Selon la légende, la création de cet ordre aurait été décidée par le roi ÉdouardIII lors d'un bal àCalais, où il dansait avec sa maîtresse, lacomtesse de Salisbury[2]. Celle-ci ayant, en dansant, fait tomber sajarretière, le roi, galamment, la ramassa sous lesquolibets des danseurs, la mit à son genou et coupa court aux railleries par ces mots :« Messieurs,honi soit qui mal y pense. Ceux qui rient maintenant seront très honorés d'en porter une semblable, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs eux-mêmes le chercheront avec empressement. »
L'ordre inclut aussi des membres supplémentaires (de la famille royale ou des souverains étrangers) depuis 1813, appelés « chevaliers et dames surnuméraires ».
La devise de l'ordre est :« Honi soit qui mal y pense », avec un seul « n », selon l'orthographe de l'époque.
Le roiÉdouard III fonda l'ordre comme « une société, une communauté et un collège de chevaliers »[3]. On présume généralement que l'ordre a été fondé en 1348, même si les dates de 1344 et 1352 ont aussi été évoquées. La garde-robe du roi fait état des premiers changements dus à la Jarretière, à l'automne 1348. En tout état de cause, l'ordre n'a probablement pas été établi avant1346. Ses statuts d'origine exigeaient que chaque membre soit préalablement chevalier (ce qu'on assimilerait aujourd'hui à un « knight bachelor ») or quelques-uns de ses membres initiaux ne furent faits chevaliers que cette année-là[4].
Plusieurs légendes entourent les origines de l'ordre. La plus populaire implique lacomtesse de Salisbury (probablementJeanne de Kent). Alors qu’elle dansait avec ou à proximité duroi Édouard III, àEltham Palace, on raconte que sa jarretière aurait glissé de sa jambe. Quand la foule decourtisans se mit à ricaner, le roi la ramassa et la noua à sa propre jambe en s’exclamant « Honi soit qui mal y pense », phrase qui est devenue la devise de l'ordre[5]. Selon une autre légende, le roiRichardIer a été inspiré auXIIe siècle lors descroisades, parsaint Georges, patron des chevaliers. En effet, Richard avait pris l’habitude d'attacher une jarretière aux couleurs de la bannière du saint (blanc et rouge) autour de la jambe de ses chevaliers pour leur porter chance dans les batailles. Le roi Édouard III aurait alors décidé de faire référence à cet événement quand il fonda l’ordre auXIVe siècle, et de placer celui-ci sous la protection de saint Georges[4].
CharlesIer s'est attaché à rendre tout son lustre à l'ordre, qui s'était un peu terni depuis la mort d'ÉlisabethIre.Antoine van Dyck l'a représenté dans l'habit en 1637[6].
Peu après la fondation de l'ordre, des femmes furent désignéesDames de la Jarretière, mais ne furent pas faitescompagnons. Le roiHenri VII interrompit cette pratique en 1488. Sa mère,Margaret Beaufort, fut la dernière dame de la Jarretière jusqu'à lareine Alexandra (en 1901). À l'exception des souveraines,Alexandra de Danemark fut la première nommée par la suite, par son mariÉdouard VII. Le roiGeorge V fit de même pour sa reine consort, lareine Mary, puisGeorge VI pour sa femme, lareine Élisabeth. À travers leXXe siècle, les femmes sont ainsi intimement liées à l'ordre, mais à l'exception des reines, aucune ne fut faite compagnon[7]. Cependant, en 1987, il devint possible de nommer une « dame Compagnon de la Jarretière » depuis la modification des statuts par la reineÉlisabeth II[8].
L'adhésion à l’ordre est extrêmement limitée et comprend lemonarque du Royaume-Uni, leprince de Galles, pas plus de 24membres compagnons et quelquesmembres surnuméraires. L'appartenance à l’ordre est du seul fait du monarque[9]. Celui-ci est connu comme le « souverain de la Jarretière ». Quant au prince de Galles, il est connu comme le « chevalier compagnon de la Jarretière »[10]. Les membres masculins de l’ordre sont des « chevaliers compagnons », alors que les membres féminins sont des « dames compagnons ».
