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Otage

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Pour les articles homonymes, voirOtage (homonymie).

Des membres de la police d'intervention (SWAT) et de la Police nationale philippine (PNP) prennent position dans l'une des entrées d'un centre commercial lors d'une  prise d'otages dans la ville de San Juan

Unotage est une personne retenueprisonnière par un preneur d'otage, et dont la vie sauve et la libération dépendent d'une exigence à remplir par une tierce partie. Lesarmées en guerre ont souvent, par le passé, recouru à cette pratique en territoire ennemi pour assurer la sécurité de leurs troupes ou réprimer des actes hostiles. Ce fut notamment le cas durant les deuxGuerres mondiales.

Quand le motif est apolitique et ne vise qu'à l'obtention d'unerançon, on parle d'enlèvement, de kidnapping ou de rapt. Dans d'autres cas, il s'agit d'une forme deterrorisme visant à la libération de prisonniers, à la livraison d'armes, à l'impunité des ravisseurs.

Article connexe :Prise d'otage.

Étymologie

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Il y a débat autour de l'étymologie du mot "otage"[1].

« Certains font dériver « otage » du mot latinobses, qui veut dire « gage » ; d'autres, dehospes, caractérisant celui qui offre l'hospitalité ou la reçoit.Hospes a donné le français hôte et existe sous sa variantehostis, qui signifie aussi l'ennemi »[1].

Engermanique,ghil oughisil signifie « otage » ou « héritier ». Il a donné les prénoms Gilbert, Gilles, Gisèle, Ghislain (ou Guislain).

Une autre définition du terme " otage " est issu de la famille de hôte, hôtel... (h)ostage. L'otage (souvent un fils ou des vassaux) était forcé de loger dans la « demeure » du vainqueur et garantissait que le vaincu allait appliquer les conditions du traité de paix. Exemple : les fils deFrançoisIer, otages deCharles Quint.

Historique

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Lesprises d'otages ont toujours existé dans l'histoire, en tant qu'arme de guerre mais ne recouvraient pas toujours une notion négative. Selon l'historienGilles Ferragu, la fonction des otages était également de« garantir une relation de confiance »[2].

Ainsi, la pratique des otages donnés voulait qu'un pays vaincu ou qui s'engageait à quelque chose fournisse des otages (souvent de haut rang) au vainqueur ou à celui envers qui il s'engageait (parfois un allié) comme garanties en attendant que toutes les obligations qu'il avait soient remplies[3]. Ce type d'otages s'apparente à des hôtes et ceux-ci sont bien traités, bénéficiant d'un cadre de vie semblable à celui qu'ils ont quitté[3].

Si les otages de guerre sont une pratique qui remonte à l'Antiquité, la prise d'otages civils est plus récente[4].

Antiquité

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Dans l'Antiquité, les otages étaient parfois offerts à un autre État pour garantir un traité. Cette pratique était utilisée par plusieurs civilisations :

Dans l'Egypte Antique, pharaon s'assurait ainsi de la loyauté des vaincus ou d'une protection contre des pays potentiellement dangereux, en retenant des membres éminents de ceux-ci[4].

Chez les romains,Aetius fut otage romain chez les Wisigoths mais aussi dans l'autre sens,Arminius fut otage chérusque chez les Romains[5]. Les otages étaient des personnes de valeur, souvent des enfants, considérés comme les garants de la sécurité de leur "hôte". Ces personnes de valeur, commePhilippe de Macédoine, le père d'Alexandre le Grand, otage deThèbes, ou encoreVercingétorix, étaient traitées selon leur rang[1]. AuVe siècle av. J.-C., lesSpartiates faits prisonniers après labataille de Sphactérie sont utilisés par Athènes comme otages, mais dans un seul but : priver Sparte de sa supériorité militaire en les gardant prisonniers[3].

Le jeuneJules César fut capturé par des pirates enCilicie, contre une rançon dont il jugea vexante la modestie[6].

Moyen Âge

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Au Moyen Âge, les otages sont majoritairement utilisés dans un but purement pécuniaire, la valeur marchande des otages étant déterminée par leur rang[7], comme chez les Vikings.

Guy de Lusignan,roi latin de Jérusalem, est fait prisonnier parSaladin, ce dernier le traitant selon son rang de souverain en attendant le versement d'unerançon[3]. C'est le cas également deJean le Bon otage d'Édouard III à Bordeaux puis à Londres.

