de Malaga et c'est ensuite en France, àArles, àNîmes et dans tout le Sud qu'il continue à suivre lesferias. Cette passion de son enfance ne l'a jamais quitté. Il avouait que s'il avait eu à choisir, il aurait étépicador et nontorero[109]. Fervent amateur, il entraîne dans son sillage tout un monde d'intellectuels. Dès 1910, il initieGeorges Braque etMax Jacob à l'art de la corrida[110].

Sa première peinture de corrida connue date de 1889 et s'intitulePetit picador jaune.Cheval éventré de 1917 est une première approche de ce qui deviendra plus tard le cheval deGuernica[109]. Le thème duMinotaure, inspiré du taureau et des légendes grecques, revient dans une série d'œuvres à forte connotation sexuelle, couramment rassemblées sous le titreMinotauromachie, telLe Minotaure et la jeune fille (1934-1936)[111]. C'est dans ce style de laMinotauromachie qu'il illustre en 1930 lesMétamorphoses d'Ovide[112]. En 1933, il réalise la couverture du premier numéro de la revuesurréaliste,Minotaure, fondée parGeorges Bataille et éditée parAlbert Skira, le[110].

Dès 1930, Picasso a déjà entraîné dans les arènesRobert Desnos,Francis Picabia,Jean Cocteau,Paul Éluard ouRené Char[110]. En, il peint àBoisgeloupLa Mort du toréro. Plus tard, en pleine période abstraite, il livre uneNature morte à l'épée de matador (1943). Après la guerre, il va aux arènes avec George Bataille etMichel Leiris ; et àVallauris, en 1948, il fait organiser des corridas qui attirent des célébrités[110].

Mais sa contribution la plus importante à l'art de la tauromachie est son livreToros y toreros, publié en1953 avec un texte de son ami le toreroLuis Miguel Dominguin[109].

Enfin, la corrida est également très présente dans son importanttravail céramique[113].

Écriture et livres illustrés

En 1931, il participe à l'édition de deux livres majeurs accompagnés d'estampes :Les Métamorphoses d'Ovide, avec 30gravures à l'eau-forte etLe Chef-d'œuvre inconnu deBalzac, avec 13gravures à l'eau-forte. Au total, Picasso illustrera plus de 150 ouvrages durant sa vie, parmi lesquels des chefs-d'œuvre duXXe siècle :Le Chant des morts, dePierre Reverdy, avec 125 lithographies ;La Célestine deFernando de Rojas, avec 66 eaux-fortes et aquatintes ; vingt poèmes deLuis de Góngora, avec 41 eaux-fortes et aquatintes ;L'Histoire naturelle deBuffon, avec 31gravures à l'aquatinte ;la Tauromaquia (1959), avec 27 gravures à l'eau-forte etaquatinte, et aussiToros y toreros (1961), avec un texte sur la corrida deLuis Miguel Dominguin, et une étude deGeorges Boudaille. Une édition de luxe tirée à 150 exemplaires comporte une suite de 15 dessins sur papier Arches et une lithographie.

En1935, il se consacre intensément à l'écriture de poèmes, en écrivant près de 400 sur une courte période[114]. Durant laSeconde Guerre mondiale, Picasso écrit en1941 une pièce de théâtre de stylesurréaliste,Le Désir attrapé par la queue, dont il donnera une lecture le, chezMichel Leiris, avec ses amisSimone de Beauvoir,Jean-Paul Sartre,Albert Camus,Louise Leiris,Pierre Reverdy entre autres. La pièce sera finalement créée en. Il a écrit également deux autres œuvres littérairesLes Quatre Petites Filles etL'Enterrement du comte d'Orgaz[115].

Une cote exceptionnelle

Selon Guillaume Cerutti, président deSotheby's France, « au mépris de la loi selon laquelle ce qui est rare est cher, il est celui qui atteint les prix les plus élevés. Il est l'artiste universel par excellence : il est recherché comme un trophée, un nom familier, comme un artiste immense, par les collectionneurs du monde entier[116] ».

