Type | |
---|---|
Fin du démantèlement |
Localisation | |
---|---|
Coordonnées |
Osirak est le nom d'un ancienréacteur nucléaire expérimental de 70 MW situé enIrak dans lecentre de recherche nucléaire d'Al-Tuwaitha (en) dans la banlieue sud-est deBagdad.
Il est construit en 1975 par laFrance, et était officiellement destiné à des recherches civiles sur le nucléaire. Plusieurs pays redoutaient qu'il serve à développer la bombe atomique pour le régime irakien.
Le 30 septembre 1980, le réacteurOsirak est attaqué par des jets militaires iraniens. Un an plus tard, le 7 juin 1981, il est pulvérisé parl'armée de l'air israélienne lors de l'opérationOpéra. En 1991, il est de nouveau ciblé, par l'armée américaine lors de laguerre du Golfe.
En 1975,Saddam Hussein se rend en week-end enProvence, où il rencontreJacques Chirac, alorsPremier ministre deValéry Giscard d'Estaing qui s'était déjà rendu àBagdad en. Saddam Hussein rencontre également Giscard àParis, et visite lecentre de Cadarache avec Chirac[1].
Le, un accord de coopération nucléaire franco-irakien "pour l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques" est signé àBagdad[1],[2].
Initialement l'Irak était intéressé par un réacteur nucléaire de 1 500 MW. En 1976, l'Irak achète à laFrance un petit réacteur de recherche,Osirak, copie conforme duréacteur nucléaire de recherche françaisOsiris installé àSaclay (puissance de 70 MW)[1].Saint-Gobain,Bouygues etTechnicatome, partenaires duCEA, sont chargés du contrat[1]. La centrale doit comporter en fait deux réacteurs :Osirak (appeléTamuz 1 par les Irakiens) et un petit,Isis (Tamuz 2)[1].
Dès le, le journal libanaisEl Ousbou El Arabi publie une déclaration du vice-président irakienSaddam Hussein :« L'accord avec la France est le premier pas concret vers la production de l'arme atomique arabe »[3].
Plusieurs pays dontIsraël et lesÉtats-Unis redoutent que la centrale nucléaire construite serve à développer labombe atomique pour le régime irakien.
La centrale pouvait produire duplutonium, mais cela fut toujours démenti par leCEA[1]. En1990, l'ancien ministre de la Défense et administrateur du CEA à l'époque de la visite en France de Saddam Hussein,André Giraud, assura que ce contrat ne pouvait mener l'Irak à acquérir la bombe atomique[4]. Cela fut cependant contesté, entre autres par un article dans lesTemps modernes écrit parGeorges Amsel et d'autres physiciens, dans lequel ils affirmaient que si la France avait, comme prévu, livré les six charges d'uranium enrichi à 93 % (80 kg) prévues dans le contrat (seules deux charges furent livrées, à la suite des pressions américaines et israéliennes),« c'était là de quoi offrir sur un plateau à l'Irak de quoi faire cinq bombes atomiques »[5].
Après avoir donné une aide technique initiale, la France a finalement décliné la demande de reconstruction du réacteur en 1984 à la suite de sa destruction en 1981.
Le, leMossad, uneagence de renseignement israélienne, détruit avec des bombes àcharge creuse, lors d'une opération commando à l'intérieur de l'usine deConstructions navales et industrielles de la Méditerranée (CNIM), àLa Seyne-sur-Mer (Var), la cuve en acier du réacteur d'Osirak[1]. La France répare les dégâts, mais dans la nuit du 13 au, le Mossad égorge dans l'hôtelLe Méridien à Paris l'égyptienYahya Al-Meshad, membre de la Commission atomique irakienne[1]. Des ingénieurs du CEA reçoivent par ailleurs des lettres de menace[1].
Le, au début de laguerre Iran-Irak, deux chasseurs-bombardiersF-4Phantom de laForce aérienne de la république islamique d'Iran attaquent lors de l'opérationScorch Sword avec douze bombesMk 82 le centre de recherches de Tuwaitha à Bagdad mais sans toucher directement les deux réacteursOsirak etIsis[6]. Il s'agit de la première attaque militaire visant un site nucléaire[7].
Finalement, le réacteur a été détruit lors d'unbombardement mené parIsraël qui craignait que l'Irak n'accède à l'arme nucléaire par huitF-16 et sixF-15 avec seizebombes d'une tonne, le. C'est l'opérationOpéra à laquelle participe le colonel et futur premier astronaute israélien,Ilan Ramon[8], ainsi qu'Amos Yadlin (en), futur chef de l'Aman, les services de renseignements militaires. Cette opération avait été volontairement organisée un dimanche afin de minimiser les pertes humaines éventuelles[réf. nécessaire]. Cependant, dix militaires irakiens et un civil français furent tués lors de ce bombardement israélien. Le civil français était Damien Chaussepied, un ingénieurINSA de 25 ans, qui travaillait pourAir liquide et leCEA.
En 1991, durant l'opérationTempête du désert, plusieurs raids massifs deF-117 et deF-111 détruisent le complexe qui était l'un des plus fortifiés d'Irak[9].
La France livra à l'Irak beaucoup d'armes lors de laguerre Iran-Irak (près de 900missiles antinavires Exocet, plus de 130Mirage F1, etc.), l'Irak recevant alors 1/3 des exportations d'armement françaises[1], pour 17 milliards de dollars entre 1980 et 1986[1].
Industrie nucléaire au Moyen-Orient | |
---|---|
Arménie | Centrale nucléaire de Metsamor |
Égypte | |
Émirats arabes unis | Centrale nucléaire de Barakah |
Iran | |
Irak | |
Israël | |
Turquie | |
Industrie nucléaire : |
Industrie nucléaire en Asie | ||
---|---|---|
Chine | ![]() ![]() ![]() | |
Corée du Nord | ||
Corée du Sud | ||
Inde | ||
Iran | ||
Irak | ||
Israel | ||
Japon | ||
Kazakhstan | ||
Kirghizistan |
| |
Pakistan | ||
Russie asiatique | ||
Taïwan | ||
Ouzbékistan | ||
Industrie nucléaire : |