En 1347, lesbourgeois de Calais se livrent en otages au roiÉdouard III d'Angleterre, et sauvent ainsi la ville de la destruction.

La durée de la captivité peut varier. A titre d'exemple, Jean d’Orléans, livré à 12 ans au duc de Clarence en 1412 et libéré en 1445, a été captif pendant 33 ans[8].

Il existe des ordres religieux spécialisés dans la négociation d'otages :Ordre de la Très-Sainte Trinité[9],Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci dont la mission principale est le rachat des chrétiens captifs despirates barbaresques.

Siècle des Lumières

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AuXVIIIe siècle, la pratique de prendre des otages comme garantie devient obsolète. À laRévolution française, l'otage devient une cible :Loi des suspects du 17 septembre 1793, loi des otages du 12 juillet 1799 en vertu de laquelle les administrations des départements où avaient lieu des troubles politiques peuvent arrêter comme otages, lesparents des émigrés et les adversaires notoires de la République[10].

XIXe siècle

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Le 5 avril 1871, laCommune de Paris publie le « décret des otages » précisant« que toutes personnes prévenues de complicité avec le gouvernement de Versailles […] seront les otages du peuple de Paris ». Selon l’article 5,« Toute exécution d’un prisonnier de guerre ou d’un partisan du gouvernement régulier de la Commune de Paris sera, sur-le-champ, suivie de l’exécution d’un nombre triple des otages retenus […] et qui seront désignés par le sort »[11].

Première Guerre mondiale

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Pendant l'occupation allemande dans le nord-est de la France, un certain nombre de civils furent pris en otages commeJean-Baptiste Langlet, maire de Reims, et certains fusillés, actes dénoncés par les Français commeatrocités allemandes.

Dès leur installation dans la région lilloise le 13 octobre 1914, les Allemands commettent des exactions multiples, paralysant la vie économique de la région. Des otages ont également été capturés, "toutes classes confondues, exilés au camp de Gustrow ou à la forteresse de Rastad"[12]. Les Allemands quitteront la région le 17 octobre 1918

Guerre civile russe (1918-1921)

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En décembre 1920, larévolution russe est confrontée à une forte résistance, la guerre civile est partout. Le gouvernement des soviets annonce dans laPravda et lesIzvestia qu'il considère ses prisonniers de laGarde blanche et des groupes Savinkov et Wrangel comme des otages : en cas d'attaque contre les chefs des soviets, ils seront « exterminés sans merci ». Lisant cela,Pierre Kropotkine, l'anarchiste, s'adresse aussitôt àLénine : « Respecté Vladimir Iltich, n'y a-t-il personne autour de vous pour rappeler à vos camarades que de telles mesures sont un retour aux pires périodes du Moyen Âge ? Quiconque se soucie de l'avenir du communisme ne peut y recourir. Personne n'a-t-il expliqué ce qu'est réellement un otage ? Un otage est détenu non pas en punition de quelque crime mais pour exercer un chantage sur l'ennemi avec sa mort. Vos camarades ne comprennent-ils pas que pour les otages et leurs familles, cela équivaut à une restauration de la torture ? N'y verra-t-on pas le signe que vous considérez votre expérience communiste comme un échec et que ce n'est plus tant ce système qui vous est si cher que vous essayez de sauver mais votre propre peau ? »

La guerre civile russe est d'une violence extrême. Dans une analyse sur les violences commises pendant cette période,Nicolas Werth analyse les raisons de cette violence, basée sur un clivage amis/ennemis du peuple: "Bien plus que la simple canalisation d’une violence sociale, la « terreur de masse » se déploie et se développe comme une politique volontariste, théorisée et revendiquée, sans la moindre inhibition, comme un acte de régénération du corps social. Elle s’affirme comme l’instrument d’une politique d’hygiène sociale visant à éliminer de la nouvelle société en construction des groupes définis comme « ennemis »."[13]

La prise d'otages devient un instrument de terreur du pouvoir pendant la période dite de la "Terreur Rouge", initiée par lesbolcheviks.

En septembre 1918, en représailles à un double attentat contre Ouritskiii, chef de laTcheka de Petrograd et contre Lénine, "environ 1300 « otages de la bourgeoisie », détenus dans les prisons de Petrograd et de Kronstadt, sont massacrés par des détachements de la Tcheka."[13]

D'autres exécutions massives « d’otages de la bourgeoisie » se dérouleront dans plusieurs villes du pays entre septembre et octobre 1918. Le nombre estimé de ces victimes se situe entre 10 000 à 15 000 victimes[13].

