1987 : LaDirection générale des Télécommunications devientFrance Télécom 1991 :France Télécom devient un exploitant autonome de droit public 1993 : nouveaux grades de fonctionnaires-reclassification 1994 : Microtel devient Orange 1996 : France Télécom devient uneSA 1997 : ouverture du capital deFrance Télécom 2000 :France Télécom fait l'acquisition d'Orange plc 2001 :Itineris, OLA etMobicarte deviennent Orange 2004 : privatisation partielle 2006 :Wanadoo et Ma Ligne TV deviennent Orange 2007 : fin de la minorité de blocage de l'État français 2013 :France Télécom change de nom pour devenir Orange 2016 : Le groupe Orange lance une vaste opération d'unification de ses filiales sous la marque Orange, en effet, Mobistar enBelgique, Mobinil enÉgypte, ou encore Méditel auMaroc deviennent respectivementOrange Belgique,Orange Égypte etOrange Maroc 2017 : Rachat deGroupama Banque 31 décembre 2025 : arrêt du réseau2G jusqu’à fin septembre 2026
Commercialisation d'équipements et de services de télécommunication pour les particuliers, les professionnels et les entreprises (viaOrange Business) : téléphonie fixe, téléphonie mobile, services sur internet, télévision, services detéléconférence, etc.
Revente en gros de services de communications électroniques fixes ou mobiles à des clients opérateurs qualifiés d’opérateurs alternatifs (via l'entité Orange Wholesale France).
Orange était à l'origine une entreprise de télécommunicationsbritannique devenue, en 1999, la filiale deMannesmann, puis en 2000 celle du groupeFrance Télécom, entreprise publique. L'ancienmonopole public français s'est donc internationalisé à la suite du rachat d'Orange. Le nouveau groupe ainsi créé est présent notamment enEurope, enAfrique et dans lesAntilles. À partir du rachat d'Orange, la plupart des marques du groupe France Télécom sont passées sous la marque Orange. Depuis février 2012 et le passage sous la marque Orange des activités de téléphonie fixe, la totalité des offres commercialisées par France Télécom utilise cette marque, qui, le, est devenue la nouvelle appellation du groupe.
En 2024, Orange a réalisé un chiffre d'affaires de40,3 milliards d'euros pour l'ensemble de ses activités et comptait 291 millions de clients dans le monde dont 253 millions de clients en téléphonie mobile et21,9 millions de clients haut débit fixe[11]. Orange employait près de 127 000 personnes, dont 71 000 enFrance[12].
Durant laRévolution française, en1792, le premier réseau de communication voit le jour pour permettre d'acheminer rapidement les informations dans un pays en guerre et peu sûr. Il s'agit du réseau detélégraphie optique deChappe.
Après l'invention dutélégraphe électrique et ensuite dutéléphone, l'État français crée en1878 unministère des Postes et Télégraphes. Ce dernier annexe bientôt les services du téléphone qui sont nationalisés en1889. Pourtant, ce n'est qu'en1923, que le second « T » apparaît, le ministère des P & T devenant celui desPTT.
Dans lesannées 1970, laFrance met les bouchées doubles pour rattraper son retard sur plusieurs autres nations avec le programme « delta LP » (accroissement des lignes principales). C'est à cette époque que fut construite la plus grande partie de laboucle locale. De plus, avec le concours des industriels français sont mis au point par les ingénieurs et chercheurs du CNET la commutation numérique et leMinitel.
Mention spéciale concernant leGSM et l'apport décisif de l'ancêtre d'Orange et du CNET :
Pour répondre à unedirective européenne de mise en concurrence des services de télécommunications (téléphonie fixe principalement), sous forme de parution de son Livre Vert en juillet 1987, la direction générale des Télécommunications est renommée « France Télécom[13] » le.
En1997, le capital de la nouvelle société anonyme est ouvert avec succès, l'action est vendue30 euros. Une seconde ouverture aura lieu en1998 malgré la crise des marchés émergents, puis labulle Internet qui rend les marchés boursiers euphoriques en 1999.
Le[14], Pactel Corporation,British Aerospace,Millicom etMatra créent le consortium Communications Microtel avec pour but de développer une offre concurrente à celle deVodafone auRoyaume-Uni. En juillet 1991,Hutchison Whampoa devient actionnaire majoritaire de Microtel en prenant possession de 65 % des parts de la marque[15].
Le, Microtel devientOrange plc et est lancé sur le marché britannique. En1996, lors de l'introduction en bourse, les principaux actionnaires sontHutchison Whampoa etBritish Aerospace détenant respectivement 48 % et 22 % du capital. En juillet1997, la stratégie de croissance a payé : le cap du million de clients est franchi. L’entreprise présente égalementle plus faible taux de roulement, affiche de meilleures marges que ses concurrents et obtient d’excellents niveaux de satisfaction de la clientèle[réf. nécessaire].
En,Orange est lancée à Hong Kong et passe de la quatrième à la première place du marché en six mois.[réf. nécessaire] En1999, Orange s'implante en Autriche, en Belgique et en Suisse et concède des licences de marque à Hong Kong, en Australie, en Israël et en Inde à différents opérateurs. En Israël, Orange gagne plus de400 000 clients lors de la première année[réf. nécessaire].
Fin 1999, l'allemandMannesmann annonce l'acquisition d'Orange pour un prix équivalent à 7 900 euros par client soit 33 milliards dedollars US[16]. En comparaison,Deutsche Telekom a versé 3 800 euros par client lorsqu’il a acheté son concurrent One-2-One soit 8,2 milliards de livres sterling[17]. Peu après,Vodafone rachète Mannesmann, une opération conditionnée par laCommission européenne à la revente d'Orange plc.
Frise chronologique d'Orange
Rachat d'Orange par France Télécom durant la bulle Internet
Partie en retard dans le train de l'internationalisation lancé par des concurrents internationaux telsVodafone, France Télécom se met à chercher des cibles au plus fort de la valorisation des années de la bulle Internet. Cela d'autant plus que son alliance avecDeutsche Telekom, caractérisée par une participation au capital croisée de 2 %, a éclaté lorsque cette dernière a annoncé un projet de rapprochement avecTelecom Italia (finalement abandonné) sans avertir les Français.
En,France Télécom rachète Orange plc àVodafone pour un coût total estimé à39,7 milliards d’euros[18]. Elle devra elle-même se séparer de la filiale belge d'Orange (intégralement cédée àKPN[19]), car elle y possède déjà le réseauMobistar depuis 1996[20].
Les activités de téléphonie mobile d'Orange plc sont alors fusionnées avec la majorité des activités mobiles deFrance Télécom (Itineris, Ola etMobicarte) constituant le nouveau groupe Orange SA. Le, Orange SA est introduite à la bourseEuroNext Paris avec un prix d’action unitaire fixé à 10 € avec une cotation secondaire à Londres et, en mai 2001, Orange SA est cotée auCAC 40[21]. Les marques de France Télécom Mobiles (Itinéris, OLA et Mobicarte) sont remplacées par la marque Orange (« Mobicarte » devient le nom de l'une des offres d'Orange et les deux autres disparaissent) en juin 2001.
France Télécom procède également à de nombreuses autres acquisitions de sociétés (revendues pour certaines) dans le monde, devenant le quatrième opérateur mondial par sa taille (GlobalOne,Equant, Internet Telecom, Freeserve, EresMas, participation dansWind, NTL,Mobilcom, etc.).
La période d'expansion euphorique tous azimuts de la fin duXXe siècle connut le revers de la médaille en2002. À la suite de changement de qualification d'une partie de la dette de « long terme » à « court terme » en vue d'obtenir un meilleur taux d'intérêt, les actionnaires s'aperçoivent que, de 2002 à 2005, France Télécom doit rembourser chaque année entre cinq et quinze milliards d'euros de dette.
Le cours de l'action s'effondre à 6,94 euros le, alors qu'il était à 219 euros le. L'entreprise qui avait une capitalisation boursière de580 milliards d'euros, voit cette dernière chuter à 18 milliards d'euros.
France Télécom fut obligée d'afficher pour la première fois depuis plusieurs décennies un déficit abyssal à la suite d'investissements hasardeux à l'étranger en vue d'en faire un groupe de taille européenne en préparation de l'ouverture à la concurrence.
Le, le président-directeur général estThierry Breton, appelé pour redresser les comptes de l'entreprise[22]. Elle était à ce moment-là, la deuxième entreprise la plus endettée du monde. Il obtient« quinze milliards de réaménagement de la dette à prendre en charge par les banques et les investisseurs, quinze milliards d'augmentation de capital réclamés à l'État alors actionnaire majoritaire, et quinze milliards de trésorerie à dégager grâce à des économies en interne »[23]. Nommé ministre de l'économie, des finances et de l'industrie le 25 février 2005[22], il démissionne de France Télécom[24].
Le 21 novembre 2003, France Télécom décide le retrait des 13,7 % du capital d'Orange disponible au sein de la bourse de Paris, en lançant une procédure de retrait obligatoire au prix d'introduction[25]. Ce retrait obligatoire provoque la colère des actionnaires minoritaires représentés par l'ADAM, qui intente un recours contre l'opération[26],[27]. En2004, les actionnaires minoritaires perdent leurs recours, et l'action est retirée de la cote le 23 avril[28].
L'endettement financier net de France Télécom au en normesIFRS s'élève à38,2 milliards d'euros, soit un ratio dette nette sur marge brute opérationnelle juste inférieur à 2.
En, l'État français cède une partie de ses actions pour passer en dessous de la barre des 50 %. France Télécom devient alors une entreprise privée. Cent quinze ans après sa nationalisation, la téléphonie redevient privée enFrance.
En, l'État français cède à nouveau 5 % de sa participation dans France Télécom. La participation publique (État français et ERAP) est portée à 27 %. À cette même date, France Télécom revend Orange Pays-Bas et acquiert le fournisseur d'accès espagnol Ya, ainsi que l'opérateur mobile autrichien One.
En septembre 2014,Bpifrance vend 1,9 % d'Orange, qu'il ne détient plus qu'à 11,6 %. BpiFrance et l'État français possédant 25 % des actions d'Orange[29].
En2005, Orange se retire de l'association qu'il entretenait avec le câblo-opérateurNoos[31]. Orange était jusqu'à cette date chargé de la maintenance du réseau câblé analogique de télévision distribué dans les habitations, puis liquide sa filiale France-Télécom Câble, en réaffectant ses personnels fonctionnaires qui y étaient détachés dans la maison mère, deBITCO, d'Orange Danemark, deSTMicroelectronics[réf. souhaitée]. AuDanemark, l'opérateur Orange A/S (anciennement Mobilix, créé en 1997) est vendu à l'opérateur finno-suédoisTeliaSonera pour la somme de600 millions d'euros, payés comptant[32].
Le, France Télécom annonce le rachat de 80 % de l'opérateur de téléphonie mobileAmena, détenteur de 24 % de parts de marché enEspagne, pour la somme de6,4 milliards d'euros dont trois par augmentation de capital. La même année, il se retire de Tower Participations/TDF France,Intelsat,France Télécom Câble,Mobilcom.[réf. souhaitée]
En 2007, Orange vend sa filiale Orange Pays-Bas[33].
En, les médias prêtent à France Télécom l'intention de racheter la société scandinaveTeliaSonera[34]. Le nouvel ensemble deviendrait le premier opérateur européen. Cette opération sera avortée.
