Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Ouvrage de Froideterre

49° 11′ 51″ nord, 5° 24′ 13″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirFroideterre.

Ouvrage de Froideterre
L'embrasure pour mitrailleuse de la casemate de Bourges, en 2009.
L'embrasure pour mitrailleuse de lacasemate de Bourges, en 2009.
Description
Type d'ouvrageouvrage d'intervalle
Dates de constructionde 1887 à 1888
Ceinture fortifiéeplace forte de Verdun
Utilisationdéfense de l'intervalle entre deux forts
Utilisation actuellevisites touristiques
Propriété actuelle?
Garnisonaucune garnison
Armement de rempartsimple parapet d'infanterie
Armement de flanquementnéant
Organe cuirassénéant
Modernisation béton spécialnéant
Programme 1900
Dates de restructuration1902-1905
Tourelles1tourelle de 75 mm
et 2tourelles de mitrail.
Casemate de Bourgesune tirant vers l'ouest
Observatoiredeuxobs. cuirassés
Garnison122 hommes en 1914
Programme complémentaire 1908non réalisé
Coordonnées49° 11′ 51″ nord, 5° 24′ 13″ est
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Ouvrage de Froideterre
Ouvrage de Froideterre
Géolocalisation sur la carte :Meuse
(Voir situation sur carte : Meuse)
Ouvrage de Froideterre
Ouvrage de Froideterre
modifier 

L'ouvrage de Froideterre (Zwischenwerk Kalte Erde enallemand) est unefortification construite à la limite entre les communes deFleury-devant-Douaumont et deBras-sur-Meuse, au nord deVerdun.

Construit en 1887-1888 à l'extrémité sud-ouest de la côte de Froideterre, puis modernisé en 1902-1905, l'ouvrage était un des éléments de laplace fortifiée de Verdun. Il servit de môle de résistance en 1916 pendant labataille de Verdun, fut abondamment bombardé mais resta aux mains de sa garnison française. L'ouvrage est désormais abandonné par l'Armée française, mais ses dessus sont librement visitables.

Construction

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Place fortifiée de Verdun.

Dans les années 1880, le développement de nouveaux modèles d'obus explosifs (appelés « obus-torpilles ») capables de défoncer lesmaçonneries remet en question toutes les fortifications qui viennent d'être construites dans le cadre dusystème Séré de Rivières. En conséquence, il est décidé d'une part de disperser l'artillerie des forts dans de nombreusesbatteries, d'autre part de renforcer les intervalles par de petits ouvrages d'infanterie. Autour de Verdun, 42 batteries et 15 ouvrages intermédiaires[1] sont construits de 1885 à 1889, travaux accélérés par l'affaire Schnæbelé. L'intervalle entre les forts de Charny (sur la rive gauche de laMeuse) et lefort de Douaumont est ainsi complété avec les ouvrages de Froideterre etde Thiaumont, les deux construits en 1887-1888 sur la crête de la côte de Froideterre[2].

En 1900, un programme de modernisation desplaces fortifiées de l'Est de la France est décidé. Le petit ouvrage de Froideterre est bétonné de 1902 à 1905 et reçoit un armement digne d'un gros fort, comprenant unetourelle pour deux canons de 75 mm, unecasemate de Bourges pour deux canons de même calibre, ainsi que deuxtourelles de mitrailleuses. La casemate doit assurer par destirs en flanquement l'interdiction de la vallée de la Meuse, vers l'ouest, tandis que la tourelle couvre toute la crête jusqu'àDouaumont, vers le nord-est. Cet armement est complété par unecaserne de 60 mètres de long sur 16 de large, en maçonnerie recouverte debéton armé (voûte de 1,80 m d'épaisseur) et de terre (1,40 m), prévue pour 142 hommes couchés, avec cuisine, magasins de stockage,latrines et citernes d'eau[3]. L'ensemble de 280 m sur 200 est entouré d'un fossé de dix mètres de large sur cinq de profondeur[4], comprenant une grille (2,5 m de haut) et un réseau debarbelés (de 20 m de large)[5].

