La cité date duIer siècle av. J.-C., pendant l'occupation romaine en Gaule : lesRomains s'installent dans la plaine de l'Isle et créent la ville deVesunna, à l'emplacement de l'actuel quartier sud. Celle-ci était la capitale romaine du peuple desPétrocores. La ville de Périgueux naît en 1240 de l'union de « la Cité » (l'antique Vesunna) et du « Puy-Saint-Front ». Depuis, elle reste le centre duPérigord, une subdivision historique de l'Aquitaine, puis est lapréfecture dudépartement français de la Dordogne. Elle s'agrandit encore en 1813 avec l'ancienne commune de Saint-Martin.
En matièreéconomique, Périgueux, centre du principalbassin d'emploi du département, abrite le siège social de plusieurs entreprises régionales. La commune compte un employeur de quelque600 salariés, les ateliers du Toulon (Technicentre de laSNCF). Bénéficiant du tourisme pour son patrimoine, elle est de plus une étape gastronomique notable au cœur duPérigord. Différentes festivités culturelles et compétitions sportives sont organisées afin d'animer la région.
Ses habitantssont appelés lesPérigourdins, parfois lesPétrocoriens, nom tiré du peuple qui avait pour capitaleVesunna.
S'étendant sur 9,82 km2, la commune est établie autour d'un vaste méandre de l'Isle, dans la vallée et sur les pentes douces qui montent jusqu'à 200 m aux plateaux deChampcevinel au nord et deCoulounieix au sud. Le territoire communal s'étage entre 75 et189 mètres[3]. L'altitude minimale se trouve à l'ouest, au confluent de l'Isle et de la Beauronne, là où l'Isle quitte la commune et continue sur celle deMarsac-sur-l'Isle. L'altitude maximale est localisée au nord du lieu-dit les Jaures, situé à quelques dizaines de mètres de la commune deChampcevinel[4].
Situé sur la plaque nord duBassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange duMassif central, le département de laDordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur enstrates régulières, témoins d'unesédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plangéologique en quatre gradins différenciés selon leurâge géologique. Périgueux est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé decalcaires hétérogènes duCrétacé[5]. Lesocle cristallin est à une profondeur de 1 000 m[6].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées deformations superficielles duQuaternaire datant duCénozoïque, deroches sédimentaires duMésozoïque. La majeure partie de la surface communale correspond auCrétacé supérieur[Note 1]. Il affleure principalement sur le versant nord de la vallée de l'Isle. On trouve leTuronien (ouAngoumien) à l'ouest (la Monzie et en limite de la commune deChancelade) et leConiacien sur tout le reste du versant, au nord de la ville ancienne. De petitesfailles, d'axe nord-ouest - sud-est, fissurent le versant de la vallée de l'Isle à l'ouest dela Monzie, au pied deBeaupuy.
La ville ancienne est construite sur une basseterrasse, sur la rive droite de l'Isle, composée de sable etgalets issus de laglaciation de Riss auQuaternaire. On retrouve aussi cette terrasse sur la rive gauche, au sud du quartier des Barris. Le fond de la vallée proprement dit (partie inondable) est composé d'alluvions récentes d'origine fluviatile ou issues des versants[7].
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argilessilteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 9,82 km2[12],[17],[Note 3]. La superficie géographique, issue de laBD Topo, composante duRéférentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 10,14 km2[9].
Dans le quartier du Toulon, la source de l'Abîme est une« résurgence vauclusienne »[25] qui déverse en moyenne quotidiennement 35 000 m3 et alimente eneau potable Périgueux et plusieurs autres communes[26]. Elle forme un petit étang dont l'émissaire est le ruisseau du Toulon, ou ruisseau de l'Ahîme[27], long de près de600 mètres, qui rejoint l'Isle une centaine de mètres en amont du « Moulin Neuf ».
Vue du centre-ville depuis le pont Saint-Georges sur l'Isle.
La vallée de l'Isle en limite de Coulounieix-Chamiers (à gauche) et de Périgueux.
Le canal de Périgueux.
La Beauronne en aval du pont de laRD 710, en limite de Périgueux (à gauche) et Marsac-sur-l'Isle.
L'Isle en crue remonte le cours du ruisseau du Toulon (février 2024).
Périgueux fait partie de lazone inondable de l'Isle ainsi que de celle de laBeauronne. Les atlas des zones inondables correspondants sont diffusés le et le[39].
L'arrêté du, portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, inclut Périgueux au titre de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols (voirRetrait-gonflement des argiles) de janvier à mars 2005[40]. Deux plans de prévention sont élaborés par la ville : l'un pour les cas d'inondations de l'Isle, prescrit le et approuvé le[41] ; l'autre en cas de mouvements de terrain ou de tassements différentiels, prescrit le et approuvé le[42]. Dix-neuf catastrophes naturelles ont eu lieu depuis 1982 à Périgueux, dont sept inondations et coulées de boue, unetempête et onze mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et/ou à la réhydratation des sols[39].
La localité est située dans unezone de sismicité très faible deniveau 1 sur une échelle de1 à 5[39].
Au nord-ouest, la route départementale 939 (ancienneroute nationale 139) mène àAngoulême etLa Rochelle. Deux autres importantes routes départementales quittent Périgueux vers le nord et le nord-est de la Dordogne, la RD 3 (route d'Agonac) qui conduit àNontron viaAgonac etVillars et la RD 8 (route de Paris, également appelée route des Piles) qui rejoint la RN 21 près deSorges.
La circulation routière à Périgueux et dans son agglomération provoque quotidiennement d'importants embouteillages matin et soir. Cela est dû à la conjonction de plusieurs causes[44] : un nombre limité de ponts franchissant l'Isle (six ponts au total sur douze kilomètres de rivière depuis laroute nationale 221 à la Feuilleraie à Trélissac jusqu'à celui de la route départementale 710E àMarsac-sur-l'Isle ; un bassin d'emploi très important à Périgueux même, alors que 60 % des personnes qui y travaillent viennent de l'extérieur de la ville ; une concentration de lycées, collèges et écoles ; l'absence de rocade entraînant un transit important par le centre-ville, une seule déviation ayant été créée à l'ouest en 1991.
En 2016, pour l'ensemble de la commune, le nombre de places de stationnement gratuites des véhicules est estimé à 13 000 dont 370 enzone bleue[45]. S'y ajoutent au centre-ville ou à proximité des places payantes sur la voirie (600), dans trois parkings souterrains (1 685) et trois parkings de surface (335)[45].
Le 26 mars 1853, Jean Étienne Joseph Estignard, maire de la commune à l'époque, et son conseil municipal décident de faire le nécessaire pour que la future ligne de chemin de fer devant relierLyon à Bordeaux passe par Périgueux. Un mois plus tard, le 21 avril 1853, le décret donnant satisfaction aux édiles est signé parNapoléon III. Le 20 juillet 1857, le premier train entre engare de Périgueux, bâtiment qui n'est à l'époque qu'un assemblage provisoire de planches[48].
Les travaux de la gare définitive commencent le 12 septembre 1860[48], cinq jours avant l'inauguration de la section de Périgueux àBrive, mise en service le 17 septembre 1860 par laCompagnie du PO. Le 3 août 1863, la mise en service de la ligne à voie uniquede Niversac à Agen par la Compagnie du PO, permet les relations entre Périgueux etAgen[49], ligne sur laquelle se trouve une gare secondaire,Périgueux-Saint-Georges, peu desservie.
Fin 2013, un contrat devait être signé entre la région Aquitaine et la communauté d'agglomération pour intensifier le nombre de trains entreMussidan etNiversac par unenavette ferroviaire urbaine[50]. En 2019, leGrand Périgueux relance les négociations avec laNouvelle-Aquitaine. Le projet pourrait voir le jour en 2021[51], avec la création de deux arrêts supplémentaires dans le quartier deVésone et dans la zone industrielle deBoulazac[52].
Parallèlement, en avril 2019, la ville a inauguré son nouveaupôle d'échanges multimodal derrière la gare (accès facilité aux bus, piétons, vélos et TER)[53]. En 2021, une nouvelle passerelle piétonne surplombera les quais de la gare pour relier cette dernière et le pôle d'échanges[54].
L'agglomération périgourdine est desservie par le réseauPéribus. Depuis janvier 2012, il se compose de onze lignes principales et d'un réseau de quatorze lignes secondaires à basse fréquence, qui dessert une partie de l'aire urbaine. De plus, depuis décembre 2011, une navette électrique gratuite fonctionnait en centre-ville les mercredis et samedis, jours de marché. À partir de, cette navette est assurée du lundi au samedi par un bus de nouvelle génération « Businova », sur un nouveau trajet qui dessert dans un premier temps lagare de Périgueux puis, à dater du lepôle d'échanges multimodal (PEM) situé derrière la gare[55].
Alors que les travaux en vue de transformer une partie du réseau enbus à haut niveau de service (BHNS) avec couloirs de circulation dédiés devaient débuter en 2016[56], les aménagements ne sont présentés en réunion publique qu'en juin 2017[57]. La première phase des travaux débute en 2018[58] et le BHNS est officiellement mis en service le[59],[60].
Le Schéma cyclable duGrand Périgueux, adopté en 2018, a pour ambition de faire passer la part modale du vélo à Périgueux de 1 % à 8-10 % en 2028[61]. Dans ce cadre, des aménagements doivent voir le jour autour d'itinéraires structurants. Lapiste cyclable bidirectionnelle du boulevard Montaigne fait partie de ces aménagements, de même que le développement deszones 30 et desdouble-sens cyclables.
En 2019, Périgueux entre pour la première fois au classement dubaromètre des villes cyclables, et est classée E, « plutôt défavorable », avec une note globale de 2,95[63]. Les résultats de l'enquête 2021 seront connus en février 2022.
Périgueux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[70],[71],[72].Elle appartient à l'unité urbaine dePérigueux, une agglomération intra-départementale regroupant7 communes[73] et 66 044 habitants en 2022, dont elle estville-centre[74],[75].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[76],[77].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (80,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (71,6 %), forêts (10 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,2 %), prairies (0,2 %)[78].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 1813, la commune deSaint-Martin fusionne avec Périgueux[12]. En 1862, tandis que les faubourgs de Saint-Georges, de l'Arsault et celui de la Cité se développent assez rapidement, le faubourg du Toulon semble abandonné, avec une population peu dense. Il se peuple de plus en plus par desouvriers lors de l'apparition des lignes du chemin de fer et des ateliers de construction ferroviaires[79].
