Selon le dernierrecensement de la population réalisé en 2011, la population générale de la municipalité (dème) de Pylos-Nestor s’élève à 21 077 habitants. L'unité municipale de Pylos compte 5 287 habitants, tandis que Pylosintra-muros compte 2 345 habitants, ce qui en fait la septième ville la plus peuplée de la Messénie, après la capitaleKalamata (54 100),Messíni (6 065),Filiatrá (5 969),Kyparissía (5 131),Gargaliáni (5 007) etChóra (3 454)[2]. L'unité municipale de Pylos s’étend sur 143,911 km2.
Griffon servant de sigle à la ville actuelle de Pylos : ce sceau a été retrouvé dans une tombe près de Pylos par Carl Blegen en 1963 (Musée National Archéologique d'Athènes).
Elle est alors connue sous le nom français dePort-de-Jonc ou italien deNavarino (francisé enNavarin). Les Francs construisent levieux-château (Paléokastro) de Navarin sur le site de l'acropole antique de Pylos dans les années 1280. La ville passe sous le contrôle de larépublique de Venise de 1417 à 1500, lorsqu'elle est conquise par l'Empire ottoman. Les Ottomans utilisent Pylos et sa baie comme base navale et construisent laforteresse du Nouveau Navarin (Néokastro) dans le sud de la baie, au voisinage de l'actuelle ville de Pylos. La zone reste souscontrôle ottoman, à l'exception d'une brève période de domination Vénitienne entre 1685 et 1715, puis d'uneoccupation Russe entre 1770 et 1771, jusqu'au déclenchement de laguerre d'indépendance grecque en 1821.Ibrahim Pacha d'Égypte la reprend aux insurgés grecs pour la rendre aux Ottomans en 1825, mais la défaite de la flotte turco-égyptienne lors de la célèbrebataille de Navarin de 1827, puis l'intervention des troupes françaises de l'expédition de Morée en 1828 contraint Ibrahim à se retirer définitivement du Péloponnèse, laissant ainsi la Grèce gagner son indépendance. Les troupes françaises dumaréchal Maison construisent alors, à l’extérieur des murs duNéokastro, la ville actuelle de Pylos à partir de 1829.
La région de Pylos a une longue histoire, qui va de pair avec celle du Péloponnèse. Son commencement se perd dans les profondeurs de lapréhistoire, car elle est habitée dès leNéolithique, lorsque des populations venues d'Anatolie commencent à se diffuser dans lesBalkans et en Grèce vers6 500 ansav. J.-C., en apportant avec elles la pratique de l'agriculture et de l'élevage. Les fouilles ont montré une présence humaine continue dès le néolithique tardif (5 300av. J.-C.) dans plusieurs sites dePylie, dont en particulier ceux deVoïdokiliá et de lagrotte de Nestor, où ont été retrouvés de nombreuxostraca ou fragments de céramiques peintes, noires et polies, ainsi que des poteries plus tardives, gravées et écrites[3]. La période du Néolithique prend fin avec l'apparition de lamétallurgie dubronze, à partir d'environ3 000 ansav. J.-C.
La Pylos homérique ne doit cependant pas être confondue avec la ville actuelle de Pylos, bien que la ville moderne actuelle consiste en un prolongement urbain continu de la ville antique. En effet, le centre urbain de la Pylos antique ne reste encore aujourd'hui que partiellement identifié. Les différents vestiges archéologiques de palais et d'infrastructures administratives et résidentielles retrouvés dans la région laissent penser actuellement aux chercheurs que la ville antique se serait développée sur une zone beaucoup plus étendue, celle de laPylie en général[6]. Le point de référence typique de la ville mycénienne reste lePalais de Nestor, mais de nombreux autres palais (comme ceux deNichória[7] et d'Iklaina[8]), ou villages (comme celui de Málthi[9]) de la période mycénienne ont été récemment mis au jour, qui furent rapidement subordonnés à Pylos[6]. Sonport et sonacropole étaient vraisemblablement établis sur le promontoireKoryphasion (oucap Coryphasium) commandant l'entrée nord de la baie, à 4 km au nord de la ville moderne et au sud du palais mycénien, mais il n'en subsiste pas de vestiges.
Foyer de la salle du trône du Palais de Nestor
La colline d’Ano Englianos, près du village deChóra, à 17 kilomètres de la ville moderne de Pylos, abrite l'un des plus importantspalais mycéniens de la Grèce, connu sous le nom de « Palais de Nestor ». Ce palais reste aujourd'hui en Grèce le palais le mieux conservé et l'un des plus importants de toute la civilisation mycénienne[10]. Il est découvert en 1939 par archéologue américainCarl Blegen (1887–1971) de l'université de Cincinnati et de l'École américaine d'études classiques d'Athènes et parKonstantinos Kourouniotis (1872–1945) du service archéologique grec. Leurs fouilles sont interrompues par laSeconde Guerre mondiale, puis reprennent en 1952 sous la direction de Blegen jusqu'en 1966. Il met au jour de nombreux éléments architecturaux comme la salle du trône avec son foyer, une antichambre, des salles et des coursives toutes recouvertes defresques d'inspiration minoenne, mais aussi des grands entrepôts, les murs externes du palais, des bains uniques, des galeries, et à 90 mètres a l’extérieur du palais, unetombe à tholos, ou chambre funéraire à coupole, parfaitement restaurée en 1957 (Tholos tomb IV).