Première Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]
Plan de l'ouvrage : lacasemate de Bourges et unetourelle de mitrailleuses à gauche (au sud-ouest), latourelle de 75 mm au milieu en capitale, la seconde tourelle de mitrailleuses et lecasernementbétonné à droite (au nord-est), l'entrée en bas (au sud-est), le tout entouré par desgrilles et par le réseau debarbelés.

Réarmé puis pilonné

[modifier |modifier le code]

Lors de lamobilisation d'août 1914, l'ouvrage et ses environs (trois batteries bétonnées, quatre abris d'infanterie et unabri-caverne) sont mis en état de défense : les garnisons sont portées à leur complet de guerre et des tranchées creusées dans les intervalles. À partir de la fin 1915, l'ouvrage est partiellement désarmé : les canons de la casemate de Bourges sont retirés, tandis que les tourelles n'ont presque plus de munitions[2].

Article connexe :bataille de Verdun.

En, alors que l'offensive allemande se rapproche (les troupes allemandes prennent lefort de Douaumont dès le), la garnison est renforcée par unecompagnie de mitrailleurs (huitmitrailleuses supplémentaires), tandis que les canons de la casemate sont remis en place. Ordre est donné de n'utiliser les tourelles et la casemate qu'en cas d'attaque adverse, pour éviter qu'elles ne soient repérées et détruites trop tôt. Les mitrailleuses sont placées dans les trois entrées de la caserne et celle de la tourelle d'artillerie, derrière des sacs de terre.

Les tirs d'artillerie allemands se concentrent particulièrement sur l'ouvrage à partir du, le paroxysme étant le : 2 270 obus sont comptés jusqu'au[6]. Du305 mm et380 mm tombèrent le 21 ; la voûte bétonnée du couloir de la caserne s'effondra sous un des coups, tuant cinq hommes et en blessant quatre autres. Les tranchées permettant de relier les différents organes sont à refaire chaque jour, d'où le projet dès le de creuser des galeries[2]. Les liaisons téléphoniques sont détruites, les citernes fissurées. Pendant la nuit du 22 au, l'ouvrage reçoit plusieurs tirs d'obuslacrymogènes et d'asphyxiants. À l'aube, une série debarrages d'artillerie isole la fortification, tandis que des obus de gros calibre frappent dessus.

L'assaut du 23 juin

[modifier |modifier le code]

Le versh, la préparation d'artillerie cesse et peu après l'infanterie allemande est aperçue dans l'intervalle entre Froideterre et Thiaumont. Vers10 h, les soldats du10e régimentbavarois sont au pied duglacis : le commandant de l'ouvrage, lecapitaine Dartigues (officier territorial d'artillerie, amputé d'une main), donne l'ordre de tirer à la tourelle de mitrailleuses de droite. Cette dernière se met en batterie, mais ne peut pivoter car elle est bloquée par des débris de béton et de la terre coincés dans les rainures. Les assaillants montent alors sur la caserne, lançant des grenades.

Le commandant envoie un coureur à travers la cour, transmettant à la tourelle d'artillerie d'agir : celle-ci sort et tire 116 boîtes à mitraille (toute sa dotation) autour d'elle avant de s'éclipser. La mitrailleuse de l'entrée de la tourelle arrose quant à elle droit devant : les assaillants survivants se terrent ensuite dans des trous. Vers midi, l'infanterie française arrivent en contre-attaque, dégageant l'ouvrage et faisant quelques prisonniers[7].

Harcèlement

[modifier |modifier le code]

Dès le, les tirs de destruction reprennent, principalement jusqu'en septembre. Le premier jour, un obus explose sur la cloche d'observatoire où se trouve le capitaine Dartigues, d'où son évacuation lestympans rompus et son remplacement par le capitaine Motte (du131e RI). Un gros obus coince temporairement la tourelle de mitrailleuses de gauche ; un autre met hors service pour une semaine celle de droite. Le, la tourelle de droite reçoit un obus (peut-être de 305 mm) qui la défonce. Les tirs de harcèlement se poursuivent jusqu'en 1917. De 1916 à 1917, un total d'environ 30 à 40 000 obus sont reçus sur l'ouvrage[8].