En 2009, Orange vend àRue du Commerce sa filiale e-commerce spécialisée dans la vente en ligne de produits et services téléphoniques (boutiques en ligne de France Télécom et d'Orange) et de produits culturels et technologiques (Alapage, Clust, TopAchat…)[35].
Le 21, France Télécom rentre au capital (40 %) deMeditelecom (marque Méditel), deuxième opérateur de téléphonie mobile duMaroc (10 millions de clients au moment de l'opération). L'accord prévoit la montée de France Télécom à 49 % du capital d'ici à 2015.
Fin août 2010, Orange prend une participation de 11 % dans le site de streamingDeezer. L'opérateur propose ainsi à ses abonnés une nouvelle option « Deezer Premium », un service de streaming musical payant, sans publicité et en haute qualité, avec dix-huit millions de titres disponibles[36].
Le, Orange annonce l'acquisition de 49 % deDailymotion, la plateforme de vidéo en ligne française, pour un coût de58,8 millions d'euros. Le groupe a également posé une option pour acquérir, en 2013, la totalité du capital de la plateforme[37]. Ce rachat illustre la nouvelle stratégie mise en place par Orange qui souhaite proposer à ses abonnés une offre complète de vidéo multi-écrans[38]. C'est via cette acquisition qu'Orange Business Services a développé son offre deVoD entreprise nommée Galerie vidéo.
En 2012, France Télécom vendOrange Suisse àApax Partners pour un montant de1,6 milliard d’euros ; ainsi que TPEmitel(pl) opérateurpolonais deTNT[39]. Le, Orange annonce la mise en vente des 35 % qu'elle détient dans sa filiale autrichienne[40].
En novembre 2013, Orange vend ses activités enRépublique dominicaine àAltice, pour1,435 milliard de dollars[41] (environ1,285 milliard d'euros).
En septembre 2014, Orange acquiert l'opérateur Internet espagnolJazztel pour3,4 milliards d'euros[42],[43].
Le,BT annonce être entré en discussion pour l'acquisition d'EE pour12,5 milliards de livres[44]. Le, Orange etDeutsche Telekom annoncent la signature d'un accord avecBT visant la cession de l'intégralité de leurs parts d'EE, entreprise commune aux deux sociétés au Royaume-Uni. Les deux parties se sont entendues sur une valeur d’entreprise de12,5 milliards de livres sterling (environ16,7 milliards d’euros). Ce qui permettra de réunir les10 millions d'abonnés Internet de BT aux24,5 millions d'abonnées de téléphonies mobile deEE. Dans le cadre de cette opération, Orange etDeutsche Telekom prennent respectivement une participation de 12 % et 4 % dans BT[44].
Le, Orange via sa filiale Orange Côte d'Ivoire, acquiert la société CellCom Libéria[45].
Le, Orange etAirtel ont signé un accord portant sur l'acquisition par Orange des filiales d'Airtel au Burkina Faso et en Sierra Leone. Au Burkina, Orange est le premier à offrir la connexion Internet 3,75G et ensuite la 4G. Orange Burkina est le réseau qui a su révolutionner le numérique dans la gestion de la relation avec sa clientèle[46].
En avril 2016, Orange finalise l'achat de 65 % de Groupama Banque[49] qui prendra à l'horizon 2017 le nom d'Orange Bank. Cette activité bancaire complète sera introduite en France puis en Espagne et Belgique.
Le, Orange annonce l'acquisition à 100 % de l'entreprise de sécurité informatique Lexsi via son entité destinée aux entreprises : Orange Business Services.
Le, le groupe annonce l'acquisition à 100 % d'Airtel Burkina, deuxième opérateur mobile du pays, dont la gestion revient à Orange Côte d'Ivoire. Le Burkina Faso devient ainsi le20e pays en Afrique et au Moyen-Orient à rejoindre Orange[50]. En juillet 2016, la filiale d'Airtel en Sierra Leone passe également sous le contrôle d'Orange[51].
En octobre 2020, Orange annonce la tarification de ses premiers forfaits compatibles 5G[52]. Ceux-ci font suite aux enchères pour l'attribution des fréquences 5G organisée par l'Arcep que l'opérateur se démarque, annonçant même des forfaits 5G opérationnels à partir du mois de décembre 2020[53].
En novembre 2020, Orange prend le contrôle deTelekom Romania en rachetant 54% des parts pour 268 millions d'euros. Il s'agit du leader roumain en matière de lignes Internet fixes et de télévision payante. Déjà leader du marché des opérateurs mobiles du pays, Orange se dote ainsi de sa propre infrastructure fixe, lui offrant la possibilité de développer son offre en téléphonie et Internet fixe et de déployer sa stratégie de convergence (offres d'abonnement global mobile et fixe) comme dans le reste de l'Europe[54].
En décembre 2020, Orange SA parle de racheter la part des 47 % d'actions qu'elle ne détient pas encore de sa filiale belgeOrange Belgique[55],[56].
Depuis le, via le plan NExT, France Télécom tend à commercialiser l'ensemble de ses produits dans le monde sous la seule marque commerciale Orange. Depuis cette date, Orange est la marque unique de France Télécom pour la téléphonie fixe et Internet dans le monde, à quelques exceptions près commeMobistar en Belgique etTPSA en Pologne. Le logo (esperluette) de la marque France Télécom est devenu plus arrondi, la charte (couleur et police) a été modifiée. Une campagne publicitaire mondiale de200 millions d’euros accompagne cette évolution[57].
En, Orange lanceSosh, sa marque low-cost et sans engagement[59].
En, la ligne fixe France Télécom change de nom et devient la ligne fixe Orange. Tous les services d'Orange France portent désormais le même nom. Les sites Internet de France Télécom renvoient tous vers les sites Orange[60]. Toutefois, le nom juridique de l'entreprise, sa raison sociale, son adresse, son RCS restent France Télécom SA pour les offres fixe et Internet.
Le changement complet de nom au profit d'Orange est finalement voté lors de l'assemblée générale du[61] avec effet à compter du[62].
La transition de France Télécom à Orange s'est faite progressivement. Plusieurs étapes clés ont effectivement conduit l'opérateur historique à son opération derebranding. Tout d'abord, le nom actuel d'Orange prend son origine dans l'opération de rachat d'Orange plc à Vodafone[63]. En 2000, France Télécom effectue plusieurs modifications au niveau de son logo et de sa charte graphique. Cette acquisition conduit, en effet, à l'adoption de l'orange comme couleur dominante. Près d'un an plus tard, d'autres modifications majeures ont lieu au niveau des services de téléphonie de France Télécom. Le 21 juin 2001, les offres de téléphonie mobileItinéris, Ola etMobicarte de l'opérateur historique français changent de nom pour devenir Orange[64].
Au mois de juin 2006, les activités InternetWanadoo et de télévision Ma Ligne TV sont également regroupées sous la marque Orange »[65]. Pour sa part,Equant devient « Orange Business Services » (OBS). Au même moment, le logo de France Télécom évolue. Quelques mois plus tard, en janvier2007, « France Télécom R&D » devientOrange Labs. La « Fondation France Télécom » change par ailleurs de nom et devient laFondation Orange.
Dès le début des années 2010, l'opérateur France Télécom communique en tant que Groupe France Télécom-Orange. Les agences France Télécom deviennent d'ailleurs des boutiques Orange. Dans la continuité de ces évolutions, les services de téléphonie fixe de France Télécom sont commercialisés sous la marque Orange au mois de février 2012. C'est le 28 mai2013 que le changement de nom est voté au cours d'une assemblée générale[66]. La décision, prise avec 99 % de votes favorables, voit le changement de nom devenir effectif à compter du1er juillet de la même année.
En avril 2020, dans le cadre de la pandémie deCoronavirus, Orange annonce une baisse du dividende au titre de l'année 2019 à cause des« incertitudes générées par cette crise exceptionnelle »[71]. En juin, Orange est condamné à verser près de 250 millions d'euros de dommages-intérêts àDigicel, un opérateur antillais, pour des pratiques anticoncurrentielles[72].
Après une bataille judiciaire de sept ans, l'État français est condamné le par leConseil d'État à rembourser à Orange la somme de 2,2 milliards d'euros, montant qui correspond aux 2 milliards d'euros d'impôts que France Télécom a dû payer en 2013 à la suite de la dissolution en 2005 de sa filiale Cogecom, ainsi que les intérêts de cette somme[73],[74].
Stéphane Richard a annoncé sa démission fin 2021, alors que son mandat se terminait au printemps 2022 dans le cadre de sa condamnation dans l'affaire de l'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais[75]. Il sera remplacé au rôle de directrice générale parChristel Heydemann, vice-présidente exécutive pour l'Europe deSchneider Electric, qui prendra ses fonctions le[76].
Le, Orange annonce la fin de la commercialisation de sonréseau téléphonique historique ainsi que l'internet viaADSL qui y est lié. En vue d'une consultation publique qui aura lieu jusqu'au début, la société a remis à l'Arcep un plan de fermeture progressive de ce réseau qui débutera en 2026 et s'étalera jusqu'en 2030. La totalité des communes utilisant le réseau historique passeront donc sur un réseau defibres optiques[77],[78],[79].
Entre 2022 et 2024 les effectifs du groupe ont baissé de 20% avec la fermeture d'Orange Bank, la cession de la branche média, l'arrêt de l’ADSL. Un plan de départ volontaire est engagé àOrange Business touchant 640 postes[81].
Les « boutiques » ont succédé aux anciennes « agences France Télécom ». Orange reçoit son public dans 487 de ces boutiques Orange (chiffre de 2017)[108]. Le réseau d'accueil physique est le plus important des quatre opérateurs télécoms français, même si ce nombre est en chute rapide. L'arrivée de Free en 2012 a entraîné la fermeture de150 boutiques[109]. Il restait encore 917 boutiques en 2014, et 661 en 2016[110]. Ces fermetures sont régulièrement mal ressenties localement[111],[112], tandis que l'opérateur explique vouloir aller vers des « smart-stores » qu'il qualifie de « design » et « ludiques »[113].
Orange propose des offres d'accès Internet haut débit,ADSL/VDSL et via lafibre optique, ainsi que des services et périphériques multimédias via laLivebox, commercialisée dès2004 parWanadoo, produite à l'origine parInventel et actuellement parSagemcom[114]. En 2008,7,3 millions de Livebox étaient louées, soit une augmentation de +12,3 % sur un an[115]. Après deux rebranding de ses offres fixes entre 2012 et 2013, Orange a proposé ses box Internet Zen, Play et Jet de 2013 à 2018. La gamme d'abonnements Internet du fournisseur d'accès a de nouveau évolué en octobre 2018 avec le lancement des offres Livebox et Livebox Up[116].
Au, Orange comptait13,7 millions de clients ADSL haut-débit dans le monde, dont 67% en France[117]. Dans son baromètre traitant des résultats des opérateurs sur l'année 2020, paru début janvier 2021, nPerf présente Orange comme étant le fournisseur d'accès avec les meilleures performances de l'Internet fixe en 2020[118].
Orange est l'un des rares opérateurs mondiaux actifs dans la mise en place et l'entretien des câbles sous-marins par lesquels circule l'Internet mondial. Le groupe possède 15 % de la flotte mondiale consacrée à ce secteur[121].
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Orange fonde une partie de sa stratégie dans les services convergents, dontUnik aura été la première manifestation la plus visible.Unik était, jusqu'en septembre 2012, un service développé par Orange, permettant aux abonnés mobile d'utiliser un réseauWi-Fi pour des appels téléphoniques grâce à des téléphones spécifiques bi-modes GSM/Wi-Fi. En décembre 2010, Orange comptait 300 000 nouveaux abonnés à ce type d'offre[130].