Lebaby boom et l'exode rural[Note 7] accroissent fortement les besoins en logement. Le tissu actuel est dense et composé d'immeubles et de pavillons résidentiels.
Les six arrondissements de Périgueux, comme délimités par le conseil municipal du.
Depuis le, la ville est organisée en six arrondissements : Centre-ville - Hôpital, Clos-Chassaing - La Grenadière, Gour de l'Arche - Les Veynassières, Saint-Georges, Le Toulon - la Gare, et Vésone - la Cité[80],[81]. Ils ont été définis en tenant compte de la répartition démographique et des bassins de vie de la ville. La municipalité va créer des conseils citoyens d'arrondissement[82]. Accompagnés d'élus et composés de 30 à 40 personnes, dont 40 % de volontaires, 40 % tirées au sort et 20 %« engagées localement », ces conseils devraient voir le jour à partir de[81].
En 2017, le nombre total de logements dans la commune était de 20 183, alors qu'il était de 19 628 en 2012[83].
Parmi ces logements, 84,0 % étaient des résidences principales, 3,3 % des résidences secondaires ou des logements occasionnels et 12,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 30,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 69,2 % des appartements[84].
Sur les 16 961 résidences principales occupées en 2017, 3 874ménages, soit 22,8 % vivent à Périgueux depuis moins de deux ans, 4 244 ménages, soit 25,0 % vivent ici depuis deux à quatre ans, 2 742 ménages, soit 16,2 % vivent dans cette commune depuis cinq à neuf ans, et 6 101 ménages soit 36,0 % vivent à Périgueux depuis dix ans ou plus[85].
Évolution du nombre de logements par catégorie[83]
1968
1975
1982
1990
1999
2007
2012
2017
Ensemble
14 195
15 274
16 075
17 362
18 004
18 957
19 628
20 183
Résidences principales
13 176
13 518
14 319
14 456
15 708
15 994
16 648
16 961
Résidences secondaires et logements occasionnels
420
562
484
850
686
594
570
674
Logements vacants
599
1 194
1 272
2 056
1 610
2 369
2 410
2 548
En 2017, la proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 35,2 %, en légère hausse par rapport à 2012 (35,0 %) pour 62,5 % de locataires (en baisse par rapport à 2012 (65 %) et 2,3 % des habitants étaient logés gratuitement[86].
En 2020, la commune dispose de 23 % delogements sociaux, taux inférieur au« seuil de 25 % fixé par laloi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) »[87]. Plusieurs chantiers sont en cours à cette date :48 logements collectifs impasse de la Grenadière, livrables en 2021 ;68 logements dans le quartier Saint-Georges, rue Lavoisier ; dans le quartier du Gour de l'Arche qui a vu la destruction récente de220 logements, il est prévu la construction d'une trentaine de logements pour 2022 ;14 autres logements sont également prévus près du campus Périgord[87].
Cette section contient des informations sur des projets d'aménagement prévus par l'ancienne municipalité de Périgueux (2014-2020). Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les événements approchent. La dernière modification de cette page a été faite le 19 novembre 2025 à 23:41.
Les travaux d'aménagement du Quartier Montaigne ont commencé en juillet 2018, et sont prévus jusqu'à la mi-novembre 2019[88]. Après plusieurs mois de manifestations organisées par des commerçants de la ville opposés au projet, la majorité municipale vote le 14 juin 2019 en faveur de la vente de la dalle à JMP Expansion, promoteur immobilier. Les travaux du nouveau centre commercial, qui sera composé de trois îlots séparés et situé à la place du parking qui fait face aupalais de justice, n'ont pas encore commencé[89],[90]. Les places de parking supprimées ont été recréées en 2018 auparking Tourny[89]. Entre le 27 juin et le 30 août 2019, une des phases du réaménagement de ce quartier concerne le rond-point Yves-Guéna : le giratoire est redessiné pour notamment déplacer l'axe central, élargir les trottoirs et réguler la circulation[91].
En 2014, le maire Antoine Audi a également commencé à porter le projet d'une Manufacture gourmande. Le chefPhilippe Etchebest assure la présidence de l'association de préfiguration de l'établissement depuis 2017[92]. En décembre 2018, l'agence d'ingénierie culturelle Scarabée, mandatée par la ville, rend ses préconisations pour définir le programme du projet[93]. Même s'il semble être mis en sommeil en 2019, le projet est toujours d'actualité[94]. D'ici novembre 2021, la Manufacture gourmande devrait remplacer le parking de la place Mauvard[92]. En, le projet est abandonné sous la volonté de la nouvelle municipalité. Le projet est surtout jugé trop cher pour la collectivité (estimé à 25 millions d'euros)[95].
Périgueux est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[103]. En septembre 2020, un plan inter-départemental deprotection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[104],[105].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur le territoire de la commune sont des tassements différentiels[106]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[107]. 89,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveaunational métropolitain)[Carte 4]. Depuis le, en application de laloi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[108].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1995, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2009[96].
Panneaux d'entrée de ville en français et en occitan.
Périgueux est un nom d'origine celte très ancien provenant de « pétrocores » ou « pétrucores », qui a pour signification « quatre clans »[109],[G 3], ou « peuple aux quatre (petro-) armées (corii) »[110],[111],[112].
Vers 200av. J.-C.,« lesPétrocoriens habitaient la région située entre laDordogne et laVézère », selonVenceslas Kruta[115]. Ils s'installent pendant cette période sur les hauteurs en rive gauche de l'Isle et créent, sur l'actuel territoire deCoulounieix-Chamiers, un camp fortifié àla Boissière, également connu sous le nom de« camp de César à la Curade »[G 4]. LesPétrocores étaient en Gaule et non enAquitaine, car avant la conquête romaine, ces deux territoires étaient séparés par la rivièreGarumna, comme l'a écritJules César[116].
Vers 1040[D 2], Périgueux est perturbée par des troubles ayant pour cause la monnaie frappée par le comte de Périgord, HélieII[D 2]. Peu de temps après, l'évêque Girard de Gourdon, la considérant défectueuse et de mauvaise qualité et l'ayant interdite, le comte AldebertII, fils d'HélieII, décide de prouver, les armes à la main, qu'elle lui convient[D 2],[D 3]. De ce fait, la Cité doit prendre part à une guerre longue et meurtrière contre le comte[D 3]. Les quelques habitations placées sous la protection du nouvel établissement religieux du Puy-Saint-Front sont incendiées vers 1099 ; le couvent et le bourg ne tardent pas à être reconstruits[D 1].
De nombreux pèlerins viennent se recueillir sur le lieu où sont conservées les reliques desaint Front[124] ; auXIIe siècle, le nombre de maisons s'accroît et l'agglomération est de plus en plus ample[D 1]. Cependant, au fil du temps, les habitants du bourg se désunissent ; vers 1130, dans une querelle avec le couvent, une partie des bourgeois du Puy-Saint-Front s'allie avec le comte Hélie-Rudel[D 4]. Cette situation attise sa convoitise, persuadé qu'après avoir conquis le Puy-Saint-Front, il lui serait plus facile de soumettre enfin la Cité, ce qu'aucun de ses ancêtres n'a réussi à faire[D 4]. À la même époque, les comtes dominent le Puy-Saint-Front[D 4].
Dessin d'une tour carrée dépendant de la défense fort ancienne du Puy-Saint-Front, et qui fut reconstruite pour contenir des bouches à feu au rez-de-chaussée.
Pendant de longues années, le Puy-Saint-Front et les comtes vivent en bonne intelligence[D 7]. L'organisation municipale de cette ville est depuis longtemps reconnue et constituée par l'autorité royale[D 7]. Quant à la Cité, elle ne rencontre aucune difficulté avec les comtes[D 7]. L'état de paix dure jusqu'en 1239 ; une certaine confiance existe même entre le comte ArchambaudII et la ville car, à cette époque, cette dernière lui verse50livres en échange de l'abandon de la rente annuelle de20livres, qu'elle lui devait à chaqueNoël[D 7].
Pour assurer sauvegarde et assistance mutuelles, et pour que les rivalités s'éteignent, Périgueux naît en 1240, d'un traité d'union[125],[126],[127] des deux bourgs implantés à quelques centaines de mètres l'un de l'autre[D 8] : la Cité — issue de laVésone gallo-romaine —, ville de l'évêque et du comte dePérigord[G 2], et la ville bourgeoise du Puy-Saint-Front[G 8].
Pendant leMoyen Âge tardif, partout le manque de bras entraîne une contraction de l'espace cultivé : au cœur même du vignoble de la paroisse Saint-Martin, apparaissent des « déserts »[M 2].
Le présidial de Périgueux est établi par l'édit du. Juridiction à la fois criminelle et civile comme la cour sénéchale, elle tient ses séances dans la salle haute du Consulat,place du Coderc. En mars 1554,Henri II crée à Périgueux une cour souveraine des aides traitant toutes les affaires civiles et criminelles qui concernant les aides, les gabelles et les tailles. Elle a été supprimée en 1771[130].
Lesguerres de religion sont plus meurtrières pour Périgueux que ne l'a été laguerre de Cent Ans. Périgueux est prise le 6 août 1575 par lescalvinistes[131],[G 7], commandés par Favas etGuy de Montferrand, puis pillée et occupée. Cette même année, au Puy Saint-Front, lachâsse et lereliquaire contenant les restes dusaint évêque sont volés, transportés auchâteau de Tiregand où les ossements du saint sont jetés dans laDordogne[G 10]. Périgueux reste entre les mains des protestants jusqu'en 1581[G 11], année où le capitaine Belsunce, gouverneur de la ville, se la laisse enlever par lecatholique Jean de Chilhaud. Le Périgord rejoint la couronne de France en 1589, lorsque son avant-dernier comte, fils deJeanne d'Albret, devientroi de France sous le nom deHenri IV, tout en laissant le comté enapanage à sa sœurCatherine de Bourbon. Celle-ci, décédée en 1604, sera l'ultime comtesse en titre de Périgord[132].