Tablette en argile avec ses inscriptions en linéaire B, découverte à Pylos (Musée archéologique de Chóra)
Tombe à tholos du Palais de Nestor (Tholos tomb IV)
En 2015, l’équipe de Sharon Stocker et de Jack L. Davis de l'université de Cincinnati et sous l’égide de l'École américaine d'études classiques d'Athènes, découvrent près de la tombe à tholos IV, une tombe à fosse (non-tholos,Shaft tomb) datée de l'Helladique récent IIA (LHIIA, 1600–1470av. J.-C.), d'un individu de 30-35 ans et de 1,70 m appelé le « Guerrier Griffon » en raison de la créature mythologique, mi-aigle, mi-lion, gravée sur une plaque d'ivoire dans sa tombe[13]. Celle-ci contient également une armure, des armes, un miroir et de nombreux bijoux à perles et en or, dont deschevalières en or d'une facture et d'une minutie exceptionnelles. Les chercheurs pensent qu'il pourrait s'agir de la tombe d'unwanax, un roi tribal, seigneur ou chef militaire dans les derniers temps mycéniens[14],[15]. C'est dans cette tombe qu'est aussi trouvée l'Agate du combat de Pylos[16], unsceau de l'époque minoenne enagate représentant un guerrier engagé dans un combat corps à corps, daté d'environ 1450 avant notre ère[17],[18],[19],[20]. En 2017, la même équipe découvre deux autres tombes à tholos exceptionnelles (Tholos tombs VI and VII). Bien que leur coupoles se soient effondrées, ils découvrent qu'elles étaient tapissées de feuilles d'or et y retrouvent une multitude d'artéfacts culturels et des bijoux délicats, dont un pendentif en or représentant la tête de la déesse égyptienneHathor, qui montrent que Pylos avait des relations commerciales, auparavant inconnues, avec l'Égypte et le Proche-Orient vers 1500 avant notre ère[21],[22].
Pylos est le seul palais de l'époque à ne pas posséder de murailles ou de fortifications. Il est détruit par le feu aux alentours de 1180 av. J.-C, de nombreuses tablettes d'argile en linéaire B en portant clairement les stigmates[23],[24],[25]. Ces archives, préservées par la chaleur de l'incendie qui a détruit le palais, mentionnent des préparatifs de défense précipités en raison d'une attaque imminente, sans donner cependant aucun détail sur la force d'attaque[26]. Le site de la Pylos mycénienne semble ensuite abandonné au cours dessiècles obscurs (1100–800av. J.-C.). Plus tard, la région de Pylos, avec celle de l'ancienne Messène, est asservie parSparte.
À l'Époque classique, le site de Pylos est mentionné par l'historien athénienThucydide dans son ouvrageLa Guerre du Péloponnèse écrit à la fin duVe siècle av. J.-C. Dans le Livre IV (425-422), il décrit un épisode historique célèbre de laguerre du Péloponnèse qui se déroula en 425 av. J.-C. dans la baie de Pylos, sur l’îlot de Sphactérie, et qui opposait laligue du Péloponnèse dirigée parSparte, à laligue de Délos menée parAthènes. Une partie de la flotte athénienne, dirigée par le stratègeDémosthène, ayant installé et fortifié une garnison sur l’îlot, subit, au cours de labataille de Pylos, les assauts des troupes spartiates qui voyaient remise en cause leur hégémonie sur le territoire de la Messénie. La flotte spartiate commandée par le généralBrasidas, incapable d'enlever les fortifications aux Athéniens, fait débarquer une troupe de 440hoplites sur Sphactérie. Les Athéniens, secourus par une flotte d'une cinquantaine de navires qui forcent le blocus de la baie de Pylos et anéantissent les navires spartiates, isolent alors totalement les hoplites spartiates restés sur Sphactérie. Incapables d'organiser une expédition de secours pour leurs troupes assiégées, les Spartiates demandent alors un armistice.
Le démagogue athénienCléon fait échouer les négociations et rejoint Démosthène à Pylos. Les Athéniens débarquent à Sphactérie et se déroule alors la célèbrebataille de Sphactérie, étape importante de l’histoire militaire, puisqu’une troupe d’infanterie légère (athénienne) parvient à vaincre une phalange d’hoplites (spartiate). Encerclés et épuisés, les Spartiates capitulent. 292 hoplites sont faits prisonniers dont 120homoioi. Ainsi, pour la première fois, des Spartiates préfèrent se rendre plutôt que de mourir. Cette bataille marque ainsi l'une des premières défaites militaires de l'histoire de Sparte[27].
Dès les premières années duXVe siècle, larépublique de Venise s'intérsse stratégiquement à la forteresse de Navarin, dans la crainte que ses rivauxgénois ne s'en emparent et ne l'utilisent ainsi comme base d'attaque contre ses avant-postes deModon et deCoron. Ainsi, les Vénitiens s'emparèrent eux-mêmes de la forteresse en 1417 et, après de longues manœuvres diplomatiques, réussirent à légitimer leur nouvelle possession en 1423[28],[30].
LeNéokastro (Nouveau-Château), construit par les Ottomans en 1573 sur les hauteurs de l'actuelle Pylos.