Chevaliers compagnons lors de la procession annuelle de l’ordre.
Précédemment, lorsqu'une vacance se présentait, le souverain y remédiait en choisissant un nouveau membre parmi ceux proposés par les membres. Un système de proposition avait ainsi été mis en place à cette fin. Chacun des membres pouvait proposer neuf candidats, parmi lesquels trois devaient avoir un rang équivalent ou supérieur à celui decomte, trois à celui debaron et trois à celui dechevalier. Le souverain choisissait alors dans cette liste autant de personnes qu’il y avait de places disponibles. Il n’était cependant pas obligé de choisir ceux qui avaient obtenu le plus de propositions. Les derniers candidats à avoir été proposés datent de 1860. Depuis lors, les membres sont désignés par le seul souverain. Cependant, les statuts formulant cette procédure n’ont pas été modifiés avant 1853[11].
Depuis leXVIIIe siècle, le souverain faisait ses propres choix sur les conseils du gouvernement. Cependant, le roiGeorge VI pensait que l’ordre de la Jarretière et l’ordre du Chardon étaient devenus trop liés aux parrainages politiques. En 1946, avec l’accord duPremier ministre et du chef de l’opposition, l’appartenance à ces deux ordres est devenue un don personnel du souverain. Ainsi, le souverain sélectionnait personnellement les chevaliers et les dames compagnons de la Jarretière, sans avoir à tenir compte des conseils du gouvernement[12].
L'ordre se compose également de membres surnuméraires qui ne sont pas décomptés de la limitation à 24 compagnons. Plusieurs de ces membres appartiennent à lafamille royale britannique et sont connus sous le nom de « chevaliers et dames royaux de la Jarretière ». Ces titres ont été introduits par le roiGeorge III, en 1786, afin que ses nombreux fils ne perturbent pas la limite en nombre de compagnons. Il créa le statut de membre surnuméraire, en 1805, pour qu'aucun descendant du roiGeorge II ne soit décompté comme membre (c'est-à-dire extension aux frères et sœurs deGeorge III). En 1831, ce statut fut étendu à nouveau pour inclure les descendants deGeorgeIer (c'est-à-dire extension aux frères et sœurs de George II)[4]. Avec l'entrée de l'empereurAlexandreIer de Russie dans l'ordre, en 1813, la catégorie des membres surnuméraires fut étendue aux monarques étrangers, qui sont connus sous le nom de « Chevaliers et Dames étrangers de la Jarretière »[5]. Chacune de ces initiations exigeait la promulgation d'une loi. Cependant, à partir de 1954, l'admission régulière de chevaliers et de dames étrangers fut possible sans avoir recours à des dispositions particulières[5].
Le souverain peut dégrader les membres qui ont commis des crimes graves, tels que latrahison. Pendant laPremière Guerre mondiale, plusieurs chevaliers étrangers qui étaient les monarques de nations ennemies virent leur adhésion révoquée. Celles de l'empereurGuillaume II d'Allemagne et deFrançois-JosephIer d'Autriche ont ainsi été annulées en 1915[5]. L'adhésion de l'empereurHirohito fut également annulée après l'entrée en guerre duJapon lors de laSeconde Guerre mondiale, mais il fut renommé après la fin de la guerre parÉlisabeth II. Il est ainsi le seul chevalier à avoir été nommé par deux souverains différents[13].
Les descendants de chevaliers de la Jarretière ont la possibilité de rejoindre la « Société des amis de Saint George et des descendants des Chevaliers de la Jarretière ».
Officiers de l'ordre, lors de la procession annuelle. De gauche à droite : l'huissier, le roi d'armes principal, le greffier, le prélat et le chancelier.
