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Ornithologie

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Ornithologie
Examen des caractéristiques d'uneHuppe fasciée (Upupa epops) baguée auPortugal.
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Étude de tête d'oiseau (1867) - les premiers pas vers l'ornithologie... (peinture deWilliam Bouguereau -XIXe siècle)

L'ornithologie (dugrec ancienὄρνις, ὄρνιθος /órnis, órnithos, « oiseau » etλόγος /lógos, « parole, discours ») est la branche de lazoologie qui a pour objet l'étude desoiseaux[1].

Il s'agit d'une des rares sciences encore pratiquées par une large majorité d'amateurs. En effet, l'observation des oiseaux et la collecte d'informations relèvent toujours d'une technique accessible et ne demandent guère de matériel. Les ornithologuesprofessionnels sont d'ailleurs très peu nombreux dans la majorité des pays et s'appuient donc sur des réseaux d'observateursamateurs, qui sont parfois très étoffés (deux millions deBritanniques adhèrent à laRoyal Society for the Protection of Birds).

L'ornithologie moderne regroupe différentes pratiques, de la simple observation pour le plaisir, pratiquée comme un loisir par des amateurs plus ou moins éclairés, à l'étude scientifique de haut niveau. Dans tous les cas, l'ornithologue s'intéresse exclusivement à des oiseaux sauvages généralement contactés dans leur milieu, sans perturber celui-ci ni le sujet étudié. Ainsi, l'ornithologie considérée comme telle n'est en aucun cas confondue avec les pratiques s'appuyant sur l'élevage et la collection d'individus vivants issus d'espèces domestiquées ou non.

Les adeptes non professionnels francophones se désignent souvent par l'apocope « ornithos » (les anglophones utilisentbirdwatcher oubirder).

Histoire

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Article détaillé :Chronologie de l'ornithologie.

Début de l'ornithologie

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Pétroglyphe de cigogne de la « Tajo de las Figuras » près deCadix

Les oiseaux fascinent depuis très longtemps ; les peintures d'oiseaux des humains de l'âge de la pierre en sont peut-être le plus vieux témoignage. Ils étaient une importante source de nourriture pour les humains puisqu'on a découvert des os de plus de 80 espèces d'oiseaux comme restes de leur repas[2]. Lescultures de toutes les parties du monde disposent de vocabulaires riches concernant leur vie et bon nombre de noms d'oiseaux sont clairement issus d'onomatopées[3],[4], commecoucou. Les connaissances traditionnelles orales continuent à être d'importantes sources d'information quant à la protection de ces espèces, ce qu'étudie l'ethno-ornithologie.

Leurchasse exige une connaissance approfondie de leurs habitudes, lafauconnerie encore davantage. Connue depuis 35 siècles en Asie, pratiquée depuis au moins leVIIIe siècle av. J.-C. enMésopotamie, la fauconnerie ne se développe en Occident qu'à partir duVIIe siècle, à la suite desinvasions barbares. De nombreux ouvrages y sont consacrés. L'aviculture de lapoule domestique, apparue enNouvelle-Guinée auVIe millénaire av. J.-C., arrive en Occident auVIIe siècle av. J.-C. Les connaissances restent pragmatiques et non conceptuelles. Aussi l'incubation artificielle devolaille est pratiquée enÉgypte depuis leIVe siècle av. J.-C.[5] mais les phénomènesmigratoires, qui sont source d'interrogations depuis au moins la même période, sont mal compris puisque les auteurs ont supposé jusqu'auXIXe siècle que les oiseaux concernés hibernaient ou se transformaient[6]. Ils ne faisaient là que reprendre des croyances publiées parAristote[7]. Dès l'Antiquité, les artistes de Chine, du Japon, de la Perse et de l'Inde, ont représenté certains oiseaux avec beaucoup de précision et ces illustrations sont comparables à celle duXVIIIe siècle européen[8].

Lesmigrations suscitent l'étonnement et font l'objet de nombreuses spéculations tant scientifiques que religieuses. Certains documents antiques traitant des répartitions intéressent directement les ornithologues comme les textes deXénophon qui comptabilisent lesautruches enAssyrie[9] qui aujourd'hui ne vivent plus qu'enAfrique. LesVeda, datés duIer millénaire av. J.-C. environ, décrivent les mœurs d'un coucou local, leCoucou koëlEudynamys scolopaceus.