AuXVIIe siècle, sous le règne deLouis XIII, la ville est à la frontière d'une région soumise aux rebelles, qui s'étend jusqu'au sud du territoire correspondant à l'actuel département de la Dordogne[M 3]. Périgueux subit donc des révoltes paysannes mais ne fait pas partie des villes ou châteaux, commeGrignols,Excideuil puisBergerac, qui ont été pris par les paysans durant cette époque[M 3]. En octobre 1651, lors de laFronde, Périgueux accueille les troupes duprince de Condé[G 12]. En août 1653, elle reste la seule ville du Sud-Ouest hostile au roi, situation qui dure jusqu'au 16 septembre suivant, lorsque ses habitants mettent dehors les frondeurs[G 12]. C'est en 1669 que le siège cathédral passe deSaint-Étienne-de-la-Cité, ruinée, à lacathédrale Saint-Front, ancienne église de l'abbaye du même nom[G 13]. En automne 1698, la misère des dernières années, devenue insupportable, amène l'évêque de Périgueux à en appeler à« la bonté du Roy »[M 4].
En mars 1783, la ville connait une des plus importantes crues de l'Isle, l'eau noyant la chaussée du pont Saint-Georges[G 14] et s'élevant jusqu'à 5,21 mètres, record de crue enregistré pour Périgueux[133]. Un état des remparts, murs et fossés de la ville est dressé le avec la désignation de leurs propriétaires conformément à l'arrêt du Conseil d'État, du qui déclare les murs, fossés et remparts des villes de la généralité de Bordeaux et leurs emplacements, faire partie du domaine de la couronne ; en conséquence annule tous les baux à fief ou à cens que les officiers municipaux desd. villes pourraient en avoir fait ; les détenteurs actuels actuels néanmoins maintenus[134]. Leclergé, lanoblesse et letiers état viennent de toute la province afin d'élire leurs députés auxÉtats généraux de 1789. Après la création des départements en 1790, l'assemblée départementale se réunit alternativement àBergerac, Périgueux etSarlat. Périgueux devient définitivement lechef-lieu de laDordogne en septembre 1791[135].
À partir du, à la suite de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie, le gouvernement français ordonne l'évacuation de 375 000 Alsaciens et 210 000 Mosellans[138]. Les habitants de ces deux régions sont évacués puis répartis dans le Centre-Ouest et le Sud-Ouest de la France[139]. Périgueux accueille ainsi, dès le, des milliers deStrasbourgeois ; la mairie de Strasbourg s'installe au 2 rue Voltaire, dans les locaux de la Chambre de commerce[G 18],[O 1]. Les services administratifs repartent à Strasbourg en mais le maire,Charles Frey, reste à Périgueux jusqu'au[G 18].
Plaque commémorant l'installation de la mairie de Strasbourg à Périgueux.
La Résistance s'intensifie en 1943, provoquant un attentat à la bombe le 9 octobre, qui vise pour la première fois les Allemands, en choisissant comme cible le siège de la Gestapo. Mais des représailles sont immédiatement déclenchées, entraînant l'arrestation de dix-sept résistants et la déportation de la plupart d'entre eux. Le, un nouvel attentat, dirigé contre les Allemands au bureau principal de la gendarmerie, occasionne de nombreux dégâts matériels et des blessés. Une opération répressive est aussitôt organisée, visant majoritairement lesJuifs, dont 1 672 sont recensés dans l'arrondissement et 700 dans la ville même[O 6]. Un important sabotage impulsé par le comité régional desFrancs-tireurs et partisans, réalisé par des hommes duCamp Wodli, met hors d'usage, le 13 décembre 1943, une des plus puissantes grues de levage de France, stationnée pour réparation aux ateliers de laSNCF de Périgueux[Note 10],[O 7].
Le 10 mai 1944, lamilice et la police deVichy arrêtent et regroupent211 personnes dans la salle duPalace, puis les transfèrent vers les chantiers dumur de l'Atlantique, pour y effectuer des travaux forcés, les internent dans laHaute-Vienne ou les déportent vers l'Allemagne[144]. Lejour J, lesAlliésdébarquent en Normandie. Les résistants périgourdins s'attaquent alors à des objectifs militaires afin de paralyser l'ennemi. Les Allemandscontre-attaquent en tuant plus de 500 civils. Face à cette situation, l'état-major desForces françaises de l'intérieur, nouvellement constitué, fixe aux Allemands unultimatum au 17 août, mais il n'obtient aucune réponse. Le, un plan d'encerclement de Périgueux est en cours. Dans le même temps, ledébarquement de Provence provoque un dénouement soudain pour la ville :Hitler décide le retrait de ses troupes basées dans le sud de la France.
Mur des fusillés de Périgueux.
Après avoir fusillé, dans un premier temps, 35résistants[145], puis 14 autres qui avaient été internés, les Allemands abandonnent la ville, sans destruction ni combat, le 19 août 1944[O 8]. Le 24 août 1944, a lieu le défilé de libération auquelRoger Ranoux,Yves Péron,Édouard Valéry participent, avec de nombreux autres résistants[146].
Après de fortes pluies entraînant une fonte des neiges accélérée, l'Isle entre en crue centennale et atteint son maximum à 4,50 mètres le 8 décembre 1944, faisant 7 000 sinistrés et inondant un tiers de Périgueux[133].
En 1945, Hans Kowar, un prisonnier de guerre allemand travaille enBergeracois, àNastringues, dans une ferme appartenant à la famille du prêtre Henri Cellerier, qui enseigne la langue allemande à Périgueux[G 19]. Les deux hommes se lient d'amitié et, revenu chez lui, Kowar fait découvrir sa ville,Amberg, à Cellerier. Dès 1961, une délégation municipale périgourdine se rend à Amberg et le jumelage est officialisé le 2 octobre 1965[G 19]. L'association des amis d'Amberg est créée en 1993 pour donner lieu jusqu'à aujourd'hui à de nombreux échanges entre étudiants[147], comme celui qui a lieu chaque année encore, entre le collège Clos-Chassaing et l'Erasmus Gymnasium[148].
En 1964, le5e régiment de chasseurs à cheval s'installe dans le quartier Daumesnil. Rattaché à la15e division d'infanterie en 1977, il intervient au Liban entre 1986 et 1993 et en Yougoslavie de 1992 à 1994, année où il est dissous et quitte donc Périgueux[G 20].
À la suite de l'évacuation de 1939 des 80 000Alsaciens en Dordogne et principalement à Périgueux pour les Strasbourgeois, 20 % restent enPérigord. De ce fait, des relations naissent ; Périgueux et Strasbourg concluent un accord de coopération en 2008, après délibération par le conseil municipal de Périgueux[147],[149]. Située dans le parc, en face dulycée Bertran-de-Born, une stèle marque la reconnaissance de Strasbourg à Périgueux pour l'accueil des réfugiés pendant la Seconde Guerre mondiale[O 9].
À l'élection européenne de 2014, Périgueux dépend de lacirconscription Sud-Ouest. Le taux de participation est de 47,78 % à Périgueux ; la liste « Pour la France, agir en Europe avec Michèle Alliot-Marie » (UMP) obtient 23,16 % des voix, « Choisir notre Europe » (PRG-PS) 16,94 %, « Bleu marine • Oui à la France, non à Bruxelles » (FN-RBM) 16,01 %, « Front de gauche » (LFG) 9,60 %, « UDI • MoDem • Les Européens • Liste soutenue par François Bayrou et Jean-Louis Borloo » (UDI-MoDem) 8,93 %, les vingt-et-unes autres listes recueillant chacun moins de 5 % des suffrages exprimés[152].
À l'élection européenne de 2019, le taux de participation est de 54,24 % à Périgueux ; la liste « Renaissance soutenue par La République en marche, le MoDem et ses partenaires » (LREM-MoDem-Agir-MRSL-AC) obtient 22,44 % des voix, « Prenez le pouvoir, liste soutenue par Marine Le Pen » (RN) 17,16 %, « Europe Écologie » (EÉLV-AEI-RPS) 15,14 %, « Envie d'Europe écologique et sociale » (PS-PP-ND-PRG) 9,56 %, « Union de la droite et du centre » (LR-LC-CPNT) 8,38 %, « La France insoumise » (LFI-PG-GRS-MRC) 8,32 %, les vingt-huit autres listes recueillant chacune moins de 5 % des suffrages exprimés[156].
Lors de l'élection européenne de 2024, le taux de participation est de 53,34 % à Périgueux ; la liste « La France revient ! Avec Jordan Bardella et Marine Le Pen » (RN) arrive en tête avec 24,29 % des voix, « Réveiller l'Europe » (PP -PS) 19,24 %, « Besoin d'Europe » (RE,MoDem,HOR,PR etUDI) 14,65 %, « LFI - Union populaire » 8,56 %, « La Droite pour faire entendre la voix de l'Europe » (LR) 6,60 %, Europe Écologie » (LE) 6,18 %, « La France fière, menée par Marion Maréchal et soutenue par Éric Zemmour » 5,58 % les31 autres listes obtenant moins de 5 % des suffrages exprimés[161].
À l'élection législative de 2012 de lapremière circonscription de la Dordogne, le taux de participation au premier tour est de 63,22 % dans la commune de Périgueux ;Pascal Deguilhem (PS) obtient 46,34 % des voix exprimées, Philippe Cornet (UMP) 30,77 %, Alexandre Bodecot (FN) 7,81 % et Violette Folgado (Front de gauche) 7,6 %, les huit autres candidats recueillant chacun moins de 3 %. Au second tour de l'élection sur Périgueux, le taux de participation est de 61,64 % ; Pascal Deguilhem est en tête avec 61,69 % des suffrages exprimés et Philippe Cornet obtient 38,31 %[164]. Sur l'ensemble de la circonscription, les résultats sont encore plus favorables au socialiste qui est élu député (65,99 % contre 34,01 %)[165].
À l'élection législative de 2017 de lapremière circonscription de la Dordogne, le taux de participation au premier tour est de 50,79 % dans la commune de Périgueux ;Philippe Chassaing (LREM) obtient 33,26 % des voix exprimées, Laurent Mossion (UMP) 18,55 %, Hélène Reys (FI) 16,39 %,Michel Moyrand (PS) 14,29 %, Marie Catherine Halliday (FN) 8,61 %, les cinq autres candidats recueillant chacun moins de 4 %. Au second tour de l'élection sur Périgueux, le taux de participation est de 40,39 % ; Philippe Chassaing est en tête avec 55,00 % des suffrages exprimés, tandis qu'Hélène Reys obtient 45,00 %[155]. Sur l'ensemble de la circonscription, les résultats sont un peu moins favorables au centriste qui est élu député (52,53 % contre 47,47 %)[166].
Au second tour de l'élection sur Périgueux, le taux de participation est de 49,87 % ; Philippe Chassaing est en tête avec 52,02 % des suffrages exprimés, tandis que Pascale Martin obtient 47,98 %[160]. Sur l'ensemble de la circonscription, les résultats sont inversés, Pascale Martin est élue députée (51,85 % contre 48,15 %)[167].
Au second tour de l'élection sur Périgueux, le taux de participation est de 67,10 % ; Pascale Martin est en tête avec 60,84 % des suffrages exprimés, tandis que Nadine Lechon obtient 39,16 %[162]. Sur l'ensemble de la circonscription, les résultats sont inversés, Nadine Lechon est élue députée avec91 voix d'avance (50,09 % contre 49,91 %)[168].
Depuis 1973, pour les élections cantonales, la commune de Périgueux est morcelée sur trois cantons :Périgueux-Nord-Est (avec trois autres communes),Périgueux-Ouest (également avec trois autres communes) etPérigueux-Centre (seule commune).
Les premièresélections départementales ont lieu en mars 2015. Périgueux est désormais divisé en deux cantons représentant l'intégralité de la commune. Les binômes deconseillers départementaux sont élus au second tour : surPérigueux-1, Natacha Mayaud et Laurent Mossion (UMP), et surPérigueux-2, Thierry Cipierre et Joëlle Huth (UDI).
Périgueux est divisé en deux cantons représentant l'intégralité de la commune. Les binômes deconseillers départementaux sont élus au second tour : surPérigueux-1, Florence Borgella et Laurent Mossion (LR), et surPérigueux-2, Paul Maso et Mireille Volpato (PS).
Pour lesélections municipales de mars 2014, trois listes seulement s'affrontent au premier tour : celle de gauche du maire sortantMichel Moyrand, et deux listes de droite d'Antoine Audi et de l'ancien maire,Jean-Paul Daudou[151]. Une quatrième liste, celle d'Alexandre Bodécot présentée par leFront national, a été invalidée par la préfecture, compte tenu de la parité obligatoire des candidats non respectée[173].
Au premier tour, Michel Moyrand arrive en tête avec plus de 46 % des voix exprimées, devant Antoine Audi (plus de 39 %) et Jean-Paul-Daudou (près de 14 %)[151]. Bien qu'ayant atteint un score suffisant pour se maintenir au second tour, Jean-Paul Daudou se retire, mais ne donne aucune consigne de vote à ses électeurs[174]. Au second tour, Antoine Audi l'emporte avec 50,72 % des suffrages, reprenant la mairie de168 voix[175].
Pour lesélections municipales de 2020, huit listes s'affrontent au premier tour le : deux de droite (le maire sortantLR Antoine Audi et Élisabeth Dartencet (DVD), trois de gauche (deuxDVG : l'ancien maireMichel Moyrand et Hélène Reys, ainsi que Delphine Labails (PS), une listeUC Patrick Palem, une listeVEC François Carême, et la listeDIV de Laurent Rouquié. En raison de lapandémie de Covid-19, l'abstention au premier tour est très importante (plus de 56 %) et cinq listes obtiennent entre 10 et 20 % des voix (dans l'ordre décroissant : Audi, Labails, Palem, Moyrand et Reys). La pandémie entraîne un report du deuxième tour au. Trois listes s'y présentent : Audi, Labails et Palem. L'abstention est à nouveau importante (55 %) et Delphine Labails (UG), qui a intégré dans sa nouvelle liste Hélène Reys et François Carême, s'impose avec 40,55 % des votes exprimés devant le maire sortant Antoine Audi (30,46 %), talonné par Patrick Palem (DVC) qui a intégré Laurent Rouquié à sa liste (28,97 %)[157].
Depuis avril 2014, le conseil municipal de Périgueux est composé de35 élus[176] comprenant le maire et dix adjoints en 2014[177]. Au terme desélections municipales de 2014, le nombre de conseillers municipaux a baissé à 35 car le recensement de 2011, servant de base au calcul de cette donnée, ne fait ressortir qu'unepopulation municipale de 29 811 habitants[178], inférieure de peu au seuil des 30 000 habitants qui lui aurait permis de conserver39 conseillers[179]. La population de Périgueux au recensement de 2017 (29 966 habitants) restant inférieure de très peu au même seuil,35 conseillers municipaux sont élus en 2020[180],[181], dont la maire et huit adjoints[182].
En, Delphine Labails indique se mettre en retrait de tous ses mandats (mairie, intercommunalité, conseil régional)« pour quelques semaines », étant remplacée transitoirement par son premier adjoint Émeric Lavitola[190]. Le, Delphine Labails indique vouloir reprendre ses fonctions de maire le puis en démissionner courant mai, tout en restant conseillère municipale, première vice-présidente de l'intercommunalité et conseillère régionale[191]. Le, elle adresse sa lettre de démission à la préfecture[192]. Le, sa démission est acceptée parMme Marie Aubert, préfète de la Dordogne[193].
Alors quePérigueux-Centre correspondait uniquement à une fraction du territoire de la commune, les deux autres cantons associaient chacun une partie de Périgueux à trois autres communes.
Pour lesélections départementales de mars 2015, le nombre de cantons du département est divisé par deux, passant de 50 à 25. Les trois cantons de Périgueux disparaissent et la commune est alors divisée en deux cantons[199] :Périgueux-1 (partie ouest) etPérigueux-2 (partie est), représentant à eux deux l'intégralité de la commune de Périgueux. Selon l'Insee, les populations légales 2012 des nouveaux cantons en vigueur à compter du1er janvier 2015[200] sont les suivantes :
Depuis 2009, Périgueux est engagée dans une politique dedéveloppement durable. Elle vise la réduction, d'ici 2015, de l'émission desgaz à effet de serre à hauteur de 20 %, celle de l'utilisation desénergies fossiles et celle de la consommation d'énergie, entre autres grâce à des véhicules municipaux électriques, des ampoules basse-consommation pour l'éclairage public et desLED pour les feux tricolores[201]. La commune et lacommunauté d'agglomération ont également mis en service une navette électrique gratuite qui fonctionne encentre-ville les mercredis et samedis[202], jours du marché[203]. Les moyens de transport « doux » comme le vélo ou la marche sont privilégiés avec l'aménagement d'unevoie verte, debandes cyclables et d'espaces piétons[204].
Pour sensibiliser les populations, Périgueux participe depuis 2009 à laSemaine européenne du développement durable. Dans ce cadre, la ville ouvre les serres municipales au grand public[205] et organise des Biolympiades, principalement à destination des écoliers[206].
Début février 2013, Michel Moyrand, maire de Périgueux, reçoit, des mains d'Alain Trampoglieri, secrétaire général du concours national de la Marianne d'or, le trophée de la Marianne d'Or 2012 du développement durable. Le diplôme correspondant lui avait été attribué le 11 décembre, pour la réalisation du quartier du Gour de l'Arche, la construction d'immeubles correspondant à la marqueHaute qualité environnementale (HQE) et celle d'une chaufferie au bois. Le label Marianne d'Or du développement durable honore aussi les élus de tous bords qui développent de bonnes pratiques de gestion locale depuis une dizaine d'années[207].
LeSyndicat départemental des déchets de la Dordogne assure toutes les missions relatives à la valorisation et au traitement desdéchets ménagers. De nouvelles filières voient régulièrement le jour comme la collecte desdéchets d'équipements électriques et électroniques en fin de vie (DEEE) depuis janvier 2007, la collecte des textiles depuis novembre 2008 ou encore la collecte desdéchets ménagers spéciaux (DMS) depuis juillet 2009. Pour chaque catégorie de déchets, cesyndicat respecte le principe de mutualisation des coûts à l'échelle départementale. Quatredéchèteries communautaires sont implantées à Chancelade, Coulounieix-Chamiers, Périgueux et Trélissac.
La commune de Périgueux compte de nombreux espaces verts dont lejardin des Arènes, le parc Gamenson[208], le parc de Vésone, lejardin du Thouin, le jardin des Remparts, le jardin des vagabondes, le jardin de la Source et la prairie du Grand Puy Bernard[209],[210]. En bordure du boulevard Georges-Saumande qui le sépare de l'Isle, le parc François-Mitterrand est le seul site du départementlabellisé EcoJardin en 2016[211].
Après avoir obtenu duConseil national de villes et villages fleuris de France une première fleur en 1997, une deuxième en 1998, une troisième en 1999 puis la quatrième en 2002, Périgueux l'a conservée depuis[212]. Dans son palmarès 2025, leConseil national de villes et villages fleuris de France a attribué quatre fleurs à la commune[213],[214]. Toutes les plantes et fleurs de Périgueux sont issues des 2 000 m2 des serres municipales[215]. Le projet de fleurissement couvre tous les quartiers de la ville et suit les quatresaisons. Pour protéger les espaces verts, la ville a mis en place quatre canisites[Note 13],[216], seize distributeurs de sacs poubelles, mais a également créé trois caniparcs[Note 14],[217].
En 2025, lebudget primitif de la ville de Périgueux s'élève à 85 642 358,12 euros, réparti comme suit : 51 410 400 euros de budget de fonctionnement et 34 231 958,12 euros d'investissement (équipement, remboursement de la dette et résultat reporté)[220].