L’office du prélat est tenu par l'évêque de Winchester, qui est traditionnellement un des dignitaires de l’Église d'Angleterre[16]. L’office de chancelier est désormais occupé par un des compagnons de l’ordre. Depuis les débuts de l’ordre, cet office a été généralement exercé par l’évêque deSalisbury, il a cependant été tenu par des laïcs de 1553 à 1671. En 1837, après une modification du découpage des diocèses, lechâteau de Windsor fut transféré dans lediocèse d’Oxford. La charge de chancelier fut dès lors transférée à l'évêque d'Oxford. Un siècle plus tard, l’évêque de Salisbury remit en question ce transfert, se fondant sur le fait que cette charge n’était en aucune façon liée au diocèse auquel était rattachée la chapelle de l’ordre et que, en tout état de cause, lachapelle Saint-Georges, en tant que possession royale, n’était pas sous juridiction diocésaine. L’office de chancelier fut alors retiré à l’évêque d’Oxford et a depuis été tenu par l’un des chevaliers compagnons[17]. Depuis 1937, les membres qui ont exercé la fonction de chancelier sont :
L’office de greffier est tenu par le doyen de Windsor depuis 1558[18]. Le roi d'armes principal de la Jarretière est d'office le membre le plus gradé duCollège d’armes (l'autorité héraldique d'Angleterre) et est généralement nommé parmi les officiers d'armes du Collège[19]. Comme le titre l'indique, le roi d'armes principal a le devoir d'accomplir certaines tâches spécifiques, notamment celle de s'occuper descimiers et desbannières des compagnons, qui sont exposées dans la chapelle. Depuis 1992, le secrétaire, qui agit en tant qu'assistant lors des cérémonies de l'ordre, est également choisi parmi les autres membres du Collège d’armes[20]. Enfin, le poste d'huissier est tenu par legentilhomme huissier de la verge noire, qui est également lesergent d'armes de laChambre des lords[21] (même si, en pratique, ses fonctions sont le plus souvent déléguées par son adjoint, leYeoman Usher).
Lors de la fondation de l'ordre de la Jarretière, vingt-six « pauvres » chevaliers ont été nommés et assignés au service de l'ordre et de sa chapelle. L'effectif de ce groupe a fluctué au cours du temps. Ainsi auXVIIe siècle, il n'y avait que treize de ces chevaliers. Le roiCharles II porta l'effectif à dix-huit après son couronnement, en 1660. Les chevaliers ayant manifesté leur opposition à ce qu'on les qualifiât de « pauvres », le roiGuillaume IV les rebaptisa « chevaliers militaires de Windsor », auXIXe siècle[26].
Lespauvres chevaliers étaient des vétérans ruinés à qui il était demandé de prier tous les jours pour les chevaliers compagnons de l'ordre. En échange, ils recevaient un salaire et bénéficiaient d'un logement au sein duchâteau de Windsor. De nos jours, les chevaliers ne sont plus nécessairement pauvres, mais il s'agit toujours de militaires à la retraite. Ils escortent les processions de l'ordre et participent auxservices religieux de la chapelle. Ils ne sont, toutefois, pas considérés comme des chevaliers ou des membres de l'ordre[26].
Lors des cérémonies officielles de l'ordre, telles que la journée annuelle de la Jarretière, les membres portent desvêtements et des accessoires spécifiques :
L’écusson de la croix de saint Georges encerclée de la Jarretière est cousu sur l’épaule gauche du manteau. En 1626, à l'imitation de l'ordre français du Saint-Esprit « the fair cross », la croix de saint Georges est entourée d'une étoile d'argent. Cette auréole rayonnante fut introduite par le roi CharlesIer[6]. Depuis, elle est l'apanage des souverains.
Un capuchon et un surmanteau en velours rouge foncé sont également attachés au niveau de l’épaule droite, mais ont perdu toute fonction au cours du temps et donnent désormais une touche de couleur supplémentaire à l’ensemble[27].
Le chapeau en velours noir avec une plume d'autruche blanche et une plume de héron noire[27].
