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Oscar Stanton De Priest

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Oscar Stanton De Priest
Fonction
Représentant des États-Unis
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
ChicagoVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Salina Normal University(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Jessie De Priest(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Vue de la sépulture.

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Oscar Stanton De Priest ( -) est un homme politique afro-américain, défenseur desdroits civiques à Chicago. Membre duParti républicain de l'Illinois, il est le premierAfro-Américain à être élu auCongrès auXXe siècle et il demeure le seulAfro-Américain à siéger à lachambre des représentants des États-Unis pendant ses trois mandats. Il représente lepremier district du Congrès de l'Illinois de 1929 à 1935. De Priest est également le premier élu afro-américain qui ne représente pas l'un desÉtats du sud et le seul Noir élu au Congrès28 ans après la fin du mandat du représentant de laCaroline du Nord,George Henry White (en) en 1901.

Né enAlabama de parentsaffranchis, De Priest grandit àDayton dans l'Ohio. Il étudie le commerce et fait fortune àChicago comme entrepreneur, dans les investissements immobiliers et la bourse, avant leCrash de 1929. Homme politique local prospère, il est le premier Afro-Américain élu auconseil municipal de Chicago, en 1914, grâce notamment au soutien des Afro-Américaines de l'Alpha Suffrage Club.

AuCongrès, au début des années 1930, il dénonce ladiscrimination raciale, lors de conférences dans leSud des États-Unis ou en militant pour que les noirs puissent entrer dans le restaurant de laChambre des représentants alors qu'ils ne sont admis qu'au sous-sol. Il fait adopter un amendement visant àabroger laségrégation raciale dans leCivilian Conservation Corps, l'un des programmes de lutte contre le chômage duNew Deal instauré par le présidentFranklin D. Roosevelt. Il présente une loi anti-lynchage à la Chambre (elle n'est pas adoptée en raison de l'opposition duParti démocrate duSolid South).

Il prône les actions au niveau local et de l'État, s'opposant ainsi au New Deal. En 1934, De Priest est battu parArthur W. Mitchell (en), le premier Afro-Américain démocrate élu au Congrès, qui lui soutient le programme de Roosevelt. Il retourne à Chicago et, après avoir réussi dans les affaires, il revient à la politique commeconseiller municipal de Chicago de 1943 à 1947.

Biographie

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Jeunesse

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De Priest naît en1871 àFlorence, Alabama, dans une famille d'affranchismétis[1]. Sa mère, Martha Karsner, travaille à temps partiel comme blanchisseuse, et son père Neander De Priest est fermier.

En1878, un an après la fin de lareconstruction et le retrait des troupes fédérales de la région, la violence contre les afro-américains augmente enAlabama lorsque des Blancs rétablissent lasuprématie blanche. Le père d'Oscar De Priest sauve son ami, l'ancien élu républicainJames T. Rapier (en), d'unlynchage. Oscar de Priest, âgé de sept ans découvre un de ses voisins noir assassiné par balle, sur le pas de sa porte[2]. Cette année-là la famille quitte l'Alabama dans le cadre du mouvement« Exodus »[1],[3]. Des milliers de Noirs fuient l'oppression continue des Blancs dans le Sud des États-Unis en se déplaçant vers des États qui leur promettent la liberté et de meilleures opportunités économiques[2]. C'est le cas duKansas. Les De Priest s'installent àSalina, où Oscar De Priest fréquente les écoles publiques. Il étudie ensuite la comptabilité à laSalina Normal School tout en travaillant en parallèle comme ouvrier agricole[2].

Carrière

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Entreprise

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En1889, il s'installe àChicago dans l'Illinois, ville industrielle en plein essor. Il travaille d'abord comme apprenti plâtrier, peintre en bâtiment et décorateur et enfin courtier immobilier[2]. Il construit sa fortune sur le marché boursier et dans l'immobilier en aidant les familles noires à s'installer dans des quartiers autrefois entièrement blancs. Les populations se succèdent dans de nombreux quartiers sous la pression de nouveaux migrants.

Politique

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De 1904 à 1908, De Priest est membre du conseil d'administration ducomté de Cook (Illinois)[4].

L'Alpha Suffrage Club de Chicago, entraîné parIda B. Wells, soutient la campagne de De Priest qui est élu en 1914 auconseil municipal de Chicago pour la deuxième circonscription de la ville. Il est le premier conseiller municipal noir de Chicago. En 1917, il est inculpé pourcorruption et démissionne de son mandat[1]. Il engageClarence Darrow, un avocat de renom, pour sa défense et il est acquitté[4]. Son successeur estLouis B. Anderson (en)[5].

En1919, De Priest se présente sans succès comme conseiller municipal en tant que membre duPeople's Movement Club, une organisation politique qu'il a fondée[2]. En quelques années, cette organisation noire devient l'une des plus puissantes à Chicago. Il devient le principal homme politique noir sous l'administration du mairerépublicain de Chicago,William Hale Thompson.

Photographie noir et blanc en médaillon
Oscar De Priest en mai 1922[6].