Orange propose d'autres services convergents comme un service de téléphonie IP avec ou sans ligne téléphonique France Télécom ou des services nommées « Mes Services Unifiés » permettant un accès à sa messagerie vocale depuis sa boîte de courriel, ou de ses courriels directement depuis le site wap d'Orange.
En 2014, cinq villes françaises sont sélectionnées (Caen, Rennes, Lille, Nice et Strasbourg) pour tester l'application de m-paiement Cash pendant une année. L'application est officiellement présentée au public en octobre 2015. Elle fonctionne selon le système de SIMNFC, et constitue un porte-monnaie virtuel que l'utilisateur est libre de recharger, pour pouvoir régler ses achats dans tous les commerces dotés d'un terminal de paiement NFC. Seuls les abonnés Orange bénéficient du service[132].
Stéphane Richard annonce sur son compte Twitter le lancement d'Orange Bank le en France. Contrairement aux services financiers déjà proposés en Afrique axés uniquement sur le paiement mobile, Orange Bank a pour ambition d'être une banque mobile[133].
L'application Orange Bank est disponible surAndroid etiOS, et est compatible avec les services de paiementsGoogle Pay etApple Pay.
En 2023, Orange annonce la fin d'Orange Bank et propose à ses clients de migrer versHello bank!, la banque en ligne deBNP Paribas[134].
Le 16 avril 2019, Orange annonce le lancement de ses offres Maison Connectée et Maison Protégée[107].
Maison Connectée remplace l'offre Homelive et permet aux clients de contrôler lesobjets connectés de leur maison depuis l’application mobile Maison Connectée, disponible surAndroid etiOS.
Maison protégée est une solution detélésurveillance dont l’objectif est de « protéger le domicile et détecter les intrusions », 24h/24, 7j/7.
En février 2017, Orange lance le service Orange ID[135], un service B2B permettant à un marchand d'offrir aux utilisateurs un parcours d'enrôlement simplifié. Il permet également à des organisations qui souhaitent ou qui ont l'obligation de vérifier l'identité de leurs utilisateurs de s'assurer que celle-ci est bien réelle. Ces vérifications renforcent la protection de l'identité contre les usages frauduleux.
Orange lance une montre pour enfant connectée et une application qui se nomme Family Go en partenariat avec le constructeur Huawei. Cette montre permet aux parents de géolocaliser leurs enfants et assurer un contrôle. Elle est dotée d'une carte Sim qui permet de passer des appels aux personnes ayant enregistré leur numéro de téléphone au préalable. Les parents pourront recevoir une alerte sur leur smartphone si l'enfant est détecté hors d'une zone de confiance. Une centaine de montres seront testées pendant l'été 2017[136].
Orange Business (anciennement Orange Business Services) est, depuis le[137], la marque d'Orange spécialisée dans les solutions de télécommunications à destination des entreprises et du secteur public (téléphonie fixe etmobile,transmission de données,Internet,réseaux locaux d'entreprises). Ces services étaient auparavant fournis, en partie, parEquant et plus anciennement en France parTranspac (filiale ayant été intégrée à la maison mère en juin 2006).
La marque Orange Business est présente dans166 pays. Elle fournit plus d'un million de professionnels en solutions mobiles, 3 700 multinationales en réseaux et services intégrés sur IP (haut-débit, Internet et VPN entreprise, Toip/voip, téléprésence, cloud…). Les activités de services aux entreprises ont réalisé un chiffre d'affaires de7,216 millions d'euros en 2010[138].
Orange Business, en plus d'être un opérateur de télécommunications, est devenu un véritable intégrateur de solutions (telIBM) et un opérateur de services avec des offres de cloud comme Flexible Computing ou encore de gestion vidéo entreprise comme Galerie vidéo.
Cette entité regroupe les activités de vente et d’achat en gros à l'étranger de trafic de communication entre opérateurs, appelée aussi « Wholesale », et des activités telles que les contenus, l’audience ou la santé. Les clients d'Orange IC sont notamment les opérateurs mobiles du monde entier. Orange IC fournit des offres comme le « Roaming Hub » qui simplifie les accords d’itinérance entre opérateurs mobiles, « @first » première offre globale antifraude, ou « Multiservice IP eXchange » optimisant l’efficacité des interconnexions.
Orange Wholesale France (anciennement DIVOP et OPFR) réunit les activités en France de ventes et d'achats en gros Fixe et Mobile du Groupe Orange. Il s’agit de la revente en gros de services de communications électroniques fixes ou mobiles à des clients opérateurs (qualifiés d’opérateurs alternatifs), qui ont besoin d’acheter des offres de gros afin de vendre des services aux entreprises ou au grand public, pour leurs propres besoins sur les marchés de détail.
Les clients d’Orange Wholesale France sont les opérateurs généralistes, les opérateurs Entreprises dont les clients sur le marché de détail sont des Entreprises nationales et/ou internationales, des prestataires IT, des SSII, des opérateurs de service et des sociétés de conseil, des fournisseurs de solutions cloud, des hébergeurs, des distributeurs, des installateurs, des opérateurs d'infrastructures, des Fournisseurs d'Accès Internet — FAI locaux, des Réseaux d'Initiative Publique — RIP, desopérateurs de réseaux mobiles virtuels — MVNO, des Mobile Virtual Network Aggregator — MVNA, des opérateurs mobiles étrangers avec qui sont notamment signés des accords de Roaming et des opérateurs couvrant les marchés d'outremer.
Orange a développé à partir de 2003 une stratégie autour de l'acquisition, la création et la diffusion de contenus. Engagée en 2003 avec la création de MaLigne.tv, renommée depuis La TV d'Orange, un service d'accès à la télévision par ADSL et un service de vidéo à la demande. En 2004, Orange met en place un service d'accès à la télévision pour téléphone portable. En 2007, Orange crée leStudio 37, puis en 2008 signe un partenariat avec France Télévisions pour la diffusion en différé des émissions de la chaîne et la mise en service de chaînes thématiques autour du sport, du cinéma et des séries. Baptisée en 2008 « Content everywhere », la stratégie d'accès aux contenus a été annoncée en même temps que le lancement des chaînes de télévisions Orange cinéma séries. Elle vise à proposer à ses clients d'avoir accès à l'ensemble de leurs contenus partout depuis n'importe quel matériel.
Orange conçoit également d'autres sites Internet comme lemoteur de rechercheVoila développé par la société Echo, et rachetée parWanadoo en2001[139], ou le site web de jeux vidéoGoa. La publicité sur les sites appartenant à Orange est assurée parOrange Publicité, membre du réseau Ad Europe. Les portails Internet du groupe sont gérés par unGIE, le GIE Orange Portails. Depuis avril 2009, à la suite d'un partenariat avec laWikimedia Foundation, le portail Orange accueille une version de Wikipédia, sans possibilité d'édition, et où des publicités sont ajoutées[140]. En mai 2025, les articles de la sociétéHumanoid (Frandroid etNumerama) rejoignent le portail Orange[141].
Orange développe actuellement de nouveaux portails Internet de typeWeb 2.0 avecPikeo etBubbletop destinés à être accessible depuis Internet et des terminaux mobiles ouTV. Il possède également une participation dans le groupe multimédia orienté sur le sportSporever.
Par ailleurs, Orange consacre des sites aux évènements dont elle est partenaire avec, par exemple, le blog Orange dans le Tour sur les coulisses duTour de France et le site Orange Rugby dans le cadre de laCoupe du monde de rugby.
Le, Orange obtient de laFédération française de football les droits exclusifs de diffusion des matchs du samedi soir, le lot « magazine » VoD et le lot mobile (extraits et résumés, diffusion en direct) enligue 1[142],[143],[144].
SFR (filiale deVivendi) etFree accusent alors Orange de vente liée, car les chaînes d’Orange sont disponibles uniquement si l’on est abonné à cet opérateur[145]. Un premier jugement du tribunal de commerce, le[146], considère en effet cette offre comme illégale mais, le[147], un second jugement en appel considère que l’offre d’Orange sport ne relève pas de la vente liée et Orange reprend la commercialisation de la chaîne dès le lendemain.
Six mois après son lancement, Orange foot est renomméeOrange sport. En effet, Orange a enrichi la grille de programmation de la chaîne. Les programmes liés au Football restent majoritaires (le championnat français est complété par une partie des rencontres du « Calcio » italien) mais d’autres sports se greffent peu à peu à la grille des programmes (matchs de Division 1 de handball, rugby : Top14[148], NBA…) football, rugby, handball, basket…
Orange a également profité de cette transition pour baptiser ses deux chaînes événementielles sur les canaux 98 et 99, Orange Sport Event 1 et Orange Sport Event 2. À l’occasion, ces derniers diffusent en direct des évènements sportifs comme le Bol d’Or[149].
Cette chaîne n'existe plus depuis l'été 2012[150].
Le, Orange lance cinq chaînes Orange Cinéma Séries, plus une chaîne interactive qui permettra pendant 30 jours, via un système de VoD de revoir ses films commandés[151]. En lançant celles-ci, le groupe français achète les droits exclusifs auprès de Warner Bros[152] de tous les nouveaux films en première exclusivité, jusque-là détenus par TPS Star (filiale de groupe Canal+), ainsi que tous les films du catalogue et les droits pour les catalogues de Gaumont,HBO[153] et MGM[154]. Ces cinq chaînes sont thématisées (grand spectacle, cinéma d'action, indépendant, films de légende…)[155]. Orange s'est également associé ou a acquis certains droits de diffusions dufestival de Cannes[156], dufestival de Glastonbury[157],Festival du cinéma américain de Deauville[158], dufestival du film asiatique de Deauville[159], ainsi que laBritish Academy of Film and Television Arts.
Orange propose un service d'accès à des vidéos à la demande grâce au décodeur d’Orange, un ordinateur ou un téléphone portable. Parmi le catalogue d'œuvres disponibles, Orange propose des émissions de France Télévision[160], de M6[161] et de TF1[162] gratuitement pendant une semaine après leur diffusion initiale.
Le Home Library[163] est un disque dur réseau qui permet de sauvegarder des fichiers et d'y avoir accès à distance.
Lundi, Orange et Canal + lancent une offre commune pour que certains abonnés fibres d'Orange bénéficient sans surcoût d'un bouquet de chaînes payantes de CanalSat[164].
En 1997, France Télécom crée Goa, une filiale spécialisée dans les jeux vidéo en ligne. Le site a été lancé comme une plateforme de mise en relation des joueurs dejeux en ligne massivement multijoueur. En 2002, Goa acquiert la licence d'exploitation deDark Age of Camelot. En 2007, Goa cesse d'être une filiale et intègre Orange. En 2009, Orange recentre l'activité de goa.com sur les jeux vidéo en ligne et cesse progressivement l'exploitation des jeux massivementmultijoueur. En août 2010, goa.com disparaît et devient le portail Orange Jeux[165].
Orange Radio : créé par Orange en 2008, Liveradio, devenu Orange Radio, est un service gratuit d’écoute de radiosIP en streaming, en direct et à la demande. Le service permet aux utilisateurs d’avoir accès à plus de 33 000 stations (radios FM etwebradios) et 6 000 podcasts issus de cent pays différents.
Orange Expo Musées : existant depuis 2012 sous la forme d'un site web et depuis octobre 2013 sous la forme d'une applicationiOS, Orange Expo Musées a pour but de permettre à Orange de prendre la parole sur le sujet des musées autrement que par des actions de mécénat. Ce service propose à ses utilisateurs des fiches musées et expositions, un système de géolocalisation et une section actualités.
