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Pépinides

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LesPippinides ouPépinides sont les membres d'une dynastie de lanoblesse franque d'Austrasie dont plusieurs se nommèrentPépin.

Le terme désigne au sens strict les membres de la famille dePépin de Landen en ligne agnatique, c'est-à-dire issus de ce dernier par les hommes. À la suite du mariage de l'ArnulfienAnsegisel avec la pippinideBegga, lesArnulfiens sont parfois appelés improprement Pippinides. Le prestige de la famille de Pépin de Landen a rejailli sur les Arnulfiens qui puisèrent dans le stock anthroponymique des Pépinides les noms des membres de leur famille issus de cette union et donc cognatiquement des Pépinides. Ainsi, Ansegisel nomma son fils Pépin. La puissance acquise parPépin de Herstal ajoutée à son héritage maternel[1] fut à l'origine de l'accession à la royauté de sa descendance avecPépin le Bref en751. Ce fait contribue également à l'attribution du nom de Pépinides auxArnulfiens qui n'en sont issus que cognatiquement.

À partir deCharles Martel, les Arnulfiens issus des Pippinides sont nommésCarolingiens.

Origines

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Aucun document contemporain ne mentionne le nom des parents dePépin l'Ancien, et laVita Garitrudis abbatissae Nivialencis rédigée auVIIe siècle se borne à dire que son origine est si illustre que nul en Europe n'ignore le nom et la gloire de ses aïeux. AuXe siècle, laGenealogia regum Francorum parle de « Carloman, maire du Palais d'Austrasie sousThibertII [596-612] et père de Pépin »[2], puis auXIe siècle, laVita Pippini ducis le dit simplement fils d'un Carloman, sans plus de précision. La documentation contemporaine permet de confirmer l'inexistence d'un maire du palais nommé Carloman au début duVIIe siècle. Les historiens sont partagés sur l'existence même de Carloman, certains rejetant complètement l'information[3]. Mais cette mention de Carloman comme père de Pépin dans laVita Pippini ducis n'apporte pas de prétention particulière et semble être issue d'une autre source que laGenealogia regum Francorum. De plus, à la naissance deCharles Martel, le continuateur deFrédégaire, indique que son pèrePépin de Herstal le nomma d'un nom pris à sa propre langue, c'est-à-dire à sa langue maternelle, ce qui indique que le prénom de Charles provient de sa famille maternelle, donc celle de Pépin de Landen[4].

Quant à la mère de Pépin l'Ancien, elle reste inconnue des différentes sources tant contemporaines qu'ultérieures. Cependant, on peut remarquer dans la parenté proche de Pépin un certain nombre de porteurs de prénomsagilolfinges. Il est en effet frère d'une Waldrade[5] et père d'un Grimoald et d'une Gertrude. Comme aucun document ne mentionne Pépin comme un Agilolfinge, ce dernier ne peut être allié à cette famille que par les femmes. Chronologiquement, le seul lien agnatique qui rende compte de cette onomastique est que la mère de Pépin de Landen soit une fille deGaribald, premierduc de Bavière, et de son épouse Waldrade, veuve des roisThibaud et deClotaireIer. Compte tenu de la transmission du prénom Gertrude, qui est celui d'une probable nièce de Garibald, à la fille de Pépin, il est possible que la mère de Pépin portait ce prénom[6].

Histoire

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Pépin de Landen ou Pépin l'Ancien

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Article détaillé :Pépin de Landen.

Pépin deLanden est avecArnulf l'un des deux principaux chefs de l'aristocratieaustrasienne au début duVIIe siècle. Comme ils supportent de moins en moins l'autorité de la reineBrunehaut, régente au nom de son arrière-petit-filsSigebertII, ils font appel au roineustrienClotaireII pour éliminer la reine. Ce dernier envahit l'Austrasie en613, défaitSigebertII et le fait tuer, ainsi que Brunehaut. En récompense, il nomme saint Arnulf comme évêque de Metz et Pépin commemaire du palais. Mais ils tombent en disgrâce à la mort deClotaireII, en629, son filsDagobertIer ayant décidé de les écarter du pouvoir. À la mort de Dagobert, en639, son filsSigebertIII rappelle Pépin au pouvoir, mais il meurt peu après[7],[8].

GrimoaldIer

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Article détaillé :Grimoald.

