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| l'Ouche ruisseau de Loque | |
L'Ouche àTart-l'Abbaye en période d'étiage. | |
Cours de l'Ouche (carte interactive du bassin de la Saône). | |
| Caractéristiques | |
|---|---|
| Longueur | 95,4 km[1] |
| Bassin | 973 km2[1] |
| Bassin collecteur | leRhône |
| Débit moyen | 8,50 m3/s (Crimolois)[2] |
| Régime | pluvial |
| Cours | |
| Source | L'Ermitage |
| · Localisation | Lusigny-sur-Ouche |
| · Altitude | 375 m |
| · Coordonnées | 47° 04′ 44″ N, 4° 40′ 39″ E |
| Confluence | Saône |
| · Localisation | Échenon |
| · Altitude | 180 m |
| · Coordonnées | 47° 06′ 12″ N, 5° 17′ 10″ E |
| Géographie | |
| Principaux affluents | |
| · Rive gauche | Éclin,canal de Bourgogne,Vandenesse, Arvo, Sirène, Prâlon,Suzon |
| · Rive droite | Antheuil |
| Pays traversés | |
| Département | Côte-d'Or |
| Régions traversées | Bourgogne-Franche-Comté |
| Principales localités | Dijon |
| Sources :SANDRE:« U13-0400 »,Géoportail,Banque Hydro | |
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L'Ouche (Oscara en latin[notes 1]) est unerivière non navigable d'une longueur de 95 kilomètres environ, dont le cours est entièrement situé dans ledépartement de laCôte-d'Or et qui fait partie du bassin duRhône.
L'Ouche de 95,4 km de longueur[1] prend sasource àLusigny-sur-Ouche, près du hameau de l'Ermitage, à environ 1 km au sud du château et du village, au pied des collines du bois de l'Ocre (400 m d'altitude) et du bois du Pommeret (456 m d'altitude). Elle arrose le « pays d'Ouche » (pagus oscarensis) ou « Oscheret »[3].
EntreBligny-sur-Ouche etSainte-Marie-sur-Ouche, l'Ouche serpente dans sa vallée supérieure où alternent des paysages bucoliques et reposants que l'on nomme aussi la « Suisse Bourguignonne. » Elle se jette ensuite àDijon dans lelac Kir, plan d'eau artificiel et principal lieu de promenade des Dijonnais.

Dans la partie amont de sa vallée, l’Ouche était longée par la ligne dechemin de fer d'Épinac àPont-d'Ouche. À partir de Pont-d'Ouche elle partage sa vallée avec lecanal de Bourgogne sur ses 60 km suivants, jusqu'à la large plaine de la Saône[4]. Elle traverse Dijon, capitale desducs de Bourgogne où son cours a été quasiment entièrement canalisé et rectifié : ses nombreux bras qui apportaient de l'eau à l'hôpital général, formaient plusieurs îles et îlots (il existe encore une « rue de l'Île » à Dijon) et baignaient les anciens remparts qui ont été comblés. Pour l'anecdote, il existe dans le parc de l'hôpital général un pont qui franchissait encore l'Ouche en1880 et qui n'enjambe plus aujourd'hui que de la pelouse.
En quittant Dijon, l'Ouche baigne la limite ouest du parc de la Colombière, arroseLongvic où une coulée verte a été aménagée sur ses rives, prend une franche orientation vers le sud et se jette 40 km plus loin dans laSaône, près deSaint-Jean-de-Losne, à Echenon.
Historiquement, l'Ouche a longtemps accueilli sur ses rives plusieurs activités industrielles qui utilisaient sa force motrice : (moulin du bief àLongvic,moulin Saint-Étienne dans le quartier du Castel à Dijon - ce dernier a aujourd'hui disparu mais était encore présent sur les cartes de la ville à la fin duXIXe siècle) ou employaient ses eaux pour laver. Très polluantes, la plupart ont aujourd'hui disparu, à l'image des blanchisseries,tanneries ou corroyeurs qui ont laissé à Dijon des rues ou placeséponymes.

