peut-être la reineMérititès II, épouse d'un roiNéferkarê[2].
Il a eu plusieurs enfants, dont les roisMérenrê II etNéferkarê III, ainsi que peut-êtreNéferkarê II[1], ainsi que les princes Nebkauhor-Idou et Ptahchepsès.
Un aperçu de la personnalité du jeune monarque encore enfant se trouve dans la lettre qu’il écrit àHirkhouf, gouverneur d’Assouan, chef d’une expédition vers laNubie. Envoyé pour commercer et récupérer de l’ivoire, de l’ébène et autres marchandises précieuses[16], il capture unpygmée. La nouvelle arrive à la cour et le jeune roi enthousiaste envoie à Hirkhouf une lettre lui promettant une grande récompense s’il parvient à ramener le pygmée vivant pour qu’il puisse amuser la cour[17]. Cette lettre conservée[18] sur une longue inscription dans la tombe d’Hirkhouf, représente le premier exemple de littérature de voyage[19].
Les voyages mentionnés dans la tombe deKhoui àQubbet el-Hawa semblent avoir été en grande partie pacifiques. Là-bas, un serviteur nommé Khnoumhotep rapporte qu'avec son maître Khoui et un autre haut fonctionnaire nommé Tjétji, il a effectué un total de onze voyages enNubie et auPays de Pount, probablement dans l'actuelleÉrythrée ou l'actuelleSomalie[27].
Sabni, cependant, fait état de conflits hostiles dans sa tombe àQubbet el-Hawa. Son père Mékhou avait mené une expédition enNubie et y était mort. De toute évidence, il a été assassiné, car son corps est resté en Nubie etSabni a dû se rendre en Nubie avec un plus grand contingent de soldats pour le ramener chez lui[27].Sabni lui-même est apparemment mort àÉléphantine immédiatement après son retour d'une expédition enNubie. Son fils, appelé Mékhou également, séjourna lui-même enNubie à cette époque et, à son retour, il reçut le soutien de la Résidence royale pour l'aménagement de la tombe de son père[31].
Une autre inscription àQubbet el-Hawa vient de Pépinakht, ditHeqaib. Elle raconte deux entreprises militaires enNubie. Le roi l'avait envoyé pourpirater les deux paysOuaouat etIrtjet. Pépinakht rapporta que lors de sa première campagne, il tua plusieurs enfants de princes et de chefs militaires et conduisit un grand nombre de prisonniers de guerre en Égypte. Lors de sa deuxième campagne, il finit par capturer les deux princes deOuaouat et d'Irtjet et leurs enfants ainsi que deux hauts commandants et les emmena en Égypte avec de nombreux bovins et chèvres. Une troisième expédition militaire a conduit Pépinakht dans le désert oriental. Là, le commandant Aaénânkh et sa troupe d'accompagnement avaient été assassinés par desBédouins (appelésHabitants des sables par les Égyptiens) alors qu'ils construisaient un navire qui devait faire route vers lePays de Pount. Pépinakht a mené une expédition punitive contre ces Bédouins et a ramené le corps d'Aaénânkh à la Résidence[27].
Au début du règne dePépiII, sa mèreÂnkhésenpépi II a joué le rôle de régente, mais son oncleDjaou a également joué un rôle important.Djaou a tenu la direction dunome d'Abydos. Le rôle de vizir a été scindé en deux, un pour laHaute-Égypte et un pour laBasse-Égypte, donnant une plus grande décentralisation du pouvoir loin de la capitale royale de Memphis. En outre, le siège de vizir de Basse-Égypte a été déplacé à plusieurs reprises, le vizir du sud était basé à Thèbes. Djaou a été suivi en tant que vizir par Idi et Pépinakht. Ânkh-Pépi-Hériib et Ânkh-Pépi-Henikem sont connus comme nomarques enMoyenne-Égypte. Les vizirs àMemphis étaient Ihikhenet et Khénou, Ima-Pépi et Chenai, Khabaou et Nihebsed-Néferkarê ainsi que Téti[32]. La charge de nomarque, quant à elle, devient héréditaire et exempt de taxe.