En 1423, Navarin, comme le reste du Péloponnèse, subit son premier raidottoman, conduit parTurahan Bey, puis en subit un second en 1452[31]. Le contrôle de Navarin par les Vénitiens subsiste après la premièreguerre vénéto-ottomane (1463-1479), mais non après laseconde (1499-1503) : les Vénitiens sont défaits à la bataille de Modon en août 1500, lors de laquelle la garnison de 3 000 hommes se rend, bien qu'approvisionnée pour un siège. Les Vénitiens reprennent la place de Navarin peu de temps après, le 3 décembre, mais le 20 mai 1501, une attaque terrestre et maritime conjointe ottomane conduite parKemal Reis et Hadım Ali Pacha la reprend[28],[31]. Unenouvelle forteresse (Néo-Navarino) est construite par les Turcs en 1573 après leurdéfaite à Lépante (1571) au sud de la rade, sur le site de la ville actuelle de Pylos, et l'ancienne forteresse franque est alors définitivement abandonnée.
En 1685, pendant les premières années de laguerre de Morée, les Vénitiens menés parFrancesco Morosini envahissent le Péloponnèse et en prennent la majeure partie, dont les deux forteresses de Navarin. La péninsule sécurisée par les Vénitiens, Navarin devint un centre administratif dans le nouveau « Royaume de Morée » jusqu'en 1715, lorsque les Ottomans récupérèrent le Péloponnèse. Le recensement vénitien de 1689 donne une population de 1 413 habitants à Pýlos, et vingt ans plus tard, de 1 797 habitants[28].
La prise du Néokastro par les révolutionnaires grecs (par Peter von Hess)
En 1821, lesGrecs se révoltent contre l'occupation ottomane. Après le déclenchement de cetterévolution grecque, ils remportent rapidement de nombreuses victoires et proclament leur indépendance le1er janvier 1822. Navarin est elle-même assiégée par la population locale grecque le 29 mars 1821. La garnison ottomane, augmentée de la population locale musulmane deKyparissia, tient le siège jusqu'à la première semaine d'août, puis est contrainte de capituler. Malgré leur promesse de sauf-conduit, les Grecs massacrent la garnison et la population civile qui s'y était réfugiée[28].
Les victoires grecques sont cependant de courte durée, en partie parce que les insurgés rapidement se déchirent entre factions rivales au cours de deux guerres civiles. LesultanMahmoud II appelle alors à l’aide son vassal égyptienMéhémet Ali qui dépêche en Grèce son filsIbrahim Pacha avec une flotte de 8 000 puis de 25 000 hommes qui débarquent le 26 février 1825 àModon. L’intervention d’Ibrahim est décisive : la région de Pylos tombe le 18 mai 1825 après lesbatailles de Sphactérie (8 mai 1825) et de Neokastro (11 mai 1825) ; lePéloponnèse est reconquis en 1825 ; le verrou deMissolonghi tombe en 1826 ;Athènes est prise en 1827. Il ne reste plus alors à la Grèce queNauplie,Hydra,Spetses etÉgine.
La Bataille de Navarin, le 20 octobre 1827, au cours de laquelle les forces navales alliées (Grande-Bretagne, France et Russie) détruisent totalement de la flotte turco-égyptienne
Un fortcourant d’opinion philhellène se développe alors en Occident, surtout après la chute héroïque en 1826 de Missolonghi, où le poèteLord Byron avait trouvé la mort en 1824. De nombreux artistes et intellectuels commeChateaubriand,Victor Hugo,Alexandre Pouchkine,Gioachino Rossini,Hector Berlioz ouEugène Delacroix (dans ses tableaux desScènes des massacres de Scio en 1824, et de laGrèce sur les ruines de Missolonghi en 1826), amplifient le courant de sympathie pour la cause grecque dans l'opinion publique. Il est alors décidé d’intervenir en faveur de la Grèce. Par letraité de Londres du 6 juillet 1827, la France, la Russie et le Royaume-Uni reconnaissent l’autonomie de la Grèce qui devait cependant rester vassale de l’Empire ottoman. Les trois puissances se mettent d’accord pour une intervention limitée afin de convaincre laPorte d’accepter les termes du traité. Une expédition navale de démonstration est alors suggérée et adoptée. Une flotte conjointebritannique,française etrusse de 27 navires de guerre est envoyée pour exercer une pression diplomatique sur Constantinople. Elle comporte douze navires britanniques (pour 456 canons), sept navires français (352 canons) et huit navires russes (490 canons) formant au total une puissance de feu de près de 1 300 canons. Labataille navale de Navarin, livrée le 20octobre1827, entraîne la destruction totale de la flotte turco-égyptienne (autour de 60 navires détruits)[33],[34]. Le célèbre écrivain françaisEugène Sue participe à la bataille, dont il publie le récit plus tard en 1842[35].
Sur la place centrale de Pylos se trouve aujourd'hui un monument commémoratif en forme d'obélisque dédié à la victoire des flottes alliées et de leurs trois amiraux, le britanniqueEdward Codrington, le françaisHenri de Rigny et le russeLodewijk van Heiden. Il est l'œuvre du sculpteur grecThomás Thomópoulos (1873–1937) et a été dévoilé en 1930, bien qu'il n'ait été achevé qu'en 1933[36].
La libération de Pylos (le 6 octobre 1828) et la construction de la nouvelle ville
Entrevue du maréchal Maison et d'Ibrahim Pacha en 1828 à Navarin (par Jean-Charles Langlois).