La collection dumusée Picasso de Paris a été estimée à environ 10 milliards d'euros en 2013, selonAnne Baldassari[117], sa directrice de l'époque.

Le, chezSotheby's à New York, un portrait deDora Maar provenant de la collection d'Eleanore et Daniel Saidenberg, intituléFemme assise dans un jardin, une huile sur toile datée de 1938, s'est vendu pour 49 502 500 $, soit une somme supérieure à 45,8 millions d'euros ; ce fut à l'époque la deuxième enchère jamais atteinte pour une œuvre d'art[réf. nécessaire].

Depuis,Dora Maar au chat (1941) s'est vendu 95 216 000 $ le chez Sotheby's, acquise par un acheteur russe[118] (l'estimation n'en donnait pas plus de 70 millions)[119], sans toutefois détrôner leGarçon à la pipe (1905), provenant de laGreentree Foundation, et auparavant des collections de monsieur et madame John Hay Whitney, vendu 104 168 000 $ deux ans plus tôt, le chez Sotheby's[120], ce qui constitua le premier tableau dans l'histoire dépassant la barre symbolique des 100 millions de dollars. En 2007, aux enchères, laFemme à la mandoline s'est vendue pour 27 millions d'euros[réf. nécessaire], leMousquetaire et nu assis a été vendu pour 9,954 millions d'euros en, et laTête d'Arlequin a atteint 15,16 millions de $[121].

Le,Nu au plateau de sculpteur (1932) est devenu l'œuvre d'art la plus coûteuse jamais vendue aux enchères, en étant adjugée chezChristie's, àNew York, pour 106,5 millions de $[122],[123].

Des croquis de l'artiste sur papier sont en revanche nettement moins chers. Le dessinBuste de femme au corsage blanc (1957) a été vendu pour 40 000 euros en 2007. L'estimation était de 30 000 euros[réf. nécessaire].

Le,Les Femmes d'Alger (version O), toile peinte en 1955, vendu 179,36 millions de dollars, devient, pour un temps, la toilela plus chère du monde[124]. En 2016, un collage de Picasso de 1914 est acquis par lemusée de Grenoble pour la somme de 750 000 euros[125].

Le portrait deMarie-Thérèse Walter intituléFemme au béret et à la robe quadrillée, peint par Picasso en 1937, est vendu aux enchères àLondres chezSotheby's le pour un montant de 69,4 millions de dollars[126].

Reconnaissance institutionnelle

Lieux de vie et de mémoire de Picasso

Musées Picasso

Musée Picasso (Paris) à l'hôtel Salé.

Écoles Picasso

En France, en 2015, 78 établissements scolaires portent son nom, fait rarissime pour une personnalité étrangère[127].

Lemusée d'art de Bâle.

Le « miracle » de Bâle

Une compagnie d'assurance suisse avait acheté deux tableaux de Picasso pour diversifier ses placements et servir de garantie pour les risques assurés. À la suite d'une catastrophe aérienne, elle dut acquitter de lourds remboursements. Elle décida alors de se séparer des deux tableaux, confiés en dépôt aumusée des beaux-arts de Bâle. Plusieurs citoyens bâlois demandèrent alors unevotation, sorte de référendum local, pour que les Picasso soient achetés par le canton de Bâle, votation couronnée de succès. Les tableaux restèrent donc au musée. Informé de cette démarche, Picasso offrit trois tableaux et une esquisse au musée[128]; la ville le gratifia alors du titre de citoyen d'honneur[129].

