Lesours forment lafamille demammifères desUrsidés (Ursidae), de l'ordre desCarnivores (Carnivora). LeGrand panda, dont la classification a longtemps prêté à débat, est aujourd'hui considéré comme unoursherbivore au sein de cette famille[1],[2]. Il n'existe que huit espèces d'ours vivantes réparties dans une grande variété d'habitats, à la fois dans l'hémisphère Nord et dans une partie de l'hémisphère Sud. Les ours vivent sur les continents d'Europe, d'Amérique, et enAsie.
Les ours modernes ont comme caractéristiques un corps grand, trapu et massif, un long museau, un pelage dense, des pattesplantigrades à cinq griffes non rétractiles et une queue courte. L'ours blanc est principalement carnassier. Lepanda géant se nourrit presque exclusivement debambou. Les six autres espèces sontomnivores, leur alimentation variée comprend essentiellement des plantes et des animaux.Sauf en période dereproduction et d'éducation des jeunes, les ours sont solitaires. Généralementdiurnes, ils sont aussi éventuellement actifs la nuit ou au crépuscule, en particulier autour des zones d'habitation humaine. On les dit parfois « nocto-diurnes ». Les ours peuvent, malgré leur corpulence, courir rapidement, nager et escalader certaines parois ou des arbres. Cavernicoles, ils se réfugient volontiers dans des grottes, cavernes et tanières. La plupart des espèces y passent la saison froide à dormir (hivernation[3]).
Les ours sont chassés depuis lapréhistoire pour leur viande et leur fourrure. Ils ont joué un rôle de premier plan dans la culture (mythologie, légendes, etc.) etles arts. À l'époque moderne, les populations d'ours sont victimes de pressions (comme celles des éleveurs dans les Pyrénées), de l’empiétement de l'humain sur leur habitat naturel, de l'artificialisation et de lafragmentation des forêts, ainsi que du commerce illicite, notamment le marché asiatique de labile d'ours. L'UICN a classé six espèces d'ours comme vulnérables ou menacées d'extinction. L'ours brun pourrait disparaître dans certains pays européens. Le braconnage et le commerce international des populations les plus en danger sont interdits, mais se pratiquent toujours illégalement.
L'ours a largement marqué la culture humaine à travers des rites et des traditions attestés de l'Europe auxAmériques et enAsie, et a donné lieu à une abondante culture populaire.Théophraste, dans son traitéDes odeurs, dit que la chair de l'animal croît si on la conserve, même cuite, pendant le temps de leur retraite. Il dit encore que, lors de l'hivernation, on ne trouve en lui aucune trace d'aliments et que son ventre ne contient qu'une très petite quantité de liquide ; de même dans leurcœur pour le sang[4], et que le reste du corps n'en contient pas du tout. À leur sortie, au printemps, ils consomment une certaine herbe nommée engrec ancienἄρον /áron[5]).
Tous les ours ont un grand corps trapu et massif, des membres puissants, unpelage dense et hirsute, unequeue courte, des oreilles rondes, un long museau ou truffe, de grandes capacités olfactives (lui permettant de détecter une présence à50 mètres) et d'audition, de larges pattes plantigrades à cinqgriffes non rétractiles. Un ours vit de 25 à40 ans.
Il a été constaté, notamment grâce aux techniques de pêche, que les ours se servent plutôt de la patte gauche, laissant supposer une latéralité du comportement de l'animal.Michel Pastoureau remarque : « Deux auteurs, l'un médiéval, l'autre moderne[6] ont en effet remarqué que l'ours se servait plus fréquemment de sa patte gauche que de sa droite et en ont conclu — un peu rapidement — qu'il était gaucher »[7].
Les ursidés sont une famille d'évolution tardive, ils partagent un ancêtre commun avec lescanidés, et un plus récent avec lesmustélidés et lespinnipèdes.
L'ancêtre desmustélidés et despinnipèdes a divergé de celui des ours il y a environ 30Ma. L'ours à lunettes s'est séparé des autres ours il y a environ13 millions d'années. Les six espèces distinctes d'ursinés sont apparues il y a environ6 millions d'années. Les témoignages fossiles et l'analyse de leursADN ont montré que l'ours blanc a divergé de l'ours brun il y a environ 200 000 ans.
Phylogénie des espèces actuelles d'ours, d'après Yuet al. (2007)[17] et Nyakaturaet al. (2012)[18] :
L'ours est généralementdiurne, mais peut être actif lanuit ou aucrépuscule, notamment près des habitations.