Le 6 octobre 1828, Pylos est définitivement libérée des troupes turco-égyptiennes d'Ibrahim Pacha par les troupes françaises de l’expédition de Morée conduites par lemaréchal Nicolas-Joseph Maison[37]. La mission de ce corps expéditionnaire de 15 000 hommes, envoyé parCharles X dans le Péloponnèse entre 1828 et 1833, visait à mettre en œuvre le traité de Londres de 1827, accord en vertu duquel les Grecs auraient droit à un État indépendant. Les troupes françaises libèrent ainsi les villes de Navarin (Pylos), de Modon (Methóni), de Coron (Koróni) et dePatras au mois d'octobre 1828.
La ville actuelle de Pylos est alors construite à partir du printemps 1829 à l’extérieur des murs de la forteresse duNéo-Navarino, sur le modèle desbastides du sud-ouest de la France et des villes desÎles Ioniennes (qui partagent des éléments communs, comme une place centrale d'allure géométrique bordée par desgaleries en arcades oucouverts comme à Pylos)[38]. Le plan d'urbanisme de Pylos est en effet conçu par le lieutenant-colonel du génie de l’expédition de Morée originaire duTarn,Joseph-Victor Audoy. Ce plan est approuvé par le gouverneur de la Grèce indépendanteIoánnis Kapodístrias le 15 janvier 1831, ce qui en fait donc le deuxième plan d'urbanisme (après celui deMethóni) de l'histoire de l'État grec moderne[39]. Les fortifications duNéokastro sont relevées, une caserne est construite (le « bâtiment du général Maison » dans laquelle se trouve aujourd'hui le Musée archéologique de Pylos), de nombreuses améliorations sont apportées à la ville (école, hôpital, église, service de poste, boutiques, ponts, places, fontaines, jardins, etc.), l'ancien aqueduc ottoman, tombé en ruines jusqu'en 1828, est réhabilité (il servira jusqu'en 1907), et la route entre Navarin et Modon, la première de la Grèce indépendante (et toujours utilisée de nos jours), est également construite par les ingénieurs français[38].
Une partie de l’expédition de Morée comprend également 19 scientifiques, de la « Mission scientifique de Morée[40],[41] », dont les travaux se révèlent essentiels pour le développement en cours dunouvel État grec et, plus largement, marquent une étape majeure dans l’histoire de l’archéologie, de la cartographie et des sciences naturelles, ainsi que dans l’étude générale de la Grèce. Selon un de leurs recensements de la province de Navarin en 1829, elle compte au total 1 596 habitants[40]. Certains marchands français et quelques officiers français de l’expédition, restés avec leurs familles après le retour des troupes en France en 1833, s'installent dans un quartier du nord de la ville, près d'une église catholique aujourd'hui disparue. Ce quartier est encore de nos jours surnommé « Francomahalás » (engrec: Φραγκομαχαλάς, de l'arabe: محلة (mahallah), quartier) ou « Francoklisá » (engrec: Φραγκοκλησά, église des français)[38]. Les Français avaient toujours eu un intérêt particulier pour la ville, et à cette époque, certains des plus grands écrivains français écrivent des textes spécifiquement dédiés à Navarin, tels queFrançois-René de Chateaubriand en 1806[42],Eugène Sue[43] etVictor Hugo en 1827[44],Edgar Quinet en 1830[45] etAlphonse de Lamartine en 1832[46].
En 1833, après le départ des français, le nom de « Pylos » (en référence à la ville antique du roi Nestor) est donné à la ville neuve de Navarin par arrêté royal du roi nouvellement installé,OthonIer de Grèce[38].
La forteresse de Pylos fut transformée en lieu de déportation des opposants politiques lors de ladictature deMétaxas entre 1936 et 1941. Administrativement, Pylos était le siège de laCommune de Pylos entre 1912 et 1946, puis devient le siège duDème de Pylos entre 1946 et 2010. Depuis la réforme de 2011, Pylos est le siège de la nouvelleMunicipalité de Pylos - Nestor.
La ville de Pylos se site au pied d'un promontoire qui prolonge le mont Aghios Nikolaos (482 m) portant la forteresse. Elle est située à l'extrémité sud-ouest duPéloponnèse, sur lacôte ionienne. C'est un important centre d'expédition et, au cours des dernières années, il a connu un important développementtouristique, exploitant son magnifique littoral. Du point de vue de la sécurité, en raison de l'île de Sphactérie (Sfaktiría), une île à paroi étroite qui bloque la baie de Navarin et sert de brise-lames naturelle, le port de Pylos est considéré comme l'un des ancrages les plus sûrs.
Pylos possède d'excellentes routes et toutes les commodités de communication d'une ville moderne. La route nationale 82 part du centre de Pylos et relie directementKalamata en mois d'une heure. De Kalamata, l'autoroute metAthènes à deux heures de route. L’aéroport international de Kalamata (KLX,aéroport Capitaine Vassilis C. Constantakopoulos), en pleine expansion, offre de nombreux vols réguliers pour les grandes villes de Grèce et de nombreux vols charter au cours de la saison touristique pour de nombreuses destinations internationales.
Selon le dernierrecensement de la population réalisé en 2011, la population de la municipalité (dème) dePylos-Nestor s’élève à 21 077 habitants. L'unité municipale de Pylos compte 5 287 habitants, tandis que Pylosintra-muros compte 2 345 habitants, ce qui en fait la septième ville la plus peuplée de la Messénie, après la capitaleKalamata (54 100),Messíni (6 065),Filiatrá (5 969),Kyparissía (5 131),Gargaliáni (5 007) etChóra (3 454)[2].
L'Église de la Transfiguration du Sauveur duNéokastro de Pylos gravée par Abel Blouet en 1831, lors de l’expédition de Morée.
La ville de Pylos possède deux châteaux (Kastra) : lePaléokastro (vieux-château) franc et leNéokastro (nouveau-château) ottoman. Le premier se situe au nord-ouest de la baie de Navarin et au nord de l'île de Sphactérie, tandis que le second se trouve au sud-ouest de la baie, sur les hauteurs de la ville de Pylos. LePaléokastro, situé sur le sommet du promontoire du cap Koryphasion (promontoire en continuité géologique avec de l'île de Sphactérie dont il n'est séparé que par l’étroite passe de Sykiá), est construit sur le site de l'acropole antique de Pylos. Il offre une vue panoramique remarquable sur les alentours, s’étendant de lamer Ionienne à la plaine de Pylie. En contrebas se trouve la grotte de Nestor, dans laquelle, selon la mythologie, le roi de Pylos faisait paître ses bœufs, et labaie de Voïdokiliá, dont la plage est régulièrement classée parmi les plus belles du monde[64]. Elle borde la lagune de Giálova (oulac d'Osman-aga), située à l'est et la baie de Navarin au sud. Cependant, l'accès auPaléokastro peut présenter des risques concernant la sécurité des visiteurs, en raison de sa grande détérioration. En revanche, leNéokastro, qui est en meilleur état de conservation, présente une vue remarquable sur l'île de Sphactérie, sur la baie de Navarin dont il contrôlait l’entrée, ainsi que sur le port et la ville de Pylos. Il est toujours à l'heure actuelle l'une des forteresses les mieux conservées de Grèce. Il renferme en ses murs l'église de la Transfiguration du Sauveur, une mosquée transformée plus tard en église chrétienne. Cette église, l'une des plus belles et des mieux conservée de Grèce, a été reproduite dans une gravure d'Abel Blouet, le directeur de la section d'architecture de l'expédition de Morée en 1831[41]. Dans la pinède duNéokastro se trouve également l'ancienne caserne construite par les troupes françaises de l’expédition, le « bâtiment du général Maison », qui abrite aujourd'hui le nouveaumusée archéologique de Pylos[65].
Les galeries en arcades des bâtiments entourant la place centrale des Trois Amiraux de Pylos
Adossée à deux collines dont l'une est surplombée par la forteresse duNéokastro, la ville de Pylos est s'ouvre en amphithéâtre sur la majestueuse baie de Navarin, amphithéâtre dont le proscenium serait la place centrale de la ville et la scène, son port et la mer. En plus des maisons modernes, Pylos possède encore de nombreuses maisons anciennes duXIXe siècle qui ont été parfaitement préservées. Celles-ci sont bâties en pierre, à l'architecture typiquementmessénienne et entourées par des cours et jardins spacieux. Elles sont construites principalement entre des rues étroites, généralement symétriques, et suivant le plan d'urbanisme original établi par les ingénieurs français du génie (de l’expédition de Morée) au début duXIXe siècle[38]. Beaucoup de rues ont conservé leur pavement en pierre d'origine et plusieurs d'entre elles, celles qui sont adossées aux collines, sont piétonnes et comportent des marches.
Près du front de mer se trouve laplace principale de la ville, la place des Trois Amiraux, entourée par des bâtiments dont le rez-de-chaussée abrite, le plus souvent sous des galeries en arcades, des marchés, des boulangeries, des commerces et des cafés traditionnels. Le bord de mer, au nord-ouest de la ville, suit une rue récemmentpiétonnisée qui mène les promeneurs de la place centrale auport moderne, en passant par le quartier deFrancomahalás. Dans cette rue, alignée le long du vieux-port, se trouvent plusieurstavernes à poissons traditionnelles. Le port est dominé par lamairie de Pylos. À côté d'elle se trouve une magnifique maison ancienne de deux étages, récemment rénovée, celle duchampion olympiqueKostís Tsiklitíras, dans laquelle a été installé un musée regroupant une collection de tableaux, gravures et documents anciens réunis par l'historien et écrivain françaisRené Puaux (1878–1936). Un peu plus loin, toujours en suivant le bord de mer, se trouve le bâtiment historique du Collège de Pylos qui fut fondé en septembre 1921 par arrêté royal et bâti en 1924[68]. Après la cessation de ses activités en 1987, le bâtiment a abrité jusqu'à très récemment l'Institut d'astrophysique physique « Nestor » de l'Observatoire national de Grèce. L'institut est en effet chargé du projet de recherche internationalNESTOR et de sontélescope sous-marin à neutrinos, qui est installé à plus de 4 000 mètres de profondeur, dans lafosse marine la plus profonde de la mer Méditerranée qui se situe à 31 km au large de Pylos[69]. En septembre 1992, le bâtiment historique du Collège de Pylos a été classé par le ministère de la CultureMonument Historique Préservé[68] et abritera à l'avenir la bibliothèque et la galerie de la municipalité de Pylos.
La ville possède également des succursales bancaires, un bureau de poste, diverses cliniques, un centre de santé, une caserne de pompiers, uneécole de voile, des crèches, des écoles primaires, un collège, un lycée et un conservatoire de musique. La ville abrite aussi plusieurs associations culturelles et de développement.
Monument commémoratif dédié à la bataille de Navarin, sur la place centrale de Pylos.