L'organisation de ces connaissances a rapidement été nécessaire : elle s'est concrétisée par la création d'inventaires, où les espèces étaient décrites les unes après les autres. Le plus ancien connu est celui d'Aristote, mais plus d'une centaine d'autres ont été produits[10] comme celle deFrédéric II du Saint-Empire qui classait les espèces suivant les habitats et la nourriture.

Codex de De Vinci

Le vol a aussi fasciné, et les oiseaux sont étudiés pour leur façon devoler, par exemple parLéonard de Vinci ou même Darwin.

L'ornithologie scientifique

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Comparaison d'anatomie par Pierre Belon avant la naissance de l'Anatomie comparée.

Les savants allemands et français duXVIe siècle produisent des textes novateurs qui fondent l'ornithologie moderne.Guillaume Rondelet décrit ses observations en Méditerranée,William Turner publie le premier livre consacré uniquement aux oiseaux et sous une forme moderne,Conrad Gessner reprend méthodiquement les connaissances sur les oiseaux connus.Pierre Belon rédige un ouvrage novateur par les nouvelles espèces décrites et par l'originalité de ses observations notamment anatomiques, mais ne tire aucune conclusion sur les similarités entre les squelettes aviaires et humain. Belon commet également des erreurs remarquables comme de placer leschauves-souris parmi les oiseaux mais cet ouvrage est éclipsé de son temps par celui de Gessner. L'ouvrage de William Turner sort àCologne en 1544 et décrit précisément les espèces d'oiseaux citées par Aristote etPline l'Ancien. Vers 1555, Gessner publie le troisième volume de779 pages deHistoriae animalium consacrées aux oiseaux. Belon écrit sonHistoire de la nature des oyseaux, avec leurs descriptions et naïfs portraicts retirez du naturel en 1555.Ulisse Aldrovandi, réalise une encyclopédie naturaliste en quatorze volumes, dont trois consacrés aux oiseaux, le premier consacré aux oiseaux terrestres utilisés dans l'alimentation humaine[11], le second aux oiseaux chanteurs[12] et le troisième aux oiseaux aquatiques[13]. Il publie au total plus de 2 000 pages entre 1599 à 1603.

AuXVIIe siècle, les œuvres changent de ton. Rédigées en langue locale, les observations sont plus précises et tiennent davantage compte de l'environnement des oiseaux. Ces ouvrages ne se contentent plus d'étudier les spécimens des collections.The Natural History and Antiquities of Selborne deGilbert White en est bon exemple : c'est le premier ouvrage où des noms différents sont attribués à des espèces ayant la même apparence, notamment parmi lesfauvettes (soitgrosso modo lespouillots).Francis Willughby etJohn Ray conçoivent le premier grand système declassification scientifique pour les oiseaux : ils se fondent sur la morphologie et la fonction plutôt que sur la forme ou le comportement. LeOrnithologiae libri tres de Willughby est publié en1676 puis complété par Ray ; il est considéré comme marquant le début de l'ornithologie[14]. De nouveaux termes, forgés sur des racines latines, sont créés et passent dans le langage populaire commepalmipède,échassier. D'autre part, la nature des études change avec l'apparition desarmes à feu, la création du concept d'Histoire naturelle et la constitution de collections de taxidermie ou d'œufs au service des scientifiques. À partir du milieu duXVIIIe siècle, les collections deviennentcabinets de curiosités puismuséums, et lataxonomie devient une des spécialités de ceux-ci. La classification proposée parCarl von Linné dans sa sixième édition deSystema Naturæ en1748 est fondée sur la forme dubec et des points de référence des pattes. Il classe lesoiseaux dans six grands ensembles (lesAccipitres, lesPicae, lesAnseres, lesGrallae, lesGallinae, lesPasseres) pour répondre, harmonieusement, aux six ensembles qu'il utilise pour classer lesmammifères. En1750,Jacob Theodor Klein dans sonHistoriae avium prodromos reprend ce système mais bouscule considérablement la classification. Dans son second livreStemmata avium publié en1759, il détaille précisément la forme des pattes, de la tête et de la langue de oiseaux[15]. La version finale de la classification de Linné est publiée en1758[16]. De nombreux ouvrages décrivant les espèces vivant dans des zones précises apparaissent comme ceux deThomas Pennant etJohn William Lewin pour laGrande-Bretagne,John Latham pour les espèces rencontrées parJames Cook lors de son second voyage,Mark Catesby dans le Sud desÉtats-Unis,Joseph Franz Jacquin pour l'Amérique centrale ;François Levaillant publie sonHistoire naturelle des oiseaux d'Afrique en six volumes avec l'aide deCoenraad Jacob Temminck qui collecte pour lui des oiseaux en Afrique. À la fin de ce siècle en France,Mathurin Jacques Brisson etBuffon publient des ouvrages importants. En 1770, dans sonHistoire naturelle des Oiseaux Buffon adhère aux thèsesmigrationnistes et suscite l'adhésion de ses contemporains même si certaines réticences demeurent. Brisson publie un ouvrage en six volumes en1760 tandis que neuf des volumes de l'Histoire naturelle générale et particulière de Buffon sont consacrés aux oiseaux.Louis Jean Pierre Vieillot passe dix ans à étudier les oiseaux d'Amérique du Nord et écrit l'Histoire Naturelle des oiseaux de l'Amérique septentrionale entre 1807 et 1808[17]. Vieillot est pionnier dans la classification des milieux et des habitudes de vie. Petit à petit, la classification se perfectionne grâce notamment aux travaux sur l'embryologie ou l'anatomie comparée comme ceux deFélix Vicq d'Azyr (1748-1794) etÉtienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844).En1817,Cuvier propose une classification répartissant les Oiseaux en sixordres[18] :