En 2017, Orange présente lors de son « Show Hello » Djingo, son assistant vocal concurrent d'Amazon Alexa, deGoogle Assistant ou encore d'Ok Freebox[166]. Par la suite, cet assistant est implémenté dans l'applicationOrange Bank afin d'aider les clients à traiter les demandes les plus courantes concernant leur compte bancaire[167].
L'assistant Djingo se fonde sur l’intelligence artificielleWatson, développée parIBM[167]. Il est développé en partenariat avec Deutsche Telekom.
L'enceinte connectée Djingo est commercialisée à partir du 13 novembre 2019 et offre également la possibilité d'utiliser Alexa[168]. Après un peu moins d'un an de commercialisation, en octobre 2020, le produit est abandonné par Orange. Il tient donc moins d'un an dans les boutiques. La commercialisation a été qualifiée de chaotique par la presse[169].
Les compétences acquises en matière d'interfaces vocales devraient être mises à profit dans d'autres programmes de l'entreprise, comme les box Internet ou la commande vocale de la télévision[170].
Orange gèrait à ce titre, d'une part le réseau fixe de télécommunications sur support cuivre et lescabines téléphoniques, dont le nombre est en chute libre depuis le pic de 1996. Elles seront toutes supprimées avant la fin de l'année 2018.
Les premières cabines téléphoniques sont apparues àParis en 1884, et sont progressivement répandues sur le territoire, jusque dans lesannées 1990, date de développement puis d'explosion de la téléphonie mobile qui a entraîné le déclin pour cause de non rentabilité de ces cabines : ainsi en 1996, il y en avait 290 000 enFrance ; en 2009, il y en a 153 000[171]. Au début des années 1990, certainsTGV ont même été équipés de cabines.
Principales filiales, participations et collaborations du groupe Orange :
Nordnet, entreprise française de télécommunications rachetée en 1998, propose aux particuliers et aux entreprises des solutions numériques plurielles[173] : accès Internet très haut débit (fibre, satellite, 4G/5G, ADSL/VDSL et radio), l'enregistrement et la gestion de noms de domaine, des solutions de protection informatique comme sa suite de sécurité antivirus Securitoo et son VPN Securitoo freedome, des offres de téléphonie mobile, ainsi qu'un service TV pour ses clients. La société Nordnet est spécialisée dans les technologies de connexion Internet transitionnelles (Internet par satellite, par radio ou par 4G/5G), et propose ses services sur l'entièreté du territoire de France métropolitaine.
W-HA, filiale détenue à 100 % qui développe des services d'achats sur Internet et Internet mobile débités directement sur la facture du client abonné à un fournisseur d'accès (Internet+).
Orange Cyberdefense regroupe, depuis 2016, l’ensemble des activités cybersécurité du Groupe Orange destinées aux entreprises. Avec un CA de250 millions d'euros en 2016 et une croissance annuelle de plus de 25 %. Sa vocation est de sécuriser les actifs de ses clients à travers le monde. Fort d’un effectif de plus de 1 200 collaborateurs répartis dans les plus grandes villes de France et à l’étranger, il accompagne les entreprises et les administrations dans la conception de leurs stratégies de cybersécurité, leur mise en œuvre et leur gestion opérationnelle. Orange Cyberdefense s'est constitué par les acquisitions successives des sociétés Atheos (FR), Lexsi (FR), SecureData (RU) et SecureLink (NL).
Orange Applications for Business, rattachée à Orange Business Services possédant plusieurs filiales (réseau, ingénierie logicielle, labs, suivi de flottes de véhicules, villes intelligentes, santé). Elle s'est constituée par les acquisitions successives de IT&Labs, FIME, Data Mobile International, Multimédia Business Services, Alsy Development, Ocean, Enovacom, Groupe Business & Decisions.
Sofrecom, filiale à 100 %, cabinet international de conseil en télécommunications qui accompagne les opérateurs télécoms, les gouvernements, les investisseurs et les bailleurs de fonds internationaux en intervenant sur l’ensemble des domaines de compétences nécessaires à leur développement : business development, management et processus, marketing et distribution, systèmes d’information, réseaux et services.
Orange Marine, réalisation et exploitation des réseaux maritimes d'Orange (pose de câbles et liaisons fibres optiques sous-marines…).
Orange Consulting, filiale à 100 %, est le pôle conseil aux grandes entreprises et administrations. Les missions de conseil portent sur l'impact des technologies et des innovations pour accroître la performance des entreprises. Les domaines majeurs sont la gestion de la relation client, les processus internes de l'entreprise (Machine to Machine, travail collaboratif), la transformation IP, la performance applicative, la sécurité et la gouvernance des systèmes d'information.
Orange Lease (FranceTel), société anonyme spécialisée dans le crédit. Cette filiale est destinée à proposer des solutions de crédit aux salariés, mais également pour les offres de financement de matériel Orange (location PC + accès Internet).
Orange Télésurveillance, filiale liée aux activités de maison connectée et de télésurveillance du domicile.
Viaccess-Orca, filiale à 100 % qui développe un système de chiffrement d'offres télévisuelles numériques.
Globecast, filiale à 100 %, est l'un des principaux fournisseurs mondiaux de services de numérisation, d’agrégation, de transmission et de reformatage de contenus audiovisuels destinés à alimenter des plates-formes de télévision par satellite, Télévision Numérique Terrestre, réseaux câblés, TV sur IP, TV sur PC, TV sur mobiles ou encore des réseaux d’Affichage Audiovisuel Dynamique. Globecast est présent en Amérique, en Europe, en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient au travers dix-neuf points de présence dont quinze téléports et centres techniques.
Orange Energia Sp. Z.O.O, société polonaise, filiale à 50,67 %, distributeur d'énergie sur le marché polonais.
BuyIn, une coentreprise entre Orange (50 %) etDeutsche Telekom (50 %), destinée à l'achat (« procurement » en anglais).
Wizway Solutions, filiale à 25%, spécialisé dans le titre de transport et la billetique dématerialisés.
OpenAI, entreprise d'intelligence artificielle, sera intégrée dans l'infrastructure sécurisée d'Orange. Cette collaboration marque une avancée majeure pour l’inclusion numérique en Afrique, avec l’intégration des langues locales dans les modèles d’IA et la mise à disposition future de ces outils open source aux autorités publiques[175],[176].
Orange est présent à la fois sur de nombreux marchés et dans de nombreux pays[177]. Ces marchés/pays sont regroupés par Orange selon trois thématiques :
entreprises (PME, PMI, administrations, multinationales…) ; ce marché est développé par l'entité Orange Business Services (OBS) présente dans plus de160 pays ;
services aux autres opérateurs de télécommunication ; ce marché est développé par l'entité Orange International Carriers (OIC) à destination des opérateurs de télécommunication du monde entier ;
« Pays » (pas de nom officiel) où Orange ou une filiale de rang N est opérateur d'une licence mobile ou opérateur d'une licence mobile et fixe (éventuellement universelle). Hors champs de OBS et OIC.
Orange est présente au 5 mars 2023 dans26 pays[178],[177],[179], mais a vocation à recentrer son activité sur des zones géographiques prioritaires, notamment en Afrique.
La participation dansOptimus (Portugal) a été cédée en 2013.
Orange Dominicana (République dominicaine) a été cédée le à Altice.
Orange Ouganda a été cédé à Africell Holding ().
Orange et Deutsche Telecom cèdent leur coentrepriseEverything Everywhere (fusion entre Orange UK et T-Mobile UK) àBT[186].
Orange Arménie a été cédée le au fournisseur d'accès Internet arménien UCOM. Orange à cette date employait500 personnes et avait 630 000 clients. Orange était dans ce pays depuis le[187].
Telkom Kenya a été cédé au fonds d'investissement Helios Investment Partners le[188].
La licence de marque Orange n'est plus utilisée par l'entreprise Partner en Israël le[189].
Les implantations de l'entreprise en Europe en 2015. France, Roumanie, Moldavie et Slovaquie : entreprises leaders en téléphonie mobile. (Orange UK (Royaume-Uni) a été vendue). Belgique, Luxembourg, Pologne:2e entreprise de téléphonie mobile. Espagne:3e entreprise de téléphonie mobile.
Orange España est la filiale locale d'Orange en Espagne. Elle a réalisé en 2010, un chiffre d'affaires de3,821 milliards d'euros. Au, Orange Spain fournit12,2 millions de clients en téléphonie mobile, dont6,7 millions de clients haut débit mobile 3G, soit 20,1 % du marché espagnol et1,2 million de clients haut débit ADSL.
En 2017, elle a réalisé un chiffre d'affaires record de5,4 milliards d'euros, avec une progression du chiffre d’affaires de +7,1 %, par rapport à l'année 2016[192]. Au, Orange revendique 175 000 ventes nettes dans la fibre pour le seul quatrième trimestre 2017. Concernant les forfaits mobiles, le groupe revendique 61 000 ventes nettes pour la même période[193].
Orange est également présent en Espagne au travers des marques amena.com, Jazztel, Simyo et República Móvil.
En août 2015, Orange finalise son OPA sur l'opérateur fixe etFAIJazztel.
La France est le premier marché quant au chiffre d'affaires pour Orange avec 23,308 milliards d'euros réalisés en 2010, soit 51 % du chiffre d'affaires du groupe. Au 30 juin 2011, Orange compte 26,7 millions (24,238 en 2008[194]) de clients pour la téléphonie mobile dont 15,2 millions (8,232 en 2008[194]) de clients mobile haut débit et 23,1 millions de clients téléphonie fixe. Par ailleurs au 31 mars 2008, 1,511 million de clientsMVNO utilisent également le réseau d'Orange France[194]. Au 31 décembre 2012, Orange avait 9,9 millions de clientshaut débit fixe en France et une augmentation de 3 % sur l'ensemble de l'année. Parmi ces clients, 176 000 accès sont en fibre optique. Au 31 mars 2008, il avait 5,630 millions d'utilisateurs de Livebox en location, 4,649 millions de clients abonnés aux services voix sur IP et 1,282 million de clients à la télévision sur ADSL[195]. Orange a annoncé déployer un réseau de fibre optiqueFTTH dans plusieurs villes de France.
Le 21 février 2018, Orange publie les résultats de l'exercice 2017. Elle annonce un chiffre d'affaires de 18,1 milliards d'euros pour la France, en hausse pour la première fois depuis l'année 2009. Orange revendique également 546 000 ventes nettes en 2017 pour la fibre. Au 31 décembre 2017, l’opérateur compte ainsi 2 millions de clients fibre en France. Les ventes de forfaits mobiles sont aussi élevées, avec 826 000 ventes nettes réalisées dans l'année pour les opérateurs Orange et Sosh[192].
La France est également le pays comptant le plus grand nombre d'employés Orange avec 60,1 % des effectifs travaillant en France. Orange compte 1 200 boutiques ouvertes en France.
Orange est présent en Pologne au travers de sa filiale et opérateur historiqueTelekomunikacja Polska devenue en 2013Orange Polska. Orange a réalisé en 2010,3,934 milliards d'euros de chiffre d'affaires en Pologne. Au 30 juin 2011, Orange fournit14,5 millions de clients en téléphonie mobile, dont7,7 millions de clients haut débit mobile 3G, et7,6 millions de clients en téléphonie fixe et Internet, dont2,3 millions de clients haut débit résidentiel.
