| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nom de naissance | |
| Nationalité | |
| Domicile | |
| Formation | |
| Activités | |
| Période d'activité | |
| Conjoints | Françoise de Langlade(en)(de à) Annette de la Renta(à partir de) |
| Maître | |
|---|---|
| Site web | |
| Distinctions | Prix CFDA à la trajectoire() Great Immigrants Award(en)() Grand-croix de l'ordre du Mérite civil d'Espagne() |
Óscar de la Renta, néÓscar Arístides de la Renta Fiallo le àSaint-Domingue et mort le àKent (États-Unis), est unstyliste demodeaméricain d'originedominicaine. Il reste connu pour avoir habillé la haute société, essentiellement américaine.
Né enRépublique dominicaine d'une mère dominicaine et d'un pèreportoricain, Oscar de la Renta a six sœurs. Son père, qui possède et dirige une compagnie d'assurances, souhaite le voir prendre sa succession mais sa mère le soutient alors qu'il montre ses aptitudes au dessin[1]. Il part à Madrid en Espagne à dix-huit ans, où il étudie la peinture à l'Académie royale des beaux-arts San Fernando, mais se dirige rapidement vers le domaine de la mode[2]. Il commence à esquisser des modèles pour de grandes maisons de mode espagnoles, ce qui lui ouvre les portes d'un apprentissage chez le plus célèbre couturier espagnol,Cristóbal Balenciaga en personne[2].
En 1956, il dessine la robe de la fille de l'ambassadeur des États-UnisJohn Davis Lodge pour lebal des débutantes, sur la demande de la mère,Francesca Lodge ; la jeune femme pose avec en une deLife[1] : cette couverture est le tremplin de sa carrière[2]. Puis il devient assistant d'Antonio Castillo chezLanvin à Paris[3]. Ses influences hispaniques inspireront fortement son travail[4].
Du fait de ses origines, il déclarait :« Je suis l'unique créateur venu du tiers-monde »[4].
En 1963, il est partagé entre choisir la création de modèles chezElizabeth Arden ou de chaussures et d'accessoires chezChristian Dior-New York. Il demande alors conseil àDiana Vreeland, rédactrice en chef deVogue, en lui précisant qu'il veut vraiment s'occuper deprêt-à-porter,« parce que c'est là où est l'argent ».« Alors optez pour Arden car vous vous ferez plus vite un nom. Elle n'est pas une créatrice, donc elle vous mettra en avant. Dans l'autre maison, vous serez toujours éclipsé par le nom de Dior[5]. » De la Renta travaille donc pour Elizabeth Arden ausur-mesure et peut lancer sa propre marque deprêt-à-porter deux ans plus tard[6] avec Jane Derby Manufacturing[2]. Malgré le succès de ses créations, il reste attiré fondamentalement par la couture[2]. Dans lesannées 1970, il adopte la nationalité américaine[7],[8].
En 1973, il fait son premierdéfilé à Paris lors de la « Versailles battle », une soirée de récolte de fonds pour lechâteau, qui confrontait pour la première fois de l'histoire de la mode les couturiers européens (Hubert de Givenchy,Yves Saint Laurent,Emanuel Ungaro, etc.) avec la jeune garde américaine (Oscar de la Renta,Roy Halston,Anne Klein (en),Bill Blass etStephen Burrows (en)), devant sept cents personnalités, dont la princesseGrace de Monaco,Andy Warhol ouLiza Minnelli. Les industriels, qui signent alors les contrats de licence avec les institutions de la mode[4].
En 1985 et 1987, il est responsable de collection chezDior (secteurNew York)[réf. nécessaire]. Il est l'un des trois principaux protégés duBaron de Gunzburg, les deux autres noms tout aussi prestigieux étantBill Blass etCalvin Klein[9]. Puis, à partir de1992, il dessine pourBalmain[3] juste après avoir présenté sa propre collection lors de laFashion Week de Paris[10]. De 1993 à 2002, il dessine les collections deBalmain, devenant le premier designer de la mode américaine à concevoir des modèles pour une maison de couture française[2],[4].
Oscar de la Renta est reconnu comme l'un des plus grands stylistes du monde, habillant la haute société essentiellement américaine[2],[8]. Il se distingue plus particulièrement pour sesrobes de mariée comme celle d'Amal Alamuddin l'épouse deGeorge Clooney, sesrobes de soirées pour les stars des cérémonies comme les Oscars et les Golden Globes et pour avoir habillé plusieurs desPremières dames américaines[11],[12] depuisBetty Ford. Il n'a cependant pas « révolutionné » la mode mais a créé« la remarquable combinaison d'une mode, disons conventionnelle et d'une image positive, contemporaine » déclareDidier Grumbach, président d'honneur de laFédération française de la couture[4].
Il est par ailleurs président duConseil des créateurs de mode américains (CFDA) de 1973 à 1976, puis de 1987 à 1989[11].
Marié en 1967 avecFrançoise de Langlade (en), éphémère rédactrice en chef duVogue français, qui meurt en 1983 d'un cancer[13], il est présenté grâce à elle à de nombreux cercles mondains ;Olivier Echaudemaison, directeur artistique du maquillage chezGuerlain raconte :« Elle lui a ouvert son carnet d'adresses, lui a présentéMarie-Hélène de Rothschild,Hélène Rochas,Nancy Kissinger… »[4]. Il se remarie six ans plus tard avecAnne Mannheimer,« figure de l’upper class américaine »[4]. Grace à sa femme, il devient une personnalité de premier plan à New York[8]. En 1986, il adopte un fils Moisés, âgé de deux ans et originaire lui aussi de République dominicaine, qui obtient la citoyenneté américaine en 1992[7].
Il meurt en d'un cancer[4]. Ses obsèques sont célébrées en l'église Saint-Ignace-de-Loyola de New York[14].
En 1999, il reçoit laMédaille d'or du mérite des beaux-arts par leministère espagnol de l'Éducation, de la Culture et des Sports[15].
Il reçoit le prix du Créateur de l'année du Conseil des créateurs de mode américains en 2000 et 2007, pour le meilleur vêtement féminin, avec Proenza Schouler, puis en 2013 un « Founders Award ». En 1989, le prix Geoffrey Beene lui est attribué pour l'ensemble de sa carrière par la même institution. Il remporte également deux fois le prix de l'American Fashion Critic.
La République dominicaine l'honore de l'ordre al Mérito deJuan Pablo Duarte, et de l'ordre de Cristòbal Colòn.
Il est membre du comité duMetropolitan Opera, du New York Opera House, duCarnegie Hall et de la chaîne de télévision éducativeChannel Thirteen/WNET. Il participe activement à plusieurs œuvres caritatives commeNew Yorkers for Children ouThe America's Society et assure la présidence duQueen Sofia Spanish Institute deNew York, qui assure la promotion de la langue et de la culture espagnoles.
Dans son pays d'origine, De la Renta a beaucoup contribué à la construction d'un orphelinat dans la ville deLa Romana et d'une école près de chez lui àPunta Cana, qui n'en comptait pas.