Le « George », ou « grand George », est une figurine en émail qui est suspendue au collier. Il représente saint Georges à cheval, terrassant le dragon[27].
La jarretière est portée, lors des grandes occasions, autour du mollet gauche pour les chevaliers et autour du bras gauche pour les dames. Il est également représenté sur plusieurs insignes. La jarretière est une boucle, faite de velours bleu foncé (bleu clair, à l'origine) et portant la devise de l’ordre en lettres d’or. Il arrivait que les dames et les chevaliers étrangers de la jarretière aient des jarretières brodées de pierres précieuses[27].
La plaque, qui se porte épinglée à gauche de la poitrine, a été introduite auXVIIe siècle par le roiCharlesIer. Il s’agit d'une reproduction en émail coloré de l’écusson de la croix de saint Georges, cerclée par la jarretière, elle-même ceinte de huit pointes argentées. Chaque pointe est composée d’un faisceau de rayons. Les quatre pointes suivant les directions cardinales sont plus longues que les quatre pointes intermédiaires. Les plaques des dames et des chevaliers étrangers étaient autrefois ornées de pierres précieuses. En raison de sa prééminence, la plaque de l’ordre doit être portée au-dessus des autres plaques dont le membre pourrait être décoré[27].
L'insigne (« badge » en anglais) est porté sur la hanche droite, suspendu à un ruban par une chaîne en or. Il est parfois appelé le « Petit George » en référence à celui porté au collier. Comme le « grand George », l'insigne représente saint Georges à cheval, terrassant le dragon, à ce détail près qu’il est plus plat et en or. AuXVe siècle, l'insigne était porté attaché autour du cou à un ruban, ce qui posait problème lorsque le chevalier montait à cheval, de sorte que la coutume de le porter sous le bras droit au bout d’un ruban s’est alors développée[27].
À la mort de l'un des membres, l'insigne et la plaque sont retournés personnellement au Souverain par le plus proche parent de sexe masculin de l'ancien membre et les autres éléments sont retournés à la Chancellerie centrale des Ordres de Chevalerie[27].
L’empereurMeiji recevant l’ordre de la Jarretière des mains du princeArthur de Connaught en 1906 à la suite de l’alliance anglo-japonaise.
À l'occasion des cérémonies de l’ordre, les officiers portent les habits et les accessoires suivant :
Les manteaux du prélat et du chancelier sont bleu foncé, comme ceux des membres, alors que les manteaux des autres officiers sont rouge foncé. Tous les manteaux sont brodés d’un écusson à lacroix de saint Georges. Lors des cérémonies de la Jarretière, leroi d'armes principal de la Jarretière porte un manteau rouge plutôt que letabar desarmes royales porté habituellement lors des cérémonies d’État[27].
Les officiers portent l'insigne de leur office suspendu à une chaîne portée autour du cou. L'insigne du prélat montre unLesser George cerclé par la Jarretière, et surmonté d'unemitre d’évêque. Celui du chancelier se compose d'une rose cerclée de la Jarretière. L'insigne des autres officiers représente une couronne surmontant la Jarretière avec, en son centre, deux plumes croisées, sur un livre pour le greffier, les armes royales reposant sur lacroix de saint Georges pour le roi d’armes principal, un nœud (identique à celui des colliers des compagnons de l’ordre) pour l’huissier et deux plumes croisées sur une rose pour le secrétaire[27].
Le chancelier porte également une bourse brodée aux couleurs des armes royales empalées par la croix de saint Georges. Celle-ci contient le sceau de l'ordre. Le roi d'armes principal porte le bâton d'office alors que legentilhomme huissier de la verge noire porte le fameux bâton[27].