Vendeurs de recharges téléphoniques Orange à DakarOrange sur le continent africain (janvier 2016).
Orange est présent en Afrique au sein de 18 pays. Depuis 2008, le groupe déploieOrange Money, un service de banque mobile, qui est présent dans quatorze pays d'Afrique et du Moyen-Orient en 2013[196] :
Orange Tunisie a fait l'acquisition le 5 mai 2010 d'une licence en Tunisie pour devenir avec DIVONA Telecom le premier opérateur mobile 3G, le deuxième opérateur fixe et le troisième opérateur mobile de Tunisie. Les termes de ce marché ayant été frauduleux, l'État tunisien confisque les 51 % de l'entreprise appartenant à un gendre de Ben Ali le 29 mars 2011[201].
En 2010, Orange a consacré 1,9 % de son chiffre d'affaires, soit 845 millions d'euros, au financement de la recherche et développement. Depuis janvier 2007, Orange a unifié ses laboratoires de recherches et sestechnocentres au sein du réseau Orange Labs. Orange est au 31 décembre 2010 le détenteur d'un portefeuille de 7 892 brevets, dont 327 déposés en 2010[214]. Au sein de l'ensemble des infrastructures, Orange emploie 3 700 personnes dans la recherche et développement[215], et plus de 200 doctorants et post-doctorants par an[216].
En 2012, Orange établit avecPublicis le fonds d'investissement Orange Publicis Ventures, qui prend une soixantaine de participations dans des entreprises technologiques européennes telles que Netatmo, Mister Auto ou encoreScality. Un second fonds d'investissement commun, IrisNext, voit le jour en 2015, abondé de 150 millions d'euros investis à parts égales par Orange et Publicis[219].
En 2015, Orange annonce la création de son propre fonds d'investissement sous le nom d'Orange Digital Ventures, doté de 20 millions d'euros la première année, destiné à investir au moyen de tickets minoritaires dans des startups du numérique en phase d'amorçage[220].
En janvier 2021, le fonds rebaptiséOrange Ventures reprend les actifs d'Orange Digital Ventures. Doté de 350 millions d'euros, le fonds présent à Paris et à Dakar souhaite investir dans des entreprises technologiques des secteurs de la connectivité, cybersécurité, entreprise digitale ou des services financiers et de la e-santé, à différents stades de maturité, au moyen de tickets allant jusqu'à 20 millions d'euros[221]. En juin 2021, Orange Venture lance le fonds Orange Ventures Impact doté de 30 millions d'euros afin d'investir dans les start-up tournées vers l'environnement et le social[222].
En1941, la loi de l'État français du 9 février 1941 relative à l'organisation du Secrétariat général des Postes, Télégraphes et Téléphones crée la Direction des Télécommunications : l'exploitation téléphonique et l'exploitation télégraphique sont regroupées au sein d'une même direction, et le terme « télécommunications » apparaît officiellement dans l'organigramme administratif. Son premier Directeur des Télécommunications, Charles Lange, est nommé cette même année. Il le restera jusqu'au 31 mai 1951. Auparavant, dans chaque bureau de poste de France, dans chaque département du pays, n’existe qu’un service du téléphone, qui n’était alors qu’un service lambda parmi les autres services postaux.
En1946, la Direction générale des Télécommunications est créée le 10 mai 1946 par décret 46-1016 du 10 mai 1946 duGouvernement provisoire de la République française. Charles Lange est alors maintenu en place, son action de Résistant ayant pesé. Le réseau téléphonique a besoin d'être reconstruit, mais le pays est ruiné par quatre années d'occupation et à la suite de la première réduction des crédits intervenue à partir de 1934, conséquence indirecte de laGrande Dépression de 1929 née auxÉtats-Unis, le retard téléphonique français ne pourra plus être rattrapé avant une trentaine d'années.
En1967,Yves Guéna est nommé Ministre des Postes et Télécommunications, en remplacement deJacques Marette connu pour son total désintérêt pour le téléphone : ce dernier étant connu pour avoir déclaré« Le téléphone est un gadget ». Yves Guéna prend conscience du retard colossal en matière de téléphone et fut à l'origine de la création de la Caisse Nationale des Télécommunications (CNT) afin de pouvoir rassembler des capitaux sur les marchés obligataires internationaux. Plutôt que faire du saupoudrage sur le territoire métropolitain, il décide avec l'aide de l'ingénieurGérard Théry de deux opérations-pilotes localisées : un plan d'urgence pour automatiser les télécommunications dans la région de Lille, une des plus sous-équipées de France ; un autre pour désenclaver la région d'Oyonnax.
En1968,Pierre Marzin, précédent Directeur du CNET et fraîchement nommé Directeur-général des Télécommunications le 21 décembre 1967, impulse une restructuration d'importance, en bataillant jusqu'en pour obtenir le rattachement de l'ensemble du personnel des télécommunications aux Directions Régionales des Télécommunications. Une nombreuse partie du personnel d'exécution (notamment des lignes téléphoniques aériennes) était jusqu'alors rattachée aux Directeurs Départementaux desPTT (autrement dit, certains télécommunicants étaient jusqu'à cette date placés sous le contrôle hiérarchique de cadres postiers qui étaient très éloignés des préoccupations de la technique téléphonique. Cette situation anachronique prend fin par le décretno 71-48 du 6 janvier 1971).
En1969, à l'élection à la Présidence de la RépubliqueGeorges Pompidou, le sixième plan quinquennal (1970-1975) est décidé. Il a pour objectif de mener à la fin du retard français par des financements accrus.
En1972, La réorganisation se poursuit par le nouveau décretno 72-203 du 9 mars 1972. PuisLouis-Joseph Libois éclate les Centres d'Abonnement et d'Entretien (CAE) en deux nouvelles entités types : les Centres Principaux d'Exploitation (CPE) regroupant au niveau local les métiers techniques, et crée les Agences Commerciales des Télécommunications (ACTEL), le secteur commercial étant jusqu'à présent considéré comme le parent pauvre des PTT, totalement sous contrôle du technique alors. Il s'agit là de la première véritable reconnaissance des métiers commerciaux dans les Télécommunications en France. C'est l'époque où l'abonné au téléphone devient progressivement un client. Une des conséquences sera, via une Instruction en date du 16 janvier 1973, la reconnaissance de la fonction d'Agent Technico-Commercial, une véritable révolution dans l'administration des télécommunications. Le 14 novembre 1972, le décretno 72-1042 vient parachever l’accroissement d’autonomie des télécommunications débutée le 6 janvier 1971.
directions régionales des télécommunications (DRT) ;
directions opérationnelles des télécommunications (DOT).
L'organisation locale en cellules est pérennisée :
les centres principaux d'exploitation (CPE) ;
les agences commerciales des télécommunications (ACTEL) ;
les subdivisions lignes (dont les Centres de construction des lignes, les CCL).
Sont créées les trois premières Directions opérationnelles et techniques (DOT) à titre expérimental : Concernant la région des télécommunications de Marseille (PACA+Corse), deux DOT sont créées par arrêté ministériel du ministre des Postes et Télécommunications du 20 juin 1973 pour Nice, et par arrêté ministériel du 18 octobre 1973 à Marseille-Littoral, ainsi que pour la région des télécommunications de Lyon est créée une DOT à Annecy par arrêté ministériel du 6 août 1973 pour les départements de Savoie et une partie de l'Ain. Ces DOT seront généralisées rapidement à toute la France. Ces DOT se veulent alors plus près du terrain, en ne s'étendant que sur un ou quelques départements, a contrario des Directions Régionales jugées trop vastes et éloignées du terrain. Le 15 mai 1973, le Ministre des Postes et TélécommunicationsHubert Germain inaugurera en présence du Premier MinistrePierre Messmer le centre téléphonique de Paris-Tuileries, qui fut alors le plus important d'Europe quant à la taille et à la capacité.
En1974, à la suite du7e plan quinquennal 1976-80 décidé par le Président de la RépubliqueValéry Giscard d'Estaing dès son élection qui fait du téléphone la priorité des priorités et la nomination du nouveau DGT M.Gérard Théry, la saga du Delta LP prend naissance. Les directions opérationnelles et techniques (DOT) sont généralisées dans toute la France et qui demeurent sous la coupe des directions régionales des télécommunications. Les DOT supervisent un, deux, voire trois départements. Les établissements opérationnels sont organisés selon le schéma « CCL/ACTEL/CPE/ » qui va persister 23 ans. Ce schéma correspond à une vision du cycle de vie de la ligne téléphonique : création en CCL, vente en ACTEL, service après-vente et comptage en CPE. Chacun de ces établissements comprend environ cent cinquante personnes. À cela s'ajoutent des fonctions en back-office comme : le service du 12, lesrenseignements téléphoniques, le service du télégraphe (initialement le 14), les CFRT (centres de facturation de recouvrement des télécommunications).
En1979, par le décretno 79-962 du 13 novembre 1979, de nouvelles évolutions en matière d'organisation, notamment de prise en compte de la télématique, sont décidées sous l'impulsion deGérard Théry le DGT. Par l'article 2 de ce décret sont créées des Délégations de Zone, échelon intermédiaire entre les directions régionales des télécommunications et la DGT. Cette réorganisation qui faisait doublon avec les DRT ne dure pas. Ces Délégations de Zones sont supprimées au bout d'un an d'existence environ. C'est aussi en 1979 que l’automatisation du réseau téléphonique de l’hexagone commencée en 1913 est totalement achevée après 66 années de dur labeur. Le métier d'opératrice des télécommunications, historiquement dénommées « Les demoiselles du téléphone », disparaît et les dernières agentes sont reclassées sur d'autres métiers (en général dans les CPE sur des métiers techniques ou dans des fonctions de back-office au téléphone, comme le service du 12 – lesrenseignements téléphoniques ou encore dans les ACTEL pour celles qui ont la fibre commerciale et un bon contact client). On emploie toujours le terme opératrice au féminin, alors qu’il existait aussi des opérateurs des télécommunications qui opéraient séparément en brigade de nuit, le travail de nuit étant alors interdit par l'article L213-1 du code de travail au personnel féminin jusqu’au 20 juin 1987.
En1984, le retour aux sources administratif décidé en juillet 1982 se brisera net contre le mur des réalités mondiales et se conclura par un réveil brutal avec le démantèlement aux États-Unis de l'opérateur uniqueAT&T, qui tomba sous le coup de la loi fédérale antitrust…
En1985, après ces trois années de blocage, un rapport édité par l'Association des Ingénieurs des Télécommunications préconise un changement de statut vers celui de Société Nationale reprenant quasi identiquement les propositions du ministre de l'Économie et des Finances en 1967,Valéry Giscard d'Estaing. Le 25 octobre 1985 à23 h marque le passage à la numérotation à huit chiffres dans l’hexagone. 22 000 agents sont mobilisés pour ce basculage historique qui s’effectue en même temps sur tout le territoire. Ceci est la première fois dans le monde qu’un changement de numérotation se déroule ainsi à l’échelle entière d’un pays. L'opération baptisée d’abord « NPN » pour « Nouveau plan de numérotation » est rapidement renommée en « NNT2 » signifiant « Nouvelle numérotation téléphonique -2e phase » car cela sonnait mieux à l'oreille auprès du grand public. L’opération, supervisée en direct depuis le centre téléphonique de Paris Murat par le ministre des PTT de l’époqueLouis Mexandeau et par le DGTJacques Dondoux, se déroule sans aucun accroc, ce qui fait l’admiration des télécommunicants des pays du monde entier.
