L'Orne est un département du nord-ouest de la France, situé entreParis et laBretagne, dans leGrand Ouest. Il constitue la partie sud de larégion Normandie et forme la partie méridionale de l'ancienneprovince de Normandie. C'est le seul des cinq départements normands à ne pas avoir un accès à la mer.
Il est délimité par :
leCalvados au nord, laManche à l'ouest et l'Eure au nord-est, trois des cinq départements normands ;
L'Ouest du département fait partie duBocage normand et est donc appelé « Bocage ornais » ou, localement, simplement « Bocage ». Le sud du Bocage ornais est marqué par les reliefs des collines de Normandie. Les pays le composant sont :
Le centre-nord du département laisse place à laplaine de Normandie, qui sépare les parties bocagères de l'ouest et de l'est. Cette plaine céréalière s'étend selon un axe nord-ouest/sud-est depuis le littoral (plaine de Caen) jusqu'aux confins duPerche (région naturelle). Dans sa partie ornaise, la plaine de Normandie est constituée par laplaine d'Argentan, autour d'Argentan jusqu'àSées. Géologiquement, la plaine de Normandie sépare leMassif armoricain à l'ouest duBassin parisien à l'est.
Le centre-nord-est du département est formée par le sud dupays d'Auge, région bocagère et archétypique de la Normandie, s'étendant sur l'est duCalvados, le centre-nord-est de l'Orne et l'ouest de l'Eure. Les principales communes sontVimoutiers,Gacé,Trun. Le village deCamembert, ou encore leHaras national du Pin, lieux touristiques, se situent dans le pays d'Auge ornais.
Le Nord-Est est formé par lepays d'Ouche qui s'étale sur les départements de l'Eure et de l'Orne.L'Aigle est la ville-centre du pays d'Ouche ornais.
Enfin, dans l'Est et dans le Sud-Est, le département est formé par lePerche (région naturelle), qui historiquement n'appartient pas à la Normandie. Le paysage est accidenté par lescollines du Perche.Mortagne-au-Perche etBellême sont les deux principales villes du Perche ornais.
Deuxparcs naturels régionaux contribuent largement à la valorisation du patrimoine naturel et à l'activité touristique du département :
L'Orne est un département vallonné, excepté au niveau de laplaine d'Argentan. Le Sud-Ouest du département est formé par les collines de Normandie (appartenant auMassif armoricain), le Sud-Est par les collines du Perche. L'Est du département fait partie duBassin parisien.
Deux régions particulières, laSuisse normande et lesAlpes mancelles, sont particulièrement touristiques en raison de leurs reliefs pittoresques respectivement formés par l'Orne et laSarthe.
L'Orne compte87 000ha deforêts et17 600ha dehaies et bosquets. Le taux de boisement est de l'ordre de 17 %[3].
Les forêts ornaises sont majoritairement plantées defeuillus, approximativement 75 %, contre 25 % deconifères. Environ deux tiers de la forêt ornaise est privée, le reste appartenant à l'État ou géré par l'Office national des forêts[3].
Coupé : au premier de gueules aux deux léopards d’or, au second d’azur aux trois fleurs de lys d’or brisé d’une bordure de gueules chargée de huit besants d’argent[5].
Ce blason n'est qu'une proposition, le département n'ayant pas officiellement adopté de blason. Il reprend lesarmes de la Normandie dans sa partie supérieure et celles des ducs d'Alençon dans sa partie inférieure. Il a été proposé par l'héraldisteRobert Louis en 1950[6].
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Département conservateur[7], il est dominé par le vote rural. C'est une terre de traditiongaulliste. Mais, suivant les tendances politiques du reste de la régionBasse-Normandie, les plus grandes villes du département prennent peu à peu une étiquettesocialiste. Auxélections municipales de 2008,Alençon etLa Ferté Macé ont élu un maire socialiste, à l'instar des villes deFlers et d'Argentan où la gauche est déjà présente depuis longtemps. Les cantons de ces villes prennent également progressivement une couleur rose, et constitue généralement l'opposition auconseil général.
Latroisième circonscription (d'Argentan-Flers) correspond au territoire de l'arrondissement d'Argentan moins les cantons de La Ferté-Frênel, Gacé, Le Merlerault et Vimoutiers intégrés dans la deuxième circonscription. C'est une circonscription davantage sensible au vote urbain qui a déjà élu un député socialiste entre 1981 et 1993, puis à nouveau en 2012.
Depuis lesélections cantonales de 2011, l'assemblée départementale dispose d'une majorité de 30 sièges (droite) et d'une opposition de 10 sièges (gauche). Schématiquement, les conseillers généraux de la majorité sont issus des cantons ruraux, et les conseillers généraux de l'opposition sont issus des principales villes ornaises.
Depuis le, le président du conseil général est Christophe de Balorre à la suite de la démission d'Alain Lambert[10].
Du fait de la proximité avecParis, l'Orne accueille également un certain nombre de Parisiens qui ont une résidence secondaire, surtout dans la région duPerche, ou bien dans la région deBagnoles-de-l'Orne.
