Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items. D'autre part,Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie uncontenu encyclopédique plutôt que la recherche de l'exhaustivité.
Au point de vue touristique, le département a été divisé en quatre parties qui ne coïncidaient pas tout à fait avec les quatrearrondissements du département. Ce découpage artificiel et variable, tend à disparaître[4] :
au nord, lePérigord vert, autour deNontron, et vers le sud-ouest deChâlus enLimousin, dont la couleur est associée à celle des forêts dechênes clairs et dechâtaigniers et des prairies qui la couvrent. C'est la partie granitique de la Dordogne, qui appartient géologiquement auMassif central ;
au centre et au nord-ouest, lePérigord blanc, autour deRibérac etPérigueux, dont le nom rappelle la couleur du sol calcaire de cette région. De grands champs de céréales lui ont donné le surnom degrenier du Périgord ;
au sud-est, lePérigord noir, autour deSarlat-la-Canéda, est historiquement la plus ancienne appellation des quatre. Le noir désigne les forêts dechênes verts au feuillage sombre et la terre plus riche que dans les autres parties ;
au sud-ouest et au sud, lePérigord pourpre, autour deBergerac et deson vignoble. Cette appellation, la plus récente, datant de 1980, rappelle la couleur des feuilles devigne à l'automne[5] ; autrefois leBergeracois faisait partie du Périgord blanc.
La notion decomté pour le Périgord est apparue sousCharlemagne. Le comté était la base des divisions territoriales réalisées pour délimiter un « pagus », dont l’administration civile était confiée à uncomte nommé par l’empereur. Ce vassal avait délégation de pouvoir pour administrer une cité et tous les « pagi » qui s’y rattachaient. Le premier d’entre eux nommé par Charlemagne, pour le Périgord, fut Wildbade en 778. Hormis le nom, l’action et les successeurs de ce premier gouverneur du Périgord, ayant le titre de comte, sont méconnus. Les quatre baronnies du Périgord sontBeynac,Biron,Bourdeilles etMareuil.
En 1360, le Périgord passe sous souveraineté anglaise par letraité de Brétigny.Charles d'Orléans, comte de Périgord est fait prisonnier à l'issue de labataille d'Azincourt, en 1415. Il reste prisonnier en Angleterre jusqu'en 1440. Le, Charles d'Orléans donne à son frère naturelJean, bâtard d'Orléans, futur comte de Dunois, le comté de Périgord en échange de celui dePorcien. Mais cette donation était peut-être fictive. Finalement, le[8], pour se procurer les fonds nécessaires à sa rançon, Charles d'Orléans vend le comté à Jean de Châtillon dit Jean de L'Aigle, fils deJean Ier de Châtillon, seigneur de Laigle,comte de Penthièvre,vicomte de Limoges, moyennant la somme de 16 000 réaux d'or et 10 000 florins qui étaient dus par feuLouis d'Orléans àOlivier de Clisson, dont Jean de Bretagne était héritier.
En 1454, le comté revient àGuillaume de Châtillon-Blois, frère de Jean de Bretagne. En 1455, à la mort deGuillaume de Châtillon-Blois, le comté revient à sa fille aînéeFrançoise qui apporte en dot le comté en 1470 lors de son mariage avec Alain, sire d'Albret. Le comté est gouverné parHenri II de Navarre et d'Albret, époux en 1526 deMarguerite d'Alençon, sœur du roiFrançois Ier. À sa mort en 1555, le comté de Périgord revient àJeanne d'Albret, épouse d'Antoine de Bourbon, descendant desCapétiens. À la mort de Jeanne d'Albret, en 1572, le comté passe à son fils,Henri IV de Navarre, qui devientroi de France à la mort d'Henri III en 1589. En 1584, Henri de Navarre cède ses droits sur le Périgord à sa sœurCatherine de Bourbon, qui meurt sans enfant en 1604. Par l'édit de, le comté de Périgord est définitivement réuni à la couronne[9].
Sur le rebord occidental duMassif central, où la rareté des minerais et des matières premières n'a pas permis, comme dans le Nord et l'Est de laFrance, l'installation de centres industriels importants, l'essentiel des activités est par tradition axé sur l'exploitation de la terre.
De laChampagne berrichonne à la plaine de laGaronne, l'exploitation du sol prend les aspects les plus variés. La nature du sol, les diverses formes durelief, les caractères dominants duclimat, les possibilités de débouchés commerciaux, la faculté des habitants de s'adapter à des moyens de travail modernes sont autant de facteurs qui donnent à chaque province sa personnalité économique.
Contrairement à la culture intensive pratiquée par exemple en Champagne berrichonne, domaine de la grande propriété, le Périgord et leQuercy sont le domaine de lapolyculture avec des exploitations rurales. Le département de laDordogne est par excellence un pays ou sont menées de front les cultures les plus variées ; avec un effort réalisé dans les années 1970, il se classait pour lesfraises, cultivées sur1 800hectares, comme premier producteur français avec 17 000 tonnes en 1975 ; en 2017, seuls 200 exploitants en produisent 7 500 tonnes. La douceur du climat permet les productions duSud-Ouest de la France. Le morcellement du sol en fait le domaine de la petite propriété (quinze à vingt hectares de surface). Lescéréales et lescultures fourragères occupent la majeure partie des terres cultivables, mais trois productions symbolisent tout particulièrement le Périgord : les truffes, les noix et le tabac.