Seconde Guerre mondiale

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Annonce allemande de l'exécution de 100 otages polonais en représailles de la mort de deux soldats allemands àVarsovie, enPologne occupée, pendant laSeconde Guerre mondiale (février 1944).

Depuis le 19 juin 1940, la répression allemande dans la France occupée se traduit par des prises d'otages à la journée, sans les fusiller. Cette répression se radicalise après le 21 août 1941 qui voit le communistePierre Georges, futur colonel Fabien, aidé deGilbert Brustlein abattre un officier allemand, l'aspirant Moser au métro Barbès, à Paris. Dès le lendemain, les Allemands font de tous leurs prisonniers des otages afin de tenter d'enrayer la nouvelle extension de ces actions de résistance[14].

Le 16 septembre 1941, Hitler fait donner le « décretKeitel » qui préconise la peine de mort pour tous les délits à l'encontre de la puissance d'occupation allemande et fixe à 50 ou 100 le nombre d'otages à exécuter pour la mort d'un soldat allemand. Publié le 28 septembre par leMBH, un « code des otages » précise les règles du « choix » des victimes potentielles, leministre de l'Intérieur de Vichy,Pierre Pucheu, suggérant aux Allemands les noms de ces otages[15].

Aspects juridiques

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En décembre 1979, l'Assemblée générale des Nations unies adopte, à l'unanimité, la convention internationale contre la prise d'otages[16].