Construite par les troupes françaises dugénie de l’expédition de Morée en 1829, la place centrale de Pylos se remarque immédiatement par son schéma géométrique triangulaire caractéristique, dont l'un des côtés ouvre la place théâtralement sur la mer et le port de Pylos et dont les deux autres côtés sont bordés par desgaleries en arcades oucouverts rappelant l'architecture les places centrales desbastides du sud-ouest de la France et celles des villes desîles Ioniennes (comme à Corfou)[38]. Ces galeries abritent de nombreux petits marchés et commerces, ainsi que des cafés et restaurants traditionnels ou plus modernes. Leurs terrasses s’étendent pour la plupart sur la place elle-même, qu'ombragent plusieursplatanes centenaires. Au centre, entouré par deux majestueuxPhoenix, se trouve un monument commémoratif de la bataille de Navarin, en forme d'obélisque et dédié à la victoire des flottes alliées et de leurs trois amiraux, le britanniqueEdward Codrington, le françaisHenri de Rigny et le russeLodewijk van Heiden.
Sur le versant Est de la colline de Pylos se trouve l’Église de l'Assomption de la Vierge Marie (Ierós Naós tis Kimíseos tis Theotókou), tandis qu'à l'Ouest, à l'intérieur du Néokastro, se trouve l'ancienne Église de la Transfiguration du Sauveur (Ierós Naós tis Metamórphosis tou Sotíros), qui toutes deux appartiennent au Diocèse de Messénie. L’Église de la Transfiguration n'organise quasiment plus d'activités religieuses (elle a été convertie en musée et en centre d'exposition), tandis que celle de l'Assomption rassemble toujours de nombreux fidèles lors de ses offices réguliers, et particulièrement lors des fêtes de Pâques et de la Vierge Myrtiodiótissa (la vierge auxmyrtes, à laquelle l'église est consacrée) qui attirent de nombreux touristes venus d’Athènes ou de l’étranger pour assister aux processions organisées dans le centre de la ville.
Le port de Pylos est l'une des destinations d'abordage les plus sûres pour les navires voyageant enmer Méditerranée. La rade de Navarin continue à servir régulièrement d'abri aux navires lors des tempêtes en mer Méditerranée. De plus, sa situation stratégique entre lamer Ionienne et lamer Égée en fait une destination idéale pour une station intermédiaire sur la route desCyclades, desîles du Dodécanèse ou de laCrète. Avec sa jetée moderne, il accueille fréquemment au cours de la saison estivale de nombreuxnavires de croisière. À l'est du port, se trouve également lamarina de Pylos, dont un projet en cours s'occupe actuellement de sa mise en valeur dans le cadre du développement touristique rapide de la région.
À 17 km au nord de Pylos et 4 km au sud de la ville deChóra se trouve la colline d'Ano Englianos qui abrite lepalais mycénien de l'âge du bronze connu sous le nom de « palais de Nestor » (1600–1200 av. J.-C.). Ce palais reste aujourd'hui en Grèce le mieux conservé et l'un des plus importants palais de toute la civilisation mycénienne[10]. On peut y voir la salle du trône avec son foyer, une antichambre, des salles et des coursives recouvertes defresques d'inspiration minoenne, mais aussi des grands entrepôts, les murs externes du palais, des bains uniques, des galeries et à 90 m du palais, unetombe à tholos, ou chambre funéraire à coupole, restaurée en 1957 (Tholos tomb IV). Tout récemment, en 2015, l’équipe de Sharon Stocker et de Jack L. Davis de l'université de Cincinnati ont découvert, à proximité du palais, la tombe du « Guerrier Griffon », puis en 2017, deux autres tombes à tholos (Tholos tombs VI and VII), contenant toutes trois une multitude d'artéfacts culturels et de bijoux d'une délicatesse et minutie exceptionnelles (comme de nombreuseschevalières en or, l'agate du combat de Pylos ou un pendentif en or représentant la tête de la déesse égyptienneHathor)[21],[22]. En juin 2016, le site a rouvert au public après 3 ans de travaux de remplacement de l'ancien toit des années 60 par une structure moderne avec des passerelles surélevées pour les visiteurs[70].
Guerriers sur un char. Fresque du palais de Nestor (période LHIIIB, vers 1300 av. J.-C.)
Joueur de lyre et oiseau. Fresque du palais de Nestor (période LHIIIB, vers 1300 av. J.-C.)
Scène de bataille. Fresque du palais de Nestor (période LHIIIB, vers 1300 av. J.-C.)
Le musée archéologique se trouve dans le centre-ville deChóra, à 4 km au nord du palais de Nestor. Le musée a été construit en 1969 pour accueillir les découvertes dupalais de Nestor et des alentours.
La lagune de Giálova et les plages de Voïdokiliá et de Divári
À l'extrémité ouest de la lagune, se trouve la petitebaie de Voïdokiliá, dont la plage en forme d'anse est régulièrement classée parmi les plus belles du monde[64]. Elle est bordée d'un côté (à l'est) par la lagune de Divári dont elle est séparée par un banc de dunes, d'un autre côté (à l'ouest) par la mer Ionienne sur laquelle elle s'ouvre, et enfin d'un troisième côté (au sud) par la baie de Navarin. La plage fait également partie duréseau Natura 2000. Elle est libre d’accès et est accessible par deux voies : soit par une route venant du village de Giálova qui traverse la lagune de Divári, soit par un chemin qui traverse le village de Petrochóri. Sur le promontoire Nord de l’entrée du lagon de Voïdokiliá, se trouve unetombe à tholos mycénienne dite « deThrasymède », fils de Nestor. Sur les hauteurs de la plage, en montant vers le Paléokatro, se trouve la grotte dite « de Nestor », dans laquelle, selon la mythologie, le roi de Pylos faisait paître ses bœufs.
