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Pál Teleki

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Pour l’article homonyme, voirPál Teleki (football).

Dans lenom hongrois Teleki Pál, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français Pál Teleki, où le prénom précède le nom.

Pál Teleki
Illustration.
Portrait de Pál Teleki (entre 1939 et 1941, auteur inconnu).
Fonctions
Premier ministre de Hongrie

(2 ans, 1 mois et 18 jours)
MonarqueMiklós Horthy(régent)
PrédécesseurBéla Imrédy
SuccesseurLászló Bárdossy

(8 mois et 26 jours)
MonarqueMiklós Horthy(régent)
PrédécesseurSándor Simonyi-Semadam
SuccesseurIstván Bethlen
Ministre des Affaires étrangères du royaume de Hongrie

(3 mois et 13 jours)
MonarqueMiklós Horthy(régent)
Premier ministreLui-même
PrédécesseurIstván Csáky
SuccesseurLászló Bárdossy

(2 jours)
MonarqueMiklós Horthy(régent)
Premier ministreLui-même
PrédécesseurGusztáv Gratz (hu)
SuccesseurMiklós Bánffy

(1 mois et 2 jours)
MonarqueMiklós Horthy(régent)
Premier ministreLui-même
PrédécesseurImre Csáky (hu)
SuccesseurGratz Gusztáv (hu)

(3 mois)
MonarqueMiklós Horthy(régent)
Premier ministreSándor Simonyi-Semadam
PrédécesseurSándor Simonyi-Semadam(intérim)
SuccesseurImre Csáky (hu)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceBudapest (royaume de Hongrie,Autriche-Hongrie)
Date de décès (à 61 ans)
Lieu de décèsBudapest (royaume de Hongrie)
Nature du décèsSuicide
Parti politiqueParti de la Constitution(-)
Sans étiquette(-)
Parti de l'unité(-)
Diplômé deUniversité Loránd-Eötvös(1901)
ProfessionGéographe
Diplomate

Signature de Pál Teleki

Image illustrative de l’article Pál Teleki
Chefs du gouvernement hongrois
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Pál Teleki, comte deSzék (széki gróf Teleki Pál,[se:ki gɾo:f tɛlɛki pa:l]), né le àBudapest et décédé le àBudapest, est unhomme d'Étathongrois. Il futpremier ministre duRoyaume de Hongrie, du au puis du au, date de son suicide. Parallèlement à son activité politique, il a surtout étégéographe et membre de l'Académie hongroise des sciences (Magyar Tudományos Akadémia, MTA).

Biographie

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Origines et famille

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Membre de lafamille Teleki, Pál Teleki est le fils deGéza Teleki (18441913), écrivain et homme politique, qui a été un bref ministre de l'intérieur dans le gouvernement deKálmán Tisza et d'Irén Muráty (Irène Mouratis) (18521941), fille d'un riche commerçant grec dePest. Par son père, il est le neveu de Samuel Teleki, explorateur s'étant rendu en 1884-1885 dans certaines régions d'Afrique alors inconnues, et dont les récits le fascinent[1].

Né à Budapest, il fréquente l'école élémentaire évangélique deBudapest, en 1885 et 1889 (Budapesti evangélikus elemi népiskola) puis poursuit sa scolarité au lycéepiariste de Budapest (Pesti piarista gimnázium) entre1889 et1897, à chaque fois en candidat libre.

Issu de lanoblesse hongroise, Pál Teleki appartient à la société mondaine du royaume : francophile, il fait partie des administrateurs hongrois de laRevue de Hongrie (1908-1931), dont le conseil d'administration regroupe la plus haute noblesse du royaume ; comme ses collègues, il y propose des articles[2].

Formation

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En1897, il s'inscrit à la faculté dedroit et descience politique de l'université de Budapest (Budapesti Tudományegyetem). À la faculté dessciences naturelles, il fréquente les cours degéographie, tient des conférences devant laSociété hongroise de géographie (Magyar Földrajzi Társaság) sur l'histoire des expéditions enAsie, objet de ses premières recherches et publications[3].

Le, il présente ses travaux lors d'une séance publique de l'association des Sciences naturelles. Lors de ses années à l'université, il continue de prendre part aux rendez-vous qui rythment la société transylvaine : aux chasses à courre deZsuk/Jucu comme aux ventes de charité deKolozsvár/Cluj.