En1989, après la réélection du président de la République François Mitterrand,Paul Quilès, ministre des Postes et Télécommunications lance le débat public sur la réforme des PTT, qui préfigure laréforme des PTT de 1990.
En1992, France Télécom doit ensuite mener une nouvelle adaptation qui aboutit en 1993 à la réforme des classifications, qui a pour objectif de remplacer les sept cents grades de fonctionnaires issus de l'administration des Postes et Télécommunications, par seulement quatre classes et trois niveaux dans chaque classe. Cette réforme prendra effet en globalité d'ici à la fin 1994. Son but était de supprimer l'appartenance aux anciens corps de fonctionnaires des PTT qui étaient très spécialisés par type de domaines et de métiers, et ainsi entravait l'employeur (ainsi que d'éventuels fonctionnaires volontaires) à tout changement de métiers ; métiers qui étaient alors en grande mutation, avec notamment de gros besoins en commerciaux, au détriment de la baisse des besoins dans le secteur technique. Cette réforme des reclassifications engendrera une certaine protestation même si la masse salariale augmentera largement plus que ce qui était anticipé.
En1997, au1er janvier, l'Exploitant Autonome de Droit Public France-Télécom est transformé en Entreprise Nationale France-Télécom, sous statut juridique de Société Anonyme, par la loino 96-660 du 26 juillet 1996. En 1997, dans la foulée, le réseau téléphonique étant arrivé à maturité, le PDG de l'époque,Michel Bon, lance le plan baptisé : Delta Minute, plan visant alors à mobiliser tous les acteurs de l'entreprise pour mener à un accroissement de la durée de chaque communication téléphonique, afin d'augmenter le chiffre d'affaires global et les marges bénéficiaires. Nouvelle politique mise en place d'une part, parce que le parc de lignes téléphoniques était parvenu à son plus haut si bien qu'il ne pouvait plus s'accroître par rapport à la population française, tout en contrevenant totalement avec la politique précédente qui préexistait tant que dura la pénurie dans les installations de commutation, époque où l'administration des PTT encourageait alors les usagers à n'utiliser le téléphone que pour les appels importants et sérieux, tout en demandant à ces mêmes usagers de se montrer les plus brefs possibles, afin de libérer au plus vite les circuits téléphoniques commutés pour les autres usagers qui attendaient la tonalité et la libération des circuits d'acheminement urbains et surtout interurbains…
En2003, les agences sont divisées en deux spécialités : agences spécialisées dans la vente à distance d'une part et agences spécialisées en vente physique d'autre part. Les tailles géographiques doublent aussi (et le nombre d'agences est divisé par deux).
En2006, au mois de juin, les Directions Régionales sont réduites à la relation institutionnelle régionale avec un effectif divisé approximativement par dix. Le pouvoir d'organisation de l'activité opérationnelle de l'entreprise est transféré à des Directions Territoriales nouvellement créées, et de plus grande taille. Il y a deux à trois fois moins de Directions Territoriales que de Directions Régionales. La taille des établissements gérés par les DT atteint couramment mille personnes. La marque commerciale Internet de France Télécom, Wanadoo, est renommée Orange le1er juin.
En2011, au mois de septembre, les Directions Territoriales sont renommées Direction Orange, dans le but de préparer les esprits progressivement de dénomination à venir de la société France-Télécom en Orange dans son entier.
En2012, le 9 février, ce sont ensuite les services de la téléphonie fixe France Télécom qui sont renommés sous la marque commerciale Orange.
Les effectifs passent de 140 000 personnes en 1993 à quelque 190 000 personnes en 2007, après un pic à 220 000 en 2001. Cette croissance étant due aux effectifs à l'étranger.
tout le personnel est automatiquement reclassé dans son nouveau grade et/ou sa nouvelle situation administrative conformément aux nouveaux décrets ;
les fonctionnaires des Postes et Télécommunications deviennent, à la suite de l'adoption de la loino 90-568 du et par le biais de ces nouveaux décrets du 31 décembre 1990[225] et de janvier 1991[226] issus de la Réforme Durafour, des fonctionnaires de France Télécom (France Télécom demeurant jusqu'au 31 décembre 1990 une administration centrale de l'État) ;
ces fonctionnaires de France Télécom sont dits « reclassés » ;
les derniers concours de recrutements externes organisés sur ces grades de reclassement mis en place à partir de 1991 ont été organisés en 1991 & 1992 et ont vu leurs derniers lauréats appelés tardivement à l'activité en 1994 et 1995.
En1992, quelques mois avant le début de la réforme de reclassification, de nouveaux changements consistant à fusionner de nouveaux certains grades entre eux, revaloriser certains échelons et à accorder un gain d'ancienneté dans certains échelons de certains grades sont décidées par le gouvernement. Elles entraînent une légère augmentation de traitement de certaines catégories de fonctionnaires de France Télécom, d'environ450 francs par mois en moyenne, mais dans certains corps ce ne sont pas toujours les grades les plus bas qui disparaissent et qui sont fusionnés vers le haut, mais l'inverse (par exemple, disparition des inspecteurs centraux qui redeviennent de simples inspecteurs, ou alors les chefs de section qui redeviennent de simples contrôleurs, même si à titre individuel ces personnels ainsi « déclassés » peuvent conserver leur intitulé d’ancien grade ; situations qui ne peuvent que provoquer des réactions vindicatives à l'avenir, ces fonctionnaires ayant dû souvent patienter longtemps pour parvenir à ce type de grades « de distinctions »). Ainsi, tous les fonctionnaires de France Télécom concernés, conformément aux décrets du 7 septembre 1992[227] et au décret du 2 octobre 1992[228] sont, une seconde fois, automatiquement reclassés dans leur nouvelle situation à la date du. Cette amélioration de la réforme Durafour de 1990 a été seulement appliquée aux fonctionnaires de France Télécom et de La Poste, seules catégories de fonctionnaires de l'État qui seront dès 1993 concernés par la réforme suivante à venir des reclassifications. Il ne s'agit pas d'un hasard. Cette amélioration en 1992 devant participer à l'acceptation de la réforme future de 1993, qui était voulue au plus haut niveau de France Télécom et de l'État…
En1993, à la suite de la signature le de l'accord social sur le cadre général de la réforme des classifications du personnel des PTT, est mise en place la seconde réforme des grades, dite Réforme des Classifications, encore nommée : « reclassification ». Cette opération consiste dans un premier temps à déterminer l'emploi réellement occupé par le fonctionnaire, dans un deuxième temps à rapprocher cet emploi de la grille de la nouvelle classification puis finalement à l'intégration directe du fonctionnaire dans le nouveau grade sans examen ni concours[229]. Cette réforme concerne aussi bien la Poste que France Télécom. Les fonctionnaires de la Poste et de France Télécom ont le choix d’intégrer cette reclassification ou de refuser et de conserver leur grade de reclassement, par le biais d’un questionnaire où ils ont la possibilité de cocher l’une des deux cases possibles. À la Poste, les fonctionnaires qui ne renvoient pas le formulaire de choix demeurent dans leur situation antérieure, c'est-à-dire dans le reclassement ; tandis qu'à France Télécom c’est l’inverse qui s’applique : les fonctionnaires qui ne renvoient pas leur formulaire de choix sont automatiquement basculés dans la reclassification, et ce, sans que France Télécom ait formellement recueilli leur avis. De surcroît, dans certains services, les fonctionnaires qui choisissent par écrit de conserver leur grade de reclassement se voient relancés oralement plusieurs fois par leur hiérarchie puis par les services de gestion du personnel au moyen de nouveaux formulaires renvoyés aux fonctionnaires refusant d'intégrer les nouveaux grades de reclassification, et ce, dans l’espoir de les faire changer d’avis, ou de parvenir par une certaine lassitude à ce que le fonctionnaire ne réponde plus aux questionnaires et soit commué « par défaut » dans les corps de la reclassification. Les nouveaux grades de la reclassification sont progressivement déployés jusqu'en décembre 1994 à partir de l'adoption d'une série de décrets des 25 et[230] qui coupent de manière irréversible tout lien d'avec les anciens grades issus de l'administration des PTT pour ceux qui les intègrent.
En revanche, pour les hauts-fonctionnaires, lesquels ont les premiers initié la réforme des reclassifications, le lien avec les anciens grades issus des PTT n'est pas brisé : l'arrêté du fixant l'échelonnement indiciaire des échelons des emplois supérieurs de La Poste et des emplois supérieurs de France affectés d'indices hors échelles ne fait que modifier en ce qui concerne ces hauts fonctionnaires (au lieu de les en exclure) l'arrêté précédent du relatif aux emplois supérieurs de l'État classés hors échelles qui avait été publié auJournal officiel le. De surcroît, alors que l'arrêté de 1957 est publié auJournal officiel, le nouvel arrêté du précité n'a jamais été publié auJournal officiel, étant donné que sonarticle 2 stipule :« Le présent arrêté prend effet au1er janvier 1993 et ne sera pas publié auJournal officiel de la République française. »
Les anciens grades de reclassement, directement dérivés des grades des PTT sont convertis en quatre classes et trois niveaux dans chaque classe (ce qui revient à un total de onze nouveaux grades propres à La Poste et à France Télécom : les agents I.1, I.2, I.3 ; les collaborateurs et maîtrise : 2.1, 2.2, 2.3 ; les cadres 3.1, 3.2, 3.3 ; les cadres supérieurs : 4.1 et 4.2) (hormis les statuts de fonction, emplois supérieurs comptant quatre grades de plus : 4.3, 4.4, 4.5 et 4.6 qui conservent, eux seuls, leur ancien statut interministériel) :
une fois le fonctionnaire de France Télécom qui a choisi par écrit de basculer (ou qui n’a renvoyé aucune réponse au questionnaire reçu) dans son nouveau grade de reclassification, celui-ci n'est plus relié à un corps de métier particulier et, fait d'importance capitale au niveau de la gestion des ressources humaines, peut être très facilement muté vers un nouveau domaine métier, avec ou sans son accord au gré des évolutions de métiers, des ouvertures ou des fermetures de services ;
ces fonctionnaires de France Télécom sont dits « reclassifiés » ;
des concours de recrutements externes déconcentrés par les directions régionales ont été organisés en 1993, 1994, 1995 et 1996, où les lauréats étaient reçus sur ces nouveaux grades de reclassifications uniquement ;
les fonctionnaires de France-Télécom reclassifiés constituent à ce jour plus de 90 % des fonctionnaires en activité dans Orange ;
les 140 000 effectifs en 1993 sont essentiellement des fonctionnaires français :
le passage dans la nouvelle hiérarchie de grades demeure cette fois-ci facultatif, les fonctionnaires recrutés avant cette réforme des reclassifications, pouvant demeurer sur leur ancien grade dit « de reclassement », grades issus de la réforme Durafour, mais à ce moment-là, ces fonctionnaires demeurés sur leur ancien grade voyaient dans les faits leur avancement de grade sérieusement compromis[231],
si toutefois un fonctionnaire reclassé sur ces anciens grades de 1990-1991 se présentait à une promotion et se voyait promu, il était automatiquement basculé dans le nouveau système de grade issu des reclassifications de 1993, et ce, jusqu'en 2004,
Depuis2005, leturn-over est plus important. Il s'agit de mouvements entrants d'ingénieurs confirmés qui sont séduits par la relative stabilité de France Télécom par rapport aux SSII. Les départs existent, soit par un système de préretraite pour les fonctionnaires, soit vers des sociétés de haute technologie. Les mouvements internes sont nombreux et les mouvements entrants et sortants le sont de plus en plus.