  • Oiseaux de proie,
  • Passereaux,
  • Grimpeurs,
  • Gallinacés,
  • Échassiers,
  • Palmipèdes.

À la différence de Cuvier,Blainville ajoute en1816 trois ordres supplémentaires à ces divisions : Perroquets, Pigeons et Autruches[19].

L'ornithologie et l'évolution

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LaBritish Ornithologists' Union est créée en1858 et fonde en1859 la revueThe Ibis. Les préoccupations des ornithologues britanniques étaient l'explication de la répartition géographique des oiseaux[20], ce qui sous-entend leurphylogénie et leurorigine (le premier fossile d'Archaeopteryx a été découvert en1861). En effet, les variations dans les formes et les habitudes suivant les régions leur semblaient mystérieuses, au vu de la diversité exceptionnelle des collectes sur l'ensemble de l'Empire britannique. Les travaux deWilliam Swainson suivis par lesystème de Quinarian sont proposés. Mais le problème ne sera résolu d'une part qu'avec les propositions d'Alfred Russel Wallace, influencé par les travaux dePhilip Lutley Sclater sur les cartes géographiques de répartition des oiseaux[21], lorsqu'il posera les bases de labiogéographie moderne en1876 avec sonThe Geographical Distribution of Animals et d'autre part celles deCharles Darwin concernant l'évolution et lasélection naturelle. C'est d'ailleurs en étudiant lesespèces depinsons vivant auxîles Galápagos que Darwin explique le principe despéciation. À cette époque est également introduite la notion desous-espèce et lenom triominal.

De nombreuses espèces d'oiseaux commencent à disparaître comme leGrand pingouin ou leCormoran à lunette, leCanard du Labrador dès 1875. Les premières lois sur laprotection des oiseaux et la réglementation de la chasse apparaissent. Les ornithologues participent à l'émergence de l'écologie.

La classification la plus communément admise après lesannées 1890 est celle deSharpe, publiée dans leCatalogue of the Birds in the British Museum, qui proposait les ordres despalmipèdes,échassiers,gallinacés,colombins ou pigeons, grimpeurs,passereaux,rapaces, coureurs.

Le baguage a été proposé en1899 parHans Christian Cornelius Mortensen sur l'étourneau sansonnet. La première campagne de baguage rigoureuse a été menée parJohannes Thienemann en Prusse orientale en1903.

Une des systématiques les plus importantes de la fin duXXe siècle est celle élaborée parJames Lee Peters. Laclassification de Howard et Moore en dérive. Dans la vision traditionnelle de l'évolution des oiseaux modernes (Neornithes), on place à la base de l'arbre phylogénétique, après lesratites ettinamous, les groupes d'oiseaux marins tels lesmanchots, lesgrèbes, lesplongeons etpélicans, etc.

