Pour les articles homonymes, voirRiemann.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | Professeur d'université(à partir de),archéologue,philologue classique,latiniste ![]() |
Membre de | |
---|---|
Cheveux |
Othon Riemann, né le àNancy[1] (France) et mort le àInterlaken (Suisse), est unphilologue français qui effectua d'importantes investigations archéologiques dans lesîles Ioniennes et contribua, par ses éditions critiques et ses manuels scolaires, au renouveau desétudes classiques enFrance.
Normalien (promotion 1871), Riemann devint membre de l'École française d'Athènes en1874. Il partit dès 1876 pour lesîles Ioniennes (rattachées au royaume deGrèce depuis 1864), où il entreprit les premières fouilles systématiques. Elles furent suivies des fouilles d'Heinrich Schliemann (1878), dePanagiotis Kavvadias (1899), deWilhelm Dörpfeld (1900) et deCarl Wilhelm Vollgraff (1904).
Il soutint sa thèse sur l'établissement critique du texte desHelléniques deXénophon (Qua rei criticæ tractandæ ratione Hellenicon Xenophontis textus constituendus sit) à laSorbonne en 1878. Il enseigna à lafaculté des lettres de Nancy (1880) puis à l'École normale supérieure jusqu'à sa mort.
Riemann était soucieux de promouvoir l'enseignement des langues anciennes dès les plus petites classes, et consacra une part considérable de son activité à la rédaction de manuels, de recueils scolaires et de grammaires. Il ne séparait pas l'étude des langues anciennes de la connaissance des civilisations où elles étaient parlées : il introduisit l'usage de petits lexiques (illustrés de gravures dans les dernières éditions) à la fin des recueils scolaires d'auteur, en particulier sonTite-Live, resté classique. Soucieux de mettre à portée des élèves les derniers développements de la recherche, il procédait à unecritique textuelle pour établir le contenu des livres, et joignait souvent une notice détaillée sur le style de l'auteur (démarche naguère recommandée parÉrasme).
Lephilosophe Alain écrit de ses années à l'École normale supérieure (1889-1892) :
« Toutefois mes trois ans d'École furent bruyants et hors de règle. Je ne pris au sérieux que deux grammairiens, Riemann pour le latin etTournier pour legrec. C'étaient deux penseurs ; je reconnus aussitôt la précieuse espèce qui est assurée parce qu'elle doute. Si vous demandiez à Riemann, cet Allemand aux cheveux rouges, le sens d'une phrase deCicéron, il s'effrayait comme quelqu'un qui n'a jamais su de telles choses ; il faisait un nuage de difficultés, où paraissait bientôt le sens, aussi net qu'un bijou, fondé sur des preuves, incontestable, unique. Le vieux Tournier (Riemann était jeune) était plus étonnant encore[2]... »
Riemann mourut des suites d'une chute lors d'une randonnée à lacombe duMorgenberg, dans la région d'Interlaken, en Suisse[3],[4]. Lors de son enterrement aucimetière du Montparnasse,Georges Perrot (1832-1914), directeur de l'ENS, prononça son éloge funèbre. Riemann avait épousé en 1877 Élisa-Marie Armengaud (1857 † 1935), dont il eut cinq enfants[1].
Riemann fut pendant vingt ans éditeur de laRevue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes (éd. Klincksieck).Il préfaça de nombreux ouvrages, dont la traduction française de l'étude deJ. N. Madvig :Syntaxe de la langue grecque, principalement du dialecte attique (1884).
Hormis ses diverses grammaires delatin et degrec pour tous les niveaux scolaires, ses principaux ouvrages sont :