En2009, le 26 novembre, un accord social sur l'emploi des séniors et les mesures en faveur des deuxièmes parties de carrières est signé entre la Direction et certaines organisations syndicales représentatives du personnel. Cet accord crée notamment le « temps partiel séniors », une sorte de préretraite progressive, visant à diminuer plus rapidement les effectifs mesurés en équivalents à temps plein.
En2010, la moyenne d'âge est de48 ans, et la moitié des salariés français doit partir en retraite d'ici à 2018[233]. Le temps partiel séniors ayant quelques difficultés à convaincre, l'accord social du fait l'objet d'un premier avenant le ainsi que d'un second avenant le afin de le rendre sensiblement plus attrayant. Ainsi, le TPS mis en place commence à rencontrer une certaine adhésion auprès des plus de54 ans à partir de 2011. Son succès va croissant, ce qui ne va pas sans commencer à causer certains problèmes d'organisation dans les services en 2014.
En2012, il reste 65 000 fonctionnaires[234] et d'ici à 2020 l'essentiel des fonctionnaires aura quitté Orange[235]. Les personnes qui ne sont pas sous statut de fonctionnaire sont en CDI dans le droit de leur pays ; ainsi en France, ils sont salariés d'Orange. La moitié du personnel travaille hors de France.
Au1er juillet2013, et malgré le changement de nom de l'entrepriseFrance-Télécom en « Orange » dûment validé par le conseil d'administration d'Orange et l'Assemblée des actionnaires, aucun texte officiel traitant du statut de ces fonctionnaires paru auJournal officiel de la République française après le changement de dénomination de cette entreprise n'a à ce jour été publié modifiant l'intitulé de ces fonctionnaires de l'État à statut particulier, effectifs statutaires qui demeurent officiellement des fonctionnaires de France-Télécom[236],[237].
En 2006, selon le bilan social officiel de l'entreprise, environ trois employés sur quatre ont perçu une rémunération brute comprise entre 2 150 et 4 150 euros par mois[238]. La rémunération mensuelle moyenne brute est 2 924 euros.
Marcel Roulet, du au. Nommé par décret du[246]. Mis fin aux fonctions par décret du[247]. Actuellement président d'honneur de France Télécom.
IntermèdeFrançois Henrot. Nommé au conseil d’administration par décret du1er septembre 1995[247], en vue d'y être nommé président, mais démissionne rapidement le par communiqué de presse ; démission entérinée par décret du[248]
Michel Bon, du au. Nommé par décret du[249]. Démission acceptée par décret le.
Thierry Breton, du au. Nommé par décret du[250]. Démission. Devient ministre de l’économie, des finances et de l’industrie par décret du[251].
Didier Lombard, du au. Élu par le conseil d'administration de France Télécom. Démissionne à la suite de la crise des suicides avant la fin de son mandat prévue en juin 2011.
Direction bicéphale du au :
Didier Lombard. Élu président non-exécutif, par décision du conseil d'administration de France Télécom du.
Stéphane Richard. Élu directeur général, par décision du conseil d'administration de France Télécom du.
Stéphane Richard, du au 19 mai 2022. Élu par le conseil d'administrationprésident-directeur général le. Réélu président-directeur général du groupe Orange, par le conseil d'administration d'Orange, le.
Direction bicéphale depuis le :
Jacques Aschenbroich. Élu président non-exécutif, par décision du conseil d'administration d'Orange du.
Christel Heydemann. Élue directrice générale, par décision du conseil d'administration d'Orange du[252].
Depuis saprivatisation en2004,France Télécom (dont Orange est une filiale) oriente sa culture d'entreprise vers la rentabilité. Entre 2006 et 2008, France Télécom adopte le plan NExT, un plan de redressement qui vise entre autres à réduire les coûts – principalement salariaux. Il est prévu de diminuer les effectifs de 10 %, soit 22 000 employés
Le plan NExT introduit un management violent. En 2004, 4 000 employés sont formés durant dix jours afin d'accomplir sur le terrain le plan NExT : la réduction des effectifs est une priorité, de nouvelles techniques de managements sont introduites, la méthode est de dégrader les conditions de travail, afin de pousser psychologiquement une partie des employés au départ volontaire, réduisant ainsi les indemnités à payer[253]. Ainsi, les managers ont pour objectif d'inciter des salariés à démissionner, d'en muter dans d’autres secteurs de la fonction publique ou de signer des congés de fin de carrière. Des stages apprennent à ces managers des schémas sur les courbes du deuil qui définissent six étapes par lesquelles tout salarié qui se voit annoncer la suppression de son poste, doit passer : l’annonce de la mutation, le refus de comprendre, la résistance, la décompression qui peut aller jusqu'à la dépression, la résignation et l’intégration du salarié (harcèlement qui peut aussi se terminer très mal par des suicides)[254],[255],[256],[257].
Mises en examen à la suite des suicides de plusieurs salariés
Lors d'une réunion en octobre 2006, Didier Lombard (PdG d'Orange) annonce devant ses cadres dirigeants :« En 2007, je ferai les départs d'une façon ou d'une autre, par la fenêtre ou par la porte »[258],[253].
Les effectifs de 2005 à 2009 passent de 196 000 employés à 167 000[259]. La réduction des effectifs est une priorité, de nouvelles techniques de managements sont introduites, la méthode est de dégrader les conditions de travail, afin de pousser psychologiquement une partie des employés au départ volontaire, réduisant ainsi les indemnités à payer[253]. Les changements de postes à l’intérieur de l’entreprise sont nombreux (14 000 entre 2006 et 2008)[réf. nécessaire].
En 2009, une enquête a été menée par le cabinet d'audit Technologia à la demande de la direction deFrance Télécom. Sur les 102 843 salariés de la maison-mère du groupe, 80 080 ont répondu, soit un taux de 77,9 %. Le rapport d'enquête révèle un « ressenti général très dégradé », une « fragilisation de la santé physique et mentale », une « ambiance de travail tendue, voire violente » pour certaines catégories de personnel. Les conditions de travail ont été jugées difficiles, principalement pour le personnel chargé de la vente et des « interventions client »[260],[261].
Après dépouillement d'un questionnaire soumis à tout le personnel de France Télécom, les consultants d'un cabinet,Technologia, remettent leurs conclusions le 14 décembre 2009 et évoquent une « ambiance de travail tendue, voire violente ». « Le ressenti général est très dégradé, notamment en ce qui concerne les conditions de travail, la santé, le stress… ». Dans la « vague de suicides », ils pointent « la grande défaillance du management ». « Les personnels de France Télécom semblent plus que jamais orphelins de sens, de leaders »[262].
Le 25 septembre 2010, un ancien directeur régional raconte le management mis en place par France Télécom, dont l'objectif aurait été la démission volontaire de 22 000 employés. Il évoque notamment l'existence d'une « courbe du deuil », selon laquelle la direction aurait prévu les phases de dépression par lesquelles sont passés les salariés. SelonDelphine Ernotte, la directrice générale adjointe du groupe France Télécom Orange, ce document était au contraire destiné à accompagner au maximum les employés[253].
En 2010, à la suite d'une enquête, l'Inspection du travail a répondu ausyndicatSud-PTT que l'organisation du travail àFrance Télécom « a été de nature à générer de la souffrance au travail » et « des risques pour la santé » des salariés[263]. Elle adresse également un rapport circonstancié pour mise en danger de la vie d'autrui et harcèlement moral au parquet de Paris en 2010[264].
L'entreprise fait face à une vague de suicide. En septembre 2010, le nombre de suicides depuis le lancement du plan NExT (2006) s’élevait à cinquante-huit[253]. Les mutations forcées sont identifiées comme étant une des principales causes[260].
La question des suicides chez France Télécom fait l'objet de débats publics en première place de l'actualité, qui pour les uns était une sur-médiatisation d'un phénomène ordinaire, par les syndicats[265], tandis que d'autres y voyaient le dévoiement des méthodes de gestion centrées sur le rétablissement de la performance financière au détriment de toute considération sociale[266]. La sur-médiatisation pourrait expliquer, selon le sociologueGérald Bronner, l'amplification de la vague de suicide due à l'effet d'un phénomène d'imitation dénomméeffet Werther[267].
Didier Lombard est mis en examen pourharcèlement moral en juillet 2012 (avec le numéro 2 de l’époqueLouis-Pierre Wenès, l’ex-directeur des ressources humaines, Olivier Barberot et quatre cadres mis en examen pour complicité de harcèlement moral) à la suite d'un rapport de l'inspection du travail mettant en cause la politique de gestion du personnel et une plainte de la fédération SUD-PTT fin 2009[276]. Par "harcèlement moral", leCode du travail entend des« agissements répétés qui ont pour objet ou effet de porter atteinte aux droits et à la dignité du salarié, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel »[277].
Le 6 janvier 2015 est close l'enquête sur la vague de suicides et qui pourrait ouvrir la voie à la reconnaissance par la justice d’un harcèlement moral institutionnel[278].
En juillet 2016, le parquet de Paris demande le renvoi devant le tribunal correctionnel, pour harcèlement moral, de la société Orange, en tant que personne morale, et de six responsables : Didier Lombard, ancien dirigeant du groupe, Louis-Pierre Wenès, son anciennuméro 2, Olivier Barberot, l'ancien responsable des ressources humaines ainsi que quatre cadres pour complicité[258]. La CFE-CGC a pour sa part réclamé la qualification d'homicide involontaire en lieu et place de harcèlement moral. C'est la première fois qu'une grande entreprise est poursuivie en France pour ce délit[279].
En juin 2018, la justice décide de faire comparaître en 2019 pour harcèlement moral l'entreprise France Télécom, son ancien PDGDidier Lombard et ses secondsLouis-Pierre Wenès et Oliver Barberot[280].
En décembre 2019, Orange, ex-France Télécom, son ancien PDG Didier Lombard et six autres cadres et dirigeants ont été condamnés pour « harcèlement moral », près de dix ans après une crise sociale durant laquelle plusieurs dizaines de salariés se sont suicidés[277].
Le 16 juillet 2003, laCommission européenne a condamné France Télécom (Wanadoo) pour abus de position dominante sur le marché de l'ADSL[281]. L'entreprise pratiquait desprix prédateurs, c'est-à-dire vendait ses services d'accès à l'Internet à perte afin d'éliminer ses concurrents et de pouvoir par la suite pratiquer des tarifs plus élevés que sur un marché concurrentiel. France Télécom a été condamnée à verser une amende de 10,35 millions d'euros au budget européen.
En décembre2015, Orange écope d'une amende de 350 millions d'euros infligée par l'Autorité de la concurrence[283]. L'AAI reproche notamment à l'opérateur sa discrimination envers les autres opérateurs dans« l'accès et l'utilisation d'informations issues de la gestion de la boucle locale cuivre issue de l'ancien monopole historique »[284].
Entente anti-concurrentielle entre opérateurs mobiles
Le 28 juillet 2009, l'Autorité de la concurrence a sanctionné Orange à hauteur de 27,6 millions d'euros pour avoir entravé abusivement le développement de nouveaux opérateurs concurrents dans les DOM (principalement à la Réunion)[287].