Le poète belge Louis-Philippe Kammans évoque ce fait dans son poèmeAutour d'un musée[130], consacré au musée des Beaux-Arts :

« … Et le peuple bâlois dans un référendum
Dimanche a décidé de donner huit millions
Pour deux beaux Picasso qui valent cette somme
Et qu'ils iront chérir les dimanches en rond… »

Dans la culture populaire

Littérature

Bande dessinée

SériePablo sur la vie de Pablo Picasso, deJulie Birmant etClément Oubrerie :

Publicité

Les voituresCitroën Picasso ont été commercialisées entre 1998 et 2018 par la marqueCitroën. La publicité pour cette gamme d'automobiles était axée en particulier sur les coloris, en référence aux diverses périodes du peintre[131].

Filmographie

Documentaire

Fictions

Spectacle

Notes et références

  1. (en) Francesca Aton, « Thousands of Picasso’s Rare Works are Now Available in New Online Archive »,(consulté le)
  2. « https://cep.museepicassoparis.fr/515ap-fonds-pablo-picasso »(consulté le)
  3. « Le dossier Picasso »,L'Express, : le 3 avril 1940, Picasso demande la nationalité française, elle lui sera refusée.
  4. Cité dans leProjet en ligne Picasso, qui se réfère à Robinson, 1999,p. 10, et Habarta, 2000,p. 77.
  5. a etbMaillard et Elgar 1955,p. 2.
  6. a etb(es) « El pueblo donde ser Picasso es muy comun »,El Mundo,‎(lire en ligne).
  7. « Il y a quelques années, les critiques s'étaient avisés que le nom de Picasso avait une résonance italienne, le doubles n'existant pas en espagnol. Le fait qu'il y ait eu auXIXe siècle un peintre réputé àGênes du nom deMatteo Picasso contribuait à rendre la légende crédible. Aujourd'hui, on se souvient simplement que le doubles se rencontre dans les vieux écrits castillans. Quant à la version italienne de ce nom, elle aurait été plutôt Picazzo ou Picazo. »
  8. Picasso donnera à sa fille le nom même de celui de sa jeune sœur, morte de la diphtérie à l’âge de sept ans.
  9. a etbMichèle Coquet, « Picasso ou l’enfance en boucle »,Gradhiva,no 9,‎,p. 82-101(lire en ligne).
  10. Isabelle de Maison Rouge,Picasso,Le Cavalier Bleu,,p. 50.
  11. Reprod. dans le catalogue de l'expositionFrench Paintigns - Washington, National Gallery of Art, 1966,no 196
  12. a etbMaillard et Elgar 1955,p. 3.
  13. TableauLe Petit Picador jaune
  14. Claude Popelin,La Tauromachie, préface deJean Lacouture et François Zumbiehl, édition augmentée par Yves Harté, Le Seuil, Paris, 1970-1994,p. 219(ISBN 978-2-02-021433-9).
  15. Brassaï,Conversation avec Picasso,éditions Gallimard, Paris, 1964,p. 86.
  16. Maillard et Elgar 1955,p. 8.
  17. Jaume Sabartés et Wilhelm Boeck,Picasso, Flammarion, Paris, 1955,p. 34-35.
  18. Maillard et Elgar 1955,p. 9.
  19. Anatoli Podoksik et Victoria Charles,Pablo Picasso, Parkstone International,,p. 16.
  20. « Voyage en Catalogne, sur les pistes et trésors du génial Picasso », surLe Figaro,(consulté le)
  21. Jean Clair,Picasso érotique, Prestel,,p. 72-81.
  22. Maillard et Elgar 1955,p. 10.
  23. « Habitants del museu: Àngel Fernández de Soto, l’amic dandi de Picasso | Museu Picasso Barcelona », surmuseupicassobcn.cat(consulté le)
  24. Maillard et Elgar 1955,p. 14.
  25. Anatoli Podoksik et Victoria Charles,Pablo Picasso, Parkstone International,(lire en ligne),p. 20.
  26. Maillard et Elgar 1955,p. 16.
  27. ab etcRoland Penrose,Picasso,Flammarion, coll. « Champs », 1958,no 607,p. 76-80(ISBN 978-2-08-081607-8).
  28. La Mort de Casagemas (1901) sur le site duMusée Picasso.
  29. a etbWilliam Rubin,Picasso et le portrait,éditions Flammarion, Réunion des musées nationaux,,p. 240.
  30. Roland Penrose,Picasso,Flammarion, coll. « Champs », 1958,no 607,p. 85.
  31. Par exemple, pourLe Frou-frou, « Appâts pour hommes » (no 46) et « Beuglant et chahut » (no 48),sur Gallica.
  32. « Les compagnes de Picasso: « Ni des muses, ni des modèles, de véritables partenaires » - Le Temps »,Le Temps,‎(ISSN 1423-3967,lire en ligne, consulté le)
  33. Bernadac et Androula 1998,p. 108.
  34. Antonina Vallentin,Pablo Picasso,Albin Michel,,p. 83.
  35. Frits Lugt (1956),Les Marques de Collections de Dessins & d’Estampes, | Fondation Custodia, notice L.2026f.
  36. (ca)« Ricard Canals i Llambí », in:Gran enciclopèdia catalana, article en ligne surEnciclopedia.cat.
  37. « Matisse, Cézanne, Picasso… L’aventure des Stein », exposition auGrand Palais, Paris, 2012.
  38. Cesareo Rodriguez-Aguilera,Picasso de Barcelone, traduit de l'espagnol par Robert Marrast, éditions du Cercle d'art, Paris, 1975,p. 18(ISBN 978-2-7022-0103-9).
  39. Elizabeth Cowling, Anne Baldassari, John Elderfield, John Goldin, Isabelle Monod-Fontaine et Kirk Varnedoe,Matisse Picasso, Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux,, 408 p.(ISBN 978-2-711-84551-4)
  40. Mónica Cárdenas Moreno, « La culture populaire péruvienne à l’intérieur de la tradition artistique européenne. Passage et métissage dans la peinture d’Herman Braun-Vega »,Amerika,no 14,‎(lire en ligne) :

