L'ouchanka (russe :уша́нка, deouchi, « oreilles »), parfois orthographiéushanka, est unchapeau traditionnelrusse ounordique, enfourrure, muni de parties rabattables qui peuvent couvrir lesoreilles et lanuque, ou être relevées et nouées sur la coiffe. Dans le langage courant, on le désigne souvent sous le simple nom dechapka, qui signifie « bonnet »[1].
L'ouchanka fait partie de l'uniforme d'hiver des forces armées et des polices russe, finlandaise, canadienne, ainsi que des unités de police de certainsÉtats des États-Unis (comme l'Alaska).
Les ouchankas pouvaient autrefois être faites de peau d'ours ou de castor.Elles sont aujourd'hui typiquement faites de fourrure delapin ou derat musqué (espèce introduite en Europe, notamment pour produire des fourrures) ; les articles de luxe se trouvent en renard, martre ou fourrure de mouton de qualité. Les dirigeantssoviétiques, lesapparatchiks et les personnes appartenant à une élite (ou prétendant à une telle appartenance) portaient les chapkas en fourrure de faon derenne qu'on appelait les « pijik » (russe :Пыжик). La fabrication des « pijik » était déterminée par le standard « ГОСТ 11026-64 »[4].
Les modèles militaires soviétiques étaient en fourrure synthétique, que les Russes appellent par dérision « fourrure de poisson ».
Modèle de l'armée soviétique en fourrure synthétique
En Russie, le port de l'ouchanka avec les pans rabattus sur les oreilles est considéré comme peu « viril » tant qu'il ne fait pas « vraiment froid » (à Moscou, on voit des porteurs d'ouchanka, oreilles à l'air, par -30 °C)[5]. Toutefois, l'imagerie stéréotypée de l'éboueur russe le montre avec son ouchanka dénouée, une oreille en l'air et l'autre rabattue vers le bas[6].
Capitaine Marleau, série française où l'héroïne porte très souvent une chapka qui donne son originalité au personnage jouée parCorinne Masiero. La réalisatriceJosée Dayan dénomme cet accessoire, le« bonnet à oreilles de cocker ». Il s'agit d'un hommage au film des frères CoenFargo[7].