France Télécom - Orange a utilisé sa position dominante résultant notamment de son ancien monopole pour s'octroyer, de manière déloyale, des avantages sur ses concurrents. Les pratiques relevées par l'Autorité sont :
niveau excessif des tarifs ;
en tant que gestionnaire de la quasi-totalité desboucles locales de l’infrastructure des télécommunications, avec les données auxquelles elle a accès, France Télécom a ciblé les ex-abonnés qui avaient migré vers unopérateur concurrent afin de les récupérer, leur proposant une offre commerciale spécifique ;
un ciseau tarifaire sur les offres Internet haut débit ;
le maintien de services de restriction d'appel incompatibles avec la présélection d'un opérateur alternatif.
Accès limité à certains sites et plainte pour abus de position dominante
En 2011, à la suite de plaintes d'internautes remontant à 2009,Megaupload a accusé Orange de ne pas assurer une connectivité correcte vers son site, limitant ainsi le débit depuis la France à un très faible niveau, ce qu'Orange a démenti[288].
Cogent accuse également Orange d'abuser de sa position dominante sur le marché français en bridant la connectivité afin de favoriser OpenTransit qui appartient à Orange. Selon Cogent, Google doit ainsi payer OpenTransit pour queYouTube soit normalement accessible aux abonnés d'Orange[289].
En août 2011, Cogent porte plainte contre Orange auprès de l'Autorité de la concurrence[290].
Condamnation de 2011 contre Numericable pour abus de position dominante
L'opérateur historique a été condamné par letribunal de commerce de Paris à verser dix millions d'euros àNumericable pour des pratiques anti-concurrentielles sur le marché de l'accès à Internet[291].
Condamnation du 13 décembre 2012 pour pratiques anti-concurrentielles
Le 13 décembre 2012, l'Autorité de la concurrence a estimé que certaines offres (commercialisées surtout entre 2005 et 2008) qui donnaient la possibilité d'appeler en illimité, mais uniquement dans son réseau« […] ont créé une différenciation tarifaire abusive entre les appels 'on net' (sur les réseaux respectifs) et 'off net' (vers les réseaux concurrents) ». La plainte portée par Bouygues Télécom contre« ces offres [qui] ont amplifié artificiellement l'effet 'tribu' » condamne Orange à une amende de 117,5 millions d'euros (et SFR à 65,7 millions). Les deux opérateurs condamnés ont décidé de faire appel[292].
Depuis novembre 2009, trois utilisateurs ont porté plainte contre Orange pour « publicité mensongère » concernant le service « Clé 3G illimité »[294]. Ces clients reprochent à l'opérateur de présenter de manière trompeuse ce service qui, en réalité, n'est pas illimité. Le forfait n'a en effet aucune limite de temps, mais l'utilisateur ne peut excéder 1 gigaoctet de téléchargement par mois, ce qui limite donc sa navigation. Ignorant ce fait, les trois plaignants ont navigué hors-forfait et ont dû s'acquitter de sommes parfois très importantes pour couvrir leurs dépassements.
Le, il s'est produit une panne nationale du réseau mobile d'Orange, qui a touché l'intégralité de laFrance, des millions de gens ont été privés de téléphone. Il faudra attendre3 h du matin le pour que tout soit rétabli. La panne de juillet 2012 du réseau français d’Orange, s’explique par une défaillance du logiciel de sesHLR[299]. Orange a offert des compensations temporaires pour chaque forfait afin de s'excuser de la panne (appels illimités, 1 Go d'Internet supplémentaire, SMS illimités, etc.). Des SMS ont été envoyés aux abonnés pour présenter les excuses d'Orange.
En mai 2017, SFR, Verizon, mais aussi BT Group assigne Orange devant le tribunal de commerce de Paris pour abus de position dominante dans le marché des entreprises[300].
Retrait d’un téléphone non conforme aux normes relatives au débit d'absorption spécifique
À la suite des contrôles réalisés par l'Agence nationale des fréquences (ANFR), le modèle Hapi 30, fabriqué parMobiwire et commercialisé par l'opérateur Orange est le premier téléphone portable retiré du marché en France pour dépassement du seuil dedébit d'absorption spécifique (DAS) au niveau du tronc. L'annonce en est faite le 4 avril 2018 via le site Internet de60 Millions de consommateurs[301]. Ce sont près de 100 000 téléphones Hapi 30 qui doivent être retirés par échange gratuit pour l'utilisateur. De nombreux articles[302] et reportages[303] sont consacrés au sujet dont celui du journaliste spécialiste High tech, Anthony Morel, dansLes grandes Gueules (RMC) et du journalisteJean-Jacques Bourdin sur la radio RMC qui titre « Portable retiré à cause des ondes : « c'est un PhoneGate, des millions de téléphones vont devoir être rappelés. » »[304]. Des médias internationaux ont aussi parlé de ce premier retrait au niveau mondial, c'est le cas du magazineForbes[305] : « For the first time ever, Orange recalls a phone because of its excessive levels of radiation ». En Belgique, la radioBel RTL fait plusieurs reportages sur le sujet[306].
Le mercredi, une défaillance technique sur le réseau de l'opérateur rend très difficile l'accès auxnuméros d'urgence et causant indirectement cinq décès. Le rapport d'enquête estime que11 % des appels sur la période ont été concernés soit 11 800 appels[307].
Assignée en justice, en, par l'associationConsommation Logement Cadre de vie (CLCV), l'entreprise est condamnée le, par letribunal judiciaire de Paris, pour avoir sciemment omis de présenter dans des conditions satisfaisantes les restrictions d’usage apportées aux offres de forfaits mobiles 4G/5G, dans le cadre de la commercialisation de ce service. L'accusation porte sur le manque d'informations utiles et loyales apportées aux consommateurs concernant la couverture de ce service et les débits minimaux réellement disponibles. L'opérateur doit s'acquitter d'une amende de 15 000 € (16 883,99 €2024) de dommages et intérêts en réparation du préjudice subit. Il devra également afficher un mois durant, sur son site web commercial un communiqué judiciaire informant les visiteurs de sa condamnation. Contestant les griefs qui lui sont reprochés, Orange fait appel de la décision.
Condamnation pour contrefaçon et violation de licence libre
En 2024, après douze ans de procédures, Orange est condamnée à 860 000 euros pourcontrefaçon et violation de lalicence publique générale GNU, et donc dudroit d'auteur d'Entr'ouvert, société coopérative autrice de la bibliothèque libre de gestion d’identité LASSO[308]. L'associationApril a pu également réaliser plusieurs explications de texte pour commenter l'affaire[309],[310].
La Fondation France Télécom voit le jour en 1987, et est renommée « Fondation Orange » le. Elle est dirigée par un conseil d'administration composé de représentants d'Orange, de personnalités extérieures et de représentants du personnel[315]. Elle a pour objectif de soutenir des projets en faveur de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et des femmes en difficulté : les jeunes sans qualification ni emploi, les femmes en situation précaire, les personnes avecautisme. Elle soutient aussi des projets dans le domaine de la culture[316] notamment la musique vocale, la lecture[317] et les musées[318]. Présente dans 30 pays, la Fondation Orange déploie ses actions avec à l’engagement de salariés du Groupe Orange (en mécénat de compétences ou en bénévolat). La sélection des projets soutenus par la Fondation Orange est réalisée par des comités d'experts, spécifiques à chaque grande thématique. Depuis 1987, elle signe entre 300 et400 conventions chaque année[319].
Orange a également signé divers partenariats avec des institutions soit dans un but plutôt philanthropique, soit dans un but plus clairement établi de marketing. On peut ainsi citer des partenariats avec la chaire santé deSciences Po[320].
L'entreprise Orange est inscrite depuis 2009 au registre de transparence desreprésentants d'intérêts auprès de laCommission européenne. Elle déclare, en 2015, pour cette activité, des dépenses d'un montant compris entre 1 000 000 et 1 250 000 euros, et indique avoir perçu sur le même exercice 2 016 500 euros de subventions de l'Union européenne[322].
Orange déclare pour l'année 2019 avoir exercé des activités de lobbying pour un montant compris entre 600 000 et 700 000 euros auprès de l’État français[323].
En 2021, l'application pour les clients Orange nomméeMy Orange a été nommée lauréate du "Janus de l'expérience digitale" par l'Institut français du design[324]. La même année cette application a obtenu le prix du "Red Dot"[325]. En 2023 l'application de démo du"Orange Design System" a obtenu également ce prix dans la catégorie "Brand and Communication Design"[326],[327].
↑« Comparer les suicides chez France Télécom et dans le reste de la population n'a pas de sens », surLe Monde, pour comparer un taux de suicide, il est important de prendre en compte la structure des populations étudiées (en ce qui concerne la classe d'âge, le taux d'activité, la catégorie socio-professionnelle...) qui ont des taux de suicides différents. de plus, le dénombrement étant fait sur la base de remontées d'information informelles aux organisations syndicales, il n'est pas nécessairement exhaustif. on ne dispose pas non plus de statistiques dans d'autres grands groupes français qui permettraient de prendre en compte la spécificité d'un management complexe de grand groupe sur une population attirée par une relative stabilité de l'emploi.
↑Nicole Pénicaut, « Deutsche Telekom débarque en Angleterre. L'allemand rachète l'opérateur de téléphonie mobile One2One. »,Libération,(lire en ligne).
↑Jérôme Durel, « Orange annonce Djingo, un assistant vocal dans la lignée de Google Home, et d'autres joyeusetés »,CNET France,(lire en ligne, consulté le).
↑a etb« Orange Bank teste Djingo, son conseiller 100 % virtuel à Amiens »,lesechos.fr,(lire en ligne, consulté le).
↑« Orange lancel’assistantvocalDjingo pour faciliter le quotidien de ses clients »,orange.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑Le fonctionnaire d'État par nature est titulaire personnellement d'un grade mais peut être amené à effectuer des emplois différents selon les directives hiérarchiques.
↑« Christel Heydemann, une femme de tête chez Orange »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑abcd eteBernard Nicolas, « Humiliation, dépression, démission: l'offre triple play de France Télécom »,Les Inrockuptibles, :« Ce mois de septembre, cinq d’entre eux se sont encore donné la mort, portant à cinquante-huit le total des suicides depuis trois ans. Didier Lombard annonce le scénario pour les trois ans à venir : faire partir 22 000 personnes du groupe sans avoir à les licencier. Voici la recette : on incitera des salariés à démissionner ».
↑abc etdCalcul utilisé pour le taux 2008-2011 : nombre de suicidés sur X mois, divisé par X mois pour avoir un taux mensuel, multiplié par 12 pour un taux annuel, divisé par 100 000 (nb personnel), puis multiplié par 10 000.
Jean-Jérôme Bertolus, Jean-Michel Cedro et Thierry Del Jesus,Qui a ruiné France Télécom ?,Hachette Littératures, 2003.
Dominique Decèze,La machine à broyer : De France Télécom à Orange : quand les privatisations tuent, éditions Jean-Claude Gausewitch, 2008 (1re édition 2004).
Yonnel Dervin,Ils m'ont détruit ! : Le rouleau compresseur de France Télécom,Michel Lafon, 2009.
Bruno Diehl et Gérard Doublet,Orange : le déchirement, France Télécom ou La dérive du management,Gallimard, 2010.
Yqal Fijalkow,Usagers ou consommateurs ? : France Télécom ou la dérégulation du service public, Presses universitaires du Mirail, 2006.
Marie Ledun et Brigitte Font Le Bret,Pendant qu'ils comptent les morts : entretien avec un ancien salarié de France Télécom et une médecin psychiatre, La Tengo, 2010.
Pierre Musso,Les télécommunications, La Découverte. Collection Repères, 2008(ISBN978-2-7071-5016-5).