Otages notables

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Otages français

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OtageDateLieuxAuteurSituationTemps de détention
Marcel Carton22 mars 1985Drapeau du LibanLibanOrganisation du Jihad islamique (Affaire des otages du Liban)libéré le 4 mai 19883 ans, 1 mois et 13 jours
Marcel Fontaine
Jean-Paul Kauffmann22 mai 19852 ans, 11 mois et 13 jours
Michel Seuratexécuté le 6 mars 19869 mois et 15 jours
Marcel Coudari2 mars 1986libéré le 11 novembre 19868 mois et 9 jours
Philippe Rochot8 mars 1986libéré le 7 juin 19862 mois et 30 jours
Georges Hansen
Aurel Cornéalibéré le 24 décembre 19869 mois et 16 jours
Jean-Louis Normandinlibéré le 27 novembre 19871 an, 8 mois et 19 jours
Camille Sontag7 mai 1986libéré le 10 novembre 19866 mois et 3 jours
Roger Auque13 janvier 1987libéré le 27 novembre 198710 mois et 14 jours
François Barthelet20 septembre 1993Drapeau de l'AlgérieAlgérieGroupe islamique arméexécutés le 21 septembre 19931 jour
Emmanuel Didion
Jean-Pierre Manière2 octobre 1994exécuté le 8 octobre 19946 jours
Christian de Chergé27 mars 1996exécutés le 30 mai 19962 mois et 3 jours
Luc Dochier
Bruno Lemarchand
Célestin Ringeard
Paul Favre-Miville
Christophe Lebreton
Michel Fleury
Sonia Wendling23 avril 2000Drapeau de la MalaisieMalaisieAbou Sayyaf (2000 Sipadan kidnappings (en))[17]libérée le 27 août 20004 mois
Marie Moarbes
Stephane Loisylibéré le 9 septembre 20004 mois
Maryse Burgot9 juillet 2000libérée le 27 août 20002 mois
Jean-Jacques Le Garrecs’échappe le 20 septembre 20003 mois
Roland Madura
Íngrid Betancourt23 février 2002Drapeau de la ColombieColombieFARClibérée le 2 juillet 20086 ans, 4 mois et 7 jours
Georges Malbrunot20 août 2004Drapeau de l'IrakIrakArmée islamique en Iraklibéré le 21 décembre 20044 mois et 1 jour
Christian Chesnot
Florence Aubenas (Prise en otage de Florence Aubenas et Hussein Hanoun)5 janvier 2005libérée le 11 juin 20055 mois et 6 jours
Bernard Planche5 décembre 2005libéré le 7 janvier 20061 mois et 2 jours
Denis Alex14 juillet 2009Drapeau de la SomalieSomalieHarakat al-Chabab al-Moudjahidinexécuté le 11 janvier 20133 ans, 5 mois et 28 jours
Pierre Camatte25 novembre 2009Drapeau du MaliMaliAl-Qaïda au Maghreb islamiquelibéré le 23 février 20102 mois et 28 jours
Hervé Ghesquière29 décembre 2009Drapeau de l'AfghanistanAfghanistanTalibanslibéré le 29 juin 20111 an et 6 mois
Stéphane Taponier
Michel Germaneau20 avril 2010Drapeau du NigerNigerAl-Qaïda au Maghreb islamiqueexécuté le 11 juillet 20102 mois et 21 jours
Jérémie Bellanger29 août 2010Drapeau de la BolivieBolivie-exécutés le 29 août 20101 jour
Fannie Blancho
Françoise Larribe16 septembre 2010Drapeau du NigerNigerAl-Qaïda au Maghreb islamiquelibérée le 24 février 20115 mois et 8 jours
Thierry Dollibéré le 29 octobre 20133 ans, 1 mois et 13 jours
Daniel Larribe
Marc Feret
Pierre Legrand
Antoine de Léocour7 janvier 2011exécuté le 8 janvier 20111 jour
Vincent Delorytué par erreur le 8 janvier 2011
Stéphane Frantz di Rippel4 avril 2011Drapeau de la Côte d'IvoireCôte d'IvoireMilice pro « Gbagbo »exécutés le 2 juin 20111 mois et 28 jours
Yves Lambelin
Marie Dedieu30 septembre 2011Drapeau du KenyaKenyaHarakat al-Chabab al-Moudjahidinmorte en détention le 19 octobre 201120 jours
Philippe Verdon24 novembre 2011Drapeau du MaliMaliAl-Qaïda au Maghreb islamiqueexécuté le 19 mars 20131 an, 3 mois et 25 jours
Serge Lazareviclibéré le 9 décembre 20143 ans et 15 jours
Gilberto Leal20 novembre 2012MUJAOmort en détention le 22 avril 20141 an, 5 mois et 2 jours
Francis Collomp19 décembre 2012Drapeau du NigeriaNigeriaAnsarulibéré le 18 novembre 201310 mois et 335 jours
Yann Desjeux16 janvier 2013Drapeau de l'AlgérieAlgérieLes Signataires par le sangexécuté le 19 janvier 20133 jours
Didier François6 juin 2013Drapeau de la SyrieSyrieÉtat islamique en Irak et au Levantlibéré le 19 avril 201410 mois 13 jours
Édouard Élias
Corinne Dechauffour21 septembre 2013Drapeau du KenyaKenyaHarakat al-Chabab al-Moudjahidinexécutées le 24 septembre 20133 jours
Anne Dechauffour
Ghislaine Dupont2 novembre 2013Drapeau du MaliMaliAl-Qaïda au Maghreb islamiqueexécutée le 2 novembre 20131 jour
Claude Verlon
Hervé Gourdel22 septembre 2014Drapeau de l'AlgérieAlgérieSoldats du califat en Algérieexécuté le 23 septembre 20142 jours
Isabelle Prime24 février 2015Drapeau du YémenYémenAl-Qaïda dans la péninsule arabiquelibérée le 7 août 20155 mois et 11 jours
Nourane Houaslibérée le 3 octobre 201610 mois et 2 jours
Sophie Pétronin24 décembre 2016Drapeau du MaliMaliGDSIMlibérée le 8 octobre 20203 ans, 9 mois et 16 jours
Laurent LassimouillasDrapeau du BéninBéninÉtat islamique dans le Grand Saharalibéré le 10 mai 201910 jours
Patrick Picque
Antoine Brochon20 janvier 2020Drapeau de l'IrakIrakMilice chiite Irakiennelibéré le 26 mars 20202 mois et 6 jours
Julien Dittmar
Alexandre Goodarzy
Olivier Dubois8 avril 2021Drapeau du MaliMaliGroupe de soutien à l'islam et aux musulmanslibéré le1 an, 11 mois et 12 jours
Eithan Yahalomi7 octobre 2023Drapeau d’IsraëlIsraëlHamaslibérés le 27 novembre 20231 mois et 20 jours
Erez Calderon
Sahar Calderon
Mia Schemlibérée le 30 novembre 20231 mois et 23 jours
Eliya Toledanomort en détention le 15 décembre 20232 mois et 8 jours
Orion Radouxmort en détention le 24 mai 20244 mois et 14 jours
Ofer Calderonlibéré le 1er février 2024484 jours
Ohad Yahalomimort en détention-Date inconnuEnviron un an