Les ours sont aidés par leur excellent sens de l'odorat, et malgré leur forte corpulence et une démarche maladroite, ils peuvent courir rapidement (jusqu'à50km/h) et sont des grimpeurs habiles comme d'excellents nageurs. Leursdents sont utilisées pour la défense et comme outils et dépendent du régime de l'ours. Leursgriffes sont employées pour déchirer, creuser et attraper. Sur leurs pattes arrière, ils peuvent avoir une démarche bipède.
Les ours sont des semi-hibernants. L'hivernation, contrairement à l'hibernation, n’entraîne pas une interruption de toutes les activités physiologiques. La température de leur corps descend relativement bas, mais ils peuvent se réveiller facilement. Les organes vitaux restent à une température normale pour réagir en cas de danger et l’ourse donne naissance aux petits pendant l’hiver. Beaucoup d'ours des régions nordiques hivernent ; ils se réfugient dans des grottes, cavernes et tanières, qui sont occupées par la plupart des espèces au cours de l'hiver pour cette longue période de sommeil.
Les ours sont principalementomnivores[19], bien que certains aient un régime plus spécialisé, comme lesours blancs, essentiellement carnivores. Ils mangent deslichens, desracines, desnoix et desbaies. Ils peuvent également aller à un fleuve ou à toute autre eau de surface pour capturer despoissons. Des animaux comme les brebis constituent également une source de nourriture. L'ours est une espèceméliphage (il aime lemiel et les larves d'abeille quand il en trouve). Les ours voyageront généralement loin des sources de nourriture. Ils pratiquent habituellement la chasse aucrépuscule, sauf quand deshumains se trouvent dans le voisinage.
À l'exception des périodes de reproduction et de l'éducation des jeunes animaux, les ours sont solitaires. La période de reproduction de l'ours est brève. Il se reproduit saisonnièrement, habituellement après l'hivernation. Les oursons viennent au monde édentés, aveugles et chauves. Habituellement en portées de 1 à 3, ils resteront avec la mère pendant six mois. D'abord nourris du lait maternel, ils commenceront à chasser avec la mère après trois mois. Puis, ils sont sevrés. Cependant, ils resteront dans les parages pendant trois ans. Les jeunes animaux atteignent leur maturité sexuelle à l'âge de sept ans.
L'ours a besoin d'un vaste territoire à haut degré denaturalité. Ce type de milieu devient de plus en plus rare en Europe et régresse en Sibérie et en Amérique du Nord. Dans les forêts secondaires proches de zones urbaines ou de zones d'agriculture, même extensive, l'ours est sans cesse effrayé ou chassé. Les parcs nationaux lui convenant en Europe sont rares.
L'occupation par les ours bruns du continent américain et leur différenciation en Kodiak et Grizzli est très récente. La séparation d'avec les ours des régions tropicales est plus ancienne, l'ours à lunette d'Amérique du Sud étant le plus éloigné génétiquement. L'ours brun reste encore assez abondant enSibérie (120 000 animaux dans les années 2000) et en Amérique du Nord (environ 50 000), surtout enAlaska et auCanada, sous la forme dite de l'oursgrizzly, qui n'est qu'une forme géante de l'ours brun). Plus au sud, des populations se rencontrent auProche-Orient, dans l'Himalaya, auJapon (environ 3 000 animaux sur l'île d'Hokkaido) et dans l'Ouest desÉtats-Unis. Les Indiens d'Amérique du Nord qui portaient des crêtes iroquoises se raidissaient les cheveux avec de lagraisse d'ours ou de l'huile de noix pour les rassembler en une sorte de corne.
On peut signaler la présence au cours duMésolithique d'un ours « domestique » — dont les dents présentent des indices de liens — en grotte à Sassenage (Isère)[20].
Une cause du déclin de l'ours en Europe a été celui de son habitat, qui s'est accéléré auXVIIe siècle puisXIXe siècle ; dans son encyclopédie,Les Merveilles de la nature, parue en1868,Alfred Brehm a écrit : « Les beaux temps de l'ours sont passés. L'espèce ne peut plus demeurer que dans les lieux que l'homme n'a pas encore envahis. (...) L'extension toujours croissante de l'homme sur la terre chasse l'ours et finira par le détruire complètement dans l'Europe centrale et méridionale ». Aujourd'hui leur territoire s'est considérablement réduit, du moins en Europe de l'Ouest avec quelques-uns dans les Pyrénées, une centaine en Espagne, en Italie dans lesAbruzzes et une trentaine en Autriche. Il est encore relativement nombreux dans les forêts deScandinavie, lesCarpates, lesBalkans et laRussie d'Europe (la population de ces quatre régions regroupe environ 12 000 animaux, soit l'essentiel de la population européenne).