Selon le recensement général de la population du, 10,9 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes de l'Orne dont lesrésidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
439 884
430 127
423 350
414 618
398 250
392 526
376 126
367 248
354 387
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
339 162
326 952
315 993
307 433
274 814
277 637
273 717
269 331
273 181
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
274 862
280 549
288 524
293 523
295 472
293 204
292 337
292 879
290 891
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
285 308
276 973
276 144
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[14] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[15] puis population municipale à partir de 2006[16].)
Deux autoroutes et une route nationale traversent le département de l'Orne :
L'A28 relie le Nord de la France et notammentCalais et leport du Havre àTours où elle rejoint l'A10 versBordeaux et la péninsule ibérique. C'est un axe majeur dans les échanges entre le Nord et le Sud de la France en évitant l'agglomération parisienne (grand contournement de Paris). Cette autoroute traverse l'Orne selon un axe nord/sud entreRouen etLe Mans. Elle dessert le département au niveau des villes d'Alençon, deSées et deGacé, et a été mise en service en 2005 (section Alençon - Le Mans en 2001).
L'A88 est une autoroute bas-normande qui relieCaen à l'A28 au niveau deSées. Cet axe permet de raccorder la région caennaise et leport de Cherbourg à l'A28 vers le Sud de la France. Cette autoroute dessert Argentan et Sées.
LaN 12 est un axe reliantParis àBrest parRennes. Elle passe parMortagne-au-Perche etAlençon, où elle croise l'A28. C'est la seule route nationale qui reste dans le département à la suite des déclassements successifs de 1972 et 2006. À terme, il est prévu que l'intégralité du parcours entre Paris et Alençon soit à 2×2 voies. Dans l'Orne, la section de Mortagne-au-Perche à Alençon est aux normes autoroutières, et la fin des travaux pour la mise à 2×2 voies de la déviation nord d'Alençon est prévue pour l'été 2013[17].
Le autres axes importants du département sont :
La D 924 (N 24bis avant 1972) entreArgentan etFlers, dont certaines portions sont à 2×2 voies ou en travaux afin de l'être[18],[19] ;
Trois lignes ferroviaires traversent le département de l'Orne.
Laligne de Paris à Granville est une radiale d'importance secondaire reliant la capitale au sud de la Basse-Normandie selon un axe est/ouest. Elle traverse l'Orne dans sa longueur et dessert les villes deL'Aigle,Argentan etFlers. C'est le principal axe ferroviaire reliant l'Orne à Paris. Cinq allers-retours quotidiens sont assurés par des trainsIntercités entre Paris et Granville. Deux allers-retours supplémentaires entre Paris et Argentan sont assurés par destrains express régionaux, ces trains desservent L'Aigle et Argentan. Cette ligne n'est pas électrifiée (sauf entre Paris et Dreux). Originellement à double voie, certaines portions entre Argentan et Granville ont été réduites à voie unique lors de sa modernisation entre 1994 et 1999.
Laligne de Caen à Tours est une transversale nord/sud reliant les villes deCaen,Alençon,Le Mans etTours. Elle dessertArgentan etAlençon et permet de connecter ces villes aux métropoles régionales que sont Caen et Le Mans, et également au pôle TGV de lagare du Mans. C'est une ligne à double voie non électrifiée. Trois allers-retours quotidiens entre Caen et Tours sont assurés par des trainsIntercités ; cependant cette ligne est surtout parcourue par des trains express régionaux entre Caen et Le Mans, Caen et Alençon, ou encore Alençon et Le Mans. Cela porte ainsi le nombre d'allers-retours quotidiens à 13 entre Alençon et Le Mans, et 8 entre Argentan et Caen.
Les deux premières lignes représentent à elles seules à la quasi-totalité du réseau ferré ornais. Elles forment un tronc commun d'une dizaine de kilomètres au centre du département entre lesgares d'Argentan etde Surdon.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Cette section contient des informations n’ayant pas été mises à jour, par exemple l’orne ne fait plus partie du réseau TER Basse-Normandie, mais du réseau TER Normandie
Deux réseaux de transports en commun permettent des déplacements interurbains dans l'Orne, mais comme la plupart des réseaux TER et des réseaux de bus départementaux en France, ils ne sont pas coordonnés entre eux.
Les trois plus grandes villes ornaises, ainsi que la station thermale de Bagnoles-de-l'Orne, disposent de réseaux de bus urbains :
à Alençon, leréseau de bus Alto est composé de trois lignes régulières et de7 lignes à la demande. Il dessert l'ensemble des communes de lacommunauté urbaine d'Alençon et a réalisé 1 600 000 voyages en 2011, soit une fréquentation moyenne de 4 380 voyageurs par jour[21] ;
Pour l'Église syriaque orthodoxe antiochienne, le siège de sa Métropolie (archidiocèse pour la France et l'Afrique francophone) est situé dans le département àChandai au monastère syriaque N-D de Miséricorde.