Otages américains

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Otages britanniques

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  • James Richard Cross, diplomate britannique, enlevé par le FLQ (5 octobre 1970 - libéré le  3 décembre 1970).
  • Geoffrey Nash, chercheur (14 mars 1985 – libéré le 28 mars 1985).
  • Brian Levick (15 mars 1985 – libéré le 30 mars 1985).
  • Alec Collett, journaliste et fonctionnaire à l'UNRWA (25 mars 1985 – son corps a été retrouvé le 18 avril 1986).
  • Brian Keenan, anglo-irlandais, professeur à l'AUB, enlevé sur le campus de l'université (11 avril 1986 – libéré le 24 août 1990)
  • John McCarthy, journaliste (17 avril 1986 – libéré le 8 août 1991).
  • Terry Waite, envoyé spécial de l'archevêque de Canterbury, chef de l'Église anglicane, pour négocier la libération de John McCarthy. En dépit des interventions de son Église auprès des autorités iraniennes, il sera l'un des derniers otages à être libérés par le Hezbollah (20 janvier 1987 – 18 novembre 1991).
  • Jackie Mann, 77 ans, britannique (12 mai 1989 – libéré le 23 septembre 1991).

Otages d'autres nationalités

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  • Alberto Molinari, cadre commercial italien, (11 septembre 1985 – son corps n'a jamais été retrouvé).
  • Rudolf Cordes, Allemand (17 janvier 1987 - libéré le 12 septembre 1988).
  • Alfred Schmidt, Allemand (20 janvier 1987 - libéré le 7 septembre 1987).
  • Mitheleshvara Singh, Indien, professeur à l'AUB (24 janvier 1987 – libéré le 3 octobre 1988).
  • Mellissa Fung, canadienne, journaliste (12 octobre - 8 novembre 2008)

Otages en Irak

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Saddam Hussein prit en otage des familles de ressortissants étrangers et les plaça sur des sites stratégiques pour prévenir des bombardements. Il utilisa aussi ces otages pour les médiatiser en se montrant à la télévision avec un enfant. En Irak, et sous l'occupation américaine, un très grand nombre d'otages sont pris par diverses factions politiques en guérilla ou plus souvent encore à des fins crapuleuses. Quelques-uns ont malheureusement été exécutés.

Le, deux journalistes françaisChristian Chesnot,Georges Malbrunot et leur chauffeur irakien, sont enlevés par l'Armée islamique en Irak, au sud deBagdad. Une campagne internationale se développe en faveur de la libération des otages : Les représentants des musulmans de France, l'association des oulémas musulmans d'Irak (en),Yasser Arafat ou encoreAbbassi Madani demandent la libération des deux journalistes français. Une manifestation de soutien a eu lieu le à Paris. Le, des dizaines de personnes ont manifesté dans les rues de la capitale irakienne pour exiger la libération des deux journalistes français pris en otages. Les ravisseurs réclament l’abrogation de laloi sur les signes religieux dans les écoles publiques françaises qualifiée d'« injustice et une agression contre l'islam et la liberté personnelle dans le pays de la liberté présumée ». Ils sont finalement libérés le.Florence Aubenas et son guideHussein Hanoun, enlevés le et libérés le.Bernard Planche, qui travaille pour l'ONG AACCESS dans le secteur économique et social a été enlevé le par des inconnus armés dans le quartier résidentiel de Mansour, à l'ouest de Bagdad, alors qu'il sortait de chez lui pour aller travailler et libéré le.

Plusieurs otages américains ont été recensés dans ce pays.Nick Berg, homme d'affaires, a été enlevé en, le une vidéo d'Al-Qaida en Irak montre sadécapitation. Le sergent Keith Maupin, enlevé le, présumé mort (exécuté) en, considéré comme disparu par l'armée.Tom Fox, pacifiste, enlevé le et retrouvé mort le.