Ours brun présent dans une réserve autrichienne
EnFrance, le Parc national des Pyrénées n'a pas été créé sur un territoire vraiment idéal pour les ours, mais là où les promoteurs, bergers et forestiers ont jugé qu'il serait le moins gênant pour eux. Aucune population viable d'ours ne s'y est donc jamais spontanément et durablement installée.
L'ourse Cannelle conservée auMuséum de Toulouse après sa naturalisation.
Dans lesPyrénéesfrançaises la dernière ourse de souche,Cannelle a été abattue par un chasseur en, ce qui a provoqué une vague de protestations et d'indignation de la part d'associations de protection de la nature et de défense des animaux (SEPANSO-Béarn, FIEP Groupe Ours Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées, SNPN, ASPAS, One Voice, FNE, 30 Millions d'Amis, Fondation assistance aux animaux, Fondation Brigitte Bardot,SPA,WWF, Pays de l'Ours - Adet, Ferus). Alors que la lignée pyrénéenne était condamnée, cinq ours en provenance deSlovénie ont été relâchés en 2006, soulevant une controverse notamment chez lesbergers et les éleveurs. La première ourse introduite, Palouma, a été retrouvée morte en au bas d'une barre rocheuse à 2 100 m d'altitude. La deuxième ourse introduite, Franska, a été percutée mortellement par une voiture le. En, lors d'une battue aux sangliers, une ourse en compagnie de deux oursons a attaqué un chasseur et le blessant grièvement, celui-ci a abattu l'ourse[21]. Cet accident a relancé la polémique entre les chasseurs et tenants de la protection des ours. Bien que les sondages montrent qu'une large majorité de la population est favorable au maintien d'une population ursine en France, l'espèce est toujours au bord de l'extinction dans ce pays qui abritait encore une centaine d'ours au début duXXe siècle[réf. nécessaire] ; dans les Alpes françaises, le dernier ours abattu avait toutefois été tué, selon les sources, à la veille de 1914-18[22] ou en 1921, le dernier ours vu ayant quant à lui fait l'objet d'un témoignage en 1937[23].
EnRoumanie, des sociétés de chasse offrent la possibilité d'abattre un ours pour un peu plus d'un millier d'euros au cours de « safaris » controversés par les militants de la cause animale qui arguent que même quand un ours a un comportement familier (parce qu'il s'est habitué à l'homme par exemple), on peut l'effaroucher ou le capturer sans le stress occasionné par les battues ou les chasses traditionnelles. Un nouveau tourisme naturaliste d'observation duloup, de l'ours, dulynx ou ducastor se développe, mais qui n'a pas assez de reconnaissance pour induire une véritable protection des habitats de ces espèces.[réf. nécessaire]
Quelques grandes espèces, telles l'ours des cavernes (éteint depuis 10 000 ans environ), l'ours blanc et legrizzly étaient ou sont dangereuses pour les humains particulièrement dans les secteurs où elles se sont habituées à la présence humaine, mais la plupart du temps, les ours sont timides et sont facilement effrayés par les humains. Cependant, comme de nombreuses autres espèces, ils défendront vigoureusement leur progéniture s'ils la sentent menacée.
Souvent dérangé et effrayé par l'humain et obligé de se cacher le jour, il doit se nourrir, plus difficilement, la nuit ou par mauvais temps. Mal nourri à l'automne, il se réveille plus tôt et peut être plus encore tenté par les moutons ou ruches non surveillés ou mal protégés.
Dans les pays d'Amérique du Nord, en particulier auCanada, il est arrivé parfois de voir des ours dans les plus petites villes ou à proximité. Ils sont attirés par la nourriture et attaquent parfois les humains. LesRangers tentent de les repousser chaque jour.
Le nomindo-européen de l'ours (correspondant augrec ancienἄρκτος /árktos, et aulatinursus) semble avoir fait l'objet d'untabou chez les peuples slaves, baltiques et germaniques, qui étaient de ceux qui avaient le plus de contacts avec l'ours ; ils usaient pour le désigner de périphrases ou de qualificatifs, du type « le mangeur de miel », « le lécheur », « le grogneur ».Antoine Meillet[25] remarque que des peuples non indo-européens voisins (Estoniens,Finlandais,Lapons) évitent aussi d'appeler l'ours par son nom et rappelle que « l'un des tabous de vocabulaire les plus fréquents porte, durant la saison de chasse, sur le nom de la bête qu'on chasse ». En Europe, le tabou portant sur le nom de l'ours pourrait remonter au Paléolithique[26].