Budget de fonctionnement de Périgueux en 2025[220]
Répartition des dépenses (en %)
Charges de personnel (61,87 %)
Dépenses des services (24,84 %)
Subventions et participations (10,46 %)
Charges financières (2,62 %)
Atténuation de produits (0,15 %)
Provisions (0,05 %)
Charges spécifiques (0,01 %)
Répartition des recettes (en %)
Impôts et taxes (67,49 %)
Dotations, compensations et participations (20,38 %)
Selon le classement établi par l'Éducation nationale en 2022 concernant le baccalauréat 2021, les résultats des lycées de Périgueux sont les suivants[233] :
en enseignement général et technologique, Albert-Claveille a un taux de réussite de 99 %, Bertran-de-Born a 97 %, Jay-de-Beaufort, Laure-Gatet et Saint-Joseph sont considérés comme « sélectifs » avec des taux de réussite respectifs de 98, 97 et 100 % ;
en enseignement professionnel, Albert-Claveille et Saint-Vincent-de-Paul sont considérés comme « sélectifs » avec des taux de réussite respectifs de 93 et 97 % ; Léonard-de-Vinci a 79 % et Pablo-Picasso 84 %.
L'IUT de Périgueux, antenne de l’institut universitaire de technologie de Bordeaux, est créé en 1976, autour de la filière technique de commercialisation agroalimentaire. QuatreBUT y sont délivrés dans les domaines : Carrières sociales (CS), Génie biologique (GB), Génie chimique - Génie des procédés (GCGP) et Techniques de commercialisation (TC). En 2023, l’IUT accueille700 élèves[235],[236].
Le lycée public Bertran-de-Born dispose declasses préparatoires aux grandes écoles littéraires et scientifiques (filières PCSI et PC)[237].
En 2017, sur l'ensemble de la population âgée de 2 à5 ans, soit890 enfants, 698 sont scolarisés, soit 78,4 %. Sur l'ensemble des 6 à10 ans, 98,2 % des 1 293 enfants sont scolarisés, soit 1 270 recensés. Entre 11 et14 ans, 97,8 % des 1 072 personnes sont scolarisées, soit 1 048 individus. Sur la population comptant959 personnes qui ont entre 15 et17 ans, 923 sont scolarisées, soit 96,3 %. Pour les 18 à24 ans, sur les 3 782 personnes recensées, 54,0 %, soit 2 041 individus, sont scolarisés. La population comprise entre 25 et29 ans se compose de 2 189 personnes dont 326 sont scolarisées, soit 14,9 %. Pour celles âgées de30 ans ou plus, seulement 1,1 % de cette population comptant 19 311 personnes est scolarisée, soit 205.
Taux de scolarisation selon la tranche d'âge en 2017 (en %)[238]
La commune possède soncentre hospitalier : leCentre hospitalier de Périgueux (CHP), qui est reconnu par leSchéma régional d'organisation sanitaire III d'Aquitaine (2006-2011) comme l'établissement de recours pour le territoire duPérigord (400 000 habitants). Il possède un équipement médico-technique et les compétences suffisantes pour assurer une prise en charge médicale et chirurgicale optimale des patients, dans les conditions de sécurité exigées par la réglementation[239]. Le président de son conseil de surveillance est Antoine Audi[239], actuel maire de la commune.
En 2019, l'hôpital a un budget d'exploitation d'environ214 millions d'euros. Cette même année, le centre compte 1 272 lits et places répartis sur différents secteurs médicaux, gérés par 2 615 professionnels et166 médecins[240]. En plus des activités médicales et chirurgicales, le centre s'occupe aussi de deuxétablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), rue Philippe-Parrot et avenue Georges-Pompidou, comptant487 lits[241].
La Polyclinique Francheville et la Clinique du Parc secondent l'hôpital.
En dehors de lapolice municipale, l'effectif despoliciers à Périgueux est de 137 en 2008,adjoints de sécurité (ADS) compris[245]. Aujourd'hui, on compte34 agents au service de la ville, dont vingt policiers municipaux, quatre agents de la brigade desagents de surveillance de la voie publique (ASVP), quatre agents de la brigade des places et marchés, quatre agents de la brigade verte, un personnel administratif et un personnel d’accueil[246]. Le taux de violence dans la circonscription de police de Périgueux est de 2,98 faits[Note 16] pour 1 000 habitants, qui est le plus élevé de laDordogne, bien inférieur cependant à la moyenne nationale qui est de 5,93 ‰[247]. En 2008, le nombre de faits élucidés par policier s'élevait à 9,8 %, pour une moyenne nationale de 10,6 %[245].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[254],[Note 18].
En 2022, la commune comptait 29 876 habitants[Note 19], en évolution de −0,12 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (27,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,7 % la même année, alors qu'il est de 36,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 14 034 hommes pour 16 026 femmes, soit un taux de 53,31 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,82 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[256]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
3,2
7,7
75-89 ans
13,3
15,5
60-74 ans
18,0
18,0
45-59 ans
18,7
17,9
30-44 ans
15,1
25,8
15-29 ans
20,6
13,9
0-14 ans
11,2
Pyramide des âges du département de laDordogne en 2021 en pourcentage[257]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
2,9
10,6
75-89 ans
13,4
23,6
60-74 ans
23,7
20,9
45-59 ans
20,7
15,5
30-44 ans
14,8
13,5
15-29 ans
11,6
14,8
0-14 ans
12,9
Statut conjugal des personnes de plus de 15 ans à Périgueux (2017)[258]
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données obsolètes, zonage de 2010.
En 2017, la population immigrée représentait 2 201 personnes sur les 29 952 habitants de la commune, soit 7,3 % de la population municipale. On comptait 1 131 hommes et 1 070 femmes[261].
Le nombre d'étrangers était, quant à lui, de 1 768 personnes, soit 5,9 % de la population municipale[262].
LaFélibrée est une fête populaireoccitane organisée chaque année, dans une ville ou un village duPérigord.Elle s'est déroulée à Périgueux en 1907, 1927, 1946, 1980, 2001[263] et en 2019 pour sa100e édition[264].
Les Fêtes de Saint-Georges ont lieu tous les ans, le premier week-end de mai (135e édition en 2025[275]), depuis au moins la fin desannées 1880[G 21],[Note 20]. Tout le long de la rue Talleyrand-Périgord, elle concentre de nombreux manèges et attractions foraines[276]. Un concours de pêche est organisé à cette occasion et elle se termine traditionnellement par unfeu d'artifice[276].
Annuelle également, la « Foire-exposition de Périgueux » qui se déroulait pendant neuf jours en septembre, au parc des expositions deMarsac-sur-l'Isle, avec diverses animations et conférences[277], se tient désormais sur quatre jours dans les années 2020[278]. En 2019 se tient sa76e édition[277]. Si en 2018, avec 55 000 visiteurs, elle était la troisième foire deNouvelle-Aquitaine, après celles de Bordeaux et de La Rochelle[277], la diminution importante de l'emprise du parc des expositions a entraîné une baisse importante de fréquentation et en 2023, elle a attiré 20 000 visiteurs[279]. Jadis, la foire de Périgueux avait lieu sur les boulevards et places de la ville, de la place Bugeaud à la place Tourny et, pour les animaux, sur l'ancienne place Francheville.
Même si avant laSeconde Guerre mondiale, certains quartiers organisaient déjà des festivités le jour deMardi gras[G 22], lecarnaval est devenu un important rendez-vous des Périgourdins depuis 1984 : les premières éditions se déroulaient encore le mardi gras, avec demi-journée libre pour les élèves, puis elles ont migré vers un dimanche de la mi-mars, avec défilé de chars dans toute la ville. La journée se termine traditionnellement à proximité de lacathédrale Saint-Front, sur les quais au bord de l'Isle, par le jugement puis la crémation de « Pétassou »[280]. En mars-avril, sur plus d'un mois, le Festival Cinespañol propose propose des concerts, des expositions et des films sur le monde hispanique (16e édition en 2025)[281]. En avril, le Disquaire Day attire les amateurs de disques et devinyles (14e édition en 2024)[282].En novembre, le Salon international du livre gourmand se déroulait tous les deux ans depuis 1990[G 23]. RebaptiséFestival du livre gourmand en 2021, il est désormais annuel[283] (20e édition en 2025[284]). En juillet-août à Périgueux,« tables et chaises envahissent les rues et places du centre-ville »[285] les jeudis[286] (anciennement les mercredis[285]) lors des Nuits gourmandes. Un festival interdisciplinaire explorant les affinités entre la poésie actuelle et les autres arts, organisé par l'association « Féroce marquise », se déroule chaque année depuis 2002 : leFestival Expoésie (21e édition début mars 2022)[287]. Fin juillet, c'est la « Foire de l'écologie » : stands de produits alimentaires et autres, espaces éducatifs, ateliers créatifs pour les enfants, carrefour d'information avec organisation d'une table ronde, et pour finir un bal. Créé en 1983[G 24], le festival international du mime et du gesteMimos se déroule début juillet depuis 2021[288] (42e édition en 2025[289]). Des soirées « Roller Boulevard » sont organisées en juin. Le « Festival du cinéma latino-américain » anime la ville en octobre. Une « Semaine Internationale de la Solidarité » a lieu chaque année en novembre. Un « Festival Art et Eau » a été organisé en juin 2011[290]. La « Fête de la Moto » a lieu en juin[291]. Le soir du14 juillet et la veille sont animés chaque année par un grandbal populaire organisé par les pompiers de la ville[292]. Chaque année, un samedi ou un dimanche du mois d'août, plusieurs dizaines de peintres ou dessinateurs s'éparpillent à travers la vieille ville pour y exprimer sa diversité architecturale lors du concours du « Cadre d'Or » (38e édition en 2025[293] reportée à la mi-septembre pour cause de canicule[294]). En mai, le « Megasonicomix » est le rendez-vous des amateurs debandes dessinées ou devinyles (24e édition en 2019 avec45 exposants[295]). Fin août ou début septembre, les « Vintage Days » sont l'occasion de voir un défilé de mode rétro, une parade automobile autour des boulevards du centre-ville, des stands de prêt-à-porter vintage et la reconstitution d'un camp militaire (10e édition en 2025)[296].
Le, à l'occasion du match de footballFC Trélissac-OM, une affluence record austade Francis-Rongiéras a dépassé sa capacité, avec plus de 10 000 spectateurs.