Les raisons de ce déclin de l'État central égyptien remontent bien certainement àPépiII. Mais elles n'ont pas encore été clarifiées de manière concluante et étaient probablement de nature complexe. Alors que les ouvrages plus anciens considéraient encore majoritairement que la principale raison en était la recherche d'une autonomie toujours plus grande et le pouvoir croissant desnomarques (par exemple, James Henry Breasted[27] mais aussi Wolfgang Helck[34]), prenant pour exemple le fait quePépiIer se maria avecdeuxsœurs, filles d’unnomarque, et fait de leurfrère un vizir, des études systématiques sur les titres des fonctionnaires et de leurs titulaires ont montré qu'une décentralisation de l'administration et une croissance générale de la fonction publique avaient bien eu lieu. Les services centraux clés tels que les administrations du Grenier et du Trésor, mais aussi celui duChef de tous les travaux du roi, restaient cependant très étroitement liés à l'administration de la Résidence et donc directement au roi. Selon Petra Andrássy, il n'y a aucune preuve d'une forte augmentation du pouvoir desnomarques, ni dans la sphère économique ni dans la sphère militaire[35]. Selon elle, l'augmentation générale du nombre de fonctionnaires semble être devenue un facteur de crise, car leur coût est devenu de plus en plus problématique. Par exemple, un nombre toujours plus réduit de tombes privées indique une pénurie de ressources[36]. L'exonération accrue des temples aux taxes semble également avoir affaibli la capacité d'action de l'administration de la résidence[37]. Des facteurs climatiques, surtout la baisse des précipitations combinée à la faible crue du Nil, ont apparemment aggravé les problèmes économiques de l'Égypte[38].
Selon une proposition plus récente de Karl Jansen-Winkeln, cependant, le principal facteur responsable de la chute de l'Ancien Empire n'est ni une crise administrative ni un changement climatique défavorable, mais surtout une invasion dudelta du Nil par des tribus duProche-Orient[39]. Jansen-Winkeln fonde son argumentation principalement sur des sources écrites telles que l'Enseignement pourMérikarê. Des fouilles récentes dans le delta semblent également appuyer son hypothèse. Par exemple, la ville deMendès aurait été détruite et ses habitants assassinés à la fin de laVIe dynastie[40].
Lepapyrus d'Ipou-Our décrit leslamentations d'Ipou-Our dans une Égypte affligée par des désastres naturels et dans un état de chaos, un monde sens dessus dessous, où les pauvres sont devenus riches, et les riches, pauvres ; un monde où la guerre, la famine et la mort sont partout. Le thème de cette œuvre a été considéré précédemment comme soit une lamentation inspirée par le chaos supposé de laPremière Période intermédiaire, soit comme une fiction historique dépeignant la chute de l'Ancien Empire des siècles auparavant, ou encore, une combinaison d'éléments des deux.
Restitution de la pyramide dePépi II et de celles de ses épouses.
Le temple de la vallée était précédé d'une large terrasse orientée nord-ouest-sud-est, qui longeait un canal. Aux deux extrémités, des rampes permettent d'accéder à la terrasse depuis l'eau. Au milieu de la terrasse se trouvait l'accès au temple de la vallée. Le temple se compose d'une salle à piliers, d'un vestibule derrière et de plusieurs réserves. Plusieurs scènes de la décoration murale du temple ont été conservées. La chaussée, orientée vers le sud-ouest, relie le temple de la vallée au temple funéraire[45].
Le temple mortuaire comptait initialement trois chapelles représentant trois centres religieux :Héliopolis,Saïs etBouto. Le hall d'entrée et une cour entourée de piliers y sont adjacents. Au nord et au sud se trouvent des magasins. Derrière la cour se trouve un couloir transversal qui sépare le public de la zone intime du temple. Dans le couloir, de nombreux vestiges de la décoration en relief ont été conservés, notamment des représentations de lafête-Sed, de la fête deMin et de l'exécution d'un prince libyen. Ce dernier, cependant, est une copie d'une représentation du temple mortuaire de lapyramide de Sahourê et ne se réfère donc probablement pas à un événement réel. La partie intérieure du temple se compose d'une chapelle de culte à cinq niches, d'une antichambre carrée et d'une salle d'offrandes. Au nord et au sud de ces pièces se trouvent d'autres réserves. L'antichambre carrée présente des représentations de la cour qui rend hommage au roi ; dans la salle des sacrifices, le roi est représenté enlacé avec des dieux. Au sud-est de la pyramide royale, une petite pyramide de culte a été érigée[45].