L'ornithologie et lagénétique

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Vers la fin desannées 1970 et durant toute la décennie suivante,Charles Gald Sibley etJon Edward Ahlquist mènent des études fondées sur des méthodes d'hybridation de l'ADN, ce qui modifie profondément les connaissances sur la phylogénie des oiseaux. La nouvelle classification a montré que lescanards et lesgallinacés étaient les parents les plus proches des ratites (qui intègrent les tinamous) formant les Paléognathes. LesGalloanserae constituent une lignée ancienne chez les Néognathes. Les groupes d'oiseaux marins traditionnellement considérés comme archaïques sont maintenant placés dans l'ordre desCiconiiformes élargi, qui comprend aussi les rapaces diurnes (Accipitridae,Sagittariidae etFalconidae) et les limicoles (Scolopacidae,Charadriidae,Laridae, etc.). Dans cette nouvelletaxinomie Sibley-Ahlquist du vivant, diteclassification phylogénétique, les oiseaux font partie desarchosauriens qui comprennent un grand nombre de fossiles appelésdinosaures. Cette systématique[22] est dans l'ensemble acceptée en Amérique tandis que les réticences sont plus importantes en Europe. Ces dernières années, d'importants réaménagements de cette classification ont été effectués.

Les recherches pour comprendre la position relative de chaque groupe d'oiseaux continuent et d'autres domaines que la génétique sont explorés. Un chercheur russe a démontré que la structure de la coquille des œufs pourrait être utile dans la détermination des relations entre oiseaux[23].

L'ornithologie et le comportement animal

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Article détaillé :Éthologie.

Les outils de l'ornithologue

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Des ornithologues à l'œuvre.

Durant des siècles, la chasse et l'acquisition d'individus morts ont été le moyen quasi exclusif de développement de la connaissance. Les descriptions, les tentatives de classification, étaient ainsi menées sur des collections d'individus naturalisés. AuXXe siècle, l'observation directe, associée à la photographie et au cinéma, se développe considérablement et remplace progressivement le prélèvement d'échantillons. Plus tard encore, la collecte de matériel génétique permet de faire progresser la systématique sans dommage pour les espèces.

Les progrès del'optique permettent aux ornithologues modernes de disposer de moyens d'observation d'une grande efficacité, capables de garantir une restitution fidèle à une distance suffisante pour ne pas perturber l'individu observé.Jumelles,longues-vues terrestres,téléobjectifs photographiques, sont les outils privilégiés de l'ornithologue de terrain. De nouvelles techniques telles que ladigiscopie autorisent la prise de vue fidèle à des distances très supérieures à celles permises par les téléobjectifs photographiques classiques, bien que souvent avec une qualité moindre, mais suffisante au moins pour permettre l'identification ou apporter une preuve en vue de l'homologation de l'observation d'une espèce rare. Les moyens modernes d'enregistrement permettent également de conserver cris et chants.

Le développement d'une abondante littérature ornithologique contribue également au développement et à la diffusion des connaissances, en particulier grâce à des guides d'identification de terrain faciles d'accès, et de très bonne qualité. De nombreux livres et magazines traitent d'ornithologie à différents degrés de complexité, dans les principales langues. Il existe également plusieurs guides sonores sur différents supports (disques, collections numériques).

En France, une revue commel'Oiseau magazine, éditée par laLPO, traite du rapport entre l'homme et l'oiseau sous divers angles : sociologique, politique, écologique, scientifique (vulgarisation), ludique... Une autre revue,Ornithos, a une approche scientifique plus spécialisée tandis que seul ce volet est développé au sein d'Alauda. De nombreuses revues ornithologiques sont consacrées à des territoires plus limités :départements ourégions le plus souvent.

En France

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Planche comparant le squelette d'un être humain et celui d'un oiseau, extraite de l'Histoire de la nature des oyseaux

Pierre Belon est considéré comme le plus ancien des ornithologues français. SonHistoire de la nature des oyseaux, avec leurs descriptions et naïfs portraicts retirez du naturel date de 1555. Dans ce traité, de381 pages, il décrit tous les oiseaux qu'il connaît. Il les regroupe suivant leur comportement et leur anatomie : les oiseaux de proie, les oiseaux d'eau, les omnivores, les petits oiseaux, subdivisés à leur tour en insectivores et en granivores. L'ouvrage comporte14 gravures.

