Cet article est uneébauche concernant labiologie.

Unoviducte est, enanatomie, un conduit qui achemine lesovocytes issus de l'ovaire vers l'utérus.
Ce nom vient dulatin,ovum, œuf etductus, conduit. Il jouerait aussi un rôle important dans la sélection des spermatozoïdes durant la « course à l'ovule »[1].
Chez les mammifères (chez lesquels on parle volontiers de trompes utérines outrompes de Fallope), c'est la première interface entre l’organisme maternel et l’embryon ; il conduit l'œuf fécondé (embryon),mais joue aussi un rôle detransport actif desgamètes, un rôle dans la maturation gamétique et le développement embryonnaire précoce, grâce notamment au fluide qui y est présent (fluide tubaire, considéré comme un« micro-environnement complexe », en lien avec le système hormonal (stéroïdien notamment) qui en régule les fonctions, lesquelles sont également activées ou modulées par les gamètes et l’embryon.
Lesrequins et lesraiesfemelles possèdent des oviductes, alors que lesmâles sont munis deptérygopodes. Le mâle se sert d'un de ses ptérygopodes pour acheminer lesperme de son cloaque vers celui de la femelle. d'où il s'acheminera jusqu'aux oviductes, où la fécondation a généralement lieu.
Lesoiseaux ont un oviducte qui débouche dans lecloaque.
Les structures des oviductes des grands oiseaux peuvent être étudiées paréchographie en temps réel, via une sonde de balayage échographique introduite dans le cloaque de l’oiseau (sans nécessité d'anesthésie), selon une expérience ayant porté sur 33 rapaces appartenant à sept espèces différentes.
L'échographie présente l'avantage d'être très peu traumatique pour l'oiseau, et précise (pour un professionnel expérimenté). Elle présente un intérêt vétérinaire, mais permet aussi le diagnostic du sexe chez les rapacesmonomorphes, c'est-à-dire sansdimorphisme sexuel[2]. Ce type d'opération est plus difficile avec de petits oiseaux[3].
Chez lesAmphibiens, on observe deux oviductes, en général longs et contournés et s’étendant de la région sous-brachiale (antérieure) au cloaque (région postérieure)[4]. La partie antérieure (trompe) s’ouvre dans la cavité cœlomique par où pénètreront les ovocytes lors de l’ovulation ; la partie moyenne est dotée de structures sécrétrices qui produisent les gangues muqueuses qui vont envelopper les ovocytes ; la partie postérieure peut jouer le rôle d’« utérus » chez les espècesovovivipares et débouche dans le cloaque.
L’oviducte duPleurodèle (P. waltl),Urodèleovipare de la famille desSalamandridés, offre un exemple de la grande complexité que peut présenter cet organe, comme son homologue chez les Oiseaux.

La diversité des régions glandulaires se manifeste clairement dans les caractéristiques ultra-structurales des cellules sécrétrices, leurs propriétés cytochimiques et leur composition biochimique. Sommairement, les sécrétions correspondent à des glycoprotéines, couvrant une large gamme de produits, allant de glycoprotéines neutres très riches en protéines (cellules séro- muqueuses,csm) à des mucopolysaccharides acides, riches en sulfate.
Cette diversité des produits se retrouve au niveau des différentes couches des gangues ovulaires recouvrant successivement les ovocytes tout au long de leur transit dans l’oviducte[7]. Au cours de ce transit, la paroi de l’oviducte, distendue, voit un évasement des glandes qui facilite sans doute l’expulsion des produits.
Les oviductes proviennent de la différenciation descanaux de Müller chez la femelle. L’addition d’œstradiol dans l’eau d’élevage d’animaux immatures provoque en 6 semaines la différenciation complète des structures glandulaires et des différents types de cellules sécrétrices, processus qui demande plusieurs mois dans des conditions naturelles.
Chez laSalamandre tachetée, salamandridé ovovivipare, la paroi de la partie terminale de l’oviducte (utérus) montre des spécificités qu’on peut supposer en relation avec la gestation : amincissement de l’épithélium, proximité des capillaires sanguins, perméabilité à divers composés (acides aminés, sulfates)[8].