L'entrée des infrastructures se trouve sur le côté nord. De là, un couloir mène en pente descendante à une chambre puis continue ensuite horizontalement. Le couloir est muni d'un dispositif de blocage constitué de trois blocs de granit massifs. Ses murs sont décorés destextes des pyramides. Juste en dessous du centre de la pyramide se trouve l'antichambre. De là, la chambre funéraire conduit auSerdab à l'est et à la chambre funéraire à l'ouest. Le Serdab est composé d'une seule pièce et n'a pas de niches. L'antichambre et la chambre funéraire ont un plafond orné d'étoiles. Les murs des chambres ont des passages destextes des pyramides, mais le mur ouest de la chambre funéraire est conçu comme une façade de palais. Le sarcophage en granit et le couvercle d'une vase canope ont été trouvés dans la chambre funéraire. La momie dePépiII n'a pas été conservée[45].
Surtout au nord et à l'est, et dans une moindre mesure au sud et à l'ouest du complexe pyramidal, de nombreuses tombes privées ont également été construites. Ces cimetières furent encore utilisés jusqu'au début de laPremière Période intermédiaire et, dans une moindre mesure, jusqu'au début duMoyen Empire[47].
↑abcd eteHratch Papazian et Thomas Schneider,« The State of Egypt in the Eighth Dynasty », dans Peter Der Manuelian,Towards a New History for the Egyptian Old Kingdom: Perspectives on the Pyramid Age,coll. « Harvard Egyptological Studies »,(lire en ligne)
soit d'une confusion entre les paramètrespériodique etéditeur.
Merci de consulter la documentation des modèles et de corriger l'article.
.
↑a etbMichel Baud:Famille royale et pouvoir sous l'Ancien Empire égyptien. Tome 2. Institut Français d'Archéologie Orientale, Le Caire 1999,(ISBN2-7247-0250-6), p. 471.
↑On parle de roi, le terme pharaon n'existant pas encore à cette époque.
↑Ann Gibbons, How the Akkadian Empire Was Hung Out to Dry, Science 20 August 1993: 985.Online citation.
↑Jean-Daniel Stanley, Michael D. Krom, Robert A. Cliff, Jamie C. Woodward, Short contribution: Nile flow failure at the end of the Old Kingdom, Egypt: Strontium isotopic and petrologic evidence, Geoarchaeology, Volume 18, Issue 3, pages 395–402, March 2003Online citation.
↑Omar Zuhdi,Count Harkhuf and The Dancing Dwarf, KMT 16 Vol:1, printemps 2005,p. 74–80.
↑T. Schneider:Lexikon der Pharaonen. Düsseldorf 2002, S. 194.
↑Dorothea Arnold:Relief Fragment from Coptos. In: Metropolitan Museum of Art (Hrsg.):Egyptian Art in the Age of the Pyramids. Metropolitan Museum of Art, New York 1999,(ISBN0-87099-906-0), S. 444–445.
↑Audran Labrousse:Die Pyramiden aus der Zeit der 6. Dynastie. In:Zahi A. Hawass (Hrsg.):Die Schätze der Pyramiden. Weltbild, Augsburg 2004,(ISBN3-8289-0809-8), S. 272.
↑Wolfgang Schenkel:Memphis · Herakleopolis · Theben. Die epigraphischen Zeugnisse der 7.–11. Dynastie Ägyptens (=Ägyptologische Abhandlungen. Band 12). Harrassowitz, Wiesbaden 1965, S. 12–14.
↑Bertha Porter, Rosalind L. B. Moss:Topographical Bibliography of Ancient Egyptian Hieroglyphic Texts, Reliefs and Paintings. VII. Nubia, the Deserts, and Outside Egypt. Griffith Institute, Oxford 1952, Reprint 1975,(ISBN0-900416-23-8), S. 388–391 (PDF; 21,6 MB).