La succession par voie héréditaire à la mairie du palais était encore loin d'être assurée etSigebertIII nomme alors son précepteur Otton. Puis le ducRadulf de Thuringe se révolte, et Pépin et le ducAdalgisel organisent une expédition contre l'insoumis. L'armée austrasienne est battue, le roi Sigebert manque d'être tué de peu mais est secouru parGrimoald. Il s'ensuit une amitié entre les deux, et Sigebert fait assassiner Otton pour nommer Grimoald maire de Palais. D'après leLiber Historiae Francorum, quelque temps après, le roi n'espérant pas avoir d'enfant, adopte le fils de Grimoald qu'il rebaptiseChildebert, lequel succède à Sigebert, mais est assassiné en 662 avec son père par les Neustriens, hostiles à cette usurpation[9]. Cette histoire ne fait cependant pas l'unanimité parmi les historiens, et certains voient dans Childebert un fils de Sigebert que ce dernier a mis sous la protection de Grimoald peu avant sa mort[10].

La mort de Grimoald s'accompagne ensuite de persécutions envers les membres de sa famille. Sa veuve est enfermée dans un monastère. Sa filleVulfetrude,abbesse de Nivelles, est brimée en vue d'obtenir sa démission ; devant l'échec de cette manœuvre, les biens de l'abbaye sont saisis etAnsegisel, son beau-frère, est assassiné[11].

Pépin de Herstal ou Pépin le Jeune ouPépinII

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Article détaillé :Pépin de Herstal.

Pépin deHerstal n'est pas un vrai Pépinide, mais un Arnulfien : il est fils d'Ansegisel et deBegga, celle-ci étant la sœur de Grimoald. À partir de Pépin de Herstal, lesArnulfiens se réclament plus de l'héritage pépinide que de l'héritage arnulfien, en transmettant plus de prénoms puisés dans le stock onomastique pépinide (Pépin, Grimoald, Charles, Carloman) que dans le stock arnulfinge, à tel point que les Annales de Metz, composées à la fin duVIIIe siècle, ne présentent Pépin de Herstal que comme petit-fils de Pépin de Landen, et ne mentionnent Arnulf que comme un parent agnatique qui n'aurait contribué à la puissance des Carolingiens que par ses conseils. Cet état de fait perdure encore et les descendants d'Ansegisel et de Begga sont, de nos jours, encore considérés comme des Pépinides[12].

Pépin de Herstal apparait en675 quand, ducaustrasien associé au duc Martin, il s'oppose àEbroïn,maire du palais deNeustrie. En 679, une première bataille tourne court pour les Austrasiens et le duc Martin est tué. Après la mort d'Ebroïn suivi d'une période de paix, les hostilités reprennent en 687 et se terminent en faveur de Pépin, qui devient le véritable maître des trois royaumes francs (Neustrie, Bourgogne et Austrasie). Il délaisse l'Aquitaine, confie la Neustrie à des fidèles puis à ses fils, et se concentre sur les frontières nord et orientales des royaumes :Saxe,Frise,Bavière etAlémanie. Mais la cour est divisée entre deux factions, l'une regroupé autour dePlectrude, l'épouse de Pépin, et l'autre autour d'Alpaïde, la maîtresse de Pépin. Ce dernier réussit à conserver l'équilibre entre les deux partis, mais il meurt en714 en laissant une succession difficile[13].

Charles Martel

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Article détaillé :Charles Martel.

Plectrude, la veuve de Pépin de Herstal, fait immédiatement enfermer son beau-filsCharles et fait reconnaître son petit-filsThibaud. Mais les difficultés commencent rapidement car les Neustriens se révoltent, élisent un roi,ChilpéricII, et un maire du palais,Ragenfrid et, alliés auxFrisons, attaquent l'Austrasie. C'est alors que Charles réussit à s'échapper et à organiser une contre-attaque avec quelques partisans, qui repoussent les Neustriens et les Frisons. Fort de son succès, il écarte Plectrude et Thibaud et réunit les trois royaumes sous son autorité. Avec l'aide de l'Église, il organise lesroyaumes francs en une principauté cohérente. C'est alors que lesSarrasins, une première fois repoussés àToulouse en 721, envahissent de nouveau la Gaule, mais sont vaincus par Charles prèsde Poitiers le. Cette victoire apporte à Charles le surnom deMartel et lui permet d'intervenir enAquitaine qu'il soumet à son autorité. En 737, à la mort du roi mérovingienThierryIV, Charles Martel ne juge pas utile de sacrer un nouveau roi et reste seul maître des royaumes francs, sans cependant tenter de monter sur le trône[14].