L'Ouche fut aussi longée par une voie ferrée entre Dijon etBligny-sur-Ouche à partir de1905. Reprenant le tracé d'un chemin de fer industriel qui facilita auXIXe siècle l'évacuation du charbon extrait desmines d'Épinac vers le port dePont-d'Ouche, sur lecanal de Bourgogne, cette voie ferrée relia initialement Dijon àÉpinac trois fois par jour. Victime des prélèvements de matériels de l'armée allemande au cours de laSeconde Guerre mondiale et limitée ensuite faute de trafic suffisant à la seule section Dijon -Gissey-sur-Ouche, cette ligne ferma définitivement en1968, date à laquelle ne circulait plus qu'un unique aller-retour dominical connu localement comme étant « le train des pêcheurs. » ÀLongvic, l'Ouche est franchie par plusieurs pont-rails qui permettent la circulation des trains versBesançon,Is-sur-Tille,Reims,Culmont -Chalindrey etNancy tout en autorisant des liaisons directes sans passer par la gare de Dijon depuis ces villes versLyon et letriage deGevrey-Chambertin.
Il est dit que l'Ouche a sept sources, parmi lesquelles : la Fontaine fermée, la source de Presles, la source du "Cul de l'âne" et la Fontaine Latine. La source de Presles est la plus connue, dédiée à Notre-Dame-de-Presles. Elle est située à proximité de l'ancien emplacement du village deLusigny-sur-Ouche, à 800 mètres duchâteau éponyme.
L'Ouche a donné sonhydronyme a de nombreuses communes dontBligny-sur-Ouche,La Bussière-sur-Ouche,Lusigny-sur-Ouche,Pont-d'Ouche,Sainte-Marie-sur-Ouche.
L'Ouche a onze affluents référencés[1] :
On notera le cas particulier de la petite rivièreOucherotte, originellement alimentée par un bras de l'Ouche, aujourd'hui issue d'une source. Émissaire en quelque sorte de l'Ouche par l'exurgence[notes 3] d'une partie de son eau infiltrée en amont, elle lui doit également son toponyme.
Le débit moyen annuel de l'Ouche en amont de Dijon, observé sur 29 ans àSainte-Marie-sur-Ouche (de 1985 à 2013), est de 3,52 m3/s pour une surface de bassin de 442 km2. La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit importantes, avec des hautes eaux hivernales de 5,4 à 7,0 m3/s de janvier à mars inclus, et des maigres de fin d'été, en août-septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 0,4 m3/s au mois d'août[16].
Lalame d'eau écoulée dans cette partie amont du bassin versant de la rivière est de 250 millimètres annuellement, ce qui est moyen. Ledébit spécifique ou Qsp se monte ainsi à 7,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Toujours à Sainte-Marie-sur-Ouche, le débit instantané maximal enregistré a été de 107 m3/s, le 14 mars 2001.
La station deCrimolois se trouve elle en aval de Dijon dans une localité toute proche du confluent entre l'Ouche et la Saône. Le débit moyen annuel observé sur 51 ans (de 1963 à 2013), est de 8,50 m3/s pour une surface de bassin de 873 km2[2]. La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit moindres qu'en amont, avec des hautes eaux hivernales faisant monter les moyennes mensuelles entre 11,5 et 15,5 m3/s de décembre à avril inclus, et des maigres d'été, en juillet-septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 2,21 m3/s au mois d'août.

Lalame d'eau écoulée dans cette partie (la plus importante) du bassin versant de la rivière est de 312 millimètres annuellement chiffre nettement supérieur à celui enregistré en amont à Sainte-Marie-sur-Ouche. Ledébit spécifique ou Qsp se monte lui à 9,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Toujours à cet endroit, le débit instantané maximal enregistré a été de 162 m3/s, le 14 mars 2001.
À noter la construction d'un ouvrage de régularisation un peu en amont de Dijon, le barrage Kir.

D'une manière générale, son débit moyen est modeste, mais cette rivière peut être sujette à descrues aussi puissantes que subites. En, elle inonda la rue de l'Île à Dijon ainsi que les cheminements piétons aménagés le long de ses berges. Une des plus spectaculaires eut lieu à la fin septembre 1965 où un très violent orage et les abondantes précipitations qui s'ensuivirent provoquèrent le débordement du lac Kir et de dramatiques inondations de la RN 5, du faubourg Raines, du port du canal, de l'hôpital général et du quai Charcot. En, l'Ouche débordante inonda de nombreuses maisons et terres de la vallée, jusqu'à la ville Dijon qui ne fut pas épargnée.
Le1er avril 2024, l'Ouche atteignait un niveau de 3,25 m à la station de Plombières-lès-Dijon, dépassant le dépassé le niveau de la crue du 14 mars 2001 (3,23 m) mais pas le niveau record du 4 mai 2013 (3,36 m)[17]. Leport du Canal et l'hôpital de la Chartreuse furent notamment impactés par les eaux[18].
Au contraire, son débit peut être très modeste pendant les étés et fut même réduit à un simple filet d'eau au cours de la sécheresse et de lacanicule de l'été2003.
Autrefois poissonneuse (il existe encore une rue dugoujon qui franchit cette rivière à Dijon), la qualité des eaux de l'Ouche est actuellement assez médiocre : le développement de l'agglomération dijonnaise, le phénomène derurbanisation de sa vallée supérieure, les lacunes voire l'absence de toutassainissement de certaines petitescommunes qui bordent son cours et l'absence de dispositifs de rétention des eaux pluviales pendant les phénomènes orageux ont longtemps contribué à sa pollution. Une politique globale d'amélioration de traitement des eaux usées a débuté récemment et s'est traduite en décembre2006 par la mise en service d'une nouvelle station d'épuration àLongvic.
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