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Ost

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Latapisserie de Bayeux illustre l'ost en action dans lesguerres duMoyen Âge.

Le termeost ou host désignait l'armée encampagne à l'époque féodale et leservice militaire que lesvassaux devaient à leursuzerain auMoyen Âge. Dès lehaut Moyen Âge, leservice d'ost ouost s'imposait à tous les hommes libres (« homines liberi »), vassaux,vavasseurs, jusqu'à une partie des vilains.

Étymologie

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Le mot « ost », nom masculin, apparu vers1050 dans lalangue d'oïl, trouve son origine dans le motlatin « hostis » (ennemi, qui donna « hostile »), puis, par extension, « armée ennemie », et enfin « armée », terme qui le remplacera progressivement, le faisant tomber en désuétude. AuXVIIe siècle,Jean de La Fontaine l'utilise encore, commefigure de style dans sesFables :

« […] on vit presque détruit
L’ost des Grecs, et ce fut l'ouvrage d'une nuit. »

— Jean de La Fontaine, « Le Fermier, le Chien et le Renard »,Fables, XI, 3.

La même racine latine a donné les motsroumainsoaste (armée), par une modification phonétique historique, la diphtongaison de [o] latin en [o̯a], eta oști (mener la guerre, lutter).

Les origines de l'organisation militaire médiévale

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Lachute de l'Empire romain d'Occident en476 a entraîné de profonds bouleversements dans l'organisation militaire des nouveaux États qui se sont constitués sur ses ruines, à la suite desinvasions barbares. Auxlégions romaines, armée permanente sous les ordres de l'empereur va succéder un nouveau type d'armée, non permanente, l'armée médiévale (ouost).

La tradition germanique est de convoquer tous les hommes libres auplaid et à la guerre ; en contrepartie il ne reçoit pas de solde, car la compensation est espérée dans le butin.Charlemagne tente de codifier les modalités de convocation à l'ost et la composition de cette armée. Ceux qui ne sont pas venus à l’ost payent lehériban (uncapitulaire de 805 le fixe à 60 sous pour un homme possédant6 livres de biens et 30 sous pour celui qui possède 3 livres, cela revient à lui faire payer la moitié de sa fortune). S'il ne peut payer, celui qui n'a pas répondu à l'ost est réduit en esclavage. Les guerriers sont convoqués par l'intermédiaire des comtes, des grands ecclésiastiques et aussi au nom du lien vassalique que Charlemagne généralise entre lui et les grands de l'Empire.

L'ost est convoqué en même temps que le plaid général, en mars, puis en mai (époque où la maturité des herbages permet d'assurer l'alimentation des chevaux).

Le texte de la convocation de l'abbé Fulrad deSaint-Quentin et de ses vassaux en 806 permet de préciser l'équipement requis pour les cavaliers convoqués par Charlemagne : écu (scutum) rond ou ovale, lance (lancea) de 2 mètres en bois de frêne et pointe en fer acérée, épée longue (spata) en fer à double tranchant, épée courte (semispata), gardé au ceinturon pour le combat à pied, un arc et carquois (de 24 flèches)[1].

Il va en résulter à l'époque féodale, avec l'affaiblissement de l'autorité royale, une multitude de petites armées seigneuriales — chaqueseigneur disposant librement de ses propres forces, recrutées parmi ses vassaux — qui se regroupent à l'appel du roi pour former l'« ost royal » (armée royale).

L'armée médiévale dans le droit féodal

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Pendant le haut Moyen Âge, le terme désigne le service militaire dû par tous les hommes libres[2]. Ainsi, dans ledroit féodal, leroi ou leseigneur publiait sonban de guerre et convoquait sesvassaux sous sabannière et à son « ost » (armée), non seulement lorsque le pays était envahi ou l'intérêt général mis en jeu, mais aussi pour les guerres privées,« car le plus pressant des problèmes qui s’imposaient alors aux classes dirigeantes était beaucoup moins d’administrer, durant la paix, l’État ou les fortunes particulières que de se procurer les moyens de combattre »[3].

Les hommes d'armes servaient pour un temps déterminé (de quarante à soixante jours). Leseigneur pourvoyait sa troupe en armes, en munitions et en vivres. S'ils étaient eux-mêmeschevaliers oubarons, les vassaux emmenaient avec eux leurs soldats. Quiconque désobéissait devenaitfélon et, comme tel, était privé de sonfief (commise).

Ce pouvoir de « ban » dont disposait le seigneur était l'un des rouages essentiels de laféodalité, car il permettait à celui-ci non seulement d'ordonner, mais également de contraindre et de châtier. C'était donc l'un des fondements de son autorité. Dans les appels faits pour leservice militaire, on distinguaitle ban proprement dit, composé des vassaux directs, convoqués par le roi ou le seigneur lui-même, etl'arrière-ban, composé des vassaux des vassaux convoqués par leurs propres suzerains.

Évolution de l'ost avec celle de la stratégie militaire

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AuVIIIe siècle, avec l'avènement desCarolingiens, on assiste à une mutation de l'art militaire desFrancs, lacavalerie commençant à prendre le pas sur l'infanterie, grâce à l'introduction de l'étrier. Les progrès de lamétallurgie permettent de créer desarmes plus solides, mais aussi plus coûteuses, donc réservées à l'élite. Le coût plus élevé de l'équipement, limite ainsi la levée des hommes aux plus riches, si bien que l'armée tend en quelque sorte à se professionnaliser, préfigurant la futurechevalerie. Ces changements permettront la victoire aux batailles deToulouse et dePoitiers, ce qui permit de réduire la menace desSarrasins.