À sa mort, en741, ses filsPépin le Bref etCarloman, doivent nommer un roi,ChildéricIII, pour faire face aux troubles liés à la succession. Puis Carloman se retire dans un monastère en 747 et Pépin obtient en 751 le soutien du pape pour déposerChildéricIII et devenir roi, ouvrant l'histoire à la dynastiecarolingienne[15].

Généalogie

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ClotaireIer
roi des
Francs
 
 
 
Waldrade
princesse
lombarde
 
 
 
GaribaldIer
duc de
Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Carloman
noble franc
 
 
 
(une agilolfienne)
 
Grimoald
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Babo[16]
ambassadeur
à Byzance (585)
 
 
Waldrade
 
Pépin l'Ancien
maire du palais
(† 640)
 
 
 
Itte Idoberge
abb. Nivelles
(† 652)
 
 
 
 
 
 
Arnulf
évêque de Metz
(† 640)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Waldechise
noble de Verdun
 
 
 
Grimoald
maire du palais
(v.615 † 657)
 
 
Gertrude
abbesse Nivelle
(v.625 † 659)
 
 
Begga
(† 693)
 
 
 
Ansegisel
domestique
(† 662)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Wandregisel
abbé de Fontenelle
(† 668)
 
ChildebertIII l'Adopté
roi d'Austrasie
(† 662)
 
Vulfetrude
abbesse Nivelles
(† 669)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Clotilde Dode[17]
(† 699)
xThierryIII
 
Griffo[18]
archevêque
de Rouen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pépin de Herstal
maire du palais
(† 714)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Plectrude
(Hugobertide)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Alpaïde
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Adaltrude
fille deBerthaire
maire de palais
 
 
 
 
 
Drogon
duc de Champagne
(670 † 708)
 
 
 
GrimoaldII
maire du palais
(† 714)
 
Charles Martel
maire du palais
(v.685 † 741)
 
Childebrand
duc en Provence
(† 751)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Arnulf
duc (des Burgondes ?)
(† 723)
 
Hugues
arch. de Rouen
(† 730)
 
Pépin
(† 723)
 
Godefried
(.. 708-723 ..)
 
Thibaud
maire de palais
(† 741)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
descendance (?)[19]
 
 
 
 
 
Carolingiens
 
Nibelungides
 
 

Notes et références

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  1. Pépin de Herstal, riche aristocrate terrien en Austrasie fut l'adversaire d'Ébroïn, le maire du Palaisneustrien. Lui-même fut d'abord maire du Palais d'Austrasie, puis maire du Palais duRoyaume des Francs sous les roismérovingiensThierryIII,ClovisIII,ChildebertIV etDagobertIII.
  2. Information reprise parFustel de Coulanges,Histoire des institutions politiques de l'ancienne France,vol. 6,livreII, Paris,Hachette,(lire en ligne),p. 125.
  3. Karl August Eckhardt,Studia Merovingica, Witzenhausen,.
  4. Settipani 1989,p. 67 etSettipani 2014,p. 152.
  5. Selon Ummo, dans saVita Arnulfi (au milieu duIXe siècle). Cette Waldrade serait la grand-mère deWandregisel, fondateur de l'abbaye de Saint-Wandrille
  6. Settipani 1989,p. 68 etSettipani 2014,p. 153-155.
  7. Settipani 1993,p. 147-8.
  8. Riché 1983,p. 25-9.
  9. Riché 1983,p. 30-4.
  10. Settipani 1993,p. 107
  11. Riché 1983,p. 34.
  12. Settipani 2000,p. 187.
  13. Settipani 1993,p. 153-4.
  14. Settipani 1993,p. 165-7.
  15. Settipani 1993,p. 179-184.
  16. Sur le rattachement de Babo comme époux de Waldrade, voir l'articleOrigine des Arnulfiens
  17. Sur le rattachement de la reine Clotilde Dode aux Arnulfiens, voir l'articleClotilde dite Doda
  18. Sur le rattachement de Griffo aux Arnulfiens, voir l'articleAnsegisel
  19. Voir l'articleGodefried sur les possibilités de descendance de ce prince.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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v ·m
Arnulfiens
Pépinides
Descendants communs
v ·m
AncêtresDenier de Charlemagne
Rois des Francs
Rois deFrancie occidentale
Rois deFrancie médiane
Rois deFrancie orientale
Rois d'Aquitaine
En gras, lesempereurs d'Occident. En italique, les prétendants sans réel pouvoir.
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