↑G. Edward Brovarski, « First Intermediate Period, overview » in Kathryn A. Bard et Steven Blake Shubert, eds.Encyclopedia of the Archeology of Ancient Egypt (New York: Routledge, 1999),p. 46.
↑Elmar Edel:Die Grabungen auf der Qubbet el Hawa 1975. In: Walter F. Reineke (Hrsg.):Erster Internationaler Ägyptologenkongreß, Kairo 2.–10. Oktober 1976 (=Schriften zur Geschichte und Kultur des Alten Orients. Band 14). Akademie-Verlag, Berlin 1979,p. 194–196.
↑T. Schneider:Lexikon der Pharaonen. Düsseldorf 2002, S. 193–194.
↑Petra Andrássy:Untersuchungen zum ägyptischen Staat des Alten Reiches und seinen Institutionen (=Internetbeiträge zur Ägyptologie und Sudanarchäologie.BandXI). Berlin/ London 2008 (PDF; 1,51 MB), S. 41–42.
↑Wolfgang Helck:Geschichte des alten Ägypten (=Handbuch der Orientalistik. Abt. 1:Der Nahe und Mittlere Osten. Band 1). Brill, Leiden/ Köln, 1. Auflage. 1968, S. 76–78, (Onlineversion, Aufl. von 1981).
↑Petra Andrássy:Untersuchungen zum ägyptischen Staat des Alten Reiches und seinen Institutionen (=Internetbeiträge zur Ägyptologie und Sudanarchäologie.BandXI). Berlin/ London 2008 (PDF; 1,51 MB), S. 137.
↑Petra Andrássy:Untersuchungen zum ägyptischen Staat des Alten Reiches und seinen Institutionen (=Internetbeiträge zur Ägyptologie und Sudanarchäologie.BandXI). Berlin/ London 2008 (PDF; 1,51 MB), S. 137–140.
↑Eva Martin-Pardey:Untersuchungen zur ägyptischen Provinzialverwaltung bis zum Ende des Alten Reiches. Gerstenberg, Hildesheim 1976, S. 150.
↑Jaromir Malek:The Old Kingdom (c.2686–2160 BC). In: Ian Shaw (Hrsg.):The Oxford History of Ancient Egypt. Oxford University Press, Oxford 2000,(ISBN0-19-280458-8), S. 107.
↑Karl Jansen-Winkeln:Der Untergang des Alten Reiches. In:Orientalia. Nova Series. (Or) Band 79, Rom 2010, S. 302–303.
↑Donald Redford:City of the Ram-Man: The story of ancient Mendes. Princeton University Press, Princeton 2010,(ISBN978-0-691-14226-5), S. 46–50.
↑Bertha Porter, Rosalind L. B. Moss:Topographical Bibliography of Ancient Egyptian Hieroglyphic Texts, Reliefs and Paintings. VII. Nubia, the Deserts, and Outside Egypt. Griffith Institute, Oxford 1952, Reprint 1975,(ISBN0-900416-23-8), S. 341 (PDF; 21,6 MB).
↑Bertha Porter, Rosalind L. B. Moss:Topographical Bibliography of Ancient Egyptian Hieroglyphic Texts, Reliefs and Paintings. VII. Nubia, the Deserts, and Outside Egypt. Griffith Institute, Oxford 1952, Reprint 1975,(ISBN0-900416-23-8), S. 387–392(PDF; 21,6 MB).
↑Mark Lehner:Geheimnis der Pyramiden. ECON, Düsseldorf 1997,(ISBN3-572-01039-X), S. 161.
↑Bertha Porter, Rosalind L. B. Moss:Topographical Bibliography of Ancient Egyptian Hieroglyphic Texts, Reliefs and Paintings. III2. Memphis. Part 2. Ṣaqqâra to Dahshûr. 2. Auflage. University Press, Oxford 1981,(ISBN0-900416-23-8), S. 676–687 (PDF; 33,5 MB).