Également, des otages italiens ont été recensés dans ce pays.Fabrizio Quattrocchi, abattu d'une balle dans la tête le. Premier otageoccidental assassiné. Ses trois autres compagnons (Umberto Cupertino, Maurizio Agliana et Salvatore Stefio) sont libérés le.Enzo Baldoni, journaliste, exécuté par l'Armée islamique en Irak le.Simona Pari et Simona Torretta (it), âgées toutes deux de 29 ans, ont été enlevées le àBagdad dans les bureaux de leur ONG, un pont pour Bagdad. Elles ont été libérées le. Salvatore Santoro, homme d'affaires exécuté le par le Mouvement islamique des moudjahidine irakiens (futur membre fondateur duFront pour le djihad et la réforme (en)[18]).Giuliana Sgrena, journaliste àIl Manifesto, enlevée le àBagdad, à la sortie d'une mosquée où elle était allée interviewer des habitants deFalloujah. Le, la journaliste demande en larmes le retrait des troupes italiennes dans une vidéo. Elle est libérée le alors queNicola Calipari (en), membre duSISMI, est tué par des balles américaines à l'approche de l'aéroport de Bagdad à hauteur d'un barrage américain.

Des journalistes irakiens ont aussi été victimes d'enlèvement : Rim Zeid (23 ans) et Marouane Khazaal (25 ans), enlevés le et portés disparus depuis[19],[20].

Susanne Osthoff (en), 43 ans,archéologueallemande et son chauffeur ont été enlevés le dans la région deNinive, dans le nord-ouest du pays. Dans leur message vidéo, les ravisseurs demandent à l'Allemagne de cesser toute collaboration avec legouvernement irakien et menacent de tuer leurs deux otages. Ils ont été libérés par les ravisseurs le.

Otages en Afghanistan

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Hervé Ghesquière etStéphane Taponier, journalistes français, sont enlevés le 29 décembre 2009 et libérés le 29 juin 2011, après 547 jours de captivité.

Otages dans les Territoires palestiniens

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Alan Johnston, journaliste de la BBC à Gaza, fut enlevé par un groupe de terroristes palestiniens le 12 mars 2007 et fut libéré le 4 juillet.Guilad Shalit, soldat israélien, de nationalité franco-israélienne, a été capturé en territoire israélien le 25 juin 2006 à l'âge de 19 ans au sud de Gaza, par les Brigades Ezzedine Al-Qassam (branche armée du Hamas) et par le Comité de résistance populaire et « l'Armée de l'islam », un groupe créé à la fin de 2005 se réclamant du courant d'al-Qaida. Il fut libéré le 18 octobre 2011 en échange de 1 027 prisonniers palestiniens, après plus de cinq années de captivité retenu dans une cave à Gaza.

Otages en Colombie

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Environ 3 000 otages sont recensés enColombie, classés en deux groupes :« les otages « financiers » – aux mains de divers groupes et libérables contre rançon –, en majorité écrasante et les otages « politiques » – aux mains des FARC et libérables contre un échange de prisonniers. »[21]

La façade du Club de la Presse deStrasbourg-Europe arborant uncalicot « Libérez les otages », le 26 octobre 2013.

Otages en Syrie

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EnSyrie, les journalistes sont devenus en 2012 la cible d’assassinats, de rapts et d’exactions de la part des djihadistes.

Le, Yara Saleh, jeune femme reporter d’Al-Ikhbariya, est enlevée avec son équipe par un groupe salafiste de l'Armée syrienne libre (ASL) alors qu'ils couvrent laBataille d'Al-tel. L'assistant cameraman est rapidement exécuté. L'armée syrienne parvient à les localiser et à les libérer sains et saufs le[22].

Otages célèbres

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Otages politiques ou institutionnels

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Victimes de crimes « crapuleux »

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On parle alors plutôt d'enlèvement.

Utilisation du terme en économie

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Afin de garantir le « retour au pays » destravailleuses immigrées, le gouvernement des pays d'accueil impose parfois la présence d'enfant laissés au pays de départ[23].

Bouclier humain

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Article détaillé :Bouclier humain.

Au cours d'un conflit armé, les otages sont considérés comme desboucliers humains quand ils sont placés en avant des combattants de façon à mettre ceux-ci à l’abri, ou mis dans des convois militaires, trains, navires etc. et dans des lieux jugés stratégiques afin d'éviter leur attaque ou leurbombardement[24].

Une population est « prise en otage » quand des combattants sont dissimulés dans des zones civiles ; il s’agit là aussi deboucliers humains.

L'utilisation de boucliers humains dans un conflit armé est interdite par laquatrième Convention de Genève, leProtocole I, leProtocole II et ledroit international humanitaire coutumier[25].