En1901, il obtient son diplôme de fin d'étude et finit premier à l'examen de fin de cycle descience politique endroit public hongrois,politique,droit canonique, etdroit international. Au cours de l'année universitaire suivante, il s'inscrit comme auditeur libre en deuxième année à l'Académie royale hongroise d'économie deMagyaróvár (Magyaróvári Magyar Királyi Gazdasági Akadémia). En, le jury d'examen juge son niveau insuffisant ; il rate l'année suivante une fois de plus l'examen de fin de cycle en droit administratif. Finalement, en, c'est avec son travail intitulé "Sur la question de l'origine première de la Nation" („Az elsődleges államkeletkezés kérdéséhez”) qu'il obtient son doctorat en sciences politiques.

1902-1920 : un géographe reconnu

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La célèbre « carte rouge » de Pál Teleki représente la répartition des nationalités en Hongrie en1910 dans une palette chromatique qui met particulièrement en valeur les Magyars. Bien que conforme aux recensements, cette carte a valu d'acerbes critiques à son auteur en raison de ce choix graphique.

À partir de 1902, il est l'apprenti deLajos Lóczy au département degéographie. En 1904, il s'active comme vice-président du comitat deSzatmár. Le, il est élu député de la circonscription deNagysomkút à l'Assemblée nationale (Országgyűlés).

Géographe

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Au printemps 1906, il effectue un voyage enEurope occidentale ; en 1907 il part auSoudan puis à nouveau enEurope pour des voyages d'études.

En 1910, lorsque le gouvernement de coalition tombe, il ne sollicite pas de nouveau mandat. Entre 1909 et 1913, il occupe la direction de la maison d'édition de l'Institut de Géographie ; entre 1910 et 1923, il est le secrétaire général de laSociété hongroise de géographie (Magyar Földrajzi Társaság).

En 1911, il jouit de la reconnaissance des Français pour son travail d'historien et de cartographe dans l'Atlas des Iles du Japon (dirigé parEdme François Jomard). En 1912, il effectue un grand voyage auxÉtats-Unis avecJenő Cholnoky. De leurs parcours, ils tirent en 1922 une publication universitaire intituléeGéographie économique de l'Amérique (Amerika gazdaság földrajza). En 1913, il est désigné membre par correspondance de l'Académie hongroise des sciences. Il ne peut prononcer son discours de réception qu'en 1917 en raison de la guerre.

En 1913, il est nommé professeur à l'École normale supérieure de l'École de commerce. Il devient également président de laSociété tourane.

À la suite de la défaite des puissances centrales en 1918, il réalise une carte construite à partir de la carte topographique du royaume au 200 000e et de données démographiques issues du recensement contestable de 1910. Cette carte est âprement critiquée parce que, pour mettre en avant le principe géographique de l'unité du bassin desCarpates, au service du maintien de l'unité territoriale duroyaume de Hongrie, elle utilise pour la population hongroise un fort rendu graphique qui lui vaut le surnom de « carte rouge » (vörös térkép), et parce qu'elle représente en blanc, comme si elles étaient vides, les zones d'habitat dispersé (plus nombreuses chez les Slovaques, Ruthènes, Roumains et Serbes), de sorte que les Hongrois qui, selon le recensement, comptaient 47 % des habitants, y apparaissent comme largement majoritaires à première vue[4].

En 1925, il participe au métrage préalable à l'établissement des frontièressyro-turque etmésopotamo-turque auMoyen-Orient, comme membre de la Commission d'expertise dépêchée par laSociété des Nations ; il propose, après avoir réalisé une enquête sur place, un tracé frontalier prenant en compte la voie ferrée duchemin de fer de Bagdad (longée sur plus de 500 km par la frontière), les habitudes de vie des populations, le milieu, les sols, la répartition ethnique[5].

Volontaire de la Grande Guerre et « ennemi du peuple »

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Durant laPremière Guerre mondiale, il se porte volontaire au combat et sert comme lieutenant-supérieur sur lesfronts serbe puis italien.

Menacé comme « ennemi du peuple » en tant que membre de lanoblesse hongroise, Pál Teleki doit se réfugier enSuisse pendant lapremière république communiste hongroise (1919).

Carrière politique

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Fidèle en cela à la tradition familiale, Pál Teleki se lance dans la politique, et tente rapidement d'influencer la politique menée par le régent,Miklós Horthy[6].

1919-1920 : ministre des Affaires étrangères

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En, lors de la guerre civile etantibolchévique hongroise, il est nomméMinistre des Affaires étrangères pour négocier au nom de la Hongrie le traité de paix[7].