En se rendant de Voïdokiliá vers le village Giálova à l'est, une route asphaltée emprunte la langue de terre étroite passant entre la lagune de Divári et la baie de Navarin. Le long de cette route se trouve une longue plage de sable blanc qui longe la rade de Navarin, laplage de la Côte d'Or (Paralía tis Chrysís Aktís) ou plage de Divári. Elle rejoint dans le village de Giálova à l'est, une autre plage, laplage de Giálova.
La baie de Voïdokiliá, située entre la mer Ionienne, la lagune de Divári et la baie de Navarin (vue panoramique depuis lePaléokatro).
Depuis 2017, ont lieu chaque année autour du 20 octobre, les « Navarinia », une célébration organisée en mémoire de labataille de Navarin (20 octobre 1827) par la municipalité dePylos-Nestor et les nombreux volontaires de l'association locale organisatrice de l'événement[73]. Étendues sur une durée de plusieurs jours, les célébrations culminent le jour anniversaire de la bataille dans le port de Pylos, avec la participation de lamarine hellénique et des représentants diplomatiques et militaires des trois pays alliés. Desfrégates de la marine hellénique, britannique, française et russe, ainsi que de nombreuxvieux gréements civils prennent part à une impressionnante reconstitution enson et lumière de la célèbre bataille. La soirée se termine le plus souvent par la mise à feu d'un navire reconstitué ayant pris part à la bataille et par un imposantfeu d’artifice tiré depuis le port.
Les célébrations sont également accompagnées les jours précédents par divers événements culturels menés en parallèle dans d'autres parties de la ville (cérémonies d'hommages rendus aux morts sur les différents monuments commémoratifs de Pylos et de la région, conférences nationales et internationales, défilés dans les rues de Pylos, spectacles musicaux et de danse traditionnelles, etc.)[73]. Bien qu'organisées à la fin de la saison touristique, ces célébrations attirent généralement une foule nombreuse de spectateurs. Εn 2019, les manifestations, qui ont eu lieu en présence duprésident de la République hellénique, ont réuni plus de 10 000 visiteurs[74]. En 2020, les Navarinia se voient attribuer leGold Tourism Award 2020 dans la catégorie Tourisme culturel[75].
Edward Codrington (1770–1851) : amiral britannique, commandant de la flotte britannique lors de la bataille de Navarin.
Lodewijk van Heiden (1773–1850) : amiral russe d'origine néerlandaise, commandant de la flotte russe lors de la bataille de Navarin.
Henri de Rigny (1782–1835) : amiral français, commandant de la flotte française lors de la bataille de Navarin et ministre français de laMarine (1831), puis desAffaires étrangères (entre 1834 et 1835).
Joseph-Victor Audoy (1782–1871) : lieutenant-colonel et commandant du génie de l’expédition de Morée, il fut chargé par le gouverneur de la GrèceIoánnis Kapodístrias d'établir le plan d'urbanisme de Pylos, puis de bâtir la ville actuelle à partir de 1829.
Carl Blegen (1887–1971) : archéologue américain, il dirigea les premières fouilles archéologiques du Palais de Nestor entre 1939 et 1952.
Saïtas Yiannis et coll.,L'œuvre de l'expédition scientifique de Morée 1829-1838, édité par Yiannis Saïtas, Éditions Melissa, 2011 (1re Partie) - 2017 (2de Partie).
Marie-Noëlle Bourguet, Bernard Lepetit, Daniel Nordman, Maroula Sinarellis,L’Invention scientifique de la Méditerranée. Égypte, Morée, Algérie., Éditions de l’EHESS, 1998.
Baloti Xeni D.,Le maréchal N.J. Maison (1771-1840) - Un Grand Philhellène, éd. Helliniki Euroekdotiki, Athènes, 1993.
↑Georges S. Korres, Adamantios Sampson, Stela Katsarou (2010),Grotte de Nestor à Voïdokiliá, Pylos. Recherches et examen préliminaire des découvertes anciennes et récentes, Actes de la quatrième conférence locale des Études Messéniennes. (Γεώργιος Στυλ. Κορρές, Αδαμάντιος Σαμψών, Στέλλα Κασταρού, 2010,Το Σπήλαιο Νέστορος στην Βοϊοδοκοιλιά Πύλου. Η ερευνά του και η προκαταρτική εξέταση των παλαιοτέρων και νεωτέρων ευρημάτων. Πρακτικά Δ΄ Τοπικού Συνεδρίου Μεσσηνιακών Σπουδών)
↑René Treuil, Pascal Darcque, Jean-Claude Poursat et Gilles Touchais,Les Civilisations égéennes du Néolithique et de l'Âge du Bronze, Presses universitaires de France, Paris 2008 (2e édition refondue)(ISBN978-2-13-054411-1), page 418
↑ab etcJack L. Davis, S.E. Alcock, J. Bennet, Y. Lolos, C. Shelmerdine et E. Zangger,Sandy Pylos : An Archaeological History from Nestor to Navarino, University of Texas Press,
↑Worsham, R., M. Lindblom & C. Zikidi (2018).Preliminary report of the Malthi Archaeological Project, 2015–2016, Opuscula 11, 7–27.