La presse papier est représentée par un journal régional,Sud Ouest (quotidien et hebdomadaire), et par trois titres départementaux :Dordogne libre (quotidien),Réussir le Périgord (hebdomadaire)[Note 22], etL'Écho du Périgord (quotidien, jusqu'à sa liquidation judiciaire en novembre 2019), chacun avec leur édition locale.Entre 1987 et 2008, un ancien mensuel en langueanglaise,French News, a été édité et diffusé à Périgueux.
Depuis 1971, la ville publieÀ Périgueux, un magazine d'information locale à destination des habitants[316].
89.9Chérie FM Dordogne : antenne locale de Chérie FM de laDordogne. Ses studios sont situés sur la rue du Vieux-Puits, proche deChampcevinel. Ses programmes sont aussi diffusés àBergerac sur 90.2 FM[317].
102.3 RLP (Radios libres en Périgord) : radio associative périgourdine qui est composée d'anciens bénévoles deRadio Périgueux 103 et de Radio Plaizance, deux radios associatives périgourdines disparues[319].
France 3 Périgords propose quotidiennement un journal local dans le 19/20 sur Périgueux et le département de laDordogne[321]. Elle émet sur la zone grâce à deux sites : celui deCoulounieix-Chamiers au sud et celui de la Grenadière au nord[322].
En décembre 2014, la mairie met en place, avecOrange, l'accès gratuit auWi-Fi de 8 à22 heures sur l'esplanade Badinter, la place Francheville mais aussi à labibliothèque municipale. Chaque boîtier émetteur couvre 500 m2 environ[323]. En décembre 2016, plusieurs rues sont connectées au réseau[324]. À la même période, sept-cents foyers sont raccordés à la fibre l'optique, l'objectif étant de couvrir toute la ville d'ici 2025[325].
Lesprotestants réformés ont un temple sur un terrain acquis par le consistoire le et construit en 1863-1864 suivant les plans de l'architecte Malibran par l'entrepreneur Cellerier pour un coût total de 20 287 francs. Il est inauguré le 11 août 1864. Charles de Boeck est le pasteur de la communauté de Périgueux entre 1854 et 1885. Auparavant, les protestants se réunissaient depuis 1845 dans une pièce située au premier étage d'une maison située au 11 rue Limogeanne[327],[328]. La paroisse est rattachée à l'Église protestante unie de France[329],[330].
En juin 2018, l'Insee a publié les données relatives aux revenus des ménages pour l'année 2015[337]. En 2015, la commune de Périgueux comptait 15 293 ménages fiscaux comprenant au total 27 181 personnes correspondant à 20 543 UI de consommation dans ces ménages.
En 2015, la population âgée de 15 à64 ans s'élevait à 18 956 personnes, parmi lesquelles on comptait 71,5 % d'actifs dont 56,6 % ayant un emploi et 14,8 % de chômeurs[338].
La même année, on comptait 21 441 emplois dans la commune, contre 22 788 en 2010. Le nombre d'actifs ayant un emploi et résidant dans la commune étant de 10 907, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 23] est de 196,6 %, ce qui signifie que la commune offre quasiment deux emplois pour un habitant actif, ce qui est exceptionnel[339].
En 2015, parmi tous les actifs de Périgueux âgés de15 ans ou plus ayant un emploi, 62,1 % soit 6 775 personnes travaillent à Périgueux, et les 37,9 % restants, soit 4 126 recensés, travaillent dans une autre commune[340].
Sur les 22 514 habitants de15 ans ou plus, non scolarisés, recensés en 2015, 23,6 % ont au moins unCAP ou unBEP ; 18,3 % ont au moins lebaccalauréat ou unbrevet professionnel ; 28,3 % ont un diplôme de niveau supérieur[345].
Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de15 ans ou plus selon le sexe en 2012[345]
Ensemble
Hommes
Femmes
Population non scolarisée de15 ans ou plus
22 514
10 116
12 398
Part des titulaires en %
- n'ayant aucun diplôme, ou au plus un BEPC, brevet des collèges ouDNB
Au, Périgueux comptait 3 681 établissements[346] : 2 569 dans le commerce, les transports ou les services divers, 736 relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, 235 dans la construction, 133 dans l'industrie, et huit dans l’agriculture, la sylviculture ou la pêche[347].
En 2016,281 entreprises ont été créées à Périgueux[348].
En 2014, le principal employeur de la ville est lecentre hospitalier avec près de 2 500 personnes[349]. Les autres principaux employeurs publics sont leTechnicentre Charentes-Périgord des ateliers SNCF (environ600 salariés en 2025, auxquels s'ajoutent les180 salariés deSaintes[350]) et la Ville de Périgueux. Le premier employeur privé dans la commune est la Polyclinique Francheville qui emploie400 personnes en 2016[351].
Parmi les principales entreprises privées ayant leur siège social en Dordogne, deux dont le siège social est à Périgueux figurent parmi les cinquante premières quant auchiffre d'affairesHT en 2015-2016[352] :
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, dix sociétés implantées à Périgueux se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant auchiffre d'affaireshors taxes en 2015-2016 :
Périgueux abrite dans le quartier du Toulon des ateliers de réparations de laSNCF[Note 25] qui emploient600 personnes en 2025[350]. Les voitures d'autorails grande capacité (AGC) deNouvelle-Aquitaine y sont rénovées au bout de vingt années d'exploitation[350]. Leur démontage puis leur remontage avec rénovation, ainsi que pour les rames provenant des régions Auvergne-Rhône-Alpes,Occitanie assure du travail etProvence-Alpes-Côte d'Azur, assure au Technicentre du travail jusqu'en 2030 et ont nécessité la construction d'un nouvel atelier de cent mètres de long[350].
Depuis 1970, l'agglomération accueille également dans la zone industrielle deBoulazac, à la périphérie de la ville, l'imprimerie des timbres-poste et valeurs fiduciaires (ITVF) d'où provient la totalité destimbres émis en France, soit4 milliards de timbres par an. Elle emploie700 personnes. La commune deMarsac-sur-l'Isle, membre de l'agglomération, accueille l'usine de production agroalimentaire,FroMarsac — les produits laitiers du GroupeBongrain[356] —, producteur notamment des célèbres fromages industriels,St Môret,Chavroux et Tartare.
Le marché alimentaire de Périgueux a lieu tous les mercredis et samedis matin en centre-ville, sur lesplaces de l'ancien Hôtel-de-Ville, Saint-Silain, de Verdun et dans la rue de Vésone. Tout au long de la semaine, il se déroule dans lahalle et laplace du Coderc. Le mercredi toute la journée a lieu un marchébazar ettextile, sur l'esplanade Badinter, la place Bugeaud et le boulevard Michel-de-Montaigne[357]. Les samedis d'été se déroule le marché auxtruffes et de mi-novembre à mi-mars se déroule celui du marché au gras.
La ville compte trois musées qui ont tous trois l'appellationmusée de France en raison de la qualité de leurs collections. Lemusée d'art et d'archéologie du Périgord, premier musée du département, est créé en 1835. LeMusée militaire du Périgord est créé en 1911 pour garder en mémoire l'héroïsme de laGarde Nationale de Périgueux et du22e régiment des mobiles de laDordogne de 1870 et de 1871. En 2023, il a accueilli 3 800 visiteurs[368]. Le musée gallo-romainVesunna est une création récente de l'architecteJean Nouvel[369]. Ils permettent ensemble d'appréhender l'histoire locale à travers des collections archéologiques depuis lapréhistoire jusqu'à nos jours. Le premier possède aussi de très belles collections d'Afrique et d'Océanie, pièces rapportées par les Périgourdins lors de leurs voyages depuis le milieu duXIXe siècle.
Créée en 1809, lamédiathèque Pierre-Fanlac (anciennement bibliothèque municipale de Périgueux) se compose d’un établissement central et de trois annexes : le Gour de l’Arche, Saint-Georges et le Toulon. Ses collections comptent plus de 50 000 documents patrimoniaux, et elle propose plus de 130 000 ouvrages au prêt[373],[374],[375]. Périgueux compte également l'espace culturel François-Mitterrand et labibliothèque départementale de prêt.
Centre culturel de la Visitation[376] dans l'ancien couvent de la Visitation[377] : ce centre culturel municipal comprend des salles d'exposition, de musique, de danse, de spectacles dans l'ancienne chapelle. Ce lieu reçoit aussi le conservatoire de musique et de danse ainsi que l'école d'arts plastiques.
Centre culturel François-Mitterrand dépendant du Conseil départemental de la Dordogne présentant des expositions sur des artistes contemporains : cet espace culturel reçoit la Direction départementale de la Culture et de l’Éducation[378].
La ville de Périgueux recèle les vestigesgallo-romains de l'ancienne cité deVésone : les restes de ladomus des Bouquets (villa gallo-romaine) au-dessus desquels l'architecteJean Nouvel a construit lemusée Vesunna[379]. Ces vestiges sont classésmonuments historiques depuis 1963[380]. Lejardin des Arènes est entouré par lesvestiges de l'amphithéâtre romain duIIe siècle, classés en 1840[381]. Latour de Vésone, classée en 1846[382], reste le seul vestige d'unfanum dédié à Vésone, déesse tutélaire de la ville. Cette tour correspond à lacella, c'est-à-dire, la partie centrale sacrée où seuls les prêtres avaient accès. Différents vestiges de lacitadelle gallo-romaine de Vésone ont fait l'objet de classements successifs en 1886, 1889 et 1942. En 2018, la ville fait peindre au sol un tracé rouge d'un kilomètre reliant différents lieux de l'architecture gallo-romaine dont sept sont munis de panneaux d'information historique[383].
L'eschif de Creyssac où logeait le guet de Périgueux.
Également au bord de l'Isle, un étrange bâtiment entorchis et àpans de bois, l'eschif. Bien que n'ayant jamais servi comme moulin, l'eschif est appelé à tort « Vieux moulin » ou « moulin du Chapitre » ou encore « moulin de Saint-Front ». La confusion vient du proche moulin de Saint-Front qui se trouvait au milieu de l'Isle et qui a été démoli en 1860[390], semble tenir miraculeusement sur sa base. C'est un poste de guet qui va permettre au Moyen Âge la surveillance dupont de Tournepiche. Il est classé depuis 1977[391].