En1928, lorsque le membre du Congrès républicainMartin B. Madden (en) meurt, le maire Thompson choisit De Priest pour le remplacer sur le bulletin de vote. Il est le premierAfro-Américain à être élu auCongrès auXXe siècle et le premier élu afro-américain qui ne représente pas un desÉtats du sud. Il représente lepremier district du Congrès de l'Illinois (qui comprend le secteur duLoop et une partie duSouth Side de Chicago) en tant querépublicain[4]. Lors de l'élection de 1930, De Priest est défié à la primaire par le célèbre porte-parole afro-américain, orateur et républicainRoscoe Conkling Simmons (en). Il remporte la primaire et gagne ensuite les élections générales[7]. Pendant ses trois mandats consécutifs (1929-1935), il est le seul représentant noir au Congrès. Il présente plusieurs projets de loi anti-discrimination pendant ces années deGrande Dépression.

Projets de loi

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Photographie noir et blanc d'Oscar Stanton De priest en pied
Oscar De Priest en 1929.

L'amendement de 1933 De Priest interdisant la discrimination dans leCivilian Conservation Corps (CCC), un programme duNew Deal qui vise à employer des travailleurs pour construire des infrastructures à travers le pays, est adopté par leSénat et promulgué par le présidentFranklin D. Roosevelt. Son projet de loi anti-lynchage (House Joint Resolution 171, en 1933[8]) échoue en raison de l'opposition des démocrates blancs duSolid South, bien que cette loi n'inscrive pas le lynchage comme crime fédéral. Les précédents projets de loi anti-lynchage n'avaient pas été adoptés par le Sénat, qui est dominé par le Sud depuis la privation du droit de vote des Noirs au tournant du siècle, grâce auxblack codes, auxlois Jim Crow[9].

Il présente son projet de loi dans un long discours argumenté, au cours duquel il lit des articles de journaux et des avis juridiques. Il cite des noms de victimes de lynchage depuis 1927 et fournit des tableaux détaillés sur ces meurtres[10]. Son troisième projet de loi vise à permettre un transfert de juridiction si un accusé pense qu'il ne peut pas bénéficier d'un procès équitable en raison de sa race ou de sa religion. Celui-ci est adopté ultérieurement par le Congrès. Il propose, par ailleurs, de réduire le nombre de représentants à la Chambre issus des États où les votants noirs sont privés de leurs droits[11]. Il tente, enfin, d'introduire un projet de loi pour indemniser les anciens esclaves âgés[11].

Lutte contre les discriminations

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Accès au restaurant de la Chambre

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Les militants desdroits civiques critiquent De Priest pour s'être opposé à l'aide fédérale aux pauvres, mais l'applaudissent pour avoir prononcé des discours publics dans leSud malgré des menaces de mort. Ils félicitent également De Priest pour avoir dit à un sénateur de l'Alabama qu'il n'était pas assez fort pour l'empêcher de dîner dans le restaurant privé du Sénat. Certains membres du Congrès mangent, en effet, au restaurant du Sénat pour éviter De Priest, qui mange généralement dans la salle à manger réservée aux membres du Congrès[12]. Les espaces publics des restaurants de la Chambre et du Sénat sontséparés. La Chambre autorise De Priest à amener parfois un collaborateur ou des visiteurs noirs dans la salle à manger des membres, mais s'oppose à ce qu'il fasse venir des groupes mixtes de noirs et de blancs[12].

De Priest défend le droit des étudiants de l'Université Howard, uncollège historiquement noir deWashington, de manger dans la salle publique du restaurant de la Chambre et non au sous-sol près de la cuisine, utilisé principalement par les employés et visiteurs noirs. Il porte cette question de la discrimination à l'égard des étudiants (et d'autres visiteurs noirs) devant un comité bipartite spécial de la Chambre. Durant un débat houleux de trois mois, la minorité politique républicaine fait valoir que la pratique discriminatoire du restaurant viole les droits à l'égalité d'accès du14e amendement. La majoritédémocrate contourne la question en affirmant que le restaurant est un établissement privé non ouvert au public. Le restaurant resteséparé entre Noirs et Blancs pendant une grande partie des années 1940 et peut-être jusqu'en 1952[12].

Réception à la Maison Blanche et introduction à West Point

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En 1929, De Priest fait l'actualité nationale lorsque laPremière Dame,Lou Hoover, invite sa femme,Jessie De Priest (en), au thé traditionnel organisé pour les épouses du Congrès à la Maison Blanche, ce qui déclenche un torrent d'indignation[13],[14].

De Priest nommeBenjamin O. Davis, Jr. à l'Académie militaire de West Point[15], à une époque où le seul officier afro-américain de l'armée estBenjamin O. Davis, Sr., père de ce dernier.

Phtographie couleur de 3 plaques identifiant la tombe
La tombe d'Oscar Stanton De Priest aucimetière de Graceland.