Ainsi, le nom finnois de l'ours (karhu) devientkontio oumesikämmen (« mains de miel ») dès qu'on rentre dans la forêt. En outre, les verbes « tuer » (tappaa) ou « chasser » (metsästää) ne sont pas utilisés en association avec le nom de l'ours : ils sont alors remplacés par l'euphémismekaataa (« renverser »).
LeKalevala contient également des poèmes de chasse pour expliquer à l'âme de l'ours que son décès relève en fait d'un accident et non d'un acte de chasse délibéré :
« En minä sinua kaannut : itse vierit vempeleltä. »
« Je ne t'ai pas abattu : c'est toi-même qui es tombé d'un arbre courbé. »
L'ours a donné naissance à une grande variété d'expressions.
« Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué », popularisé par la fable deLa FontaineL'Ours et les deux compagnons, mais se retrouve auparavant (chezCommynes), et dans les proverbes populaires[27].
Proverbe polonais : « Un ours grogne quand une branche lui tombe sur la tête, mais il se tait sous le poids d’un arbre. »
« Être unours mal léché » signifie être bourru, désagréable.
De nombreuses œuvres font mention d'ours, mis en scène plus ou moins à leur avantage ou désavantage dans la littérature classique.
Un exemple remarquable nous est donné par leGuerre et Paix de Léon Tolstoï, qui donne à voir au lecteur l'ours Michka, mascotte d'une coterie de jeunes nobles militaires. D'abord, Tolstoï outre son lecteur en nous montrant l'ourson Michka enchaîné et apparemment maltraité par les jeunes officiers, qui, ayant trop bu, badinent avec l'ours.
Plus loin, dans le troisième salon, au milieu du tohu-bohu général des rires et des cris, le grognement d’un ours se faisait entendre. Huit jeunes gens se pressaient anxieusement autour d’une fenêtre ouverte ; trois d’entre eux jouaient avec un ourson, que l’un d’eux traînait à la chaîne en l’excitant contre son camarade pour lui faire peur[28].
Un peu plus tard, l'ours apparaît comme un compagnon régulier du badinage des jeunes gens :
– Allons ! s’écria Pierre, allons, et en avant Michka ! » Il saisit l’ourson, l’entoura de ses bras, le souleva de terre et se mit à valser avec lui tout autour de la chambre[28].
Non loin dans le même chapitre, apparaît la conclusion des avanies oursines :
– Mais qu’ont-ils donc fait ? demanda la comtesse.
Le nom de la Grande Ourse est issue d'une légendegrecque. Selon la légende, laconstellation de la Grande Ourse représente la nympheCallisto. Réputée pour sa grande beauté, Zeus s'en éprit et parvint à la séduire en prenant les traits d'un autre (possiblementApollon). De leur union charnelle naquit un enfant nomméArcas. Toutefois, lorsqueHéra, la femme de Zeus, apprit leur liaison, dans un élan de jalousie, elle changea la nymphe Callisto en ourse, d'où le nom de la constellation de la Grande Ourse. De cette transformation vengeresse, Héra condamna Callisto à errer dans les montagnes. Par la suite, Zeus pris la décision de placer l'ourse Callisto parmi les étoiles[29],[30],[31].
La légende raconte que laconstellation de la Petite Ourse représenterait Arcas, l'enfant issu de l'union entre la nymphe Callisto et Zeus. À la suite de la transformation de sa mère en ourse initiée par Héra, Arcas décida de la rejoindre parmi les étoiles[31],[30].
À l'époque moderne, les populations d'ours sont victimes de pressions (comme celles des éleveurs dans les Pyrénées), de l'empiètement de l'homme sur son habitat naturel. L'ours polaire est lui menacé par le recul rapide des glaces qui constituent son habitat naturel.
Les ours étant omnivores, mais volontiers consommateurs de cadavres et vivant longtemps, sans être au sommet de la pyramide alimentaire, ils accumulent de nombreux polluants (radioactivité dans les zones de retombées du nuage de Tchernobyl, métaux lourds, organochlorés, pesticides, etc. particulièrement l'ours blanc).