En 1884,Léon Olphe-Galliard commence la publication de son principal ouvrage : sesContributions à la Faune Ornithologique de l’Europe Occidentale, qui paraîtront en40 livraisons de 1884 à 1891. Cet ouvrage essentiellement bibliographique, décrit minutieusement chaque espèce européenne (ainsi que des espèces exotiques proches), ainsi que tout ce qui est connu sur leur reproduction, leurs déplacements, leur alimentation, etc.

Après plusieurs essais et l'organisation d'un service de baguage concernant quelques oiseaux d'importance agricole par A. Chappellier (Centre national de recherches agronomiques de Versailles, aujourd'hui INRA), un Service central de recherches sur les migrations des oiseaux et des mammifères fut fondé en 1930 par le professeur E. Bourdelle au muséum national d'histoire naturelle[24].

La qualité des travaux deRené d’Abadie (1895-1971), dont la collection est toujours visible auMusée d'Histoire Naturelle deNantes, fut mondialement reconnue. Il est aussi fondateur de laSociété française d’ornithologie.

En1928,Jacques Delamain publiePourquoi les oiseaux chantent, chezStock. Le livre sera récompensé l'année suivante par l'Académie française et l'Académie des sciences, lui assurant une large distribution.

Dans les tranchées pendant laPremière Guerre mondiale, il note dans sonJournal de Guerre d'un Ornithologue l'adaptation des oiseaux à la guerre, au bruit et aux destructions.

Jacques Delamain dirige durant l'Entre-Deux-Guerres la collection lesLivres de Nature, qui rassemble des textes ayant trait à l’illustration et la défense du monde naturel. fait paraître des livres d’ornithologie qui connaissent un très grand succès commePourquoi les oiseaux chantent (première édition en 1928, dernière réédition en2011),Les Jours et les nuits des oiseaux (première édition en1932),Portraits d'oiseaux (deux volumes,1938 et1952),Les Oiseaux s'installent et s'en vont (1942), ces deux derniers titres illustrés par le peintre animalierRoger Reboussin.

En 1936,Noël Mayaud, en collaboration avecHenri Heim de Balsac etHenri Jouard, publie la première synthèse moderne sur l'avifaune de France métropolitaine :Inventaire des oiseaux de France.

En 1948, René Ronsil publie uneBibliographie ornithologique française, répertoire des travaux publiés en France et dans les colonies françaises de 1473 à 1944. Elle est complétée par un index méthodique et systématique publié l'année suivante.

Après guerre apparaissent les premiers guides d'identification réellement utilisables sur le terrain ; ils contribuent à la vulgarisation de ce domaine de connaissance en en facilitant la transmission, y compris pour les autodidactes.

De 1970 à 1975, plus de500 ornithologues, pour la plupart amateurs, travaillent à la plus grande œuvre collective jamais réalisée alors dans ce domaine en France : le premierAtlas des oiseaux nicheurs de France coordonné et publié en 1976 parLaurent Yeatman. Ce travail va favoriser l'éclosion de nombreuses associations ornithologiques régionales et susciter de nombreux travaux d'envergure plus ou moins grande, et notamment divers atlas départementaux ou régionaux.

En 1989, les chercheurs duCentre de Recherches sur la Biologie des Populations d'Oiseaux (CRBPO) du Muséum national d’Histoire naturelle coordonnent leprogramme STOC qui étudie l’évolution spatio-temprelle des populations d’oiseaux.

En 2000, un nouvelInventaire des Oiseaux de France est publié sous la plume dePhilippe J. Dubois,Pierre Le Maréchal,Georges Olioso etPierre Yésou. Une nouvelle version est publiée en 2008.

En 2009[25], un projet collectif initié par laLigue pour la protection des oiseaux et la Société d’Études Ornithologiques de France, avec la collaboration scientifique du Museum National d’Histoire Naturelle, propose la mise à jour des connaissances sur l'avifaune nicheuse à travers un projet nommé « Atlas des oiseaux nicheurs de France Métropolitaine ». L'étude recouvrira les quatre saisons de reproduction courant entre 2009 et 2012.

De 2010 à 2013, l'enquêteDevine qui vient à la mangeoire ? est pratiquée en Poitou-Charentes pendant les mois de décembre, janvier et février ceci afin de collecter un maximum d'informations en vue d'un Atlas des oiseaux en hiver[26].

Le programmeVisionature est un projet de sciences participatives visant à enrichir la connaissance sur de nombreux taxons, dont particulièrement les oiseaux.