Ce type d'armée connaîtra son apogée avec l'apparition, dans le dernier tiers duXe siècle, de lachevalerie — qui distingue lenoble chevalier combattant à cheval, dupaysan, soldat d'infanterie ouartilleur — et son développement à partir duXIe siècle. L'institution des dignités demaréchal de France et deconnétable, destinées à récompenser les actions de bravoure des plus fidèles compagnons du roi au cours de ses campagnes militaires, viendront parachever cette organisation militaire médiévale.

La disparition de l'ost et la constitution des armées modernes

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À partir duXIIe siècle, le vassal peut s'affranchir du service militaire en payant l'écuage à son suzerain, ce dernier utilisant cette taxe pour s'offrir le service occasionnel de mercenaires (appelésroutiers à cette époque) afin d'épauler l'ost (cas fréquent pour l'ost royal).

À partir duXIVe siècle, la nature de la guerre changeant, avec l'apparition de nouvelles armes — arbalètes,artillerie — on assiste à la création de véritables compagnies demercenaires, composées de soldats professionnels, qui s'engagent pour le compte du plus offrant. Le lien qui unissait le seigneur et ses vassaux dans l'ost s'estompe progressivement, en même temps que le système féodal se transforme.

On doit àCharles VII la constitution de la première armée de métier permanente en Europe, par la grande ordonnance de1445 (précisée par d'autres ultérieures en 1446 et 1448) qui crée lescompagnies d'ordonnance pour former la cavalerie de l'armée de campagne. Sont alors créées 15 compagnies de 100 lances, une lance étant un groupe de 6 hommes : un homme d'armes, qui dirige la lance, uncoutilier, trois archers et un page. Les pages n'étant pas des combattants cela forme une armée permanente de 9000 hommes dont 7500 combattants. Le nombre de compagnies, ainsi que la composition de la lance évoluera selon les époques. En parallèle, sont créées les troupes dites de petite ordonnance, mais qu'on appellera rapidementmortes-payes. Formées elles aussi autour de la lance (quoique réduite à 3 combattants et un valet et privées de leurs chevaux), elles ont pour tâche de servir de garnison dans les places fortes, à leur création elles sont 900 lances soit 3 600 (2 700 combattants). Le successeur de Charles VII,Louis XI rajoutera en 1481 lesbandes françaises ou bandes de Picardie, d'environ 12 000 fantassins, en remplacement desfrancs-archers (lesquels étaient unemilice et non une armée de métier). L'innovation est non seulement d'avoir des troupes permanentes en lieu et place d'une armée mobilisée à la demande ou de mercenaires, mais également que celles-ci sont directement sous l'autorité du roi et pas de ses vassaux, ce qui modifie totalement le rapport de force avec ceux-ci.

Il existait aussi dans les villes un service de guet, qui était chargé de surveiller les alentours du haut des tours ou des remparts. À titre d'anecdote, voici la composition du « guet » d'Orléans, en, avec le nombre d'hommes et les soldes correspondantes :

  • 1 chevalier (ou écuyer) à1 200 livres par an ;
  • 1 lieutenant à 250 livres par an ;
  • 8 archers à 100 livres soit 800 livres par an ;
  • 22 archers à 50 livres soit1 100 livres par an ;
  • 1 greffier à 150 livres par an.

Soit 33 hommes, et une dépense, pour la ville, de3 500 livres par an. En, est nommé pour commander ce corps Rolland de Sémellon, écuyer, homme d'armes de la compagnie de M. de Cypierre, gouverneur de la ville[4].

On peut s'en faire une idée au travers de certaines chroniques du temps :

Miniature issue du manuscrit deMartial d'Auvergne,Les Vigiles de Charles VII, vers 1484,BNF.

La réforme militaire de1439, d'après un poète contemporain :

Les Vigiles de Charles VII
« L'an mil quatre cent trente neuf
Le feu roi si fit les gens d'armes
Vêtir et habiller de neuf,
Car lors étoient en pauvres termes.
Les uns avoient habits usés
Allant par pièces et lambeaux
Et les autres tout déchirés
Ayant bon besoin de nouveau.
Si les monta et artilla,
Le feu roi selon son désir,
Et grandement les rhabilla
Car en cela prenoit plaisir. »
Martial d'Auvergne (1439)


De manière similaire, l'Espagne, sous l'impulsion deGonzalve de Cordoue se dote d'une armée professionnelle : des régiments d'infanterie composés de piquiers, épéistes avec boucliers et arquebusiers, qui deviendront les redoutablestercios sousCharles Quint.

Sous le roiGustave II Adolphe, laSuède va également se doter d'une armée permanente, recrutée parconscription pour faire face à son engagement dans laguerre de Trente Ans.

Il faut toutefois noter que ces changements ne marquent pas du tout la fin de l'emploi de mercenaires, lequel va même encore s'amplifier étant donné la tendance à voir des effectifs plus grands de part et d'autre lors des batailles, mais en revanche on peut bel et bien parler de la fin de l'ost médiéval.

Notes et références

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  1. Voir le texte de la convocation à l'ost dans Michel Kaplan (dir.),Le Moyen Âge, tome 1, Bréal, 1991, page 211.
  2. ClaudeGauvard,La France au Moyen âge du Ve au XVe siècle, PUF,coll. « Quadrige »,(ISBN 978-2-13-081798-7),p. 617
  3. P. Thomas,Textes historiques sur Lille et le Nord, t. II, 1936,p. 218.
  4. Société historique et archéologique de l'Orléanais,Bulletin de la SAHO,t. 19,,p. 318

Voir aussi

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Articles connexes

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