Opposition auNew Deal

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Principalement aligné sur la droite politique, De Priest s'oppose généralement aux programmes fédéraux libéraux duNew Deal, soutenant plutôt les initiatives au niveau de l'État ou locales[1]. Il exprime son rejet du communisme, craignant que son influence ne s'étende aux Noirs mécontents. Il propose en vain la création d'un comité spécial qui enquêterait sur leParti communiste des États-Unis[1].Au début des années 1930, la popularité de De Priest décline parce qu'il continue à s'opposer à l'augmentation des impôts pour les riches et qu'il combat les programmes de secours fédéraux à l'époque de laGrande dépression sous le président Roosevelt[1]. De Priest est battu aux élections de 1934 à la Chambre des représentants des États-Unis par le républicain afro-américain devenu démocrate,Arthur W. Mitchell (en), qui fait campagne pour soutenir leNew Deal[1]. Après être retourné à ses affaires et à sa vie politique locale, De Priest est réélu comme conseiller municipal du 3e arrondissement de Chicago de 1943 à 1947.

Vie privée

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Jessie De Priest, épouse d'Oscar Stanton De Priest

De Priest épouseJessie L. Williams (3 septembre 1870 - 31 mars 1961)[16]. Ils ont deux fils : Laurence W. (1899 - 1916), mort à l'âge de16 ans[17] et Oscar Stanton De Priest, Jr. (1906-1983). Oscar Stanton De Priest meurt à Chicago à80 ans, des suites d'un accident avec un bus[2] et il est enterré aucimetière de Graceland[18].

Un arrière-petit-fils d'Oscar De Priest, Jr., Philip R. De Priest, devient l'administrateur de la succession après la mort de sa grand-mère en 1992. Elle comprend la maison Oscar Stanton De Priest (son arrière-grand-père), devenu un monument historique national[19], avec notamment le bureau resté en l'état depuis 1951. Cet arrière-petit-fils travaille à la restauration de ce bureau et de la maison et à l'évaluation des archives politiques -« un véritable trésor »[20].

Héritage et honneurs

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Bibliographie

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Références

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  1. abcdef etg(en-US) « De Priest, Oscar Stanton », surUS House of Representatives: History, Art & Archives(consulté le)
  2. abcde etf(en-US) Shelley Stokes-Hammond, « Pathbreakers: Oscar Stanton DePriest and Jessie L. Williams DePriest », surThe White House Archive Association sur web.archive.org,(consulté le)
  3. (en-US)Nell Irvin Painter,Exodusters: Black Migration to Kansas After Reconstruction, W. W. Norton & Company,(ISBN 978-0-393-00951-4,lire en ligne)
  4. ab etc(en-US) « Black Americans in Congress », surOffice of History and Preservation, Office of the Clerk, U.S. House of Representatives,États-Unis(consulté le)
  5. (en) « Chicago Eagle 21 Apr 1917, page Page 2 », surNewspapers.com(consulté le)
  6. (en-US) « The Broad Ax 13 May 1922 — Illinois Digital Newspaper Collections », suridnc.library.illinois.edu,(consulté le)
  7. The Union (Chicago, IL) March 6, 1930.
  8. (en-US)United States Congress,Reports and Documents,vol. 28,(lire en ligne),p. 37
  9. (en-US) Joseph Morgan Kousser et Yale University Press, « The shaping of southern politics : suffrage restriction and the establishment of the One-Party South 1880-1910 », surwww.worldcat.org, Yale University Press,(ISBN 9780300016963, consulté le)
  10. (en-US)United States. Congress,Congressional Record: Proceedings and Debates of the Seventy-Third Congress,vol. 77 (no 3),, 2822–2827 p.(lire en ligne)
  11. a etb(en-US)Joe, « Oscar Stanton De Priest’s Lonely Fight », surArthur Ashe Legacy,(consulté le)
  12. ab etc(en-US) Elliot M Rudwick, « Oscar De Priest and the Jim Crow Restaurant in the U. S. House of Representatives »,The Journal of Negro Education,vol. 35,no 1,‎,p. 77–82(ISSN 0022-2984,DOI 10.2307/2293932,lire en ligne, consulté le)
  13. (en-US) Davis S. Day, « Herbert Hoover and Racial Politics: The De Priest Incident »,Journal of Negro History, Association for the Study of African American Life and History, Inc.,vol. 65,no 1,‎,p. 6–17(DOI 10.2307/3031544,JSTOR 3031544,lire en ligne)
  14. (en-US)« 'A Tempest In a Teapot' The Racial Politics of First Lady Lou Hoover's Invitation of Jessie De Priest to a White House Tea »[archive du], The White House Historical Association(consulté le)
  15. (en-US) Anthony Eley, « Benjamin O. Davis, Jr. », surNational Museum of the United States Army(consulté le)
  16. (en-US) « Jessie Lorena Williams DePriest (1870-1961) -... », surfr.findagrave.com(consulté le)
  17. (en-US) « Laurence W. DePriest (1899-1916) - Mémorial Find... », surfr.findagrave.com(consulté le)
  18. (en-US) « Oscar Stanton De Priest (1871-1951) - Mémorial... », surfr.findagrave.com(consulté le)
  19. a etb(en) « Illinois: Oscar Stanton De Priest House (U.S. National Park Service) », surwww.nps.gov(consulté le)
  20. (en-US) « Video Interview: The DePriest Family Legacy », surWHHA (en-US)(consulté le)

Articles connexes

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Liens externes

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