Le métier d'ornithologue

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Joël Bêty manipulant unpluvier bronzé.

L'ornithologue peut travailler seul ou à plusieurs, sur le terrain ou en laboratoire pour des organismes publics, des bureaux d'études, des associations, des centres de soin ou des parcs zoologiques et animaliers.

Outre le fait que ce métier comprend souvent une grande part d'autodidactes ou d'apprentissage de pair-à-pair, plusieurs formations peuvent aboutir à ce métier : Bac Technologique série « Sciences et Technologies de l'Agronomie et du Vivant » (STAV), Bac Professionnel Agricole Gestion des Milieux Naturels et de la Faune (GMNF), DUT, BTS « Gestion Protection de la Nature » (GPN), spécialité « gestion des milieux naturels ou animation dans les milieux naturels », Licence (Bac +3) sciences et technologies, mention sciences de la vie, sciences du vivant et des organismes, maîtrise en biologie (Bac +4).

Les associations

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Il existe enEurope de nombreuses associations ornithologiques, notamment :

  • enFrance :
    • laLigue pour la protection des oiseaux (LPO), association d'envergure nationale fondée en 1912 avec de nombreuses représentations locales, qui mène de nombreuses actions de sensibilisation, de protection, et de défense des oiseaux et de la faune sauvage en général. La LPO a également mis en place une base de données informatisée qui est enrichie quotidiennement par les comptes-rendus d'observation dressés par des milliers d'observateurs bénévoles. Elle représenteBirdlife International en France.
    • Le Réseau Français d'ornithologie[27] (RFO), créé en 2012. Cette association regroupe des associations mais aussi des scientifiques et des naturalistes s'intéressant à l'ornithologie et la biologie de la conservation.
    • de multiples associations dont la zone d'activité couvre unerégion (cas le plus fréquent) ou undépartement, ou une zone géographique ou écologique particulière : Association Connaissance et Recherche Ornithologique Loire et Atlantique (ACROLA), Centre Ornithologique Ile-de-France (CORIF), Centre Ornithologique Rhône-Alpes (CORA), GEPN, Vivarmor Nature,Groupe ornithologique normand (GONm), GOPA (Groupe Ornithologique des Pyrénées et de l'Adour), OISO (Observatoire d'Intérêt scientifique et Ornithologique), SEPOL (Société d'Étude et de Protection des Oiseaux en Limousin)...
  • En Belgique, Aves ;
  • EnSuisse, laStation ornithologique suisse de Sempach ;
  • En Espagne, laSociedad Española de Ornitología (SEO) ;
  • Et en Grande-Bretagne, la plus ancienne et la plus importante de toutes, laRoyal Society for the Protection of Birds (RSPB).

Dans certains pays (anglo-saxons notamment), la pratique de l'ornithologie en amateur est extrêmement répandue.

AuQuébec, les ornithologues amateurs sont regroupés en clubs (plus de 30) eux-mêmes chapeautés par leRegroupement QuébecOiseaux. Chaque club couvre une partie du territoire pour y observer les oiseaux et en suivre les effectifs. Les ornithologues complètent des fiches d'observation journalières, nomméesfeuillet d'observations quotidiennes. Les données sont codifiées dans la base de donnéesÉPOQ (Étude des Populations d'Oiseaux du Québec) qui compte plus de 5 millions d'entrées depuis 1932. On en a extrait des compilations régionales, locales, saisonnières, des études de répartition, de nidification, des analyses de tendances des effectifs, des atlas d'oiseaux (dont l'Atlas saisonnier des oiseaux du Québec de A. Cyr et J. Larivée, 1995).

De plus, certaines associations naturalistes intègrent l'ornithologie dans leurs activités.

Chaque association a ses propres buts, mais toutes ont en commun la collecte d'information qui consiste généralement à l'Identification des oiseaux et leur comptage. À partir de ces données, on peut suivre l'évolution des populations aviennes tant au niveau des effectifs (nicheurs et hivernants en particulier) que des répartitions (établissement de cartes de distribution géographique).

En France, certaines associations sont également gestionnaires d'espaces protégés par la Loi (réserves naturelles) ou qu'elles ont acquis dans le but de les protéger voire de les restaurer.