En plus des édifices inscrits et classés au titre des monuments historiques, Périgueux possède plusieurs édifices insolites : l'hôtel des Postes réalisé sur les plans de l'architectePaul Cocula et inauguré en 1930 parGeorges Bonnet, 1 rue du 4-septembre, la maison Labasse, immeuble de rapport de type haussmannien, 2 rue Gambetta, les anciens bains-douches de la Caisse d'Épargne, 39-41 rue Louis-Mie, la succursale départementale de la Banque de France, 1 place du président-Roosevelt, la Villa mauresque[397], 15 rue Jules-Michelet, l'école municipale de dessin et d'art décoratif, aujourd'hui école Britten, 3 rue de Varsovie, la maison Goudeau réalisée dans les années 1860 par Émile Goudeau, 6 place du général-Leclerc, l'immeuble Lacrousille, 12 rue Saint-Front, le gymnase Secrestat, 3 rue du gymnase[398].
Périgueux compte quatrecimetières[399] : le cimetière de l'Ouest, rue Louis-Blanc, créé en 1830[400] ; le cimetière Saint-Georges, boulevard du Petit-Change, créé en 1858[400] ; lecimetière du Nord, avenue Georges-Pompidou, créé en 1862[400] et le cimetière Saint-Augûtre, avenue de l’Amiral-Pradier, dans la commune voisine deCoulounieix-Chamiers, créé en 1977[401].
Institué dès leIIIe siècle[402], lediocèse de Périgueux a compté, y compris sa cathédrale, jusqu'à dix-huit églises, dont seulement cinq subsistent actuellement.
Outre la cathédrale, la ville comprend quatre autres églises catholiques.
L'église Saint-Étienne de la Cité, place de la Cité, ancienne cathédrale du diocèse de Périgueux jusqu'en 1669[406], devient simple église paroissiale en 1673[G 26]. Cette égliseromane, desXIe et XIIe siècles[G 26], était coiffée de quatre coupoles, et fut ruinée par lesHuguenots en 1577[406]. De fait, il n'en reste plus aujourd'hui que les deux travées orientales[G 26]. L'édifice est classé en 1840[406].
En remplacement d'une ancienne église située à une centaine de mètres, l'église Saint-Georges, place Saint-Georges, dans le quartier du même nom, fut construite entre 1852 et 1870, selon les plans des architectesPaul Abadie, Antoine Lambert et E. Vauthier[G 27],[407]. Elle est érigée en paroisse dès 1854, la messe s'effectuant dans une chapelle provisoire[G 27].
L'actuelleéglise Saint-Martin, place Saint-Martin, (quatrième du nom), d'abord construite entièrement enbois de 1868 à 1870, fut rebâtie en maçonnerie, entre 1870 et 1875, selon les plans d'Antoine Lambert, validés parPaul Abadie[G 28]. Elle devient paroisse en 1863[G 28].
L'église Saint-Jean-Saint-Charles, rue de l'Abîme, dans le quartier du Toulon, bâtie entre 1879 et 1892, était à l'origine une chapelle annexe de l'église Saint-Martin[G 29]. Elle fut érigée en paroisse en 1907 et son clocher fut ajouté en 1911[G 29].Outre la cathédrale et les églises paroissiales, Périgueux abrite également uncouvent, dédié àsainte Marthe, et dont la chapelle Saint-Jean-Baptiste de l'ancien évêché de Périgueux[G 30] est classée depuis 1888, datant duXVIe siècle avec des voûtes ornées d'arabesques de laRenaissance[408]. Lecouvent des Dames de la Foi est également classé[409].
Au fil des siècles, pas moins de dix-huit églises, toutes situées en rive droite de l'Isle à l'exception de l'église Saint-Georges, ont disparu de Périgueux.
Dans le quartier de la Cité, on en compte deux, et peut-être trois. L'église Notre-Dame de Leydrouse[W 1] était un édifice probablement d'époque romane, situé rue Romaine, au sud-ouest de l'ancienne cathédrale Saint-Étienne[G 31]. Mesurant 14 × 7 m, trois de ses travées voûtées subsistaient encore en 1905[G 31]. Il pourrait s'agir du même édifice que l'église Sainte-Marie qui se situait sur une portion importante de la place de la Cité, avec une rue qui en évoque encore le souvenir, dans le prolongement de l'ancienne cathédrale Saint-Étienne[G 32]. Les deux bâtiments n'étaient séparés que de quelques mètres. L'église Saint-Astier était située dans la rue du même nom, près de l'actuelle église Saint-Étienne-de-la-Cité, et à l'ouest de l'église Notre-Dame de Leydrouse[W 1].
Trois églises ont disparu dans le quartier de Vésone. L'église Saint-Pierre-ès-Liens[411], était située à l'angle du boulevard de Vésone et à l'emplacement duno 33 de la rue Saint-Pierre-ès-Liens. Datant duXIe siècle, elle, était le siège d'une paroisse et fut démolie en 1889[W 2]. L'église Saint-Jean-l'Évangéliste puis Saint-Cloud était située à l'angle sud du boulevard de Vésone et de la rue Saint-Pierre-ès-Liens, tout près de l'église ayant ce dernier nom[W 3]. C'était unédifice roman qui fut vendu commebien national en 1791 ; il servit deforge puis d'entrepôt, et fut démoli en juillet 1899[G 33]. L'église Saint-Pierre-l'Ancien ou Saint-Pé-Laneys était située à l'ouest de latour de Vésone et au sud-est de la cité administrative - ancienne caserne Bugeaud - et sur l'emplacement d'une anciennevilla gallo-romaine, dite villa de Vésone, au centre du cimetière Saint-Pierre, dit cimetière des Pendus, aujourd'hui disparu. C'était l'une des plus vieilles églises de la ville, qui servait de départ à toutes les processions d'intronisation des évêques[G 34]. Elle fut détruite avant 1726[G 34].
Dans le reste de la ville, six autres églises ont aussi disparu. L'église Saint-Silain était située sur l'actuelle place de l'Hôtel-de-Ville, face à la mairie. Église fort ancienne qui mesurait 31 à32 mètres de long sur 10 à 18 m de large et qui avait uncloître accolé côté sud[W 2], elle était le siège de la paroisse du Puy-Saint-Front et fut détruite pendant laRévolution, entre 1793 et 1798[412]. L'église Saint-Louis, bâtie à la fin duXVIIe siècle à côté de l'hôpital de la Manufacture (actuellement rue Wilson), mesurait 27 m x 8. Elle fut démolie en 1851 et remplacée en 1854 par la chapelle Saint-Louis, détruite en 1950[G 39]. L'église Saint-Martin (deuxième du nom) succéda à un premier édifice du même nom, dévasté par lesNormands en 849[G 16]. Elle était située vers l'angle des rues Wilson et Antoine-Gadaud, lesDominicains en firent la chapelle de leur infirmerie. Elle mesurait 11 m x 32 et devint par la suite la chapelle Sainte-Ursule. Elle fut démolie auXIXe siècle par lesUrsulines qui firent rebâtir une nouvelle chapelle, aujourd'hui elle aussi disparue, au même emplacement[W 7]. L'église Saint-Martin (troisième du nom), située à l'angle des rues Gambetta et Maleville, était le siège de la paroisse Saint-Martin et de la commune dumême nom. Elle mesurait 15 m × 20 et le culte y était encore célébré en 1871[W 7]. L'église Charles, dans le quartier du Toulon, se trouvait près du gouffre du Toulon, au-delà de laligne de chemin de fer Limoges - Périgueux, non loin d'un ancien passage à niveau. Elle mesurait 12 m x 16 et datait duXIe siècle[W 8]. Fortement détériorée par l'armée du roi d'Angleterre puis par lesHuguenots, restaurée à chaque fois, elle devint un cabaret mal famé auXVIIIe siècle[G 40], et fut détruite plus tard. La « rue de l'Église-Charles » en porte encore le nom en souvenir[G 40], bien que certains plans et le cadastre évoquent, de façon erronée, la « rue de l'Église-Saint-Charles »[Note 31].
Périgueux a aussi compté plusieurs couvents et monastères qui ont disparu : lecouvent des Cordeliers ou des Frères mineurs, lecouvent des Dominicains, lecouvent de la Visitation, le couvent Sainte-Claire, le couvent des religieuses de Notre-Dame, le couvent des Récollets, le Carmel de Périgueux[413].
Les Jésuites se sont établis à Périgueux en 1589 en reprenant lecollège établi par la ville en 1530. Ils ont construit la chapelle des Jésuites pour le collège, entre 1605 et 1650, consacrée en 1669. Après leur départ en 1762, la direction du collège a été assurée par les Jacobins, puis par la Petite mission en 1769 et les Doctrinaires entre 1770 et 1792. Le collège est ensuite devenu l'école centrale. La chapelle a été rasée en 1811[414]. Lapréfecture de la Dordogne a occupé les lieux jusqu'en 1862. Les bâtiments ont ensuite servi de caserne, puis d'école de dessin. En 1883, l'école normale d'institutrices y est installée, l'inspection académique avant d'y établir les Archives départementales. Celles-ci se sont ensuite déplacées dans un nouveau bâtiment. L'Espace culturel François-Mitterrand y a été créé en 1996.
Au Moyen Âge, la langue limousine est portée par lestroubadours, de cour en cour dans toute l'Europe occidentale. L'abbaye Saint-Martial de Limoges fait de la région limousine l'un des centres culturels les plus importants du monde occitan. Jusqu'auXVIe siècle, ledialecte limousin est la langue officielle de la province ; il reste la langue orale dominante jusqu'au début duXXe siècle — y compris dans certains quartiers populaires de milieux urbains deLimoges ou deSaint-Junien — époque à partir de laquelle lefrançais prend le dessus. L'UNESCO classe le limousin « sérieusement en danger », dans sonAtlas UNESCO des langues en danger dans le monde[418]. Le limousin est surtout employé par les habitants des zones rurales âgés de plus de70 ans et son utilisation a encore tendance à décliner. Mais la plupart desLimousins de naissance connaissent, lorsqu'ils ne comprennent pas parfaitement la langue, des expressions, proverbes ou autres chansons en langue occitane qui font partie de leur patrimoine culturel.