    « la présence d’Henri Matisse (Cateau-Cambrésis, 1869-Nice, 1954) derrière Picasso a pour objectif de rappeler la relation entre ces deux peintres : une relation de concurrence mais aussi d’amitié. Le peintre avoue son admiration pour ses deux maîtres et souligne les deux caractères : pendant que Matisse continue à travailler sur sa toile malgré son étonnement, Picasso se met en scène. »

  41. Portrait of Gertrude Stein, Metropolitan Museum of Art.
  42. Denis Sassou N'Guesso,Le Manguier, le Fleuve et la Souris,éditions Jean-Claude Lattès, 1997,p. 20.
  43. Henri Poincaré,La Science et l'Hypothèse, 1902.
  44. Esprit Jouffret,Traité élémentaire de géométrie à quatre dimensions et introduction à la géométrie à n dimensions, éditions Gauthier-Villars, 1903.
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Annexes

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Bibliographie

Catalogues raisonnés

  • Pierre Daix et Joan Rosselet,Le Cubisme de Picasso. Catalogue raisonné de l'œuvre peinte 1907-1916, Ides et Calendes, coll. « Catalogues raisonnés », 1979 et 2000, 378 p.(ISBN 978-2-8258-0094-2).
  • Christian Zervos,Catalogue raisonné des œuvres de Pablo Picasso, Paris, éditionsCahiers d'art, 1932-1978.
  • Herschel Chipp,Picasso's Paintings, Watercolors, Drawings and Sculpture : A Comprehensive Illustrated Catalogue - 1885-1973, 28 volumes, San Francisco, Alan Wofsy Fine Arts, 1995-2016.

Catalogues de musées

Essais et monographies

Podcasts

  • Julie Beauzac,Picasso, séparer l'homme de l'artiste, « Vénus s'épilait-elle la chatte ? », 2021.

Articles connexes

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