Notes et références

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  1. ab etcChristophe Ono-dit-Biot, « La minute antique : prise d’otages », surLe Point,
  2. Marine Girard, « Que devenaient les otages pendant l’Antiquité ? », surCa m'intéresse,
  3. abc etdIrène Herrmann et Daniel Palmieri, « Une figure obsédante: l’otage à travers les siècles »,Revue internationale de la Croix-Rouge,vol. 87,‎,p. 77-87(lire en ligne)
  4. a etbF-G Lorrain, « Otages de guerre : une si longue histoire », surLe Point,
  5. Ludwig Heinrich Dyck, « Arminius », surWorld History Encyclopedia,
  6. Nicolas - Le fil de l'Histoire, « Le jour où César fut enlevé par des pirates et leur fit payer », surLe Fil de l'Histoire,
  7. Marek Halter, « Opinion - Otages », surLes Echos,
  8. Maurice Sartre, « Quand l'homme est une monnaie d'échange », surL'Histoire,
  9. Erwan Le Fur, « La renaissance d’un apostolat : l’Ordre de la Trinité et la rédemption des captifs dans les années 1630 »,Cahiers de la Méditerranée,no 66,‎,p. 201-214(lire en ligne)
  10. Frédéric Rouvillois,Libertés Fondamentales,Flammarion,,p. 25
  11. « Décret des otages » du 2 prairial An 79, sur Wikisource
  12. INA / Métropole des regards, « L'exécution des otages de la première guerre mondiale à Lille »[vidéo],
  13. ab etcNicolas Werth, « Crimes et violences de masse des guerres civiles russes », surSciences Po,
  14. Roger Linet,1933-1943, la traversée de la tourmente,Messidor,,p. 231
  15. Denis Peschanski,Vichy 1940-1944. Contrôle et exclusion,Éditions Complexe,,p. 119
  16. « Multilatéral. Convention internationale contre la prise d'otages. Adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 17 décembre 1979 », surtreaties.un.org.
  17. « Chronologie de la prise d'otages »
  18. (ar) « فصائل عراقية تطلق جبهة والجيش الأميركي يواجه مسلحين » [« Des factions irakiennes lancent un front et l'armée américaine affronte des militants »], Al Jazeera,‎(consulté le)
  19. (ar) « خطف اثنين من مراسلي قناة السومرية » [« Deux correspondants d'Al Sumaria TV ont été enlevés »], surAl Bawaba,‎(consulté le)
  20. (ar) « مصير الصحفييْن ريم زيد ومروان خزعل لا يزال مجهولا » [« Le sort des deux journalistes, Rim Zeid et Marouane Khazaal, est encore inconnu »],Radio Sawa,‎(consulté le)
  21. Amnesty International en Belgique
  22. http://teleobs.nouvelobs.com/articles/36404-l-armee-syrienne-libere-par-la-force-une-equipe-de-la-tv-officielle
  23. Capital, Dimanche 25 décembre 2007.
  24. Herrman, Irène et Palmieri, DanielUne figure obsédante : l'otage à travers les siècles Revue internationale de la Croix-Rouge, Vol. 87, sélection française 2005, pp.77-87.
  25. « Bouclier humain », surDictionnaire pratique du droit humanitaire,Médecins sans frontières

Annexes

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Bibliographie

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  • Gilles Ferragu,Otages, une histoire. De l'Antiquité à nos jours, Folio Histoire, 2020.

Témoignages

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  • Beck, Christophe & Martine,L´otage oublié : prisonnier des guérilleros en Colombie,Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2009,(ISBN 978-2-35013-166-5)
  • Seurat, Marie,Les corbeaux d'Alep, Gallimard, 1988
  • Delisle, Guy,S'enfuir. Récit d'un otage, 2016, Dargaud (BD)
  • Fleutiaux, Brice,Otage en Tchétchénie, 2001, Robert Laffont
  • Borghi, Pierre,131 nuits otage des talibans – Kabul Rock Radio, 2014, First
  • Collomp, Francis,L'évasion, 2015, XO
  • Blais, Edith,Le sablier. Otage au Sahara pendant 450 jours, 2021, De l'Homme
  • Fowler, Robert R.,Ma saison en enfer. 130 jours de captivité aux mains d'Al-Qaïda, 2001, Quebec Amerique

Articles connexes

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Liens externes

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