Fort de sa qualité de géographe, Teleki se rend en France à laconférence de paix de Paris où il propose comme base de négociation le principe de l'unité territoriale du royaume de Hongrie, combattu par son confrèreEmmanuel de Martonne qui avait participé au traçage des frontières en1919 par la commission inter-alliée Lord[4]. Pour défendre l'unité territoriale de la Hongrie, Teleki s'est muni de sa « carte rouge » et d'une importante documentation, censée mettre en avant les risques politiques, économiques, démographiques de la remise en cause de l'unité politique du bassin intérieur desCarpates[8]. Mais sa documentation n'est pas prise en compte par les Alliés qui adoptent le « principe de viabilité » de De Martonne, contre les idées géographiques de Teleki. La mort dans l'âme, ce dernier doit accepter les conclusions dutraité de Trianon, qui reconnaît et officialise les travaux de la commission Lord[9].

1920-1921 : président du Conseil

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Le, lerégentMiklós Horthy le nommepremier ministre duRoyaume de Hongrie. Il occupait auparavant le ministère sans portefeuille chargé des minorités puis celui des Affaires étrangères. En, au moment critique où l'Armée rouge soviétiqueenvahissait la Pologne, l'aide de la France était ralentie par les ouvriers communistes français bloquant les transports ferroviaires et les ports. Pál Teleki organise alors un envoi massif, à travers laRoumanie, de munitions, d'armes et d'engins militaires pour secourir la Pologne. Après la tentative de retour du roiCharles IV, débordé par les pressions politiques de toutes natures il démissionne du gouvernement le[10].

1938-1941 : président du Conseil

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En1938, Pál Teleki revient dans le jeu politique en acceptant de devenir ministre de la culture. La même année, il est l'un des responsables de la délégation hongroise présente aux premiersarbitrages de Vienne, intervenus sous l'influence de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste pour satisfaire de façon pacifique aux revendications territoriales de la Hongrie sur les territoires que celle-ci avait perdus en 1918 et que letraité de Trianon avait officialisées en1920. Anglophile convaincu, il est opposé à la politique de rapprochement du gouvernement deBéla Imrédy à l'égard de l'axe Rome-Berlin-Tokyo.

Pál Teleki est rappelé à la présidence du conseil par le régent en et reste fidèle à ses positions nationalistes, conservatrices, anticommunistes et antisémites. Il est, entre-autres, à l'initiative de la levée et du recrutement secret d'une légion hongroise, pour aider lesfinlandais à repousser l'Armée rouge pendant laguerre d'Hiver. Toujours en1939, c'est sous son gouvernement que sont votées les deuxièmes lois contre les Juifs et que sont annexés à la Hongrie l'Ukraine subcarpatique (mars1939) et lenord de la Transylvanie (), par leDeuxième arbitrage de Vienne.

Son gouvernement entame quelques réformes sociales (caisse d'allocations familiales notamment) et mène une politique volontariste d'investissement dans les infrastructures, mais en y incluant toutes les mesures discriminatoires qui lui seront reprochées par la suite. En1939, lors des élections durant la Pentecôte, leparti de la Vie hongroise (Magyar Élet Pártja) mené par Pál Teleki obtient son meilleur résultat depuis le début du règne deMiklós Horthy, ce qui signifie alors une poussée de l'extrême droite, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des forces gouvernementales.

Toutefois, pour affirmer fortement sa souveraineté et montrer qu'il n'est pas unsatellite duTroisième Reich, le gouvernement de Pál Teleki refuse au Reich le transit des blessés allemands de retour du front polonais ainsi que des renforts allant les remplacer, par la ligne ferroviaire hongroise entreNagyszalánc/Slanec etVelejte/Veľaty, en. Après la déroute polonaise de septembre, la Hongrie permet, en revanche, aux réfugiés polonais de passer par son territoire pour rejoindre des pays encore neutres (comme la Yougoslavie ou la Roumanie) d'où la plupart rallieront la France et l'Angleterre. Jusqu'en mars1944, date de l'entrée de laWehrmacht en Hongrie, le gouvernement hongrois permet le fonctionnement normal des écoles et des organisations polonaises sur son territoire. À ce titre, beaucoup ont salué les choix de politique étrangère de Pál Teleki.

Le, le gouvernement hongrois signe un traité d'amitié àBelgrade avec laYougoslavie. Le putsch militaire qui vient de s'y dérouler est le fait d'opposants à l'Allemagne nazie, qui exige alors de la Hongrie qu'elle autorise la traversée du pays par les troupes allemandes afin de se rendre jusqu'à la frontière yougoslave.

Pál Teleki doit tenir compte de l'équilibre des forces en présence (l'Allemagne nazie, l'Union soviétique et leRoyaume-Uni) et des intérêts de la Hongrie. Il souhaite alors s'en tenir aux termes du traité d'amitié et se positionnede facto contre l'Allemagne. Le, l'ambassadeur britannique l'informe que la Hongrie bénéficie du soutien du Royaume-Uni dans son éventuelle entrée en guerre aux côtés de la Yougoslavie. Au cas où le royaume autorisait un passage de troupes allemandes sur son sol, l'ambassadeur hongrois à Londres informe le premier ministre que le gouvernement britannique déclarerait la guerre à la Hongrie[11].

Politique d'alliance avec le Reich

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Statue de Pál Teleki àBalatonboglár, au bord dulac Balaton.

Révisionnisme hongrois

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Chef de file de l'école révisionniste hongroise, Teleki est amené à se définir par rapport à lapolitique menée par le Reich à partir de 1933. Afin de s'assurer le soutien de l'Allemagne et de l'Italie, il signe dès le le pacte d'adhésion de Rome, ce qui formalise la position de la Hongrie en tant que pays de l'Axe. Son opportunisme lui aura toujours valu le soutien du Reich.

Ainsi, à la suite desaccords de Munich, des négociations entre la Tchécoslovaquie et le royaume de Hongrie s'ouvrent le à Komárom, afin de fixer la nouvelle frontière entre les deux États. Sous la direction du ministre des affaires étrangères et à l'invitation des Allemands, qui, encouragés par ses prises de position, avaient déjà pressenti en lui le futur allié, il est le principal expert de la délégation hongroise.

Fidèle à sa méthode de négociation, Teleki s'y rend avec une abondante documentation, destinée à impressionner l'audience et à justifier les prétentions de Budapest sur des territoires en Slovaquie[12]. Face à une délégation tchécoslovaque contrainte de se plier aupremier arbitrage de Vienne, il obtient la révision de frontière, ce qui vaut l’intégration à la Hongrie d'une bande de terre de 12 109 km2, peuplée par des Slovaques et des Hongrois[N 1],[13].

En, alors président du conseil, cette fois, faisant fi des principes ethnographiques qu'il avait invoqués précédemment selon les circonstances, il obtient pour son pays l'annexion de laRuthénie subcarpatique. Il argue que cette annexion était nécessaire, selon le principe de viabilité, à l'agriculture hongroise pour irriguer les cultures du bassin desCarpates[14]. En 1940, soutenu encore une fois par les pouvoirs de l'Axe, il préside l'annexion de la Transylvanie du Nord, à majorité démographique roumaine, aux dépens de la Roumanie.

Politique antisémite

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L'une des lois les plus contestées du premier gouvernement Teleki porte sur lenumerus clausus à l'université ; elle a été adoptée en septembre1920 par l'Assemblée nationale, sur la proposition du ministère de l'instruction publique et religieuse. Ce type de mesures discriminatoires au profit des citoyens « de souche » a aussi existé entre les deux guerres mondiales dans les pays voisins et dans plusieurs états desÉtats-Unis au profit desblancs protestants. Cette loi fixait le nombre d'admis par an, dans l'enseignement supérieur hongrois. Elle visait à garantir dans les universités une proportion minimale de Hongrois dits « de souche » (c'est-à-dire de langue maternellehongroise et de religioncatholique ouprotestante) : c'était, en pratique, uneloi anti-juive.

Lors de son rappel au pouvoir, il signe en, dans un contexte d'exacerbation dunationalisme hongrois, d'autreslois antisémites qui, dans les années suivantes, rendrontapatrides, donc très vulnérables, ceux desJuifs de Hongrie qui avaient été citoyens tchécoslovaques, roumains ou yougoslaves entre 1920 et 1940[14].

Une dépendance accrue

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La marge de manœuvre de Pál Teleki dans sa politique étrangère est considérablement restreinte par le ralliement de laHongrie à l'Axe Rome-Berlin-Tokyo le et par la reconnaissance de l'hégémonie de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste, hégémonie à laquelle il est opposé. Ainsi, face à l'entente croato-roumano-slovaque (Horvát-román-szlovák barátság hirdetése (en)), la Hongrie se fait rappeler à l'ordre par leTroisième Reich lorsqu'elle mène des raids surTurda contre laRoumanie.

La Hongrie a abondamment profité de la politique allemande dans lesBalkans mais Teleki, géographe et analyste de la situation internationale, entrevoit la défaite du Reich car, lecteur attentif des écrits nazis, il devine lesprojets de Hitler d'attaquer l'URSS et réalise que les ressources coloniales anglo-françaises et les masses humaines de l'Armée rouge formeront une puissance invincible, surtout si la productivité de l'industrie américaine s'y joint (ce qui se produira en)[11].

Vie personnelle et intellectuelle

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Le, il prend pour épouse la comtesseJohanna Bissingen-Nippenburg, avec qui il a deux enfants : Mária (1910) et Géza (1911).

Dans les années 1920

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En 1921, il démissionne de la présidence du conseil des ministres du royaume de Hongrie, et se retire de la vie politique. Il reste cependant actif, dans ses engagements politiques, tout en participant à la vie du mouvement scout. Teleki s'affirme alors comme le chef de file des tenants du révisionnisme territorial dans leroyaume, fondant un institut de sciences politiques, dont il confie la direction à l'un de ses élèves; cet institut réalise des études de grande ampleur sur la géographie, la démographie et l'économie des États successeurs créés en 1918-1919 dans le bassin intérieur desCarpates[10].

Au cours de sa carrière scientifique, il endosse plusieurs rôles : professeur et plusieurs fois doyens de la faculté desciences économiques de l'université de Budapest ;recteur de l'Université de technologie et d'économie Nádor József (József Nádor Műszaki és Gazdaságtudományi Egyetem), ancêtre de l'Université polytechnique (Műegyetem). Au même moment, il est curateur à l'internat József Eötvös (Eötvös József Collegium). Son travail est distingué en1930 par la l'« Ordre Corvin » (Magyar Corvin-lánc), haute distinction.

1922-1938 : Mouvement scout

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Pál Teleki au jamboree de 1933.

Le, le régentMiklós Horthy nomme Pál Teleki comme dirigeant national desscouts de Hongrie. Il est dès lors considéré comme un acteur populaire et influent de l'histoire de ce mouvement de jeunesse. Teleki ne supporte pourtant pas longtemps les charges de ce titre, et remet sa démission dès1923, invoquant son état de santé. Le régent décide alors de maintenir son rang malgré tout en le nommant dirigeant d'honneur. C'est au titre de cette fonction qu'il organise et dirige àGödöllő, dans le parc du château, le Rassemblement mondial des scouts (Jamboree) en1933, qui réunit 30 000 scouts issus de nombreux pays[15].

Fin de vie

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De plus en plus isolé au sein de son gouvernement et conscient de la défaite finale qu'est appelé à essuyer le Reich, Pál Teleki met fin à ses jours[16]. Le, il est ainsi retrouvé mort dans ses appartements dupalais Sándor, officiellement suicidé d'une balle dans la tête. Sur son bureau, dans une lettre adressée au Régent de HongrieMiklós Horthy, il critique avec des mots très durs l'agression contre la Yougoslavie.

Notes et références

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Notes

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  1. La frontière dessinée parRibbentrop etCiano constitue encore, un modèle de frontière tracée selon des principesethnographiques et non selon le « principe de viabilité »

Références

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  1. Kubassek, 2011,p. 31
  2. Horel, 2008,p. 102
  3. Kubassek, 2011,p. 32
  4. a etbKubassek, 2011,p. 34.
  5. Kubassek, 2011,p. 39.
  6. Horel, 2008,p. 95
  7. Horel, 2008,p. 98
  8. Kubassek, 2011,p. 35
  9. Kubassek, 2011,p. 36
  10. a etbKubassek, 2011,p. 37
  11. a etbKubassek, 2011,p. 43
  12. Kubassek, 2011,p. 40
  13. Kubassek, 2011,p. 41
  14. a etbKubassek, 2011,p. 42.
  15. Wilson, 1959,p. 165.
  16. Kubassek, 2011,p. 44

Bibliographie

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Œuvres de Pál Teleki

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Ouvrages sur Pál Teleki

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Pál Teleki
Précédé parSuivi par
Titre de noblesse
Géza Teleki
Comte de Szék
1913 - 1941
Géza Teleki
v ·m
Royaume de Hongrie (1848–1918)
République démocratique hongroise
République des conseils de Hongrie
Terreur blanche (Hongrie)
République de Hongrie (1919-1920)
Royaume de Hongrie (1920-1946)
République populaire de Hongrie
Troisième République
v ·m
Révolution de 1848
(1848 – 1849)
Royaume de Hongrie
(1867 – 1918)
Période 1918-1920
Régence Horthy
(1920 – 1946)
Deuxième République de Hongrie
(1946 – 1949)
République populaire de Hongrie
(1949 – 1989)
Troisième République (Hongrie)
(1989 – aujourd’hui)
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