Parcs ornithologiques en France

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Il existe également des parcs ornithologiques destinés à permettre l'observation facile des oiseaux, et dont l'entrée est payante :

Ces lieux sont aménagés dans le but de faciliter l'observation d'un grand nombre d'oiseaux mais ne sont pas des zoos, les oiseaux observés étant sauvages et non captifs. Le visiteur doit choisir la date de sa visite en fonction de la présence éventuelle des espèces qu'il aimerait observer. Les mois d'avril, mai, septembre, octobre, qui correspondent aux plus gros passages migratoires, sont généralement les plus favorables.

Notes et références

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  1. Informationslexicographiques etétymologiques de « ornithologie » dans leTrésor de la langue française informatisé, sur le site duCentre national de ressources textuelles et lexicales
  2. (en) Nadel, K. D., Ehud Weiss, Orit Simchoni, Alexander Tsatskin, Avinoam Danin, and Mordechai, « Stone Age hut in Israel yields world's oldest evidence of bedding »,Proc. Nat. Acad. Sci.,vol. 101,no 17,‎,p. 6821-6826(lire en ligne)
  3. (en) Shapiro, M.,Native bird names, Richmond Audubon Society(lire en ligne)
  4. (en) Hohn, E.O., « Mammal and bird names in the Indian languages of the Lake Athabasca area. »,Arctic,vol. 26,‎,p. 163-171(lire en ligne)
  5. Funk, E. M. and M. R. Irwin 1955. Hatching Operation and Management. John Wiley & sons.
  6. Lincoln, Frederick C., Steven R. Peterson, and John L. Zimmerman. 1998. Migration of birds. U.S. Department of the Interior, U.S. Fish and Wildlife Service, Washington, D.C. Circular 16. Jamestown, ND: Northern Prairie Wildlife Research Center Online.[1]
  7. Aristote,Historia Animalium
  8. David LackReview of Fine Bird Books, 1700-1900 (réimprimé dansEnjoying Ornithology, 1965)
  9. Anabase chap=I.5, Xénophon
  10. (Michael Walters, 2003)
  11. (it + en)« Ornithologiae »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),Université de Bologne (centro inter-bibliotecario Alma Mater Studiorum)(consulté le).
  12. (it + en)« Ornithologiae tomus alter »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),Université de Bologne (centro inter-bibliotecario Alma Mater Studiorum)(consulté le).
  13. (it + en)« Ornithologiae tomus tertius »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),Université de Bologne (centro inter-bibliotecario Alma Mater Studiorum)(consulté le).
  14. Handbook of the Birds of the World, Vol 1.
  15. « Hill Collection — other 18th c. authors & artists », Cornell University Library
  16. (la)Carl Von Linné,Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis,vol. Tomus I. Editio decima, reformata, Holmiae. (Laurentii Salvii).,, 824 p.(lire en ligne)
  17. (en)Jeanne A. White, Hill Collection, « 18th c. French authors & artists »
  18. Georges Cuvier,Le règne animal distribué d'après son organisation : pour servir de base à l'histoire naturelle des animaux et d'introduction à l'anatomie comparée, Tome I contenant « l'introduction, les mammifères et les oiseaux », Deterville libraire, Paris, 1817, 540 p.
  19. H. M. D. de Blainville,Prodrome d'une nouvelle distribution systématique du règne animal, Bulletin de la Société Philomatique de Paris, Vol.8, 1816.
  20. Johnson, Kristin (2004) The Ibis: Transformations in a Twentieth Century British Natural History Journal. Journal of the History of Biology 37: 515–555
  21. Sclater, P. L. 1858. On the general geographical distribution of the members of the class Aves. Journ. and Proc. Linn. Soc., London, 9: 150-145.
  22. Monroe B.L. & Sibley C.G.,A World Checklist of Birds, Yale University Press, New Haven,, 416 p.(ISBN 978-0-300-07083-5,lire en ligne).
  23. Walters M.,L'inventaire des Oiseaux du Monde, Delachaux et Niestlé, Lausanne, Paris,coll. « La bibliothèque du naturaliste »,, 381 p.(ISBN 978-2-603-01107-2)
  24. Dorst J. (1956)Les migrations des oiseaux, Payot, Paris.
  25. « Accueil - www.faune-france.org », suratlas-ornitho.fr(consulté le).
  26. Poitou-Charentes-Nature ,Enquête oiseaux aux mangeoires
  27. Le site du réseau français ornithologie

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Principaux ordres actuels
Autres ordres actuels
†Ordres fossiles
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