Un mouvement culturel régionaliste pan-occitan, leFélibrige, fait néanmoins survivre la langue limousine. Fondé en Provence en 1854, il s'exprime à Périgueux en 1907, 1947, 1976 et en 1989, par la représentation, ces quatre années, du Congrès du Félibrige, par la création en 1901 de l'école félibréenneLo Bornat dau Perigòrd[419], et par la présence du poète et majoral du Félibrige en Périgord, Marcel Fournier[Note 32]. Un autre mouvement du même type, affilié du Félibrige et inspiré de ce dernier et deFrédéric Mistral, nommé laFélibrée, organise chaque été une grande fête populaireoccitane dans une ville ou un village duPérigord[420].
La ville possède un centre culturel nommé la « Visitation », où peuvent se pratiquer lamusique, lesarts plastiques, ladanse et lethéâtre[422]. Depuis mars 2004, est ouverte unegalerie associative nommée « L'app'Art »[423]. Desexpositions d'art sont organisées tout au long de l'année. Lecinquième art est représenté par la bibliothèque municipale[424]. Quant auxarts du spectacle, Périgueux possède un théâtre municipal de850 places en gradin (l'Odyssée), un autre théâtre de210 places (le Palace) et une salle de concert de musiques amplifiées de500 places (le Sans-Réserve[425]).
L'Union Chorale a été l'orphéon de Périgueux en 1929.
À part dans les bibliothèques et les musées, la littérature s'exprime aussi par divers auteurs qui publient leurs livres dans les cinqmaisons d'édition de la ville[428].
Périgueux possédait en 1929 son propreorphéon, un mouvement festif et musical d'ampleur, fondé parWilhem en 1833. À cette époque, il rassemblait en France des milliers de chorales masculines, le plus souvent subventionnées par des entreprises ou des municipalités. Elles étaient constituées de chanteurs issus des classes moyennes ou populaires. Par la suite, des femmes y ont également participé. Grâce à l'orphéon de Périgueux, 4 000 francs ont été rapportés lors d'un de ses concerts au festival deRouen, intégralement reversés dans la caisse de secours destinée aux ouvriers victimes de la crise cotonnière[429].
Deux chanteurs ont rendu hommage à la ville :Joan-Pau Verdier, avecPérigueux-le-Vieux, sur son albumTabou-le-Chat de 1977 etCyril Lefebvre, avecPérigueux, sur son albumVibrato de 1979.
Le pâté de Périgueux, déjà connu à la fin duXVe siècle, est composé defarce, defoie gras et detruffe[430]. Lasauce Périgueux est unroux qui peut également associer truffe et foie gras[431]. Hormis ces deux spécialités, il n'existe pas à proprement parler de gastronomie traditionnelle périgourdine. Mais, la ville faisant partie duPérigord, les restaurants et commerces proposent les spécialités culinaires de la région.
Parmi celles-ci se retrouvent notamment lanoix du Périgord (AOC), produite en grande quantité, et lepoulet sauce rouilleuse, typique du Sud-Ouest de la France, qui doit son nom à une sauce préparée à base de vin et de sang de la volaille[432]. Lecroquant du Périgord, biscuit sec souvent confectionné avec des amandes, peut aussi être dégusté[433], ainsi que legrillon[434], un pâté proche desrillettes. Letourin, une soupe à l'ail, à l'oignon ou à la tomate, est une autre spécialité de la région[435]. Lamique périgourdine, une pâte levée constituée defarine de froment, d'œufs, delait et de matière grasse (beurre et/ou graisse de canard), peut aussi être dégustée dans la ville. Elle est similaire à celle de la régionLimousin[436].
Degueules au château à trois tours d'argent maçonnées desable, les deux tours extérieures couvertes et pavillonnées, la tour centrale surmontée d'une fleur de lys d'or[438],[439],[440],[441].
Devise / Cri
« fortitudo mea civium fides » (je puise ma force dans la confiance de mes concitoyens).
Alias du blason de PérigueuxÉcartelé : aux 1 et 4, degueules, à deux tours couvertes et girouettées, jointes par un entremur donjonné et crénelé, avec porte à la herse abaissée, le tout maçonné desable posé sur une champagne desinople ; entre les deux tours, au-dessus du donjon, une fleur de lys d'or, qui est de Périgueux ; aux 2 et 3, d'or, à l'aigle antique de sable au vol abaissé, qui est de la cité.
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[18],[19]
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Ici, immigration venue du monde rural et des anciennescolonies d'après-guerre.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑André Boissière futfusillé au Mont Valérien le 2 octobre 1943 Gabriel de Choiseul-Praslin fut interné. Ayant entendu l’appel du général de Gaulle, il interpella Maurras et lui reprocha son antigaullisme. Praslin, avec toute sa famille anima l’action du mouvement Combat en Dordogne. «Votre führer, je m’en fous», dit-il enmars 1944, quand laGestapo vient l’arrêter. Enseigne de vaisseau aux Forces navales françaises libres, son fils Charles périra en 1945. Georgette Claude-Gérard qui était la responsable de la coordination des parachutages fut internée. Raymond Faro fut fusillé le 2 avril 1944. H. Hortala fut déporté. Edmond Michelet fut déporté. Jean Sigala fut déporté. J. Villot est mort en déportation
↑Une plaque, rue Pierre-Semard au Technicentre de Périgueux, rappelle cet évènement.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les autres fêtes foraines qui avaient lieu à Périgueux, comme celle des Quatre-Chemins et celle de Saint-Martin, ont toutes disparu entre 1965 et 1975.
↑L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑François-GeorgesAudierne,Épigraphie de l'antique Vésone, ou l'Importance et la splendeur de cette cité, établies d'après ses inscriptions, imprimerie de Dupont,, 90 p.(présentation en ligne,lire en ligne),p. 13.
↑« Les80 ans de l’évacuation de l’Alsace (2/6) : « Exécutez Pas-de-Calais », évacuez l’Alsace ! » [archive], article des Dernières Nouvelles d'Alsace du 27 août 2019.
↑Isabelle Sarran, « Delphine Labails n'est officiellement plus maire »,Sud Ouest édition Dordogne,,p. 13.
↑Hélène Rietsch, « Emeric Lavitola a pris ses fonctions « dans l'émotion et la gravité », et rendu hommage à la liberté »,Sud Ouest édition Dordogne,,p. 14-15.
↑Grégoire Morizet, « Mise « en retrait » de la maire : les dessous d'une décision »,Sud Ouest édition Dordogne,,p. 17.
↑Clément Bouynet, « Même si je n'ai que 50 ans, je peux passer la main »,Sud Ouest édition Dordogne,,p. 14-15.
↑Grégoire Morizet, « Démission de la maire : quelles sont les prochaines étapes ? »,Sud Ouest édition Dordogne,,p. 12-13.
↑Isabelle Sarran, « Delphine Labails n’est officiellement plus maire de Périgueux »,Sud Ouest,(lire en ligne, consulté le).
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↑EMP T5 - Emploi et activité sur la fiche Insee de la commune,[lire en ligne].
↑ACT T4 - Lieu de travail des actifs de15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone sur la fiche Insee de la commune,[lire en ligne].
↑EMP T7 - Emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2012 sur la fiche Insee de la commune,[lire en ligne].
↑France- EMP T7 - Emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2012 sur la fiche Insee de la France,[lire en ligne].
↑a etbACT T1 - Population de15 ans ou plus ayant un emploi selon le statut en 2012 sur la fiche Insee de la commune,[lire en ligne].
↑EMP T4 - Chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans sur la fiche Insee de la commune,[lire en ligne].
↑a etbFOR T2 - Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de15 ans ou plus selon le sexe en 2009 sur la fiche Insee de la commune,[lire en ligne].
↑E. Vauthier a été architecte, inspecteur des travaux des édifices diocésains de Périgueux à partir de 1852 jusqu'à sa mort, en 1866(Base Elec : Vauthier et Guy Penaud,Dictionnaire biographique du Périgord,p. 919)
↑Jean Secret, « Les églises et chapelles de Périgueux existantes ou disparues », dansBulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1973,t. 100p. 151-181,p. 228-270
↑Les tours et les portes marquent la réunion du Puy-Saint-Front et de la Cité commencée vers 1240 et sont représentées sur le sceau de la ville de Périgueux. La mouvance de la Haute Seigneurie qui relève de la Couronne est représentée par la fleur de lys qui domine les tours (Mémoire sur la constitution politique de la ville et cité de Périgueux, Paris, De l'imprimerie de Quillau,(lire en ligne),p. X)
Périgueux, une ville dans la guerre 1939-1945… sur les traces du souvenir, brochure éditée par le Service départemental de l'Office national des anciens Combattants et victimes de Guerre, Bordas,4e trimestre 2008, 22 p.(ISBN978-2-11-098439-5)[lire en ligne]
G. Carré,Le régime municipal à Périgueux aux deux premiers siècles de l'Empire, Périgueux, Imprimerie Dupont et Cie,(lire en ligne), compte-rendu :« Le régime municipal à Périgueux aux deux premiers siècles de l'Empire »,Revue historique,t. 3,,p. 425(lire en ligne)
Baron de Corbier, « La vicomté de Limoges et le comté du Périgord, leur réunion à la couronne à l'avènement d'Henri IV. Étude historique sur le domaine royal en Limousin », dansBulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, 1913, tome 63,p. 28-72(lire en ligne)
Arlette Higounet, Charles Higounet, « Les origines et la formation de la ville du Puy-Saint-Front de Périgueux », dansAnnales du Midi, 1978, tome 90,no 138-139,p. 257-274(lire en ligne)
Robert Villepelet,Histoire de la ville de Périgueux et de ses institutions municipales jusqu'au traité de Brétigny (1360) : thèse présentée à la Faculté des lettres de l'Université de Bordeaux, Périgueux, Imprimerie de la Dordogne,, 243 p.(OCLC26106561,lire en ligne)
La version du 15 mars 2013 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.