À l'origine, les pauvres chevaliers portaient desmanteaux rouges arborant la croix de saint Georges, mais sans aucune représentation de la Jarretière. La reineÉlisabethIre remplaça les manteaux par des capes bleues et violettes, auXVIe siècle. Le roiCharlesIer décida néanmoins de rétablir l'usage des manteaux rouges auXVIIe siècle. Finalement, les manteaux furent abandonnés lorsque les chevaliers furent rebaptisés. De nos jours, ils portent l'ancien uniforme des « officiers de l'armée en disponibilité » : un pantalon noir à bande rouge, une veste croisée rouge àqueue-de-pie, des épaulettes dorées à franges, unbicorne avec uneplume et uneépée sur unbaudrier blanc[27].
Les armoiries deJohn Churchill sont encerclées par la Jarretière et le collier de l'ordre.
Une position dans l'ordre de préséance est assignée à chacun des membres. Les chevaliers de l'ordre apparaissent ainsi à un rang plus élevé que celui des autres chevaliers et desbaronnets. Les épouses, les enfants et les belles-filles des chevaliers Compagnons reçoivent également une position dans cet ordre. En règle générale, les individus peuvent obtenir cette préséance de leur père ou mari, mais pas de leurs mères ou épouses. Malgré son statut, on attribue également au chancelier une position dans l'ordre de préséance. Cependant, à l'exception de la période comprise entre 1553 et 1671, lorsque le poste était occupé par un laïc qui n'était pas nécessairement membre de l'ordre, cette préséance fut purement théorique. Il faut noter, en effet, que le rang de préséance d'un membre de l'ordre est supérieur à celui attaché à la fonction de chancelier. De même, lorsque la fonction était exercée par un évêque diocésain de l'Église d'Angleterre, le titulaire avait à nouveau une préséance plus élevée que celle que son office pourrait lui conférer[28].
Les chevaliers compagnons ont la possibilité de faire précéder leur prénom du préfixe « Sir » et les dames compagnons du préfixe « Lady ». Les épouses des chevaliers compagnons peuvent également utiliser le préfixe « Lady », mais il n'existe pas de tel privilège pour les maris des dames compagnons. Ces formes ne sont pas utilisées par les princes et les pairs, sauf quand le nom des pairs est écrit sous leur forme complète[29].
Les chevaliers et les dames utilisent les lettres post-nominales « KG » et « LG » respectivement (pourKnight etLady of the Garter)[12]. Quand une personne est amenée à utiliser plusieurs groupes de lettres post-nominales, ceux de l'ordre de la Jarretière apparaissent avant tous les autres, à l'exception de « Bt » (pour lesbaronnets), « VC » (pour lacroix de Victoria) et « GC » (pour lacroix de George)[30].
Les membres peuvent cercler leurs armoiries de la Jarretière et, s'ils le désirent, d'une représentation du collier de l'ordre[31]. Cependant, la jarretière est habituellement utilisée seule. Les chevaliers et les dames étrangers n'agrémentent pas leur blason de décorations britanniques.
On autorise également les chevaliers et les dames compagnons à utiliser dessupports héraldiques, ce qui constitue un privilège accordé à un très petit nombre. Alors que certaines familles revendiquent lessupports sur leurs armes comme étant un usage ancien et que d'autres les ont obtenus en récompense spéciale, seuls les pairs, les chevaliers et dames compagnons de la Jarretière, les chevaliers et dames duChardon ainsi que quelques autres chevaliers bénéficient automatiquement de ce privilège[31].
Autrefois, l’ordre de la Jarretière tenait des services religieux à lachapelle Saint-Georges duchâteau de Windsor, mais ils devinrent rares auXVIIIe siècle. Après avoir disparu à partir de 1805, le roiGeorge VI décida de les réinstaurer en 1948. Depuis lors, chaque année, à l’occasion du lundi de la semaine d’Ascot, en juin, les membres de l’ordre se rencontrent dans les appartements d’État du château, vêtus de leurs habits cérémoniaux et de leurs insignes. Ils entament alors une procession, menée par les chevaliers militaires de Windsor, à travers le château pour rejoindre la chapelle Saint-Georges pour le service religieux. C’est à cette occasion que d’éventuels nouveaux membres sont intronisés. Après le service, les membres retournent dans la salle supérieure des appartements d’État, en calèche[32].