Lestruffes sont récoltées l'hiver lorsqu'elles sont mûres et bien parfumées. Il existe une trentaine d'espèces de truffes, mais la plus intéressante est la variété connue sous le nom detruffe noire, ou truffe du Périgord.Brantôme,Thiviers,Excideuil,Périgueux,Thenon,Terrasson,Sarlat,Domme,Sorges etSainte-Alvère, sont les principaux centres de production et de vente en Dordogne. La production, qui atteignait environ 1 500 tonnes par an, il y a cent ans, a très sensiblement diminué ces dernières années mais des plantations de chênes truffiers dans les années 1980 ont permis d'améliorer le rendement dans ce domaine.
Lesnoix sont produites en abondance. Lanoix deBrantôme, très précoce, est souvent vendue comme noix fraîche ainsi que laMarbot, variété la plus courante dans leLot ; lanoix Grandjean, produite dans les régions deSarlat et deGourdon, fournit une grande partie des cerneaux (amande des noix vertes) du Périgord et du Quercy. Lanoix Franquette se trouve dans les nouvelles plantations. La Dordogne est le premier département producteur de noix enFrance, avec de grands vergers implantés dans les vallées.
Le Périgord est une région touristique importante grâce à son riche patrimoine. La vieille ville deSarlat est le site touristique le plus visité de la région, suivie par laLascaux 4 et lechâteau de Castelnaud.[réf. nécessaire]
La Rivière Espérance, série de trois romans deChristian Signol, a pour cadre quasi unique le principal cours d'eau du Périgord, laDordogne, depuis la Corrèze et le Lot jusqu'en Gironde.
Outre son artisanat, le Périgord est célèbre poursa gastronomie,« la meilleure des cuisines régionales » selon les gastronomesCurnonsky etMarcel Rouff[10], et les fruits de son terroir, comprenant :
le « papitou », ou « papiton »[Note 1] ou plus communément appelé « pâté de foie gras » est un pâté composé de 30 à 50 % defoie gras de canard, de chair de porc, et éventuellement detruffes[11] ;
Les personnalités citées ci-dessous le sont par leur rattachement au Périgord, avant 1790, date de la création du département de la Dordogne. Pour les personnalités postérieures à cette date, voir l'articleListe de personnalités liées à la Dordogne.
Hélie de Talleyrand-Périgord, (1301-1364), fils d'HélieVII, comte de Périgord, et de Brunissende de Foix 1, fut cardinal-prêtre de Saint-Pierre-aux-Liens, puis cardinal-évêque d'Albano et doyen du Collège des cardinaux.
Seguin de Badefol (1330-1366), chef deroutiers pendant la guerre de Cent Ans qui fit subir une terrible défaite en 1361 aux troupes royales, àBrignais, près de Lyon.
La Calprenède, (Gauthier de Costes, sieur de La Calprenède, (~1614-1663), romancier.
Cyrano de Bergerac,rôle-titre de la célèbre pièce d'Edmond Rostand, est originaire de Bergerac. Les Périgourdins aiment à se reconnaitre dans ses vertus de bravoure et de courage chevaleresque ; lepanache est le symbole visuel de la ville de Bergerac[13],[14].
Jean-François du Cheyron du Pavillon (1730-1782), participant de la guerre d'indépendance des États-Unis, et l'un des principaux inventeurs des communications navales avant l'invention de la radio.
Jeanne Barret (1740-1807) : première femme à faire le tour du monde, travestie dans l’expédition de Bougainville, naturaliste et compagne du médecin botaniste Commerson. Après le décès de celui-ci en 1773, elle épouse Jean Dubernat, soldat et périgourdin, en 1774 à l’Ile Maurice, et en 1775 s’installe à Sainte-Foy-la-Grande, puis àSaint-Antoine-de-Breuilh où elle est inhumée dans le cimetière du village de Saint-Aulaye[15].
Antoine Pierre Joseph Chapelle de Jumilhac (1764-1826), général de Brigade (1813), de Division (1815) et père de Odet de Jumilhac, duc de Richelieu en 1822 par substitution.
« Périgordin dérive tout naturellement de Périgord […] C'est, je pense, vers la seconde moitié du dix-huitième siècle que l'on commença d'ajouter au motpérigordin cetu qui l'alourdit, l'assourdit et lui donne cette physionomie engoncée. […] Quoi qu'il en soit,périgordin est la vraie orthographe étymologique, historique, euphonique, et je m'y tiens… »
↑Curnonsky et MarcelRouff (coauteur),La France gastronomique : Guide des merveilles culinaires et des bonnes auberges françaises, Paris, Frédéric Rouff,.
AbbéFrançois-Georges Audierne,Le Périgord illustré. Guide monumental, statistique, pittoresque et historique de la Dordogne, Imprimerie Dupont, Périgueux, 1851(lire en ligne)
Rémy Durrens, « Le Périgord et les cartes. Histoire de la cartographie en Périgord et le Périgord à travers les cartes et descriptions géographiques », dansRevue du Comité français de cartographie,,no 215,p. 69-79(lire en ligne)