↑a etb« Il existe actuellement en Grèce continentale – et en particulier dans le Péloponnèse – trois palais connus de l'époque de la civilisation mycénienne : celui deMycènes (fouilles deChrístos Tsoúntas,Robert Wace etGeorges Mylonas), celui deTirynthe (fouilles deHeinrich Schliemann,Wilhelm Dörpfeld, Kurt Müller et Klaus Kilian) et celui de la colline de Ano Englianos (fouilles deCarl Blegen) situé à une distance de 3 km au nord-ouest du village de Chóra et à 21 km au nord de Pylos. Or, ce troisième palais est celui qui avait le plus grand foyer (diamètre de 4,02 m) dans la salle du trône, par rapport aux foyers respectifs des palais de Mycènes (4,00 m) et de Tirynthe (3,50 m). Cela montre, en plus de toute la structure du palais, de sa décoration et de son organisation, que le maître de la région détenait une grande puissance et provenait d'une grande famille » Source: article du professeur d'archéologie de l'université d'Athènes Georges S. Korrès, intitulé: « Le Palais de Nestor d'Epano Englianos est l'un des monuments les plus importants de la Grèce mycénienne », journalI Kathimerini, pages 4-6, dimanche 2 octobre 1994.
↑HarryPettit, « Mystery of the incredibly detailed 3500-year-old sealstone that was found buried with an ancient Greek warrior - and was 1000 years ahead of its time »,Daily Mail Online,(lire en ligne, consulté le)
↑a etbAntoine Bon,La Morée franque. Recherches historiques, topographiques et archéologiques sur la principauté d'Achaïe, Paris, Éditions de Boccard,(lire en ligne)
↑a etbAlexis G. K.Savvides, « Notes on Navarino in the Frankish, Venetian and early Ottoman periods »,Ekklisiastikos Faros, Alexandria and Johannesburg,vol. 74,,p. 68–72
↑GeorgiosNikolaou, « Islamisations et Christianisations dans le Peloponnese (1715- 1832) »,Université des Sciences Humaines - Strasbourg II,,p. 183(DOI10.12681/eadd/8139,hdl10442/hedi/8139) :
« A suivi l'abandon de Navarin. La flottille russe quitta le Péloponnèse entre le 26 mai et le 6 juin, n'emmenant avec elle que les chefs de la révolte : quelques évêques et des notables. La foule, qui implorait en vain leur aide, fut contrainte de se réfugier dans l'îlot voisin de Sphactérie pour se sauver. La plupart d'entre eux furent exterminés par les Albanais »
↑Eugène Bogdanovitch,La Bataille de Navarin d'après des documents inédits des archives impériales russes., G. Charpentier, E. Fasquelle, Paris, 1897.
↑Aux Archives du Ministère grec de l’aménagement du territoire, de l'habitat et de l'environnement (ΥΠΕΧΩΔΕ) se trouvent 2 copies originales du plan d'urbanisme deModon (signées parIoánnis Kapodístrias, et dont l'une porte en bas à droite une note de Audoy : « Levé et dessiné par moi, lieutenant du génie, Modon, 4 mai 1829 - Signature - Audoy ») et une copie du plan d'urbanisme de Navarin (signée par Kapodístrias le 15 janvier 1831). Ces plans d'urbanisme portent respectivement lesnos 1 et 2 des Archives du Ministère.
↑François-René de Chateaubriand,Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, en allant par la Grèce et revenant par l’Égypte, la Barbarie et l'Espagne, Le Normant, Paris, 1811.
↑Eugène Sue,Combat de Navarin, Paris, 1842. Il avait en effet participé à la bataille de Navarin le 10 octobre 1827 et en avait publié une description détaillée.
↑Alphonse de Lamartine,Souvenirs, impressions, pensées et paysages, pendant un voyage en Orient (1832-1833), Librairie Charles Gosselin, Paris, 1835.
↑Spyridon Lampros, «Απογραφή Νομού Μεθώνης επί Βενετών», Δελτίον της Ιστορικής και Εθνολογικής Εταιρείας της Ελλάδος, τόμος 2ος, Εκ του Τυπογραφείου Αδελφών Περρή, Εν Αθήναις 1883, σελ. 686-710. Από την Ψηφιακή Βιβλιοθήκη του Πανεπιστημίου Ιωαννίνων, Απογραφή 1689, Νο 52 Borgo di Navarin - Απογραφή 1879, Νο 52 Πύλος, σελ. 700-701.
↑Ministère de l’Intérieur et de la Statistique de la Grèce, "Πληθυσμός του έτους 1861, εκ του βασιλικού τυπογραφείου, Εν Αθήναις 1862. Και φωτομηχανική ανατύπωση με προλεγόμενα - επιμέλεια ανατύπωσης: Γιάννης Μπαφούνης, "Εταιρεία Μελέτης Νέου Ελληνισμού", παράρτημα περιοδικού "Μνήμων", αρ. 7, έκδοση: "Πολιτιστικό Τεχνολογικό Ίδρυμα ETBA", Αθήνα 1991.(ISBN960-7089-02-2) και(ISBN960-244-020-1). Επίσης: "Πληθυσμός του έτους 1861", σελ. 94.
↑Gold Tourism Award 2020 (catégorie "specialty travel - tourisme culturel") attribué à « Navarinia - Municipalité de Pylos-Nestoros, Comité Navarinia et Active Media Group ». In winners.tourismawards.gr