Animal volontiers cavernicole, il entre aussi facilement dans les tunnels ferroviaires où il peut être blessé ou tué par les trains.
Les humains sont entrés en conflit avec l'ours, prédateur et rival direct, dès laPréhistoire. L'élimination de l'ours des cavernes par l'homme à la fin de la dernière glaciation est discutée (Des facteurs climatiques et/ou génétiques pourraient être en cause, mais cette espèce avait supporté deux glaciations précédentes). L'ours a été intensivement chassé, pour défendre le bétail, de manière rituelle (par les inuits) pour sa chair ou plus récemment pour le « sport ». Lemoine Abélard a signé un document interdisant à ses moines dechasser l'ours plus de deux jours par semaine, et un menu précise que 300 oursons farcis ont été servis à un seul banquet donné par le roi Louis XIV.
Les ours sont chassés depuis la préhistoire pour leur viande et leur fourrure. Les produits tirés de l'ours ont longtemps été réputés dans diverses pharmacopées, sa bile, sa peau, son cuir, sa graisse, ses dents et ses griffes se virent attribuer de nombreuses vertus, et ce, dans toutes les cultures. Saviande semble avoir été au contraire peu appréciée, et considéréetaboue enEurope orientale[P 1]. Lachasse est principalement liée aucommerce international illicite de leur fourrure, griffes mais aussi leurvésicule biliaire[32]. Lebraconnage et le commerce international d'ours appartenant aux populations les plus menacées est interdit, mais se pratique toujours. En Asie, dans certains élevages d'ours pour lapharmacopée traditionnelle chinoise, les cruelles conditions d'extraction (de bile notamment) sont sujettes à controverse[33].
Des ours ont été gardés dans des ménageries de princes ou de saltimbanques en Europe et Asie. Le dressage d'ours était très populaire, et continue à se perpétuer jusqu'à nos jours ; ces spectacles sont de plus en plus controversés eu égard à la souffrance des animaux, dressés dans des conditions violentes (à l'aide de fouets, tisons enflammés, etc.), et certains pays (comme la Turquie, la Grèce ou la Bulgarie[34], mais pas la France à ce jour) ont interdit l'exhibition d'ours « savants ».
Les ours sont aussi des hôtes fréquents des zoos ; toutefois, il est devenu très rare que des animaux soient prélevés dans la nature pour peupler de tels établissements (la reproduction des ours en captivité est très aisée, du moins chez l'ours brun), et leurs conditions de vie se sont souvent améliorées depuis une vingtaine d'années. Les ours sont progressivement retirés des fosses archaïques comme celles duJardin des Plantes àParis, et ils sont de plus en plus souvent présentés dans de grands parcs boisés qui leur offrent des conditions de vie un peu plus proches de la nature (par exempleThoiry, leCERZA, leparc animalier de Sainte-Croix, etc.) ; il est significatif de noter que les ours recouvrent alors fréquemment des comportements « naturels » comme la léthargie hivernale.
↑J., P. Montoya, and J. Morales. "A New Species of Agriarctos (Ailuropodinae, Ursidae, Carnivora) in the Locality of Nombrevilla 2 (Zaragoza, Spain)." Estudios Geologicos 67.2 (2011): 187-191
↑Abella, Juan, David M. Alba, Josep M. Robles, Alberto Valenciano, Cheyenn Rotgers, Raül Carmona, Jorge Morales, and Plinio Montoya. "Kretzoiarctos Gen. Nov., the Oldest Member of the Giant Panda Clade." PLOS ONE 7.11 (2012): 1-5.
↑LiYu, Yi-WeiLi, Oliver A.Ryder et Ya-PingZhang, « Analysis of complete mitochondrial genome sequences increases phylogenetic resolution of bears (Ursidae), a mammalian family that experienced rapid speciation »,BMC Evolutionary Biology,vol. 7,no 198,,p. 198(PMID17956639,PMCID2151078,DOI10.1186/1471-2148-7-198)
↑« Quelques hypothèses sur des interdictions de vocabulaire dans les langues indo-européennes », inLinguistique historique et linguistique générale, Paris, Champion, 1965,p. 282-286.
Waits L, Paetkau D, Strobeck C Compiled by C. Servheen, H. Herrero and B. Peyton and the IUCN/SSC Bear and Polar Bear Specialist Groups (1999),Genetics of the Bears of the World. In:Bears: Status Survey and Conservation Action Plan (eds Servheen C, Herrero S, and Peyton B),p. 25–32. IUCN, Gland, Suisse.