Pour pouvoir se déplacer entre la casemate, la tourelle d'artillerie et la caserne, une galerie est lentement creusée à dix-douze mètres de profondeur, atteignant une longueur totale de 480 mètres et reliée aux organes de surface par des puits. Une issue de secours vers le sud-ouest n'est pas terminée. Des abris pour la garnison ainsi qu'une citerne y sont aménagés ; l'éclairage et la ventilation sont assurés par de petitsgroupes électrogènes[2]. En octobre-, la voûte bétonnée du couloir de la caserne, la casemate de Bourges et les tourelles sont remises en état.

État actuel

[modifier |modifier le code]

L'ouvrage a été déclassé par les militaires après laSeconde Guerre mondiale et laissé à l'abandon, rapidement envahi par la végétation. La mise en valeur touristique date des années 1970, par l'Office national des forêts. Les visiteurs peuvent désormais accéder librement aux dessus de l'ouvrage, les abords étant en partie déboisés et un accès routier aménagé avec un petit parking dans la cour. Le fossé a été bouleversé par les bombardements, le terrain gazonné est parsemé de trous d'obus, la grille et le réseau de barbelés totalement explosés. Les tourelles sont encore en place, celle d'artillerie avec ses tubes, la peinture cachant un peu larouille. Les marques de nombreux impacts de projectiles sont visibles sur les cuirassements.

Les intérieurs sont en mauvais état, non sécurisés et interdits d'accès. Deschauves-souris se sont installées pourhiberner dans les galeries souterraines (elles ont été bétonnées en 1931-1933 pour éviter leur effondrement)[2], d'où la protection du réseau de galeries comme« milieu cavernicole artificiel » par le Conservatoire des espaces naturels lorrains[9].


Bibliographie

[modifier |modifier le code]

L'ouvrage de Froideterre, le rempart qui sauva Verdun en 1916 - Legrand Damien, 26 juin 2024.(ISBN 979-10-426-1419-5)

Références

[modifier |modifier le code]
  1. AlainHohnadel et PhilippeBestetti,La Bataille des forts : Metz et Verdun de 1865 à 1918, Bayeux,éditions Heimdal,, 80 p.(ISBN 2-84048-087-5),p. 4.
  2. abcd eteCédric et Julie Vaubourg, « L'ouvrage A de Froideterre », surfortifsere.fr.
  3. Hohnadel et Bestelli 1995,p. 16.
  4. « L'ouvrage de Froideterre », surlesfrancaisaverdun-1916.fr.
  5. GuyLe Hallé,Le système Séré de Rivières ou le Témoignage des pierres : la France et Verdun, Louviers, Ysec Éditions,, 224 p.(ISBN 2-84673-008-3),p. 150.
  6. Le Hallé 2001,p. 153.
  7. Hohnadel et Bestelli 1995,p. 18.
  8. Le Hallé 2001,p. 154.
  9. « Liste des sites naturels »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surcen-lorraine.fr.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]
v ·m
Place de Dunkerque
Place de Lille
Lille–Maubeuge
Place de Maubeuge
Trouée de l'Oise
Place de Verdun
Hauts de Meuse
Place de Toul
Trouée deCharmes
Place d'Épinal
Haute-Moselle
Place de Belfort
Trouée de Belfort
Massif du Jura
Place de Besançon
Savoie
Briançon etTournoux
Place deNice
Place deLa Fère
  • Liez
  • Vendeuil
  • Mayot
Place deLaon
Place de Reims
Place de Paris
Place de Langres
Place de Dijon
Place de Lyon
Place de Grenoble
Place deToulon
  • Six-Fours
  • Peyras(batterie)
  • Gros-Cerveau
  • Pipaudon
  • Mont-Caume
  • Croix-Faron
  • Coudon
  • Colle-Noire
  • etc.
Roussillon
Côte Atlantique
Outre-mer
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Ouvrage_de_Froideterre&oldid=226777400 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp